Jean Anita Fitzalan
Ou la vamp nocturne

IDENTITÉ DU PERSONNAGE PRÉNOM(s) & NOM : Jean Anita Fitzalan. DATE DE NAISSANCE & ÂGE : 27 ans, née un certain 13 août. ORIGINE : Sang-mêlée, descendante d'une longue lignée de sorciers au sang plus ou moins pur. MÉTIER : Anciennement oisive puis prisonnière d'Azkaban, cherche à devenir une fidèle mangemort. AUTRE : Rien. BAGUETTE : Bois d'orme, cheveu de vélane, 27cm, particulièrement rigide. PATRONUS : Un corbeau. MON PERSONNAGE EST :  Inventé.

HORS JEU COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE FORUM ? Google. ÂGE IRL : 19 ans. PERSONNALITÉ ÉVENTUELLE SUR L'AVATAR : Brigitte Bardot. EST-QUE VOTRE PERSONNAGE POSSÈDE(RA) UN POUVOIR SPÉCIAL ? Je ne pense pas. DÉSIREZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ(E) ? Cela pourrait être utile… J'y réfléchis. AVEZ-VOUS LU LE RÈGLEMENT ? : > OK

« Gloire et louange à toi, Satan, dans les hauteurs Du Ciel, où tu régnas, et dans les profondeurs De l'Enfer, où, vaincu, tu rêves en silence ! Fais que mon âme un jour, sous l'Arbre de Science, Près de toi se repose, à l'heure où sur ton front Comme un Temple nouveau ses rameaux s'épandront ! » - Baudelaire L’eau. Il y avait de l’eau partout. La ville de l’amour, la ville inondée de part et d’autre, et c’est dans une de ces maisons que l’on a à faire reconstruire en permanence, que naquit la blonde Fitzalan. Un père londonien, une mère vénitienne ; ce qui donna le prénom Jean, anglophone, et Anita, plutôt latin. Elle ne restera pas plus de deux ans en Italie, le père ayant obtenu un poste important au Ministère de la Magie ; et la maison hydropique deviendra un grand appartement situé dans le quartier Mayfair. Ils garderont l’ancienne résidence, comme lieu de vacances. Les cheveux d’or, la peau bronzée, la taille serpentine et le visage aux traits fins, de grands yeux d’un bleu intense, un nez droit et une bouche pulpeuse. Jean avait tout pour plaire. Elle s’habille assez élégamment, s’inspirant du dandysme de ses ancêtres, la fortune de ses parents le permettant. Mais Jean est oisive, elle ne suit quasiment pas les cours – hormis ceux de sortilèges, de défense contre les forces du mal et on ne sait pourquoi d’étude des runes, elle erre dans les jardins pour fumer des cigarettes, fait le mur le soir pour aller faire la fête à Pré-au-lard, s’amuse, profite de ses sorties scolaires pour faire du shopping, et passe ses examens de justesse. Sa réputation dans l’école en prend un sacré coup, et tout le monde se demande ce qu’elle fiche chez les Serpentards, à l’ambition affirmée. Elle semble insensible aux remarques de ses professeurs, moqueuse du sérieux des autres, et tandis qu’on la prend pour une fille stupide, sans intérêt, voire pour une future traînée, elle continue sa vie de façon de plus en plus débauchée. Lorsqu’elle est réprimandée, elle s’abstient de non-respect au règlement intérieur quelques temps, puis réitère, davantage discrète. Elle espace ses bêtises au besoin. Elle rend tous ses devoirs, et se contente d’une note moyenne, pourvu qu’on la laisse tranquille. Rapidement, elle se fait des ennemis, et ses fréquentations sont peu recommandables. Cependant, ce que personne ne sait, c’était qu’elle lisait pendant des heures des livres sur la magie noire, aux moments où elle séchait les cours… -Sympa la robe que tu portes. La jeune fille se retourna avec stupeur face à l’émetteur de ces paroles. C’était sa dernière année à Poudlard, et comme un bal était prévu pour fêter les Aspic, elle avait évidemment été chez sa couturière préférée de Pré-au-lard. Elle examina l’homme qui lui souriait. Un long brun plutôt que grand, le teint nacré, le corps suffisamment musclé ; peut-être moins de trente ans. Elle nota qu’il était beau. Comme ça, il lui faisait penser à cet acteur moldu qu’elle avait vu dans quelques films, Maurice Ronet. Il était vêtu d’un smoking, et de chaussures parfaitement cirées. Elle, c’était une robe noire, jusqu’aux genoux et en dos nu. Elle haussa les sourcils. Qu’est-ce qu’il lui voulait, celui-là ? -Merci. Et elle s’éloigna afin de retirer la robe dans les cabines d’essayage et remettre son uniforme scolaire : elle la prendrait. Quand elle en sortit, l’homme en question ricana. Elle n’y fit pas attention, et paya la robe, quittant la boutique. Il la rattrapa, courant après elle, et lança : -Attendez ! On ne s’est même pas présentés… -Pas la peine, répliqua-t-elle sèchement. Il parvint à s’arrêter devant elle. Son sourire ne partait pas. -Laissez-moi vous offrir un verre. Edgar, pour vous servir. Elle hésita, et se concerta tout en l’observant. -D’accord, Edgar, finit-elle par lâcher. Va pour un verre. Appelez-moi Jean. -Tu verras, Jean, plus tard, tu séduiras les hommes et tu les tueras la nuit, dans leur sommeil. La jeune femme éclata de rire. Elle s’avança vers cet homme qu’elle était persuadée d’aimer à présent, et avec lequel elle envisageait un avenir. Aujourd'hui, elle le voyait dans un bar miteux de l'Allée des Embrumes. Ses Aspics réussis depuis trois ans, mieux que ses BUSE d'ailleurs, elle se pensait invincible. Il y avait lui, il y avait elle, ils étaient le monde et plus rien après. Bien sûr, elle n'avait pas cherché un quelconque poste ; les rentes de sa famille lui suffisant. Ils menaçaient de lui couper les vivres, cela lui était égal. Elle se sentait libre, si libre. -Ce que tu peux être bête ! Pourquoi je ferais une chose pareille ? Et puis, c’est moche de tuer quelqu’un dans son sommeil ! -Non, rétorqua-t-il, ce n’est pas moche, c’est propre. Elle fronça les sourcils. Depuis quelques mois, elle lui avait confié son goût pour la magie noire, suite à ses propres aveux. Et cela l’obsédait, l’obsédait trop. D’abord, c’était irritant de l’entendre parler de meurtres, de meurtres, de meurtres. Elle, tout ce qu’elle voulait, se résumait à leur bonheur ; paisible, si possible. -Réveille-toi, Jean, tu as vingt-et-un ans… Qu’est-ce que tu vas faire de ta vie ? Trouver un job au Ministère, écouter sagement les recommandations de ton supérieur ? Tu préfères le chômage. Donc ? Te marier, te ranger avec un pauvre gars qui ne te comprendra même pas ? Oh non, tu vaux mieux que ça… Tu n’es pas une esclave. Ces mots lui firent un choc. Une esclave ? Elle baissa les yeux, but une gorgée de rhum groseille, allumant une énième cigarette. Et eux, dans tout ça ? -Et toi, tu vas te marier ?, murmura-t-elle, la gorge nouée. -Moi ? Ce fut à son tour de rire. Elle se redressa. Jean passait ses journées à boire dans les bars mal famés, à fumer, à faire du shopping quand l'envie lui en disait. Elle se laissait allégrement séduire par de beaux hommes, puis les repoussait, pour ne pas tromper celui qu'elle aimait. C'était une nature à apprécier la vie facile, passionnée, à ne trancher qu'en noir ou qu'en blanc, spontanée dans ses actes, et qui se plaisait à lire des pavés entiers sur la magie, ou sur la littérature. Elle retenait tout, très vite, intégrait maladivement ce qu'elle lisait ; jusqu'à se prendre pour une héroïne romanesque. Elle était sûrement intelligente, toutefois pas ambitieuse, et la décision du choixpeau ne se justifiait que dans un caractère tenace, déterminé, la rendant aussi capricieuse. Edgar voyait beaucoup de femmes. Elle le sut quelques semaines plus tard, lors de leur dernière entrevue à l'Allée des Embrumes. Elle apprit notamment qu’il ne faisait que coucher avec elles, comme elle avait fini par le faire avec lui. L’humiliation qu’elle ressentie, elle ne pouvait la garder pour elle. Alors un soir, comme prévu, elle alla retrouver cet homme, pour des règlements de compte mouvementés, où des choses affreuses étaient sorties de sa bouche… Elle le tua, sans préméditation. Elle était si jeune. Passer devant le tribunal à cet âge… Ses parents désespéraient d’une telle fille, et n’assistaient que rarement aux audiences. Son avocat plaidait le crime passionnel. On lui reprochait sa vie d’avant, cette vie si peu studieuse. Comme si cela ne pouvait aboutir qu’à un drame. On lui reprochait parfois sa beauté. On lui reprochait d’avoir pu employer un Avada Kedavra à seulement vingt-et-un ans. On lui reprochait assez pour dix ans d’Azkaban. Ces années-là, elle s’en souviendra. Elle en cauchemarde. Heureusement, sa peine fut écourtée par le retour de Vous-Savez-Qui. Elle a pu discuter avec nombre de mangemorts, lors de son séjour en prison. Elle a réfléchi, médité, énormément, sur ses actes, sur Edgar, sur elle, sur les hommes, sur sa libération. Elle a commencé à penser qu’elle ne commettrait plus jamais d’assassinat, évidemment. Puis, il y a eu l’idée de vengeance. Puis encore la soumission. Il y a de cela deux ans, elle en a conclu qu'il ne fallait pas retomber amoureuse, surtout pas. Elle était convaincue d’avoir enterré ce genre de sentiments, pour de bon. Qu’elle voyait tout différemment, qu’elle ne se laisserait pas aller à des broutilles d’émois, qui la conduiraient je ne sais où, au lieu de réussir ses objectifs. Et dernièrement, le retour de Vous-Savez-Qui, la mort de Dumbledore… Elle a pensé qu’il ne lui restait plus qu’à le rejoindre, jusqu’à trouver un véritable sens à cette inexistence. « Mourir, c’est ce que tu pouvais faire de plus beau, de plus fort, de plus. » - Pierre Drieu la Rochelle

Citation :

On lui reprochait d’avoir pu employer un Avada Kedavra à seulement vingt-et-un ans. On lui reprochait assez pour dix ans d’Azkaban.