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[Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ?

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[Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? Lumos-4fcd1e6
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MessageSujet: [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? EmptyMer 11 Nov 2015 - 23:49

Simon avait déjà eu le droit à plusieurs visites du château. Alors, ce n'était pas parce qu'il avait été incapable de localiser à temps la salle de classe qu'il serait en retard. Aussi, comme l'élève sérieux qu'il voulait être, il connaissait quasiment par cœur déjà son emploi du temps. Alors, ce n'était pas parce qu'il s'était trompé de cours qu'il serait en retard. En plus, il n'avait pas eu cours pendant le créneau qui précédait ce cours d'histoire de la magie. Alors, ce ne serait pas à cause d'un professeur trop bavard qu'il serait en retard.

Mais alors, pourquoi Simon était-il en retard ce matin-là ?

Pour retracer les choses dans leur contexte, Simon était né dans la banlieue d’Édimbourg, en Écosse. Admit à Poudlard seulement quelques jours auparavant, il n'était pas encore au point sur toutes les stratégies et habitudes à développer pour pouvoir survivre dans cet environnement qui paraissait parfois bien trop hostile pour un enfant estropié de 11 ans.

Ainsi, ce matin-là, lorsqu'il descendit dans la grande salle prendre son petit déjeuner, il ne pensa pas à prendre son sac avec lui. C'était pourtant un rudiment de la survie des jeunes Serdaigles : ne jamais rien oublier dans la salle commune ou les dortoirs, parce qu'on ne sait jamais combien de temps on mettra à répondre à l'énigme de la porte.

Il avait bien vingt minutes d'avances lorsqu'il atteint la porte de la salle commune. Alors, il frappa à la porte grâce au heurtoir, et écouta l'énigme, comme il commençait à en prendre l'habitude. Et là, son visage se figea comme un vieux fond de sauce lorsqu'il comprit qu'il ne pourrait probablement plus jamais entrer dans sa salle commune.

Qu'allait-il faire sans salle commune ? Dormir dans les couloirs et passer sa vie a errer, crasseux, comme Rusard le concierge de qui il n'avait entendu que du mal ? Ou avec Hagrid, de qui on disait beaucoup de bien mais qui faisait peur quand même, sous la touffe que constituaient sa barbe et ses cheveux sous lesquels on aurait pu cacher un deuxième Hagrid ?

Mais comme on lui avait expliqué, lorsqu'on est coincé, le tout est de ne pas paniquer.

C'était quand même plus facile à dire qu'à faire quand on allait rater son tout premier cours d'histoire de la magie de l'année ! Surtout qu'elle avait l'air super cool cette matière, certainement beaucoup plus intéressante que l'histoire moldue. Merci la bonne impression lancée à la classe, et surtout au professeur ! Qu'allaient en penser les autres Serdaigles, qui lui avaient rabâché les oreilles avec « l'intelligence et le sérieux supérieur des Serdaigles vis-à-vis des autres maisons » ?
Simon était foutu. Il s'imaginait déjà les pires scénarios, notamment comment il avait été exclu de Poudlard après une semaine de classe seulement parce qu'il aurait « séché ses premières heures de cours ».

Mais alors qu'il était au plus bas de son désespoir, un preux chevalier arriva à sa rescousse. Un autre élève, Serdaigle lui aussi, très certainement en 7ème année, vu sa taille et sa stature. Il cogna à la porte et lui fut posée la même question qu'à Simon, espérant de toutes ses forces que ce jeune adulte trouverait pour lui.

« Du beurre. » répondit-il à la porte, qui se déverrouilla et lui permit d'entrer. Simon était quelque peu estomaqué, à la fois par la rapidité à laquelle cet élève avait répondu, mais aussi par la facilité de la réponse qu'il avait passé d'interminables minutes à chercher. Mais quoi qu'il en fût, il s'avança lui aussi vers la porte pour la franchir, lorsque le 7e année la referma derrière lui.

« Attend ! » s'écria Simon, mais qui fut coupé dans son élan par un claquage de porte au nez, restant dehors. Restant quelques instants complètement stupéfait, il finit par cogner une nouvelle fois. Et ce fut une énigme totalement différente de la précédente qui lui fut posée, énigme à laquelle Simon n'avait une fois encore pas la réponse. Décidément, il fallait vraiment qu'il s'entraîne.

Et comme si tout cela ne pouvait pas s'avérer être pire, la grosse cloche qui annonçait la fin des cours et le début des suivants retentit. Simon était officiellement en retard, lui qui mettait toujours un point d'honneur à être ponctuel. Il devait alors faire un choix. Soit il attendait que le 7e année ne ressorte pour se faufiler dans la salle commune et récupérer ses affaires, soit il allait en cours sans. De toute façon il avait quoi dans son sac, une plume, du parchemin et son livre. Quelqu'un dans sa classe en aurait forcément suffisamment pour lui prêter de quoi survivre pendant ce premier cours. En plus, les professeurs devaient avoir l'habitude des jeunes Serdaigles qui se trouvaient enfermés en dehors de leur salle commune. Aussi, plus il arriverait en retard, plus il se ferait remarquer, et c'était une idée avec laquelle il avait encore du mal. Il n'avait plus aucune chance de passer inaperçu, mais au moins il marquerait moins les esprits en arrivant seulement quelques instants en retard plutôt qu'en ayant manqué la moitié du cours.

Ainsi fut-il ! Marchant le plus vite possible, les épaules allégées par l'absence de son sac, il se dirigea vers la salle d'histoire de la magie. Heureusement qu'il la trouva facilement, il n'avait clairement pas besoin de ce perdre se jour là, tout était déjà assez pourrit comme ça.
Bref, il toqua à la porte puis entra timidement. Mais visiblement, le prof ne le remarqua même pas. Ou alors il le remarqua mais n'en avait complètement rien à faire.

Simon marcha alors sans faire un bruit, sentant le poids insupportable des gens qui le regardaient de haut en bas, le passant au crible de leurs yeux vicieux et bien trop pointilleux d'être répugnants et parfaitement symétriques. Il sentait sa prothèse s'alourdir, comme pour bien insister sur le fardeau qu'elle représentait. Dans ces moments-là, elle semblait toujours peser une tonne. Il fallait donc que Simon puisse s'asseoir pour que son bras se camoufle entre les rangées d'épaules.

C'est donc ce qu'il fit au plus vite. Il se retrouva donc assit tout au fond, à la droite d'une fille, blonde visiblement, dont il ne connaissait absolument rien. Il osait à peine la regarder, de peur de croiser le regard de cette inconnue qu'il avait certainement dérangé et qui le passait au peigne fin elle aussi. En plus, Simon était assit à sa droite, ce qui signifiait qu'entre eux deux se trouvait le bras artificiel du jeune homme. Comme c'était mal calculé... Elle avait accès en avant première à ce qui avait le pouvoir de le mettre le plus mal à l'aise au monde, en deuxième place évidemment après la fois où il avait surprit ses parents au lit en train de [CE PASSAGE A ÉTÉ CENSURE PAR LE CONSEIL DE LA CENSURE ET DE PROTECTION DE LA JEUNESSE DU MINISTÈRE DE LA MAGIE].

Quoi qu'il en fut, il fallait que Simon brise ce silence qui lui était insupportable, histoire de détourner l'attention de l'autre élève sur quelque chose de moins insupportable.

« Excuse moi, chuchota Simon, laissant entendre son guttural et encore très prononcé accent écossais, t'aurais pas une plume et un morceau de parchemin à me prêter s'il te plaît ? J'ai pas pu aller chercher les miens... »


Dernière édition par Simon Kane le Sam 5 Mar 2016 - 12:51, édité 4 fois
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[Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? Lumos-4fcd1e6
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MessageSujet: Re: [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? EmptyDim 15 Nov 2015 - 19:31

Debout. Debout. Mais debout, enfin ! Brave ne voulait pas être méchante mais, quand même, cela crevait les yeux. Les Serdaigles n’étaient pas faits pour tenir sur un balai. Et nombre d’entre eux n’avaient sans doute jamais chevauché un balai avant de recevoir leur lettre d’admission pour Poudlard. C’était amusant. Ou pathétique. La petite fille n’était pas certaine de savoir ce qu’elle pensait. Tout ce qu’elle savait, c’est que son père lui avait appris à ne pas mépriser qui que ce soit pour son statut sanguin. S’il te plait, s’il te plait, debout… Allez… La blondinette soupira. Ce n’était pas si simple. Ses camarades n’étaient pas doués. Cela faisait bien trois bonnes minutes qu’elle tenait son balai dans sa main et qu’elle attendait la suite de ce cours de vol. Un regard jeté aux alentours suffit à lui apprendre que d’autres petits Gryffondors avaient également quelques difficultés à faire lever leur balai. Elle soupira. Elle leva les yeux au ciel. Elle rejeta ses cheveux en arrière. Que faisait-elle là ? Pourquoi devait-elle côtoyer les incapables ? Pff. Brave essayait de se consoler en se disant que ça aurait pu être pire. Elle aurait pu tomber chez Poufsouffle. Là-bas, c’était certain, ils ne savaient rien faire d’autre que d’attaquer les gens avec des câlins et des monologues interminablement insupportables ! Néanmoins, Serpentard aurait tout de même été plus… adapté. Elle n’aurait pas été dans la même classe que Théodore, Victoria ou Geny, mais elle aurait pu leur parler plus souvent. Et puis, nul doute que les Serpentards savaient ordonner à un balai de venir se nicher dans leur main. Foutus Gryffondors. Foutus Serdaigles.

Le pire, dans cette histoire de cours de vol dramatiquement raté, c’est qu’il ne durait même pas suffisamment longtemps pour qu’il devienne intéressant. Et après… après, elle allait devoir endurer le terrible cours d’histoire de la magie. Ce truc était une horreur. Un interminable moment d’ennui dont elle se serait bien passé. Apparemment, elle n’était pas la seule. Mais pourquoi, alors, personne ne s’était-il jamais rebellé ? Il serait pourtant bien simple d’organiser une petite rébellion. Rien de trop énorme. On n’aurait qu’à prétendre que Binns s’était perdu dans les escaliers. Ou qu’il était tombé dans la bibliothèque. Ou l’inverse. N’importe quoi ferait bien l’affaire. Pourtant, pourtant, malgré son absence totale de motivation à assister à ce cours, Brave fut la première à rentrer dans la salle de cours. Elle avait couru aussi vite que possible, traversé le parc, escaladé les escaliers (et manqué de se prendre une retenue par un préfet en colère) afin d’arriver la première dans cette salle de cours qu’elle haïssait. Le professeur eut l’affront de la saluer d’un grand sourire… qu’elle ne lui retourna pas. Au lieu de cela, elle fonça vers le dernier rang, tout au fond, sur la gauche. Et personne ne la rejoint. À vrai dire, c’était tant mieux. Le cours de Vol l’avait mise d’une mauvaise humeur assez extrême et elle savait d’avance que les guerres entre les centaures et les trolls allaient l’achever. En fait, c’était presque désirable. Parce que, de toute manière, après histoire de la magie, elle avait Potions avec les Serpentards. Autrement dit, soit elle mourrait maintenant, soit elle mourrait d’ici quelques heures. Ô joyeuse perspective !

Elle fut sortie de sa déprime par l’arrivée d’un gamin en retard. Encore un qui n’avait pas pris la visite du château au sérieux. Et un Serdaigle, pourtant ! Brave était dépitée. Elle regroupa ses affaires sur son coin de pupitre et fixa l’inconnu. Elle ne l’avait pas aperçu au cours de vol. Et pourtant, elle avait passé une heure à dévisager tous ses camarades. La gamine fronça les sourcils et son regard s’arrêta sur cette chose qui pendouillait sur le côté du corps de l’inconnu bleuet. Oh ! Mais il parlait ! Et il n’était pas de Londres, était donné son accent. Et il avait gagné son admission à Serdaigle dans un paquet de céréales Kellog’s, de toute évidence.

- T’es pas très sérieux, pour un Serdaigle.

Ceci étant dit, Brave lui donna son morceau de parchemin, sa plume et son encrier. Elle n’avait pas l’intention d’écrire le cours de toute manière, alors autant que cela serve à quelqu’un. Par contre, elle avait l’intention de tirer profit de cette situation.

- Tu écris bien ? T’as déjà voulu devenir un scribe ? Si tu prends les cours à ma place, je te fournis en parchemin, encre, et plume.

Si elle chuchotait, ce n’était pas car elle craignait la réaction de Binns mais uniquement car elle voulait garder ce petit Serdaigle pour elle seule. Elle avait effectivement besoin d’un scribe pour les matières les plus théoriques. Hors de question qu’elle s’abaisse à écouter des trucs qui ne l’intéressaient pas simplement pour réussir ses examens. D’ailleurs, avec un brin d’imagination devrait suffire pour que le Serdaigle soit garant de ses notes.

- Et si quelqu’un t’embête, je le fracasse. Marché conclu ?

Elle n’avait pas osé mentionné son bras gauche. Brave était polie. Elle avait appris à avoir du tact, à se montrer cordiale et attentionnée. Certes, elle venait de recruter un Serdaigle et de lui proposer (ou imposer) d’être à son service pour les sept prochaines années. Mais elle avait fait semblant de lui laisser le choix. Et elle ne s’était pas moquée de lui. Oui, oui, une médaille serait très appréciée.
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MessageSujet: Re: [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? EmptyDim 15 Nov 2015 - 22:33

« C'est pas ma faute, je me suis retrouvé enfermé en dehors de ma salle commune à cause de l'énigme à laquelle il faut répondre pour entrer... » répondit Simon, toujours en roulant ses r comme lui imposait son origine, d'une voix de plus en plus faible, se disant au fur et à mesure qu'il parlait que cette fille n'avait peut-être pas envie d'entendre les détails de sa vie. Bien qu'elle ait l'air gentille, il ne pouvait s'empêcher de se dire que pendant les deux heures qui allaient suivre, elle ne ferrait rien d'autre que le juger. Il avait bien remarqué que le regard de sa nouvelle voisine s'était arrêté sur les quelques centaines de grammes de silicone qui remplaçaient son bras gauche, qui se trouvaient bien entre les deux élèves.

Et justement, approchait l'une des épreuves qui allaient permettre à la jeune fille de savoir si Simon serait digne de moqueries ou non. Suite à la demande du jeune serdaigle, elle lui fit glisser parchemin, plume et encrier de son côté de la table, lui demandant s'il écrivait bien et s'il voulait bien prendre le cour à sa place.

Alors non, Simon ne risquait pas de bien écrire, il était encore très peu habitué au parchemins et aux plumes à tremper à intervalles régulier dans l'encre, cette pauvre jeune fille risquait vite d'être surprise vis-à-vis de cela. Mais d'un autre côté Simon était persévérant et apprenait vite, donc ce n'était qu'une affaire de quelques jours avant qu'il soit aussi à l'aise que n'importe qui. Alors il hocha la tête et commença à écrire. Du fond de la salle, il n'entendait pas grand chose, et son écriture se résumait en une alternance de gros pattés d'encre et de fractions presque invisibles à cause du manque d'encre. Visiblement, il avait encore besoin d’entraînement.

En revanche, en ce qui concernait la prise de notes de chaque cours, c'était hors-de-question. Pour cette fois-ci, d'accord, c'était soit ça soit il allait finir sans notes du tout, donc il n'avait pas tellement le choix. Mais pour la prochaine fois, et toutes celles dans les 7 années à venir, c'était mort, nada, niet, plutôt mourir, ocus-pocus-pas-une-fois-de-plus ! Il irait s’asseoir à côté de quelqu'un d'autre, ignorant magistralement le petit minois de cette blonde qui devait se prendre pour la reine du monde, à annexer les gens de la sorte. On avait vu ça où ? Naméo.

« Et si quelqu’un t’embête, je le fracasse. Marché conclu ? » proposa-t-elle, alors que Simon pestait intérieurement. En un instant, il arrêta de penser, un peu surpris d'une telle suggestion venant de la part de celle qu'il avait jugé dés les premiers instants comme une manipulatrice égoïste et sans cervelle. Il changea d'avis plutôt rapidement, pour le coup, parce qu'elle avait l'air sincère.

Simon avait entendu beaucoup de choses sur les gryffondors, et ils avaient la réputation d'être des gens honnêtes et droits, à ce qu'il paraissait. Alors, quelque chose donna envie à Simon de croire en ce que la jeune fille lui avait promit.

Quelque part, elle le manipulait pour qu'il prenne ses cours à sa place, mais finalement le jeune handicapé complexé pouvait y gagner tout autant qu'elle, parce qu'au final, pour peu que Simon ne refuse, elle n'aurait qu'à trouver une autre tête de piaf pour écrire à sa place, alors qu'il y avait peu de chances que l'on refasse cette même proposition au jeune homme. Alors, il tourna la tête vers elle, souriant sincèrement.

« Marché conclut ! Moi c'est Simon. »

Finalement, ce revirement de situation avait beaucoup plut au jeune homme. Il ne s'était pas encore vraiment fait d'amis à Poudlard, peut-être qu'il y arriverait enfin avec celle-là. Elle n'était pas de serdaigle mais les gens avaient l'air de bien se mélanger entre maisons, il n'y avait pas de raison qu'il y ait quelque frein que ce soit ici à cause de cela. Il ne restait plus qu'à engager la conversation, parce que Simon avait beau être préposé à la prise de notes, il n'avait pas l'impression de rater grand chose. Alors, pour trouver un sujet de conversation, le jeune handicapé avait toujours eu un avantage certain, il n'avait qu'à expliquer pourquoi il se retrouvait avec une prothèse au lieu d'un bras tout à fait normal, et ça lançait la discussion.

Parfois, aborder ce sujet pouvait s'être avéré difficile pour Simon. Cela dépendait beaucoup du nombre de personnes à qui était (plus le comité était réduit, mieux c'était) et du ressentiment qu'il avait à propos de ces gens. Là, la jeune fille lui avait donné l'impression qu'il pouvait lui faire confiance. Alors, que Simon ait raison ou non reste encore à voir, mais de toute façon sa prothèse se remarquait très facilement, les gens allaient forcément commencer à en parler. En plus, il avait vite apprit que puisqu'on ne pouvait pas forcer les gens à se taire, autant en rire avec eux plutôt que de tout laisser arriver dans son dos.

« Si tu te demandes pourquoi mon bras bouge pas, c'est parce que c'est un faux, j'ai pas de bras gauche. », chuchota-t-il à sa voisine.

Voilà, la machine était lancée. Cette jeune fille avait l'air intelligente, Simon n'avait plus qu'à attendre que les questions fusent dans tous les sens pour n'avoir rien d'autre à faire qu'à y répondre, en faisant quelques blagues par-ci par-là histoire de faire croire qu'il ne faisait pas trop ça à chaque fois qu'il rencontrait quelqu'un. Enfin non, il ne faisait pas le coup de la prothèse-sujet-de-conversation à chaque fois, parfois les gens faisaient le premier pas à sa place, ou alors le jeune garçon n'était pas assez à l'aise pour aborder le sujet.
Mais en parler le plus possible faisait partie de la thérapie qu'il avait prévu de se faire subir pendant sa scolarité à Poudlard. Il voulait se décomplexer, et cela devait passer par le fait d'en parler publiquement.
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MessageSujet: Re: [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? EmptyDim 22 Nov 2015 - 22:40

Brave Weapon Rosier fronça les sourcils. Le petit Serdaigle était trop long à répondre pour qu’il n’y ait pas pétard sous choco-grenouille. Le marché qu’elle lui avait proposé était pourtant simple. Tout ce qu’il avait à faire, c’était accepter de devenir son esclave et prendre les cours à sa place. Bon, idéalement, la blondinette espérait aussi qu’il rédige ses devoirs. Et peut-être même aussi qu’il trouve un subterfuge pour passer les examens pour elle. Mais elle négocierait pour tout cela plus tard. Lorsqu’elle aurait gagné sa confiance. Cela ne devrait pas être très difficile. Les Serdaigles étaient peut-être intelligents, mais il n’avait pas été admis dans la maison bleue depuis très longtemps. Par conséquent, il était relativement aussi intelligent que Brave pour le moment. Et, puisqu’elle était fille d’un psychiatre très redouté, elle avait très clairement l’avantage. Ou elle l’aurait. Plus tard. D’ici quelques heures. Ou quelques semaines. La fillette était patiente. Et puis, ce garçon était dans la même maison que son grand demi-frère. Elle profiterait de lui pour obtenir quelques renseignements, et l’approcher un peu. Mais encore fallait-il qu’il accepte. Cela tardait, cela tardait beaucoup, cela tardait trop. Encore une dizaine de secondes, et Brave serait contrainte et forcée de le faire exploser pour qu’il ne puisse jamais répéter à qui que ce soit qu’il lui avait refusé quelque chose, à elle. Elle était bien élevée, mais elle avait surtout une réputation à conserver. Ou à construire, d’abord. Et alors, enfin, il accepta son marché. Simon. C’était un bon nom de scribe-esclave, ça, Simon. Brave hocha la tête, ravie qu’il se soit montré raisonnable.

- Et moi, Brave.

Et alors que l’affaire était dans le sac, la petite Rosier ne savait pas très bien ce qu’elle devait faire. Elle avait de nombreuses fois vu son père serrer la main de ses patients. Ou même d’autres sorciers. Le père de Théodore, notamment. Elle avait conscience que le serrage de mains était un rite de passage très important lorsque l’on faisait un marché et que l’on souhaitait le sceller. Sinon, il y avait toujours le serment inviolable. Mais Brave ne connaissait pas la formule. Et puis, de ce qu’elle savait… Non, en fait, elle n’en savait pas grand-chose. C’était un risque inutile pour une banale relation de maître à esclave. (Et il n’y a pas de paradoxe là-dedans, n’écoute pas Hegel.) Quant à lui serrer la main… Ce n’était pas dangereux. Mais, étant donné la chose qui pendouillait à la place de ce qui aurait dû être le bras gauche de Simon, Brave avait peur de ce qu’il pouvait y avoir de l’autre côté de son corps… étrange. Elle craignait qu’il n’y ait rien. Rien de fonctionnel. Qu’il ne puisse pas prendre ses cours à sa place. Non, non, puisqu’il tenait actuellement la plume. D’ailleurs, il n’écrivait pas très bien. Pff, peu importait ! Du moment qu’il écrivait quelque chose ! Ce serait toujours mieux que ses parchemins vierges, vraiment. Mais toujours est-il qu’elle demeurait complètement immobile, n’osant pas bouger, n’osant pas lui tendre la main, n’osant pas prendre le risque de se retrouver face à un forfait de la part de son scribe. Elle ne comprenait pas ce qu’était cette chose. Elle voulait savoir. Elle voulait vraiment savoir. Mais elle ne dirait rien.

- J’ai pas de bras gauche.

Tabarouette. Elle ne s’était pas attendu à cela. Bien sûr, elle s’était rendue compte que quelque chose n’allait pas. Mais ce scénario était trop affreux pour qu’elle puisse réellement le concevoir. Comment pouvait-il dire cela d’un air si détaché ? Pourquoi n’avait-il pas de bras gauche ? Que lui était-il arrivé ? Ne le regrettait-il pas ? Souffrait-il ? Que pouvait-elle faire pour atténuer sa gêne ? Brave déglutit. Elle n’avait pas le sentiment d’avoir été préparée à cela. Son père avait toujours veillé à ce qu’elle se sente bien. À ce qu’elle soit forte. À ce qu’elle soit résistante. Mais… ça… Pourrait-elle vivre sans bras gauche, elle ? Eh bien… Non. Elle ne pourrait plus jamais attacher ses cheveux. Ni se préparer des tartines pour accompagner son jus de citrouille. Ni même lancer des sortilèges, puisqu’elle était gauchère. Comment faisait Simon ? Elle déglutit une nouvelle fois. Cligna des yeux. Se força à sourire. Respira. Et rapprocha sa chaise de celle de Simon.

- Mon sourcil droit monte plus haut que le gauche. Je ne sais pas faire mes lacets sans utiliser ma baguette. Je me suis cassé le nez, en tombant de la balançoire. Et j’ai une petite cicatrice sur la joue. Je ne porte pas encore de brassière. Je ne sais pas sourire en montrant mes dents. L’une d’entre elles s’est cassée lorsque j’ai croqué dans un gallion. Mais c’est une dent de lait, elle finira pas tomber.

À chaque petit problème qu’elle mentionnait, elle montrait des preuves. Le sourcil remontant un quart de centimètre plus haut que son collègue. Les chaussures dont les lacets avaient été noués par tricherie magique. Son nez, dont l’intervention des médicomages n’avait laissé aucune trace. Une minuscule cicatrice sur sa joue droite, souvenir d’une épopée volante éphémère. Sa silhouette, bien plus plate que celle des filles de septième année. Sa grimace lorsqu’elle se forçait à sourire en dévoilant ses dents. Et sa dent cassée, une incisive, sur la gauche. Simon était officiellement devenu celui qui en savait le plus sur les difformités de l’héritière Rosier.

- Personne n’est parfait, Simon. Mais… Si tu n’as pas de bras gauche, c’est quoi cette chose, alors ?

Parce que ce n’était pas logique. Brave ne se collait pas un faux sourire devant les dents. Elle ne rasait pas une partie de son sourcil pour éviter que son visage ne soit pas tout à fait symétrique. Alors pourquoi Simon faisait pendouiller quelque chose à sa gauche pour donner l’illusion (une mauvaise illusion, soit dit en passant) que son bras gauche existait ?
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MessageSujet: Re: [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? EmptyLun 23 Nov 2015 - 21:31

Lorsque Simon dit à sa camarade de classe qu'il lui manquait un membre, celle-ci se tût. Silence complet, pas un mot, pendant de longues secondes. Elle devait être mal à l'aise, avait deviné le garçon. En même temps, les moldus étaient toujours un peu mal à l'aise lorsqu'ils apprenaient, que ce soit par Simon ou quelqu'un d'autre, il n'y avait donc pas vraiment de raison que les sorciers n'échappent à la règle. Ça l'avait toujours amusé de voir les gens ne pas savoir que dire ou que faire lorsqu'ils apprenaient. C'était comme une revanche sur toutes les fois où c'était Simon qui ne savait où se mettre.
C'était amusant de voir les gens patauger comme ça parce qu'ils avaient toujours plein de questions à poser, et puisque Simon semblait alors être le seul à vraiment être maître de la situation, ça le rassurait et lui donnait un peu de répit. Il se délectait parfois tant de ce genre de situations que lorsque des personnes étaient complètement indifférentes à sont annonce, Simon en était déçu, voire se demandait quel était le problème de l'autre.

Et là, Brave se mit à énumérer tous ses défauts, les uns après les autres. Défauts que, pour la plupart, Simon n'avait même pas remarqué : le nez cassé, la cicatrice sur la joue, les sourcils asymétriques et son truc sur le sourire sans-dents étaient passé complètement au dessus de la tête du jeune homme. Par contre, il avait bien remarqué la dent cassée et la platitude de sa camarade de classe. Mais bon, ce n'était que temporaire, ces problèmes seraient réglés bien avant la fin de l'année.
Mais ce ne fut pas cela qui retînt particulièrement son attention : le fait que Brave ne sache lasser ses chaussures sans un tour de magie. Est-ce que cela signifiait qu'il existait une incantation pour faire ça ?

« On peut utiliser la magie pour lasser ses chaussures ? C'est facile ? » demanda-t-il alors, sans vraiment faire attention à tout le reste qu'elle avait pu dire sur elle-même (ses secrets seraient donc bien gardés). « Tu pourrais me l'apprendre ? »
Il était plutôt excité à cette idée. Il n'avait pas eu le temps de découvrir tous les domaines qui se trouvaient simplifiés par l'usage de la magie, alors cette nouvelle en était une très bonne, de nouvelle.

En effet, lasser ses chaussures était l'une des choses les plus difficiles qu'il ait été donné à Simon de faire : il avait eu beau s'entraîner, le faire d'une main demandait une dextérité hors-pair, qu'il n'avait qu'à moitié développé, disons. Du coup, lorsque Simon se trouvait face à une malveillante paire de chaussures à lacets (Dieu bénisse les scratchs de ces ingénieux moldus), il se contentait de tirer sur les cordons pour serrer un tant soit peu puis les fourrait à l'intérieur de la chaussure pour être sûr que les lacets ne se ferraient pas la malle trop loin. Ainsi, depuis sont arrivée à Poudlard, Simon s'était retrouvé condamné à porter des chaussures à lacets desserrés. Il était vraiment excité à l'idée de ne plus jamais avoir à s'inquiéter de ses lacets.

Puis vînt la question de Brave : qu'est-ce que c'était que ça, qui pendait à sa gauche. Simon était un peu surprit à vrai dire, pour la toute première fois depuis une éternité, on lui posait une question pour la première fois vis-à-vis de son bras (c'est-à-dire autre que « Ça te fait mal ? », « Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? », « Comment tu fais pour [Insérer activité que Simon pratique parfaitement même avec un bras en moins ici] », etc...). Mais en même temps, c'était bizarre comme question. Tout le monde savait que c'était une prothèse, c'était plutôt évident non ? Même lorsqu'il était en primaire les gens connaissaient le principe.

« Bah c'est ma prothèse, pour remplacer mon bras. » commença par dire Simon, pas vraiment convaincu de la réponse qu'il donnait à cette question dont il ne comprenait pas vraiment le sens profond. Alors, il saisit sa main froide et artificielle et la posa sur la table, entre lui et la jeune fille. « C'est en silicone, tu veux toucher ? »

Est-ce qu'elle ne connaissait pas le principe d'une prothèse ? Depuis son arrivée au château, et même lorsque Simon s'était aventuré à travers le Chemin de Traverse avec son père, Simon s'était senti dépaysé, comme dans un autre âge. Tout plein de choses manquaient, ici par rapport à comment le jeune garçon avait été habitué à vivre. Déjà écrire avec une plume, c'était une très mauvaise idée, sans parler d'envoyer le courrier par hibou. Les différences entre le monde moldu et le monde magique étaient-elles si importantes que ça ?

« Tu sais pas ce que c'est une prothèse ? Ça sert à faire comme si j'avais un bras, pour pas que j'ai l'air trop bizarre avec une épaule et un bras manquant. » expliqua-t-il.
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MessageSujet: Re: [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? EmptyMar 29 Déc 2015 - 16:50


N’était-ce pas un peu stupide de confier tous ses secrets au premier éclopé venu ? Oui. Mais, heureusement, la blondinette était loin d’avoir tout dévoilé. Elle avait tu les secrets de sa famille. Rien d’autre n’était important. Sauf peut-être son horrible sourire qu’elle ne parvenait pas à rendre naturel. Et son absence de poitrine. Elle était encore jeune, mais toutes ses amies avaient déjà fait leur entrée dans la puberté. Parfois, Brave avait l’impression qu’elle était condamnée à rester une petite fille pour toujours. Ce serait dommage. Les enfants ne pouvaient pas se battre au côté des adultes. Et l’héritière des Rosier avait incroyablement hâte de se dresser aux côtés de son père, au bras de Théodore, son futur mari incroyablement trop charmant. Ah, si seulement elle avait pu être envoyée chez Serpentard… Au moins, elle pouvait se consoler en se disant que les verts aussi devaient endurer les cours d’Histoire de la Magie. Et puis, elle avait un peu de chance dans son malheur. Elle avait trouvé Simon ! C’était un garçon assez étrange. Intrigant. Et puis… Quoi ?! Il ignorait qu’on pouvait lacer ses chaussures par magie ? Brave ne put retenir quelques gloussement amusés. Mais de quel nid était donc tombé ce petit aiglon ?! Se pouvait-il qu’il soit… né-moldu ? Ainsi la rumeur comme quoi Poudlard acceptait les enfants des moldus serait avérée ? Woah. Brave n’en revenait pas. Elle n’avait jamais vraiment rencontré de sorcier né-moldu. Simon était son premier.

Elle était tellement abasourdie (de se rendre compte que les nés-moldus n’étaient pas qu’une légende circulant sur le Chemin de Traverse (remarque, cela expliquait pourquoi il n’écrivait pas magnifiquement bien avec une plume)) qu’elle ne répondit pas immédiatement. Brave n’arrêtait pas de se demander comment un né-moldu handicapé pouvait être admis à Poudlard. Il devait avoir un sacré potentiel magique… Mais, d’un autre côté, il ne savait même pas se servir de sa baguette pour nouer de simples lacets. Hm. Ouais. C’était décidé ! Brave allait lui accorder sa sympathie ! Et, si Simon se comportait bien, elle l’autoriserait éventuellement à revêtir le glorieux titre de bras droit. Elle glissa un regard vers le côté, oui, c’était bien le bras gauche qui était remplacé par une… chose. Prothèse. Encore un mot moldu bien compliqué.

- Pro-thè-se.

Elle avait répété l’étrange terme à mi-voix, comme pour mieux l’intégrer. La prothèse de Simon, c’était pour remplacer son bras. Mwais. Franchement, Brave était très sceptique. Elle ne voulait pas trop heurter les sentiments de son scribe, mais elle ne voyait pas en quoi sa prothèse remplaçait son bras. La blondinette remua son propre bras gauche pour vérifier qu’il était fonctionnel. Elle pouvait le bouger. Or, Simon ne pouvait pas bouger sa prothèse avec la simple force de sa volonté. Sa prothèse ne remplaçait donc pas convenablement son bras. Et, NON, elle ne voulait surtout pas toucher cette horrible prothèse ratée même pas capable de remplacer le bras d’un né-moldu.

- C’est gentil, mais…

Pouah. Simon avait placé la chose encore plus près d’elle. Sur la table. Brave plissa les yeux et retroussa son petit nez. Est-ce qu’elle allait perdre son bras si elle touchait la prothèse ?! À coup sûr, elle allait attraper une infection moldue et elle serait reniée par son père avant d’avoir pu vivre son premier Halloween dans les murs de Poudlard. NON, ELLE NE SAVAIT PAS CE QUE C’ÉTAIT UNE PROTHÈSE. Il l’avait déjà dit, ça.

- Non, je sais pas. Et toi, tu sais pas lancer un sort pour nouer tes lacets, et j’en fais pas tout un festin de trolls ! En plus, c’est facile. Regarde.

Le ton de Brave était bien plus tranchant que ce qu’elle avait prévu. Elle aurait été supposée se saisir immédiatement de la prothèse et ainsi prouver qu’elle n’avait pas peur mais… Hmm. Son prénom n’était pas toujours facile à porter. Plus avenante, elle sortit sa baguette et exécuta d’abord le geste, un zibwibwi (eh oui), dans le vide afin que Simon puisse l’observer. Puis, sans gêne aucune, elle attrapa sa jambe pour le faire pivoter, et pointa sa baguette sur ses chaussures.

- Tu fais trois boucles en l’air et puis… Laqueus Necto. Allez, essaye !

Brave adorait lancer des sortilèges. Si elle avait eu le choix, elle aurait passé ses journées en cours de sortilèges ! Malheureusement, elle devait supporter les anecdotes barbantes (au sens littéral) des rivalités entre les ogres et les sirènes, à moins que ce ne soit les centaures ? Peu importait. Brave allait toucher la prothèse. D’un coup sec, elle posa sa main dessus, et cessa de respirer. Elle avait l’impression d’être encore vivante, et elle sentait encore son bras gauche. Voilà qui était une excellente nouvelle ! Mais elle ne comprenait toujours pas l’intérêt de cette chose.

- Moi, je trouve que c’est bizarre de vouloir faire semblant. Surtout que… Ah ! C’est léger !

Il faut dire qu’elle s’était préparée à soulever le château tout entier, au minimum. Quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver avec une prothèse levée à la verticale au-dessus de sa tête. En fait, c’était drôle. Pour une prothèse.

- Oui, au fond ? Vous connaissez la réponse ?

- Euhh…

La fillette abaissa précipitamment la prothèse et la serra contre elle, honteuse de s’être faite remarquer par le professeur. Elle glissa alors un regard implorant vers Simon et articula un silencieux aide moi afin qu’il le sorte de ce mauvais pas. C’était lui le Serdaigle, après tout. Et c’était sa prothèse qui avait attiré l’attention !


Dernière édition par Brave W. Rosier le Dim 24 Jan 2016 - 17:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? EmptySam 2 Jan 2016 - 0:31

« Pro-thè-se.
-Oui, une prothèse. »

Elle était bizarre. Jolie et gentille mais bizarre. Elle devait être née et avoir grandit dans une famille de sorcier. Ça devait être pour ça qu'elle ne connaissait pas le mot « prothèse ». Est-ce que ça voulait dire que les sorciers n'avaient pas besoin de prothèse ? Est-ce qu'ils arrivaient à faire pousser des membres comme bon leur semblait ? Est-ce que ça voulait dire qu'ils n'avaient jamais eu quelconque problème d'amputation, d'ablation, de section ? Enfin si, ils avaient forcément du en avoir, mais ils savaient comment y remédier, eux...

D'ailleurs, Brave avait vraiment l'air effrayée par la prothèse, à la grande surprise de Simon. C'est bon, c'était qu'une main en plastique, on en trouvait tout plein dans les magasins de farce et attrape, surtout avant Halloween, c'était la première fois qu'il était témoin d'une telle réaction à la vue de son bras. Franchement elle était bizarre, elle avait même l'air un peu sur la défensive... Non elle ne savait pas ce qu'était une prothèse, mais d'après elle c'était pas pire que de ne pas savoir lasser ses chaussures par magie. Mais comment était-il sensé savoir cela ? Il n'avait même jamais essayé, il ne pouvait pas deviner la formule voyons !

Entreprenante, elle se saisit de sa jambe et pointa la chaussure du jeune garçon avec sa baguette, qui en un instant et sans prévenir (même s'il aurait pu s'en douter en fait) se resserra autour de son pied. Il ne l'avait vraiment pas vu venir, à tel point qu'il sursauta un peu et se retînt de justesse de crier. Il aurait eu l'air fin s'il avait hurlé en classe parce que sa chaussure avait essayé d'étrangler son pied.
Mais elle avait réussi, sans même y toucher, Brave avait fait les lacets de Simon. C'était trop cool. Au tour du né-moldu maintenant !

Sortant sa longue baguette noire et noueuse de sa poche (bien plus longue que la moyenne, mais il ne trouvait pas ça pratique du tout), il visa sa chaussure droite et exécuta ce que la blondinette lui avait apprit. Trois zibwibwis en l'air, « Laqueus Nacto! » murmura-t-il, mais rien ne se passa. C'était peut-être l'accent écossais qui empêchait la baguette de bien comprendre le sort.
Trois zibwibwis, « Laqueus Necto! » répéta-t-il, plus insistant et s'appliquant à effacer son accent cette fois, et en un instant, ses lacets se serrèrent et se nouèrent en une parfaite petite boucle.
C'était tellement facile ! A se demander comment il avait bien pu vivre sans cela pendant toutes ces années ! Plus jamais au grand jamais Simon n'aurait à s'inquiéter de faire ses lacets !
Franchement, les moldus rataient vraiment quelque chose, c'était injuste pour eux...
Simon regarda tout sourire Brave, il avait vraiment l'air heureux, fier d'avoir réussi son tout premier sortilège. Mais il n'allait pas lui dire cela, c'était quand même un peu la honte de s'émerveiller devant des lacets qui se faisaient tout seul lorsqu'on avait à faire à une habituée, dans un château où les tableaux parlaient et les escaliers voailent d'eux-mêmes.
« Merci ! C'est trop cool comme sort, j'te doit une fière chandelle ! » lui dit-il tout de même, émerveillé.

En échange, il la laissait jouer avec la prothèse. Elle lui faisait penser à un petit chaton (tout beige, évidemment, elle était blonde) qui découvrait un nouveau jouet. Au début, elle avait un peu peur, elle n'osait l'approcher. Ensuite elle avançait, peu à peu, et finissait par le toucher du bout de la patte. Puis elle y mettait carrément la main. Puis elle le soulev-...
Mais qu'est-ce qu'elle faisait ? Tire pas dessus, malheureuse ! Tu vas lui déboîter le coude ! Vite baisse ça avant qu'on se fasse remarquer !
Oh non, trop tard, voilà que le professeur posait une question ! Qu'est-ce qu'elle allait dire ?
Simon avait peur lui aussi, même si c'était Brave qui s'était faite interroger. Il venait de la rencontrer mais il ne voulait pas qu'elle se fasse mal voir par le prof. Est-ce qu'ils étaient stricts à Poudlard ? Est-ce qu'elle pourrait se faire renvoyer à cause de lui ? Il ne se le pardonnerait jamais si elle finissait exclue de l'école parce qu'elle avait été surprise par la légèreté de son bras. En plus elle avait une famille de sorciers qui poursuivraient Simon jusqu'en enfer s'il avait gâché la vie de leur petite tête blonde.

Elle serrait fort la prothèse contre elle (heureusement que ce n'était pas un vrai bras, il aurait fini bleu) lorsqu'elle implora Simon pour son aide.
Vite, réfléchit Simon, trouve quelque chose !
« Heu... Je sais même pas c'était quoi la question... Demande lui ça justement ! Dis lui que t'as pas entendu et demande lui de répéter ce qu'il a dit juste avant ! » lui murmura-t-il, penché sur sa table et un peu vers la gauche pour éviter que Brave ne lui arrache le bras qu'il n'avait déjà pas à force de tirer dessus.
Ça devrait faire l'affaire, valait mieux essayer de s'en sortir en essayant d'être à moitié honnête (parce qu'ils n'avaient pas entendu, puisqu'ils n'écoutaient pas vraiment le cours) plutôt que d'essayer d'inventer une réponse. Surtout que Simon n'avait absolument aucune idée de ce dont le professeur pouvait bien parler, puisqu'il racontait les péripéties de créature dont l'existence lui avait toujours semblé assez fortement improbable.
« Et lâche mon bras, tu vas le casser, il est fragile ! » menti-t-il aussi. Il était solide son bras, il en fallait un peu plus que ça pour le lui casser, mais on savait jamais avec cette apprentie sorcière là.


Dernière édition par Simon Kane le Sam 5 Mar 2016 - 12:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? EmptyDim 24 Jan 2016 - 19:30

D’horribles rumeurs circulaient sur les Serdaigles. Évidemment, Poufsouffles, Serpentards et Gryffondors n’étaient pas épargnés non plus. Mais, Simon étant un Serdaigle, les ragots sur la réputation des autres maisons n’étaient pas vraiment utiles pour permettre à Brave de comprendre son absence de réaction. Égoïstes, lâches et avares. Voilà les trois mots qui avaient maintes fois retentis aux oreilles de la blondinette lorsqu’il s’agissait de décrire d’affreux étudiants répartis chez les corbeaux.  Ou les aigles. Était-ce le corbeau ou l’aigle qui figurait sur leur blason ? Brave n’avait qu’à se pencher légèrement pour découvrir la réponse sur l’uniforme de Simon. Mais ce n’était malheureusement pas vraiment le moment de se laisser aller à de la philosophie symbolique animale figurative. Le petit professeur barbu la fixait toujours et n’allait très certainement pas tarder à s’impatienter devant la lenteur de l’élève aux boucles blondes qui lui faisait perdre son temps. Bientôt, tout le monde se retournerait et la verrait avec un bras en plastique entre les mains. Elle deviendrait rapidement la risée de tout Poudlard. Et pourquoi ? Parce que Simon était un fichu Serdaigle !

Non seulement il n’avait pas noté un seul mot du cours mais, apparemment – et de son propre aveu – il n’avait rien écouté. Brave était furieuse. Franchement, elle ne le payait tout de même pas à rien faire ! D’accord, elle ne le payait pas du tout. Mais il lui avait tout de même accordé son sourire, sa sympathie et sa protection. Mieux encore : elle avait réussi à rendre Simon amoureux de ses lacets. Une fière chandelle. Il lui devait une fière chandelle. Il n’avait dit cela qu’une minute plus tôt, et il semblait déjà avoir décidé de ne pas honorer ses promesses. À coup sûr, le bleuet connaissait la réponse mais préférait ne rien en dire. Sûrement allait-il s’empresser de lever la main immédiatement après qu’elle ait avoué ne pas savoir afin de grapiller quelques points pour sa maison. Du même coup, il prouverait aussi qu’être née sang-pur était loin, très loin, d’être suffisant. Et Brave serait tellement humiliée qu’elle serait contrainte de trainer avec des Poufsouffles, les seuls à être vraiment capables de sympathie désintéressée. Puis, lorsqu’elle serait suffisamment déprimée, elle se suiciderait en sautant de l’escalier, glisserait dans les marches, et hanterait les couloirs du château jusqu’à ce que celui-ci tombe en ruines. ET TOUT ÇA À CAUSE DE SIMON.

- Elle est nulle ton idée.

D’ailleurs, Brave était partante pour lui faire un dessin si jamais il ne comprenait pas pourquoi elle ne pouvait bêtement répondre au professeur qu’elle était sourde en plus d’être particulièrement incultivée. Mais Simon ne lui laissa pas le temps de mettre à exécution son projet calligraphique. Non. Parce que, apparemment, Brave était en train de casser le faux-bras de son camarade. La pro-thè-se. NOM D’UN HYPOGRIFFE. NE POUVAIT-IL PAS LE DIRE PLUS TÔT ?! « Mince, mince, mince, mince, mince. » Sauf que, en voulant desserrer son étreinte autour de l’objet moldu, Brave ne réussit qu’à le faire tomber. Oups. Glapissement sonore.

- Tout va bien, Miss Rosier ?

- Non. C’est Simon…

La blondinette glissa à nouveau un regard vers son scribe tandis qu’elle ramassait son bras. T’en fais pas chaton, elle ne rejettera pas la faute sur toi. « Il a perdu son bras. » En guise de preuve, Brave présenta la prothèse, prenant bien soin de ne pas la faire tomber cette fois-ci. Apparemment, le professeur savait comment réagir face à de telles urgences et se contenta de leur demander de filer en vitesse chez une certaine Madame Pomfresh pour qu’elle arrange cela. Voilà comment Brave, Simon et la prothèse se retrouvèrent dans les couloirs, séchant magnifiquement un cours barbant.

- Maintenant, tu me dois deux fières chandelles !

Le sourire de Brave était réel. Sans le faire exprès, Simon réussissait à merveille son rôle : par sa présence, il lui permettait de ne pas avoir à endurer l’Histoire de la Magie. Par contre, puisqu’il n’était pas dans la salle, cela signifiait qu’il ne pouvait pas noter le cours. Cela dit, même quand il était installé à une table, il n’écoutait rien. Peut-être n’était-il pas naturellement doué pour être un scribe, mais Brave trouverait le moyen de le forcer à devenir studieux. Plus tard.

- Tu sais qui c’est Madame Pomfresh, toi ?

La jeune fille n’avait pas oublié les paroles du professeur. Ils étaient supposés aller trouver cette dame. Principalement parce que Brave ne savait pas quoi faire d’autre. Que faisait-on, lorsque l’on séchait les cours, habituellement ? Elle était encore trop sage pour avoir la réponse à une telle question. Espérons que, cette fois-ci, Simon ne ferait pas son radin et accepterait de partager son savoir. À supposer qu’il le possède. Sinon, ils n’avaient plus qu’à aller trouver le Choixpeau et demander à être envoyés dans d’autres maisons.
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MessageSujet: Re: [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? EmptySam 5 Mar 2016 - 15:42

« Non. C’est Simon… »

Comment ça c'était Simon ? Mais non c'était pas Simon, c'était bien la main de Brave qui s'était levée. Celle de Simon, la seule et l'unique, était restée sur son bureau, tenant sa plume dont l'encre coulait goutte à goutte sur le parchemin. La blonde, elle, avait levé sa propre main en plus de celle en plastique qui n'était pas Simon, non non, pas du tout.
Allait-elle le dénoncer ? Lorsque le jeune garçon lui avait dit qu'il lui devait une fière chandelle, d'abord il ne pensait pas qu'elle s'en servirait aussitôt, et il ne pensait pas qu'elle servirait à le balancer de la sorte. C'était ça les Gryffondors ? « C'est la maison des gens courageux et loyaux ! » qu'on lui avait dit. Il avait aussi entendu que « C'est là où on met les gens un peu idiots, parce que bon, s'ils avaient de réelles qualités ils seraient au moins chez Poufsouffles. Ils sont gentils les Poufsouffles. » C'était déjà plus proche de la réalité en ce qui concernait la jeune fille dont la seule chose qui la rapprochait des jaunes était la couleur de ses cheveux. Parce que bon, l'idée de Simon était quand même meilleure, trouvait-il.

Simon regardait déjà Brave d'un air choqué, à cause de sa trahison, toujours penché sur sa table lorsque son bras tomba. Il recula d'un coup sec, entraîné par un déséquilibre soudain qui le surprendrait toujours et un réflexe de sursaut lorsqu'il vit son bras tomber. (Non ce n'était pas vraiment son bras lorsqu'il lui attirait des ennuis, lorsqu'on le levait sans raison apparente au beau milieu d'une salle de classe, mais oui c'était bel et bien son bras lorsqu'il se rendait compte qu'il était cassé. Un être vous manque et tout est dépeuplé, à ce qu'on dit).

Et comme si ce n'était pas déjà assez, la sauvage brandit l'avant-bras comme un trophée de chasse au dessus de sa tête pour que le professeur et toute la classe puissent l'admirer. Tout le monde se retourna vers eux, il y eut des murmures, beaucoup de murmures, qui sifflaient de plus en plus fort tandis que la teinte de Simon virait au rouge. Il baissa la tête, espérant que s'il fixait sa table avec assez d'intensité il arriverait à devenir la table, pour qu'on l'oublie. Mais qui voudrait d'une table à trois pieds ? Simon ne pouvait espérer être qu'un de ces tabourets instables à trois pattes, s'il voulait se camoufler en meuble. C'était mal parti.

L'instant d'après, ils étaient sortis. Le prof les avait laissé s'enfuir. Cela aurait pu être un soulagement, sauf qu'il avait aussi laissé sortir Brave, et que visiblement ils étaient coincés l'un avec l'autre alors que le manchot aurait payé cher pour être seul à ce moment là. Ainsi il ne répondit pas au décompte des chandelles qu'il devrait à la blonde et récupéra son bras qu'elle tenait toujours, avant de se mettre en marche.
Il avait toujours honte, entendait encore en boucle dans sa tête les murmures de ses camarades de classe. Il n'en avait pas saisi le sens, ils avaient tous raisonnés en même temps, mais il ne pouvait pas s'empêcher de se les imaginer tous plus méchants et moqueurs les uns que les autres.
Il était énervé aussi, parce que c'était de la faute de Brave tout ça. Il n'aurait pas dû s'asseoir à côté d'elle, lancer le sujet de sa prothèse et encore moins la laisser la toucher. C'est fragile une prothèse ! Et ça coûte cher en plus ! Comment allait-il la réparer ? Parfois ça pouvait lui prendre plusieurs jours avant d'obtenir une prothèse neuve lorsqu'il cassait la précédente, et ça c'était lorsqu'il habitait en ville. Là ils étaient dans un château perdu au milieu des montagnes et à l'adresse inconnue des moldus. Allait-il seulement pouvoir se faire livrer ? Un bras c'était certainement trop lourd pour un hibou. Il allait certainement devoir passer toute l'année sans bras. Comment allait-il le dire à ses parents ? Il n'était même pas capable d'écrire correctement avec une plume, il allait passer des heures à essayer de rédiger une lettre qu'ils ne recevraient peut-être jamais, à cause des hiboux. Franchement c'était une très mauvaise idée, les hiboux voyageurs. Les moldus avaient un sens pratique, eux.

« C'est l'infirmière. » fit Simon, bougon, alors qu'il prenait la tête de l'expédition. Il connaissait le chemin, il était déjà allé à l'infirmerie rien que pour faire signer sa dispense pour les cours de vol. En même temps comment était-il sensé pouvoir voler avec un seul bras ? Toujours était-il qu'il connaissait l'infirmière et l'infirmerie. Même dans ce grand château il ne se perdrait pas, c'était déjà ça de gagné.
Ils y arrivèrent rapidement, Simon n'ayant pas tellement envie de s'éterniser davantage avec Brave, elle avait déjà fait assez de dégâts. Ainsi, il ignora ou, parfois, répondit brièvement à tout ce qu'elle aurait bien pu lui dire lorsqu'ils traversaient les couloirs à toute allure. Il était important qu'ils limitent la possibilité de croiser des témoins potentiels. Déjà que toute la classe avait vu Simon sans son bras, il ne faudrait pas en plus que tout le château puisse assister à ce spectacle.

L'infirmerie était vide, à une personne près. En même temps, qui d'autre que Simon aurait pu se faire arracher un membre seulement quelques jours après la rentrée des classes ? Madame Pomfresh se leva de son bureau, reconnaissant tout de suite Simon (elle l'avait vu la veille en même temps).
« Simon ? Qu'est-ce qui a bien pu t'arriver ? fit-elle, surprise.
-C'est pas moi c'est Brave, elle a tiré sur mon bras, répondit simplement Simon comme un enfant qui cherchait à refiler la faute à quelqu'un d'autre (sauf que là c'était vraiment la faute à Brave !). Il lui tendit la prothèse, sans grand espoir. Vous pensez que vous pourrez la réparer ? demanda-t-il ensuite.
Il y avait peu de chances qu'elle puisse y faire grand chose, mais il devait bien exister un sort ou une potion ou quelque chose qui lui permettrait de faire comme si de rien n'était ?
-Mais oui bien-sûr, donne la moi. dit-elle, bienveillante comme toujours. Simon obéit, et d'un coup de baguette magique de la part de l'infirmière, la prothèse était réparée, tirant à nouveau de son poids rassurant sur l'épaule gauche du garçon émerveillé sans même que celui-ci n'ait eu à retirer toutes ses sangles et tout son attirail.

Quelques instants plus tard, la gentille dame laissa les élèves repartir. Ils étaient sensés retourner en classe, mais Simon n'en avait plus tellement envie. Il repensait déjà aux murmures certainement moqueurs des autres élèves, ceux-ci allaient reprendre une fois le manchot revenu, c'était sûr.
Sa réticence pouvait déjà se faire sentir, il marchait beaucoup moins vite. Mais il était un peu moins en colère contre Brave. Son bras était réparé après tout, il n'y avait pas eu tant de dégâts que ça. Voire mieux, la prothèse semblait toute neuve, dans un état encore meilleur qu'elle ne l'était le matin même. En fait, maintenant au château, il n'avait plus autant besoin de faire attention à sa prothèse qu'auparavant. Parce que dans le passé, lorsque Simon vivait dans le monde des moldus, c'était super galère à réparer, une prothèse, mais là ce n'était qu'une question de secondes et d'infirmières. Simon pourrait probablement même apprendre à la réparer lui-même, d'un coup de baguette, ce qui serait encore mieux.

« Alors, heu... Qu'est-ce qu'on fait … ? On retourne en classe ? » demanda-t-il à Brave, tandis qu'ils marchaient dans un grand couloir. On pouvait sentir dans le ton de sa voix qu'il n'en avait pas vraiment envie, mais il n'avait pas tellement le choix, il n'allait tout de même pas sécher un cour entier d'histoire de la magie parce qu'il avait peur des autres élèves, si ?
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MessageSujet: Re: [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? [Septembre 93] Hé madame, t'aurais pas une plume ? EmptyDim 24 Juil 2016 - 22:55

Une infirmière ? Il y avait donc une infirmière (et une infirmerie ?) dans cette école ? De toute évidence, Simon n’était pas le seul à ne pas avoir prêté suffisamment d’attention lors de la visite de l’école. Et Brave n’était pas traumatisée par cet oubli. C’était normal de ne pas tout savoir. Surtout quand on n’avait pas été envoyé chez les Serdaigles. Ce qui était une très bonne chose car, ainsi, la pression serait forcément moins grande. Son père ne lui imposerait pas de décrocher la moyenne partout vu que le Choixpeau lui-même avait décidé qu’elle n’était pas suffisamment intelligente pour en être capable, n’est-ce pas ? Oui, oui, oui. Au pire, Simon se chargerait de faire ses devoirs. En guise de première faveur, Brave lui demanderait ses BUSES, et la seconde faveur serait consacrée aux ASPICS. Avoir un Simon avec soi, c’était encore mieux qu’un elfe de maison ! Par contre, il faudrait quand même qu’elle s’occupe de renforcer son pauvre bras, de peur de subir une nouvelle frayeur lors d’une expérimentation ultérieure… et d’encore retourner à l’infirmerie.

À ce propos, pourquoi y avait-il une infirmerie ? Était-on autorisé à torturer ses camarades ? Ou juste à les frapper ? Avec un peu de chance, une clause du règlement permettait aux Gryffondors de se perfectionner en arts explosifs ! D’où la présence nécessaire d’une infirmerie. Brave était habituée à observer les cadavres mais elle pourrait sans doute s’habituer à malmener les mêmes personnes jour après jour. C’est sûr que ça prendrait moins de place dans le cimetière. Et ce n’est pas sur Simon et son bras tout flasque qu’elle pourrait compter pour creuser les tombes. D’ailleurs, celui-ci marchait en silence, l’air boudeur et renfrogné. Le Serdaigle aurait-il préféré rester en cours d’Histoire de la Magie ? En plus, il n’était même pas né sorcier. Ce n’était pas son monde. Cela ne devait sûrement pas l’intéresser. Hé ! Ce n’était pas du racisme ! Seulement une simple déduction logique ! Tu vois, Simon, tous les Gryffondors ne sont pas de gros bêtas. Mwais. Brave gardait tout de même ses réflexions sur elle, au cas où le corbeau (ou l’aiglon ?) soit à fleur de peau. Déjà qu’elle lui avait plus ou moins cassé le bras qu’il n’avait pas, elle ne tenait pas non plus à lui peser sur les nerfs. En plus, ils étaient déjà arrivés à l’infirmerie et, désormais, Brave avait clairement mieux à faire. Comme affronter le regard accusateur de Madame Pince, pour commencer.

- Enchantée ! C’est moi qui ait cassé le bras de Simon !

Le pire, c’est que Brave avait lancé cette phrase avec un grand sourire, symbole de son immense fierté. Aujourd’hui était un grand jour ! Elle accompagnait sa première victime à l’infirmerie ! Est-ce que l’infirmière allait lui attribuer des points ? Après tout, en agissant de la sorte, Brave lui permettait de rester occupée et donc de conserver son emploi. Clairement, elle méritait une récompense (autre que ce fichu regard entre l’assassinage à la corse et le mépris sauce auvergnate). Bon. Elle n’allait pas insister pour cette fois-ci. En plus, un tas de petites fioles colorées venait de lui taper dans l’œil et, pendant que l’infirmière ingrate s’occupait de l’éclopé, Brave versa le tout dans son sac, se réjouissant déjà des réactions que ces liquides étranges pourraient provoquer dans son chaudron. BOUM ! Elle voulait que ça fasse BOUM ! Toutefois, il lui faudrait patienter encore plus d’une heure avant de pouvoir impressionner le célèbre professeur Rogue. Espérons que soigner Simon ne serait pas si long.

Ah bah oui. En fait, ce fut très rapide ! En sortant, Brave glissa un « à très vite ! » accompagné d’un clin d’œil qui ne signifiait rien d’autre que surtout, n’oubliez pas mes points à l’étrange infirmière. Ils marchaient à nouveau d’un pas tellement lent que Brave pouvait sans peine déambuler le nez en l’air, observant avec curiosité les dizaines de tableaux qui ornaient les murs du couloir. Elle attendait que le bleuet parle, signe qu’il aurait cessé de la bouder pour quelque chose dont elle n’était pas tout à fait responsable. C’était lui qui lui avait donné son bras. Elle s’était contentée de le laisser tomber. Si Brave était prête à endosser le mérite de cette action devant l’infirmière pour la gloire, il n’allait tout de même pas laisser son scribe inverser le cours de l’Histoire. Nom d’un boursoufflet. Première étape dans le processus de manipulation de Simon pour qu’il soit à sa botte : gagner sa sympathie. Et c’est parti ! Admirez l’artiste !

- On va faire quelque chose de plus épique ! Je vais t’apprendre à voler sur un balai ! Comme un vrai sorcier !

Comme un sang-correct. (Ou mieux : un sang-pur.) Et un non-manchot du coup. Un sorcier normal quoi. Mais l’objectif n’était pas de frustrer Simon. Ni même de créer en lui un complexe d’infériorité. Brave était un peu curieuse sur les nés-moldus parce qu’ils vivaient différemment, mais sans pour autant les considérer comme fermement inférieurs à elle. D’autant qu’on a toujours besoin de plus petit que soi.

- Pas la peine de protester, Simon. Je te laisserai pas tomber cette fois, tu verras. Ni toi, ni ta pro-thè-se. Allez, on court !

Et pour que Simon ne perde pas son temps à protester, Brave lui attrapa le bras… ou la prothèse… Nul doute que Madame Pince lui serait très reconnaissante (plus tard) de lui fournir autant de sujets mais, pour le moment, il serait peut-être mal vu de renvoyer le même élève à l’infirmerie quelques minutes seulement après sa sortie. Cela pourrait passer pour de l’acharnement. Cela dit, si l’acharnement était une caractéristique des Serpentards, elle pourrait toujours convaincre le vieux directeur que le Choixpeau commençait à perdre le fil (ahah) de ce qu’il racontait et qu’elle gagnerait à être changée de maison. Mais cela impliquerait qu’elle n’aurait plus cours d’Histoire avec Simon. Gros dilemme en perspective. Allez, soyons sympa, ne lui cassons pas encore le bras. Avec hésitation, Brave lâcha la prothèse pour attraper le bras droit du Serdaigle et partit en grandes foulées vers le terrain d’entraînement de Quidditch. Là-bas, elle trouva sans peine un balai (un certain Nimbus 2001 qui ne lui appartenait très clairement pas et qui avait probablement été emprunté à Serpentard, ahem) et revint près de Simon.

- Tiens ! Quand tu seras prêt, tu n’auras qu’à taper fort sur le sol avec ton pied et je m’occupe du reste. T’as pas le vertige ? Tu préfères être devant ou derrière ?

Si jamais Simon avait le malheur de répondre qu’il n’aimait ni l’un ni l’autre (mytho), Brave le balancerait sur le balai comme un sac à patates douces (parce qu’originaires de Serdaigles) et exercerait tout de même un numéro de voltige. Parce que s’envoyer en l’air c’est quand même sacrément le pied !
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