Sujet: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Jeu 6 Juil 2017 - 23:41
UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE
EVENT OCTOBRE - 31/10/97 22:00 au 01/11/97 02:00
- ...
Les sourcils froncés, le regard porcin suivant la ronde des valseurs, la Grande Faucheuse cherchait la silhouette menue de la gamine de Serpentard. Une Stevenson. Une famille de sorciers plusieurs fois souillée par le sang de Sang-de-Bourbe ou, pire !, de Moldus. La vermine s'attaquait à tout, preuve en était avec cette répugnante vieille impure qui avait, on ne savait trop comment, séduit Georges J. Stevenson. Un nom de fleur pour une mauvaise herbe que les sang-mêlés de la lignée n'avaient su évincer. Pire encore, cette truie qui n'avait heureusement pas pu enfanter avait eu la très vicieuse idée d'aller dénicher une bâtarde afin de l'adopter et d'en faire la légitime héritière de la famille. Une honte. Amycus lui avait montré les justificatifs du Ministère : une bâtarde, oui, dans tous les sens du terme. Ignoble croisement entre une Sang-de-Bourbe presque Cracmol et un Sorcier sans situation qui n'était que présumé et qui avait refusé sa paternité. Que Merlin le garde, il avait eu ce bon sens après avoir eu la faiblesse de forniquer avec une sangsue. Alecto la trouva après avoir repéré la carrure de son frère, et la Mangemort fit une grimace dégoûtée en voyant ce dernier poser ses mains sur l'enfant chétive. Immonde. Comment pouvait-il approcher des choses aussi répugnantes ? Parce qu'aux yeux de la mage noire, du haut de ses dix-sept ans, Absynthe était une morveuse braillarde et inutile (Livingstroll, tu lui donne raison, je suppose ? Et toi, Miller ?). Le château en fourmillait, à la grande horreur d'Alecto qui ne supportait pas la présence de ces petites créatures stupides, faibles et incompétentes. C'était pour cette raison que la sorcière n'avait jamais eu d'enfant : elle vouait une haine certaine aux chiards, et la vue d'un nourrisson rose gazouillant en agitant ses petites mains ne lui donnait que l'envie de sortir sa baguette et de mettre fin à cette courte vie déjà si pathétique. Que dites-vous ? Qu'Alecto avait été, un jour, cette même petite chose ? Certes. A vrai dire, personne n'avait jamais émit l'éventualité que c'était parce que l'utérus de la sang-pure s'était révélé infertile qu'elle haïssait à ce point la présence de jeunes gens. La consanguinité n'aidait pas les Carrow à perpétuer leur lignée étant donné que le mâle, s'il s'était marié et accouplé, n'avait jamais fournit de descendance.
Un sourire se dessina sur les lèvres charnues de la sorcière qui replaça une boucle épaisse et brune sous sa capuche. Petite, la taille épaisse, Alecto faisait une bien drôle de Faucheuse. Thanatos et la Catrina approchaient, l'un tirant presque l'autre derrière lui. Ravie de la sentir aussi effrayée, la Mangemort agita paresseusement la faux qu'elle tenait en main et ricana en observant le regard sombre de l'adolescente suivre ses gestes avec craintes.
- Je disais à Miss Stevenson... Oh, oui ! La soirée allait enfin pouvoir commencer ! que nous avions prévu une animation, nous aussi. - Oh, Amycus, laisse-moi l'a-... - Patience. Et c'était lui qui disait ça... J'ose espérer que notre participation à votre petite fête en l'honneur de la Mort plaira à vos camarades. Alecto en doutait, mais s'en fichait éperdument : à elle, ça lui plaisait. Et puis, cette fois-ci, ils avaient obtenu l'accord de trois des Inspecteurs du Ministère, à défaut de la signature de la Direction. Alecto songea jalousement à ce petit prétentieux de Rogue qui avait été maintes fois rappelé auprès de leur Maître tandis que les deux Carrow croupissaient dans ce château en compagnie de parfaits petits abrutis bouillonnants d'hormones. Un frisson de plaisir sillonna la colonne vertébral de la Faucheuse au souvenir de ces infâmes gamins gémissant sur les dalles de cette même pièce. Le sermon que le frère et la sœur avaient reçu suite au petit "incident" survenu dans la Grande Salle la nuit du 17 octobre n'avait fait qu'accentuer le mépris et la haine de la femme envers ce supérieur qu'elle répugnait déjà bien assez. (*) Ce sang mêlé... Cette fois-ci, Amycus avait anticipé le tout en contactant le Ministère de l'Éducation Magique. Les Inspecteurs n'avaient fait qu'approuver en silence l'accord de leur supérieur hiérarchique et la mage noire attendait le corps professoral au tournant.
Stupéfixiée, Absynthe se contentait de fixer le frère et la sœur avec appréhension. Elle sentait une chaleur étouffante et désagréable envahir son visage et ses mains, sa langue était devenue aussi sèche que le cœur de Rowle du parchemin et un léger fourmillement avait anesthésié les doigts de la jeune fille. - Sauf votre respect, professeurs, qu'est-ce que v-... - Tututu ! la coupa Alecto en agitant son petit doigt boudiné sous le nez en trompette de la Serpentard qui eut un mouvement de recul, comme si elle avait craint un coup. - C'est une surprise. sourit alors le frère, l'excitation déformant d'autant plus son visage si laid.
Interdite, le cœur battant à tout rompre, la présidente se retourna brièvement pour adresser un regard plein de détresse à sa meilleure amie. A vrai dire, il lui semblait que cette scène aurait pu être drôle si les deux Carrow avaient eu le tempérament de, par exemple, le professeur Flitwick et cette vieille chouette de Trelawney. La demoiselle aurait même été intriguée et aurait souri intérieurement devant le visage malicieux du professeur de Sortilège qui avait tout du tonton un peu fou des films moldus qu'elle regardait petite. Mais voilà, ce n'était ni Flitwick, ni Trelawney, mais bien les Carrow. Aussi, elle était terrorisée et s'était arrêté de respirer sans même s'en rendre compte. Dans son dos, les valseur entamaient la cinquième danse. A une table, plus loin, Alice Kelmens demandait poliment à son préfet s'il savait comment les participants pouvaient regagner leurs salles commues avant la fin de la soirée parce que "certains avaient des ASPICS à la fin de l'année et la réputation d'une maison à tenir". Fawkes, quand à lui, toujours dans ses cachots, ruminait ses idées noires en dodelinant de la tête au rythme de la musique. Stevenson déglutit douloureusement en voyant les deux sang-purs se détacher lentement d'elle pour aller vers l'estrade. Ses pieds étaient comme englués dans le sol de la salle et seul son regard les suivait. Cependant, elle n'était que figée en apparence. Derrière son stoïcisme, la jeune fille bouillonnait et cherchait à trouver au plus vite une parade. Faire sortir les élèves, tous innocents. Les adultes ? Les adultes n'avaient rien d'innocents ! Ils étaient tous responsables d'une façon ou d'une autre, mais, les étudiants, eux, n'avaient rien fait. Aucun mur n'avait été dégradé, alors quoi ?! Quoi ?!! Pourquoi ? De la torture gratuite ? Ils n'avaient aucune raison de faire à nouveau couler le sang des élèves. N'avaient-ils pas été repris par le Directeur ? Et d'ailleurs, où était-il quand on en avait besoin ? Ah ! Il ne valait vraiment pas mieux que Dumbledore, à disparaitre en laissant son école aux mains de tyrans qui cherchaient des excuses pour leur pourrir la vie. Elle n'avait pas pris sa Poudre d'Obscurité Instantanée du Pérou gagnée en juin dernier grâce à des bêtes jeux dans un journal, mais l'idéal aurait été de lancer le tout en plein milieu de la salle afin que tous puisse sortir. Et puis quoi, était-elle naïve au point de penser que deux Mages Noires étaient incapables de lancer un sort pour les retenir à l'intérieur ? Elle était à Serpentard, pas chez les jaunes et noirs ! et ça rime !
- SILENCE ! Ce fut si assourdissant que les instruments se turent derechef. - Avec l'accord du Ministère et des Inspecteurs ci-présents... Entonna Amycus en rejoignant sa sœur sur l'estrade Pardon ? La demoiselle pivota vers lesdits Inspecteurs. - Et celui de votre Bureau des...choses ajouta alors la Faucheuse en agitant la main pour désigner avec dégoût l'endroit où ils avaient abandonné Absynthe. Cette dernière fit les yeux ronds, laissant libre interprétation de ce qu'elle pensait aux auditeurs de la Grande Salle. - Nous avons décidé de vous proposer une petite animation.
Lèvres pincées, la présidente du BDE laissa ses yeux d'un vide abyssal parcourir la Grande Salle. Ce n'était plus une sortie, qu'elle cherchait, mais l'animation en question. - Notre invité est en parfait accord avec le Thème, cela étant dit. - Oh oui ! Sors-la, Amycus ! vous êtes obscènes... D'un mouvement de poignet ..., le professeur de l'Art de la Magie Noire fit venir une large malle qu'Absynthe n'avait jusqu'alors pas remarqué : camouflée sous les tables, elle glissa jusqu'au centre de la piste où les danseurs valsaient il y avaient deux minutes encore. - Voyez cela comme un entrainement. - Que votre soirée soit épouvantable !
La dernière phrase résonna dans l'esprit de la Serpentard qui fixait la malle avec effroi tout en se rapprochant de l'estrade. La colère monta d'un coup et, poing serrés, la fée verte se fit une nouvelle fois trop Gryffondor au goût de Salazar. - Vous n'avez pas le droit !!!
Scandalisée par sa propre audace, Absynthe plaqua ses deux mains sur sa bouche et se fit statue alors que les deux mages noirs dardaient leurs regards sur la Catrina. Par Merlin... Quelle idiote... En trois pas, ils furent face à l'élève qui n'osait pas relever les yeux. - Miss...? Et la gifle claqua, la main de la Faucheuse emportant avec elle le maquillage blanc de Stevenson qui ne chercha même pas à poser ses doigts sur l'incendie qui s'était déclaré sur sa joue. La tête de côté, elle pria pour qu'Abigail ne fasse pas de bêtise, elle. - Pardon, je ne... La voix s'étrangla en un gargouillement peu élégant. - Il me semblait avoir été clair la dernière fois. - Je voulais dire que... Le Directeur n'avait pas... - Et le Directeur n'est pas là. Et, pour illustrer ses propos, Thanatos ouvrit les bras avant de pointer sa baguette sur la Serpentard. - Laisse-la moi... susurra alors la sœur, désireuse de jouer avant que l'invité en question ne le fasse. Le frère donna son accord d'un simple hochement de tête avant de changer d'avis, au grand désespoir d'Alecto. - On a toujours besoin d'un exemple, Miss Stevenson, n'est-ce pas ? La saisissant par le bras -ce qui arracha à la jeune fille un cri de douleur- il la tira vers la malle et la projeta en avant. Perdant l'équilibre, les pieds pris dans sa traine bleue nuit, Absynthe tomba à genoux. Un gémissement plaintif lui échappa lorsque ses rotules rencontrèrent le sol. Prenez garde, cet Épouvantard est plutôt doué et, à la vue de votre Troll face à un faux Basilic, j'imagine que nous allons terriblement nous amuser. Sur-ce, Carrow fit déverrouiller le cadenas.
La fête allait enfin pouvoir commencer.
> Interruption de la 5ème danse (cf Animation ici) ; > L'animation Piñata est toujours d'actualité, mais considérez que ça se passait avant l'intervention des Carrow. > (*) Je me suis permise de reprendre le code couleur utilisé pour les Carrow dans Nuit de Souffrances - Éléments en accord avec "MA NdS"
Dernière édition par Absynthe C. Stevenson le Mer 2 Aoû 2017 - 18:18, édité 1 fois
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Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Ven 7 Juil 2017 - 0:33
Le souffle court, la demoiselle cherchait frénétiquement sa baguette dans les pans de sa robe. Un bruit sourd se fit entendre et Absynthe n'osa relever les yeux de suite, de peur de constater que la chose était belle et bien sortie de la malle. Un petit cri se fit entendre dans la salle, lui confirmant ainsi ses craintes, et la Serpentard se résolu à lever le nez, la main aux doigts fins rencontrant enfin le bois de Mélèze. Qu'elle lâcha finalement. La baguette émit un léger tintement en rencontrant les dalles et roula un peu avant d'arrêter sa course à cause d'une irrégularité du sol. Une masse noire et opaque se dressait devant elle et se déployait comme pour la recouvrir entièrement, chose qui arriva dans les secondes qui suivirent et Absynthe ferma les yeux, les doigts blancs abandonnant le sol pour se porter à la chaîne qu'elle avait au cou. Au travers le tissu, elle sentait la forme lunaire de son médaillon, ainsi que le croissant qui composait l'autre partie du bijou. Aussitôt, il lui sembla que la lumière était revenu, mais, lorsqu'elle ouvrit les yeux, un véritable hurlement de terreur lui vrilla la gorge. Entourée d'une bonne dizaine de serpent sifflant, la verte et argent n'ignorait pas qu'il était plutôt comique de voir une Serpentard épouvantée par la vision de son emblème ondulant à ses côtés. A genou, elle avait de nouveau porté ses mains devant sa bouche comme pour étouffer ses plaintes, et son regard onyx cherchait le bois de Mélèze des yeux. Elle le trouva alors, entre deux serpents et, comme si elle craignait que l'un d'eux ne se décide brusquement à avaler sa nouvelle amie, Absynthe précipita sa main à la rencontre de sa baguette tout en réprimant des frissons d'horreur.
- Ev... Vipera evan... KIIIIIIAAAAAH !!! L'une des bestioles venait de s'enrouler autour de sa jambe, la langue sifflant dans sa direction. Ce fut peut-être ce qui lui rappela que ce n'était pas de vrais serpents, mais bien un épouvantard. Riddikulus !! Riddiku... Rid...
'Dé Quidditch' :
Carrow n'avait pas menti en disant que l'Épouvantard était coriace, et Stevenson était la première à en faire les frais. Face à la Catrina, une silhouette féminine aux longs cheveux blonds délavés et aux traits flous lui présentait une corde semblable à celle que Miss Rowle portait à sa ceinture. C'est de ta faute. Une voix identique à celle de la jeune fille semblait sortir de ce corps de poupée qui continuait de jouer avec la corde, l'agitant pour la faire serpenter sur le sol, à la manière des serpents juste avant. Ta faute. Oui, c'était vrai. C'était de sa faute. Et ses yeux fascinés suivaient la corde qui glissait, glissait, glissait et s'enroulait, roulait, roulait, autour de son cou blanc pour serrer, serrer, serr-...
Lassé d'une victime bien trop faible pour l'affronter, l'Épouvantard s'éleva dans les airs avant de foncer tout droit sur une nouvelle proie.
• 10 lignes minimum + 1 tirage dé Quidditch Exemple type : 5lignes sur l'apparence de votre épouvantard - 1 lancé de dé - 5lignes sur le riddikulus (échoué = conséquences / réussi = nouvelle forme). • Ordre : suivre ci-dessous - 3/4 jours pour RP - Pas plus de deux personnes par "période"
HEATHER : prio jeudi/vendredi/week-end ELWYN : prio week-end AILEEN : prio jeudi/vendredi AVANT 20/07 MALIA : prio AVANT 15/07
CALENDRIER a écrit:
jeu 06/07 : LANCEMENT ANIM - ABSYNTHE ven 07/07 : ELWYN - MALIA sam 08/07 : ELWYN - MALIA dim 09/07 : ELWYN - MALIA lun 10/07 : ELWYN - MALIA mar 11/07 : AILEEN - X mer 12/07 : AILEEN - X jeu 13/07 : AILEEN - X ven 14/07 : AILEEN - X sam 15/07 : X - X - VAC. MALIA dim 16/07 : X - X lun 17/07 : X - X mar 18/07 : X - X mer 19/07 : X - X jeu 20/07 : HEATHER - X - VAC. AILEEN ven 21/07 : HEATHER - X sam 22/07 : HEATHER - X dim 23/07 : HEATHER - X lun 24/07 : X - X mar 25/07 : X - X mer 26/07 : X - X jeu 27/07 : X - X ven 28/07 : X - X sam 29/07 : X - X dim 30/07 : X - X lun 31/07 : DERNIER JOUR - FIN ANIM & EVENT 14h00 - ABYNTHE
• LE CALENDRIER : KESAKO ? Ce n'est pas du tout mon côté tyran qui fait surface : s'il était question de répondre tous en vrac, il n'y aurait pas nécessité de délais... Sauf que voilà, vous n'avez que 4 jours maximum pour pouvoir poster -et ainsi tous participer- pour la raison suivante : dans la plupart des cas, ce sera à VOUS de nommer le joueurs qui devra poster suite à votre intervention. C'pas une technique de flemmard, je jure ! Concrètement, comment ça se passe ? Comme vous pouvez le constater, Malia, Aileen, Elwyn et Heather ont des jours imposés (si ces derniers ne vous conviennent pas, MP moi le plus rapidement possible) afin de les arranger IRL. Et, vous l'avez compris, vous serez deux à vous "partager" une même période pour poster. Malia et Elwyn sont donc les premiers à affronter l'Épouvantard : celui qui postera le premier choisira, dans la liste des joueurs libres, qui participera à leur suite (donc, avec Aileen).
Oui, mais si... > Je peux poster juste après avoir été nommée et que l'une des personnes avant moi n'a pas posté ? Malia a posté le samedi matin. Elle appelle Lina qui -soyons fous ! - intervient le samedi soir et répond donc avant Elwyn qui joue le dimanche après-midi. On conserve cet ordre : l'Épouvantard s'est présenté devant Malia, puis Lina, et enfin Elwyn. Elwyn, lui, ne peut nommer personne étant donné que la période est déjà occupée par Aileen. Attention à ne pas mélanger vitesse et précipitation : j'ai tenté de calculer et, si tout le monde prend bien quatre jours pour poster, c'est tout juste. Pas la peine d'être trois à jouer le même jour
> Je veux nommer Andrée ! Oula, stop ! Pour Andrée, il y a une règle spéciale : les premières années ne maîtrisent pas le Ridikulus. Aussi, un Echec = l'Épouvantard se désintéresse d'Andrée après l'avoir terrifiée ; une Réussite = quelqu'un se place entre le non-être et la petite Serpentard. Ce sera à toi, Andrée, de nommer cette personne (le Réussite d'Andrée n'assure pas celui de la personne qui s'interpose et doit relancer les dés). Veillez donc à ce qu'il reste des personnes libres après Andrée !
> Je veux sauver la mise d'un autre joueur qui a eu un Échec ! Désolée, mais non Je suis consciente que c'est peut-être dans le caractère de certains personnages d'aller secourir un camarade, mais considérez simplement qu'il y a les Carrow, que l'Épouvantard est très rapide et que tout se passe dans une légère panique.
> J'ai un Échec ! Mon perso est censé être adulte/super fort en sortilège ! C'est l'jeu, ma pauvre Lucette S'offrent à vous plusieurs solutions : votre Ridikulus ne fonctionne pas, vous ne trouvez pas assez rapidement un idée amusante pour le ridikuliser, sans oublier que c'est un très trèèèèès vilain Épouvantard, un peu comme celui qu'affronte Molly Weasley dans le Tome 5, si je ne m'abuse.
LISTE DES JOUEURS LIBRES a écrit:
Veuillez citer cette liste et barrer les noms de vos prédécesseurs - Abigail - Andrée - Astrid - Doraleen - Lina - Maya - Octave
S'il y a des questions, n'hésitez pas !
Dernière édition par Absynthe C. Stevenson le Ven 7 Juil 2017 - 12:21, édité 3 fois
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Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Dim 9 Juil 2017 - 0:48
Depuis qu’il avait fui la piste de danse avec précipitation, Elwyn ne quittait pas les danseurs des yeux. Aileen avait dû le prendre pour un fou, mais c’était ça ou il aurait surement fini par danser avec Absynthe. Ils se seraient pris les mains leur visage à quelques centimètres l’un de l’autre. Chose qu’il voulait éviter avant tout. La réelle raison était surtout qu’il avait peur qu’elle refuse de danser avec lui et puis il lui en voulait à cause de ce déguisement. Il se contrôlait pour ne pas se jeter sur la demoiselle et lui demandait des explications concernant son déguisement depuis le début de la soirée. Tant de raisons pour éviter ce rapprochement. Rien d’étonnant à ce que son attention soit focalisée sur le couple Amycus et Absynthe. C’était répugnant à voir. Pourquoi Thanatos avait-il souhaité danser avec la Catrina ? Elwyn gardait une certaine rancune à l’encontre du frère Carrow puisque c’était à cause de lui qu’il avait dû faire la chèvre dans cette même salle.
-Pff, soupira le jeune homme en détournant avec dégoût la tête.
Il ne pouvait pas croire qu’Absynthe s’amusait pendant cette soirée, qu’elle prenait plaisir à danser avec cet infâme Amycus aux mains souillées. Non, ce n’était pas possible. Et pourtant son amie Fay lui aurait garanti qu’elle n‘était pas surprise, car Absynthe aime se faire bien voir.
Alice, une Serdaigle en septième année, avait pris place à côté de lui. Il la salua mollement et ne tenta même pas de faire la conversation. Après plusieurs minutes de mutisme et deux échanges de couple plus tard, Alice interpella Elwyn poliment pour lui demander si elle pouvait regagner son dortoir, car elle avait des ASPICS à préparer. Il ne comprit pas de suite de quoi elle lui parlait trop occupé à ruminer dans son coin.
-Eh bien, je sais pas trop, je suppose qu’il faut attend…
-SILENCE !
La musique se stoppa et le temps fût suspendu. Non, pas encore… Toutes les têtes étaient tournées vers les Carrow, encore une fois tout dépendait de leur bon vouloir. Non c’est pas possible, murmura-t-il. Ça ne va pas encore recommencer…
- Avec l'accord du Ministère et des Inspecteurs ci-présents... Et celui de votre Bureau des...choses
- Nous avons décidé de vous proposer une petite animation.
Sur le qui-vive, le jeune homme tentait d’anticiper ce que les Carrow leur avaient préparé, mais les choix étaient tellement multiples. La seule chose de sûre c’est qu’ils n’allaient pas apprécier cette animation.
- Notre invité est en parfait accord avec le Thème, cela étant dit.
Elwyn se redressa et s’arma de sa baguette : non pas un détraqueur ! dit-il de vive voix, mais il n’y avait qu’Alice à proximité pour l’entendre.
Il redoutait plus que tout une nouvelle confrontation avec cette infâme créature. Le froid qui avait mordu son âme, les souvenirs étranges qui l’avaient frappé et ce sentiment de faiblesse et de fatigue. Plus jamais il ne voulait revivre ça. Il avait été si misérable devant Absynthe.
- Oh oui ! Sors-la, Amycus !
Elwyn regardait autour de lui afin de localiser d’où la créature allait surgir, mais ce fut une grosse malle qui vola jusqu’à l’estrade.
- Voyez cela comme un entrainement.
Une malle… qu’est-ce que ça peut être à part un..
- Que votre soirée soit épouvantable !
Epouv…
- Vous n'avez pas le droit !!!
La présence d’Absynthe lui était totalement sortie de la tête à cause de sa peur panique, il chercha l’origine de sa voix. Elle se tenait non loin des deux affreux, la tête basse. Par Merlin, mais pourquoi avait-elle ouvert la bouche ? Se prenait-elle pour un Gryffondor avec 2 de QI ! Au moins, il était à présent certain qu’Absynthe n’était pas derrière tout ça et qu’elle ne cherchait pas à plaire aux Carrow.
-Mais qu’elle est stupide bon sang ! grogna-t-il en serrant les poings.
- Miss...?
Une gifle frappa la Serpentard qui se mit à bredouiller des excuses. Ça aurait pu être pire. Le Serdaigle avait envisagé un doloris pour cet affront. Absynthe venait de se prendre une gifle sous ses yeux, n’avait-il pas secrètement rêvé cet instant ? Une vengeance en bonne et due forme de la claque qu’elle lui avait mise devant tous les cinquièmes années, l’année dernière en l'insultant de pervers. Et voilà que l’inverse ou presque, se produisait. Pour avoir des spectateurs, il y en avait de tous âges et de toutes maisons. Alors pourquoi ne ressentait-il aucune satisfaction ? Pire, il regrettait d’avoir simplement pensé que cela serait bien fait pour elle.
- On a toujours besoin d'un exemple, Miss Stevenson, n'est-ce pas ? Il agrippa la demoiselle et la tira jusqu’à la malle contre laquelle il la lança. Elwyn sans s’en rendre compte, s’était rapproché un peu plus de l’estrade. Il détourna douloureusement le regard, non il ne pouvait rien faire. Il ne pouvait pas l’aider. Prenez garde, cet Épouvantard est plutôt doué et, à la vue de votre Troll face à un faux Basilic, j'imagine que nous allons terriblement nous amuser.
Le cadenas tomba dans un cliquètement sonore parfaitement sinistre. Je ne peux rien faire… C’est vrai ce mensonge ? Tu es sûr que tu ne peux VRAIMENT rien faire pour l’aider ? Je… Une masse informe ténébreuse sorta de la malle et l’enveloppa, qu’est-ce que cela signifiait ? Absynthe a peur du noir ? Comme moi... Elle hurla et son cri lui brisa le cœur. Pourquoi personne ne faisait rien et regardait bêtement !
Le Serdaigle n’arrivait plus à détacher ses yeux de la scène : Absynthe était désormais encerclée de serpents. Elle avait peur du symbole de sa propre maison, quelle ironie.
- Ev... Vipera evan... KIIIIIIAAAAAH !!! ...
Il fit difficilement un pas dans sa direction, mais ses jambes refusaient de bouger, de le faire sortir de la masse des élèves. Rester dans les rangs pour survivre. Ne pas faire une vague. Être un roseau.
Les serpents se transformèrent en femme blonde tenant une corde. Qui était-ce ? Ce n’était pas la vieille femme du musée qu’elle avait appelée « Mère » et si c’était sa vraie mère ? Celle qui l’a nommé « Absynthe », celle qu’elle lui avait interdit d’évoquer.
« Tu sais très bien à quoi ressemble un sombral. Tu veux ma vision d'un Sombral ? Ma vision de la mort ? Mais très bien. Un Sombral, c'est un corps froid. C'est du chagrin. Une lutte. Du violet et du bleu. Du blanc. Une corde, un corps au bout. C'est l'abandon. »
Il déglutit difficilement alors que les mots d’Absynthe prenaient sens en lui : « Une corde, un corps au bout. C'est l'abandon »
C'est de ta faute.
C’est de ma faute si ma maman n’est jamais revenue et ne m’a pas aimé.
« C’est l’abandon ».
La corde se resserrait autour de son cou et au même moment Elwyn s’écria : -Arrêteeee !
Impossible de savoir si l’épouvantard s’était lassé de la jeune femme ou si le cri d’Elwyn l’avait attiré, mais à présent il fonçait sur lui changeant de formes à une vitesse impressionnante. Elwyn avait déjà dû faire face à un épouvantard en cours de Défenses contre les forces du mal. Par conséquent, il connaissait sa forme : un piano et il était parfaitement arrivé à le maîtriser en édentant les touches noires et blanches du piano comme un vieillard sans dent lui octroyant 10 points pour Serdaigle. Alors pourquoi, pourquoi la créature ne prenait pas cette forme ? Elle semblait incapable de savoir ce qui faisait le plus peur au Serdaigle, parmi les nombreuses formes que l’épouvantard prit on put distinguer une énorme araignée sans visage, un piano, un détraqueur et un long couloir plongé dans les ténèbres.
La créature prit enfin une forme définitive et Elwyn aurait préféré qu’il continue à se métamorphoser de manière chaotique plutôt que de devoir faire face à ce qui se tenait sous ses yeux. Deux yeux verts, des cheveux foncés, Absynthe en personne ou presque. Bien que la sixième année était parfaitement identifiable, son visage était différent, marqué par le mépris et la moquerie et sa posture également. Toute personne connaissant Absynthe verrait la supercherie.
Elwyn recula face à cette vision. Il devait trouver quelque chose pour ridiculiser l’épouvantard, il ne devait pas la laisser ouvrir la bouche. Pas devant tous ces gens.
-Tiens, tiens Miller… Comme on se retrouve… L’illusion retroussa le nez et croisa les bras sur sa poitrine –inexistante-. Manie qu'il avait trop souvent vu à son goût. Après quoi, elle s’avança en direction du jeune homme.
'Dé Quidditch' :
Comment la ridiculiser ? Il n'envisageait qu'une chose, une seule : lui faire imiter une chèvre, ce qu'il avait subi il y a peu. Mais alors indirectement il humilierait aussi Absynthe. Indirectement, ce serait elle qu'il blesserait. Sa baguette pointée vers la demoiselle tremblait entre ses doigts trempés de sueur.
-Toujours aussi insignifiant à ce que je vois. Tu n'as pas changé d'un pouce. Tu es un gnome boutonneux parfaitement inintéressant. Mais en plus de ça, tu es méchant, égoïste, narcissique et pervers !
Il continuait de reculer pendant que la créature réduisait lentement, mais surement la distance les séparant. Le Serdaigle secouait la tête ne sachant pas comment chasser l'affreuse vision.
-Vous entendez tous ? ricana-t-elle. Le sourire mesquin disparut du visage de la demoiselle. Un voile de tristesse le recouvrit : - J'aurais préféré ne jamais te connaître, Elwyn. Jamais. Tu es la pire chose qui me soit arrivée. Je préférerai être oubliettée plutôt que de devoir subir ton insupportable présence ! Disparais de ma...
-Repello ! couina-t-il.
La créature fut brutalement repoussée par un mur invisible. Incapable d'atteindre le jeune homme, elle fonça sur une victime à proximité laissant Elwyn, seul face à sa honte.
HRP : Je nomme notre Don Juan national.
Octave Holbrey
PERSONNEL DE POUDLARDBibliothécaire Modo tentaculaire
AVATAR : James McAvoy
MESSAGES : 666
INFOS PERSONNAGE SITUATION AMOUREUSE: DATE & LIEU DE NAISSANCE: SANG: inconnu
Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Dim 9 Juil 2017 - 2:40
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Dernière édition par Octave Holbrey le Dim 30 Déc 2018 - 22:02, édité 5 fois
Malia Montgomery
SERDAIGLE5ème année
AVATAR : Freya Mavor
MESSAGES : 525
INFOS PERSONNAGE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire DATE & LIEU DE NAISSANCE: 04/03/1982 à Londres SANG: mêlé
Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Dim 9 Juil 2017 - 18:16
31 Octobre 1997 ~ Un Halloween épouvantable
- Par pitié, dis-moi que tu es un ange ! Ou au moins, une divinité bienveillante. Le blanc ne peut pas être sinistre !
- Parfois, la perception importe plus que la vérité des faits. Si vous me voyez comme un ange, Mr. Holbrey, j'en serais donc un.
L'atmosphère décalée d'Halloween se prêtait parfaitement au jeu d'illusion que la jeune Montgomery venant d'instaurer entre elle et le bibliothécaire. Des mots énigmatiques, des hypothèses incertaine et de doux songes perpétués agrémentaient la légère brise des violons qui guidaient la valse. D'abord perturbée par l'identité autoritaire de son cavalier, la jeune fille abandonna son malaise pour profiter pleinement de la position que lui donner son anonymat. Les fêtes déguisées n'étaient-elles pas une promesse de renouveau ? De fuite du temps et de la réalité ? Elle flottait dans un monde parallèle enveloppé d'une doucereuse symphonie.
Suite à la réponse hasardeuse de l'élève, l'homme hocha la tête en guise d'approbation. Puis, subtilement, son regard se fit plus intense, scrutant sa cavalière comme pour fouiller les tréfonds de son âme. Un malaise inéluctable rattrapa à nouveau la Serdaigle qui détourna naturellement le regard, oubliant la barrière que lui procurait pourtant son déguisement. A quoi pouvait-il bien penser en la regardant ainsi, la tête penchée sur le côté ? Il semblait la jauger, la sonder. Timidement, elle releva ses yeux à la rencontre de ceux de son cavalier et soutint son regard, bien qu'invisiblement. Elle aussi se prit au jeu et inspecta son partenaire. Jusqu'à présent, elle n'avait jamais vu le bibliothécaire dans un autre cadre que sa profession. Ce soir, elle découvrait un homme élégant connaissant l'art de la danse.
- Démasqué par un séraphin ! s'exclama-t-il soudain. Pas trop déçue que Charon ne soit qu’un mortel ?
Un personnage tout droit sortir des mythes Grecs, voilà donc le déguisement du bibliothécaire. Malia eut envie de sourire à cette découverte, la mythologie l'avait toujours fasciné et en tant que bonne Serdaigle, elle avait passé beaucoup de temps à la bibliothèque à lire des livres sur ce sujet, notamment pendant sa deuxième année.
- De la déception ? Malia songea un instant à cette question puis décida de continuer le jeu des identités en filant la métaphore. Au contraire, c'est un soulagement d'apprendre que cette valse n'est pas un appât pour me faire traverser l'Achéron.
- Dévoile-moi plutôt ton nom ? même les anges en ont un, que je sache à qui adresser mes prières après.
Mr. Holbrey décida finalement de se lancer à la quête de l'identité de la benjamine dont le secret n'avait été dévoilé qu'à son groupe de Pinata. Une angoisse étrange crispa les muscles de la jeune fille, elle s'amusait tant à jouer de l'illusion, pourquoi donc voulait-il briser cet univers construit de toute pièce ? Elle songea d'abord à ignorer sa question comme elle l'avait fait plus tôt avec Aileen, pourtant une hésitation l'envahit. Etrangement, une infime part d'elle ne voyait pas d'inconvénient à se prêter à la confidence, mais cette part là avait certainement été apprivoisée par la voix mielleuse du bibliothécaire. Non, elle ne lui dirait pas, ce soir elle ne voulait pas être Malia. Non, la Malia défigurée n'existait pas ce soir.
Alors que la valse s'apprêtait à revêtir un voile tragique, la musique s'arrêta brutalement pour laisser place à l'écho des voix menaçantes des Carrow. Holbrey se sépara brusquement de sa cavalière pour reporter son attention vers l'estrade, ne lâchant tout de même pas sa main. Malia craignait déjà le pire.
*Non, non, non. Pas encore. Pas encore une nuit similaire. Ce n'est pas réel.*
Mais l'emprise puissante qui bloquait la circulation du sang dans sa main droite raccrocha résolument l'adolescente à la réalité. Alors, ne pouvant nier la véracité des évènements, elle serra elle aussi de toutes ses forces la main masculine qui entourait la sienne, s'agrippant éperdument à ce contact humain qui lui permettait de garder l'équilibre. Une peur prématurée montait en elle alors qu'elle assistait, impuissante, à la machination de l'horreur organisée par les Carrow. Spontanément, elle leva sa main libre à son cou pour aller à la rencontre de la pierre qui y pendait habituellement. Elle agita nerveusement sa main, désespérée, ne trouvant pas le bijou convoité. Et pour la première fois de la soirée, elle maudit son costume qui représentait à présent une barrière de trop en recouvrant son pendentif. Abandonnant sa quête éperdue, elle laissa doucement tomber son bras qui enserra sa fine taille. Sans qu'elle ne s'y attende, une malle sorti de nulle part atterrit au beau milieu de la piste de danse et la jeune fille fut immédiatement tirée vers l'arrière par l'adulte protecteur. Instinctivement, elle se rapprocha de lui, collant son épaule à la sienne puis elle ferma les yeux de toutes ses forces comme si cela allait suffire à faire évaporer la surprise monstrueuse prête à surgir du coffre. Elle entendit d'abord des éclats de voix, un claquement sec puis un mot percuta son esprit : épouvantard. Paniquée, elle rouvrit les yeux afin que sa vision confirme les propos rapportés par son ouïe. Elle découvrit alors une épaisse fumée noire se dirigeant vers la directrice de la BDE pour se métamorphosant en serpents sifflants. Mais l'image la plus frappante fut la dernière, une femme inconnue à Malia enroula violemment une corde autour du maigre cou de la verte et argent. Plus que l'affrontement de ses peurs les plus intenses, c'était l'intimité bafouée, les secrets enfouis révélés devant tout le château. Malia venait de comprendre cela avec une appréhension grandissante.
Le préfet des aigles surgit soudainement au milieu de la foule et cria à l'épouvantard d'arrêter sa persécution. Plus efficace que la formule prononcée en vain par Absynthe, l'odieuse créature délaissa sa victime pour s'attaquer à celui qui venait de l'interpeller. Elle prit alors, dans un laps de temps éclair, tout un tas de forme que Malia n'arriva pas à dissocier, jusqu'à s'immobiliser sous l'apparence d'une fille qui cette fois ne lui était pas inconnue. Absynthe Stevenson se tenait debout devant Elwyn et Malia cru un instant, les idées embrouillées par ce chaos, que l'épouvantard avait déserté et que la directrice du BDE était réelle. Mais son espoir fut déchu aussitôt qu'elle vit sa jumelle quelques mètres plus loin. Elle ne voyait pas double, l'épouvantard avait bien pris la forme de l'élève, déstabilisent ainsi Malia par ce jeu d'illusion. Puis, la Serdaigle essaya de comprendre en quoi le préfet de sa maison pouvait craindre la Serpentard mais elle détourna finalement les yeux, honteuse. Leur vie personnelle était exposée et elle avait l'impression de voler leur intimité. Elle ne voulait pas être spectatrice de ce théâtre vulgaire et elle referma ses yeux, avec plus de force cette fois. Mais, sans qu'elle ne s'y attende, Holbrey retira sa main de la sienne et la poussa violemment. Projetée sur le côté sans comprendre la situation, elle rouvrit les yeux pour mieux faire face à sa chute. Le sortilège qui l'avait fait léviter tout le long de la soirée s'estompa brutalement et son corps brumeux heurta le sol. La blonde vénitienne s'empressa de se retourner pour chercher des yeux la présence rassurante qui venait de l'abandonner dans un geste précipité. Elle aperçut alors avec effroi un nuage instable à un mètre d'elle, faisant face à celui qui venait de l'en éloigner. Le nuage disparut et ce fut des bouteilles qui apparurent au sol, partout, frôlant ses membres de toutes parts. Des mouches passèrent devant les yeux turquoises de la jeune fille qui observait à présent le matelas qui venait d'apparaître, puis le chat noir. Cette scène épouvantable puait l'alcool et Malia constatait tristement qu'elle venait de découvrir une nouvelle face cachée du bibliothécaire. Cet homme si charmant l'instant d'avant pouvait-il vraiment avoir un penchant excessif pour la boisson ? A quel point en avait-il subit les conséquence pour que son épouvantard prenne cet forme ? Cette fois, la blonde vénitienne n'arrivait plus à fuir la scène des yeux, à repousser cette curiosité infâme et se laissa donc submerger par un flot de questionnements et d'inquiétudes. Elle aurait tant aimé que leur valse presque irréelle se fige dans le temps plutôt que d'assister à cette décrépitude humaine.
- Riddikulus
Un tonnerre d'explosion suivi l'incantation. Une pluie de couleurs égaya étrangement l'atmosphère sinistre de la Grande Salle. Les bouteilles, les mouches, le matelas, le chat, tout ce décor morbide partit littéralement en fumée. Naïvement, Malia ressenti une once de soulagement. Mais sa raison la rattrapa bien vite. Un spasme parcouru son corps alors qu'elle réalisa, bien trop tard, la proximité de l'épouvantard. Elle était la prochaine.
Les filaments colorés qui flottaient dans les airs se rassemblèrent pour reformer un nuage sombre et uniforme qui se matérialisa devant la 5ème année. Elle aurait du fuir quand il en était encore temps, au lieu de cela la sotte enfant était restée paralysée au sol. Cette erreur lui valut de passer dramatiquement de la spectatrice à l'actrice. La nuée noire évolua en volume jusqu'à prendre une forme distincte qui fit frissonner spasmodiquement l'adolescente. L'allégorie du désespoir se dressait à ses pieds d'une immensité effroyable. La main tremblante, Malia agrippa maladroitement sa baguette enfouie dans un pan ingénieux de son costume. Le bois de Sycomore était glacial et l'atmosphère semblait avoir chuté en température. Malia leva son bras incertain vers l'épouvantable détraqueur qui s'approchait dangereusement d'elle. Tous ses cauchemars, ses angoisses et ses souvenirs hantés se rassemblaient dans sa tête en un chaos monstrueux et elle luttait pour trouver une pensée euphorique, rien qu'une lueur qui pourrait surpasser les ténèbres.
Les détraqueurs représentaient la plus grande frayeur de la jeune fille depuis son entrée à Poudlard. Sa première année fut rythmée par la fuite de Sirius Black engendrant la présence intrusive des gardiens d'Azkaban. Des flash lui revinrent à l'esprit. Le parc, la solitude, l'atmosphère glaciale, la désillusion. Passant son temps à errer seule aux alentours du château pour découvrir ses moindres recoins, elle avait inopinément fait la rencontre de ces êtres infâmes découvrant alors une tristesse profonde qui ne lui était pas accoutumée. Elle avait un bref instant fait face au néant et jamais elle n'avait ressenti un sentiment aussi âpre. Par chance, les détraqueurs s'étaient détournés de la petite fille impuissante, chassant l'envie de se nourrir de son âme insouciante et joyeuse, elle n'était pas celle qu'ils traquaient. Aujourd'hui encore, elle gardait un souvenir amer de ces êtres capables de lui ôter sa joie de vivre par leur simple présence. Mais jamais encore elle n'avait goûté au baiser du détraqueur.
'Dé Quidditch' :
- Expecto Patronum, récita-t-elle d'une voix bien trop faible et sans conviction. Ridi.. Ri...
Elle tremblait infernalement de tous ses membres, effrayée et perdue dans le chaos de ses pensées tandis que l'épouvantard encapuchonné s'était rapproché à quelques centimètres seulement de son visage. Paralysée et le souffle coupé par cette proximité glaçante, elle observa impuissante la main hideuse du détraqueur se lever à la hauteur de leur tête. Elle anticipait déjà le scénario, la créature allait soulever sa capuche et lui offrir le baiser du désespoir en échange de son âme. Seulement, elle avait oublié un détail non négligeable : ce n'était pas un vrai détraqueur. De ce fait, l'illusion n'exécuta pas le geste prévu mais planifia tout autre chose. Ses longs doigts visqueux attrapèrent soudainement la capuche de Malia et la lui ôta brutalement, révélant à quiconque assistait au spectacle l'identité de celle qui passait auparavant pour un ange.
- Noooon ! avait-elle crié provoquant un écho aigu dans la salle.
Plus d'anonymat, plus de cachette, plus d'échappatoire. Horreur, honte, désespoir. L'épouvantard s'effila alors pour changer de forme, optant cette fois pour un objet inanimé bien plus petit, bien plus lumineux. Un miroir. Malia fit face à son reflet avec effroi. Les deux longues plaies aux coins de sa bouche s'était rouvertes et misent à déverser un flot de sang auquel s'ajoutèrent des larmes salées qui ravivèrent la douleur. Un bruit sec sur le sol témoigna de la chute de la baguette que la jeune fille avait délaissé pour porter ses mains à son visage. Elle tâtait ses plaies, affolée, tandis que la précédente nuit de torture renaissait en souvenirs saccadés dans son esprit. Plus loin, Amycus l'observait se débattre contre l'épouvantard avec la même jouissance qu'il avait témoigné en lui taillant ce sourire sanglant. Comme il devait être satisfait, le bourreau, de voir sa propre oeuvre dans les cauchemars de l'élève !
Malia, ne pouvant affronter son reflet plus longtemps, détourna ses yeux et abaissa ses mains. Elle remarqua alors que le tissu recouvrant ses doigts étaient toujours d'un blanc immaculé, humidifié seulement par ses larmes et non par son sang. Elle ne saignait pas. Le miroir mentait. Ce n'était qu'une illusion. L'épouvantard, semblant comprendre que sa supercherie venait d'être démasquée, abandonna l'étudiante pour hanter une nouvelle victime.
Malia resta là, assise par terre, la respiration haletante, fixant toujours et encore ses mains tremblantes. La bête était partie mais la Serdaigle semblait encore plongée dans ses hallucinations. Ce fut la voix masculine de son cavalier qui la ramena au monde tangible :
- Est-ce que ca va ? Allons, personne ne devrait pouvoir t'ôter ce sourire.
La présence rassurante était revenue, elle ne l'avait finalement pas complètement abandonner. Mais c'était trop tard, son esprit avait lui aussi subit la torture. Ils allaient tous la subir et personne n'osait faire un geste pour tenter de stopper ce drame. Malia leva ses yeux remplis de détresse vers son interlocuteur. Ses paroles percutèrent d'abord violemment l'esprit de la bleue et bronze. Le double sens du mot sourire lui rappela douloureusement que son visage était à présent à nu. Un visage marqué par le diable qui, un instant plus tôt, avait été dissimulé par un voile angélique. Les mots de l'homme prenaient tout leur sens. Finalement, elle perçut la bienveillance de son aîné et le réconfort de ses paroles. Elle aurait sincèrement voulu lui offrir un sourie comme réponse, mais elle n'y arriva pas, alors elle détourna ses yeux des siens. La terreur avait atteint son apogée en cette soirée d'Halloween, et les blessures qui s'étaient rouvertes était bien plus profonde que celles trônant sur sa peau.
Calendrier:
jeu 06/07 : LANCEMENT ANIM - ABSYNTHE ven 07/07 : / sam 08/07 : ELWYN dim 09/07 : OCTAVE lun 10/07 : MALIA mar 11/07 : AILEEN - ASTRID mer 12/07 : AILEEN - ASTRID jeu 13/07 : AILEEN - ASTRID ven 14/07 : AILEEN - ASTRID sam 15/07 : X - X - VAC. MALIA dim 16/07 : X - X lun 17/07 : X - X mar 18/07 : X - X mer 19/07 : X - X jeu 20/07 : HEATHER - X - VAC. AILEEN ven 21/07 : HEATHER - X sam 22/07 : HEATHER - X dim 23/07 : HEATHER - X lun 24/07 : X - X mar 25/07 : X - X mer 26/07 : X - X jeu 27/07 : X - X ven 28/07 : X - X sam 29/07 : X - X dim 30/07 : X - X lun 31/07 : DERNIER JOUR - FIN ANIM & EVENT 14h00 - ABSYNTHE
Liste des joueurs libres:
"]Veuillez citer cette liste et barrer les noms de vos prédécesseurs - Abigail - Andrée - Astridnommé par Octave - Doraleen - Lina - Maya - Meredith - Octavenommé par Elwyn
Dernière édition par Malia Montgomery le Lun 10 Juil 2017 - 14:12, édité 2 fois
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Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Dim 9 Juil 2017 - 19:24
CALENDRIER a écrit:
jeu 06/07 : LANCEMENT ANIM - ABSYNTHE ven 07/07 : / sam 08/07 : ELWYN dim 09/07 : OCTAVE lun 10/07 : MALIA mar 11/07 : AILEEN - ASTRID mer 12/07 : AILEEN - ASTRID jeu 13/07 : AILEEN - ASTRID ven 14/07 : AILEEN - ASTRID sam 15/07 : X - X - VAC. MALIA dim 16/07 : X - X lun 17/07 : X - X mar 18/07 : X - X mer 19/07 : X - X jeu 20/07 : HEATHER - X - VAC. AILEEN ven 21/07 : HEATHER - X sam 22/07 : HEATHER - X dim 23/07 : HEATHER - X lun 24/07 : X - X mar 25/07 : X - X mer 26/07 : X - X jeu 27/07 : X - X ven 28/07 : X - X sam 29/07 : X - X dim 30/07 : X - X lun 31/07 : DERNIER JOUR - FIN ANIM & EVENT 14h00 - ABSYNTHE
LISTE DES JOUEURS LIBRES a écrit:
Veuillez citer cette liste et barrer les noms de vos prédécesseurs - Abigail - Andrée - Astridnommé par Octave - Doraleen - Lina - Maya - Meredith - Octavenommé par Elwyn
Aloha! Je poste simplement un petit recap que vous pourrez, si vous le souhaiter, mettre sous spoiler à la fin de vos propres interventions.
Astrid Shafiq
APPRENTI(E)Filière enseignement
AVATAR : Kaya Scodelario
MESSAGES : 277
INFOS PERSONNAGE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire. DATE & LIEU DE NAISSANCE: 1 octobre 1976 SANG: pur
Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Mar 11 Juil 2017 - 14:16
La panique avait totalement gagné l'assemblée, surtout depuis l'explosion de fumée colorée, qui avait finalement fait plus peur à de nombreuses personnes plus que les calmer, ce qui était totalement normal compte tenue du bruit d'explosion qui avait précédé. Astrid ne s'était pas arrêtée pour autant, continuant de faire reculer les élèves au maximum, aidée de la Serpentard qu'elle avait dû immobiliser au départ. En effet, Abigail Hook s'était légèrement énervée en voyant son ami se faire traiter comme une elfe de maison par les deux Carrow. Sans l'intervention d'Astrid, sans doute aurait-elle fini par rejoindre les Nuncaboucs, au vu du sortilège qu'elle s'était apprêtée à lancer. L'intervention de l'ancienne Gryffondor avait finalement calmé le varan, même si elle voyait bien, encore maintenant, alors qu'elles se trouvaient toutes deux côte à côte, que la disciple de Salazar restait sur les nerfs. Quoi de plus normal, quand on comprenait le lien qui unissait des deux filles ; il fallait le voir, le comprendre, mais quand c'était le cas, il n'était pas difficile de deviner que le lien qu'elles avaient les pousseraient sans doute à tuer l'une pour l'autre. Depuis un petit moment maintenant, qui paraissait une éternité pour Astrid, des cris, quelques pleurs, pouvaient se faire entendre dans un bruit confus de course. Les élèves se bousculaient entre eux, ne cherchant pas forcément à s'entraider. Encore quelque chose de totalement normal, quand on voyait ce qu'il se passait. Les Carrow avaient tapé fort, encore une fois. La Shafiq se trouvait totalement stupide. Elle aurait dû savoir, deviner que les deux professeurs mangemorts ne laisseraient pas une occasion pareil pour s'amuser au dépens des élèves et professeurs. Un nouveau mouvement de panique gagna l'assemblée et pendant un moment, Astrid crut discerner un détraqueur dans la pièce, du coin de l’œil, mais elle n'eut le temps de rien faire avant qu'il ne disparût pour matérialiser autre chose. Elle avait beau avoir compris qu'il ne s'agissait que d'un épouvantard, il n'en restait pas moins dangereux pour les personnes enfermés dans la salle. Ce n'était pas tant la créature en elle-même qu'elle trouvait dangereuse, mais les conséquences qu'elle avait sur la foule. Une foule de personnes enfermées dans une pièce fermée : il n'y avait rien de plus normal que toutes les personnes présentes tentassent de fuir dans un désordre agressif et, dans une certaine mesure, effrayant. Elle ne craignait pas spécialement pour la vie de ceux présents, mais il y aurait sans doute des blessés ; surtout les plus jeunes, qui n'avaient aucun moyen de se protéger dans ce genre de cohue, ni même de la créature quand on y réfléchissait bien.
Avec un geste du bras, elle poussa un élève de dernière année vers les portes en lui enjoignant de vérifier qu'elles pouvaient être ouvertes pour faire sortir les élèves. Peut-être était-ce le cas, peut-être pas, Astrid n'en savait rien. De sa position, avec le nombreux de personne qui lui barrait la route, elle ne parvenait pas à le voir. Dans un nouveau mouvement de foule, elle se prit un coup de coude dans le visage et grogna sous la douleur, se faisant séparer de l'élève avec qui elle se trouvait juste avant. Elle dut forcer le passage, sa baguette bien en main, pour parvenir à la rejoindre de nouveau avec plus de difficulté qu'elle s'y était attendue, avant de lui donner quelques instructions ; elle dut crier pour se faire entendre.
- Essayez de trouver les plus jeunes et faite les sortir si c'est possible, sinon essayez de les regrouper dans un coin de la pièce !
C'est à ce moment précis que la foule se scinda en deux avec une rapidité surprenante. Astrid vit une forme ombrageuse se diriger vers elle avec rapidité, cherchant visiblement une nouvelle victime. Abigail avait sorti sa baguette, se retournant vers l'épouvantard qui avançait vers elles. Comprenant que la Serpentard n'avait pas tellement l'intention de bouger, la Shafiq se contenta de la pousser avec plus de force que nécessaire.
- Faite ce que je vous dis !
Elle se retourna et entendit un bruit de chute dernière elle, mais ne se concentra pas dessus, sa baguette déjà en main. La créature avait visiblement jeté son dévolu sur elle, peut-être à cause de l'aide qu'elle venait d'apporter à d'autres. Les dents serrées, elle attendit qu'il arrivât jusqu'à elle, essayant déjà de visualiser la peur que ces bêtes prenaient quand elle les étudiait, ainsi qu'essayant de trouver de quoi la transformer en quelque chose de relativement amusant. Les rires suffisaient à les détruire, elle le savait ; encore qu'avec la panique qui régnait en maître dans la Grande Salle, ce n'était clairement pas gagné.
La baguette pointée vers la monstruosité, totalement immobile alors que les autres bougeaient dans tous les sens le plus loin possible de sa position, la mercenaire eut l'impression d'attendre des heures avant qu'il arrivât enfin jusqu'à elle. Avant même qu'elle eut le temps de faire le moindre geste, la demoiselle eut l'impression de se retrouver totalement ailleurs. Elle cligna des yeux, plusieurs fois, les sourcils froncés. Son premier réflexe fut de tourner la tête vers l'arrière, où se trouvait toujours de nombreux élèves, les portes... Avant de se tourner de nouveau vers l'avant. Devant elle, deux grands murs se dressaient fièrement en un couloir extrêmement sombre. Elle ne parvenait pas à voir ce qu'il s'y trouvait et l'imagination de la demoiselle commença à faire d'elle-même la liste de nombreuses peurs qui la paralysèrent totalement sur place. Que pouvait-il bien se trouver, là-dedans ? Sans même s'en rendre vraiment compte, la sang-pure fit un pas, puis un second, avant de se figer complètement sur place. Elle ne savait pas ce qu'il s'y trouvait, mais elle entendit distinctement un son, un bruit en particulier qui la ramena quelques mois en arrière. « Ce ne sera pas long. » Figée, elle commença à visualiser clairement ce qu'il pouvait se passer, sans pour autant avoir besoin de voir. « Ar-arrêtez, pitié... » Sa propre voix la fit frissonner, alors qu'elle imaginait très clairement les supplices qu'il allait lui faire subir. Elle déglutit, tremblante, alors que le son avait l'air totalement amplifié, de manière à la couper totalement du monde, de manière à ce qu'elle ne se concentra que sur ce qui se trouvait à l'intérieur de la ruelle. La Grande Salle n'existait plus. L'épouvantard n'existait plus. Il n'y avait plus que sa peur, viscérale, amplifiée, qui se jouait d'elle, sans même qu'elle le comprit. Des pleurs commencèrent à se faire attendre, ainsi que le bruit d'une chute et des cris, puis, plus rien. Plus rien pendant quelques secondes, jusqu'à ce qu'un nouveau bruit, en rythme avec des gémissements accompagnés de sanglots. Elle avait l'impression de se retrouver devant un métronome particulièrement malsain. Elle attendait le bruissement des vêtements et les déchirures, elle attendait les pleurs, elle attendait le rire gras et les coups du plat de la main sur certaines parties du corps. Elle comprenait ce qu'il lui faisait, mais elle fut incapable de bouger, incapable de venir l'aider, ou s'aider, elle ne savait plus, elle ne parvenait plus à savoir si c'était lui, si c'était elle, si cette histoire était la sienne ou celui d'une femme qui avait sa voix et qu'elle ne connaissait pas. Elle ne faisait rien, absolument rien et restait à attendre, immobile, des perles salées venant s'écouler de ses yeux.
Ne parvenant plus à tenir, son maintien se brisa et ses genoux claquèrent le sol dallé avec force. Elle ne parvint à se rattraper avec ses mains, maintenant à quatre pattes, qu'avec une chance insolente, son cerveau se remettant en marche pour lui permettre ses réflexes rodés. Cela ne l'empêcha pas de rester totalement amorphe, se contentant de relever les yeux vers la rue, tremblante.
- Je suis... Je.. J..
Elle referma la bouche, ne parvenant pas à articuler quelque chose de censé. C'est à ce moment précis que l'épouvantard, fier de son effet, se décida à enfoncer le clou. Une main amicale se posa sur son épaule, avant de se placer à genoux à côté d'elle et de lui caresser le dos. Une voix masculine, qu'elle ne connaissait que trop bien, vint lui murmurer quelques paroles réconfortantes à l'oreille, ce qui fit se retourner Astrid vers lui et la réveilla brutalement.
- Ça va allait, ce n'est qu'un mauvais moment à passer, Astrid. - Non, ce n'est... - Si, bien sûr que si, tu m'as ramené pour que je sois à toi. Tu ne te souviens pas ?
Les yeux grands ouverts sous la stupeur, assise sur le sol dans une position témoignant sa peur et sa faiblesse, la sang-pure observa l'homme se trouvant devant elle. Les traits asiatiques et le sourire joyeux ne la trompèrent pas et elle sut reconnaître son meilleur ami. Mort. Face à elle. Il avait... Il ressemblait à un.. cadavre. Des coutures se trouvaient sur son visage aux niveaux des plaies qu'il avait subi avant sa mort, un œil crevé se trouvant cousu de la même manière. Son sourire, absolument pas naturel, se trouvait beaucoup trop grand pour être logique et les dents pointues qu'il montrait rendirent la situation plus encore dérangeante pour l'apprentie.
- Il a bientôt fini avec elle, c'est toi qu'il veut, tu le sais n'est-ce pas ?
Le premier réflexe de la harpie fut de secouer la tête, avant de reculer autant qu'elle le pouvait de cette pale imitation de la personne qu'elle avait su adorer par le passé. Celui-ci lâcha un rire amusé, avant de faire un signe de la main vers ce qui se trouvait derrière elle, avant de faire quelques pas supplémentaire en sa direction, en même temps qu'elle continuait de s'éloigner de lui. Sans le savoir, sans le remarquer, Astrid se dirigeait directement entre les deux murs, vers ce qu'il se passait dans la ruelle. Les bruits lui revinrent alors avec force, la figeant sur place. Face à elle, le mort continuait d'avancer vers elle avec son éternel rictus, derrière elle son pire cauchemar continuait son office sans se soucier de sa présence proche, pour le moment.
- Tu devrais te dévêtir, tu feras gagner du temps à tout le monde ainsi. Tu veux de l'aide ?
Le sourire s'agrandit encore et Astrid se rappela alors qu'elle avait une baguette. Ce n'était pas lui. Ce n'était pas son meilleur ami. Ce n'était qu'un... un monstre. Un monstre qui devait disparaître. Un monstre qu'elle devait tuer. Les mots qu'elle prononça sortirent presque tout seul et la lueur verte se dirigea vers son meilleur ami avec rapidité. Son corps tomba au sol dans un bruit sourd, un craquement étrange se faisant entendre à ce moment précis. Pourtant, malgré cela, il se releva, comme si elle venait de lui lancer un simple expulso. Son sourire s'agrandit encore et la Shafiq ne sut que faire d'autre, se contentant de ramener ses jambes vers son torse pour les prendre en main. Que faire ? Que faire ? Elle ne savait. Elle était prise au piège, totalement. Ils allaient la violer, la tuer, la torturer... Elle ne pouvait rien faire, plus rien y faire...
- Ai... Aide-moi...
Rouvrant les yeux, le cauchemar n'étant visiblement pas terminé, Astrid eut un mouvement de recul et un haut-le-cœur en voyant son frère devant elle, le corps criblé de plaie et des saignements intenses. Il levait sa main vers elle, essayant de l'atteindre, mais étant trop loin. Devait-elle l'aider ? Oui. C'était son frère, son grand frère et il allait mourir si elle ne faisait rien. Il allait...
- C'est toi qui vient de le tuer. C'est assez marrant quand on y pense.
La voix de Sessho la fit frissonner de nouveau, alors qu'il posait sa main putride sur son épaule. Il attrapa la robe qu'elle portait en déguisement et voulut tirer dessus pour la déchirer et laisser son corps à nue, mais Astrid se débattit et parvint à le repousser. Elle se dirigea alors, à quatre pattes, vers son frère, mort, les yeux vitreux et grands ouverts en sa direction en une expression triste. Elle entrait encore un peu plus dans la ruelle, se faisant lentement, mais sûrement, happer par l'obscurité. Ce n'est que quand elle le remarqua qu'elle se figea de nouveau. Un cri lui parvint de derrière elle et elle se tourna, pour... ne rien voir. Il n'y avait rien dans la ruelle. Seulement des... bruits. Des bruits qui avaient su la mettre dans un état second tant elle redouter un jour les produire elle-même en se faisant agresser à nouveau de cette manière. Voulant à tout prix mettre de la distance entre elle et cette... chose, elle traversa la fausse ruelle sans avoir réellement conscience de ce qu'elle faisait, avant de se trouver bien plus vite que prévu en son centre. Elle ne s'arrêta pas, continuant de marcher rapidement en s'aidant des murs, les larmes coulant toujours sur ses joues. Les cris, les pleurs, les mouvements qu'elle avait entendu continuèrent et se rapprochaient, pourtant, rien. Il n'y avait personne dans la ruelle. Elle put ainsi la traverser sans encombre, ne parvenant pas à comprendre sur le moment pourquoi elle ne croisa pas les deux personnes, soit le mangemort et la victime. Elle arriva bien vite au bout du couloir créé par l'épouvantard et c'est précisément à ce moment-là, alors qu'elle tombait nez à nez avec un élève qui essayer de diriger vers un des murs, qu'elle comprit enfin, à nouveau, où elle se trouvait réellement. Il y eut un moment de flottement entre les deux, l'élève observant Astrid comme s'il la voyait pour la première fois – et pour cause, elle était quelque peu méconnaissable après sa mésaventure – avant de se reculer et de faire demi-tour sans demander son reste. Astrid ne le vit pas arriver, mais une poigne sévère attrapa son épaule et la fit se retourner violemment pour lui foutre un coup de poing puissant au niveau de la mâchoire. Elle tituba légèrement en arrière, sa lèvre inférieure s'étant fendue à cause de la force de la personne. Son frère, bien vivant, se trouvait devant elle et la regardait avec une haine qu'elle ne lui avait jamais réellement connue avant, surtout pour elle. Il avait beau être le pire des enfoirés qu'elle connaissait, il avait toujours pris soin d'elle avant de la trahir...
- Tu m'as trahi, s'exclama-t-il, je meurs et tu ne fais rien.
Sans comprendre, Astrid le vit s'approcher d'elle à la sortie de la ruelle – qui n'était pas si grande que cela, pas plus de deux ou trois mètres en réalité, mais la déformation de la réalité créée par l'épouvantard avait su la perturber assez pour qu'elle ne le remarquât pas avant ce moment précis – et il voulut à nouveau la frapper, mais elle se recula rapidement, essayant tant bien que mal de reprendre ses esprits sans y parvenir complètement. Elle comprenait ce qu'il se passait, elle comprenait ce qu'il était, ce que tout ce foutu spectacle, créé pour elle, était en réalité, mais cela ne l'empêcha pas de se reculer un peu plus avant de lever à nouveau sa baguette, qu'elle avait eu la présence d'esprit, durant l'espèce de cauchemar qu'elle venait de vivre, de garder avec elle.
- Riddikulus ! dit-elle avec force, mais rien ne se passa.
Et pour cause, la demoiselle n'avait aucune idée de comment rendre la chose amusante. La créature était partie certes dans tous les sens, mais cela avait fonctionné avec une force insoupçonnée, parvenant à lui faire vivre certaines de ses peurs avec une certaine intensité. La peur de la mort, surtout pour certaines personnes, la peur de tellement s'enfoncer dans la magie noire qu'elle finirait par être consumée et faire certaines choses totalement contre-nature qui la pousserait à l'auto-destruction, la peur de se faire agresser sexuellement – peur qu'elle n'avait pas su posséder jusqu'à ce jour, la faisant revivre l'un de ses pires souvenirs d'une manière bien particulière, où elle avait bien failli se faire violer... Et bien d'autres, finalement, plus subtiles, le tout-en-un mélange étrange et, d'une certaine manière, traumatisant, comme les tremblements de la femme le démontrait. Comment parvenir à rendre cette scène marrante ? Ce n'était pas possible. Elle n'y parviendrait pas et elle le savait, mais elle pouvait au moins l'éloigner, essayer d'échapper à son emprise avant qu'il s'amusât à piocher à nouveau dans certaines peurs qu'elle ne voulait surtout pas qu'il remarquât. Peut-être que ce ne serait pas spécialement marrant, mais une idée plutôt stupide vint à l'esprit de l'étudiante, qui leva sa baguette vers l'homme. Le premier sortilège qu'elle envoya fut un expulso, qui envoya ce qui s'apparentait à son frère dans l'obscurité de la ruelle, puis, nouveau mouvement de baguette, elle lança le sortilège qu'il lui fallait, pensant fortement à son idée.
RÉUSSITE:
Le membre 'Astrid Shafiq' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé Quidditch' :
- Riddikulus !
Cette fois-ci, une vive lumière s'échappa de sa baguette, permettant d'illuminer la ruelle qui perdit totalement son obscurité. Lévine, debout en son centre, se trouvait à côté d'un tourne-disque qui commença à dérailler et les bruitages créés par le monstre se stoppèrent. Son frère se tourna vers celui-ci, toujours sous l'emprise du sortilège de la demoiselle et commença à frapper dessus en maudissant les moldus pour leur invention stupide qui ne marchait jamais correctement. Johann, son chien de garde, enlevait un maquillage sur son visage, qui avait pu faire penser à une caricature de ce qu'elle avait réellement vécu. Il se commença par faire l'éloge de son talent d'acteur à son frère, mais la scène s'arrêta-là. Les murs, son frère, son cousin, tout disparu d'un seul coup en une nouvelle forme ombrageuse qui s'en alla hanter quelqu'un d'autre. Le sourire amusé d'Astrid disparu à ce moment-même alors qu'elle se souvenait de ce qu'elle venait de vivre. Elle se dirigea vers un mur en poussant un élève qui passait par là, avant de se laisser tomber dans un coin. Totalement immobile, elle observa la panique qui continuait de faire effet, sans plus un geste. Elle s'enfermait encore dans ces cauchemars, sans trop le vouloir, observant les différentes peurs, observant la panique qui continuait son office. Elle se demanda vaguement s'ils parviendraient à détruire l'épouvantard, vu la force qu'il avait. Il était clair que les deux qu'elle avait affrontés dans sa vie, avant celui-ci, étaient extrêmement faibles à côté.
Je nomme Andrée, histoire qu'elle ne se retrouve pas avec personne derrière elle pour l'aider !
Calendrier:
jeu 06/07 : LANCEMENT ANIM - ABSYNTHE ven 07/07 : / sam 08/07 : ELWYN dim 09/07 : OCTAVE lun 10/07 : MALIA mar 11/07 : ASTRID mer 12/07 : ASTRID jeu 13/07 : AILEEN ven 14/07 : AILEEN sam 15/07 : ANDRÉE - X - VAC. MALIA dim 16/07 : ANDRÉE - X lun 17/07 : ANDRÉE - X mar 18/07 : ANDRÉE - X mer 19/07 : X - X jeu 20/07 : HEATHER - X - VAC. AILEEN ven 21/07 : HEATHER - X sam 22/07 : HEATHER - X dim 23/07 : HEATHER - X lun 24/07 : X - X mar 25/07 : X - X mer 26/07 : X - X jeu 27/07 : X - X ven 28/07 : X - X sam 29/07 : X - X dim 30/07 : X - X lun 31/07 : DERNIER JOUR - FIN ANIM & EVENT 14h00 - ABSYNTHE
Liste des joueurs libres:
- Abigail - Andréenommé par Astrid - Astridnommé par Octave - Doraleen - Lina - Maya - Meredith - Octavenommé par Elwyn
Dernière édition par Astrid Shafiq le Mer 12 Juil 2017 - 15:15, édité 2 fois
Andrée de Kerimel
SERPENTARD1ère année
AVATAR : Ava Acres
MESSAGES : 420
INFOS PERSONNAGE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire DATE & LIEU DE NAISSANCE: 01/04/1986 à Rennes SANG: mêlé
Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Mer 12 Juil 2017 - 18:51
La panique ambiante fut ce qui effraya d’abord le plus Andrée. Concrètement, elle n’avait pas beaucoup de raisons de se faire peur : elle n’avait pas encore vu l’Épouvantard – être, ou non-être d’ailleurs, dont elle ne connaissait ni l’existence ni les propriétés malsaines -, n’avait pas encore aperçu les terreurs cachées des autres et n’était même pas certaine qu’il y ait de quoi s’affoler. Pour autant, l’oppression qu’elle ressentait depuis le début de la soirée, encerclée par tous ces visages masqués, entourée de ces anonymes en costumes noirs, n’avait fait que s’amplifier lorsque les premiers cris avaient retenti.
Elle s’était écartée vivement d’Aileen, le regard interrogateur. Du genre, t’as entendu comme moi ? C’est pas de toi ce hurlement hein ? Si Poudlard lui avait appris quelque chose ces derniers mois, c’était que les élèves ne donnaient jamais de leurs cordes vocales lorsqu’ils n’en avaient pas besoin. Tout fit sens dans son esprit lorsqu’elle aperçut leurs infâmes chargés de discipline : le malaise diffus qu’elle avait ressenti, la jubilation malsaine d’Amycus Carrow pendant sa danse avec Stevenson et – oh ! La danse avec Stevenson aurait également dû lui mettre la puce à l’oreille. Après tout, pourquoi aurait-il voulu toucher une élève si ce n’était pour se délecter de sa souffrance, de sa haine et de ses frayeurs ? Lui donner un avertissement, sans doute – un avertissement sur la catastrophe à venir.
Car il ne faisait aucun doute, dans l’esprit confus d’Andrée, s’ils avaient pu les torturer sans but le temps d’une nuit, ils étaient bien capables de se délecter de leurs souffrances un soir de fête. C’était cruel et inhumain – mais ils l’étaient après tout. Tout était leur faute.
Immédiatement, dans la cohue, elle avait été séparée d’Aileen. Elles auraient pu tenter de s’échapper ensemble, la plus grande aurait pu protéger la plus jeune, elle aurait même pu lui expliquer ce qu’il se passait – mais non, rien n’arriva comme prévu.
Une main s’abattit sur son épaule et la fillette eut beaucoup de mal à ne pas hurler. Quelqu’un la tira en arrière, brutalité, et une voix rassurante lui glissa près de l’oreille. « Viens », lui dit-on. Elle hésita à se détendre et arrêter sa résistance ridicule : peut-être qu’on la mènerait juste en sécurité, loin de cette masse oppressante et grouillante, loin de cette obscurité qui l’angoissait et loin de la jubilation des Carrow. Mais peut-être aussi n’était-ce qu’un leurre – peut-être qu’on ne voulait que l’enfoncer encore plus, la mener plus vite vers son bourreau, l’humilier devant tout le monde alors qu’elle demeurerait, sans défense, abattue. Elle pensa à sa baguette magique coincée dans sa manche mais rejeta aussitôt l’idée. Elle n’était même pas fichue de lancer correctement ses sortilèges de lévitation, alors à quoi pensait-elle en espérant se défendre magiquement ? À rien, ricana la voix défaitiste dans la tête d’Andrée. Elle préféra l’ignorer et se dégagea d’un coup sec de l’épaule en reprenant le contrôle de sa trajectoire. « Hé ! », s’exclama-t-on derrière elle, mais l’enfant s’était déjà éloignée de quelques pas.
Lorsqu’elle tourna la tête pour voir – tout de même – qui était son ravisseur, elle plissa le nez en se demandant ce qu’il convenait de faire – elle n’était sûre d’avoir envie de suivre sa petite camarade. Fanny se faisait déjà emporter par la foule mais ses yeux demeurèrent fixés sur la fillette. Elle dit quelque chose qu’elle n’entendit pas – ça ressemblait à « Essaie de t’échapper de la Grande Salle » - et Andrée la perdit de vue. Devait-elle chercher à la suivre ? Devait-elle lui faire confiance et tenter de s’extraire de la masse grouillante avec elle ?
Quelqu’un la poussa par derrière et la douleur à l’arrière de sa tête se raviva en des martèlements insupportables – au moins, cela eut le mérite de lui faire reprendre ses esprits. Avec une grimace, Andrée s’écarta des mouvements de foules qui se faisaient drôlement violents. Un instant elle espéra ne pas avoir affaire à la chose, à défaut de savoir nommer ce qui effrayait tant Poudlard ce soir-là autrement – déjà les élèves s’agitaient de nouveau, et un couloir humain se forma au centre duquel une masse sombre, informe et terrifiante évoluait. La scène aurait pu être comique si les enjeux n’avaient pas été aussi effrayants : indécise sur la décision à prendre, la forme ballait de droite à gauche, comme si cela pouvait l’aider à choisir sa nouvelle victime.
Andrée plissa les yeux, méfiante. Elle n’avait jamais entendu parler nulle part d’une telle créature. Ses parents n’avaient jamais été du genre à lui parler des dangers du monde sorcier – eux, ils préféraient lui expliquer comment se rendre invincible face à la société en lui montrant comment bien se tenir ou tirer le meilleur de chaque situation. Sally, elle, préférait lui conter des histoires : pleines de gnomes, de lutins et parfois de gobelins, ces mythes n’avaient jamais abordé une quelconque créature du Mal. Andrée doutait même que l’elfe aient un jour eu l’intention de lui en parler. Et sa nourrice de quand elle était toute petite… Il ne fallait pas lui demander beaucoup plus que les enseignements basiques dont elle avait besoin. Avec elle, encore bambine, elle n’avait appris que les fondements de la lecture, de l’histoire et du calcul. Evidemment, tout s’était arrêté lorsqu’elle était partie en Angleterre, mais la fillette pouvait affirmer sans se tromper qu’elle n’aurait jamais eu connaissance de la chose avec son ancienne nounou.
Finalement, le nuage noir sembla se décider : il cessa un instant tout mouvement et fonça vers le couloir de gauche – une seconde, Andrée soupira de soulagement lorsqu’elle se rendit compte qu’il ne s’attaquait pas à son côté. La plus âgée des deux personnes visées – du moins, celle que l’enfant supposa être la plus vieille – poussa l’autre derrière elle en gueulant quelque chose, mais les oreilles de la petite Serpentard bourdonnaient trop pour qu’elle ne comprenne quelque chose. Tout ce qu’elle vit, ce fut la forme mouvante se changer en quelque chose de plus concret, de plus bruyant aussi. C’était confus et plein de sons différents. C’était incompréhensible. Elle ne comprenait rien.
Le sang battit là où la batte l’avait percutée plus tôt. Même si la chose ne la visait pas directement, mais si elle n’en connaissait toujours pas les capacités, même si, elle l’espérait, personne ne laisserait une gamine comme elle tomber devant le monstre qui les harcelait, la peur broyait tellement le ventre d’Andrée qu’elle en avait mal. Partout. Nulle part.
La cible du monstre avait l’air complètement démunie. Autour d’elle s’étalait une brume noirâtre dont les contours flous laissaient à peine imaginer ce qui se passait à l’intérieur. C’est comme si la chose l’enlaçait, réalisa-t-elle. Comme si elle se nourrissait de nous. L’adulte s’agitait seule dans son cauchemar – car tout ce qu’elle vivait, l’enfant le comprit enfin, n’était qu’une abominable illusion. Pourquoi sinon s’agiterait-elle en vain au milieu d’une foule qui ne pouvait l’aider ? Pourquoi sinon resterait-elle prostrée à terre alors qu’autour d’elle on la regardait ? Pourquoi sinon… Andrée détourna la tête. Si on ne lui avait jamais parlé d’Épouvantard, en revanche, on lui avait bien assez décrit le sortilège de la Mort et la lumière verte qui l’accompagnait. Et même si l’adulte se battait contre un ennemi invisible, elle avait vraisemblablement tué.
Tué.
Le mot résonna comme un gong dans l’esprit de la fillette. À mesure que le temps avançait, depuis le début de l’année, elle prenait conscience qu’ils étaient tous des cibles – des jouets et des morceaux de viande. Son innocence d’enfant, cependant, l’avait empêchée de penser au pire. À la mort. Au néant. À la fin. L’idée flotta un instant dans son cerveau et le tourbillon qu’il déclencha noya ses yeux d’eau.
Merlin, elle ne voulait pas mourir, tout mais pas ça. Elle ferma les yeux et s’accroupit pour se protéger de tout le Mal qui l’entourait. Elle en avait marre, elle n’en pouvait plus. Personne n’avait le droit de prendre des vies comme ça. Personne ne pouvait se sentir assez puissant pour dédaigner à ce point l’existence d’autrui. Personne n’aurait du pouvoir décider de comment elle mourrait simplement parce qu’il en avait envie. Personne, personne, personne. Maman, papa, sortez-moi de là… Elle oublia tout, tout ce qui l’entourait, tous les élèves qui auparavant l’oppressaient, ce monstre et cette victime qui vraiment tout proche se battait, et décida pour une fois que craquer lui ferait du bien. Pour une fois, les larmes lui semblaient justifiées. Pour une fois, elle pourrait se permettre ses sanglots. Car, à présent qu’elle avait définitivement compris qu’elle n’était rien, à présent qu’elle savait qu’autrui considérait la mort comme sa copine, à présent qu’elle avait saisi qu’ils pouvaient décider de sa fin comme ils en avaient envie, si elle ne pouvait pas s’autoriser à pleurer, alors quand le pourrait-elle ?
Alors même si ce n’était pas l’endroit, elle évacua. Toutes les douleurs, toutes les angoisses et toutes les injustices qui régissaient sa vie. Il lui sembla qu’elle aurait pu rester ainsi des heures durant – des jours durant peut-être même. Le voile noir qui l’entoura en décida autrement.
Elle releva les yeux, affolée. « Comment… » L’adulte de tout à l’heure demeurait là, amorphe, éteinte. Andrée reconnut soudain le professeur Shafiq. Pensait-elle à les tuer lorsqu’elle leur faisait cours ? Le monstre immatériel, en face d’elle, tourbillonnait. L’appréhension l’envahit peu à peu. Ce que ses larmes avaient calmé, la chose les réveilla. Et même si elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre, elle avait depuis longtemps saisi qu’elle n’aimerait pas ça.
Pas du tout.
À la première esquisse de forme que l’Épouvantard prit, Andrée crut sincèrement qu’elle allait défaillir. Son cœur eut un raté, comme lorsqu’elle s’approchait trop près du vide, et toutes ses pensées fuirent pour ne laisser place qu’au vide abyssale et au désespoir profond. C’était loin d’être clair, mais elle n’en avait pas besoin : la stature de l’homme, les cheveux soigneusement gominés et sombres, le costume aux plis parfaitement calculés – elle avait son père devant elle. Son père qui baignait dans quelque chose de rouge. Dans quelque chose de rouge et de liquide. Quelque chose que l’enfant ne voulut pas identifier. Aux côtés de l’homme, elle crut se reconnaître à ses côtés, le visage déformé par quelque chose de malsain, mais la chose parut changer d’avis et la scène se modifia avant qu’Andrée ne pût donner court au hurlement qui naissait déjà dans sa poitrine.
Visiblement, ça ne la retournait pas assez pour la créature.
Elle tournoya encore une seconde, indécis sur la décision à prendre, et les images qu’Andrée entraperçut, si elles ne la dévastèrent pas autant que la première vision, lui donnèrent envie de s'en aller très loin. Et d’ailleurs, c’est ce qu’elle commença à faire : en sortant la baguette de sa manche, elle esquissa quelques pas en arrière. Elle constata mi-amère mi-indifférente qu’aucun étudiant n’avait pris le risque d’attirer l’Épouvantard ; personne n’était demeuré derrière elle, et personne ne lui viendrait jamais en aide. À jamais, elle serait la proie de cette chose d’obscurité.
Elle allait se retourner complètement et courir – courir le plus loin possible – lorsque la masse sombre se décida finalement. Et détourner le regard de la vision qui s’offrit à elle fut tout simplement au-dessus de ses forces. Ses yeux, déjà douloureux d’avoir pleuré, s’inondèrent une nouvelle fois alors qu’elle se retenait de ne pas fondre en larme devant son elle de ses cauchemars. « C’est impossible », sanglota Andrée.
L’Autre avança vers elle en rampant. Ses jambes n’étaient plus qu’une bouillie informe et un air navré déformait ses traits juvéniles. « Aide-moi, Andrée », dit-elle comme une supplique. La vraie Andrée secoua lentement la tête de droite à gauche. C’était injuste et insensé. Ça ne pouvait pas être vrai. Elle jeta un coup d’œil à ses propres jambes, comme pour se rassurer : elles étaient dans un état aussi lamentable que celles de son alter-égo. Alors seulement elle s’autorisa à crier. D’un cri hystérique, saccadé, empreint de peine et de colère, d’incompréhension et de haine envers le monde, de rejet d’elle-même et de déni. Elle ne voulait pas, elle ne voulait plus. Elle entama un geste pour toucher la chair sanguinolente mais se ravisa aussitôt : c’était trop. L’effleurer reviendrait à l’accepter. La sentir reviendrait à la faire réelle. Elle ne voulait pas. « Tu sais bien que c’est vrai, Andrée », reprit l’Autre. « Regarde-moi, n’ai-je pas l’air heureuse ?
- Non, non, laisse-moi », pleura encore Andrée. L’Autre s’approcha et le glissement des roues du fauteuil roulant qui venait d’apparaître lui fit lever la tête. La vision arborait une expression sereine et presque joyeuse. « Tu n’es pas vraie, je refuse, j’avais mes jambes il y a cinq minutes, laisse-moi, VA-T’EN ! S’il te plaît…
- Ces jambes que tu chéris tant, jamais plus tu ne pourras les utiliser. Pense à tout ce que j’ai perdu, pense à tout ce que je ne peux plus faire. » À présent, elle était toute proche. Le fantôme se saisit du menton d’Andrée pour la forcer à la regarder dans ces iris qu’elle connaissait par cœur. Au lieu d’être presque noirs comme ils l’auraient dû l’être, un blanc laiteux les recouvrait. Son sang se glaça. Avait-elle perdu la vue en plus d’avoir perdu ses jambes ? Mais non, l’Autre semblait parfaitement la voir. Un horrible rictus déforma son visage enfantin. Elle avait l’air d’un démon prête à la torturer pour l’éternité. « Tout ce que tu aimes, tout ce qui te fais avancer, tout ce qui te fais tenir – tout ça te sera désormais inaccessible. Tu n’es plus qu’une pauvre infirme parmi les autres, idiote. Tu aimais la danse ? Plus jamais. Tu vivais pour la danse ? Plus jamais, j’ai dit.
- Arrête, arrête, arrête ! », hurla Andrée. Elle serra fort sa baguette dans son poing et l’agita dans tous les sens. « Flipendo, Flipendo, Flipen- » Elle s’interrompit, secouée par un nouveau sanglot. Seules quelques étincelles naquirent de son arme et elles passèrent toutes au travers de l’Autre. « Va-t’en », supplia-t-elle. « Je ferai tout ce que tu veux… Rends-moi mes jambes…
- Mais je ne veux rien, malheureuse petite fille. Je te montre juste ton destin, la vérité qui plane sur ta vie. N’est-ce pas une bénédiction que de connaître à l’avance ce qui va se produire ? Tu ne pourras plus fuir quand tu auras peur et tu devras laisser les autres te marcher dessus parce qu’ils ne te verront même plus – encore moins que maintenant. Tu devras rester enfermée pour toujours parce que tu ne pourras plus marcher toute seule, et que personne ne t’aime assez pour t’accompagner là où tu voudrais aller. » Là où je ne peux aller, compléta la fillette dans sa tête. Le spectre se leva du fauteuil et doucement, comme une amie, se positionna derrière Andrée. Elle la saisit par-derrière les aisselles comme si la fillette ne pesait rien. D’une infinie douceur, le fantôme la déposa à sa place dans le siège roulant et s’accroupit devant elle : « Voilà où est ta place, désormais, Andrée. Je suis désolée, mais c’est comme ça.
- ARRÊTE ! », hurla une autre voix, et tout prit fin dans un nuage de fumée noire. Andrée était au sol, recroquevillée sur elle-même, pâle et tremblante comme jamais elle ne l’avait été. Ses jambes s’agitèrent sans qu’elle ne le veuille trop. Dans ses yeux fous, la chair à vif était encore présente. Dans son esprit traumatisé, les mots violents résonnaient toujours.
La vision floutée d'Abigail qui s'était interposée entre elle et le monstre de gaz s'imposa à elle et elle tendit la main vers elle, comme pour l'empêcher de vivre ce qu'elle-même avait vécu.
______________________
HJ : je nomme Abi !
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Dernière édition par Andrée de Kerimel le Lun 17 Juil 2017 - 23:13, édité 6 fois
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Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Mer 12 Juil 2017 - 22:10
Mais vous m'faites des p'tites bêtises dans ce calendrier En rose fesse, votre pseudo le jour où vous avez posté/terminé votre post !
C'est un plaisir de vous lire, en tout cas !
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Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Ven 14 Juil 2017 - 19:38
Tous les couples valsaient tranquillement cette soirée là. Tout avait l'air de bien de passer : aucun drame à l'horizon ... Enfin mise à part leur prise de tête avec les bleus lors de leur "jeu". Oui donc aucun drame à l'horizon. Alors que les deux jeunes femmes dansaient au rythme de la musique, Aileen ressentit au plus profond de ses entrailles comme un assombrissement de l'atmosphère ambiante.
- C'est quoi ça ? Sa voix était tremblante, vacillant entre surprise, étonnement et méfiance.
Elle n'aimait pas du tout ce qu'elle voyait. A peine avait elle tourné la tête pour que la petite avait déjà mis ses jambes à son cou, à la quête d'un endroit où se réfugier. Aileen, prise par un mouvement de foule légèrement paniquée, chercha du mieux qu'elle le pouvait un visage familier, rassurant. Les maquillages, déguisements semblaient alors prendre tout leur sens, rendant la situation bien plus apocalyptique, plus sombre, terrifiant. Elle avançait sans regarder ailleurs que ses pieds nus collants le carrelage froid de la Grande Salle, cherchant du réconfort là où elle le pouvait. Des éclats de Ridikullus claquaient dans les airs et des plaintes des élèves parvenaient à ses oreilles. L'information ne fit qu'un seul tour dans son esprit tournant à cent à l'heure. Incapable de réfléchir, elle avait mis son cerveau dur pause et ses jambes carburaient à l'instinct de survie. Alors qu'elle cherchait à quitter la pièce, poussant une grande silhouette noire sur son passage, elle se trouva nez à nez avec lui. Pendant un moment, elle s'interrogea, se demandant ce qu'il faisait ici, foulant les couloirs de ce château qu'il détestait tant. Ce n'était pas possible. Impossible. Soudain, il se fit comme un brouillard sur le visage de son père, comme si la créature n'était pas sûre et hésitait sur l'apparence à arborer. Il secoua frénétiquement la tête en avançant vers la jeune femme, qui reculait simultanément pour garder une distance de sécurité acceptable. Que se passait-il donc ?
- Je t'aime Ai', soupira-t-il en souriant de ses dents jaunies par les cigarettes et un trop pleins de caféine. La créature s'avança de quelques nouveaux pas et se pencha pour atteindre la taille de sa "fille". Soudain, comme si un flash l'avait réveillé de son coma, il brandit sa main, serra le poing et la frappa au ventre. Tu es un monstre ! C'est de ta faute ! Sale folle alliée !
En voyant la créature agir, elle compris pourquoi elle avait hésité : en réalité, la plupart des gens pensait qu'Aileen était terrifiée par son paternel alors qu'il n'en était rien. Il était en peine, malheureux de ce deuil impossible à enterrer. Ce qui réellement l'inquiétait au plus au stade était son imprévisibilité. La jeune femme reculait de plus en plus cherchant à quitter son emprise pour se saisir de sa baguette magique, mais ce réel monstre avait bien plus de force qu'elle. Soudain, elle prit appui sur ses jambes arrières et le poussa vers l'avant, de sorte à se saisir de son objet, qu'elle brandit en direction de son asaillant.
- Ridiku ...
'Dé Quidditch' :
Malheureusement pour elle, la créature envoya sa baguette hors d'atteinte, d'un bref mouvement de main. Décidément, les duels n'étaient pas fait pour elle. Aileen savait pertinemment qu'elle ne pouvait pas fait grand chose à part essayer de mettre en pratique les cours de self défense que Laura avait tenté de lui enseigner. Entre quelques coups, la créature s'arrêtait et s'excusait en pleurant à chaudes larmes de crocodiles avant de reprendre sa danse violente. Brusquement, la jeune femme reçu un coup sur le crâne d'une force qu'elle n'avait alors jamais connu et s'effondra au sol. Ses muscles ne répondaient plus, paralysée entre fatigue et peur. La silhouette sans visage de son père se calma et s'agenouilla à son chevet, tandis qu'elle voyait de la brume couvrir sa vision.
- Tu finiras exactement comme elle, lui murmura-t-il à l'oreille entre rire et larmes.C'est le destin. Tu n'es pas quelqu'un de bien comme elle l'au ...
Aileen ne réussit pas à saisir la fin de sa phrase, trop occupée à tomber dans les vapes. Ce qui était sûr, c'était qu'elle avait passé une soirée bien mouvementée. Elle n'allait pas l'oublier.
HJ:
Sorry sorry pour le temps que j'ai mis pour poster ! Pour la peine je me suis auto flagellée dans ce post ! Si j'ai bien compris je n'ai besoin de nominer personne. Si j'ai merdo****é dites le moi !
Dernière édition par Aileen Phillipson le Lun 17 Juil 2017 - 23:26, édité 1 fois
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Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Mar 18 Juil 2017 - 14:05
Je n'ai rien d'autre à offrir que du sang. De la peine. Des larmes et de la sueur. Winston Churchill.
Un sourire emplit de faux semblants fendit les lèvres d'Abigail. Le regard bicolore de sa cavalière s'y attarda, avant qu'elle ne secoue la tête, murmurant quelques paroles entre ses dents. Mots que la sixième année ne chercha pas à décrypter. La main qu'elle avait posé sur l'épaule de la harpie se crispa, ses ongles jouant avec le tissu léger de la robe qu'elle avait enfilé, pour convenir sans aucun doute à la créature dont le nom lui avait été attribué. Une mangeuse d'enfants. Devait-on y voir une référence aux cours qu'elle dispensait ? Il lui semblait qu'au cours du dernier dont elle les avait gratifié, la créature aurait pu leur faire subir un sort pire que la mort. Et au fond d'elle, la jeune fille restait persuadée qu'il s'agissait d'une ruse. D'un subterfuge pour débusquer sur le fait, des rebelles se tapissant dans chaque recoins du château. Le sort qu'elle avait jeté sur ses prunelles, les rendant aussi noir que le charbon, s'estompa, laissant ainsi deviner des iris émeraudes brillants à la lumière des nombreuse bougies. Elle battit un instant des cils, tandis que la mer d'encre se retirait du blanc de son œil. La magie avait ses limites. En l'occurrence, elle venait de l'atteindre. Était-il possible de garder actif un enchantement des heures durant ? En théorie, la réponse était positive. Dans la pratique, cela s'avérait finalement plus compliqué. Le silence se fit, les lèvres obstinément closes, l'inferi se concentra sur ses pas, avant de vivement relever son visage blafard en direction de Shafiq, dont la vision avait dérivé sur un groupe se trouvant à proximité. Intéressée, elle entreprit de suivre le trajets de ses yeux vairons, ses pupilles dilatées allant caresser la silhouette gracile et mince de son amie, dont l'entourage lui arracha un frisson. Dans un élan de protection, elle amorça un pas sur le côté, dans le but vain de se rapprocher un tant soit peu de sa camarade de dortoir. Elle fut néanmoins arrêtée par la poigne forte sur ses doigts enlacées par ceux de l'apprentie. Surprise par la résistance, Hook fronça les sourcils, sa langue gagnant ses lèvres bleuies pour les humidifier avec rapidité. Les paupières s'abaissèrent un instant, pour mieux se relever sur le visage sérieux de la métamorphomage. Un soupir échappa à la Serpentard, qui tenta une nouvelle fois de se reculer, avec un peu plus d’entrain. Pourtant, une fois de plus, elle en fut empêchée, son corps maigre se retrouvant un peu plus collé à celui tout aussi fin de son aînée.
- Allons miss, notre danse vous ennuie ?, lui demanda-t-elle d'une voix plus ironique que sincèrement amusée. Le sarcasme de ses propos arracha une grimace à la jeune sorcière, qui se contenta de secouer lentement la tête de gauche à droite, laissant des mèches lisses s'échouer sur ses joues. - Bien sûr que non, professeur, je pensais seulement aux gâteaux se trouvant sur le buffet. Je meurs de faim, elle esquissa une moue innocente, avant de hausser les épaules avec nonchalance. La bouche s’entrouvrit pour laisser sortir les prémices d'une nouvelle répartie, avant que le cri d'Alecto ne parviennent à ses oreilles, leur intimant le silence le plus total.
Avec violence, Abigail se dégagea de la prise de la mercenaire, pour mieux se tourner vers l'estrade se trouvant auparavant dans son dos, et ainsi, observer les deux chargés de discipline, vêtus de leurs costumes. Les instruments s’arrêtèrent dans un bruit strident, avant qu'ils ne heurtent le sol avec un fracas mesuré. Les dents serrées, elle entreprit de chercher sa baguette à sa ceinture, et la coinça une fois qu'elle l'eut en main, entre ses doigts, collant le bois à sa paume, cachant son arme de la vue de quiconque elle la dissimulant derrière sa cuisse. Ils vont pas recommencer ? Si ? P*tain, fait chier. La perspective d'une nouvelle nuit de douleurs et de larmes, fit s'allumer les alarmes dans son cerveau. Les valves retenant les gicles d'adrénaline s'ouvrirent, un flot de prudence et d'énergie faisant bouillir ses nerfs. Avec vigueur, son cou pivota, lui arrachant un gémissement quand il craqua. Ses prunelles vertes se posèrent tout d'abord sur un inspecteur gardant les portes de la grande salle fermées, puis sur les plus jeunes, qui commençaient déjà à se reculer contre les murs, quittant les tables qu'ils avaient occupé jusqu'alors. Bien, au moins ils ont un bon instinct de conservation. Une pensée purement cynique, qui fut interrompue par la voix forte d'Amycus.
- Voyez cela comme un entraînement.
Interdite, elle posa un regard intrigué sur la malle qui venait de glisser de sous les tables. Le souffle de la jeune fille se bloqua dans sa poitrine, ses poumons s’asséchant, et son cœur s'accélérant. L'écarlate lumière dansant devant ses deux billes ébènes se mirent à luire de plus bel. Non, ils ne vont pas faire ça.. C'est pas possible. La panique remplaça bien vite la surprise, la forçant à reculer d'un pas, cognant son dos à la poitrine de la harpie qui était restée derrière elle. Elle ne se formalisa pas de la remarque formulée à voix basse, à vrai dire, elle ne l'entendit pas. Les paroles qui suivirent furent entendues comme si elle se trouvait derrière un hublot hermétiquement soudé. Ils n'allaient pas faire ça. Ils ne pouvaient pas. Le ministère l'avait autorisé ? Bien sûr, après tout, il n'était plus sous la direction de Fudge. Qu'est-ce qui pouvait bien les retenir maintenant ? Rogue ? Il pourrait peut-être.. Non. Il n'en fera rien.
- Que votre soirée soit épouvantable !, lança la faucheuse avec un sourire malsain, qui manqua de la faire reculer derechef.
- Epouvanta..., articula Abigail à son tour, la prononciation irradiant sa gorge à la manière d'une torche allumée. Le contenu de la boîte ne faisait aucun doute pour qui avait déjà affronté son occupant. La peur. Un sentiment qui se trouvait être son met favori, comme le caviar pouvait être celui des plus fortunés. Les syllabes résonnèrent dans son crâne, paralysant chacun de ses muscles, avant qu'un frisson d'horreur ne remonte le long de sa colonne vertébrale.
- Vous n'avez pas le droit !!!, scanda la voix d'Absynthe, qui s'arrêta aussi vite qu'elle avait ouvert la bouche, sa main la rejoignant comme pour effacer les paroles qui en étaient sorties.
Non. Ils le feront. Tais-toi et va-t-en. Un instant, elle se demanda ce qu'il lui avait prit, ses tremblements de terreur s'arrêtant pour être mieux remplacés par ceux de la rage et de la haine. Son buste se projeta en avant quand le bruit de la gifle se répercuta dans l'écho du silence. Comme mût de sa propre volonté, et animé par la colère grondant dans ses entrailles, le bras de la sixième année se leva, les prémices d'un impardonnable qu'elle avait subit et dont le sens ne lui échappait plus à présent, se formant sur ses lèvres. Deux bras enserrèrent les siens, les recollant le long de son corps, figeant la brune dans son élan. Elle se débattit un instant, tirant de toutes ses forces, dirigeant sa tête en direction du spectacle cauchemardesque qui se déroula à la suite, l'interlude était terminée, le maître de cérémonie pouvait s'effacer pour laisser place à l'artiste, et la fête en l'honneur de la mort commençait. Le souffle court, elle observa la masse sombre envelopper son amie, pour finalement se dissiper et devenir un amas de serpents gigotants. Abigail connaissait la peur de la Catrina, pour avoir déjà relevé l'ironie de la situation. Une serpentard qui craignait par dessus tout la présence de l'animal représentant sa maison. Avec horreur, elle admira le changement de forme, et la blondeur de la femme se matérialisant. La danse de la corde s’enroulant autour du cou laiteux de l'apparition, puis à celui de Charlie la fit remuer avec plus de rage, ses poings allant rencontrer les hanches de la personne la retenant contre son grès.
« Lâchez-moi bordel, je dois l'aider. », un murmure bas et menaçant. L'aider était sa priorité, elle ne pouvait pas laisser .. ça arriver. « Lâchez-moi ! », sa voix se superposa à celle de Miller. La créature se désintéressa de sa victime devenue trop faible pour continuer à l'amuser, et les volutes noires se dirigèrent vers le sombral.
- Miss, il faut que vous vous calmiez. Elle aura besoin de vous après ça, l'inferi grogna, un grondement sourd sortant de sa cage thoracique, du plus profond de son être. Ce n'est pas en étant envoyée à Nuncabouc que vous pourrez faire quoi que ce soit pour votre amie, alors p*tain de troll, ressaisissez vous !, le ton était bas, aussi tranchant qu'une lame de rasoir.
La mention de la cinquième maison lui coupa la respiration, tandis qu'elle suivait d'un regard soudain plus lucide et moins recouvert de ce voile rouge qui l'avait aveuglé, la masse noire choisir un nouvel esprit à tourmenter. « Je suis calme. », répondit-elle d'une voix qui se voulait mesurée, mais dans laquelle on pouvait deviner un mensonge éhonté. La mercenaire ne répondit pas, se contentant de resserrer sa prise, ses pouces appuyant sur l'articulation des coudes de la marionnette. Ses fils se coupèrent en quelques secondes, la douleur fusant le long de ses avants-bras, pour finalement remonter à ses épaules. Les lèvres pincées, elle cessa tout mouvements, ses yeux se posant sur une nouvelle vision, qui dissipa aussitôt les tiraillements de ses muscles. Un amoncellement de bouteilles. Elle parvient à discerner de la vodka, du gin, du whisky, du cidre, du vin, rouge comme blanc, et c'était une carcasse de Tequila qui était disposée à côté du matelas, non ? Surprise devant tant d'accumulation, la renvoyant à l'un de ses démons, sa dépendance à l'alcool et à toutes autres substances, elle se laissa aller à l'étreinte forcée, l'arrière de son crâne venant se poser contre la gorge de Shafiq. La perdition. La solitude. La peur de la mort. Des hallucinations provenant d'un cerveau engourdit et rendu malade. C'est ce qu'elle voyait dans les reflets des verres teintés, brisés pour certains. Des sentiments qu'elle avait éprouvé, et qu'elle parvenait à enterrer au fond de son esprit déchiqueté. Le chat noir fit son apparition. Son sombre pelage tranchant avec le beige du tissu de son coussin. Ils étaient si semblables, qu'un frisson la secoua. Et puis, plus rien. Tout se rassembla et explosa comme un feu d'artifice de fumées colorées. Le bruit de la détonation la fit sursauter en même temps que les autres, sa tête cognant contre le menton de son ancienne cavalière. La panique gagna la salle. Les personnes présentes ne se contentèrent plus de reculer en silence. Non, elles criaient, hurlaient leur peur face à cette créature informe et changeante. La foule se dissémina, les plus jeunes se heurtant aux corps plus robustes de leurs aînés, finissant ainsi contre les dalles de pierre, gémissants de douleur. Les Carrow avaient mit les pieds dans une fourmilière et admiraient à présent les misérables créatures se débattre, du haut de leur estrade. Les rois de ce chaos. Ils étaient la botte qui avait tout ravagé.
- Il faut qu'on fasse quelqu- - Suivez moi, l'interrompit-elle brutalement, en la libérant de son emprisonnement.
Abigail hocha la tête, avant d'être percuter par un cinquième année qui tentait de se frayer un chemin dans la cohue. Puis, elle fut trimbalée à droite par un nouveau mouvement de panique quand un cri féminin prit le pas sur les autres. Elle distingua vaguement la silhouette d'un détraqueur, avant de tomber en arrière à cause d'un garçon plus âgé qu'elle. Ses côtes cognèrent contre le bois d'une table, la faisant se courber en deux, un flot d'injures diverses et variées se déversant sur l'individu qui s'était déjà enfuit auprès de ses camarades. « Mais qu'ils sont cons ma parole. », elle se redressa, sa main se posant sur son côté endolori. Baguette à la main, Abigail visa une jeune fille, de deuxième année certainement, qui se trouvait au sol, les bras protégeant sa tête pour amortir le choc des pieds contre son corps. « Fait chier. Protego. », un bouclier se forma autour de la gamine, lui épargnant ainsi les dégâts de la chaussure d'un dernière année. Hook força le passage, jouant des coudes pour finalement arriver à ses côtés. La peur sur le visage pâle de la jeune fille, lui arracha une grimace, avant qu'elle ne l'attrape sèchement par le bras pour l'aider à se relever. « Qu'est-ce-que tu fous ? Relèves toi ! Plus vite que ça. Cours vers les portes ! », elle acheva sa phrase en la poussant à la suite des autres. « P*tain, l'enfer. ». Astrid se faufila entre plusieurs étudiants affolés, et finit par la rejoindre.
- Essayez de trouver les plus jeunes et faite les sortir si c'est possible, sinon essayez de les regrouper dans un coin de la pièce !, elle cria pour couvrir le brouhaha ambiant, pourtant, la brune dû tout de même tendre l'oreille pour comprendre chacune des paroles, approchant son oreille de la bouche de l'apprentie. - Bien, mais comment on fait ça ?, elle désigna les portes closes d'un geste du bras, avant de répéter sa phrase plus fort voyant Astrid arquer un sourcil.
Elle s’apprêta à répondre, quand les cris se stoppèrent et qu'une masse noire émergeait du désordre. Des personnes se reculèrent vivement, bousculant les autres comme un domino. Certains tombèrent, rejoignant leurs camarades sur la pierre froide, léchant le sol comme s'ils n'étaient que des animaux. Ah, qu'ils devaient être enjoués les Carrow devant un tel spectacle. Ils devaient se délecter de leurs souffrances, de leurs pensées et peurs les plus intimes. Qu'il devait-être bon de contempler la souffrance d'autrui, quand nos propres peines peuplaient nos cauchemars. Elle pouvait presque les imaginer sur leur trône, applaudissant de toutes leurs forces le numéro qu'ils avaient eu tant de mal à organiser. P*tain, c'est pathétique. A cause de leurs conneries, on va tous.. Son regard défila d'un visage à un autre, temps s'écoulant au ralentit. Crever.
La fumée flotta une seconde. Puis deux. Avant de tourner ce qui semblait-être son regard en leur direction. Si l'imagination d'Abigail avait été fertile, elle aurait pu deviner un sourire fendre ses traits monstrueux. Ses ailes volubiles s'animèrent, et avec une vitesse que l'on associait volontiers aux créatures de sa catégorie, écarta la foule sur son passage, faisant face au duo. Avec un soupir résigné, l'inferi se tourna vers l'épouvantard. - Aller, amène-to.., le bras tendu, elle se sentit glisser lentement en arrière, une main venant percuter son épaule. « Toi. ».
La chute fut plus rapide qu'elle ne le pensât. Son front heurta durement le banc se trouvant à sa gauche. La douleur qui en découla, ne fut pas si terrible, puisque l'agitation ambiante l'avait privé de ce facteur sensoriel. Seul le bruit, le sang qui coula le long de son arcade éclatée, et la sensation de tournis l'avertirent de ce qui venait de réellement se passer. Le liquide rouge longea son sourcil, pour finalement sillonner le coin de son œil entrouvert, sa pommette saillante, et finir en une rivière inégale sur sa mâchoire contractée.
- Faite ce que je vous dis ! - Ouais, ben essayez de pas m'assommer non plus, sinon je vais avoir du mal !, répliqua-elle férocement d'une voix acide et basse.
C'est sans difficulté qu'elle se remit sur ses pieds, s'aidant meuble qui allait lui ôter plusieurs centilitres de sang dans les minutes à venir. Les doigts sur le bois, et la paupière droite abaissée, elle se retourna, pour tomber sur une vision pour le moins étrange. Une longue ruelle, semblable à celles qu'elle avait pu côtoyer lors de ses combats nocturnes. Elle arqua son sourcil intact en une moue circonspecte. La pensée qu'il s'agissait d'une peur bien étrange lui frôla l'esprit, avant qu'elle ne se rappelle des paroles de l'apprentie. Aider les autres. Ce n'était pas dans ses habitudes, mais pour une soirée, ça allait devoir le devenir visiblement. Avec un nouveau soupir, elle secoua la tête, envoyant quelques gouttes écarlates sur son col et sur l'un des verres qui était à sa portée. D'un mouvement de poignet, elle fit passer sa baguette entre ses doigts et tourna le dos aux suppliques familières, laissant ainsi l'adulte à son cauchemar. Après tout, comme Octave l'avait démontré quelques minutes auparavant, ils étaient mieux armés, qu'eux, simples étudiants, ne le seraient jamais. Que pouvaient-ils bien accomplir face à leurs peurs ? Sachant qu'elles étaient en constante évolution depuis le début de l'année. Elles allaient crescendo et ne leur laissées aucun répit. Elle poussa un élève de son année, le jetant presque contre le buffet à moitié renversé, et se dirigea d'un pas rapide en direction de trois de ses camarades, des deuxièmes et troisièmes années tout au plus.
« Sortez de là, courrez vers les portes ! Regroupez vous dans un coin de la salle ! Je sais pas, mais restez pas là comme des cons ! », elle se saisit du bras du garçon et l'envoya sans ménagement sur un quatrième année, avant d'en faire autant avec ses deux compères. La plus jeune, une fillette au visage de poupée et aux longues boucles blondes la dévisagea de ses yeux bleus.
- Mer- - Casse-toi !, Abigail pointa sa baguette en sa direction, ce qui la força à courir à la suite de ses amis.
Elle abaissa lentement son bras, sa main allant à la rencontre de sa joue poisseuse. Du dos de sa main, elle tenta d'éponger le liquide qui ne cessait de s'échapper de sa plaie. Un enfer, voilà ce que c'était cette école. On l'a lui avait vanté comme étant un lieu emplit de magie, et de tolérance. Minerva ne lui avait-elle pas certifié qu'elle ne serait pas seule dans son cas, quand elle n'était encore qu'une enfant ? Un sourire sardonique lui échappa, avant qu'elle ne laisse sa main retomber mollement contre sa hanche. Les traces sur sa joue lui donnaient un air de meurtrière, une esquisse dérangeante, le rouge tranchant particulièrement sur sa peau rendue cadavérique par une poudre qui commençait à s'écailler, à la manière d'une peinture vieillie. La grande salle avait perdu son aura de fête, son allure chaleureuse, pour mieux enfiler la cape de la violence et du crime. Une peinture que l'on devait recouvrir d'un drap blanc, pour ne pas être dérangé par son sinistre paysage. Elle n'était pas dans une école, mais dans un manoir hanté par des fantômes en devenir, des cadavres bien vivants, des suppliciés consentants. Ils avaient contribué au déchirement de leurs âmes, avaient adoré le silence d'une vie paisible, le confort d'un feu de cheminée crépitant, la mélodie des éclats de rires de leurs amis. Mais quand était venu le temps du combat, de la guerre et des larmes, qu'avaient-ils fait, ses idéalistes, ses utopistes, ses incompris ? Ils avaient fait comme tout le monde, baissés la tête. Certains avaient voulu parlé, écrire leurs pensées sur un mur de pierre, au lieu d'un parchemin que l'on réduit en cendres après avoir regardé se consumer tout ce que l'on devait impérativement renier. Mais quand le moment était venu d'assumer, se lever et de crier, plus personne ne voulait se révolter.
- Arrête !, cria une voix fluette non loin de sa position.
S'arrachant à sa contemplation morbide du chaos régnant en maître incontesté dans la salle, Abigail cligna des yeux, laissant ses cils se recouvrirent d'une pellicule rouge. Le timbre ne lui était pas inconnu, bien au contraire. Il était étrangement familier. Ses iris se posèrent sur la silhouette d'Andrée, enfin, l'autre Andrée. Une version horrifique, paralysante pour la jeune fille. Elle était assise, rampait en direction de sa victime, qui s’époumonait sur la perte de ses jambes. A la place des pieds et des genoux, pendaient un amas sanguinolent. Comme les autres, elle méritait ce qui arrivait. Mais comment pouvait-elle condamner une enfant pour la lâcheté des plus grands ? Avec nonchalance, elle passa une main dans sa crinière emmêlait, et enleva les derniers résidus de laque qu'elle y avait déversé. D'abord doucement, l'embout de son arme pointa une carafe d'eau, et la fit léviter pour la propulser sur l'épouvantard. Celui-ci sembla désarçonné un instant, mais les pleurs de sa victime étaient bien trop délectables pour lui, bien trop pour qu'un simple contretemps vienne tout gâcher. Alors, elle s'approcha, esquivant les individus fondant sur la sortie, d'un simple pas de côté. Plus elle approchait, et plus elle pouvait distinguer les paroles inaudibles de la jeune vipère, et par dessus tout, celles de son reflet. « Je ferais tout ce que tu veux...Rends-moi mes jambes... », supplia la petite, en reculant à la force de ses bras. Ses membres étaient sa vie, et Hook n'en avait pas réellement conscience jusqu'alors.
- Mais je ne veux rien, malheureuse petite fille. Mensonge. Je te montre juste ton destin, la vérité qui plane sur ta vie. - Elle fit un nouveau pas, enjambant les débris de verres sur les dalles.- N’est-ce pas une bénédiction que de connaître à l’avance ce qui va se produire ? - Ses doigts serrèrent le sapin, son pouce passant sur le pommeau lisse - Tu ne pourras plus fuir quand tu auras peur et tu devras laisser les autres te marcher dessus parce qu’ils ne te verront même plus – encore moins que maintenant. - Elle pointa la créature, la haine montant le long de son œsophage- Tu devras rester enfermée pour toujours parce que tu ne pourras plus marcher toute seule, et que personne ne t’aime assez pour t’accompagner là où tu voudrais aller. Ferme-la. Ferme ta gueule ! Les paroles la renvoyèrent à son propre abandon. - Voilà où est ta place, désormais, Andrée. Je suis désolée, mais c’est comme ça. - ARRÊTE !, cria la brune en envoyant le premier sortilège lui passant par la tête. Le bombardia atteignit sa cible de pleins fouet, ses jambes la guidant d'elles-mêmes dans une course folle qui la plaça devant Andrée. Regarde-moi bien conn*rd. Occupe-toi de moi, au lieu de t'en prendre à une enfant !
La forme noire commença à changer de forme, alternant entre les contours brumeux d'un oiseau, un aigle pour être précis et une silhouette humanoïde. La dernière fois qu'elle avait eu a affronter l'un de ces non-êtres, elle avait fait face à son cauchemar le plus récurent. Sa phobie des volatiles était contrôlée depuis bien des années, et ce, grâce à la présence constante de hibou et de chouette au sein de la volière. Ici, pas de boîte aux lettres, il avait fallu qu'elle compose avec les outils à sa disposition. Non, une ombre avait fait son apparition. Grande, gigantesque et d'une maigreur squelettique. Attentive, elle porta un regard neutre sur l'Ombre qui pointa l'une de ses longues griffes en sa direction. Sa bouche, seul chose visible sur son visage entièrement monochrome, s'ouvrit en grand, dévoilant des dents fines et affûtées, entre lesquelles des morceaux de chair humaine prémâchées et couverte d'une salive abondante, s'échappèrent. « Un épouvantard se nourrit de la peur qu'il inspire. Si jamais, tu te retrouves face à l'un d'eux, ne réfléchis pas. Ce que tu verras n'est pas réel. Lances le sort. » Un sourire en coin étira ses lèvres, sa baguette se levant pour viser la langue crochue de la créature, tandis qu'elle s'approchait dangereusement d'elle, son ongle arrivant à quelques centimètres de son visage. « Tu n'es pas rée... », devant sa satisfaction à la voir se matérialiser, l'épouvantard se disloqua, formant un amoncellement visqueux sans forme véritable. De la matière coula sur l'épaule d'Abigail, avant que de l'encre ne jaillisse une main grise et osseuse qui vint frôler son cou. Un visage de la même teinte, similaire au faciès d'un serpent,et aux iris rougeoyants, émergea à son tour. Le cœur de la jeune fille rata un battement quand ses émeraudes rencontrèrent les rubis qu'elle avait déjà affronté. La froideur des phalanges contre sa peau soudainement brûlante, lui arracha un frisson. Sa gorge se noua, tandis que la pression qu'elle avait ressenti sur sa cage thoracique lors de leur entrevue, s'abattit sur elle. Ses épaules fléchirent, et son menton se leva de lui-même, le sang de sa blessure se mêlant à la sueur froide coulant de ses tempes. « Vous... », essaya-t-elle, avant d'humecter ses lèvres bleuies dans un tic purement nerveux. Un hurlement strident, puis deux, trois, quatre, éclatèrent dans la foule quand la silhouette drapée de noire fit son entrée. Les ongles sales râpèrent son derme, laissant une marque sur leur passage. Les longs doigts enserrèrent son cou, alors que, hypnotisée, elle n'esquissa pas le moindre geste de défense. Quel idiot oserait pointer sa baguette sur Lord Voldemort ? Certainement pas elle. Sa bouche retroussée se contracta en une expression déçue, sa poigne se durcissant un peu plus.
- Je te pensais plus intéressante que ça, sa voix doucereuse la paralysa de la tête aux pieds, ses cheveux se dressant sur sa nuque. Je suis déçu, vraiment déçu. - Je.., souffla-t-elle plus qu'elle ne parla véritablement, sa main migrant jusqu'à celle du mage noir, pour qu'il cesse son étranglement. Au lieu de cela, il augmenta la pression qu'il exerçait, et secoua la tête à la manière d'un serpent à sonnette ou d'un cobra sous le charme d'une flûte. - Tu ne vaux décidément pas mieux que cette gamine. Tu ne t'es pas élevée à un rang plus haut, qu'une victime suppliant que l'on épargne sa vie. La mort serait trop douce pour ton incompétence, il la relâcha, avant de se reculer d'un pas. Elle toussa, longuement, un filet de salive et de bile s'échappant de sa bouche. Elle remplaça l'étreinte du Lord, par celle de ses propres doigts. Elle tenta d'abréger la chaleur ardente découlant de son asphyxie temporaire en massant son œsophage doucement. « Je suis désolée, je.. », elle se redressa, quittant sa position courbée, les yeux vibrants sous l'effet des larmes qu'elle retenait. La peur la prit en vague, le tsunami de terreur ravageant la lucidité qu'elle s'était évertuée à garder. La respiration saccadée et difficile, tant son cœur battait la chamade, elle sursauta quand il balaya son excuse d'un revers, la forçant à s’interrompre.
- Tes excuses sont inutiles. Rassure-toi, tu ne mourras pas. Si la perceptive de ne pas trépasser, lui ôta un poids, elle se rappela que tout ce qui était prononcé avant le mot « mais », était bon à jeter aux oubliettes. - Mais, reprit-il, tu ne vivras pas pour autant. As-tu déjà goûter à la morsure d'un serpent ? As-tu déjà sentit son venin s'écouler dans tes veines, brûlant chacune de tes terminaisons nerveuses sur son passage ? Tu n'as jamais eut des visions si cauchemardesques, que tu préférerais te crever les yeux pour y échapper ne serait-ce qu'une seconde ? Ou encore, la sensation que ton corps se vide de toute sa substance, seconde par seconde, l'eau, le sang de tout ton être se mettant à bouillir, avant que ta peau ne se craquelle jusqu'à ce que tu ne sois plus qu'une simple enveloppe sèche, bonne à jeter ? Toi qui te prends pour une marionnette, l'as-tu déjà réellement été ? Un pantin que je pourrais manipuler à ma guise- il fit un pas dans sa direction, Abigail l'imita en sens inverse, essayant d'échapper aux images de sa propre torture- tu sentiras tes os se disloquer d'un simple mouvement de baguette, tes jambes s'arquant pour rejoindre le milieu de tes omoplates, ta colonne vertébrale se pliant jusqu'à céder pour que tu puisses former un cercle parfait, tes pieds et ta tête en formant les extrémités. - Je..., elle recula à nouveau, ses talons tapant contre les chaussures d'Andrée qui était restée dans son dos, assise, à ne plus pouvoir bouger. Un tremblement partant de ses doigts, remonta jusqu'à sa tête. Le corps secoué de spasmes d'horreur à la vision de son corps mutilé, elle cligna des yeux, les faisant briller un peu plus. - Te dire que tu ne souffriras pas ne sera.. Il hésita avant d'esquisser un sourire dérangeant, lui rappelant celui de l'Ombre quelques secondes auparavant. Qu'un leurre.
L'Ombre. L'Autre. Il n'était pas réel. Elle le savait. C'est impossible. Ça ne peut pas être réel. Une certitude qui lui arracha un sourire, puis un éclat de rire hystérique. Ce cauchemar n'était que le fruit de son imagination, la représentation d'une peur qu'elle ne parvenait pas à comprendre. Armée d'un courage chevrotant, elle tendit le bras en direction du Lord, le bout de sa baguette arrivant entre ses deux yeux, de son point de vue. « Ce n'est pas réel. Je le sais. Disparaissez. Ridiku.. », il disparu de son champ de vision. Elle avança, sa main regagnant sa cuisse. Il était parti ? Comme ça ? Sans la formule ? « Allons... », commença la voix doucereuse au creux de son oreille. Elle se figea, ses intestins se tordant douloureusement.
Impossible. Ce fut le premier mot qui traversa l'esprit d'Abigail, quand la caresse glaciale du souffle contre sa nuque lui rappela l'erreur qu'elle venait de commettre. Elle s'était opposée à une créature bien plus forte qu'elle ne l'était. Et si, elle s'était engouffrée sur le mauvais chemin, et que la vision qu'elle avait en ce moment était réelle ? Hook déglutit bruyamment, ravalant la bile qui remontait le long de sa gorge. Rapidement, et motivée uniquement par la frayeur qui enserrait son être tout entier, elle sauta en avant, faisant face au maître des mangemorts. Il esquissa une moue faussement peinée, avant que ses lèvres ne s'étirent de plus bel dans un sourire effrayant. « Pourquoi ne serait-ce pas réel ? », il s'approcha de la souris apeurée qu'elle était alors, et attrapa ses joues collantes entre ses paumes, collant presque leurs fronts l'un à l'autre. Elle se débattit, ses poings serrés allant à la rencontre des poignets de son agresseur, qui la fit pivoter, et la jeta au sol. Son menton tapa violemment la pierre des dalles, la faisant gémir de douleur. Une larme solitaire s'échappa de ses cils, se mêlant au sang de son arcade. Elle se redressa, le dos de la main tenant sa baguette allant frotter l’éraflure sur son visage. Debout, la tête basse, elle tâcha de reprendre un rythme cardiaque convenable. « Regarde-moi, pauvre sotte. Et contemple. » Interdite, elle haleta au son du cri masculin qui succéda à l'ordre. Ses mains se plaquèrent sur sa bouche, quand ses émeraudes rencontrèrent les saphirs de son mentor. Le corps fumant, et les veines palpitantes, il s'époumonait, hurlait sa souffrance. Elle fit un pas en sa direction, ses yeux s'écarquillant d'horreur. « Seth.. C'est pas possible.. Non.. », couina presque la brune. Il tenta de tendre une main en sa direction, mais les traits de l'égyptien se tordirent en une grimace douloureuse. « Ai-de moi... pitié.. », articula-t-il entre deux cris. Je ne peux pas, fut-elle tentée de répondre, tandis qu'une larme roulait jusqu'à ses lèvres entrouvertes. C'est au moment où elle se décida à avancer, les jambes tremblantes, que le corps s’effaça, pour laisser place à un autre.
Un cri silencieux la fit se courber en avant, un sanglot secouant ses épaules. Du sang. Beaucoup de sang. Un lac de liquide carmin s'étendait sous le corps de Félix Lawford. Ses cheveux blonds décolorés, avaient revêtus des mèches macabres. Un gargouillement sanglant l'agita, son torse se soulevant en soubresauts irréguliers. Un gémissement de douleur prit le pas, envoyant une giclée de liquide poisseux, qui s'étala sur sa chemise blanche. Elle distingua malgré sa vision floue, des morsures. De longues balafres semblables à des entailles chirurgicales, barraient son corps entier. Son visage d'une couleur cadavérique et parsemait de coupures, jumelles de celles qui étaient visibles sur l'ensemble de son être. « Fé...lix.. », souffla Abigail, en courant jusqu'à son ami, lâchant sa baguette, ses mains se plaquant sur son torse pour en arrêter l'hémorragie. « Je suis là... ça va aller... », un sanglot ponctua ses piètres paroles réconfortantes. « S'il te plaît.. me lâche pas.. Je.. », un poids froid se posa sur son poignet et le serra. « C'est... de... ta... faute.. », lui répondit son camarade d'une voix brisée par les hurlements qu'il avait dû pousser. « Ma.. » La vision s'estompa, se dissipa sous ses doigts écartés.
Un cercle. Comme il le lui avait promit. Une seconde passa, avant que le cerveau d'Abigail n'assimile ce que ses nerfs optiques venaient de lui transmettre. Les pupilles de la jeune fille se rétrécirent en même temps que ses paupières se collaient un peu plus à sa peau, comme sous l'effet d'un sortilège. Un halètement. Un frémissement intérieur aussi puissant qu'un électrochoc. Le cœur s'arrêta. Les poumons furent désertés du moindre oxygène. La raison quitta son esprit, le laissant plat, asséché de toutes pensées. Mécaniquement, elle se releva, et recula de plusieurs pas, contemplant la scène dans son ensemble. Un cercle parfait. Une forme géométrique, qu'elle n'aurait jamais imaginé haïr autant. Une expression vide prit place sur son visage craquelé. Absynthe était là, lévitant dans les airs, le corps mutilé, les articulations étendues, et difformes. Ses doigts si fins, étaient tendus à 90 degrés, pour mieux enlacer des pieds déformés. Sa nuque, brisée, laissée pendre une tête lâche, à la bouche grande ouverte, figée dans un dernier hurlement et ses yeux ouverts, d'une profondeur abyssale, se perdaient éternellement sur le monde. Une chape de plomb tomba sur la vue de la sixième année, lui camouflant le reste de la salle. Seul le cercle comptait. Ses paupières s'abaissèrent lourdement, avant de se relever avec lenteur. La marionnette désarticulée qu'elle était, s'activa. Ses coudes se plièrent, et ses paumes rejoignirent les côtés de sa tête. Les rouages s'imbriquèrent et les connexions se firent. Le vide se dissipa, pour mieux être comblé par un flot ininterrompu d'émotions vives, cuisantes et douloureuses. La détresse, la haine, la rage, la peur, la tristesse, l'horreur, le dégoût, l'impuissance, tant de sentiments qui représentèrent le cri qu'elle poussa. Un hurlement déchirant qui la secoua de haut en bas. Ses genoux se plièrent, et sa voix se brisa en un sanglot cassé. Ses doigts cessèrent de tirer sur ses mèches brunes, dont certains cheveux restèrent collés à la transpiration de ses mains. Ses poings frappèrent les dalles. Encore. Encore. Encore. La douleur ne s'estompa pas pour autant. Elle s'accentua, écartelant sa conscience en plusieurs morceaux d'un puzzle que l'on aurait éclaté. Des « Non » sortirent de sa gorge, à intervalle régulier, ponctuait d'éclat de voix moins prononcés et puissants que le premier. Ses os craquèrent, cédant sous le poids des coups répétés. Le sang se mêla aux larmes s'écoulant sur ses joues et dégringolant de sa mâchoire. Détruit. En miettes éparpillées, semées au quatre vent. Son masque de froideur et de nonchalance n'était plus.
- Tu n'as pas peur de la mort.. Tu as peur de la leur. , murmura la voix du Lord dans son dos. -Ferme..., elle rouvrit les yeux, et lâcha un soupir chargé de colère. Ta... son poing ensanglanté se souleva, laissant dégouliner de longs filaments écarlates. Gueule ! - Lâche-la !, deux bras enserrèrent l'orpheline, dont les fils se détachèrent. Abigail.. Ce n'est pas réel. Rien n'est réel. Je suis là. Le rideau de métal se releva, lui offrant la vision du visage inquiet de Lina. La silhouette du Lord noir se volatilisa, et l'épouvantard reprit sa forme initiale. L'étreinte se relâcha, et la brune laissa son dos cogner contre le sol, ses bras s'étendant en croix. Elle était épuisée. Se sentait incroyablement vide et.. morte intérieurement. Une main s'empara de la sienne. Plus petite. Plus fine. Elle releva ses paupières, et déposa ses iris sur les larmes d'Andrée. Pourquoi tu pleures? Une perle salée dégringola, avant que la première année ne vienne se blottir contre elle dans une tentative de réconfort. Elle passa un bras autour de la plus jeune, et ferma à nouveau les yeux. « Soirée de citrouille hein... »
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HJ
Je nomine Lina ! Désolée pour les fautes, la connexion ne voulait pas que je passe sous correcteur. Il y a sûrement pas mal de fautes..
Les spoilers : Absy, je te les laisse, j'pourrais pas avec la connexion. Merci o/
Dernière édition par Abigail Hook le Jeu 20 Juil 2017 - 3:12, édité 3 fois
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Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Jeu 20 Juil 2017 - 8:39
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- Abigailnommée par Andrée - Andréenommée par Astrid - Astridnommé par Octave - Doraleen - Linanommée par Abigail - Maya - Meredith - Octavenommé par Elwyn
Lina H. Kaveline
NUNCABOUC7ème année
AVATAR : .
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INFOS PERSONNAGE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire. DATE & LIEU DE NAISSANCE: SANG: mêlé
Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Ven 21 Juil 2017 - 22:05
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Elle n'entendit pas la scène, mais elle y assista comme spectatrice impuissante. Sa bouche s’entrouvrit un instant et le phénix qu'elle était se fana. Toute sa lumière, sa chaleur disparu au moment précis où la boîte des Carrow s'ouvrit. Son cœur eut un raté. Son regard fit lentement le tour de la Grande Salle, comme si elle cherchait à graver chaque visage, chaque expression dans sa mémoire. Personne n'osait bouger, pourtant, l'ambiance était en train de se fissurer, tout doucement. Il allait se passer quelque chose, et à un moment ou à un autre et se serait l'émeute. Un sentiment étrange s'insinua dans son estomac. Quelque chose lui dévorait littéralement les entrailles. Elle pensa à un ver blanc, ceux qu'on voyait sur les cadavres. Comme pour mieux agrémenter cette vision d'horreur, l'épouvantard de sa camarade verte et argent changea pour se transformer en une femme avec une corde. Lina ferma les yeux. Le ver à l'intérieur l'étouffait lentement en remontant le long de son œsophage. La sorcière se demanda vaguement si elle allait vomir. Elle tenta d'inspirer un peu d'air, mais ses poumons refusèrent de se gonfler d'oxygène. Une barre de fer invisible l'en empêchait. Elle expira, inspira, suivant un rythme plus normal qu'à l'habitude, et ce, pendant de longues minutes. Quand elle rouvrit les yeux, elle vit Octave faire disparaître son épouvantard en un nuage trop coloré de fumée.
Étrangement, ce fut le déclic.
Le ver de cadavre était au fond de sa gorge, et sa tête blanche et aveugle allait bientôt ressortir de sa bouche. Lina fut prise d'une violente nausée. Pourtant, une vision l'aida à se ressaisir, une voix aussi. Non sans mal, elle avala sa salive. La gorge sèche, elle se retourna de trois quart pour voir Andrée, son Andrée, face à cet ignoble épouvantard. Les jambes tremblantes, elle s'avança et tendit également la main vers sa petite protégée. Ce fut échec. Son monde ressemblait à un séisme de magnitude 8. Elle fut violemment bousculé par une adolescente de Serdaigle, et faillit tomber sur les dalles de la Salle, elle ne parvient qu'à éviter la chute en se rattrapant de justesse à une table. Pourtant, même agrippée au meuble, rien ne lui semblait stable. Le monde tournait, à l'endroit, à l'envers. Un brouhaha constant lui vrillait les oreilles. Pour une seconde, elle quitta Andrée des yeux pour diriger son émeraude vers les portes de la Grande Salle, hermétiquement close. Non. Non, non, non... ! Sa respiration haletante s'accéléra, comment faire sortir l'enfant de cet endroit maudit ?! De loin, elle repéra Carlie. Lina hurla son nom, mais sa cousine ne se retourna pas : trop de bruit, trop de gens... Trop. Un sanglot de la petite Serpentard la ramena sur son premier objectif, pourtant, au moment où elle allait se diriger vers Andrée, elle vit la silhouette d'Abigail la devancer.
« ARRÊTE ! »
En sécurité. Andrée était en sécurité, elle en était sûre. Il était évident d'Abi ignorait sa véritable nature, mais Lina était convaincue qu'elle avait un bon fond. Elle ne permettrait pas qu'il arrive quelque chose à l'enfant. Avec de nouvelles forces, la Poufsouffle poussa avec forces les quelques élèves qui l'éloigner de ses deux camarades. Pourtant, elle se stoppa net face à l'épouvantard d'Abigail. En un instant, le Mage Noir était apparu au milieu de la Grande Salle. Tout le corps de Lina se raidit. Le phénix vit plusieurs émotions se succéder sur le visage pâle de l'inferi pourtant, malgré la peur, elle se battait. La jeune voyante se devait de faire pareil. Dans son regard, quelque chose changea. Elle était décidée.
« Abigail ! Ta baguette ! »
Elle hurlait. Mais la Serpentard ne l'entendit pas, coincée dans son cauchemar. L'épouvantard s'entendit, prenant plusieurs formes. Certains visages lui étaient connus, d'autres non. Mais elle s'en fichait. Rien n'était vrai, sauf la détresse de son amie. Encore une fois, Lina cria le prénom de sa très chère camarade. Il fallait qu'elle y arrive ! Son cœur battait la chamade. Étrangement, elle avait chaud, terriblement chaud. Elle sentait son sang battre à toute vitesse dans ses veines. Les choses n'allaient pas. La Serpentard allait s'effondrer, elle le sentait : Abigail se trouvait sur un fil tendu au dessus de vide, et Lina craignait qu'un seul mot puisse la faire basculer.
« Tu n'as pas peur de la mort. Tu as peur de la leur »
Et alors Lina comprit. Faisant fi de toute logique, elle fonça vers Abigail et la serra brièvement dans ses bras.
« Lâche – la ! Bien sûr, la créature n'avait pas conscience, mais Lina avait eu besoin de crier cet ordre. Puis elle se retourna vers Abigail. Elle plaça ses deux mains blanches sur les épaules frêles de l'inferi. Avec un regard d'acier, elle tenta de la rassurer... Abigail. Ce n'est pas réel. Rien n'est réel. Elle marqua un court arrêt. Je suis là ».
Elle pinça ses lèvres blanches et se retourna pour faire face au monstre. Elle carra ses épaules et prit sa baguette. Elle savait ce qu'elle allait voir. Elle savait que cette vision allait la démolir pendant un moment, mais elle ne pouvait pas rester sans rien faire. L'épouvantard se rassembla sur lui – même en une espèce de boule visqueuse et noire. Il cherchait le meilleur angle d'attaque. Pendant un bref instant, Lina aperçu la chevelure sa mère, puis les yeux verts de son père, enfin, la créature se décida.
La personne qui fit son apparition était un peu plus grande qu'Andrée. Ses cheveux, autrefois flamboyants, étaient ternes, lisses, sales, couvert de sang séché. Elle n'avait pas d'yeux, et ce fait inquiéta Lina... Où était donc passé les yeux de sa sœur ?! Parce qu'il s'agissait bien de Victoria, telle que la sorcière l'avait imaginé de nombreuses fois après l'accident... L'odeur fétide, sa mâchoire déboîtée, les multiples plaies sur le visages, les pommettes défoncées, le nez arraché, le sang... Partout. Les vêtements déchirés, quelques traces de brûlures, des dents cassées. Le cadavre s'avança doucement vers Lina, en traînant un peu sa jambe gauche.
Les yeux de Lina se brouillèrent un instant, et sa gorge devint aussi sèche de le désert du Sahara en pleine journée. Pourtant, avec une détermination qu'elle ne se connaissait pas, elle leva sa baguette. Elle savait que pour détruire un épouvantard, il fallait rire. Mais elle était incapable de transformer le corps devant elle en quelque chose de comique. La chose qui se trouvait face à elle n'avait rien d'amusant. Pour Lina, c'était l'enfer, manifestation suprême des sombres recoins de son esprit, de son âme.. Alors comment faire ? À défaut de rire , de s'amuser de la situation, que pouvait – elle faire ? Elle ferma les yeux, puis les rouvrit. Elle pouvait se souvenir. C'était d'ailleurs tout ce qui lui restait. Fort, très fort, elle pensa à sa sœur. Sa vrai sœur. Elle revit ses cheveux roux, et ondulés. Ses yeux verts, vifs. Elle imagina le large sourire de Victoria, son rire, qui tintait comme un carillon. Elle imagina ses joues roses, elle repensa à sa voix. Lina se remémora l'odeur fruité de l'enfant, leurs soirées ensemble, le lit qu'elles partageaient quand il y avait un orage, car Vicky en avait peur... Elle eut l'impression de sentir son cœur gonfler, sur le point d'éclater.
Un sourire ému se dessina sur le visage du phénix. Sa sœur, son rayon de soleil.
'Dé Quidditch' :
« Ridikulus »
Elle prononça la formule avec conviction, en souriant malgré son absence évidente de joie. Pendant un bref instant, le cadavre sans expression prit un air surpris, et se transforma : pendant un dixième de seconde, il se changea en la véritable Victoria, et Lina cru même entendre son rire résonner entre les murs froids de la pièce... Mais peut – être n'était – ce qu'un rêve ? Abandonnant la partie, l'épouvantard s'éloigna de la Poufsouffle, et chercha une nouvelle victime que Lina ne vit pas. Elle n'avait désormais plus qu'une seule priorité : mettre Abigail et Andrée à l'abri. Si possible à l'infirmerie, et veiller sur elles.
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Je nomine Meredith.
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Dernière édition par Lina H. Kaveline le Ven 21 Juil 2017 - 23:20, édité 2 fois
Heather Ivy Trown
SERPENTARD7ème année
AVATAR : Cher Lloyd
MESSAGES : 196
INFOS PERSONNAGE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire DATE & LIEU DE NAISSANCE: 15 mai 1980 à Londres SANG: mêlé
Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Sam 22 Juil 2017 - 21:39
Elle avait l’impression que la pinata avait été finalement ouverte il y a seulement quelques minutes lorsque l’enfer commença. L’ambiance festive et le bonheur des élèves s’étaient éteint soudainement avec un simple mot résonnant à travers la grande salle : SILENCE. Le mot en lui-même n’aurait pas démolit l’humeur des participants à la soirée si celui-ci n’était pas sorti de la bouche de Alecto Carrow, la professeur de magie noire de l’école. Le silence régna sur la salle aussi rapidement que le mot fut prononcé. Les instruments s’arrêtèrent avec un son de désaccord et les étudiants se figèrent sur place, ressemblant à des statuts tant leur corps était rigide et figé sur place. Un air d’inconfort se déposa sur toute la salle.
- Avec l'accord du Ministère et des Inspecteurs ci-présents... - Et celui de votre Bureau des...choses - Nous avons décidé de vous proposer une petite animation
Les yeux d’Heather s'agrandirent légèrement suivant l’annonce. Malgré qu’aucun détraqueur n'était présent, la salle sembla se refroidir de plusieurs degrés et le bonheur sembla quitter chacun des êtres présents. Trouvant rapidement du regard la présidente de la soirée, la serpentard comprit promptement que sa consoeur n’était en aucun cas au courant de cette animation. Malgré l'horreur qui s’élevait en elle, Trown senti la colère monter au plus profond d’elle-même. Elle aurait dû s’en douter : une soirée supervisée par les Carrow ne pouvait finir que par les cris terrifiés des élèves et les rires sadiques des deux mangemorts. La serpentard de 7ème année regrettait maintenant d’avoir décidé de profiter de cette soirée. Malgré son meilleur jugement, elle avait pris la décision d’enfouir profondément les souvenirs de la soirée des souffrances et de jouir au maximum de l’événement. Elle avait bêtement cru qu’un Halloween sous le thème de la mort aurait suffi à rassasier l’envie de cruauté des Carrow.
Quelques instants plus tard et suivant une intervention très gryffondor d’une serpentard bien connue, le claquement de la main d’Amycus sur une joue frêle résonna à travers la salle tel le bruit du tonnerre suivant l’éclair. Heather ferma les yeux quelques instants, comme si l’image avait été de trop pour elle. Bien qu’elle savait que la Catrina aurait dû se taire au lieu d’exprimer son mécontentement, Heather ne pouvait empêcher la pointe d’admiration qu’elle ressentait. Les prochaines minutes semblaient s’écouler en quelques secondes. En l’espace de quelques clignements de yeux, les Carrow lévitèrent une malle au centre de la salle et projetèrent Absynthe devant celle-ci, le tout accompagné par un cri de souffrance. L’objet mystérieux semblait être possédé, bougeant de lui-même comme si quelque chose d’emprisonnée semblait vouloir s’évader. Les yeux de Heather s’agrandirent soudainement, la compréhension brillant dans ses yeux. Elle avait vu quelque chose de très similaire lors de sa 3ème année pendant son cours de Défense contre les forces du mal avec le professeur Lupin. À peine quelques secondes plus tard, le chaos domina la salle lorsque l’épouvantard fut enfin libéré de sa prison. Aucun élève ne semblait pouvoir s’en échapper : la créature terrorisant un élève à la suite de l’autre.
Heather fit inconsciemment un pas vers l’arrière. Elle n’était pas une gryffondor, loin de là. Affronter sa plus grande peur devant les autres élèves de la soirée n’était pas une activité qu’elle souhaitait vivre. Elle préférait garder ses secrets… secrets. Tournant sur elle-même, elle poussa quelques élèves plus jeunes dans l’espoir de quitter la salle avant que l’épouvantard ne la prenne comme victime. Elle n’avait aucune pitié pour les autres : tout ce qui comptait pour elle à l’instant était de sortir de cet enfer. Des cris s’élevaient du centre de la salle où plusieurs élèves s’étaient effondrés sous la frayeur qu’ils ressentaient.
Continuant d’avancer autant bien que mal, Heather entendit une voix très familière tenter le sort Riddikulus. La jeune fille pivota hâtivement sur elle-même et s’arrêta sur elle-même en voyant la scène se déroulant devant elle. Son amie, sa chère amie Aileen, venait de recevoir un coup vicieux et s’était écroulée au sol sous la force du choc. Un homme imposant était penchée au dessus d’elle, murmurant des mots qu’elle ne pouvait entendre. La jeune Trown savait qui était cet homme. Bien qu’elle ne l’avait jamais rencontré ou même aperçu, elle savait qu’une seule personne pouvait causer cette réaction chez son amie. Oubliant pendant un instant sa tentative de fuite, Heather se battit contre le courant d’élèves qui prenaient la fuite et s’avança autant bien que mal vers son amie qui semblait avoir perdu connaissance sous l’émotion et la violence de la créature. Arrivant enfin près du corps frêle de son amie, la jeune serpentard s'agenouilla près d’Aileen et replaça les cheveux de son amie qui s’étaient éparpillés sur son visage. Malgré l’envie de Heather d’aider son amie, une commotion tout près d’elle attira son attention.
- Ferme. Ta. Gueule! - Lâche-la! - Riddikulus
L’épouvantard était tout près. Elle reconnut rapidement les deux dernières victimes de la bête comme étant les membres de son équipe lors de l'activité de la pinata : Abigail et Lina. Bien que Lina semblait s’en être tout de même bien sorti, son Riddikulus ayant réussi à faire changer l’épouvantard en une vision moins effrayante, Abigail semblait mal en point. Fixée sur la scène se déroulant tout près et par Aileen gisant à à ses côtés, Heather ne remarqua pas l’arrivée de l’épouvantard avant qu’il ne soit beaucoup trop tard.
- Tu croyais vraiment pouvoir réussir ?! Réussir à me TUER ?
Heather sentit son corps se figer comme si une douche d’eau glacée venait de la submerger de la tête au pied. Elle avala de travers le peu de salive que sa bouche possédait et leva doucement les yeux vers le propriétaire de la voix, fixant son regard sur le visage ensanglanté de son père. Celui-ci se tenait haut et fort devant elle, son visage crispé par la haine et le dégoût. Sa main droite tenait sa baguette si fort que ses jointures étaient aussi blanches que le maquillage étendu sur le visage de sa fille. Sa main droite, fermée en poing, tremblait sous la fureur. Sa bouche était figé en rictus moqueur et du sang coulait du haut de son visage où une plaie ouverte résidait. Heather savait au plus profond de son coeur ce que sa plus grande peur était, mais de le voir était une toute autre histoire. Son esprit, emprisonné par la peur, ne savait plus faire la différence entre la réalité et l’illusion devant elle. Elle sentit des frissons faire leur chemin de sa nuque au bas de son dos et des larmes de colère et de frayeur coulèrent sur ses joues, entraînant avec elles le maquillage blanc. Elle avait échoué. Malgré tous ses efforts, les jours et les nuits à penser à son objectif ultime, à s’entraîner et à imaginer tous les scénarios possibles, elle avait échoué. Son père n’était pas mort à ses mains. Au contraire, il semblait plus fort que jamais et prêt à commettre l’irréparable.
- Tu es si faible… une misérable petite chienne… Tu n’arriveras jamais à te sauver de moi… Tu es comme ta mère… une moins que rien, un avorton…
La figure imposante de Jake Brown, son père, s’approcha d’elle. Riant maniaquement, il cracha au visage de sa fille et leva sa baguette vivement :
- Diffinito!
Le sort frappa l’épaule de la serpentard qui gémit de douleur sous le choc. Une coupure s’était formée, déchirant une partie de son déguisement. Le sang commençait déjà à paraître au travers le costume blanc de la jeune fille. Portant sa main à son épaule pour essayer d’arrêter l’écoulement, les yeux de la jeune fille se durcir de colère et elle planta ceux-ci dans les yeux de son père. Heather était reconnue comme étant une fille colérique et violente : elle avait appris du meilleur après tout. Se relevant de peine et de misère, elle murmura à l’objet de sa haine :
- Je te hais ! Je vais te tuer ! Ce n’est pas…
Le poing de son adversaire entra en collision avec sa mâchoire, envoyant sa tête vers l’arrière. La jeune fille tomba assise au sol, complètement déboussolée. Elle sentait son coeur battre à même son visage et sentit le sang s’écouler de sa lèvre qui s’était fendue. Des larmes de douleurs se mélangèrent au sang, les perles rouges et claires s'entremêlant sur sa peau blanche. Malgré tout, le coup eut tout de même un effet désiré. Sonnée, la jeune fille prit le temps de regarder les élèves qui continuaient de se sauver de la salle et se rappela de comment cette histoire avait commencé. Son père n’était pas vraiment là : c’était un épouvantard.
- Tu n’apprends toujours rien, dis donc! Quand vas-tu comprendre que ta place est avec les coquerelles. Je vais t’apprendre à vouloir me tuer. Endo…
- Riddikulus, s’exclama d’une voix tremblante la jeune serpentard.
'Dé Quidditch' :
- ...loris!
Le cri de souffrance perça la grande salle. Heather s'écroula au sol, se tortillant de douleurs. Ses mains grafignaient son corps, déchirant sa peau, dans un espoir futile d'arrêter la douleur qui assaillait son corps. Ses yeux étaient grandement ouverts, fixant le plafond de la grande salle dans une prière silencieuse pour que ses souffrances se terminent. Sa bouche était ouverte dans un cri silencieux, les forces de la jeune fille l'ayant fui, l'empêchant d’émettre le moindre son. Son esprit, tourmenté par l'illusion et par la douleur créée par l'imaginaire de la jeune fille, tomba dans l'inconscience. Tous les muscles de la jeune fille se relâchèrent et elle resta couchée au sol, à un mètre à peine de son amie qui n'avait pas eu meilleur sort.
Dernière édition par Heather Ivy Trown le Dim 23 Juil 2017 - 17:54, édité 10 fois
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Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Dim 23 Juil 2017 - 12:04
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Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Dim 23 Juil 2017 - 20:47
Après l'épisode plus que désastreux de la piñata, Maya était partie à la recherche d'Elwyn. Ce n'était pas évident, les élèves n'avaient plus rien « d'humain » entre leur maquillage et leur déguisement, c'était quasiment impossible de s'y retrouver. La lumière tamisée, idéale pour l'ambiance, n'arrangeait rien.
- S'cusez moi, répéta Maya pour ce qui lui semblait être la énième fois en séparant un couple sur la piste de danse.
Un horrible bruit de succion bien baveux arracha des frissons de dégoût à la jeune fille. Franchement, il y en a qui ne pensait vraiment qu'à ça ! Mais les recherches de la Serdaigle furent brutalement arrêtée lorsque l'un des Carrow prit la parole et ordonna le silence. Comme tous ses camarades, Maya, stoppa ce qu'elle était en train d'entreprendre et se tourna docilement en direction de l'estrade pour suivre la suite des opérations.
Quelque chose clochait. Depuis cette terrible nuit où on les avait tiré de leur sommeil pour les brutaliser, le moindre signe d'amusement ou de gaîté émanent de leur part, nouait l'estomac de Maya. Elle observa à la dérobée les visages de ses camarades, fort heureusement, ils n'étaient pas très nombreux. Une petite vingtaine tout au plus. S'il devait se passer quelque chose, Maya ne pouvait que trouver du réconfort en sachant qu'au moins Wayoth serait épargné sur ce coup.
Tournant à nouveau son attention vers les deux hurluberlus, Maya fût étonnée d'entendre que la suite se déroulait avec l'accord d'à peut prêt tout le monde. Y compris de Stevensbouse et de son stupide comité. Maya croisa les bras sur sa poitrine et foudroya du regard la vipère. Si seulement elle pouvait lancer des informulés sans baguette, nul doute qu'actuellement Stevensbouse serait réduite à l'état de larve poilue et baveuse. Idéale pour être écrasée.
* Alors comme ça, elle est ok ? Qu'a-t-elle prévue avec ces fous furieux ?! Elle cherche vraiment à nous pourrir l'existence jusqu'au bout. Je savais qu'elle était dangereuse et qu'on ne pouvait pas lui faire confiance...*
Pourtant, lorsqu'Absynthe s'éleva contre les Carrow en protestant, arrachant par la même occasion un haussement de sourcils de la part de la Serdaigle, elle ne semblait plus si dangereuse.. Elle semblait être réellement effrayée. Comme si ce n'était pas ce qu'elle attendait ou cherchait. Était-ce de la manipulation pour qu'on ait pitié d'elle ? Jouait-elle un jeu ? Comment savoir la vérité ? Depuis plusieurs mois, plus personne ne pouvait avoir confiance en quiconque. On protégeait avant tout sa propre famille, ses intérêts. Comment discerner les traîtres ? Les collaborateurs ? Les espions ? Les partisans ? C'était impossible… Comment savoir si elle ne faisait pas partie de la bande ?
Vaguement tiraillée entre l'envie de la voir se faire publiquement humiliée et rabrouée et la peur que tout ceci ne soit qu'une nouvelle 'nuit de souffrances', Maya n'osa pas intervenir. Qu'aurait-elle pu faire d'ailleurs ? Sortir sa baguette, et affronter deux puissants mages noirs qui avaient fait directement leurs armes avec le plus grand sorcier ténébreux de tous les temps ? Mais oui bien sûr, et sur un coup de chance, Alecto se prendrait les pieds dans sa robe, tomberait sur Amycus et tous les deux se rompraient le cou. Et le Botruc met la brindille dans le chaudron magique, hein !
Complètement stupide en plus d'être suicidaire. Maya fît comme tout le monde. Elle se tût, observa et attendit aussi stoïque que possible avec cette sournoise petite voix dans la tête « elle, mais PAS MOI ». Lâche et pathétique oui. Mais humain et réaliste. Le courage elle connaissait, elle avait donné. Elle avait protégé les autres. Elle avait tout risqué et bien failli y passer. Effleurant sa prunelle droite laiteuse et morte, elle laissa sa main glisser vers son épaule gauche qu'elle serra doublement plus fort en souvenirs des quelques ligaments qui l'avaient retenus lors de sa désartibulation forcée.
Se taire. Ne rien faire. Rester invisible. Ça passerait vite. Elle remarqua alors l'énorme malle devant laquelle Stevensbouse était agenouillée. Qu'est-ce que c'était ? Qu'y avait-il dedans ? Elle le découvrit très vite. Un épouvantard. Maya tiqua. Elle aurait dû être terrifiée mais elle ne l'était pas. Elle était méfiante. Un épouvantard sérieusement ? Ils en avaient affronté un en 3e, et depuis ils avaient tous appris à les combattre grâce à l'excellent enseignement du professeur Lupin. Même elle, qui contrôlait difficilement sa baguette, était parvenue au vingtième essai à s'en défaire.
Non. Ce n'était pas ça. Ça ne pouvait pas être aussi simple… Il y avait forcément quelque chose dessous. Maya ne tarda pas à comprendre quoi. Certes, il était question d'un épouvantard mais ce dernier avait dû se gorger de ténèbres pendant de longues années pour accumuler autant de force. Ajoutez à cela l'ambiance pesante et morose qui sévissait au château à cause des trop nombreux détraqueurs qui patrouillaient et assombrissaient le ciel et l’atmosphère par leur présence et vous obtiendrez des élèves à fleur de peau et à bout de force. Absynthe fût la première d'une longue liste. Mine de rien, Maya fût curieuse (Serdaigle oblige), de quoi la vipère avait-elle le plus peur ? D'avoir un bouton sur son nez de porcelaine ?
Un léger rictus combattait l'expression de marbre qu'elle tâchait de conserver. C'était mal. Vraiment. La situation ne se prêtait absolument pas à ce genre de réaction. Maya savait au fond d'elle que c'était petit et mesquin, digne d'un Serpentard. Mais en même temps, tout ça c'était de SA faute à elle. Elle l'avait bien cherché. Et puis… Ce n'était qu'un épouvantard hein… La voir acculée par une myriade de serpents étonna plus qu'amusa Maya. Vraiment ? Des serpents ? L'emblème de sa propre maisonnée ? C'était comme avoir peur de ses semblables, de qui elle était réellement. D'elle même. Très étrange comme peur. Maya ne saisit pas l'apparition de cette femme blonde qui tenait une corde. Une connaissance à elle ?
Non. Ce qui la fît sortir de son stoïcisme ce fût de voir l'Epouvantard enrouler la corde autour du cou de la jeune fille et de le serre, encore et encore sans que personne n'intervienne. Ses lèvres s'entrouvrirent légèrement, elle décroisa ses bras qui hésitaient entre se saisir de sa baguette et tomber le long de son corps. Il fallait intervenir là. Elle ne l'aimait pas du tout mais personne ne semblait mesurer la portée de ce geste qui pouvait être mortel. Personne sauf…
* Oh non… Pas toi...* Gémit-elle mentalement en fermant presque douloureusement ses yeux un court instant.
Lorsqu'elle les rouvrit elle ne vit plus l'étrange femme blonde penchée sur Absynthe. Non, la jeune fille, gisait au sol mais semblait bien vivante. L'épouvantard s'était quant à lui précipité vers celui qui l'avait interrompu. Maya ne parvenait pas à apercevoir le visage d'Elwyn, ce dernier se trouvait à l'opposé de la salle et pas mal d'élèves les séparaient. Elle entreprit de les bousculer pour le rejoindre bien décidé à… A quoi au juste ? Ses pieds se stoppèrent d'eux même. A quoi pensait-elle sérieusement ? Avec son propre niveau de sorcellerie ?
Oui, elle était en 7e année et ? Elle n'en était pas moins une gamine. Une gamine qui n'avait pas terminé son cycle scolaire et quand bien même, cela ne voulait pas dire qu'elle pourrait affronter des adultes trois fois plus âgés et fort qu'elle. Qui était-elle pour penser pouvoir rivaliser avec l'un d'eux ? Elle jeta un regard empli de pitié qu'Elwyn ne verrait jamais.
* Ne te laisse pas faire, ce n'est qu'un simple Epouvantard… Rien de plus… *
Sauf que pour Elwyn, ce n'était pas qu'un simple Epouvantard. C'était Absynthe. Maya fût stupéfaite, choquée, troublée, meurtrie. Elle. Toujours elle. Tout comme Elwyn, elle ne parvenait pas à voir au-delà des apparences et se laissa abuser par cette ruse. Lorsque le préfet des Serdaigle échoua à son tour à le combattre, et s'orienta vers une énième victime, Maya comprit que l'Epouvantard était bien plus puissant qu'il n'y paraissait. Elle s'arracha à la contemplation du garçon et riva son unique pupille vers l'estrade où les Carrow semblaient bien s'amuser en toute légalité. Tantôt le frère se penchait vers sa sœur et lui susurraient on ne sait quoi, tantôt c'était l'inverse. Le tout toujours ponctué par d'horribles rires bien gras et sadiques. Une nouvelle fois, Maya sentit la colère monter en elle. Ce n'était plus Absynthe ou les deux mioches de la piñata, c'était le duo sur l'estrade qui l'attisait.
Dans son dos, Maya entendait Astrid beugler comme un dément alimentant plus qu'autre chose la légère panique qui s'était doucement répandue. Elle était bien la preuve que la majorité ou l'obtention d'un diplôme ne signifiait en rien les compétences pour intervenir, selon Maya. Elle ne faisait qu’aggraver les choses. Maya se désintéressa totalement d'elle et tâcha au contraire de remonter la foule à contre courant. Elle ne savait plus trop vers quoi elle allait. Vers Elwyn ? Vers Absynthe ? Pfff… Combien de fois l'avait-elle rêvé morte ? Pourtant entre les rêves et la réalité, il y avait une grosse différence.
Maya parvint enfin à s'extraire de la foule compacte. Elle entendait des hurlements et ordres émanant d'on ne sait qui, tâchant de regrouper et de faire sortir tout le monde. Comme si les Carrow présent sur l'estrade, le spectacle sous les yeux allaient simplement laisser la foule se disperser et s'éparpiller. Surtout que là, ils jouaient avec l'approbation générale. Ils n'auraient plus qu'à prétexter qu'un ou deux idiots, ce qui n'était pas faux, avaient aggravé la situation en créant un mouvement de panique démesuré face à une créature magique qu'on pouvait aisément combattre dès l'âge de 13 ans pour peu qu'on s'y donne la peine.
Maya réfléchissait à tout cela à toute vitesse. Peut-être était-ce dû au fait qu'elle se tenait à l'écart du groupe qui se ruait comme des déments face à la porte pour sortir comme s'ils étaient attaqués par le Seigneur des Ténèbres en personne. Peut-être était-ce dû au fait qu'elle avait elle même déjà affrontée pire qu'un simple épouvantard. Ou alors était-ce son égo démesurée de Serdaigle qui prenait le pas sur la peur ? La raison sur les émotions. En tout cas, elle parvenait à rester lucide face à tout cela.
A quatre pattes, elle esquiva maladroitement une piñata qui venait de se décrocher de son câble. Pendant une demi seconde, ses yeux se posèrent sur le sachet de fizwizbiz… Oui mais non ! LA RAISON SUR LES EMOTIONS !! Elle abandonna presque à regret les friandises qui s'étaient répandus au sol et gagna le dessous d'une table de buffet, sagement dissimulée par la nappe qui pendait. De là, elle pouvait tout voir et tout comprendre. C'était comme assister à une pièce de théâtre, à une partie d'échecs géants. Elle percevait les coups de ses adversaires, les erreurs des uns, les occasions manquées des autres.
De son abris de fortune, Maya tâcha de calmer les battements saccadés de son cœur. Elle pouvait rester là, lâchement à attendre. Après tout, elle avait subie d'effroyables séquelles depuis plusieurs mois y compris la semaine passée grâce aux Carrow. Elle pouvait rester là. Oui. Elle allait rester là. Elle ne ferait rien. La peur. La honte. La peur. La peur. Maya se recroquevilla sur elle même, remonta les genoux qu'elle entoura de ses bras et dissimula son visage dedans.
* Je ne veux plus avoir peur. Je ne dois plus avoir peur. Je dois être forte. Comme ce soir là… à la bibliothèque. Je dois lutter.*
Elle se mit à osciller douloureusement sans oser relever la tête de son giron. C'était facile de se le dire. Facile de croire qu'on pouvait tout changer. Qu'on pouvait agir et rétablir l'ordre et l'équilibre. Agir. Agir était le plus dur. Le plus compliqué. A quoi est-ce que cela servirait ? On les martyriserait d'une autre manière, la torture psychologique était souvent plus efficace et plus terrifiante que celle physique. Elle était insidieuse. Perverse.
* Plus jamais.*
C'était avec ses mots qu'elle avait combattu son traumatisme à Ste Mangouste suite à l'affrontement de la bibliothèque en mai dernier. Plus jamais elle ne se laisserait dominée par sa peur ni par les autres. Elle cessa de trembler et releva lentement son visage. Clignant plusieurs fois les yeux pour distinguer la scène qui s'offrait à elle, elle perçut la quasi totalité des élèves agglutinés vers les portes. Seuls quelques rares élèves étaient restés sur place, emprisonnés dans leurs terreurs. Certains gémissaient au sol, d'autres pleuraient. Il y en avait qui restaient à contempler le ciel magique, les yeux voilés par le néant, piégés dans leur esprit. Ceux-là devaient être secourus ou du moins écartés et ramenés à la réalité.
Maya sortit sa baguette et resserra sa prise dessus. Elle n'était pas prête. Elle ne savait même pas ce qu'elle devait ou voulait faire. Elle sentait juste qu'elle devait agir. Peut-être rapatrier les corps des plus faibles sous la table pour leur permettre de se remettre ? La Serdaigle rampa sous la table et sortit. Droite, elle inspira profondément et se précipita vers le premier étudiant qui se trouvait sur sa route.
Un garçon de 14 ou 15 ans qui était prostré en position fœtale et qui répétait en boucle « pas moi, pas moi, pas moi » les yeux écarquillés et vides. Sa voix désincarnée arracha un pincement au cœur de Maya, qui le secoua à plusieurs reprises puis se décida à le traîner jusqu'à sa cachette. De là, elle chercha du regard un autre élève. Elwyn ? Elle ne le repéra pas. Peut-être avait-il réussi à fuir après cette cuisante et humiliante défaite ? Elle l'espérait. Au lieu de ça, elle repéra la silhouette d'Absynthe.
Maya se redressa et fît un pas. Elle ne savait pas quoi penser d'elle. La raison s'éclipsa au profil de ses trop nombreuses émotions qui jalonnaient son cœur et son esprit : colère, fatigue, angoisse, peur, amusement, plaisir, rage, honte. Peut-être était-ce cela qui attira l'Epouvantard ? Ou bien le fait qu'une proie seule était plus facilement impressionnable qu'une foule compacte. En tout cas, elle le sentit avant de le voir.
Une chaleur incroyablement puissante l'environna, lui brûlant presque la peau. Malgré cette touffeur extrême, elle frissonna.
- Crie pour moi, murmura l'Epouvantard dans son dos empruntant la même intonation sadique que l'Agresseur de la bibliothèque lorsqu'il avait vaincu Maya avant de placer sa baguette sur son œil pour le faire bouillir dans son orbite.
Maya se tourna vers lui. Ce n'était que flammes, immenses, brûlantes. Au centre une silhouette noire, dépourvu de visage mais un sourire blanc lumineux, et une respiration saccadée, celle de l'homme qui avait pris tant de plaisir à la brutaliser, à la démolir elle et son ami dans la bibliothèque.
Et ce fût comme si tout lui revenait en pleine face. La douleur. L'incroyable et inimaginable douleur de son œil en train de bouillir dans son orbite jusqu'à l'éclatement. Les larmes de sang qui ruisselaient sur son visage déjà amoché. La sensation effroyable que son bras gauche était sur le point de se défaire totalement du reste de son corps, seulement raccroché à quelques ligaments après qu'il lui eut arraché et fait explosé l'épaule. Tout. D'un coup sec.
Le souffle coupé, Maya tomba à genoux. Elle avait eu beau observer la scène de loin, les voir tous s'agiter et savoir qu'il n'était question que d'une hallucination provoquée par une créature magique. La réalité en était tout autre. Comment pouvait-elle lutter face à celui qui l'avait amené aux portes de la mort en saccageant son corps ? Elle le sentait des mois après encore en elle, comme si son poison ne cesserait jamais de la hanter. La nuit, ses cauchemars portaient son sourire et sa voix ne cessait de revenir encore et encore.
- Crie pour moi, répéta l'Epouvantard en gonflant brusquement, se gorgeant de la peur qu'il suscitait en elle, accroissant sa puissance et son emprise.
Maya gémit. Elle se sentait comme écrasée par son passé.
'Dé Quidditch' :
* Oh ! Bouge toi le chaudron ma vieille ! Ce n'est PAS la réalité !*
*J'ai si mal…. Mon œil…. Il est en feu...*
* Réveille toi ma pauvre. Ton œil, ça fait un bail qu'il n'est plus en feu et que tu ne ressens plus rien.*
* C'est trop réel…. Trop douloureux...*
* Ce n'est pas la réalité ! C'est un épouvantard ! Et il est juste en train de se payer ta tête ! Foutu chat… Je déteste ces sales matous...*
* Un chat ? *
Maya cligna à plusieurs reprises pour s'éclaircir l'esprit. C'était la vérité. L'agresseur avait arpenté des mois les couloirs de l'école en prenant l'apparence d'un inoffensif petit chat. C'est d'ailleurs sous cette apparence qu'il finit par périr. Pensant pouvoir s'enfuir face au grimoire que Maya avait ouvert, un livre enfermé habituellement dans la réserve qui laissait pousser un arbre gigantesque et vivant, l'Agresseur animagus avait repris sa forme féline pour s'enfuir. Manque de chance pour lui, son combat contre le professeur Donovan l'ayant déjà affaibli, les lianes l'avaient saisies et pressées comme un citron l'empêchant de fuir ou de se retransformer à nouveau. Il en fallut de peu pour que le même sort n'arrive aux trois autres victimes presque à demi étouffés par les lianes qui avaient gagnés l'ensemble de la bibliothèque et partiellement tout détruit.
- Ce n'est qu'un chat… Croassa Maya chassant au fur et à mesure ses souvenirs brumeux et se raccrochant à cette idée.
Elle releva la tête, cet effort lui arracha un gémissement rauque, l'Epouvantard semblait l'oppresser et l'écraser par sa puissance. Décidément, il n'aimait pas les foules, trop difficile à dominer en même temps. Une cible à la fois. Mauvaise cible par contre. L'Epouvantard dû sentir qu'il commençait à perdre Maya car il se mit à trembloter légèrement, les flammes perdirent de leur consistance et de leur chaleur. La silhouette se fît plus floue au milieu des flammes. Maya releva un genou et se hissa de toutes ses forces pour se remettre debout.
Face à lui, elle pointa sa baguette dessus et s'écria d'une voix rauque :
- Riddikulus !
Un crac sonore retentit, les flammes disparurent, la silhouette également désintégrées par un sceau d'eau. A la place, on découvrit un pauvre petit matou, tout rikiki, limite mignon, et bien évidemment trempé ce qui accru l'effet stupide et risible de la situation. Pour couronner le tout, il se mit à miauler de la façon la plus grotesque qui soit. N'y tenant plus, libérant la pression accumulée Maya éclata de rire. Un rire libérateur et salvateur. L'Epouvantard trembla, il perdait du terrain, le rire était l'arme la plus efficace pour combattre cette créature.
Dernière édition par Maya Livingstone le Dim 23 Juil 2017 - 21:07, édité 2 fois
Meredith Breckenridge
GRYFFONDOR5ème annéePréfèteModo Cœur de Lion
AVATAR : Saoirse Ronan
MESSAGES : 955
INFOS PERSONNAGE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire. DATE & LIEU DE NAISSANCE: 15 mars 1982, à Plymouth. SANG: mêlé
Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Mar 25 Juil 2017 - 19:01
Meredith passait vraiment un Halloween épouvantable. Après cette partie relativement médiocre de piñata durant laquelle toute la bonne volonté de Carlie n’avait pas réussi à changer son état d’esprit, les élèves s’étaient dispersés pour aller danser, manger, boire, discuter. Le jeu à l’initiative du BDE semblait avoir beaucoup plu, du moins dans les autres groupes, et pour cause : il suffisait de s’y mettre et de toucher la cible pour passer un bon moment, même avec de parfaits inconnus. Dans le cas de la préfète, déprimée jusqu’à la moelle, tout ce qu’elle voyait semblait se dérouler derrière un voile de fumée. Elle n’entendait pas réellement ce qu’on lui disait – quand on daignait lui parler – et quand bien même elle l’entendait, elle n’en aurait franchement cure. Son lit. Son livre. Voilà tout ce qui comptait.
Bien qu’obnubilée par son ennui et son désir urgent de recueillement, elle n’en pensait pas moins de ce qu’elle voyait autour d’elle. Et ce qu’elle voyait, c’était un groupe de collégiens qui faisaient semblant. Déguisés, costumés, sourire aux lèvres et verre à la main. Elle voyait ceci et n’arrivait pas à s’ôter entièrement de l’esprit l’association de ses camarades avec l’ordre en place. C’était certainement absurde, mais tout ce que sa fatigue pouvait produire. Des ordres tyranniques ? très bien. Des punitions corporelles ? pourquoi pas. De l’injustice et de l’horreur ? parfait. Une super soirée sans aucun danger ? allons-y ! Ne voyaient-ils donc pas ? Elle ne pouvait pas leur reprocher. Elle n’en avait ni la force, ni la légitimité. Qui était-elle donc pour juger du droit d’enfants à profiter d’un peu de répit dans leur supplice, même illusoire ? Elle ne pouvait pas non plus reprocher aux élèves du Bureau, notamment à Stevenson, d’avoir organisé ce bal masqué. Elle respectait son travail, mais en regrettait déjà l’inévitable dénouement. Si tout se passait comme prévu, les élèves rentreraient dans leur dortoir, se réveilleraient le lendemain, et pouf, rien n’aurait changé, serait même pire. Le petit réconfort qu’ils pourraient ressentir durant quelques jours s’annihilerait lentement au profit d’un retour en force de la crainte et de l’indignation. Et si les choses tournaient mal … pas besoin d’en rajouter. Après la nuit d’horreur qui avait marqué au corps et à l’âme la totalité des élèves de Poudlard, cette probabilité devait être présente à l’esprit de chacun, derrière le fard et les paillettes.
La musique, forte, harmonieuse, retentit brutalement aux oreilles de Meredith, qui sembla l’entendre pour la première fois. Cela faisait pourtant bien dix minutes qu’adolescents et adultes dociles se mêlaient et se serraient, dansaient sagement en une chorégraphie qui faisait s’alterner les partenaires et les zones de virevolte. La lionne aimait danser, mais seule. Si elle reconnaissait une indéniable noblesse esthétique et sociale aux danses de couple, elle détestait par-dessus tout se faire entraîner par un autre, puisque ce rôle revenait inlassablement aux hommes. Elle n’avait donc jamais pris la peine d’apprendre. Et puis de toutes manières, avec qui ? Avec son chat ?
La charmante valse croisée prit fin quand une voix, désagréable au possible, s’éleva en un « SILENCE » inquisiteur. Meredith tourna les yeux vers l’origine du cri, sachant déjà qui l’avait poussé. La suite lui fit l’effet d’un orage : on l’attend depuis des heures, pourtant il nous surprend et n’en est pas moins désagréable. Les Carrow avaient l’art et la manière d’être de parfaits enfoirés. La suite se déroula très vite. Meredith était loin de la scène, elle l’observait avec distance et effarement, refusant de se mêler au tourbillon. Elle n’aperçut que des bribes des apparitions terrifiantes, la queue d’un serpent, l’éclat d’une bouteille, et beaucoup de gens qui parlaient, hurlaient, menaçaient. Mais brusquement, sans qu’elle comprenne comment cela avait pu arriver, il fut là. Devant elle. La précédent apparition, affaiblie par un éclat de rire, s’était éloignée penaude à la recherche d’une victime faible, emplie de terreurs simples. Il avait cherché. Et il était là maintenant. Devant une lionne stupéfaite et désinvolte.
Des Botrucs. ça va prendre la forme d’une vague de botrucs qui va me fondre dessus. Du moins, la dernière fois qu’elle avait eu affaire avec un Epouvantard, c’était ce qui s’était passé. Mais cela remontait à plusieurs années déjà. Des années durant lesquelles la jeune fille avait connu plus de malheurs et de peurs que jamais dans sa vie. Le chat penaud et trempé qui était arrivé devant elle disparut, et un tourbillon d’ombre remua, empli d’une nouvelle vigueur face à une adversaire si indécise. Elle savait que si les créatures sylvestres apparaissaient, elle saurait faire face. Elle pria pour que ce soit le cas alors qu’elle tirait sa baguette d’une poche intérieure. Mais le monstre l’avait entendue penser. Il avait fouillé sa mémoire, décortiqué ses frissons. Et maintenant, ses contours se précisaient.
Chaleur, lueur, fumée. Ce qui apparut devant la petite était tellement massif que c’était à se demander comment une créature pouvait-elle vraiment produire une chose pareille. L’image était familière. Terrible. Pas vraiment un souvenir, pas totalement sorti de nulle part. Meredith était totalement désemparée. Acculée contre son mur, l’œil empli des flammes dévorant un Poudlard miniature, et n’osait pas faire un geste. Son esprit était arrêté. Existait-il réellement une formule pour rendre une telle apparition drôle, ou juste supportable ? Elle n’arrivait pas à faire le moindre geste. L’épouvantard sentit sa paralysie, et dut également sentir une sorte de peur collective qui lui offrit une incroyable puissance, car l’image du château vacilla, avant de s’étendre, s’étendre encore si c’était possible, pour se poser tout contre les murs, les décorations, les vitres … et son illusion détruisit tout. Les vitres devinrent des éclats éparses de verre, le feu prit possession des décors et des draperies, les bougies s’éteignirent, les tables se renversèrent, la vaisselle se brisa et le sol … Quelle horreur. Le sol se retrouva soudainement jonché de corps, de cadavres carbonisés et sanglants. Le liquide rouge coulait entre les jambes, s’infiltrait dans les chaussures ou contre les pieds nus.
'Dé Quidditch' :
Meredith sentit un gémissement lui échapper quand les visages de certaines victimes se tournèrent vers elle, et qu’elle les reconnut. Tous. Elle les voyait. Elle les connaissait. Pétrifiée, elle se laissa glisser le long du mur, atterrit assise dans une flaque de sang, sa baguette serrée si fort entre ses doigts qu’elle s’enfonçait les ongles dans la peau. Il fallait que cela cesse. Pourquoi personne ne faisait rien ? Pourquoi le sort ne venait pas à son esprit comme il était venu au leur ? Et surtout, pourquoi cette salle et ces corps lu semblaient-ils si familiers, cette image si reconnaissable ?
Oui vraiment. Meredith passait un Halloween épouvantable.
Dernière édition par Meredith Breckenridge le Mar 25 Juil 2017 - 20:08, édité 1 fois
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Sujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE] UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE ! Mer 2 Aoû 2017 - 18:10
UN HALLOWEEN ÉPOUVANTABLE
01/11/97 00:47
Cela devait faire une dizaine de minutes qu'Absynthe fixait sans la voir une citrouille bleue explosée au sol. Non loin du légume d'Halloween, une Piñata éclatée puis piétinée gisait dans les cadavres de friandises qui n'avaient pas été ramassées. Peut-être avaient-elles été jugées sales, peut-être que personne n'aimait la réglisse, peut-être que finalement le BDE avait prévu bien trop de sucrerie et avait jeté des gallions par les fenêtres.
- Il y a finalement eu plus de peur que de mal...
Le couinement hésitant du professeur Flitwick fit tourner la tête de la jeune fille dans la direction des professeurs. Le petit homme, poing sur les hanches, balayait la salle de son regard navré. La Directrice de Gryffondor, lèvres pincées et sourcils froncés, semblait réprimer un assaut de colère pourtant visible sur son visage grâce à l'apparition d'une veine palpitante sur son front. Un troisième adulte se tenait avec eux, mais la présidente du BDE ne pouvait s'expliquer sa présence. Tout comme Miss Finch, il allait et venait au château sous prétexte de travailler pour le Ministère, mais il n'était pas un Inspecteur. Son sourire de chat ne l'avait pas quitté de la soirée et, alors qu'il haussait les épaules, la demoiselle se fit la réflexion qu'elle ne l'appréciait pas.
- Disons que les Carrow n'avaient pas tout à fait tord. McGonagall lui lança un regard assassin qu'il ne vit pas car il lui donnait le dos, mais Absynthe apprécia l'intention de la professeur de métamorphose. Cet Épouvantard était affreusement en accord avec le thème de la soirée et aurait pu être un bon entrainement s'il avait été moins vorace et que vos élèves avaient été moins...dissipés.
L'envie d'aller lui coller sa main droite sur son visage insolent secoua la Catrina qui se contenta de serrer les dents en se rappelant que ce sale impertinent avait été l'un des sorciers à mettre fin aux sauts de l'Épouvantard. Sûrement sous l'emprise du souvenir de la nuit du 17 octobre, la plupart des étudiants avaient paniqués, cherchant à fuir la créature maléfique qui se faisait un malin plaisir à trouver un agneau bien souvent éloignée du troupeau, à hanter les âmes meurtries dont les peurs étaient plus appétissantes. Stevenson fronça les sourcils en se surprenant à penser cet Épouvantard comme un Détraqueur. Non, il ne s'était pas nourri, il s'était amusé... Accablée par la honte, Absynthe était restée au sol bien plus que de raison, jouant la morte pour avoir le prétexte de ne pas secourir les autres, de ne pas pouvoir se lever en entendant les cris d'Abigail, les plaintes des plus jeunes. Mais elle avait vu ce tourbillon de terreur passer et repasser du linge au dessus d'elle, mutant pour mettre en forme les peurs cachées des étudiants, de Monsieur Holbrey et de Miss Shafiq. Il y avait eu un mouvement de foule vers la porte de la Grande Salle, quelques bousculades, mais rares avaient été les blessures physiques graves. La fée baissa le nez et se mordilla la lèvre inférieure. Parmi les étudiants qui pleurnichaient pour un genou éraflé ou un coup de coude dans le nez, une Serpentard se trouvait dans un état déplorable. Elle n'avait pas su l'aider, pas su s'interposer. Arrête ! Pas voulu, peut-être...
- J'ignore quel est le niveau requis en Grande Bretagne et quelles sont vos règles de sécurité à Poudlard... Mais il est clair que vos étudiants ne sont guère préparés à la vie qui les attend en dehors des murs de leur école. Du moins, en grande partie.
Faisait-il exception des quelques adolescents qui avaient finit par encercler la créatures en compagnie du professeur de sortilège et de lui-même ? Elle s'était redressée pour voir cet étrange spectacle, avait été relevée maladroitement par Lysander (*) qui avait rapidement rejoint Livingstroll (**) et une autre brune de Serdaigle de septième année (*²). Le professeur Flitwick et l'envoyé du Ministère avaient fermé le cercle, les cinq baguettes pointées vers la créature qui ne parvenait pas à prendre une forme définie. Bien trop vite, l'Épouvantard avait muté pour offrir différentes visions entremêlées de craintes et terreur, puis, il avait finit par déclarer forfait et s'était réfugié dans sa malle. Cette dernière était aux pieds du jeune adulte qui tourna son visage anguleux vers la Catrina. Tous les autres élèves avaient à présent gagné leurs dortoirs, exception faite des deux ou trois étudiants qui avaient dû faire un détour par l'infirmerie, et le désordre de la Grande Salle laissait penser à une simple fête où personne ne s'était porté volontaire pour nettoyer en laissant l'hôte se débrouiller. Les Inspecteurs qui avaient assistés au bal s'étaient éclipsés avec les Carrow afin de rédiger un rapport au Ministère. Parce que, oui, le tord revenait bel et bien aux enseignants : les adolescents avaient un niveau bien médiocre, selon la majorité des Inspecteurs. Conclusion bien hâtive de la part de personnes n'ayant pas eu affaire à l'Épouvantard.
- Miss, vous devriez regagner votre salle commune. - Au risque de vous contredire, Monsieur, le jeune homme haussa les sourcils et les deux professeurs ne réussirent pas à cacher leur surprise : le ton était d'une sécheresse méconnue des adultes de Poudlard. en tant que présidente de l'association d'élève qui avait organisé cet événement gentiment saboté par le Ministère de l'Éducation Magique sous prétexte d'une petite leçon sur les Épouvantards, je me dois de remettre la Grande Salle en état pour le petit déjeuner qui aura lieu dans quelques heures. - Au risque de vous contredire, Miss, les Elfes de Maison sont là pour ça. - Vous avez raison, mademoiselle Stevenson ! interrompit alors le minuscule professeur qui retroussait déjà ses manches, le visage plus guilleret que précédemment, ignorant au passage le regard noir du gaillard à ses côtés. Minerva, si vous vous chargez de guider Mr **² jusqu'à sa chambre pour la nuit, je suis tout à fait disposé à remettre de l'ordre dans cette pièce. Ce sera une occasion pour nous, Miss, de voir si votre baguette est plus docile. Le clin d’œil du directeur de Serdaigle arracha une moue timide à la demoiselle. Honteuse de s'être aussi mal comportée devant son professeur favori (il fallait croire qu'elle avait un faible pour les bleus et bronze...), elle croisa alors ses bras blancs et osseux sur sa taille bleue nuit.
De nouveau, la malle contenant le non-être lévita et Absynthe ne put réprimer un frisson d'horreur en imaginant le verrou sauter et la bête revenir à la charge. Ses doigts fins serrés sur le bois de mélèze, elle suivit les silhouettes des deux adultes jusqu'à la porte avant de reporter son regard vide et sombre sur le professeur de sortilège. - Professeur, je... Commençons, Miss. Le minuscule adulte, manches retroussées et bras en l'air, se figea et leva le menton vers la jeune fille dont la bouche encore ouverte laissait penser qu'elle avait voulu prendre la parole. Finalement, la Catrina secoua ses cheveux sombres et se décida de se taire tout en levant sa baguette. Le crin de sombral répondait bien mieux à ses attentes que le crin de licorne et, malgré ses difficultés en pratique, la Serpentard réussit plusieurs fois d'affilées les sorts que lui suggérait le professeur.
- Bonsoir.
Nakonda était entré silencieusement dans la Grande Salle, surprenant les deux autres sorciers. Absynthe en fit tomber la citrouille qu'elle décrochait du plafond et le Gryffondor regarda le légume au sol. March était un vice président malicieux et taquin qui avait bonne réputation auprès des verts et argents du château : son aîné avait fait sa scolarité chez les serpents et les deux frères avaient toujours été très proches. Le septième année n'avait eu aucun mal à s'adapter au sale caractère de cette couleuvre-ci en s'engageant une nouvelle fois dans le BDE de l'école et, en voyant les rouges et or déguisés revenir aussi tôt dans leur salle commune, le jeune homme s'était décidé à rejoindre sa camarade de bureau.
- On m'a raconté. anticipa-t-il en rajustant sa cape sur son pyjama bleu nuit qui allait parfaitement avec le thème couleur. Je viens aider. Ya pas de raison... 'Sont où, Rosenbach, Gilson, Garner, et tout ? - Pas ici. La réponse lui fit lever les yeux au ciel et Absynthe pinça les lèvres en se détournant du jeune homme qui joignit sa baguette pour débarrasser la crasse au sol. Garner était à l'infirmerie pour une overdose de fizwizbiz, Ruth n'avait pas voulu rester et Lysander, malgré sa proposition, avait été congédié un peu sèchement par la fée qui, mortifiée par l'échec cuisant de ce bal d'Halloween, avait souhaité être seule. Et la présence des deux hommes l'irritait, sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi. - Je viens de retrouver la canine de votre petite sœur, Monsieur Nakonda. Et, devant l'expression interdite du lion face à la vision de son professeur agitant gaiement la dent de lait, ce dernier cru bon de préciser : Elle l'a perdu lors du jeu de la Piñata. Miss Pomfresh craignait qu'elle ne l'ait avalé, je vais de ce pas à l'infirmerie lui porter la bonne nouvelle. Surtout, restez bien ici, je vous raccompagnerais jusqu'à vos salles communes.
Un silence salvateur s'installa alors et il se passa deux ou trois minutes de silence avant que Stevenson ne s’asseye à côté de l'orchestre à présent muet. De son côté, le garçon finit de nettoyer une tâche de sucre sur le sol et remit les quatre tables à leurs places avant de marquer un temps d'arrêt en ce qui concernait la cinquième. D'un mouvement vague de la main, Absynthe lui désigna l'endroit où elle se trouvait depuis le début de l'année et March prit bien garde à ne pas être trop brusque de peur que le bois parte en morceaux. Un soupir. Stevenson plongea son visage entre ses mains en coupe et échappa un gémissement plaintif pour ne pas hurler de rage. Quand elle releva les yeux, le vice président pointait sa baguette entre ses deux yeux et, avec un mouvement de recul, la brune brandit également la sienne.
- Eh, calme toi ! Je t'enlève ton voile noir, là... Convaincue et de toute façon pas d'humeur à se battre en duel contre plus doué qu'elle, la demoiselle baissa sa garde et battit précipitamment des cils en sentant un faible picotement sur ses paupières. J'aime pas ne pas savoir où tu regardes, c'est perturbant. Il prit lourdement place à sa droite en soupirant bruyamment. La discrétion n'était vraiment pas l'adage des rouges et or et il fallait croire que ça leur état égal d'avoir autant de grâce qu'un éruptif. On fait quoi, maintenant ? - On attend le professeur Flitwick. - Mais c'est qu'elle est disciplinée, la petite Stevenson. Ladite petite Stevenson fronça les sourcils et fusilla le jeune homme du regard. Pour qui se prenait-il ? Je voulais parler du BDE. Les yeux bruns du septième année s'assombrirent alors qu'il désignait la salle d'un geste de la main. Après ça, on fait quoi ? On maintient pour no- Non. Non ? Non, on ne maintient rien. La trésorerie est vide et regarde moi ce tas de cochonneries gâchées... Les Elfes les mettront sur les tables durant la semaine, au pire, c'est pas perdu. Et ça fait deux fois que ça tourne mal. Le vol, puis ce...cette chose ! Le vol, le vol, tu radotes... Nouveau regard assassin. Tu te fiches que des gens soient punis au hasard ? Quel hasard ? Deux Impurs, un lion qui cherche les ennuis et une vipère dont le sang est incertain. Ne me regarde pas comme ça, Stevenson, j'étais là quand Carrow l'a dit. Là n'est pas la question... Le nez se plissa de contrariété et la mâchoire serrée de la couleuvre accentuait le ton acerbe et froid. Il n'y aura rien pour novembre car les Carrow se feront un plaisir de tout gâcher, encore une fois. March s'humecta les lèvres en tentant de cacher ce qu'il en pensait. Absynthe n'avait dévoilé ses pensées sur le règne des Carrow que trop rarement : une fois alors qu'ils la pressaient pour avoir la liste des participants au tournoi, une autre où il avait surpris une conversation qu'elle avait avec Gilson, et une dernière fois où elle n'avait rien dit mais que la haine s'était vue dans ses yeux, juste après que la main d'Amycus se soit abattu sur sa joue. Lui n'osait trop rien dire : l'idée de la cinquième maison était un peu absurde et il l'avait laissé entendre lors d'une réunion, sauf que personne ne savait s'il acceptait la présence de ces sous-sorciers dans l'école. Prenant sûrement son silence pour de l'incompréhension, la verte et argent continua : - A quoi bon chercher à divertir les élèves quand ceux qui gèrent ce château gâchent tout ? C'est comme démêler les pattes d'un Boullu avant de le donner à un Être de l'eau. On propose des choses, on essaie de garder un minimum de...de je ne sais pas D'innocence, de distraction, de jovialité ? proposa le jeune homme qui avait pour habitude de finir les phrases des personnes trop indécises à son goût. On va dire ça, oui. Et eux, ils s'arrangent toujours pour imposer de...de la... M*rde ? Mon éducation m'interdit de formuler ça ainsi, mais c'est bien l'image qui s'en rapproche le plus, oui. Donc pour ton petit dégoût personnel, tu veux que le BDE ne propose plus d'activités aux étudiants sous prétexte que...? La fée dévisagea le Gryffondor comme s'il était le plus parfait des abrutis : Que ça se retourne dans tous les cas contre eux ? Je crois que c'est un argument à prendre en compte. Je vois. Tu n'es pas d'accord. Au delà de ça, je pense que tu n'es pas capable de nous priver de tes brillantes idées pour transformer une fête enfantine en un bal de snobe, J'ai décidé de prendre ça comme un compliment... grogna la couleuvre. mais je comprends ce que tu veux dire et une part de moi redoute ce qui pourrait se passer. Donc... On en reparlera quand tu seras moins remontée. La nuit porte conseil, comme dirait l'autre. C'est tout réfléchi, Nakonda. C'est c'la, oui...
Si elle voulu répliquer, Absynthe n'en eut pas l'occasion. Comme promis, le professeur Flitwick venait de les rejoindre et, voyant que tout était revenu à la normale -ou presque-, il les convia à le suivre pour raccompagner les deux étudiants dans leurs maisons respectives.
* : Lys, je considère que Gilson a un fort bon niveau et qu'Alisson avait envie d'intervenir aussi ;) ** : Vu avec Maya *² : Alice Kelmens, PV **² : Nom censuré
♫ Le petit mot de Fin ♫
Voici venue l'heure pour moi de fermer l'Event d'Octobre. Comme certains me l'ont fait remarqué sur cb ou en privé "ENFIN !" : enfin pour moi et enfin pour vos yeux qui n'en peuvent plus de me lire geindre que je n'ai plus le temps pour rp, que je fais les comptes pour vos PP, que je dois clôturer tout ça
C'était un Évent différent de celui de Septembre (Tournoi de Bavboules) et bien plus prenant au niveau du temps d'organisation, cependant je ne regrette pas son lancement (et son aboutissement !) et suis fière que ce petit projet vous aie emballés vous aussi. Vos retours globalement positifs m'ont touchée, je vous remercie pour tous vos beaux compliments qui me vont droit au cœur (en passant par mes chevilles et mon égo de Serdaigle ) et je suis particulièrement satisfaite d'avoir vu des ébauches de liens se former après formation des groupes ou des partenaires de danse. Si vous vous êtes amusés en rpant (l'amusement de vos personnages ne compte pas ), que vous avez pris plaisir à participer et qu'Halloween vous a introduit à de nouveaux liens, alors mon but est atteint.
Merci encore pour vos participations, je n'avais jamais pensé que vous serez autant ! Z'êtes des fous ! Sachez que je reste joignable en MP pour toutes informations complémentaires, donc n'hésitez pas
~ MERCI !!! ~
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