[Oct.] Déjeuner en Paix

Invité

Matinée pénible au travail ce matin. Pour commencer, Cad' était crevé. Il avait passé la majeure partie de la nuit de l'autre coté de l'Atlantique a organiser ses différents clubs et n'avait eu le droit qu'à quatre petites heures de sommeil. Cela pouvait lui suffire de temps à autres mais ça se répétait beaucoup trop souvent ces temps-ci. Il avait donc passé la majeure partie de son temps à révasser sur sa chaise, discuter avec ses collègues, sourire, poser des questions, bref tout ce que peut apporter la vie de bureau, le tavail excepté.
Et bien évidemment le jeune blanc bec qu'on lui avait collé comme supérieur avait cru bien faire en le convoquant dans son bureau. Cad' avait sourit, prit quelques papiers et, sous l'oeil ébahi de ses collègues (quelques uns avaient pariés que le libraire perdrait son calme dans la semaine.) avait simplement obéi.

Comme prévu l'idiot lui passa un savon que le mangemort se garda bien d'écouter. Il connaissait par coeur tous les rouages de cette curieuse machine politique qu'était le ministère. Il avait failli en devenir l'autorité suprême quelques années plus tôt et s'il avait ce rôle subalterne c'était uniquement parce qu'il le désirait. Il savait parfaitement qu'Oliver ne pouvait pas le virer et ne se formalisait pas des imbécilités que pouvait bien sortir ce sang de bourbe. Sans un mot, il lui avait tendu trois projets de loi de sa réserve, avait salué poliement et était retourné rien faire à son bureau.

Tout ça pour dire que lorsque ledit Oliver avait proposé d'offrir un déjeuner à tous ses chers 'équipiers', Cadfael avait tranquillement refusé, arguant qu'il avait autre chose de prévu. Surtout que la nourriture anglaise, après 15 ans aux Etats Unis, il avait du mal. Il se demandait même comment on pouvait manger ce genre de choses.
A moitié endormi à son bureau, indifférent au steack frite qui l'attendait sur une assiette que l'elfe avait discrètement posé à coté de lui, le mangemort sirottait une bieraubeurre lorsqu'une idée lui traversa l'esprit. Cela faisait quelque temps qu'un Oubliator du ministère s'était joint à la Cause. Un certain Sideways, de sang mêlé. C'était tout ce qu'il savait sur lui mais cela suffisait. Si le Lord l'avait placé dans le coin, s'était surement pour une raison. Pourquoi ne pas prendre les devants et aller voir directement qui était ce bleu ?
Aussitot pensé, aussitôt fait. L'ex Gryffondor rédigea une note de service, proposant à ce Sideways de venir le rejoindre. Sonder un bleu le divertirait peut-être un peu, et au pire il aurait son visage en tête en cas de besoin.

Invité

Un silence, digne d'un temple sacré dédié à quelque dieu païen, planait dans le vaste espace qui constituait son service. Pour son plus grand bonheur, ses charmants collègues s'étaient éclipsés pour satisfaire un certain besoin vital ce qui, à vrai dire, n'avait rien d'étonnant si l'on avisait les deux grandes aiguilles pointées sur le chiffre douze...

La quiétude qui régnait à présent dans son bureau apaisait ses ardeurs; effet qui n'était pas inutile étant donné les énormités présentes dans les dossiers qu'il avait eu le malheur de confier à ses subalternes. Combien de fois avait-il dit qu'il n'avait en aucun cas besoin de cette bande de bons à riens? Mais ses revendications demeuraient vaines et il ne se passait pas une année sans que l'on ne l'affuble d'une charge de plus.

C'est donc sans se soucier de ses propres envies-absentes par ailleurs- qu'il noircissait des rouleaux entiers de parchemins, avec un entrain digne des pires rats de bibliothèque, depuis des heures lorsqu'un léger sifflement attira son attention. Relevant doucement la tête, il eut tout juste le temps de la décaler de quelques centimètres avant que le projectile ne le percute. Le jeune Oubliator regarda en coin la note meurtrière fichée dans le mur et, pinçant les lèvres, la saisit brusquemment et l'extirpa du mur dans un geste d'énervement.

Malgré le léger emportement dont il venait d'être victime, ses traits, jusqu'alors figés dans une grimace d'agacement, se détendirent cependant que son regard sautait de ligne en ligne. Un lueur d'étonnement puis d'amusement pris place dans ses vertes prunelles alors que celles-ci se posaient sur les derniers mots de la note:

Cadfael Gynn ap Nudd

Ce nom lui était familier il lui semblait, ou plutôt, lui en évoquait un autre.... Oui, c'était cela...

* *
*

Un cercle de silhouettes noires, encapuchonnées et masquées....Ces ombres fixaient d'un regard vide l'amas de chaire, la forme humanoïde figée de douleur au centre de ce pentacle humain. Et puis tous se dispersaient, comme indifférents à sa douleur. Quelques messes basses se renouaient entre les différents protagonistes de cette noire mascarade et alors, ce nom, murmuré...

"...Stark"

* *
*

Ainsi donc, lui aussi en faisait partie... Se relevant doucement tout en pliant soigneusement la note qu'il fourra dans sa poche, il ordonna rapidement ses dossiers d'un mouvement souple de la baguette et attrapa sa veste, laissant sa malheureuse cape pendre au porte manteau. Brisant le silence planant sur son service en claquant la porte, il chemina couloirs et escaliers, ascenceurs et faux raccourcis; tant et si bien que son voyage s'éternisa légèrement. Son sens de l'orientation étant malheureusement complètement et définitivement absent, le jeune homme avait donc du passer par près de la moitié du Ministère de la Magie avant d'arriver à la lourde porte d'ébène du Bureau International des lois Magiques.

Roulant des yeux en se fustigeant de sa bêtise de ne s'être pas renseigné sur l'itinéraire auprès de la misérable employée qu'il avait croisée, il frappa un unique coup à la surface de l'imposante porte avant de l'ouvrir doucement. Poussé par une certaine complaisance, quoiqu'il n'eut rien contre son mystérieux et bien amical collègue, il prit une voix courtoise d'où émanait néanmoins une certaine honnêteté:

- Monsieur Gynn ap Nudd, enchanté de vous rencontrer ...

Lui présentant sa main, il laissa un instant son regard couver la pièce et, quand celui-ci se posa sur le concentré de cholesterol que représentait le déjeuner de son vis à vis, il ne put empêcher ses lèvres de se pincer légèrement, réprimant un haut le coeur.

Invité

James se faisait attendre. Il aurait quand même pu dire s'il acceptait ou refusait au lieu de laisser son collègue dans l'incertitude. Enfin, peut-être que la note s'était perdue ou qu'il était en réunion ou bien il était déjà sortit déjeuner et n'était pas là. Bref, pas de quoi se formaliser.

Le mangemort posa son verre et attaqua son repas avec appétit. Les britaniques mangaient la viande beaucoup trop cuite et leurs légumes n'avaient vraiment aucun gout. Et il ne parlait même pas des plats traditionnels Ecossais, Gallois ou Irlandais. Au moins à New York on trouvait à se nourrir facilement et des plats de toutes les nationalités. Cadfael avait personnellement veillé à ce que son elfe apprenne à les reproduire correctement. Il mangeait rarement des choses compliquées et sautait souvent des repas, alors autant que le gout soit correct.

Le libraire terminait son plat lorsque quelques coups discrets à la porte l'avertirent de la présence de quelqu'un. Poli, il s'essuya la bouche et se leva, les yeux fixés sur l'inconnu.
La trentaine, cheveux bruns, yeux verts, une voix assez agréable à l'oreille mais son amabilité avait quelque chose de forcée ou plutôt d'habituelle. Enfin la première impression était loin d'être mauvaise, on pouvait difficilement deviner qu'un mangemort se cachait sous le visage pâle du jeune homme.

Cadfael saisit la main qu'on lui tendait et la serra avec fermeté et cordialité.

"Cadfael, s'il vous plait James. Et tout le plaisir est pour moi. Vous avez déjeuné ? Une tasse de thé vous tenterait ? A moins que vous ne préfériez le café ?"

Il avait laché sa main et lui avait proposé une chaise de l'autre coté du bureau. Il parlait sans précipitation ni nervosité, simplement comme un homme habitué à ce genre de mondanité et n'ayant pas l'habitude qu'on lui dise non. La plupart du temps le libraire se faisait passer pour un suiveur, quelqu'un qui était discret, organisé, efficace mais pas du genre à se démarquer. Seulement la fatigue le rendait plus honnête et l'on pouvait deviner dans son attitude, une certaine habitude du commandement.

"Vous devez vous demander pourquoi je vous ai proposé de venir, isn't it ?"

Invité

Ce fut tout d’abord des bruits de raclements de couverts qui accueillirent le jeune homme lorsqu’il passa la porte. Songeant un instant qu’il aurait du envoyer à son tour une note afin que celui-ci soit prévenu de sa visite imminente, il rejeta cette pensée avec tout le dégoût que lui inspiraient ces désagréables objets volants. Néanmoins, son interlocuteur eu la délicatesse -contrairement à d’autres- de suspendre son activité afin de le saluer. Bien que son hôte soit bien plus âgé que lui, il semblait avoir conservé tout l’entrain, la jovialité et la fraîcheur de la jeunesse, aussi bien dans son ton cordial que dans son apparence.

Se détendant légèrement à cette pensée et à l’entente de sa voix en songeant qu’il n’aurait, pour une fois, pas à souffrir de milles obséquiosité ridicules, son regard se fit plus avenant, moins dur et répondit avec un ton plus franc que celui qu’il avait employé auparavant.

Bien, Cadfael, un café me suffira amplement merci.

Contrairement à la majorité de la communauté anglo-saxonne, James n’avait jamais compris ce que quelques vulgaires feuilles trempées dans de l’eau bouillante avait de fabuleux. Suivant l’invitation de son interlocuteur, il s’assit tout en détaillant rapidement la salle. Rectangulaire, celle-ci était, à bien des égards, bien plus chaleureuse que celle de son propre secteur. Quelques fenêtres magiques, au travers desquelles les faibles rayons du Soleil Londonien éclairaient artificiellement la longue pièce. La seule présence de son interlocuteur semblait apporter joie de vivre et l’ambiance quelque peu chaleureuse qui caractérisait cet espace.

Le moins que l’on puisse dire était que cette pièce le changeait de son habituelle salle circulaire aux murs de pierres humides, empreinte d’une odeur désagréable de renfermée semblant régner en maître en ces lieux depuis des lustres –et encore pendant des lustres lui semblait-il- ; et où les fenêtres magiques, détraquées par les nombreux sorts qui entouraient son bureau, reflétaient continuellement un paysage aux éléments déchaînés et ce, même pas jour de beau temps.

Emergeant de ses douces pensées lorsque son vis-à-vis reprit la parole, et ne s’offusquant nullement du ton et de l’attitude quelque peu autoritaire de celui-ci, il répondit calmement.

That’s right. Votre entreprise m’intrigue en effet.

Entrelaçant ses doigts, il se pencha légèrement vers son aîné, posant ses mains sur son bureau au risque de donner l’impression qu’il prenait ses aises.

Invité

Tandis que son invité examinait la pièce (s'il se souvenait bien, le bureau des oubliator était un lieu exigu et sombre totalement insupportable. S'il n'était pas claustrophobe, Cad aimait l'espace, le grand air, les portes ouvertes et les fenêtres.), le mangemort avait appelé son elfe de maison et lui confiait les restes de son repas. Il n'était pas agréable de parler devant une assiette contenant un os de steak et un reste de ketchup, même si celle-ci était en argent.

"Tu apporteras une tasse de mon thé et un pichet de café pour Monsieur Sideways. Avec un sucrier, du lait, enfin le plateau habituel."

L'elfe salua et transplana sans dire un mot, habitué semblait-il au exigeance de son propriétaire. Cad se retourna vers James toujours en train d'examiner les bureaux. Il en profita pour faire un examen poli mais plus détaillé. Les yeux du mangemort s'étaient radoucis, le rendant encore plus humain. Il ne voyait pas en lui l'étincelle de folie qui possédait nombre de leurs collègues. Tant mieux parce que les gens sains au sein de l'armée des ténèbres étaient de moins en moins nombreux. Il y avait Lucius, et euh... Rogue mais lui était tellement désagréable par nature qu'on pouvait le classer sans peur avec les dingues, sinon... le Seigneur des Ténèbres évidemment, Yaxley était à la limite de la folie, Irina sur le seuil également depuis le meurtre de Davis ... Il y en avait d'autres mais il ne les avait pas en tête. Bref.

"Oh elle est très simple. C'est une habitude que j'ai prise adolescent lors de mes débuts. J'aime rencontrer le plus de monde possible, surtout dans les secteurs qui rejoignent le mien sans le toucher totalement. On ne sait jamais sur qui on va devoir compter et créer des liens ou en tout cas des connaissance n'est jamais inutile n'est ce pas ?
Sans compter que je me ballade souvent d'un département à l'autre au grès de la politique et des évolutions de chacun et j'ai horreur d'arriver quelque part en ne connaissant personne."

Seul un léger pétillement de ses yeux pouvait faire croire à l'oubliator qu'il parlait sous plusieurs registres en même temps. Sa voix était posée, calme, le sourire sur son visage était engageant comme toujours, ses mains, posées sur le bureau ne montraient aucun signe de nervosité, bref, il était chez lui. Il leva à peine un sourcil en voyant son vis à vis prendre ses aises, plus amusé que choqué par la situation.
C'est à ce moment la que l'elfe ré-apparu, portant les boisson chaudes, le suchre, un pichet de lait et une assiette de gateaux secs que Cad proposait invariablement à ses invités. Cad servit lui même une tasse du luiquide amer et odorant à son invité et prit sa propre infusion.

"Je vous laisse l'accomoder à votre goût. J'espere cependant qu'il n'est pas trop fort, l'elfe ayant tendance à le faire à la française."

Il haussa les épaules.

"Il sera toujours meilleur que l'infâme décoction du distributeur."

Puis, sans transitions, il enchaîna sur les premières questions qui lui passèrent par la tête. Sauter du Coq à l'Âne était souvent un bon moyen d'obtenir des informations. Et si ça ne marchait pas, on passait, au pire, pour un gryffondor, ce qui était loin de vexer l'ex rouge et or.

"Mais dites moi, cela fait longtemps que vous travaillez dans ce domaine ? Qu'est ce qui vous a attiré la dedans ? C'est difficile d'y entrer ? Que conseillerez-vous à un néophyte pour s'y faire une place ?"

Invité

Une nouvelle présence se fit ressentir dans la pièce... Etrange...Non humaine, même pas animale...Autre chose. Une odeur désagréable où se mêlait crasse et sueur ; où se mêlait vieillesse et poussière. Laissant couler son regard vers le coin sombre où se trouvait la créature –puisque c’en était une- son nez se fronça légèrement de dégout tandis que les traits disgracieux se dessinaient peu à peu. N’écoutant guère les demandes dispensées par son vis-à-vis, il avisa le visage ingrat. Gondolé de profondes rides comme aurait pu l’être un parchemin mouillé, affichant un air revêche malgré son regard vide. Et, dans une attitude servile, l’elfe obtempéra à peine les ordres donnés, n’émettant qu’un faible bruit rauque en réponse avant de disparaître, ne laissant qu’un effluve de souffre derrière lui. Fixant un instant encore la place où se tenait quelques secondes auparavant la créature, il se prêta au jeu de son vis-à-vis, se laissant observer, laissant le regard de son observateur glisser sur les traits de son visage.

Il avait l’étrange impression que ce rendez-vous improvisé se transformait lentement mais surement en inspection, presque en interrogatoire et, concentrant de nouveau son attention sur Cadfael, il eut le loisir de constater que, pour une fois, ses intuitions n’étaient pas si mauvaises. Chacune de ses paroles, comme les facettes d’un être, en cachait une autre et se dévoilaient imperceptiblement en se détachant de l’ensemble tels de fins fils invisibles. Cette curieuse expérience lui évoqua soudain l’ambivalence des souvenirs, ces réminiscences traitresses parfois synonymes des doutes, parfois voisines des remords. Le souvenir constituait, à ses yeux, la création la plus imparfaite et perfide qui soit. Et pourtant, si indispensable... Un politicien ne peut faire carrière sans mémoire, car il doit se souvenir de toutes les promesses qu'il lui faut oublier. Il n’y avait rien, dans ce monde, de plus mort et, paradoxalement, de plus vivant qu’un souvenir. Celui-ci pouvait, en un instant, vous rappeler à des passions révolues, désuètes, cependant que votre âme, dont le parfum n’est rien d’autre que le souvenir, s’émoustillait comme au premier jour.

Et, comme accompagnant cette charmante ambiguïté, les lèvres de son ainé s’étirèrent en un fin sourire engageant tandis que ses yeux ne se départissaient pas de cet éclat d’amusement. Plongé dans ses pensées à la suite de ce double discours, il se contenta de hocher la tête à ses paroles, y prêtant en réalité bien plus d’importance qu’il n’y paraissait aux premiers abords. L’elfe se rappela à son bon souvenir lorsqu’un fumet d’air méphitique, vicié vint lui chatouiller les narines. Fort heureusement pour son odorat, l’odeur emplie d’amertume qu’exhalait le café éluda celle de l’elfe et il remercia tacitement Cadfael avant d’y verser quelques gouttes de lait. Il observa un instant la surface de ce lac noir se brouiller, comme fasciné, sous l’intrusion du liquide sirupeux puis se mêler, tourbillonner et enfin se décolorer. Avant d’ajouter, la voix légèrement absente...

Ne vous en faites pas, c’est parfait... Et puis, comme vous dites, même la plus immonde des potions satisferait le plus fin des gourmets en comparaison de la production de ce misérable engin...

A peine eut-il le temps de finir sa phrase que l’interrogatoire à proprement dit commença...

"Mais dites moi, cela fait longtemps que vous travaillez dans ce domaine ? Qu'est ce qui vous a attiré là dedans ? C'est difficile d'y entrer ? Que conseillerez-vous à un néophyte pour s'y faire une place ?"

Après quelques instants de silence, qu’il employa à se remettre de ce soudain « mitraillement » de questions, il reprit finalement la parole.

Je dois avouer que telle ne fut pas mon ambition première... Jeune et plein d’illusions, je me destinais à une carrière de Médicomage... Mais comme vous pouvez le constater, soigner des amas de chair qui n’avaient souvent plus d’ « Humain » que le nom, ne me satisfit qu’un temps. J’ai alors décidé d’entamer des études de Maitrise de la Mémoire à l’Université de Glasgow... L'esprit est difficile à maîtriser et instable. Il court où il veut... Bien plus intéressant à mes yeux... En ce qui concerne la difficulté... Je dirais qu’il faut...beaucoup de rigueur... Et ne pas avoir peur de l’ennui.

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