~ Mi-figue mi-raisin

Lors de ce fameux soir, ce soir désastreux où, censés faire la fête, ils s'étaient entre-déchirés, Lysandre était finalement venu l'aider. De son propre chef ou pas, Andrée ne savait pas, toujours était-il qu'il l'avait soignée, réconfortée et donné la possibilité de se rattraper - et, au passage, de remonter un peu dans sa propre estime. Et pour ça, la fillette lui en était reconnaissante - vraiment.

Sauf qu'il y avait eu le cours magistral avec les Carrow, où Lysander était à nouveau entré dans la vie d'Andrée. Un rôle moins reluisant cette fois - celui du bourreau. Si Andrée comprenait qu'on veuille plaire aux Mangemorts qui leur servait de prof, elle avait du mal à apprécier ces derniers. Et qu'on s'attaque à Lina, avec l'intention de base de s'attaquer à elle-même, ça passer moyen.

Alors que devait-elle penser de Lysander à présent ?

~ Frère de coeur

C'était un Serpentard comme les autres, somme toute. Juste que pour lui, solidarité au sein de sa propre maison et entraide dans la difficulté étaient ses crédos. Ses gestes doux, sa prévenance et sa présence étaient pour Andrée les plus beaux cadeaux qu'il pût lui offrir. Intimidant et tout proche à la fois ; un peu distant mais néanmoins si protecteur... Il était comme ça, son héros d'enfance.


PNJ Abi

~ L'arme et l'armure

Quand elle fumait dans le parc, elle avait l'air cool. Quand elle marchait dans les couloirs, elle avait l'air cool. Quand elle fusillait les autres du regard elle avait l'air cool aussi. Au début, ce n'était rien d'autre qu'une histoire d'admiration un peu secrète que les plus jeunes nourrissaient pour leurs aînés - disons, les trois premières semaines.

Puis Abigail prit Andrée sous son aile. Là où la confiance faisait défaut, elle lui insufflait un peu de courage. Là où la fillette ne parvenait à rien en magie, elle l'entraînait, sans relâche, parfois un peu trop durement sans doute, mais toujours avec foi. Et la foi, c'était ce qui manquait à Andrée ; l'aura rassurante de la jeune femme lui rendit bientôt ses jambes en lui offrant une alliée et plus que de l'amitié, c'est une véritable vénération qui étreignait le coeur de l'enfant lorsqu'elle la regardait.

~ Faire front ensemble

Ce qu'Andrée aimait, à Serpentard, c'était leur sens indéfectible de la loyauté - et Aileen n'avait pas fait exception. C'était parti d'une histoire toute banale, en fait. Une petite Première Année qui se fait embêter par une plus âgé, c'est assez courant n'est-ce pas ? Sauf qu'Aileen ne l'avait pas vu de cet oeil, et même si la méfiance avait été tenace au début, il aurait été stupide de ne pas reconnaître qu'elle lui avait sauvé la mise.
Et puis, lorsqu'elles s'étaient retrouvées devant les piñatas, à Halloween, Andrée avait compris ce qu'était qu'être soutenue. D'accord, le fait qu'elle échoue à chaque lancé de batte n'avait sans doute pas été prémédité, mais Andrée ne lui avait jamais demandé de tenir tête à l'adversité qu'étaient leurs partenaires. Un peu de loyauté reptilienne, ça faisait du bien.

~ Echange de bons procédés

Les rendez-vous à la bibliothèque, d'inhabituels, s'étaient faits assez courants. Se passer un brouillon, se glisser le cours d'Histoire, se communiquer les idées qu'ils manquaient à leurs dissertations... C'était pas un ami - ils s'entendaient bien et s'échangeaient leurs bons procédés. Car comme disaient les Moldus, tout travail méritait salaire, et ils s'avaient tous les deux qu'en cas de situation bancale, l'autre serait là pour rattraper le coup.


PV Abi

~ Sortilgèe de Glue éternelle

Il devenait au fur et à mesure du temps bien plus compliqué de partager son dortoir avec une fille comme Fanny. Enfin, non : depuis Halloween. Depuis cette fête de l'épouvante, Fanny tournait autour d'Andrée comme un vautour au-dessus d'un agonisant. Elle voulait devenir amie avec, qu'elle disait - sauf que non, Andrée ne voulait pas de son amitié. Tout ce dont elle avait besoin, c'était de tranquillité !


PNJ Andrée/Lou

~ L'Ange étincelant

Lina, c'était ce genre de personne dont les yeux ne pouvaient pas vraiment se détacher à cause du halo de lumière qui l'entourait. Du moins, c'était ce qu'Andrée pensait ; elle était arrivée un soir, alors que tout était sombre pour la fillette, et lui avait littéralement redonné espoir. En lui promettant de l'emmener en France, bien sûr, mais pas que : ses paroles et sa présence, c'étaient ça ses vrais trésors.

~ Celui qui dérange

C'était, somme toute, quelqu'un de parfait pour assouvir sa petite vengeance. Etait-ce vraiment de sa faute s'il était un peu trop susceptible et prenait à coeur des principes débiles comme le fait de ne pas se servir d'autrui à ses fins personnelles ? Et puis, c'était quoi cette manie d'être gentil avec les autres mais pas avec elle ? Les Poufsouffle c'était censé respirer l'altruisme n'est-ce pas ?

~ La nuisance sonnore

Leur rencontre eut lieu dans le train - comme celles de toutes les amitiés banales des élèves banals. Sauf qu'Andrée n'était pas vraiment une élève banale : elle était asociable, colérique et lorsque quelque chose ne lui plaisait pas, prompte au jugement. Et c'est ce qui arriva. Oliver eut l'indélicatesse de lui parler, de ronfler et même de faire tomber un insignifiant objet dont elle avait oublié le nom ! Bruyant, vous avez dit bruyant ?

~ Vigilance constante

Au début, c'était parti d'une innocente bagatelle. Disons que s'entendre appeler consécutivement André - et les confusions qui vont avec - et Andrès n'avait rien de très agréable. Les choses ont légèrement dérapé lorsque cette peste décida de lui donner des leçons d'humilité. Des menaces de presque-mort et une batte reçue dans la tête plus tard, la haine et même la peur que nourrissait Andrée à son égard n'étaient pas prêtes de s'effacer.

~ Indécision

Un Serdaigle, par définition, c'était mauvais n'est-ce pas ? C'était plus facile de penser comme ça, parce qu'Andrée avait certaines difficultés à comprendre quoi penser d'Elwyn. Elle en revanche, elle n'avait pas du lui faire très bonne impression.

Ni méchant ni gentil, il était juste incroyablement juste. Prenant la défense d'un membre de sa Maison mais ne rabaissant pour autant pas la petite fille qu'était Andrée. Et si les Serdaigle n'étaient pas tous d'affreux personnages ? Ou bien était-il juste l'exception qui confirmait la règle ? Enfin, ce qui était sûr, c'était qu'il n'était soit pas très persévérant, soit qu'il détestait les conflits par-dessus tout, parce qu'il n'avait pas semblé embarrassé plus que ça d'abandonner leur groupe tout pourri, pendant la piñata.

~ Indécision numéro 2

C'était compliqué de savoir : elle était gentille ou méchante, au final ? Le coeur d'Andrée voulait le premier, sa raison se demandait le deuxième - mais bon, c'était une Serdaigle après tout, n'est-ce pas ? Et que pouvait-on attendre des Serdaigle ?

~ Souvenir déformé

Elle était un peu naïve, mais bon, elle lui pardonnait au fond. Parce que se confesser à coups de viscères, ça rapproche un peu. En tout cas, elle lui rappelait un peu Emilie, et elle ne savait pas tellement comment l'appréhender.

~ La peste du bahut

Elle était moche, méchante et ressemblait à un âne. Elle ne faisait aucun effort pour être agréable, lui volait le privilège de l'exclusivité et trichait sur son grand-frère pour obtenir les meilleures notes de sa classe. Franchement, Andrée ne pensait pas exagérer en disant qu'elle avait tout du démon déguisé en petit ange - et ça, elle n'aimait vraiment pas.

~ Fouineuse professionnelle

Elle était agaçante, cette fille, à toujours tourner autour d'Andrée. Ses questions, ses remarques et ses regards la mettaient légèrement mal-à-l'aise ; et si au début c'était gentillet, pas trop insistant et même un peu amical, au fur et à mesure, ça s'est fait un peu plus pressant et un peu plus agressif. Et puis Andrée a commencé à la fuir, à vraiment la fuir. Parce que les fouineuses, c'était vraiment pas son truc.


PV Oliver

~ La peur panique

Ils s'étaient rencontrés au détour d'un couloir. Andrée avait fait tombé ses livres, ou quelque chose d'autre peut-être, elle ne se souvenait plus bien. Des mains larges et rassurantes les lui avaient rendus et elle avait simplement levé la tête pour le remercier ; ses yeux étaient tombés sur les jambes immobilisés et le fauteuil roulant tout d'acier renforcé. Elle avait crié. Elle avait couru. Elle avait du passer pour une folle, et elle l'était sans doute un peu ; mais c'était quelque chose de vivre sa peur à cause d'un Epouvantard un peu téméraire, c'en était une autre de rencontrer la preuve vivante qu'elle ne craignait pas une chimère.