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[OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec

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MessageSujet: [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec EmptySam 21 Jan 2017 - 12:48


       
Bombe à retardement cherche

Détonateur pour faire TIC



L'air était doux, chaud et les petits oiseaux gazouillaient en décrivant de magnifiques ballets aériens. A l'intérieur du prestigieux château, c'était l'effervescence. Tout le monde se préparaient activement au lancement de la nouvelle saison de Quidditch, et qui plus est, les bruits de couloirs annonçaient également un potentiel bal pour Halloween. On ne parlait plus que de robes, de maquillages, de garçons et donc en somme de batifolage.

Cela aurait pu être vrai. Malheureusement, le climat actuel à Poudlard en était tout autre. Octobre était un mois tout simplement pourri, ou bien était-ce dû au contexte actuel ? Le soleil semblait avoir de plus en plus de mal à percer une imposante masse de nuages gris, la pluie drue succédait à la bruine humide et un vent implacable vous glacez jusqu'aux os, chassant toute idée de joie de votre cœur. A moins que cela ne vienne de la troupe de détraqueurs qui planaient un peu partout en toute liberté dans le but de « protéger les sorciers des éventuelles rebellions des traîtres à leur sang qui cherchent à renverser le pouvoir ».

A l'intérieur des murs, les éclats de rire et les conversations enjouées avaient laissées place aux regards fuyants et au silence pesant. La suspicion régnait en maître, accompagnée de la terreur et de la cruauté. Tout le monde était touché à différents niveaux. Certains élèvent s'épanouissaient dans cette nouvelle atmosphère, prenant le pas sur les plus faibles. D'autres dépérissaient à vue d'oeil. Rares étaient ceux qui osaient réellement protester et quand ils le faisaient, la punition était atroce. Des journées enfermées dans les bureaux des Carrows sans boire ou manger à subir des sortilèges impardonnables. Parfois on assistait même à leur disparition, il suffisait pour cela qu'ils se rebellent un peu trop et au même instant un homme les faisait sortir du rang puis on ne le revoyait plus. Etait-il mort ? Enfermé ? Envoyé à Azkaban ? Personne ne le savait.

Les rumeurs. Elles prenaient des proportions ahurissantes qui agissaient sournoisement à l'intérieur de chaque élève. On ignorait la vérité. On ne connaissait que l'angoisse et dans ces moments là, l'imagination de chacun devenait plus florissante que jamais. La Gazette semblait indiquait les progrès constant et un soutien indéfectible au nouveau gouvernement suite à la nomination du nouveau Ministère de la Magie, on y lisait que la traque de Potter s'était accentuée et que ses adeptes étaient tous enfermés à Azkaban. Que la situation était entre de bonnes mains. A côté de ça, silence complet dans la presse sur la multitude de disparition. Etait-cela la propagande ? Tous les moyens de communication savamment maîtrisés et contrôlés par le Ministère ?  Une chose était sûre, les gens avaient peur. Mais aucun ou peu osait agir.

La peur était insidieuse. Si on protestait au dehors de Poudlard, on risquait de faire retomber les conséquences de ses actes sur ses enfants enfermés à l'intérieur. Si on se rebellait à l'intérieur des murs de Poudlard, c'était sur sa famille au dehors que les répercussions cuisantes tombaient. Sauf qu'eux, on pouvait les tuer et faire disparaître leurs corps sans se soucier de l'opinion publique. Et ça, tout le monde le savait mais personne ne protestait. La peur était décidément très puissante.

Alors que faire ? Agir mais comment ? Et bien agir aussi discrètement que possible. Sans jamais afficher officiellement ses opinions. Ne plus faire confiance, se couper des gens les plus susceptibles de vous trahir pour sauver leur peau. S'isoler. Et c'était ce qu'avait fait Maya. Depuis plusieurs mois, la jeune fille n'était plus que l'ombre de celle qu'elle était lors de son arrivée à Poudlard. A bientôt 18 ans, la Serdaigle prenait un chemin dangereux sans s'en rendre compte. Ou bien justement, elle le savait et s'en fichait ce qui démontrait une note de folie et de la profonde bêtise dû à son jeune âge. Si elle ne séchait presque aucun cours, elle ne se montrait plus aussi assidue dans ses études. Elle était toujours désireuse d'apprendre davantage, mais elle avait perdu le goût des études. Elle était constamment en colère, sans savoir pourquoi ni contre qui spécialement. Tout l'énervait. Tout l'agaçait.

L’attitude lâche des professeurs qui se pliaient servilement aux nouvelles réformes, le côté bisounours de ses condisciples qui feignaient le plus clair du temps que tout se passait absolument normalement, la manière immonde dont étaient traités certains de ses plus proches amis… L'indifférence de certains garçons à son égard… Mais pire que tout, le cours d'étude des moldus enseigné par Alecto Carrow la rendait perplexe et confuse. Elle aurait voulu se boucher les oreilles et clamer haut et fort qu'elle avait tord. Mais plus elle l'écoutait, et plus elle devait reconnaître qu'elle disait vrai… Surtout quand elle pensait à sa mère. Et cette constatation la rendait malade. Elle se dégoûtait. Et la colère ne faisait que s'amplifier.

Pour se donner bonne conscience, Maya devait agir. Agir avant de sombrer dans la démence. Ce matin là, avant le début des cours, elle avait croisé Wayoth qui remontait des profondeurs des cachots. Alors qu'elle sortait de la Grande Salle, la panse bien remplie, elle l'avait vu tituber en se rendant à son cours de Botanique. La culpabilité se rajoutait généralement à ce moment là suivie de prêt par la pitié. Jamais elle ne l'avait vu aussi mal en point. Il était presque famélique, lui qui déjà de base n'était pas très épais et qui au cours de l'été avait fondu comme neige au soleil, il faisait peur à voir. Ses cernes sous les yeux étaient accentuées par ses os saillants, et sa grande taille offrait un contraste d'autant plus impressionnant.

Ce jours là, elle ne pu l'aider en Botanique car on l'avait mis en binôme avec un Poufsouffle. Les Nuncaboucs ne devaient plus se mêler aux autres élèves normaux. Elle le surveillait du coin de l’œil, manquant d'ailleurs d'enfoncer le sécateur dans la main molle et grasse de son binôme, ce qui lui valu de faire perdre 10 points à Serdaigle. Le cours d'enchantements suivis du terrifiant « Art de la Magie Noire », n'arrangèrent rien. Le cours d'aujourd'hui portait sur la maîtrise du sortilège Doloris par les élèves, et les cobayes, les élèves soit en retenue soit les Nuncaboucs présents. C'était la première fois de la journée qu'elle voulait fuir Wayoth et comme par hasard, elle se retrouva face à lui. Levant sa baguette face à son ami, la main tremblante, elle ne parvint pas à se résoudre à lancer le maléfice (de toute façon, elle n'aurait jamais pu réussir…).

Son refus d'obéir lui valu une entaille particulièrement profonde sur la joue, et cela n’épargna pas Wayoth qui reçu une sacrée dose de doloris de la part de Crabbe, aux anges. A la fin du cours, Maya essaya de rattraper l'ancien Serdaigle pour s'excuser, par sa faute, il avait été la cible privilégié d'Amycus Carrow. Si elle s'était pliée au règlement, si elle avait « essayé », mais échoué, peut-être aurait-il été épargné ? Ou alors aurait-il moins souffert ? Mais les Nuncaboucs ne devaient pas traîner sans raison dans les couloirs en dehors des cours, faute de quoi les Carrow, chargés de la discipline, s'occuperaient de leur cas.

Pendant son cours d'histoire de la magie, au lieu de prendre des notes, Maya réfléchissait à un plan pour venir en aide à Wayoth. Ses chances de réussites étaient minces, compromises… Elle voulu s'appuyer la joue sur son poing, mais ressentie aussitôt une brûlure cuisante qui la fît grimacer. Sa plaie sur la joue venait d’asseoir sa détermination. Elle irait ce soir. Enfin, juste avant le couvre feu. Elle remonta à la fins des cours chercher ce dont elle avait besoin, une robe de sorcière de 4e année qu'elle avait gardé pour astiquer son manche à balai quand elle faisait encore du Quidditch. La robe était dans un état épouvantable, décoloré, sale, sentant fortement la cire de bois, et bien entendu difforme et extra large. C'était l'époque où elle était obèse. Elle l'enfila tout de même, et passa par dessus sa cape noire pour dissimuler le tout.

Elle avait l'air ridicule. La majorité des élèves se dirigeaient vers la Grande Salle pour le dîner, Maya quant à elle choisit plutôt de passer devant sans s'y arrêter. Elle passa la porte qui se trouve à droite de l'escalier principal, descendit une volée de marches qui débouchèrent sur un large couloir aux murs de pierre éclairés de torches et décorés de tableaux de victuailles aux couleurs éclatantes. Maya savait qu'elle était dans le bon couloir pour atteindre les cuisines. Le soucis, c'est qu'elle avait oublié comment on y rentrait. C'était Adam qui avait trouvé l'entrée, tandis qu'elle montait généralement la garde. Cette fois, personne ne le ferait pour elle en cas d'arrivée suspecte. Aussi, prépara t-elle un « piège » censé l'avertir de l'arrivée d'indésirable.

En haut des marches, elle avait tendu un ruban de chewing gum « Complimenrimes », qui dès qu'il était mastiqué obligeait l'individu à prononcer une série de compliment en rimes. De plus, il changeait la couleur de votre peau en rose bonbon pour 5 minutes et pouvait même s'il était ingéré à forte dose vous faire pousser des pâquerettes sur la tête. Il existait différentes versions : bleue, jaune, orange et même verte.

Si Maya avait réfléchi plus longuement à son plan, elle aurait sûrement trouvé autre chose. Mais la précipitation ne lui valait rien. Alors qu'elle contemplait les différents tableaux, en palpant les généreux melons qui s'offraient à elle, elle entendit une voix qu'elle commençait à connaître trop bien s’élever dans son dos. Elle ferma les yeux, soupira et marmonna :


- Et bouse de dragon… Pourquoi moi Merlin ? Qu'est ce que je t'ai fait pour mériter ça ?


Elle se retourna, et découvrit Shawn Inoue.
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MessageSujet: Re: [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec EmptyLun 30 Jan 2017 - 0:38

Shawn & Maya




-Bouse, y caille !

Shawn était torse nu dans les vestiaires pour homme en train de sautiller d’une jambe sur l’autre. Le froid commençait à gagner du terrain en ce 10 octobre et les vestiaires n’étaient pas très bien isolés. Heureusement qu’il sortait d’un entraînement de quidditch, son corps était encore brûlant de l’effort effectué pendant plusieurs heures, mais la sueur ne tarderait pas à sécher et à empirer la sensation de froid, jusqu’à la faire pénétrer dans ses os. Le jeune homme sifflotait en attrapant sa robe de sorcier et sa chemise en boule sur un des bancs. Des courants d’air passaient par les fissures traites incrustées profondément dans le mur écaillé.

-Sorciers et même pas foutus de réparer des fissures… s’exclama-t-il en fixant le mur d’un mauvais œil. Il laissa tomber sa chemise et pointa sa baguette sur le mur : reparo. Immédiatement, le mur absorba les fissures dans un « pop » sonore avant de retrouver une uniformité. Ces fissures n’étaient pas là la semaine dernière et Shawn préférait ignorer quelle en était la cause. Probablement une histoire de Nuncabouc et de Carrow.

L’entraînement n’avait pas été de tout repos. Il avait failli tomber de son balai à plusieurs reprises à cause de cognards particulièrement vicieux lancés par Brave, l'eruptif, comme il aimait la surnommer. Sans compter que sentir au loin la présence de détraqueurs n’était pas pour rassurer les troupes et renforcer la confiance en soi. Mais il aimait cette sensation de liberté lorsqu’il volait sur un balai, le vent fouettant son visage et cette légèreté indescriptible. Comme s’il laissait sur le sol tous ses soucis. Shawn aimait le quidditch depuis son plus jeune âge et le quidditch le lui rendait bien. Il avait fait parti de l’équipe à Mahoutokoro en tant que gardien et chef d’équipe, mais la façon d’enseigner le quidditch était très différente au Japon par rapport au Royaume-Uni. Et il avait énormément perdu de son niveau lors des cinq longues années cloîtrées au manoir. Il avait pratiqué tous les jours sur le terrain de quidditch des Inoue, certes, mais seul et là était la nuance. Seul on ne s’améliore pas et il arrive un moment où notre niveau stagne sans faire une once de progrès. C’était ce que Shawn venait de réaliser en intégrant l’équipe des lions cette année.

-Shawn ? Tu es toujours le dernier à t’entraîner…Il se retourna vivement pour faire face à Gayna. Le jeune homme avait bien évidemment reconnu sa voix avant même de voir son visage et lui sourit.

-Oh gayna… il fixa la demoiselle, son torse dénudé puis sa robe de sorcier plus loin. Qu’est-ce que tu fais là ?

- J’ai assisté à votre entraînement et je me suis dit que ça serait stupide de rentrer séparément. Elle était de trois quarts, pas parce qu’elle était gênée de le voir ainsi (elle avait l’habitude de le croiser à moitié nu voire nu depuis leur tendre enfance), mais plutôt par simple « pudeur ». Une dame doit savoir se tenir en société et fixer un jeune homme en train de s’habiller n’était pas le meilleur moyen de faire ses preuves. Mais oui, excellente idée ! Shawn espérait que Zack les verrait ensemble et qu’il pourrait lire la rage sur son visage. Il croisa mentalement les doigts pour que cela arrive. Il n’existait pas meilleur remède à un coup de blues que le visage de son jumeau en train de fondre de rage.

- Deux secondes ! Il déposa son balai dans un des socles à cet effet et enfila rapidement sa chemise et robe de sorcier. L’équipe de Gryffondor a un beau potentiel, je pense qu’on peut gagner encore la coupe cette année pour le grand plaisir de certains rageux. Un sourire aux lèvres, Shawn fit le nœud de sa cravate à l’arrache et enfila une écharpe aux couleurs de sa maison : ouais, puisque je suis dans l’équipe ! Ça change tout !

-Tu te débrouilles de mieux en mieux.

-M’nan, franchement j’chuis pas satisfait de cet entraînement j’ai raté trop d’balles ! Il soupira : va falloir que j’m’entraîne plus. Il se stoppa à sa hauteur : c’est bon, allons manger ! Elle répondit en hochant la tête et suivit les grandes foulées de son camarade.

Ils avançaient vers le château, la lune nébuleuse au-dessus de leur tête était cachée par les nuages, mais sa clarté faiblarde éclairait paresseusement le parc. Le jeune homme avait ralenti l’allure pour que sa camarade puisse le suivre. Gayna semblait soucieuse, Shawn le sentait à sa façon d'agir. Il commençait à la connaître depuis 16 ans. Quelque chose ne va pas ?

-Oh non, tout va bien, elle tira sur sa manche droite et se força à sourire. Je pensais aux Buses.

Shawn agrippa fermement son poignet et tira sur la manche, pour dévoiler sa peau blanche virant au rose et au rouge sur une grande partie de son avant-bras. Au centre de cette plaque, une cicatrice encore sanguinolente : « je suis une idiote » prônait. Cette blessure était faite avec un sort de magie noire, lui expliqua-t-elle, elle ne disparaîtra et arrêtera de la faire souffrir qu'au bout de plusieurs semaines.

D’une voix dure, il s’exclama : tout va bien ? Tu te fous de ma gueule Gayna ? Il lâcha sèchement son poignet et elle cacha la cicatrice en tirant sur sa manche. Qui t’a fait ça ? Shawn… s’il te plaît… QUI t’a fait ça, je te jure que je vais le défoncer !

-Je savais que tu réagirais comme ça !

-Gayna, qui… SHAWN ! elle attrapa son visage et se hissa sur la pointe des pieds pour arriver à hauteur de ses prunelles cendre, écoute-moi, calme-toi ! C’est la… abraracourcix Carrow, parce que j’ai été incapable de faire un doloris sur un nunca… Teletubbies, j’le savais ! Cette sal*pe a vraiment dépassé les … Shawn, écoute-moi ! Il se tut et plongea dans ses prunelles claires bien plus belles que le ciel. Ne fais rien qui puisse te faire envoyer à Nuncabouc…comme il ne répondait rien, elle haussa le ton : Shawn ! Sil te plait, si tu veux me protéger, tu dois te protéger avant… et pour ça tu dois rester à Gryffondor aussi longtemps que possible ! Si tu finis à Nuncabouc, tu…Mais Gayna, elle t’… Promets-le-moi ! Je vais essayer. Shawn ! ROAH ça va ! Je le promets, t’es contente ?

Shawn avait déjà été puni par les Carrow, il avait même subi une fois un doloris pour l’avoir un peu trop ramené en cours d’étude des moldus. Bien qu’il préférait ne pas revivre cette douleur, ses nombreuses années de transformation qui s'approchait d’un écartèlement et d’un déchirement de l’intégrité des cellules de son corps l’avaient tout de même endurci face à la douleur. Disons qu'il était plus résistant que ses camarades, mais il ne fallait pas non plus abuser. Il acceptait d’être puni, de souffrir et d’être traîné dans la boue. Mais toucher Gayna n’était pas admissible, il comptait bien rendre la monnaie de sa pièce à Carrow. Il fallait simplement trouver comment !

-Oui ! Elle le lâcha et se remit en marche. Shawn réfléchissait à un moyen d’en faire baver à la morue de service sans se faire prendre lorsque la voix de la Gryffondor l’extirpa de ses pensées : c’est vrai que tu as invité une Serpentard à boire à Pré-au-lard ? Une certaine « Abigail » ?

-Oui, pourquoi ?

-Non, comme ça ! Simple curiosité.

« Simple curiosité », alors pourquoi Shawn ressentait une certaine forme d’alerte. Une petite voix lui hurlait aux oreilles « MAYDAY MAYDAY ». Le silence fit place, seules leurs semelles écrasant les cailloux venaient troubler le calme de cette soirée. La lune n’était plus cachée derrière les nuages et pointait enfin le bout de son nez. Gayna avait relevé les yeux et fixait la dame ronde dans le ciel. Shawn imita la jeune femme, puis il ramena son regard vers elle en penchant la tête dans un signe purement interrogateur.

Il questionna d’une petite voix : -Qu’est-ce qu’il y a… Ce n’est pas encore la … pleine lune. Tu ne risques rien.

Elle pivota son visage de porcelaine vers lui : - Non, je sais… Elle baissa la tête et ses cheveux tombèrent en cascade devant ses yeux : je me disais que ça ne devait pas être facile pour toi. Quand est-ce qu’elle sera pleine ?

Avait-elle eu peur qu’il se transforme devant elle ? Il ne pouvait pas l’affirmer, tout ce qu'il savait c'est, qu'à l'image de sa mère, elle avait peur du loup qui sommeillait en lui. Elle l’avait vu sous sa forme de « monstre », peut-être même qu’elle en cauchemardait encore, peut-être que l’épouvantard prenait la forme étrange d’un immense loup noir au pelage hirsute et aux dents ivoires. Ce n'était pas impossible lorsqu'elle avait croisé ses yeux jaunes en cette fameuse nuit, elle s'était faite pipi dessus. Il l'avait senti. Il avait eu envie de mordre profondément dans sa nuque. La secouer comme une poupée de chiffon et surtout la faire sienne. La contaminer. - Mhm, dans six jours. Il ne savait pas quoi dire, la scène de leur enfance où il lui aurait sauté à la gorge si les chaînes ne l’avait pas stoppé, planait au-dessus de leur tête comme une épée de Damoclès.

« Comment pourrais-tu protéger quiconque. Tu tueras tous ceux que tu aimes parce que tu es un monstre ! Les monstres ne peuvent pas aimer. Les monstres ne peuvent pas chérir ou protéger. Les monstres doivent vivre entre monstres ou six pieds sous terre ! » Il refusait d’y croire, mais quelque part ces propos avaient fini par entrer dans sa chair jusqu’à atteindre son cœur. Quelque part il croyait qu'une part de vérité se cachait derrière l'infâme message.

Ils étaient à présent à hauteur des marches du château, mais avant qu’elle ouvre la grande porte il se stoppa. Une chose était sûre, qu'il puisse ou non la protéger n'était pas le problème, il ne voulait pas la voir attristée. C'était tout ce qui comptait en cette soirée. Gayna était bouleversée par cette agression et elle était venue le voir pour se détendre, il devait jouer le rôle jusqu'au bout.

-Gayna, écoute… Elle pivota vers lui et un immense sourire apparût sur les lèvres du jeune homme et une lueur malicieuse illumina ses yeux sombres. Elle fronça les sourcils, prise au dépourvu. Il prit une attitude totalement féminine, main sur la hanche et éclata de rire : Ha ha ha ha ha.

Il s’avança vers elle dans un magnifique déhanché et se mit à chanter une chanson moldue qui avait fait énormément de succès au point de percer également dans le monde sorcier.

Yo, I'll tell you what I want
What I really, really want
So tell me what you want
What you really, really want
Shawn, n'importe quoi ria-t-elle. Il allait en falloir plus pour le stopper.

Il lui tourna autour en secouant son bassin :

I'll tell you what I want, s’exclama-t-il en pointant son nez du doigt.
Arrête grand nigaud...What I really, really want
So tell me what you want
What you really, really want
Il la pointa à présent du doigt.

I wanna, (ha) I wanna, (ha)
I wanna, (ha) I wanna, (ha)
I wanna really, really, really

Wanna zigazig ah
, il secoua ses jambes de façon tout à fait indécente ce qui fit beaucoup rire Gayna.

Allez GAYNA ! le jeune homme prit une voix féminine et marcha autour d'elle comme s'il portait des talons.

If you want my future
Forget my past
If you wanna get with me

La jeune femme chanta en chœur en rigolant et en dansant en rythme avec lui de façon totalement aléatoire.
Better make it fast
Now don't go wasting
My precious time
Get your act together we could be just fine

I'll tell you what I want
What I really, really want

So tell me what you want
What you really, really want…


Shawn poussa la grande porte en l’entraînant par le poignet à sa suite. Les deux Gryffondors étaient essoufflés, mais au moins un immense sourire était apparu sur les lèvres de la jeune femme. Il était plutôt satisfait de son intervention.

Une fois enveloppés par la chaleur réconfortante du château et leur esprit en place, il lui dit : - La vie est une question de point de vue, tu peux continuer à te morfondre en mode dépressif, ou tu peux tout simplement continuer à voir le soleil derrière les nuages ! Personnellement, il se rapprocha de son oreille, je te conseille la deuxième option, mais c’est un idiot qui parle.

Elle lui donna un coup d’épaule : toi et moi, on sait parfaitement que tu n’en es pas un. C’est mal de se moquer des idiots qui ne sont pas capables de voir plus loin que le bout de leur baguette ! Ils échangèrent un regard complice sans rien ajouter de plus et trottinèrent vers la grande salle, affamés, mais heureux. C'était ça aussi d'être jeune : l'insouciance et cette force de se relever malgré les obstacles. Certains parleraient peut-être de stupidité ou d'ignorance, mais Shawn préférait mourir stupide et heureux plutôt qu'éclairé et malheureux.

Mia et Ruby se tenaient à une certaine distance l'une de l'autre juste devant la porte. Ruby accourut lorsqu’elle aperçut Gayna, rapidement rejointe par Mia. Ruby ensevelit Gayna par un flux incessant de paroles dont Shawn ne perçut que : « dangereux » et « soir ». La poufsouffle remarqua enfin sa présence et le salua :

-Hello Shawn, Lu Shawn

-Yo mesdames ! Il s’inclina exagérément bas.

- c’est fou comme tu ressembles à ton frère, j’arrive toujours pas à vous différencier, si vous portez pas d'uniforme bien évidemment, avant que vous ouvriez la bouche.

Il fronça les sourcils et se toucha le cœur en se tordant de douleur : -quelle insulte !

-Arrête tes bêtises Shawn ! Gayna répliqua calmement à Mia : oh tu trouves ? Ils sont faciles à différencier pourtant. Malgré une énorme ressemblance : un orgueil atrocement mal placé et une tendance à vouloir être le centre du monde. dit-elle... La rouquine le frappa derrière la tête.

-Tu les connais depuis l’enfance… ça aide !

-BOUSE ! J’ai oublié ma baguette au vestiaire !! Je reviens, Shawn, sans même se retourner, partit comme une flèche jusqu’au vestiaire. Il ne lui fallut que peu de temps pour la retrouver et revenir au château. Mais alors qu’il comptait se mettre à table, il vit une ombre prendre le chemin inverse de la grande salle. Sa curiosité étant piquée au vif, il la suivit de loin en observant ses faits et gestes. Il la vit installer un pseudo piège près des marches et reconnût la demoiselle lorsqu'une torche éclaira son visage. Maya ou Miss Monde, celle qui avait fini dans son corps durant l’été. Il se demandait bien ce qu'elle cherchait à faire et la suivit jusqu’à ce qu’elle s’immobilise près de l’entrée secrète menant aux cuisines. Il jugea qu’il en avait suffisamment vu et qu’il était à présent le moment de passer à l’action.

Il se rapprocha doucement d’elle dans son dos : - Mayoo, j’crois que ta boussole à un léger souci !

- Et bouse de dragon… Pourquoi moi Merlin ? Qu'est ce que je t'ai fait pour mériter ça ?

Elle se retourna et il put lire tout le non-plaisir qu’elle éprouvait à le voir.

-sauf si tu veux entrer dans les cuisines, dit-il un immense sourire aux lèvres.

-Woo, c’est la nouvelle mode chez les sorcières ! Super sexy ! Il ricana en fixant sa tenue extra large, l’odeur de cire de bois pour balais lui prenait atrocement le nez et lui faisait remonter l’estomac. Faudra que j’en parle à ma mère, elle a un wagon de retard sur ce coup-là !

-Et pour répondre à ta question…il s’accouda au mur juste à côté des melons : ça s’appelle le destin ! Il fixa le tableau avec les melons et le pointa avec sa baguette : j’adooore les melons, dit-il d’un ton guilleret.

-Ooh Mayo fais pas cette tête ! Tu as donc oublié tous les bons moments que l’on a, indirectement, partagés cet été !? La découverte de ta virilité ??

Il redevient rapidement sérieux lorsqu'il aperçut une entaille profonde sur sa joue. Cette blessure lui rappelait l'affreuse balafre faite sur l'avant-bras de Gayna et sa rage endormie se réveilla plus puissante que jamais.

D’un coup de menton il pointa la cicatrice : Marque de fabrique Carrow ?

Il disait cela d’un ton détaché, mais intérieurement il bouillait. Il ne supportait pas l’acharnement gratuit des Carrow et plus particulièrement de la sœur qui avait tendance à se venger sur les demoiselles en essayant de les défigurer ou de leur laisser de terribles cicatrices.

-Dis Mayo, tu crois que ton vieux bricolage en haut de l’escalier va vraiment fonctionner ? Il arqua un sourcil et la dévisagea armé d’un sourire narquois aux lèvres. Il paraît qu’on a toujours besoin d’un Gryffondor avec soi.

Il ne quittait pas des yeux la jeune femme tandis que sa baguette tournait entre ses doigts. C’était une façon indirecte de lui proposer un coup de main, à elle de décider ce qu’elle voulait.
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MessageSujet: Re: [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec EmptyDim 12 Fév 2017 - 18:09

Trop occupée à tâter les melons, Maya n'avait pas remarqué que Shawn l'avait rejoint jusqu'à ce qu'il n'ouvre la bouche. Cette façon qu'il avait de lui donner tous les sobriquets possibles et imaginables avait le don de lui taper sur le système. Ou bien était-ce dû à sa simple présence ?


- Mayoo, j’crois que ta boussole à un léger souci !

- Et bouse de dragon… Pourquoi moi Merlin ? Qu'est ce que je t'ai fait pour mériter ça ?


Elle se tourna vers lui sans chercher à dissimuler son mécontentement et s'apprêta à lui renvoyer une réplique cinglante quand il la coupa.


- C'est Maya ! MA-YA !

- Sauf si tu veux entrer dans les cuisines, dit-il un immense sourire aux lèvres.

- Mais de quoi tu parles ? Contra t-elle en jetant des regards alentours pour s'assurer que personne d'autre de rappliquerait pour les surprendre. Je ne veux pas rentrer dans les cuisines… C'est illégal et je n'ai aucune raison de faire ça, débita t-elle avec le ton le plus innocent qu'elle avait en réserve (qui se trouva être aussi celui le plus sarcastique malheureusement).


-Woo, c’est la nouvelle mode chez les sorcières ! Super sexy ! Maya baissa automatiquement ses yeux vers sa tenue et dissimula inutilement cette dernière en sentant ses joues s'empourprer de honte. Faudra que j’en parle à ma mère, elle a un wagon de retard sur ce coup-là !

- Ahahaha, lança t-elle. Je suis morte de rire. C'est vrai que toi, côté mode tu déchires. Rappelle moi de t'offrir une nouvelle collection de slips kangourou pour Noël. Un avec une tr… Non laisse tomber, s'interrompit-elle brusquement en lui tournant le dos.


Elle s'apprêtait à lui parler de slip animaliers avec des trompes et ce genre de choses mais elle l'imaginait déjà se vanter de la taille de son membre viril et Maya était TROP bien placée pour savoir qu'il avait raison. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, ce fût le tour de celui d'Elwyn de défiler comme si de rien n'était dans l'esprit de Maya. Autant dire que cette dernière venait de virer à l'écarlate et tira sur le col déjà lâche de sa robe décrépie, prise d'une soudaine bouffée de chaleur. C'est presque avec soulagement qu'elle accueillit les remarques suivantes de Shawn.


-Et pour répondre à ta question…il s’accouda au mur juste à côté des melons : ça s’appelle le destin ! Il fixa le tableau avec les melons et le pointa avec sa baguette : j’adooore les melons, dit-il d’un ton guilleret.

- Grand bien te fasse, bougonna Maya en sentant son visage se refroidir progressivement sans noter le double sens de sa phrase.

-Ooh Mayo fais pas cette tête !

- Arrête de m'appeler comme ça espèce de chien fou !

- Tu as donc oublié tous les bons moments que l’on a, indirectement, partagés cet été !?

- Je ne garde le souvenir d'aucun d'eux. Tu veux parler de la découverte de ta porcherie de chambre ? De ta collection de revues porno ? Ou bien l'incroyable beauté de tes sous-vêtements vintage ?

- La découverte de ta virilité !

- Ah… Bredouilla Maya prise de cours. Je… Je… Il n'y avait rien à voir ! Lança t-elle tout à trac comme elle l'avait déjà fait à Elwyn.


Pourtant, ce matin là, Maya avait bel et bien vu quelque chose. Et là encore, elle l'avait bien senti entre ses mains. Prise d'un frisson, elle secoua la tête pour chasser ses pensées impurs de son esprit, ce n'était ni le lieu ni le moment. Attendons ce soir, une fois que les lumières seront éteintes et les autres endormies. Plus prudent.


- Marque de fabrique Carrow ? Lança Shawn soudain plus sérieux en désignant sa joue.

- Ah.. Ça ? Maya effleura du bout des doigts la cicatrice qu'elle avait récolté sur la joue et haussa les épaules. J'en ai vu d'autre, et elle indiqua son œil mort en faisant sa première blague à ce sujet là.  Ça ne va pas m'arrêter pour autant.

- Dis Mayo..

- Maya, grinça t-elle en tâtant dans ses poches à la recherche de sa baguette pour lui enfoncer quelque part.

- Tu crois que ton vieux bricolage en haut de l’escalier va vraiment fonctionner ?

- Qu'est-ce qu'il a mon piège ? Mis à part le fait qu'il n'a pas marché sur toi ?

- Il paraît qu’on a toujours besoin d’un Gryffondor avec soi.


Maya le regarda avec suspicion. Que voulait-il sous entendre ? Qu'il lui offrait son aide ? Lui ? Vraiment ? Pire. Que devait-elle lui répondre ? Accepter et risquer de se faire prendre et voir son corps se recouvrir d'une centaine de nouvelles cicatrices ? Ou refuser et courir le risque de le voir ébruiter l'histoire en remontant ? D'ailleurs, et ça lui faisait mal de le reconnaître, il n'avait pas tord. Son piège n'avait pas marché sur lui. Il ne marcherait probablement pas sur un autre. Elle avait du louper quelque chose. Quoi ?

Elle faisait une bien piètre espionne ou cambrioleuse. Enfreindre les règles, ça c'était l’apanage des Gryffondor et non des Serdaigle. Et en voilà un qui se proposait son aide. Mais on parlait de Shawn Inoue. Maya ne le connaissait que très peu, mais le peu qu'elle avait vu (et elle avait vu plus que bien d'autres), ne lui laissait rien présager de bon. Il était trop instable. Trop impulsif. Trop fou. Ils courraient à leur perte en s'associant.


- Hum… Pourquoi est-ce que tu m'aiderais ? S'enquit-elle toujours méfiante. Tu ne me dois rien.

Quoi que, grâce à elle et Wayoth, ils avaient tous retrouvés leur corps en un seul morceau. Il aurait pu tomber bien pire… Quoi que non, il s'était tapé Matthewsen. Le pauvre. Ou la pauvre… BREF !


- Qui me dit que tu ne feras pas tout capoter et m'abandonner au pire moment ?


A peine avait-elle formulé à voix haute se qui l'inquiétait qu'elle le regrettait. Elle avait déjà été confronté à ce genre de situation avec lui, et à ce moment là ils ne se connaissaient pas du tout. Il ne l'avait pourtant pas abandonné. Pas une fois. Il était exaspérant, dangereux à sa façon mais ce n'était pas un lâche.


- Excuse moi, finit-elle par lâcher. C'est qu'en ce moment… On ne peut plus faire confiance à personne. Pas même à ses amis. Tout le monde trahit tout le monde, alors je ne vois pas ce qui pourrait t'empêcher de le faire avec moi. On ne se connaît pas. Tu ne me dois rien, répéta t-elle comme si cette phrase pouvait tout expliquer.


Elle avait vu tellement d'amis à elle l'abandonner ou la tromper. Tellement, partir ou fuir. Pourquoi un inconnu s'intéresserait-il à elle ? Pourquoi resterait-il avec elle et risquerait gros pour une chose dont il ignorait tout ? Elle écouta sa réponse en tâchant d'éviter d'afficher son scepticisme.


- Bon… Très bien.


Elle se hissa sur la pointe des pieds pour voir ce qui se passait derrière Shawn, personne. Elle agrippa sa cravate à demi faite et s'évertua à tirer dessus, comme sur une laisse pour le rapprocher. Cependant, ce dernier ne bougea pas d'un iota. Elle avait beau tirer dessus, rien n'y faisait. Il semblait fait de roc, les pieds solidement enfoncés dans le sol. Grognant, Maya abandonna et lui fît signe de se rapprocher à la manière d'un conspirateur. Elle avait aussi oublié qu'il avait des réflexes, une force hors du commun. Ces satanés petits déjeuners exotiques devaient sûrement cacher une dose de philtre de force à petite dose… Quoi que dans ce cas là, Leslie avait été privé de sa dose depuis sa naissance.

- J'ai besoin d'entrer dans ces cuisines, lui expliqua t-elle en évitant sciemment de nommer le destinataire de cette commande, inutile de lui attirer davantage d'ennuis s'ils venaient à être pris. Il me faut des provisions. C'est le meilleur moment pour entrer, tout le monde est en train de manger donc normalement personne ne devrait nous surprendre. Il faut faire vite, et se montrer aussi discret que possible.


Elle le dévisagea de la tête aux pieds et arqua un sourcil.


- Tu penses pouvoir parvenir à refréner tes pulsions ? J'ai encore le souvenir de toi et de cette.. c'était quoi ? Une corne d'éruptif ? Celle que tu tenais dans cette boutique dans l'Allée des Embrumes. Et qui a curieusement tenu moins de 5 minutes avant d'être brisée par ta délicatesse. Dis toi que cette fois ci, c'est NOS vies que tu tiens. Alors pitié, prends en soin cette fois.


Une fois qu'elle fût sûre et certaine qu'il n'allait pas tenter de les tuer dans les secondes qui allaient suivre (même si le doute persistait), Maya se tourna vers le mur et observa Shawn ouvrir avec aisance l'entrée des cuisines. Elle ne cessait pourtant de jeter des regards inquiets en direction de l'escalier, tendue, mais aucun son ne provenait d'en haut. Tout le monde était sagement à table. Personne ne les avait suivi. Personne ne les épiait.


- J'aurais du mettre des explosifs comme à la maison, marmonna t-elle pour elle même peu rassurée par son propre piège. Bon, reprit-elle à voix haute. Tu as des idées ? C'est toi le Gryffondor. T'es pas un expert dans ces trucs là… Enfreindre le règlement, foutre le boxon… Imagine que le château est ta chambre. Ça devrait t'aider à refaire la déco hein ? Ajouta t-elle avec un sourire en ricanant.


Étrangement, la présence de Shawn lui faisait du bien. Il ne l'apaisait pas totalement, mais il calmait sa colère et sa morosité. Peut-être parce qu'il chassait par sa présence la plupart des tracas de la jeune fille qui devait alors concentrer toute son attention sur lui et ses faits et gestes pour les maintenir en vie.
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MessageSujet: Re: [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec EmptySam 4 Mar 2017 - 23:09

Shawn & Maya




Shawn avait suivi cette inconnue encapuchonnée à bonnes distances afin de ne pas se faire repérer ni la perdre de vue. Difficile toutefois de perdre sa trace, même aveugle il aurait pu la suivre à l’odeur. Un étouffant effluve de cire pour balai. C’est d’ailleurs cette émanation qui avait attiré son attention, sans cela il n’aurait pas plus prêté attention que ça à cette silhouette. Après tout depuis la rentrée des sorciers vêtus de noir ayant l’air louche, il n’y avait plus que ça. Visiblement le mauvais goût était contagieux en plus de la connerie et de l’intolérance. Il avait donc suivi l’étrange individu qui se promenait avec une cape sans forme puant la cire sur plusieurs kilomètres à la ronde et qui, en plus, prenait la direction opposée à la Grande salle.

Shawn reconnut Maya lorsqu’il la fit installer son piège dans les escaliers. Elle était concentrée et sur le qui-vive, mais il déjoua ses coups d’œil inquiets en restant plaqué contre le mur jusqu’à ce que l’odeur de cire s’estompa. Le jeune homme n’eut aucun mal à contourner le piège puisqu’il l’avait vu le mettre en place et à  la rejoindre non loin de l’entrée des cuisines et du dortoir des Poufsouffles. Il l’avait suffisamment observée, il était désormais temps de passer à l’action et s’amuser un peu. Il ouvrit la bouche et la réaction, que dis-je, le rejet de la jeune femme ne se fit pas prier, comme il s’y attendait. Elle se retourna et adopta un visage et une position totalement fermés.

- C'est Maya ! MA-YA !

-MA-YA, répéta-t-il bêtement un sourire aux lèvres. Shawn n’avait pas une excellente mémoire des prénoms et des visages, mais il se souvenait de celui de Maya (partager un corps sa rapproche), simplement cela l’amusait de la voir rager pour un oui ou un nom (jeu de mots épique). Elle n’avait toujours pas compris qu’avec lui, il ne fallait surtout pas jeter de l’essence sur sa flamme déjà bien ardente.

 Ils étaient proches des cuisines, et en déduisit que c’était l’objectif de la jeune femme. La question était « pourquoi », car la Serdaigle n’était pas une crève-la-dalle de chez Nuncabouc. Sans compter que l’heure du repas approchait, alors pourquoi vouloir se restaurer directement aux cuisines ? Il visait manifestement juste, car lorsqu’il prononça le mot « cuisine », la jeune femme jeta immédiatement des regards aux alentours de peur d’être entendue.

- Mais de quoi tu parles ?

Shawn se gratta sous les ongles en pinçant les lèvres : -j’sais pas MA-YA, t’es certainement pas venue jusqu’ici pour jouer aux bavboules ! Ou alors t’as donné rendez-vous à ton mec près des poubelles, sympa comme ambiance pour se rouler des scrutoscopes.


Il écarquilla brusquement les yeux et pointa du doigt quelque chose dans son dos tout en reculant : - Bouse, y a Rusard qui approche ! J’me tire ! Lorsqu’elle se retourna pour ne découvrir absolument personne, il éclata de rire : t’es veaudelunement sur le qui-vive pour quelqu’un qui a la conscience tranquille, dis-moi !

- Je ne veux pas rentrer dans les cuisines…

Il leva les yeux au ciel « Et moi je suis Merlin ? », le prenait-elle pour le dernier des idiots ? Le mensonge était impossible à avaler, même pour un Gryffondor.

 -Ah oui ? Il recula de plusieurs pas : Et donc t’as rendez-vous avec qui ? L’antipathique ou l’androgyne ? À moins que ce soit un autre type tout aussi ennuyeux…

-C'est illégal et je n'ai aucune raison de faire ça. Il fixa sa tenue en arquant un sourcil et répliqua ensuite : c’est également illégal de porter ce genre de fringue, non ?

- Ahahaha. Je suis morte de rire. C'est vrai que toi, côté mode tu déchires. Rappelle moi de t'offrir une nouvelle collection de slips kangourou pour Noël. Un avec une tr… Avec une quoi ? Non-laisse tomber.

Il éclata de rire : mon super slip kangourou a au moins eu le mérite de te marquer ! Il souleva ses sourcils au ciel : si tu veux tout savoir, j’en porte un à l’heure actuelle. Elle semblait mal à l’aise et lui tournait presque le dos. Il essaya de capter son regard, mais en vain. La demoiselle se cachait le visage derrière le col de sa cape et il était bien incapable d’imaginer pourquoi.

Qu’est-c’t’as ? Il pencha la tête sur le côté en se rapprochant, mais la Serdaigle n’avait aucunement envie de répondre à sa question. Pourquoi t’es toute rouge ? T'es malade ou quoi ?

Voyant qu’il n’obtiendrait certainement aucune réponse, il préféra donc changer de sujet et parler de sa grande passion pour les melons. La Serdaigle ne comprit pas la référence au vu de sa réponse, mais elle semblait avoir repris sa hargne naturelle lorsqu’il la surnomma de nouveau « Mayo ».

- Arrête de m'appeler comme ça espèce de chien fou !

-Chien fou ? Rien que ça, dit-il amusé. Je ne remue pourtant pas autant la queue que ça ! Allait-elle voir son deuxième sous-entendu graveleux de la soirée ?

- Je ne garde le souvenir d'aucun d'eux. Tu veux parler de la découverte de ta porcherie de chambre ? Visage innocent. De ta collection de revues porno ? Grand sourire. Ou bien l'incroyable beauté de tes sous-vêtements vintage ? Petites étincelles d’amusement dans les yeux.

- La découverte de ta virilité !

- Ah… Prise au dépourvu, elle se mit à bredouiller : Je… Je… Il n'y avait rien à voir.

Il arqua un sourcil en la dévisageant, rien à voir ? T’es sérieuse là ? Il avait haussé le ton et s’était redressé, oubliant que s’ils se faisaient repérer, ils étaient bons pour une petite séance de scarifications avec les Carrow. Tu confondrais pas avec l’un de tes exs, ma goule ?

Maintenant qu’ils étaient plus proches, il put distinguer la cicatrice encore fraîche sur la joue de la demoiselle ce qui lui rappela celle sur le bras de Gayna. Une colère sournoise tambourina à la porte de son cœur. Il donnerait tous les gallions du monde juste pour se retrouver seul avec Carrow et la torturer à outrance. Ou mieux, qu’elle se retrouve désarmée, enfermée avec lui sous forme de loup. Sentir la peur raidir ses membres, sa transpiration acide et finalement ses crocs se refermer sur sa nuque. Oui, il abandonnerait sa part d’humanité et laisserait le loup en lui agir comme bon lui semble parce que depuis qu’il buvait cette potion, il n’entendait plus sa « voix ». Il se sentait frustré jour après jour sans trop comprendre pourquoi. Si le loup pouvait de nouveau s’exprimer, il lui hurlerait : « laisse-moi sortir. Laisse-moi les tuer, tous, pour toi ».

Elle toucha la cicatrice sur sa joue et haussa les épaules. J'en ai vu d'autres, elle accompagna ses propos en désignant son œil mort.  Ça ne va pas m'arrêter pour autant.

Le Gryffondor hocha la tête : ça, c’est une excellente façon de voir les choses !


Toutefois, Shawn se souvint de la situation dans laquelle ils se trouvaient : s’ils étaient repérés ils allaient tout deux passer un sale quart heure et il n’était pas sûr que le piège installé par Maya fonctionne vraiment.

- Qu'est-ce qu'il a mon piège ? Mis à part le fait qu'il n'a pas marché sur toi ?

- Il n’a pas marché parce que je t’ai vu l’installer, mais même s’il peut surprendre je doute que cela ralentisse longtemps Rusard ou pire, Carrow. Il en vint donc au fond de sa pensée et déclara que l’on avait toujours besoin d’un Gryffondor avec soi.


Elle le jaugeait avec insistance pendant qu’il faisait tourner sa baguette entre ses doigts. Il ne détourna pas son regard. Il n’avait rien à lui cacher, tout du moins sur ses intentions. Shawn n’avait aucune raison de cafter ou de la trahir. S’il lui proposait son aide, c’était parce qu’il se sentait l’âme suffisamment charitable pour le faire. Et puis, il ne détestait pas la jeune fille et il était toujours partant quand il était question de bousculer ce quotidien morne et déprimant. Prendre des risques, c’est vivre.


-On n’a pas toute la nuit, alors va falloir te décider.

- Hum… Pourquoi est-ce que tu m'aiderais ?  Tu ne me dois rien.


 Il bâilla longuement en exposant ses amygdales à la brunette et prit la parole à la fin de son bâillement : qui a dit que j’allais t’aider ? J’ai peut-être juste envie d’aller bouffer dans les cuisines et donc parlons plutôt d’une alliance ? Et toi pourquoi tu veux y entrer ? Elle ne répondit pas vraiment à sa deuxième question, probablement qu’elle ne lui faisait pas assez confiance pour lui expliquer sa présence près des cuisines.

 Le Gryffondor n’avait aucune raison d’aller dans les cuisines, elle visait juste. Il mangeait à satiété et même plus que ce qu’il fallait. Alors pourquoi lui proposait-il son aide ? Certainement qu’il ne pourrait pas répondre avec précision à cette question. D’une part, c’était dans sa nature de s’attirer des ennuis et de chercher à aider autrui. Et puis, il aimait les défis et pimenter sa vie en prenant des risques. D’autre part, sa dernière escapade dans la cuisine remonte à sa première année avec Caitlin et c’est un souvenir qui lui est précieux. Peut-être qu'il souhaitait simplement revivre l'adrénaline de ce souvenir passé.

- Qui me dit que tu ne feras pas tout capoter et m'abandonner au pire moment ?

Il se gratta derrière la nuque en fixant un point au loin, sourcils froncés. Pour qui le prenait-elle ? Pour une sorte de lâche sans paroles ? Il ramena ses yeux sombres sur elle : Rien ma chère. Absolument rien ne pourra te garantir de ma sincérité et droiture. Il ajouta d’une voix plus sèche : - tu me prends pour un lâche ? Je devrais juste me casser et te laisser te démerder !

- Excuse moi. C'est qu'en ce moment… On ne peut plus faire confiance à personne. Pas même à ses amis. C’est que ce ne sont pas des véritables amis ! répondit-il du tac au tac toujours aussi sèchement. Shawn avait une vision très simpliste ou pure, selon vos opinions, de ce qu’est l’amitié. Tout le monde trahit tout le monde, alors je ne vois pas ce qui pourrait t'empêcher de le faire avec moi. On ne se connaît pas. Tu ne me dois rien. C'était donc vrai ce qu'on disait sur l'individualité des Serdaigles ? En y réfléchissant bien, Connor aussi était un peu comme ça : chacun pour soi et Merlin pour tous.

 -Et bien, si tu mettais de côté tes préjugés me concernant, tu apprendrais ce qu’est un « véritable ami » ! Puis oublie pas que c’est justement ce qu’ils veulent. Carrows, Rogue et cie, diviser pour mieux régner. Alors, n’entre pas dans leur jeu.

Il se rapprocha du tableau avec les fruits : -Non je te dois rien, mais je suis là alors deux options s’offrent à moi à présent : faire comme si je n’avais rien vu et repartir manger en sachant que tu cours un risque. Il leva son index, puis le majeur le rejoignit : ou alors, essayez de voir en quoi je peux t’être utile pour éviter qu’une autre cicatrice plus profonde vienne marquer ton autre joue.


- Bon… Très bien.

La jeune femme avait de grosses difficultés à faire confiance, c’était tout l’opposé de Shawn qui donnait sa confiance aux premiers venus –Octave-. Elle étudia les environs et tira brutalement sur sa cravate, mais la jeune femme ne fit que resserrer le nœud autour de son cou sans le faire bouger d’un centimètre. Il la dévisagea en arquant un sourcil pendant qu’elle s’évertuait à tirer sur sa cravate pour le rapprocher : - tu tentes de m’étrangler ou bien ? Elle lâcha sa cravate, qu’il remit en place et lui fit signe de se rapprocher. Il obtempéra et vint coller son visage à quelques centimètres du sien. Il pouvait voir en détail les couleurs fanées de sa pupille morte, c’était à la fois fascinant et repoussant. Seul bémol : à cette distance l’odeur de cire lui était quasiment insoutenable, il était donc en apnée pendant qu’elle lui décrivait ses intentions.

- J'ai besoin d'entrer dans ces cuisines. Il me faut des provisions. Ta ration journalière ne te convient plus ? plaisanta-t-il. Ou tu fais des réserves en prévision de ton envoi chez les boucs ? C'est le meilleur moment pour entrer, tout le monde est en train de manger donc normalement personne ne devrait nous surprendre. Il faut faire vite, et se montrer aussi discret que possible.

Elle se tut et le dévisagea de haut en bas. La discrétion, c'était tout lui.

- Tu penses pouvoir parvenir à refréner tes pulsions ? Mes pulsions sexuelles ? Il se redressa, avec ta tenue, oui, je pense pouvoir largement les contenir !

-J'ai encore le souvenir de toi et de cette.. c'était quoi ? Mhm ? Il n’avait pas la moindre idée de quoi elle parlait. Une corne d'éruptif ?

-Une corne d’éruptif ? J’ai pas compris. Shawn avait déjà relégué ce moment dans les oubliettes de son cerveau.

Celle que tu tenais dans cette boutique dans l'Allée des Embrumes. Et qui a curieusement tenu moins de 5 minutes avant d'être brisée par ta délicatesse.  Délicatesse, son second prénom. AAAAh, oui !

-Dis toi que cette fois ci, c'est NOS vies que tu tiens. Alors pitié, prends en soin cette fois.

- Ouais, ouais, dit-il en soupirant avant de revenir sur un sujet qu’il l’intéressait bien plus : Dis donc tu te souviens vraiment de beaucoup de choses sur ma personne : que j’ai des revues pornos, que je casse des cornes. T’aurais pas des vues sur moi ?

Il releva ses manches et chercha l’entrée qu’il avait plusieurs fois foulée du pied dans sa première année. Avec une aisance qui le surprit, il se souvint qu’il fallait caresser la poire verte pour qu’elle se transforme en poignée, lui qui oubliait tout. La porte s’ouvrit sur une salle gigantesque d’où s’échappait une délicate odeur de viande grillée qui caressa ses narines et dressa les poils de ses bras :- J’ai les crocs ! Il se pencha bien bas : - après vous gente dame !

- J'aurais du mettre des explosifs comme à la maison. Radicale. Shawn pénétra à sa suite dans la cuisine et referma l’entrée secrète dans son dos. Bon. La pièce au très haut plafond était comme dans ses souvenirs : une réplique de la Grande salle. Des casseroles et autres ustensiles étaient accrochés au mur accompagnés d’énormes armoires remplies d’ingrédients. Tu as des idées ? Quelque chose clochait, il le sentait. C'est toi le Gryffondor. Une voix ! Oui, c’est ça ! Une voix au milieu du capharnaüm et de l’agitation des elfes qui préparaient le repas. T'es pas un expert dans ces trucs là… Quelques elfes leur jetèrent des coups d’œil, mais la plupart étaient occupés à préparer des plats en quantité monumentale. Enfreindre le règlement, foutre le boxon… Près de la cheminée… Heureusement, il avait le dos tourné et d'où il était un énorme fourneau bloquait la vue de la porte. Imagine que le château est ta chambre. Ça devrait t'aider à refaire la déco hein ? La blague l’aurait fait rire, dans d’autres circonstances, mais pas là alors que ses sens étaient en alerte.

-Chut ! Les bras du jeune homme ceinturèrent Maya fermement et la plaquèrent contre son torse. Il entraîna l’aiglonne derrière une énorme armoire en chêne. Un de ses bras la lâcha pour agripper sa baguette, mais l’autre resta solidement accroché à la demoiselle au cas où elle tenterait de s'échapper sans comprendre qu'il essayait de la protéger. D’un coup de tête, il indiqua la cheminée que les deux jeunes gens ne pouvaient pas voir depuis leur cachette. Ce que Shawn voulait c’était qu’elle écoute.

Si elle tendait l’oreille, une voix était couverte par le bruit des marmites et casseroles. La voix d’un homme et plus précisément d’un des nouveaux inspecteurs.

-dernière fois…. Allergique au… à mesure que l’homme se rapprochait de la porte, ses propos étaient plus intelligibles. Je n’en veux plus sur ma table ! Leur simple vue me répugne, comme la votre, est-ce bien clair misérable vermine ? Vous pouvez vous estimer heureux de travailler pour des sorciers ! C’est même trop d’honneur pour votre ignominie. Ah et tant que j’y pense, si je surprends à nouveau des vivres potables à la table des sangs de bourbe et traites à leur sang, je peux vous garantir que je ne reviendrai pas pour rien !

Les elfes couinèrent en cœur leur approbation et la porte claqua bruyamment. Shawn fixa Maya, puis sa main qui était posée, à l’aise, sur la poitrine de la demoiselle depuis plusieurs minutes sans qu’il ne s’en soit aperçu. Le contact était encore plus doux et rebondi que tout ce qu’il avait pu imaginer. C’était encore plus agréable qu’un duvet et sa main aurait volontiers passé la nuit ici si sa conscience ne lui avait pas ordonné de laisser trainer ses pattes ailleurs. Il la lâcha immédiatement : Oups, pas fait exprès ! Mais ses pensées étaient plutôt : Teletubbies J AI MÊME PAS PU EN PROFITER !

-Tu disais quoi pendant que je couvrais tes arrières de sourde et aveugle ? Ah OUI ! Gryffondor blablabla bordel de ma chambre blablabla trouver idée. Il se rapprocha prudemment de la porte, baguette levée. Une fois à proximité, il déplaça une armoire pour la plaquer contre la porte, histoire d’être prévenu si quelqu’un essaye d’entrer quand ils auront le dos tourné. Il y avait tellement de bruits et d'agitations, qu'il était difficile de tout emmagasiner. La vigilance pouvait très facilement faire défaut. Il pivota vers Maya en ricanant : - à l’heure qu’il est, il a dû tomber dans ton piège haha, il doit pas comprendre ce qui lui arrive.

Il passa un bras autour de ses épaules et la rapprocha tout guilleret : - bon je suis les bras, mais t’es le cerveau. Alors à toi de me dire comment tu comptais t’y prendre. Tout ceci en lorgnant sur sa poitrine salvatrice. Finalement, c’était peut-être ça la motivation principale le poussant à lui venir en aide… Il faut dire que c'était deux arguments de poids.

Shawn n’avait pas remarqué que les elfes les dévisageaient pratiquement tous d’un air méfiant ou curieux et que certains s’étaient même rapprochés. Il n’avait pas non plus fait attention au mince filet de sang qui s’écoulait de sa narine gauche en signe de protestation.
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MessageSujet: Re: [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec EmptyDim 26 Mar 2017 - 19:20

-J’sais pas MA-YA, t’es certainement pas venue jusqu’ici pour jouer aux bavboules ! Ou alors t’as donné rendez-vous à ton mec près des poubelles, sympa comme ambiance pour se rouler des scrutoscopes.

- Mon mec ? Répondit la jeune fille abasourdie. Tu parles de qui exactement ? Non pas qu'elle avait beaucoup de soupirants, mais les rumeurs allaient bon train à Poudlard. Aaah ! Leslie ? Ou Wayoth ? Tu ne parles pas d'Elwyn hein ? En tout cas ça ne peut pas être Hayden ou..


Maya s'empourpra en voyant Shawn arquer un sourcil à l'énumération des noms. Maintenant c'était sûr, si jamais le Gryffondor pouvait soupçonner un tant soit peu que tout ce qu'on racontait sur elle était faux, il avait sa réponse.


- Bref ! Je ne roule les scrutoscopes de personne ! Répliqua t-elle outrée par une telle accusation. T'as vraiment l'esprit encore plus dépravé que ce que ta chambre laissait imaginer. Rouler des scrutoscopes, reprit-elle pour elle même en roulant les yeux et en regardant les tableaux.


* Parce que ça se roule en fait ? Par Merlin… Comment ça se fait que LUI soit au courant de ça ? Bon ok il en a et vu ce que j'ai vu, il ne doit pas se priver de ses rouler matin et soir mais ça veut dire qu'une fille les lui a roulé ? Les filles doivent les rouler d'ordinaire ? Et à quel moment on doit faire ça ? Ya un mode d'emploi ? Non d'un pet de crapaud où est-ce qu'on peut trouver un manuel sur la reproduction et les rites amoureux des êtres humains ici ?! Avec les Abraxans c'est totalement différent *


- Bouse, y a Rusard qui approche ! J’me tire !

Maya étouffa un cri, abandonna ses réflexions et se retourna  le cœur battant la chamade pensant découvrir le vieux concierge aigri mais n'aperçut personne. Aussitôt un rire guilleret et parfaitement exaspérant retentit derrière elle. Shawn se payait sa tête. ENCORE.


- T’es veaudelunement sur le qui-vive pour quelqu’un qui a la conscience tranquille, dis-moi !

- Je ne veux pas rentrer dans les cuisines… Bredouilla t-elle

- Ah oui ? Il recula de plusieurs pas : Et donc t’as rendez-vous avec qui ? L’antipathique ou l’androgyne ? À moins que ce soit un autre type tout aussi ennuyeux…

- Personne ! Je ne sors avec personne compris ! S'égosilla t-elle avant de regretter aussitôt son aveux.


Ils arrivaient tous à un âge où sortir avec quelqu'un démontrait sa réussite en société, et le contraire son échec. Donc là, elle reconnaissait publiquement qu'elle était has-been. Elle tâcha d'orienter la conversation (ou plus exactement la dispute) sur un autre sujet mais ce ne fût pas tellement mieux. Le slip kangourou de Shawn rejaillit et avec lui les souvenirs que Maya conservait de ce qu'il dissimulait.


- Mon super slip kangourou a au moins eu le mérite de te marquer ! Son rire était à la fois exaspérant et contagieux, Maya pinçait les lèvres pour dissimuler l'ébauche d'un sourire. Si tu veux tout savoir, j’en porte un à l’heure actuelle.

- Grand bien te fasse, moi j'ai mangé une pomme ce matin, lança sarcastique. Maintenant si tu veux bien m'excuser, j'ai autre chose à penser à ton attirail de botruc sauvage.


Quelques échanges sur la taille de la virilité de Shawn plus tard, Maya décida de se borner à l'étude de la toile. Cela lui éviterait de piquer un fard à chaque sous entendus du Gryffondor et aussi d'imaginer son propre été mouvementé en compagnie des asiatiques. Comme quoi les préjugés à leur égard n'étaient pas tous fondés. Maya en avait eu la preuve à la fois visuelle et tactile.


- Qui me dit que tu ne feras pas tout capoter et m'abandonner au pire moment ?

- Rien ma chère. Absolument rien ne pourra te garantir de ma sincérité et droiture. Tu me prends pour un lâche ? Je devrais juste me casser et te laisser te démerder !

- Excuse moi. C'est qu'en ce moment… On ne peut plus faire confiance à personne. Pas même à ses amis.

- C’est que ce ne sont pas des véritables amis !


Maya  le regarda avec de grands yeux tout rond (ou un œil surtout). C'était rare de le voir dire quelque chose de censé et encore plus d'intelligent. Le pire venait peut-être du simple fait que ce soit lui qui lui donne une leçon de vie. Il avait raison. Aussi douloureux que cela puisse paraître pour son orgueil, Shawn avait raison. Si les gens agissaient ainsi, même ceux qu'elle considérait depuis toujours comme ses plus proches amis, alors c'est qu'ils ne l'étaient pas vraiment. Cela ébranla sérieusement la jeune fille qui repassa en vue tous les étudiants qu'elle avait côtoyé, morts, disparus, ou simplement distants. Il n'y avait qu'une toute petite poignée qui pouvait réellement être considérée comme proche. Mais était-ce réciproque ? Et si ça ne l'était pas, est-ce que cela demeurait de l'amitié ?


- Tout le monde trahit tout le monde, alors je ne vois pas ce qui pourrait t'empêcher de le faire avec moi. On ne se connaît pas. Tu ne me dois rien, lâcha t-elle dans un souffle le regard perdu dans ses réflexions.

 -Et bien, si tu mettais de côté tes préjugés me concernant, tu apprendrais ce qu’est un « véritable ami » ! Puis oublie pas que c’est justement ce qu’ils veulent. Carrows, Rogue et cie, diviser pour mieux régner. Alors, n’entre pas dans leur jeu.


Nouvel électrochoc. Seconde leçon. Ça commençait à faire beaucoup pour une Serdaigle. Shawn n'était pas une lumière, c'était même l'inverse. Un électron libre qui partait dans tous les sens, bruyant, exaspérant, agaçant, mais entier. Franc. Honnête. Loyal. Maya commença à revoir son jugement sur le garçon. Après tout, elle en avait eu une ébauche lors de son séjour chez lui à l'intérieur de son corps. Au moment du petit déjeuner notamment. Elle se souvenait de la façon dont son frère jumeau l'avait traité, même insulté sans détour en le rabaissant comme un moins que rien sans raison. Comment son autre frère avait préféré détourner les yeux plutôt que de s'offenser de ce traitement injuste. Comment même l'elfe qui devait garder sa place avait rabroué – certes poliment et respectueusement – son jeune maître sans pour autant remettre à sa place la sale petite teigne verte qui avait lancé les hostilités. Elle se souvint de la maison, grandiose mais dont la gloire n'était plus qu'un vestige perdue sous une couche de poussière. Elle se souvint de tout cela, mais elle avait choisi de l'ignorer et de se concentrer sur tous les aspects négatifs du garçon. Elle l'avait mal jugé.


-Non je te dois rien, mais je suis là alors deux options s’offrent à moi à présent : faire comme si je n’avais rien vu et repartir manger en sachant que tu cours un risque. Il leva son index, puis le majeur le rejoignit : ou alors, essayez de voir en quoi je peux t’être utile pour éviter qu’une autre cicatrice plus profonde vienne marquer ton autre joue.


Maya fît une moue en le dévisageant intensément, pesant le pour et le contre de cette étrange alliance. Elle devait bien lui reconnaître qu'il se mettait en danger en l'aidant et que rien ne l'y poussait. Il pouvait effectivement partir. Il préférait rester. Pas pour manger, pas pour le grand frisson que provoquait la transgression du règlement, mais pour la protéger. Elle. Une parfaite inconnue. Une personne qui avait violé son intimité, sa vie privée. Il aurait pu la haïr pour ça, il aurait pu vouer toute son énergie et l'année scolaire à lui pourrir la vie en duo avec les Carrow pour se venger de tout ce qu'elle avait vu ou entendu sur lui. Il n'en faisait rien. Et d'ailleurs, à bien le regarder, avec ses yeux bridés pleins de malice, il n'y avait pas la moindre trace de cruauté. Ça ne faisait pas parti de sa personnalité. Shawn l'agaçait prodigieusement. Il l'obligeait sans arrêt à se remettre en cause, elle, et la vision qu'elle portait sur le monde. Et ce n'était pas facile d'avouer ses propres erreurs.


- Bon… Très bien.


Elle l'attrapa par la cravate pour l'obliger à se rapprocher, histoire de lui faire la leçon sur ce qu’elle attendait de la part d'un complice mais elle ne réussit qu'à resserrer le nœud du bout de tissu qui pendouillait autour du cou du garçon. Se dernier ne bougea pas d'un centimètre. Quelle force ! Et pourtant Maya avait eu l'habitude de tirer plusieurs abraxans y compris ceux qui tentaient de s'envoler, mais là… C'était comme s'il s'était lancé un maléfice de glu perpétuelle dans les pieds.


- Tu tentes de m’étrangler ou bien ?


Maya abandonna la partie et lui fît signe de se rapprocher, elle jeta un bref regard derrière eux et alors qu'elle reportait son attention sur Shawn elle eut un brusque mouvement de recul en constatant à quel point il était prêt. Instinctivement ses yeux dérivèrent vers ses lèvres, elle fronça légèrement les sourcils, ce n'était pas la même bouche. Son estomac n'effectua pas les soubresauts habituels lorsqu'elle contemplait une bouche, surtout une en particulier dernièrement.  La jeune fille tacha de faire passer ce temps mort d'un haussement d'épaule et reprit d'un ton de conspirateur :


- J'ai besoin d'entrer dans ces cuisines. Il me faut des provisions.

- Ta ration journalière ne te convient plus ? plaisanta-t-il. Ou tu fais des réserves en prévision de ton envoi chez les boucs ?

- J'ai déjà vu comment on castrait un abraxan à 10 pas. Continue comme ça et tu peux dire adieu à ta descendance, menaça t-elle en agitant sa baguette sous son nez.Bref, reprit-elle en désignant les cuisines. C'est le meilleur moment pour entrer, tout le monde est en train de manger donc normalement personne ne devrait nous surprendre. Il faut faire vite, et se montrer aussi discret que possible.


Elle le dévisagea de la tête aux pieds et arqua un sourcil.


- Tu penses pouvoir parvenir à refréner tes pulsions ?

- Mes pulsions sexuelles ? Il se redressa, avec ta tenue, oui, je pense pouvoir largement les contenir !

-J'ai encore le souvenir de toi et de cette.. c'était quoi ?

- Mhm ?

- Une corne d'éruptif ?

-Une corne d’éruptif ? J’ai pas compris.

- Celle que tu tenais dans cette boutique dans l'Allée des Embrumes. Et qui a curieusement tenu moins de 5 minutes avant d'être brisée par ta délicatesse.

- AAAAh, oui !

-Dis toi que cette fois ci, c'est NOS vies que tu tiens. Alors pitié, prends en soin cette fois.

- Ouais, ouais, dit-il en soupirant avant de revenir sur un sujet qu’il l’intéressait bien plus : Dis donc tu te souviens vraiment de beaucoup de choses sur ma personne : que j’ai des revues pornos, que je casse des cornes. T’aurais pas des vues sur moi ?


Maya le regarda à nouveau bien en face et se frappa le front comme illuminée par une brutale révélation.


- Par Merlin mais oui tu as raison. Je perds littéralement la raison lorsque je suis avec toi, tu me rends complètement folle et je ne rêve que d'une chose, te voir allongé sur un lit les yeux fermés. C'est sûrement ça l'amour, débita t-elle avec tout le sarcasme dont elle était capable.


Elle leva les yeux au ciel et secoua la tête.


- Quand tu auras fini de t'extasier sur ta petite personne on pourrait commencer à s'y mettre sérieusement ?


Shawn se mit à tripoter le tableau au bon endroit et un léger déclic retentit, puis une odeur incroyablement délicieuse leur parvint. Les portes des cuisines étaient ouvertes.

- J’ai les crocs ! L'estomac de Maya qui gronda au même moment ne pouvait qu'approuver. Après vous gente dame !

- Grand merci Monseigneur, répliqua t-elle en feignant une courte révérence.


Elle pénétra dans les cuisines en grommelant :


- J'aurais du mettre des explosifs comme à la maison.

- Radicale.


Ils pénétrèrent dans l'immense cuisine qui était l'exacte réplique de la grande salle qui se trouvait juste au dessus. Tous les elfes étaient très affairés et si certains leur lançaient des regards inquiets la majorité avait choisi de les ignorer. Maya fît quelques pas en regardant l'ensemble des lieux et commença sa tirade :


- Bon, reprit-elle à voix haute. Tu as des idées ? C'est toi le Gryffondor. T'es pas un expert dans ces trucs là… Enfreindre le règlement, foutre le boxon… Imagine que le château est ta chambre. Ça devrait t'aider à refaire la déco hein ?

-Chut !

- Comment ça chut ?! Voulut-elle protester mais les bras du jeune homme ceinturèrent Maya fermement et la plaquèrent contre son torse.


Il entraîna la jeune fille derrière une énorme armoire en chêne. Maya ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Elle avait déjà été proche de Shawn, probablement plus que n'importe qui sur cette Terre mais là c'était un tout autre contact qu'il lui imposait. Leurs corps étaient soudés l'un à l'autre, son nez était chatouillé par le parfum qu'il dégageait ou plus exactement un mélange de sueur et de lessive. Elle ressentait les pulsations de son cœur, ces dernières s'étaient brusquement accélérées et venaient cogner la joue de Maya. Par dessus tout, ce fût la chaleur qu'il dégageait et qui irradiait de tout son corps qui la perturbait. Pourquoi l'avait-il attrapé comme ça ? Que voulait-il ? Que croyait-il faire entre le pain d'épices et le pâté de foie gras ? C'était ça, sa technique de drague ? Il était hors de question qu'elle batifole avec ce chien fou au milieu des épluchures de carottes et des bidons d'huile à frire.

L'une de ses mains obstruait sa bouche, probablement dans l'intention d'étouffer ses cris s'il devenait plus entreprenant. Elle était plus que tentée de lui mordre férocement les doigts mais elle avait peur que cela ne l'excite plus qu'autre chose que de sentir sa langue s'enrouler autour de ses doigts et qu'il se méprenne sur ses réelles intentions. Parce qu'autant se l'avouer de suite, s'il lui proposait UN autre doigt à déguster, il n'en reverrait plus jamais le bout.

Fort heureusement pour eux, Shawn lâcha Maya d'un bras, justement celui qui l'empêchait de parler pour agripper sa baguette, mais l’autre resta solidement accroché au corps de Maya. Elle essaya de se débattre, en vain, car même d'une main il parvenait à la maîtrise avec une aisance déconcertante. Elle ne parvenait même pas à libérer son bras qui maintenait sa propre baguette, coincé entre elle et Shawn.

Elle lui lança un regard furibond bien décidée à lui cracher au visage son mépris (et pas que) lorsqu'elle remarqua qu'il ne lui prêtait pas la moindre attention. D’un coup de tête, il indiqua la cheminée que les deux jeunes gens ne pouvaient pas voir depuis leur cachette. A contre cœur, ses prunelles suivirent le regard du Gryffondor et toute agitation quitta son corps. Au contraire, elle se serra un peu plus contre lui, effrayée en entendant une voix désagréable et nasillarde qui couvrait le brouhaha des cuisines.


- Dernière fois…. Allergique au… à mesure que l’homme se rapprochait de la porte, ses propos étaient plus intelligibles. Je n’en veux plus sur ma table ! Leur simple vue me répugne, comme la votre, est-ce bien clair misérable vermine ? Vous pouvez vous estimer heureux de travailler pour des sorciers ! C’est même trop d’honneur pour votre ignominie. Ah et tant que j’y pense, si je surprends à nouveau des vivres potables à la table des sangs de bourbe et traites à leur sang, je peux vous garantir que je ne reviendrai pas pour rien !


Les elfes couinèrent en cœur leur approbation et la porte claqua bruyamment. Maya avait craint un bref instant qu'il ne soit question d'un des Carrow, elle voyait déjà son cercueil et ses parents pleurer dessus. Si tant est qu'on les laisse survivre après la désobéissance de leur fille. Son coeur à elle aussi battait à tout rompre à présent. Elle s'apprêtait à porter une main sur son sein pour contenir ses pulsations quand sa main rencontra la paume de Shawn. Elle baissa les yeux sur sa poitrine et constata que dans la panique, l'un comme l'autre n'avait pas remarqué qu'il la pelotait généreusement. Fronçant les sourcils, Maya se mit à donner plusieurs petites tapes sèches sur la main de Shawn pour qu'il la retire. Cela eut pour effet d'attirer son attention :


- Oups, pas fait exprès ! Tu disais quoi pendant que je couvrais tes arrières de sourde et aveugle ? Ah OUI ! Gryffondor blablabla bordel de ma chambre blablabla trouver idée.

- Nianianian ! Répliqua t-elle en sachant parfaitement que c'était puérile.


Il était hors de question qu'elle lui avoue que pendant un instant elle avait craint qu'il ne la plaque au mur que dans l'unique but de la déflorer. Le pire dans tout cela ce n'était pas tant qu'elle regrettait l'acte en lui même, c'était le lieu où cela aurait pu se dérouler qui l'agaçait. Maya se garda bien de partager ses pensées et bénit Merlin intérieurement de ne pas avoir doté Shawn du don de legilimencie. N'est-ce pas ? Hein ?… Shawn se chargea de barricader l'entrée des cuisines et se retourna vers elle en ricanant :

- A l’heure qu’il est, il a dû tomber dans ton piège haha, il doit pas comprendre ce qui lui arrive. Il passa un bras autour de ses épaules et la rapprocha tout guilleret : - bon je suis les bras, mais t’es le cerveau. Alors à toi de me dire comment tu comptais t’y prendre.


Les yeux de Maya glissèrent tantôt du bras nonchalamment posé sur ses épaules, tantôt à son propriétaire.


- T'as pas l'impression de te montrer un peu trop familier d'un coup ? Ok je t'ai tripoté cet été, mais tu crois que c'est le moment de me rendre la pareille ?


Elle chassa sa main de ses épaules et fît quelques pas en regardant les Elfes de maison toujours affairés en cuisine. Elle essaya de tendre l'oreille pour savoir si effectivement l'examinateur avait déclenché son piège mais elle n'avait pas l'ouïe assez fine pour cela. C'était une chance de tous les   mages que Shawn l'ait entendu avant qu'il ne les surprenne. Maya se retourna vers lui et soupira.


- Merci.


Et c'était tout. A force, elle ne voulait pas lui donner l'impression qu'il valait mieux qu'elle. Chien fou. Le maître ici c'était elle ! Non mais !


- Il ne nous reste plus beaucoup de temps avant que tout le château ne soit au courant. S'il se fait prendre on a deux options : soit il fonce vers la Grande Salle et crie au scandale dans ce cas c'est le branle bas de combat pour découvrir qui est à l'origine de la farce et auquel cas je crains pour la santé des autres… Maya connaissait la politique mis en œuvre en matière de châtiments cette année.  Soit il a trop honte de se montrer et préfère se réfugier dans son bureau le temps de retrouver un aspect décent ou a fortiori de se couvrir pour aller de plaindre. Je mise sur la seconde option mais dans tous les cas, les autres vont morfler si on ne se dépêche pas.


Elle avait déjà l'excuse toute trouvée pour éviter aux autres de finir réduit en charpie. Accuser les fantômes. Enfin Peeves. Ce n'était pas très juste, mais cela avait le mérite d'être une demi vérité car c'est en observant l'Esprit farceur préparer des pièges au dessus des portes à l'aide des encriers qu'il avait dérobé en classe que Maya avait conçu son propre piège. Pour peu que quelqu'un tombe sur celui de Peeves entre temps, et le tour était joué. Non, ce qui inquiétait Maya à l'heure actuelle c'était le temps dont ils disposaient. Elle préféra miser sur la seconde option. Personne de sain d'esprit n'oserait se montrer dans l'état où il devait se trouver. Pas devant des centaines d'enfants sauf à souhaiter être ridiculiser à vie.


- On devrait avoir une fourchette d'environs 15 minutes. Il faut faire vite.


Maya  se tourna vers les Elfes et se décida à les approcher :


- Heu… Excusez-moi… Bonjour ! Heu… Nous sommes désolés de venir vous déranger mais nous aurions besoin de nourriture.


Le mot « nourriture » eut pour effet de captiver son auditoire. Les Elfes se pressèrent tout autour d'elle, impatients de satisfaire ses désirs.


- Bon, très bien. Il me faudrait des provisions. De quoi tenir en cas de pénurie, mais il ne faut pas que ce soit périssable, il faut surtout que ça puisse être aisément dissimulé. Pouvez-vous me trouver ça rapidement s'il vous plaît ?


Les Elfes lui offrirent de grands sourires et partirent à la recherche de ce qu'elle demandait. Maya arpenta en parallèle de leur préparatifs la pièce pour mettre la main sur deux ou trois petites choses qui feraient plaisir à Wayoth, des choses dont il n'avait nullement besoin mais très certainement envie. Elle en profita pour retirer son déguisement, elle n'en avait plus besoin à présent et le jeta dans les flammes. Elle se retrouva à nouveau seule avec Shawn qui la dévisageait.


- Ben quoi ? Si tu crois que je vais enlever le reste pour tes beaux yeux tu rêves.


Il s’apprêtait sûrement à lui rétorquer une réplique bien cinglante mais Maya ne lui en laissa pas l'occasion. Elle avait repéré un plateau à desserts, un assortiment de pâtisseries fourrées à la crème et finement décorées de sucre. Elle se saisit de l'un des choux et le fourra dans le bec ouvert de Shawn lui coupant l'herbe sous le pied.


- Chut ! Le silence te va tellement mieux !


Et alors que ce dernier était occupé à avaler ce qu'elle venait de lui mettre en bouche (aucun sous  entendu), elle en profita pour mettre la main sur l'ensemble du plateau. C'était totalement déplacé comme geste, irrationnel, stupide, inconsidéré et j'en passe. Mais c'était peut-être aussi sa façon d'évacuer tout le stress, les tensions et la peur accumulées. Elle soupesait les pâtisseries, une à une, les lançaient en l'air et d'un geste de sa baguette, comme s'il s'agissait de sa batte lors d'un entraînement de quidditch, elle le mitrailla de crème fouettée.
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MessageSujet: Re: [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec EmptySam 15 Avr 2017 - 11:38

Shawn & Maya




- Mon mec ? Il hocha la tête avec un sourire moqueur aux lèvres. Tu parles de qui exactement ?  Le Gryffondor arqua un sourcil : avait-elle tellement de soupirants qu’elle ne savait même pas duquel il pouvait parler ? Il se redressa en écoutant l’énumération de la jeune fille. Aaah ! Leslie ? Ou Wayoth ? Tu ne parles pas d'Elwyn hein ? En tout cas ça ne peut pas être Hayden ou..


Leslie c’était l’androgyne, mais qui étaient les trois autres ? Quel était le nom de l’asperge ? Ce n’était pas Elwyn, n’était-ce pas le nom d’une chouette ? Peut-être Wayoth. La jeune fille avait la tête basse et Shawn ricana :
-Eh bah dis donc j’aurais pas cru que tu faisais autant de succès. Petite cachottière, va !

- Bref ! Je ne roule les scrutoscopes de personne ! Il leva les yeux au plafond : évidemment avec un harem comme le tien, ça doit être épuisant à la longue. T'as vraiment l'esprit encore plus dépravé que ce que ta chambre laissait imaginer. Il ricana comme une hyène face aux accusations de la demoiselle. Je vois que ma chambre ne t’a pas laissée indifférente. Si tu veux, je peux t’inviter dans  ma chambre pour les vacs de Noël, il haussa les sourcils, si on est encore en vie. Zack invitait bien sa blonde, Shawn aussi pouvait amener des filles à la maison ! Rouler des scrutoscopes.

-Bah quoi tu connaissais pas l’expression ? Il se frotta le menton avec ses doigts : à moins que l’expression officielle soit « rouler des battes ». Bref, tu m’as compris !

Voyant que la Serdaigle continuait de nier sa sortie dans les cuisines, Shawn (et son immense jeu d’acteur) décida de sortir le grand jeu et de lui faire croire que Rusard, le tant apprécié concierge, les avait repérés. Il se délecta ensuite de la réaction de la jeune femme qui se retourna les yeux totalement apeurés. Shawn éclata immédiatement de rire, mais son sourire se dissipa quand elle continua à lui affirmer que les cuisines ne l’intéressaient pas. Merlin qu’elle était méfiante, et même si le contexte pouvait expliquer son comportement, cela énervait Shawn de se sentir comme un traître ou cafteur potentiel prêt à lécher les bottes de ces abrutis d’adultes. Il revint donc sur le sujet du rendez-vous, mais elle continua à nier en bloc en haussant le ton.

- Personne ! Je ne sors avec personne compris !

Shawn se redressa et croisa les bras sur son torse.

-Pas la peine de crier, je ne suis pas encore sourd. Et puis, c’est rare de se vanter d’avoir personne, non ? Tu as peur que, il se pencha vers elle tout sourire, je me fasse des idées sur toi ? Il pinça sa joue dodue : comme c’est mignon ! J’chuis pas un mec facile tu sais, dit-il en se dressant de toute sa hauteur. Enfin je peux comprendre.

Maya qui cherchait désespérément à changer de sujet se raccrocha aux branches qu’elle put et ce fut donc le slip kangourou qui refit surface. Shawn lui fit remarquer qu’il en portait un aujourd’hui il tira même sur son pantalon pour vérifier la couleur (parce que oui, il avait oublié depuis ce matin) : rouge si tu veux tout savoir !

- Grand bien te fasse, moi j'ai mangé une pomme ce matin. Elle était bonne ? Shawn avait une capacité à rebondir (peut-être pas pour rien que son patronus est un kangourou même s’il ne l’a jamais formé) et particulièremet quand on lui donnait du grain à moudre. Inépuisable, jusqu’à ce qu’il décide que le jeu l’ennuyait et passait de lui-même à autre chose.  Maintenant si tu veux bien m'excuser, j'ai autre chose à penser à ton attirail de botruc sauvage.


Il s’accouda au mur près du tableau que la jeune femme fixait depuis un moment. Il souhaitait lui cacher la vue pour qu’elle le regarde lui. De quoi avait-elle peur, il n’allait pas la manger. Ou alors elle le méprisait au point que sa simple vue lui faisait dresser les poils de bras. Shawn préférait penser que son charme la mettait mal à l’aise.
- T’es sûre de ça ? Je pense que mon « attirail de botruc sauvage » est un sujet pourtant inépuisable. Il ricana, amusé par la situation.

La discussion prit enfin une tournure sérieuse et la jeune femme daigna lui dire la vérité quant à sa venue près des cuisines. Il lui proposa son aide, aide qui ne fut pas particulièrement très bien accueillie. En effet, la demoiselle le soupçonnait de l’abandonner si les choses tournent mal, pire d’aller cafter auprès des Carrow. C’était exactement le genre de réflexions qui refroidissait le jeune homme. Il n’aimait pas qu’on le prenne pour un traître ou un lâche et c’était visiblement ce qu’elle pensait de lui. Il avait haussé le ton et la Serdaigle s’était excusée en lui expliquant qu’on ne pouvait plus faire confiance à ses amis.

Alors ce n’était pas des amis, lui répliqua Shawn qui avait une vision très simple des relations amicales. Si on ne peut pas faire confiance à son ami, c’est que ça n’en est pas un, c’est aussi simple que ça. Mais est-ce que l’être humain était aussi simpliste que cela ? Rien n’était moins sûr.

La brunette était sans voix et le dévisageait. Il s’était redressé, lâchant enfin le mur. Le Gryffondor ne la quittait pas des yeux, son visage arborait une expression on-ne-peut-plus sérieuse. Si elle ne pouvait même pas faire confiance à ses amis, elle devait se sentir vraiment seule. Shawn, certainement à tort, avait une confiance aveugle en ses amis les plus proches, tels que Sian ou Connor. Bien sûr, il ne comprenait pas toujours ses amis et parfois même qu’ils le décevaient par leurs comportements. Des conflits avaient également éclaté, notamment avec Connor qui possédait une personnalité et une conception très différentes de celles de Shawn. Mais au final, ils se rejoignaient sur un point : l’amitié est plus importante que le reste. Enfin, il faut aussi avouer que Shawn avait la fâcheuse manie de donner sa confiance au premier venu. Incapable de se rendre compte que certaines personnes sont toxiques ou mauvaises. Il courait le risque d'être blessé et déçu, mais laissons le temps et l’âge lui apprendre que la vie n’est pas rose et que tous les hommes n’ont pas de bonnes intentions.

Lorsqu’elle lui fit part de ses doutes concernant la sincérité du Gryffondor, Shawn lui déclara que si elle lui faisait confiance elle apprendrait ce qu’est un vrai ami. Il voulait clôturer ce débat agaçant, soit elle lui faisait confiance soit elle décidait de ne pas lui faire confiance. Mais qu’elle se décide, il avait faim et le repas de la Grande salle l’attendait.

Elle hésitait, Shawn le sentait dans sa façon de le regarder du coin de l’œil et dans sa position. Était-ce si difficile de lui faire confiance ? Il n'avait jamais trahi la confiance de quiconque... non ? Pour une raison obscure, une scène de son enfance revint le frapper. Il marchait avec Zack dans les bois autour du manoir guidés par Ptyra. Shawn avait tendance à s’éloigner en trottinant devant. Ptya était descendue par une pente abrupte pour se rapprocher de la rivière afin de cueillir plusieurs feuilles de dictame. Elle leur avait demandé de rester en haut sur le sentier, mais ça n'avait pas été du goût des enfants.

Shawn s’apprêtait à descendre tel un boulet de canon au moment où Zack s’était accroché à la main de son frère. Incapable de se dégager de son étreinte, ils étaient donc descendus doucement en se tenant la main, des petits cailloux dégringolés et la pente semblait atrocement glissante du point de vue de deux enfants. Heureusement de grosses racines leur fournissaient un appui stable. Alors qu’il ne restait plus qu’un saut pour atteindre la terre ferme, Shawn, las de devoir avancer à un rythme de tortue, lâcha la main de son frère sous l’œil curieux de Ptyra et fit un bond au sol.

-Maître Shawn… Zack était figé sur sa pierre tachée de mousse et s'était mit à pleurer à chaude larme. Shawn qui ne comprenait pas les raisons de ses pleurs le regardait la bouche entrouverte.

-Pourquoi avez-vous lâché la main de votre frère ? Retournez lui prendre la main pour descendre, vous voyez bien qu’il pleure.

Shawn s’exécuta sans trop comprendre pourquoi son jumeau avait besoin de sa main pour sauter en bas, il escalada le rocher qui lui semblait immense en se râpant les mains et lorsqu’il fut à hauteur de son frère ce dernier arrêta immédiatement de pleurer. De magnifiques larmes de crocodile. Shawn lui attrapa la main et ils sautèrent ensemble au bas du rocher à pied joint. La confiance... Peut-être que c’était pour cela que son frère avait pleuré ? Il lui faisait confiance et pensait que Shawn l’accompagnerait jusqu’en bas ? Il avait donc brisé sa confiance sans s’en rendre compte ? Mais alors la notion de confiance était bien plus difficile à saisir que ce qu’il pensait ? Maya l’extirpa de ses pensées lorsqu’elle tira sur sa cravate pour l’attirer à elle, enfin « essaya de le tirer à elle ». Tirant en vain, elle lui demanda finalement de se rapprocher comme le faisaient les enfants lorsqu’ils se préparaient à faire une bêtise.


- J'ai déjà vu comment on castrait un abraxan à 10 pas. Continue comme ça et tu peux dire adieu à ta descendance.  Il éclata de rire, mais recula tout de même. Sait-on jamais qu’elle passe aux actes, il n’avait aucune envie de tester la véracité de ses dires. Notre descendance, tu veux dire ? dit-il provocateur. Et puis, je te remercie pour la comparaison, mais je ne pense pas être monté comme un abraxan, ricana-t-il de plus belle.  Elle lui demanda ensuite de faire attention et de rester discret en citant comme exemple la corne d’éruptif qu’il avait brisée dans la boutique. La demoiselle avait une mémoire impressionnante, même lui avait oublié cet incident. Avait-elle des vues sur lui ? Il lui fit part de cette possibilité.

- Par Merlin, mais oui tu as raison. Je perds littéralement la raison lorsque je suis avec toi, tu me rends complètement folle et je ne rêve que d'une chose, te voir allongé sur un lit les yeux fermés. C'est sûrement ça l'amour.

Il hocha la tête : -Oui très certainement. Wouha j’aurais pas cru faire autant d’effet.


- Quand tu auras fini de t'extasier sur ta petite personne on pourrait commencer à s'y mettre sérieusement ?

-Entendu chef !

Il se mit immédiatement au boulot et ouvrit le passage en touchant la poire du tableau. L’odeur des petits plats réveilla l’appétit endormi du jeune homme, surtout qu’il sortait d’un entraînement de quidditch et avait une faim de géant. Et voilà, les deux élèves dans les cuisines, il y avait tant de choses à sentir, à entendre et à voir, tant d’animations qu’il était difficile de se focaliser sur un point en particulier. Les sens de Shawn étaient sens dessus dessous. Il entendait une voix qui n’avait pas sa place dans le décor et fronça les sourcils sans écouter les pointes de Maya. Il lui ordonna de se taire d’un « chut ».


- Comment ça chut ?!

Sans lui laisser le temps de comprendre, il l’agrippa et l’attira derrière un énorme buffet en chêne. Comme elle commençait à se débattre, il eut peur qu’elle vienne à crier et plaqua donc la paume de sa main contre la bouche de la jeune fille en serrant plus fort. Chut si tu tiens à la vie ! murmura-t-il de nouveau près de son oreille en lâchant lentement sa bouche pour venir s’armer de sa baguette. Maya ne cria pas, mais elle continuait à se démener sans arriver à sortir de l’étreinte de son bras droit. Il lui indiqua d’un coup de tête la voix qui se rapprochait de la porte et de leur cachette. La demoiselle cessa immédiatement de se débattre pour tendre l’oreille.

Enfin la porte claqua, l’inspecteur était visiblement parti. Shawn attendit toutefois, plusieurs secondes avant de se détendre et lorsqu’il voulut libérer la demoiselle son regard descendit sur la zone douce et rebondie sur laquelle sa main se reposait : la poitrine de la demoiselle. Elle donna une tape sur ses doigts qu’il retira à contrecœur. Et dire que la chance avait tourné et qu’il n’avait même pas pu en profiter. Si près du but… Quel dommage. Il se moqua d’elle en insistant sur le fait qu’il venait de lui sauver la vie, tout du moins lui éviter une punition corporelle.


- Nianianian !

«Visiblement dire « merci » devait lui arracher la bouche, mais Shawn ne s’en formalisa pas plus que ça. Il fit léviter une armoire jusque devant la porte afin de bloquer son accès et leur permettre de se cacher si l’inspecteur décidait de revenir dans les cuisines. Enfin à l’heure qu’il était, il devait surtout être coincé dans le piège de la Serdaigle. Il lui en fit d’ailleurs part en s’accrochant à ses épaules comme un koala à son arbre.


- T'as pas l'impression de te montrer un peu trop familier d'un coup ? Il se redressa le visage exprimant parfaitement ce qu’il ressentait : de l’incompréhension. En effet, Shawn avait de gros soucis pour respecter les distances intimes des gens. Ok je t'ai tripoté cet été, mais tu crois que c'est le moment de me rendre la pareille ?

Elle chassa sa main et s’avança vers les elfes laissant Shawn sans voix. Elle le remercia timidement sans le regarder en face. Les remerciements avaient eu du mal à sortir, mais actuellement Shawn avait d’autres centaures à fouetter.

Il reprit aussitôt ses esprits :’ttends, ‘ttends… attends ! QUOII ? Répète ?

La demoiselle allait rouvrir la bouche probablement pour répéter ses remerciements, mais ce n’était pas ce qui intéressait le Gryffondor dans l’immédiat. On peut même dire que ses remerciements étaient totalement passés à la trappe.

Il se stoppa à hauteur de la demoiselle et avança son visage vers elle : tu m’as tripoté ? Il se redressa et un rire nerveux s’échappa d’entre ses lèvres. Genre ? Pour de vrai ? Il la fixait de ses yeux cendre où brillaient une lueur malicieuse. Sur ses lèvres fines s’étirait un sourire figé. Genre… Tout ? Il indiqua son torse et son entrejambe d’un geste de la main. La nouvelle le prenait au dépourvu, il n’imaginait même pas une seconde qu’elle avait pu réellement tripoter son corps. Au contraire, il l’avait plutôt visualisée en train de s’habiller les yeux fermés et avec précaution de peur d’effleurer l’intouchable. « Rappelle moi de t'offrir une nouvelle collection de slips kangourou pour Noël. Un avec une tr… ». Elle avait vraiment analysé en détail, en fait. Mais maintenant qu’il y pensait c’était quasiment impossible qu'elle n'ait rien vu ou touché, puisqu’au réveil, il y a bien une chose qu’il avait toujours envie de faire (non Maya, non) c’était aller au toilette. Alors forcément Maya avait dû passer par la case WC et à fortiori avait découvert ses bijoux de famille. Tu caches bien ton jeu, dis-moi. Tu voulais peut-être vérifier certains dires ? Il arqua les sourcils sans la quitter du regard.


La discussion redevient un peu plus sérieuse lorsqu’elle reprit la parole après le malaise :


- Il ne nous reste plus beaucoup de temps avant que tout le château ne soit au courant. S'il se fait prendre on a deux options : soit il fonce vers la Grande Salle et crie au scandale dans ce cas c'est le branle bas de combat pour découvrir qui est à l'origine de la farce et auquel cas je crains pour la santé des autres…  Soit il a trop honte de se montrer et préfère se réfugier dans son bureau le temps de retrouver un aspect décent ou a fortiori de se couvrir pour aller de plaindre. Je mise sur la seconde option, mais dans tous les cas, les autres vont morfler si on ne se dépêche pas.


Shawn se frotta le menton : mhm, je penche plutôt pour la deuxième option.

- On devrait avoir une fourchette d'environs 15 minutes. Il faut faire vite.

- C’est fou tout ce qu’on peut faire en 15 minutes !

Maya s’approcha des elfes et leur demanda de la nourriture. Shawn observait la scène en arrière tout en gardant un œil sur la porte au cas où un bruit imprévu se produisait. Une fois sa requête finie, les elfes se dispersèrent. C’est  fou comme ces créatures sont serviables, pensa le jeune homme à voix haute. La Serdaigle jeta sa vieille cape puante dans les flammes de la cheminée qui étouffa au départ le feu. Une fumée noire s'échappa de sous la cape et bien vite, les flammes prirent le dessus avalant le tissu. Shawn fixait d’un air absent la danse des flammes dans l’âtre. Son visage était sérieux, presque douloureux alors que l'ardeur du feu se reflétait dans ses prunelles. Maya qui se tenait devant la source de chaleur crut qu’il la dévisageait, sa voix ramena son intention sur l’instant présent.

- Ben quoi ? Si tu crois que je vais enlever le reste pour tes beaux yeux tu rêves.

-hein ? Il secoua la tête avant de sourire. Ne brûlons pas les étapes, j’ai beau gérer, je ne peux pas faire grand-chose dans le délai de 10... Mais d'un autre côté, ça serait un juste retour des choses puisque tu m'as tripoté et lorgné à poils sans...

Un gros coup de barre, il se sentait atrocement fatigué et ses membres engourdis. La faim se faisait sentir. Maya s’était avancée vers une table où se trouvaient des pâtisseries qui avaient l’air délicieuses et ignora les propos du Gryffondor ou elle ne les avait pas entendus.

- te… elle enfourna dans sa bouche ouverte un chou à la crème.

- Chut ! Le silence te va tellement mieux !


Même s’il avait voulu répondre quelque chose, il en était bien incapable à cause de la pâtisserie qui occupait l’intégralité de sa bouche. Alors qu’il la mâchait pour avaler la sucrerie, le trop-plein de crème s’était échappé par ses lèvres et coulait sur son menton. Il se mit même à toussoter, étouffé entre rire, crème et douleur. Trop occupé à mastiquer son chou à la crème, il ne vit pas tout de suite la jeune femme s’armer d’une autre pâtisserie avec un air espiègle sur le visage. Le chou qu'elle lança s’écrasa contre son épaule gauche et la crème éclaboussa sa pomme d'adam. Il se redressa pour dévisager Maya, entre surprise et amusement, et une deuxième pâtisserie explosa sur sa hanche droite.

Il essuya la crème qui gouttait de son menton d’un revers de manche et s’écria : - Hey mais ! Tu cherches la guerre ! Un troisième chou à la crème fendait l’air dans sa direction, mais Shawn forma un bouclier protecteur en s’écriant : protego !  Le chou finit donc sa course contre un mur invisible. Le voir exploser amusa beaucoup le lion.

-Accio chou à la crème ! Au moment où le chou volait dans sa direction, il s’écria derechef : waddiwasi ! La pâtisserie partit comme une flèche en sens inverse et s’écrasa sur le ventre de Maya dans un « splosh » sonore. Shawn éclata de rire et en oublia de se défendre, si bien que de la crème vint exploser contre sa joue droite en lui brûlant la rétine.

-Aiieuh ! Attends tu vas voir

Shawn chargea la demoiselle en essayant d'esquiver les lancés de pâtisseries. Une fois à sa hauteur il se jeta sur elle et l'attrapa. Elle se protégea en se recroquevillant, mais il la ceintura (pour la deuxième fois de la journée). T'as cru t'allais t'en tirer comme ça ? AHAHAH tu rêves ! La Serdaigle venait de réveiller l’enfant qui sommeille en Shawn. Shawn attrapa une poignée de choux et vint les écraser sur la joue et la nuque de la demoiselle.

-Vous reprendrez bien un peu de crème avec ceci ? ricana-t-il

Face à ce désordre, les elfes se mirent à couiner de panique et ils éloignèrent le plat des deux fauteurs de trouble. Ils avaient visiblement fini de réunir les mets demandés par la Serdaige. Shawn la lâcha et s'écarta encore sous l'euphorie de ce petit jeu. Il se lécha les bouts des doigts, cette odeur de sucre lui avait ouvert l'appétit, mais ce qu'il avait vraiment envie de manger c'était un steak bien saignant !

- Hey vous auriez pas du steak ? Il pivota vers la jeune femme et s'esclaffa : - haha t'as de la crème de partout ! Et moi j'ai l'air de quoi ?
demanda-t-il en tournant sur lui-même propulsant des particules de choux.
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MessageSujet: Re: [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec EmptySam 20 Mai 2017 - 21:22

Par Merlin ce que Shawn pouvait être exaspérant. Il avait le chic pour faire sortir Maya de ses gonds. Chaque mot qu'elle prononçait était presque automatiquement retourné contre elle. Quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse, elle avait tord sur toute la ligne avec lui. Et le pire dans tout cela, c'était sûrement qu'elle trouvait ça drôle au fond (mais alors au fond du fond du fond). Par contre sur ce poing là, elle préférerait mourir plutôt que de le lui avouer en face. Déjà qu'il sous entendait pas mal de chose à leur sujet, elle n'avait pas envie qu'il se mette à y croire dur comme fer.


- J'ai déjà vu comment on castrait un abraxan à 10 pas. Continue comme ça et tu peux dire adieu à ta descendance.

-  Notre descendance, tu veux dire ? dit-il provocateur.

- Je préfère avorter si tu n'y vois pas d'inconvénient.

- Et puis, je te remercie pour la comparaison, mais je ne pense pas être monté comme un abraxan, ricana-t-il de plus belle.

- Sur ce point, on est ENFIN d'accord.


Elle lui fit un grand sourire et se détourna aussitôt de lui pour à la fois conserver la chute de sa blague (pour une fois qu'elle parvenait à lui clouer le bec) mais surtout pour dissimuler la rougeur qui commençait à poindre le bout de son nez. Fort heureusement pour elle, l'entrée dans les cuisines se montra suffisamment préoccupante pour couper court à leurs chamailleries. Shawn repéra le premier l'inspecteur et empêcha Maya de se jeter dans la gueule du loup (elle était facile je sais). Cependant, dans la précipitation, il avait eu les mains baladeuses ce qui n'était pas du goût de la jeune fille.


- T'as pas l'impression de te montrer un peu trop familier d'un coup ? Ok je t'ai tripoté cet été, mais tu crois que c'est le moment de me rendre la pareille ?

- ’ttends, ‘ttends… attends ! QUOII ? Répète ?


Shawn contourna Maya pour l'obliger à s’arrêter et à lui faire face. Pendant une fraction de secondes, Maya le regarda perplexe. Que voulait-il ? Elle n'avait pas été assez claire ? Jouer au guérisseur ne l'intéressait pas là tout de suite. S'il voulait tâter de sa baguette, il allait goûter à la technique du grand oncle Harvey « mille ans de souffrances ». Elle ne l'avait jamais essayé sur quiconque personnellement, mais elle était tout à fait disposer à tenter l'expérience avec Shawn.

Curieuse un jour. Curieuse toujours. Shawn se courba légèrement et rapprocha son visage de celui de la jeune fille qui se raidit automatiquement. Allons bon ! Il voulait l'embrasser maintenant ? La tripoter derrière les chaudrons sales l'avait titillé à ce point là ? C'était un seau d'eau qu'il lui fallait par Merlin !


- Tu m’as tripoté ? Il se redressa et un rire nerveux s’échappa d’entre ses lèvres.


Maya en resta comme deux ronds de flan. Un brin déçue. Elle fronça presque imperceptiblement les sourcils en essayant de remettre en ordre les paroles de Shawn avec ces propres propos un instant auparavant et en chassant ses idées lubriques. Et là, la lumière fût. Elle piqua un fard impressionnant.


- Genre ? Pour de vrai ? Il la fixait de ses yeux cendre où brillaient une lueur malicieuse. Sur ses lèvres fines s’étirait un sourire figé. Genre… Tout ? Il indiqua son torse et son entrejambe d’un geste de la main.

- Heu… Je… Bah… C'est à dire que… Enfin…


Maya regardait partout autour d'elle en quête d'une aide quelconque, mais il fallait bien le reconnaître elle était seule avec Shawn au milieu d'elfes de maison qui s'affairaient tout autour en prenant soin de les éviter. Elle était piégée.


- Tu caches bien ton jeu, dis-moi. Tu voulais peut-être vérifier certains dires ? Il arqua les sourcils sans la quitter du regard.

- Mais pas du tout ! S'offusqua t-elle en sentant son visage s'enflammer davantage. Et puis je n'y suis pour rien je te signale ! A peine avais-je ouvert les yeux qu'une drôle de forme se profilait à l'horizon par là…


Elle agita nerveusement sa main devant son entrejambe. C'était très embarrassant pour elle de raconter ce passage de l'histoire car c'était bien la première fois qu'elle se retrouvait face à un garçon qui avait la baguette en l'air. Maya n'avait pas envie de reconnaître devant Shawn qu'elle n'avait aucune expérience de ce côté là, ce détail privé n'appartenait qu'à elle. Mais en même temps, elle avait usurpé un temps son corps. A sa place, la situation l'aurait catastrophé et elle aurait aimé savoir ce qu'il lui avait fait (ou pas justement).


- C'était instinctif, se défendit-elle en haussant les épaules. J'ai cru qu'une grosse bestiole me grimpait dessus, j'ai attrapé le premier grimoire qui traînait pas là et je l'ai violemment abattu dessus. Roh c'est bon ! Arrête de rire ! S'énerva t-elle en voulant disparaître sous terre. J'étais encore dans le coltard et rassure toi, ça m'a fait plus de mal à moi qu'à toi sur le coup.


Et puis vérifier quoi exactement ? Maya était devenue une experte malgré elle en matière d'organes asiatiques. En moins d'un mois elle en avait vu et touché, plus que tout le château réunit en 7 ans. De quoi vous faire frémir. Maya fît de gros efforts pour écarter la baguette, les mains, le corps trempé d'Elwyn contre son propre corps nu et ramena la conversation sur leur stratégie.  Une fois les détails réglés, Maya retira sa vieille robe et la jeta au feu puis surprit le regard de Shawn.


- Ben quoi ? Si tu crois que je vais enlever le reste pour tes beaux yeux tu rêves.

-Hein ? Il secoua la tête avant de sourire. Ne brûlons pas les étapes, j’ai beau gérer, je ne peux pas faire grand-chose dans le délai de 10... Mais d'un autre côté, ça serait un juste retour des choses puisque tu m'as tripoté et lorgné à poils sans...

- Présomptueux, marmonna t-elle en se rapprochant de la table et des munitions.

- te… Maya lui fourra un énorme chou à la crème dans le gosier pour le faire taire.

- Chut ! Le silence te va tellement mieux !


Et ce fût le début de la fin. Maya bombarda Shawn de diverses pâtisseries et ce dernier le lui rendit bien. Cela fît un bien fou à la jeune fille. Toutes les tensions, les pressions, les angoisses coulèrent sur elle. Elle riait. Pour de vrai. Shawn avait cette étrange faculté à la faire sortir de ses gonds oui, mais aussi et surtout à chasser la pluie. C'était un électron libre, une boule d'énergie qui partait dans tous les sens, insupportable, agaçant mais franc, honnête et malheureusement terriblement attachant. Le jeu finit néanmoins par dégénéré, et les deux jeunes gens métamorphosèrent les cuisines en champs de batailles glissant.

Le Gryffondor usa de la magie pour la bombarder de chou, ces derniers étaient aussi rapides qu'un cognard et s'écrasèrent dans l'estomac de la Serdaigle l'obligeant à se courber en deux sous le choc.


- Saleté va ! Prends ça ! Contra Maya en lui renvoyant une pâtisserie en plein visage.

-Aiieuh ! Attends tu vas voir


Là ça sentait mauvais. Telle une enfant, Maya éclata de rire, un rire profond et chaleureux. Elle tenta de l'éviter en contournant la table, mais il fût plus rapide qu'elle et la ceintura à nouveau. Il avait des réflexes incroyables.


- T'as cru t'allais t'en tirer comme ça ? AHAHAH tu rêves ! Il lui écrasa une poignée de chou contre la joue, et Maya sentit la crème dégouliner le long de son cou.

- Aaaaah !! Cria t-elle à mi chemin entre le rire hystérique et le cri. Arrête !! Ça me coule dans le dos !

-Vous reprendrez bien un peu de crème avec ceci ? ricana-t-il


Les elfes s'agitèrent grandement tout autour d'eux, Maya rouvrit les yeux et sentit que Shawn la lâcha. Elle profita de cette accalmie pour reprendre à la fois son souffle et retirer le morceau d'éclair au chocolat qui lui collait sur la joue. Ses cheveux étaient couverts de crème, elle passa ses deux mains dedans pour l'étaler davantage, mais surtout pour la retirer au maximum. Un sourire idiot restait cependant accroché à son visage. Son palpitant commençait à se résoudre à freiner sa course, et sa respiration se calma légèrement tandis qu'elle remerciait un elfe qui lui tendait un torchon pour s'essuyer.


- Hey vous auriez pas du steak ? Il pivota vers la jeune femme et s'esclaffa : - haha t'as de la crème de partout ! Et moi j'ai l'air de quoi ?

- Aaaah ! Mais arrête espèce de chien fou ! Répliqua Maya en tâchant d'éviter les projections de crème à l'aide du torchon. On dirait que tu es tombé dans un chaudron de crème étant petit. Au fait, j'ai une question à te poser.


Cela lui était brusquement revenu en entendant Shawn demander un steak de viande. Les elfes lui apportèrent presque instantanément une assiette comportant une pièce impressionnante de viande garnie de pomme de terre rôties et de carottes caramélisées, probablement ce qui était au menu de ce soir. Shawn s'installa pour dévorer son plat, Maya prit place à ses côtés en remerciant les elfes qui lui apportèrent un énorme baluchon remplis des provisions qu'elle avait réclamé.


- C'est par rapport à notre échange de corps de cet été. Quand j'étais à l'intérieur de toi.


Elle grimaça en prononçant ces mots. C'était plus que tendancieux et vu le regard qu'il lui lança, elle comprit qu'il avait également saisi le double sens de ces paroles.


- Enfin bon. Quand je suis descendue prendre le petit déjeuner avec ta famille, j'ai été surprise de n'y trouver que tes frères. Je n'ai pas croisé tes parents. Mais surtout, c'est la façon qu'ils avaient de tous t'accuser de…


Maya chercha un instant les mots et secoua la tête :


- En fait, je n'ai pas compris de quoi on t'accusait au juste. Mais ta simple présence semblait poser un problème. C'est parce que tu fais exprès de tout faire différemment ? Je veux dire, comme maintenant. Elle désigna son assiette de viande. Au petit déjeuner, tu étais le seul à prendre de la viande crue. Ce n'est pas normal. Non, le pire c'est qu'en étant toi, j'ai trouvé ça délicieux et… Elle chercha encore ses mots en laissant ses yeux divaguer un peu partout et braqua finalement son regard sur Shawn. … Vital. J'en avais besoin, enfin toi ou ton corps, enfin j'en sais rien. C'était très étrange. C'est parce que tu as cette drôle d'habitude, ou d'envie qu'ils te rejettent ? Parce qu'ils ne la comprennent pas non plus ?


Maya sentit que ses questions n'étaient pas au goût de Shawn, mais surtout une fois le steak avalé en 4ème vitesse, les elfes les chassèrent manu militari des lieux. Le garçon déplaça l'armoire qu'il avait placé devant la sortie après avoir tendu l'oreille pour s'assurer qu'il n'y avait personne derrière. Ils sortirent aussi rapidement et silencieusement que leurs vêtements dégoulinant de crème le leur permirent et grimpèrent l'escalier menant au piège de Maya. Cette dernière s'accroupit pendant que Shawn faisait le guet, et le démonta pour ne laisser aucune trace de ses méfaits.

D'ailleurs, au loin, des bruits de pas s'étaient accentués et Maya attrapa un pan de la robe de Shawn pour l'attirer derrière un passage secret d'une tapisserie. Ils réapparurent dans le couloir adjacent et se mirent à courir sans se retourner puis grimpèrent les marches quatre à quatre. Impossible pour l'un comme pour l'autre de se faufiler dans la Grande Salle dans cet état. Il leur fallait nécessairement passer par la case douche ( ! [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec 20680 [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec 20680 [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec 20680 !) ou salle commune pour se changer avant de réapparaître devant les yeux de tous.

A bout de souffle, Maya se plia en deux, les mains sur ses genoux tandis que Shawn ne semblait même pas essoufflé.


- Par Merlin j'ai bien cru que notre compte était bon. J'ai eu une de ses peurs !


Après avoir reprit son souffle, Maya se redressa ses bras chargés de provisions qu'elle devait à présent adresser clandestinement à qui de droit.


- Bon… Je pense que c'est ici que nos chemins se séparent. Merci de m'avoir filé un coup de main. Sans toi je n'y serais pas arrivée. Rappelle moi un jour de faire un tour avec toi sur le terrain de Quidditch, j'ai envie de te voir à l’œuvre avec un balai…


Un large sourire sincère ornait son visage. Tous les deux se saluèrent et Shawn se détourna en premier pour prendre la direction du grand escalier. Maya le retint par la manche ce qui l'obligea à se retourner.


- Hey… Je voulais te dire… T'es quelqu'un de bien Inoue. Ne l'oublie pas.


Sentant que le moment frisson risquait d'être détourné de façon salace par son interlocuteur, Maya lâcha son poignet et agita son index devant son nez en fronçant les sourcils et en arborant un air réprobateur :


- N'oublie pas non plus que t'es un chien fou et que si tu t'avises encore une fois à me gicler dessus de la crème ou tout autre fluide comestible, je me vengerais et tu te retrouveras en sale posture face à moi. On ne m'appelle pas Killer Bee pour rien mon vieux.


Elle s'écarta et s'éloigna, avant de tourner au bout du couloir, elle agita la main avec un sourire malicieux et lança :


- A plus Royal Canin ![/color]
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MessageSujet: Re: [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec [OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec EmptyDim 4 Juin 2017 - 22:11

Shawn & Maya





Maya était une bien étrange jeune fille aux yeux de Shawn. Probablement parce qu’elle était une aiglonne. Après tout Serdaigle était connu pour ses sorciers et sorcières tous plus perchés les uns que les autres. Dotée d’une personnalité un peu étrange, elle ne faisait pas exception à la règle. Maya faisait un peu penser à son meilleur ami Connor, parfois elle pouvait faire preuve d’énormément de douceur et délicatesse et à d’autres, elle avait autant de tendresse qu’un troll. Globalement, la jeune femme l’intriguait beaucoup, que ce soit ses réactions ou ses propos, elle avait toujours le mot pour amuser Shawn. D’ailleurs, la voilà en train de parler de la castration des abraxans. Tout un programme. Il lui fit remarquer qu’il n’était pas monté comme un abraxan et elle n’hésita pas une seconde pour lui confirmer qu’elle était enfin d’accord avec lui.

Il éclata de rire en voyant la jeune femme, un sourire jusqu’aux oreilles, détourner la tête, visiblement très fière de sa réplique. Shawn aurait bien eu envie de lui répliquer qu’il était « préférable pour elle qu’il ne soit pas monté ainsi », mais il craignait une baffe méritée en pleine figure. Il ne connaissait pas assez la jeune femme pour faire des blagues aussi salaces. Il ne manquait plus qu’elle crie aux viols ou se plaigne du comportement dépravé d’un Gryffondor de sixième année. Non, il aurait tout le temps d’apprendre à la connaître avant de se permettre d’aller plus loin. Et puis surtout, il était temps de passer à l’action ! Le blabla c’était bien, mais agir était 100 fois mieux à ses yeux.

Cela faisait cinq ans qu’il ne s’était pas infiltré dans les cuisines à l’insu de l’autorité et qui plus est en si charmante compagnie. Il n’hésita pas deux fois et déclencha le mécanisme menant au paradis sur terre (ou presque). Une délicate odeur de viande fumée et de légumes sautés le fit saliver lorsqu’il pénétra dans les cuisines. Probablement un des endroits les plus chaleureux de Poudlard. L’émerveillement fut de courte durée puisque Shawn repéra rapidement la présence d’un intrus parmi les elfes, et pas n’importe qui : un inspecteur à la botte des Carrow. Ni une ni deux, il ceintura Maya et l’emmena derrière un buffet en chêne. Le Gryffondor avait eu sa dose de punitions pour la semaine, il n’avait aucune envie de se faire renvoyer à peine deux mois après son retour à Poudlard. Hors de question de moisir de nouveau dans le manoir Inoue, pas après avoir goûté à cette liberté. Et tant pis s’il serrait un peu trop fort la jeune femme contre lui, car si elle criait ou se débattait, c’en était fini d’eux.

Tandis que la jeune femme râlait à cause de ses mains baladeuses, l’attention de Shawn se focalisa sur un seul point : elle venait d’avouer l’avoir tripoté durant l’été lors de l’échange de corps. Il lui fit part d’ailleurs de sa surprise et l’expression de la Serdaigle se transforma sur place. En effet, elle passa d’une expression agacée (sourcils froncés, bras croisés) à une expression décontenancée, voire gênée. Shawn aurait pu profiter de l’avoir prise au dépourvu, mais il était autant voire plus surpris qu’elle. Il n’en croyait pas ses oreilles et n’aurait jamais imaginé que la jeune femme ait pu profiter de cet échange de corps pour en apprendre plus sur le corps masculin.


- Heu… Je… Bah… C'est à dire que… Enfin…

Elle n’avait visiblement aucune réponse à lui apporter, mais ce que Shawn nota, c’est surtout le fait qu’elle ne niait pas. Prise la main dans le paquet de Bertie Crochue. Il lui demanda donc naturellement si elle souhaitait vérifier certains dires. Cela pouvait également être de la simple curiosité, certes déplacée, mais normale à cet âge-là. Le rouge brûla ses joues au point que Shawn pouvait le distinguer même à un mètre de distance et elle s’offusqua dans la seconde :

- Mais pas du tout !  Il arqua un sourcil sans la quitter du regard dans l’attente de la suite. Pas du tout ? Et puis je n'y suis pour rien je te signale ! A peine avais-je ouvert les yeux qu'une drôle de forme se profilait à l'horizon par là…

Elle pointa ses mains devant son entrejambe d’une voix paniquée. « Une drôle de forme se profilait à l’horizon », il lui fallut un temps de latence avant de visualiser de quoi elle voulait parler. C’était tout de même un peu gênant de parler de ses petits soucis matinaux avec cette fille qu’il ne connaissait pas vraiment.

-Oh euh, bah… Ouais, il haussa les épaules, c’est le genre de chose qui arrive régulièrement le matin. Mais c’est vrai que ça peut surprendre quand on n’est pas habitué. Pas de quoi en faire une histoire.

- C'était instinctif. De quoi ? De lorgner dans le calbute ? J'ai cru qu'une grosse bestiole me grimpait dessus, j'ai attrapé le premier grimoire qui traînait pas là, il n’aimait pas du tout la tournure que prenait la conversation, et je l'ai violemment abattu dessus. QUOI ? Il écarquilla de gros yeux avant d’éclater de rire. Tu m’as frappé ? C’est fragile ces choses-là, j’espère que tu fais pas la même chose à ton mec, parce que sinon il doit pas le vivre super bien ! Roh c'est bon ! Arrête de rire !  J'étais encore dans le coltard et rassure toi, ça m'a fait plus de mal à moi qu'à toi sur le coup.

-Je n’en doute pas une seconde, s’exclama-t-il toujours autant amusé.

Après quoi, Maya lui déclara la guerre en lui lançant un chou à la crème en pleine figure. Il n’en fallait pas plus pour réveiller l’âme joueuse du Gryffondor, le souci c’est qu’il avait toujours du mal à s’arrêter. Les pâtisseries fusèrent dans les deux camps. Il y avait de la crème un peu de partout et le sol était devenu atrocement glissant, mais Shawn ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. Pas maintenant qu’il s’amusait. Il se jeta sur la demoiselle pour venir lui écraser un éclair au chocolat en plein visage. Elle en avait de partout : dans les cheveux, sous ses vêtements et sur sa peau. La Serdaigle tenta d’éviter l’assaillant en tournant autour de la table, mais Shawn était plus agile et rapide et l’attrapa pour la deuxième fois de la journée. Ainsi prise au piège elle ne pouvait que subir ses attaques chocolatées. Il n’était pas prêt de la lâcher, maintenant que sa proie était à portée de ses crocs.

- Aaaaah !! Arrête !! Ça me coule dans le dos !


-C’est bon pour la peau il paraît, conclut-il hilare.

Et si Shawn lâcha enfin la jeune femme, c’était uniquement parce que les elfes s’étaient mis à piailler autour d’eux. Les créatures avaient déjà ramené plusieurs victuailles sur ordre de Maya. Shawn en profita pour reprendre son souffle arborant un immense sourire sur ses lèvres. Maya tentait de chasser la crème dans ses cheveux, mais ne réussit qu’à l’étaler davantage ce qui fit beaucoup rire le jeune homme. Enfin une fille qui ne râle pas parce que sa coupe de cheveux part dans tous les sens ou que ses vêtements sont sales, ça faisait plaisir ! Shawn n’essayait même pas de retirer la crème qui recouvrait son corps et sa peau. Il avait surtout atrocement faim et ne pensait qu’à répondre à l’appel de son ventre. Vu le temps qu’ils avaient passé dans les cuisines, il ne devait plus rester grand-chose du plat de résistance, aussi il s’empressa de demander aux elfes s’ils leur avaient encore du steak en stock.

Après quoi, il pivota vers la demoiselle et lui demanda de quoi il avait l’air, sans oublier de ricaner en voyant le résultat de ses attaques sucrées. Maya était vraiment dans un sale état, il pouvait être fier de son intervention. Shawn secoua la tête pour éparpiller un peu plus de crème sur Maya qui tenta de se protéger à l’aide d’un torchon déjà bien imbibé.

- Aaaah ! Mais arrête espèce de chien fou !  On dirait que tu es tombé dans un chaudron de crème étant petit.  Magnifique ! Au fait, j'ai une question à te poser.

Il éclata de rire, mais n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit, car les elfes venaient de lui apporter une assiette alléchante comportant un beau morceau de viande et des pommes de terres caramélisées.

-Mercii ! À table
, s’écria-t-il en se jetant sur sa viande et en la mastiquant bruyamment. Certes elle n’était pas saignante, mais c’était mieux que rien. Elle s’installa à côté de lui sans dire un mot : woooa c’est délicieux, vous êtes les meilleurs ! Enfin après la cuisine de Ptyra, c’est le meilleur cordon-bleu que je connaisse, dit-il en avalant un autre morceau  impressionnant de viande.

Il tendit sa fourchette avec une pomme de terre au bout vers la bouche de Maya et demanda la bouche pleine :- tchan veux ?    

Le Gryffondor avait goulûment les aliments au risque de s’étouffer, trop heureux de satisfaire son appétit gargantuesque. C’est alors qu’il se souvint de ce qu’avait dit Maya avant que les elfes ne lui apportent le plat et il se tourna vers elle : -tu  voulais pas me poser une question ?


- C'est par rapport à notre échange de corps de cet été. Quand j'étais à l'intérieur de toi.

Elle grimaça à cause du double sens de sa phrase. Mais Shawn se demandait surtout de quoi elle voulait bien lui parler avec un air aussi tragique.

-Quoi, tu veux encore parler de cette bête grimpante, non c'est pas ça ? plaisanta-t-il.

Il n’aimait pas voir ce genre d’expression sérieuse sur le visage des gens, c’était synonyme de mauvaises nouvelles ou la fin du jeu.

- Enfin bon. Quand je suis descendue prendre le petit déjeuner avec ta famille, j'ai été surprise de n'y trouver que tes frères. Je n'ai pas croisé tes parents.

Aah, il ouvrit la bouche en « o » et hocha la tête. Enfournant une pomme de terre, il expliqua : c’est normal, dit-il en mâchant bruyamment, mon père est un accro du boulot, il est souvent au Japon en voyage d’affaires. Quant à ma mère, il hésita avant de poursuivre, elle devait avoir également du boulot pour la sortie de son magazine.


Shawn n’arrivait pas à en vouloir à sa mère pour ses absences, mais surtout il ne se rendait pas compte que son schéma familial n’était pas un schéma dit « normal ». Il avait du mal à imaginer que dans d’autres familles, tous les repas se prenaient ensemble et chacun discutait de sa journée. Ce genre de chose n’arrivait que très rarement dans la famille Inoue, alors il ne comprenait pas pourquoi Maya semblait être surprise de ne pas avoir vu ses parents.

Mais surtout, c'est la façon qu'ils avaient de tous t'accuser de…


Son sourire disparut graduellement de son visage et il stoppa même son repas pratiquement fini pour observer la demoiselle. Et si son frère avait fait une allusion sur sa condition de loup-garou ?

- En fait, je n'ai pas compris de quoi on t'accusait au juste. Mais ta simple présence semblait poser un problème. Il détourna le regard, ne sachant pas quoi répondre. Les propos de la demoiselle le blessèrent, pas parce que Maya disait quelque chose de méchant, mais parce qu’elle soulevait une vérité qui lui était douloureuse. Oui, il s’était toujours senti exclu de sa famille depuis sa morsure, mais si personne ne vient vous conforter dans cette idée, vous vous dites que vous vous comportez probablement en victime. Or, Maya, une parfaite étrangère qui ne connaissait rien de sa vie, avait elle aussi ressenti ce rejet de la part de sa famille.

- C'est parce que tu fais exprès de tout faire différemment ? Il la dévisagea ne sachant absolument pas quoi répondre. Différemment ? Je veux dire, comme maintenant. D’un coup de tête, elle désigna son assiette. Au petit déjeuner, tu étais le seul à prendre de la viande crue. Ce n'est pas normal. Si elle savait... Shawn remercia tous les grands sorciers du fait que Maya ne se souvienne pas de son cours sur la lycanthropie. « Tu n’es pas normal », alors être un loup-garou  signifiait vraiment qu’il n’était pas « normal » aux yeux des autres. Qu’il n’était plus vraiment comme les autres humains ? Même sans savoir pour sa « maladie », elle le jugeait quand même différent. C’était un constat douloureux. Non, le pire c'est qu'en étant toi, j'ai trouvé ça délicieux et… Elle planta sa prunelle morte sur lui et il sentit un profond malaise grandir.  … Vital. J'en avais besoin, enfin toi ou ton corps, enfin j'en sais rien. C'était très étrange. C'est parce que tu as cette drôle d'habitude, ou d'envie qu'ils te rejettent ? Parce qu'ils ne la comprennent pas non plus ?


Maya dans sa grande ignorance n’était pas si loin de la vérité et c’était bien ce qui faisait peur au jeune homme. Elle était la mieux placée pour découvrir son secret. Il planta sa fourchette dans une pomme de terre et n’avait aucune envie de parler de ce sujet. Il n’était même pas certain de savoir si c’était sa différence qui était à l’origine du refus ou sa personnalité. Il n’avait pas souhaité marcher dans les traces de son père, chacun de ses choix avait ensuite été une succession d’échecs. Il avait choisi son oncle, il avait été mordu, il avait sali l’honneur de son père. Il avait souhaité être lui-même plutôt que de devenir comme lui. Il l’avait déçu et trahi et jamais aucune discussion ne pourrait réparer les dégâts qu’il avait causés en voulant être libre.

-Non. C’est juste que mon jumeau est l’enfant parfait et que je suis le raté, conclut-il en avalant la pomme de terre. Il jeta un coup d’œil dans sa direction : hey, fais pas cette tête, c’est pas grave ! Un sourire timide naquit sur ses lèvres. Tu devrais manger, y aura quasi plus rien dans la Grande salle ! Essayant de plaisanter, il ajouta : -Au moins, tu as pu découvrir à quel point mon jumeau est insupportable !


Une fois son assiette finie, les deux jeunes gens sortirent en faisant bien attention de ne pas se faire repérer. Il n’y avait pas l’ombre d’un adulte lorsqu’ils grimpèrent les marches menant au piège de Maya. Le silence avait pris place entre eux, probablement à cause de la conversation sur sa différence. Il faut avouer que la révélation et le constat de Maya avaient chamboulé le jeune homme. Shawn avait l’esprit occupé par ce qu’elle lui avait dit et des parcelles de souvenirs resurgissaient de l’ombre dans laquelle elles avaient été plongées. Une fois le piège désamorcé, ce fut au tour de Maya de lui rendre la pareille et de lui empêcher une punition. Des bruits de pas se rapprochaient et Maya eut le réflexe d’entraîner Shawn dans un passage secret dont il ignorait l’existence.

-Dis donc, si tu en connais d’autres, il faudra m’en faire part !


Ils devaient rentrer à leur dortoir respectif avant d’aller manger pour se laver de toute cette crème. Toujours sur le qui-vive, ils grimpèrent les marches jusqu’à ce que la Serdaigle se stoppe à bout de souffle. Elle avait les bras remplis de victuailles, s’ils étaient faits prendre, ils auraient été bons pour une sévère punition.

- Par Merlin j'ai bien cru que notre compte était bon. J'ai eu une de ses peurs !

- On a été parfait du début à la fin, s’exclama-t-il tout sourire. On forme un sacré duo.

Maya, les bras chargés de victuaille, pivota vers lui.

- Bon… Je pense que c'est ici que nos chemins se séparent. Merci de m'avoir filé un coup de main.

-De rien ma ptite dame !

Sans toi je n'y serais pas arrivée. Héhé, merci de le reconnaître ! Rappelle-moi un jour de faire un tour avec toi sur le terrain de Quidditch, j'ai envie de te voir à l’œuvre avec un balai…

Un sourire sincère naquit sur le visage de la demoiselle et Shawn l’imita.

-Alors là, tu vas voir ce que tu vas voir ! Je vais te prouver que les lions peuvent aussi bien voler que les aigles ! C’est pas pour me vanter, mais je suis né avec un balai dans la main !

C’était presque vrai puisque son père détenait une entreprise de balais et qu’en plus, il avait fait sa scolarité à Mahoutokoro, où le quidditch est un sport très apprécié et énormément pratiqué. Qui plus est cette école avait une excellente réputation en matière de quidditch. Restait à savoir qui d’un gamin volant sur un balai dès le plus jeune âge et d’une gamine chevauchant un abraxan depuis ses premiers pas dominerait un terrain de quidditch ? Le mystère était entier, mais cela risquait d’être intéressant. Il allait grimper les marches, mais Maya agrippa sa manche. Il se retourna pour la dévisager :


- Hey… Quoi je te manque déjà ? Je voulais te dire… T'es quelqu'un de bien Inoue. Ne l'oublie pas.

Surpris, il la dévisagea incapable de dire quoi que ce soit. Il était étrange, mais quelqu’un de bien ? Cela lui convenait, après tout. C‘était un beau compliment qu’elle venait de lui faire là.

- N'oublie pas non plus que t'es un chien fou et que si tu t'avises encore une fois à me gicler dessus de la crème ou tout autre fluide comestible, je me vengerais et tu te retrouveras en sale posture face à moi. On ne m'appelle pas Killer Bee pour rien mon vieux.

Un grand sourire illumina son visage et il fit mine qu’il avait peur : reçu cinq sur cinq. T’es pas mal aussi, pour une fille de Serdaigle…, dit-il un sourire narquois aux lèvres.

Avant de disparaître, elle le salua d’un geste de la main qu’il lui rendit. Définitivement, il appréciait la jeune femme et espérait apprendre à la connaître. Ses propos l'avait rassuré et puis, elle lui avait promis une petite virée en balai et il ne comptait pas rater cela.

- A plus Royal Canin !

-Tchao Killer Bee !

Un chien et une abeille, ça avait tout l’air d’être le titre d’un conte pour enfants, non ?

HRP : merci pour ce rp :D
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[OCT 97] Avec toi c'était voué à l'échec

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