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[27 décembre 1997] Un peu de compassion dans les épreuves (Ft. Lina)

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Tiberius W. Selwyn
Tiberius W. Selwyn
PERSONNEL DE POUDLARDProfesseur de sortilèges
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[27 décembre 1997] Un peu de compassion dans les épreuves (Ft. Lina) Lumos-4fcd1e6

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DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 1er mars 1962 - Derry (Irlande du Nord)
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MessageSujet: [27 décembre 1997] Un peu de compassion dans les épreuves (Ft. Lina) [27 décembre 1997] Un peu de compassion dans les épreuves (Ft. Lina) EmptyLun 28 Mai 2018 - 0:28

Un peu de compassion dans les épreuves
ft. Tiberius & Lina

Qu'il était intense, ce froid de décembre. Dans tout le château, quelqu'en soit l'étage, on entendait le vent siffler à travers les pierres. Il apportait le froid, piquant, glacial, à l'intérieur des couloirs. Les fenêtres, anciennes, ne suffisaient pas à l'arrêter. A vrai dire, ces derniers temps, la situation ne faisait d'empirer, non pas à cause du climat, mais de la présence des Mangemorts au sein de l'école. Chaque fois qu'il passait devant un carreau, Tiberius avait l'impression désagréable qu'il avait été maudit, rendu moins hermétique par la magie noire. Tout cela dans le but de nuire encore un peu plus aux élèves. En ce moment, les Carrow ne lésinaient pas sur les moyens pour ajouter de l'angoisse à ce qui était déjà angoissant. Après la torture, après les démonstrations de cruautés, ils prenaient plaisir à éteindre les torches susceptibles de réchauffer les lieux. Un sadisme tel, Selwyn n'en avait vu qu'au sein de sa propre famille. Et ce n'était pas un bel exemple, ça non. A croire que les Sangs-Purs, ceux qui s'en vantaient et qui en faisaient une fierté personnelle, possédaient une véritable tare dès leur naissance. Quelques gênes devaient manquer, celui de l'intelligence, notamment. Le professeur n'hésitait jamais à parler d'eux comme d'abrutis. Evidemment, il n'était pas fou, il ne le faisait guère en public, encore moins dans le contexte actuel. Mais il suffisait d'être proche de son cercle pour le savoir.

Quitte à avoir froid, autant que ça soit dans un lieu tranquille où personne ne viendrait le déranger et où il apprécierait la compagnie reposante de la nature. Il fallait bien le dire, du haut de la volière, il avait une vue magnifique sur Poudlard et son domaine, tout de neige vêtu. Le manteau blanc recouvrait tout jusqu'à l'horizon. Il devait y avoir une bonne cinquantaine de centimètres, à la louche. Les températures négatives permettaient aux flocons d'accrocher immédiatement au sol et de former une belle pellicule, grossissant à vue d'oeil. En contemplant le contrebas, accoudé au rebord, Tiberius se plongeait dans de profondes pensées. Là, dehors, la nature, se foutait royalement de la guerre des sorciers. Elle faisait son train-train, indifférente à ces luttes de pouvoir. Indifférente ? Vraiment ? Selwyn, qui lui vouait pourtant une admiration sans borne, n'était pas dupe. La nature n'avait rien d'indifférent face aux tumultes de leurs vies. En réalité, elle menait tout le monde à la baguette. Elle rappelait aux bons comme aux mauvais que c'était bien elle, qui avait le droit de vie ou de mort. Et les assassins de moldus la craignaient, car ils savaient qu'un jour, tôt ou tard, elle reprendrait leur vie, pour la transposer dans autre chose, un arbre... et qui sait, pourquoi pas un cracmol, histoire d'apporter une pierre supplémentaire à l'ironie du karma ?

Le vent souffla, obligeant le blond à fermer légèrement les yeux pour ne pas pleurer. Emmitouflé dans une grande cape, le professeur de sortilèges et d'enchantements ne prenait pas simplement le froid pour se rappeler sa verte Irlande. Non, il attendait quelqu'un, qui ne tarderait pas à arriver, car elle appréciait la ponctualité. Il s'écarta du petit muret pour se diriger vers les abris où hiboux et chouettes s'étaient réfugiés. Loin d'être idiotes, ces créatures savaient exactement où trouver la chaleur et comment la sauvegarder. Pour ne pas les faire sortir, Tiberius sortit de sa cape un sac en toile, grouillant de vers. Et il entreprit de nourrir chaque oiseau, à la main, en levant le bras pour leur donner la becquée. Aucun ne sortit, comme si ce service était évident. Quand il eut terminé, il referma sa cape et s'assit sur le rebord, les pieds dans le vide. Le Quidditch lui manquait. Un jour, il remonterait sur un balai, juste pour sentir la liberté de s'arracher à la pesanteur. Des souvenirs lui revinrent en mémoire, les matches partagés avec Philius, son meilleur ami. Ils avaient toujours fêté dignement les victoires ! Jusqu'à ce fameux soir où Tiberius avait clairement abusé de la bièraubeurre... Jamais il n'aurait pensé qu'on pouvait prendre une cuite avec ça ! Et à vrai dire, jamais son concepteur ne l'avait envisagé non plus ! Et dire que Dumbledore lui en avait parlé pendant son entretien d'embauche !

Dumbledore... Philius... Son regard azur s'assombrit en repensant aux deux hommes. Il était loin le temps de l'innocence. L'ancien Directeur de Poudlard et son compagnon de route mangeaient désormais les pissenlits par la racine, tués par des Mangemorts. Et derrière eux, ils laissaient le vide, l'obscurité et le chaos. Aucun espoir n'était permis. C'est ce que le Seigneur des Tenèbres essayait de faire croire. Seulement, Tiberius était un idéaliste. Pour lui, ce que la nuit provoquait, le jour viendrait pour le défaire. C'était ainsi depuis des millénaires. La nature reprenait ses droits, elle détestait que l'on se joue d'elle et que l'on essaie de la tromper. Bientôt, du moins il l'espérait, elle prendrait sa revanche. Encore fallait-il que les bonnes personnes puissent forcer un peu le destin. Là, rien n'était gagné. Tout plongé à sa rêverie, il perçut un mouvement, qu'il connaissait. C'est la raison pour laquelle il ne bougea pas. Quand sa jeune élève, sa padawan, fut tout proche, il lui dit, d'un ton doux, sans détourner les yeux du lac, gelé :

- Bonjour Lina. Je vois que vous êtes toujours à l'heure, même en dehors des cours ! Vous ne trouvez pas que ce paysage est magnifique ? Blanc, immaculé... vierge de toute altération sombre ?

En fait, même si c'était beau, il faisait un froid polaire ! Pas l'idéal pour apprécier le spectacle, n'est-ce pas ?
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Lina H. Kaveline
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MessageSujet: Re: [27 décembre 1997] Un peu de compassion dans les épreuves (Ft. Lina) [27 décembre 1997] Un peu de compassion dans les épreuves (Ft. Lina) EmptyLun 28 Mai 2018 - 19:43




Le nez dans sa valise, Lina poussa un énième juron. Elle était absolument certaine d'avoir mis ses gants dans sa valise mais, comme d'autres de ses affaires, ils avaient disparus. Résignée, la sorcière abandonna sa quête : elle ne voulait surtout pas être en retard à son... Rendez – vous (à défaut d'un meilleur terme). Emmitouflée dans sa cape et une écharpe noire qui sentait la naphtaline – puisse qu'elle ne pouvait plus porter les couleurs des Poufsouffles – Lina quitta le malheureux et puant dortoir des Nuncaboucs. Sans se presser, de peur de manquer un barreau, la jeune femme descendit de l'échelle : le parcours du combattant pour rejoindre la volière venait de commencer. Depuis son ancien dortoir, le chemin était beaucoup plus court et facile, maintenant, il fallait qu'elle traverse tout le château pour rejoindre le sommet de la tour ouest où vivaient les hiboux et chouettes de Poudlard, et des élèves. Dans un premier temps, l'ancienne Préfète avait trouvé étrange qu'il lui donne rendez – vous à cet endroit mais finalement, tout bien considéré... C'était un endroit froid et exposé aux vents, il y avait beaucoup de neige, ce qui découragerait la plupart des élèves qui voudraient se rendre tout là – haut pour envoyer une lettre, la tourelle était isolée, il y avait donc peu de chances qu'ils y soient écoutés et en dernier lieu, de par leur position ils verraient ou entendraient quiconque aurait risqué de perdre ses doigts dans le vent glacial de décembre pour envoyer un courrier.

D'un pas vif, Lina se dirigea vers l'aile ouest du château. Elle croisa quelques visages familiers mais tous détournèrent la tête en la voyant, ce qui contribua à amocher encore un peu son moral. Néanmoins elle s'escrima à tenir bon et à relever le menton, malgré l'angoisse qui la tenaillait et la crainte de voir ses amis disparaître dans le néant. Elle n'avait pas eu l'occasion de reparler à Andrée où à Lysander depuis ce fameux Cours Magistral. Andrée c'était normal, l'enfant était en première année, il pouvait être compliqué de l'aborder. En revanche elle avait moins d'excuses concernant son homologue Serpentard : les jeunes gens s'étaient croisés à plusieurs reprises et Lina avait eu la ferme impression qu'il faisait tout pour l'éviter ; en échange, elle ne le retenait pas. Elle ne lui en voulait pas vraiment, mais elle gardait à son sujet une certaine forme de rancœur, elle aurait voulu qu'il vienne vers elle, qu'ils s'expliquent ensemble. Qu'ils tentent quelque chose, n'importe quoi pour retrouver une ébauche de relation sereine.
Après avoir traversé le château qui lui semblait terriblement austère depuis qu'il avait été souillé par de la Magie Noire, la sorcière arriva finalement devant la porte de la tour ouest qui permettait d'accéder aux escaliers extérieurs qui desservaient la fameuse volière. Elle inspira profondément et ouvrit la porte d'un seul. Comme prévu, elle fut presque paralysée par le froid qui lui agressa le visage et ses yeux se mouillèrent un peu. Il lui fallu un certain courage pour quitter le château et grimper les premières marches sous la neige. Prudente, elle agrippa sa main sur les pierres qui constituaient le mur de la petite tourelle, l'escalier étant particulièrement glissant à cause de la neige qui avait gelée pendant la nuit. C'est d'ailleurs pour cette raison que le pied de la jeune voyante glissa sur ce qui semblait être une petite plaque de verglas. Elle ne poussa aucun cri, mais elle eut soudainement l'impression que tous ses organes tombaient à l'intérieur de son corps amaigri. Pourtant elle ne chuta pas : in extremis, elle réussit à se rattraper au petit muret qui séparait les escaliers du vide. Les seules séquelles de sa chute était une belle frayeur et quelques éraflures à la main droite donc elle se remettrait... Mais bien décidé à en finir, elle grimpa le plus vite possible la volée de marches qui lui restait. Une fois en haut, elle ébouriffa ses cheveux pour en déloger les quelques insolents flocons qui s'y étaient posés.

Le plus saisissant dans la volière, c'était l'odeur qui piquait le nez. La Poufsouffle – car elle le resterait corps et âme en dépit de son séjour chez les bannis – fronça les sourcils. Parce que la pièce n'était pas bien grande, Lina n'eut aucun mal à retrouver celui qui lui avait demandé de venir ici. Elle s'apprêtait à lui signaler sa réponse, quand il la devança.

« Bonjour Lina. Je vois que vous êtes toujours à l'heure, même en dehors des cours ! Vous ne trouvez pas que ce paysage est magnifique ? Blanc, immaculé... vierge de toute altération sombre ? »

Elle haussa les épaules, d'abord flattée par le fait qu'il remarque sa ponctualité puis gênée : une fois, alors qu'elle se vantait de cette qualité auprès d'une amie, cette dernière lui avait répondu d'un ton sec qu'elle – même arrivait toujours avec quinze minutes de retard parce que la ponctualité était la vertu des gens solitaires, ce qu'elle n'était pas. Boudeuse l'espace de quelques secondes, Lina donna un petit coup de pied dans un squelette de souris.

« Bonjour Professeur Selwyn ».

Elle s'approcha lentement dudit professeur, un sourire poli aux lèvres et tourna les yeux dans la même direction que lui. C'est vrai que c'était beau. Et étrangement silencieux. Lina pouvait presque entendre les flocons de neige se poser sur le sol. La jeune femme porta ses mains blanches devant son visage et souffla dessus pour les réchauffer un peu, et elle put contempler la vapeur s'échapper de sa bouche. Certes la vue était splendide, mais le froid, lui, était mordant. Pourtant, elle prit le temps de suivre le regard de son professeur. Après tout, Lina ne s'était jamais donné la peine d'admirer la vue depuis cette endroit, alors autant en profiter, pour une fois. En général, elle se rendait toujours à volière avec un but bien précis et, gênée par l'odeur elle en repartait immédiatement après avoir prit le temps de câliner son petit animal volant. D'ailleurs en parlant d'elle... Lina se retourna et chercha Perséphone, sa fidèle chouette chevêche. L'oiseau était plutôt petit comparé aux autres – à peine la taille d'un gros pigeon – au bout de quelques secondes elle reconnu l'être vivant à plume, paisiblement endormi. La jeune femme s'adossa au mur. Les émeraudes de ses yeux glissèrent de la chouette, au paysage, du paysage à son professeur et de son professeur aux fientes et aux cadavres de petits rongeurs.

« Oui. C'est magnifique. On se croirait dans un conte de fée. Elle s'arrêta un court instant, le temps d'embrasser du regard l'Écosse enneigée, puis elle ajouta d'une voix tranchante, dommage qu'à l'intérieur ce soit l'enfer ».
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MessageSujet: Re: [27 décembre 1997] Un peu de compassion dans les épreuves (Ft. Lina) [27 décembre 1997] Un peu de compassion dans les épreuves (Ft. Lina) EmptyLun 13 Aoû 2018 - 23:04

Un peu de compassion dans les épreuves
ft. Tiberius & Lina

Tiberius couvait Lina d'un regard protecteur, tandis que sous ses pieds s'ouvrait le vide, impressionnant du haut de la volière. Il n'avait pas le vertige, au contraire. Il appréciait depuis toujours la compagnie des oiseaux et des balais. Il savait qu'il ne tomberait pas sauf si on le poussait, bien entendu, mais là-dessus, il n'avait rien à craindre. Lina était une alliée, une élève dont il appréciait les compétences et le talent. Bien qu'il n'aime pas faire des préférences, elle était de loin sa préférée. Toujours brillante, toujours studieuse. Il la savait destinée à de grandes choses et il faisait tout pour que cela soit le cas. Parfois, il se montrait exigeant, un peu strict mais toujours pédagogue, avec cette volontée réaffirmée de la soutenir et de l'encourager. La revoir lui faisait du bien, malgré tout ce qu'il se passait dans sa vie. Il ouvrit sa cape et en sortit une flasque qu'il avait préparé avant de monter. A l'intérieur, un liquide chaud, un petit chocolat, pour mettre du baume au coeur. Il la lui tendit, pour qu'elle apprécie le breuvage. Il ne pouvait pas la sortir de l'enfer mais comprenait ce qu'elle voulait dire par là. La situation des Nunanboucs restait préoccupante. Il fallait s'armer pour tolérer un tel traitement vis à vis d'élèves innocents qui ne demandaient qu'à étudier et à se construire un avenir. Il en voulait fermement à Rogue d'accepter que cette ségrégation puisse se faire et que les malchanceux de cette maison soient condamnés à ne plus utiliser la magie comme ils le voulaient. A ce compte là, autant les renvoyer de Poudlard plutôt que de les humilier avec outrance ! Quel était l'objectif final en réalité ? S'en servir de cobayes pour les éliminer ? Cela rappelait des histoires bien sombres que l'Europe avait connu autrefois. Il se gardait bien d'émettre son avis là-dessus mais il n'approuvait pas ces méthodes.

- Hélas... Je suis tellement navré que vous connaissiez Poudlard dans des heures si sombres. C'est un endroit qui m'a donné du baume au coeur quand j'étais enfant et élève. Comme pour beaucoup, ça a été un sanctuaire. Mais il ne faut pas perdre espoir Lina. On a tous besoin d'être plongés dans les ténèbres pour mieux voir la lumière. Un jour, la porte de cet enfer s'ouvrira et chacun pourra en sortir. Ce n'est qu'une question de temps. Un proverbe dit qu'il ne peut y avoir d'ombre sans lumière.

Il parlait avec un air paisible et convaincu. Il n'avait pas besoin de faire de grands dicours pour être percutant. Il aimait prendre son temps pour dire les choses et employer des mots capables de résonner au fond des coeurs, comme un écho galvanisant. Et il avait cette attitude solide, comme un roc auquel on pouvait se raccrocher. Cela aidait les autres à se sentir mieux, en général. Au loin, un nuage passa devant le soleil, faisait baisser la température de plusieurs degrés. Il remarqua alors que Lina n'avait pas de gants et cela le fit froncer des sourcils. Il retira les siens et les lui tendit. Certes, il était trois fois trop grands pour ses mains. Tiberius avait des paluches imposantes, d'ailleurs on se demandait parfois s'il n'avait pas un lien de parenté avec Hagrid. En corps à corps, mieux valait éviter de se prendre un parpaing de sa part ! Parce que ça pouvait en briser des mâchoires !

- Tenez, couvrez-vous, vous allez attraper froid.

Ce n'était pas une demande mais un ordre. Sans le vouloir, il avait parfois un côté autoritaire qui ne laissait pas de place à la discussion. On retrouvait bien là son sang Selwyn. On le lui avait fait remarquer à maintes reprises, d'ailleurs. Mais Tiberius ne se rendait pas compte de son attitude, ça lui venait naturellement. Et il n'aimait pas non plus que l'on discute ses décisions, qu'il estimait réfléchies et mûres. Son regard bleu se posa sur Lina, alors qu'il descendait du muret. Il régnait un silence que seul le sifflement du vent venait briser.

- J'imagine que la situation n'est pas simple pour vous... Est-ce que ça va aller ? Avez-vous besoin de quelque chose ne particulier ? Je peux essayer de vous aider, dans la limite du possible, bien sûr. Je veux que vous sachiez que ça ne change rien pour moi. Je veux dire, vous êtes toujours une élève de Poufsouffle, brillante et intelligente. Et tout ça est profondément injuste.

L'attachement de Tiberius à la justice était connu de tout le monde au sein de l'école. Le Professeur ne supportait pas que l'on puisse s'en prendre à des innocents et le sujet nunanbouc restait donc explosif. Enfant, il avait subi l'injustice de plein fouet et se réaction n'en était donc que logique. Jusqu'à maintenant, il encaissait sans montrer d'agacement. Il prenait beaucoup sur lui, parce qu'il avait une patience solide et rude. Mais un jour ou l'autre, à trop garder la tension et à l'étouffer, il finirait par craquer et ce jour là... mieux valait être sûr de ne pas trainer dans les parages. Car tout gentil qu'il était, le Professeur n'en restait pas moins humain.
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Lina H. Kaveline
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MessageSujet: Re: [27 décembre 1997] Un peu de compassion dans les épreuves (Ft. Lina) [27 décembre 1997] Un peu de compassion dans les épreuves (Ft. Lina) EmptyLun 29 Oct 2018 - 11:52

De bon grès elle accepta la gourde que son Professeur lui tendait. Avec prudence, elle la déboucha et en renifla le contenu. Un sourire vint danser sur ses lèvres, presque gercées, quand elle découvrit qu'il s'agissait de chocolat de chaud. Pendant qu'elle buvait, quelques flocons de neige, poussés par le vent s'écrasèrent avec grâce sur le visage pâle de Lina, s'accrochant parfois au bout de ses longs cils fuligineux. Elle cligna rapidement des yeux pour les en déloger avant de suivre le regard de son professeur, par simple mimétisme. Il avait une voix grave et parlait avec constance, chaque syllabe était parfaitement articulée, ce qui participait à le rendre si inébranlable. Lina l'admirait en parti pour ça. Le professeur Selwyn incarnait sans aucun ce que la maison Poufsouffle pouvait faire de mieux.

«Hélas... Je suis tellement navré que vous connaissiez Poudlard dans des heures si sombres. C'est un endroit qui m'a donné du baume au coeur quand j'étais enfant et élève. Comme pour beaucoup, ça a été un sanctuaire. Mais il ne faut pas perdre espoir Lina. On a tous besoin d'être plongés dans les ténèbres pour mieux voir la lumière. Un jour, la porte de cet enfer s'ouvrira et chacun pourra en sortir. Ce n'est qu'une question de temps. Un proverbe dit qu'il ne peut y avoir d'ombre sans lumière »

L'équilibre entre toutes choses : la lumière et l'ombre, la vie et la mort, la paix et la guerre. La jeune sorcière pinça les lèvres pendant qu'un air circonspect s'installait sur son visage. Il n'avait pas tort dans l'absolu mais cette explication, trop simple, laissait Lina sur sa faim, d'autant plus qu'elle permettait à certains de justifier leur non combativité, pour ne pas dire leur fainéantise. Sous couvert d'équilibre, de jeu d'ombres et de lumières, n'importe quelle guerre, n'importe quelle agression, avaient une raison d'être. La toute nouvelle Nuncabouc se laissa aller contre le mur, posant avec prudence sa tempe contre la pierre glacée de la volière. Dépitée, elle haussa les épaules.

« Mais le but du jeu est de rester dans la lumière, n'est – ce pas ? De constamment repousser les ténèbres qui nous entourent... Plus pour elle – même qu'à l'adresse de son professeur elle ajouta en murmurant : c'est un combat de longue haleine. Un trop grand combat ».

Pour elle aussi, Poudlard avait été un lieu sacré, un havre de paix. Entre les murs du château, elle s'était sentie en sécurité. Mais le mal avait trouvé des failles. Comme un cancer, il avait grandit dans l'école, se développant à pas feutrés. Ils étaient peu, trop peu, ce qui avaient su voir les premiers signes du grand malheurs à venir. Personne n'était armé aujourd'hui pour vaincre le fléau qu'avait lancé le Mage Noir. Leur seul espoir était l'Élu, mais personne ne savait où Harry mais aussi Ron et Hermione se trouvaient. Les tripes de Lina se serrèrent, ainsi que ses doigts autour de la gourde encore chaude du professeur Selwyn. La Résistance tentait péniblement de reprendre le dessus, mais ses actions n'étaient pas assez fréquentes et prenaient trop de temps à se mettre en place. Inlassablement, Lina continuait de tirer ses cartes de Tarot, mais ces dernières lui faisaient rarement part de bons présages et les quelques visions qu'elle avait eu récemment étaient encore moins rassurantes.

« Tenez, couvrez-vous, vous allez attraper froid. »

Dans un premier temps, Lina tenta de refuser. Elle secoua la tête, mais face à la paire de gant tendue, elle comprit que c'était un ordre qui n'accepterait pas d'être contrarié. Résignée, elle troqua le chocolat chaud contre de quoi réchauffer ses mains. Ils étaient trop grands, mais ils étaient encore imprégnés de la chaleur de Tibeirus, et de son odeur. Du bout des lèvres, elle le remercia en baissant les yeux. C'était quelqu'un de bon, qui donnait sans attendre en retour. Ce n'était pas que Lina qui pensait ainsi, tout le monde parlait de cette manière du professeur. Il était le trésor, sorti d'une mauvaise famille. La vie n'avait pas dû être facile avec lui... D'ailleurs ne lui avait – il pas avoué quelques instants plus tôt que Poudlard avait été un refuge pour lui ? La jeune voyante le dévisagea un bref instant, elle était curieuse de savoir à quoi la vie de son professeur avait bien pu ressembler, mais elle n'était pas assez indiscrète pour lui poser frontalement la question.

«J'imagine que la situation n'est pas simple pour vous... Est-ce que ça va aller ? Avez-vous besoin de quelque chose ne particulier ? Je peux essayer de vous aider, dans la limite du possible, bien sûr. Je veux que vous sachiez que ça ne change rien pour moi. Je veux dire, vous êtes toujours une élève de Poufsouffle, brillante et intelligente. Et tout ça est profondément injuste. »

Lina tiqua et fronça un peu les sourcils. Il n'y avait rien à faire. De toute façon, n'importe quelle action l'aurait mis dans une position délicate et puis Lina n'était confinée que pour un petit moi. Les autres devraient passer l'année scolaire dans le taudis qui leur servait de maison. C'était eux qu'il fallait aider.

« La punition est provisoire. Je m'en sors plutôt bien, même si l'école me pense à moitié folle pour être intervenue de la sorte. Chaque sortie hors du dortoir est une bénédiction. Merci de votre soutien professeur. Je dois avouer que la plupart des élèves se sentent abandonnés face à l'inaction de corps enseignant... Même si je sais qu'aucun vrai professeur n'en est responsable ».

Toute la nuance était dans le vrai. Une façon comme une autre de faire allusion aux Carrow et éventuellement à Severus Rogue qui brillait par son absence. Il y avait aussi le récent professeur des Potions, Rowle, dont les intentions sadiques avaient été clairement énoncées, bien qu'a priori il préféra des tortures plus subtiles, mais pas moins violentes.

« Ce rendez – vous me fait vraiment plaisir. Et merci mille fois pour le chocolat chaud ».

Un bref sourire s'étendit sur les lèvres de la jeune femme. Dans le nouveau quotidien de la sorcière, cette petite rencontre était une bouffée d'oxygène, il était important que son professeur d'Enchantements le comprenne. Dans un coin de la pièce, une chouette hulula avant de s'envoler brusquement vers le lointain en passant entre les deux jaunes et noirs, ne laissant derrière elle que quelques plumes d'un marron sombre.
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