[Dec.] Noël, Noël

Invité

[en gras et écrit différemment, c'est du français:]

"Tant qu’il y aura Noël
Nous garderons l’espoir
C’est le plus beau cadeau
Que l’on puisse recevoir "

A l'approche de Noël, la chanson était plutôt de circonstance. Même si le noël s'annonçait pas génial. Son frère étant atteint de varicelle, maladie qu'elle même n'avait jamais eu, elle ne pouvait pas rentrer, et son père travaillait... Ce qui ne devait pas l'amuser, lui non plus! Le connaissant, le pauvre homme était sans doutes aussi déprimé sinon plus! Enfin, bref, Eve chantait, assise dans la neige, se régalant de la "vue". Devant elle, le lac, avec quelques formes de toutes les couleurs, indiquant des êtres vivants. Au loin le château, qui, bien qu'inanimé, dominait le lac avec des murs aux couleurs de flamme. La sorcière plongea son regard au fond du lac. Les formes aux couleurs mouvantes la fascinaient. Rouge, ocre, bleu, noir, ambre... Sans que jamais les couleurs ne restent à la même place.

"Tant qu’il y aura Noël
Je sais que demain
Une étoile dans le ciel
Guidera mon chemin "

Comme si c'était le signal, la sorcière se releva, et commença à tourner sur elle même, d'abord doucement, puis de plus en plus vite. La chanson devenait plus rapide et joyeuse. Comme à chaque fois qu'elle chantait, elle avait le souvenir des instruments autour, et elle avait l'illusion de les entendre. A force d'entendre la musique...

"Tant qu’il y aura des Noëls
Il y aura des dindons, des esturgeons
Des canetons, de la bûche au marrons
Du feu dans le cheminée
Des cadeaux par milliers
Et des rubans tout en soie
Je voudrais qu’ils soient tous à moi
Ils danseront, sans répits
Toutes les danses du tapis "

A force de tourner, la demoiselle en oubliait presque la raison qui l'avait fait se réfugier là. En fait, elle avait oublié pas mal de choses. Les couleurs du château, des étudiants faisant une bataille de neige plus loin dans le parc, la foret interdite, elle aussi colorée, bien que plus faiblement que le château ou les étudiants... Toutes ces couleurs se mélangeaient les unes aux autres, tandis que le tournis saisissait la sorcière... Qui finit par se casser la figure dans la neige en riant. Heureusement qu'elle était seule. Parce que bon, la petite Serdaigle timide qui rit toute seule, y avait de quoi l'envoyer à Ste Mangouste! Euh? C'était qui, là? Mince, il y avait quelqu'un?! Les joues de la demoiselle prirent une teinte rouge

"Bonjour?"

Raaaaaah la honte! C'était qui, c'était qui?! Elle n'arrivait pas à distinguer autre chose que la silhouette! Alors ok, elle adorait ça, c'était splendide. Mais c'était pas pratique pour identifier les gens... Elle devait avoir l'air maligne, comme ça, toujours par terre...

Invité

Bientôt Noël. Ann rentrait chez lui pour les vacances, comme à chaque vacances. Et comme à chaque fois, il allait se retrouver seul sur la côte. Ses parents partant travailler tôt le matin, rentrant tard le soir, inquiets qu’une bêtise de leur fils leur enlève leur emploi au ministère. Oh, ils aimaient bien leur unique enfant mais ils se désespéraient de le voir vivre dans un monde imaginaire plutôt que de penser à son avenir. Ann savait que son bulletin, guère fameux pour changer, et surtout les remarques qui y étaient associés allaient les désespérer. Mais il était qui il était. Persuadé qu’il y avait de le bonté en chaque être humain et que ce n’était pas en se cachant la tête dans le sable que tout allait s’arranger. Il ne voulait pas d’une carrière chez les briseurs de rêve. Il voulait créer sa propre boutique. Le premier jeu de rôle sorcier.

Encore choqué par son expérience d’animation légumière et la perte de ses précieux dés (qu’il allait devoir se racheter une fois à Brighton, la poisse), le demi-sang errait seul dans le par couvert de neige. Une fois encore Yun avait voulu aller à la bibliothèque pour travailler et il avait refusé de l’y accompagner. La salle commune serait probablement occupée par Wagner et les pelouses abritaient une partie de boules de neige entre Poufsouffles et Gryffondors. Le rouge, l’or et le noir volaient partout dans le monde blanc. Il aurait bien voulu participer mais il savait que sa maladresse causait souvent des catastrophes et puis il se sentait d’humeur solitaire cet après-midi, aussi prit-il le partit de faire un tour dans le parc. La seule personne qu’il risquait d’y rencontrer par un temps pareil était Silver et les deux serdaigles s’appréciaient en s’ignorant l’un l’autre aussi cela ne posait pas de problèmes. Petit à petit, ses pas le conduisirent jusqu’au Lac. Une mélodie dans le vent attrapa alors son oreille. Ce n’était pas de l’anglais et pourtant il comprenait sans peine les vers énoncés par une voix enfantine. Ann s’arrêta une seconde, les sourcils froncés. Il n’avait pas l’habitude d’entendre du français dans la campagne écossaise. Puis, les paroles déformées reprirent tout leur sens et l’adolescent sourit à nouveau. Un chant de noël dans sa langue maternelle était un miracle qu’il ne pouvait laisser passer.
Sans s’en rendre compte, il reprit sa marche, puis de plus en plus vite jusqu’à ce qu’il se retrouve – il ne savait comment- en train de courir vers l’étendue d’eau gelée. Là, il tomba nez à nez avec un petite fille de sa maison qu’il ne connaissait que vaguement, de nom, parce qu’on disait d’elle qu’elle était handicapée. Evelyn. Comme la belle Poufsouffle aux cheveux d’or. Soudain timide, Ann s’arrêta, effrayer de lui faire peur et reprenant son souffle. Elle avait l’air heureuse à tourner comme ça (il ne comprenait pas ce que les plus jeunes trouvaient à avoir le vertige mais bon) jusqu’à tomber sur le sol dans un rire joyeux. Mais le rire s’étrangla alors dans sa gorge et ses pommettes prirent une jolie teinte rouge tandis qu’elle se mettait à bafouiller.

« Bonjour. * Euh… ça va ? Tu ne t’es pas fait mal ? »*

Il ne savait pas trop en quelle langue il parlait là. Un mélange de français et d’anglais probablement, avec le mauvais accent à chaque fois. Le Serdaigle se sentit rougir à nouveau et s’assit a côté de la petite fille pour se donner une contenance.

« Ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu cette chanson. » *

Réussit-il à enchaîner, totalement en français cette fois.

« Tu l’as apprise où ? » termina-t-il en anglais après avoir laissé passer un petit silence.

Invité

[après vérification, je me suis aperçue que le film d'où est supposé être tiré la chanson, la belle et la bête 2 à été lancé en 1997, soit deux ans plus tard... ^^" C'est grave docteur?]

Les joues d'Evelyn restaient d'un beau rouge, jusqu'à ce qu'elle entende la voix d'Ann. Une voix qui non seulement bafouillait autant qu'elle, ce qui en un sens, était rassurant: elle n'était pas la seule à avoir l'air génée; mais aussi une voix possédant un certain accent, cher aux oreilles d'Evie: Le français. Vu la gravitée de la voix, il s'agissait d'un élève plus âgé, et parlant Français... Elle n'en connaissait pas franchement... Il y en avait un dans sa maison, au nom de fille, mais elle allait surement pas lui demander si c'était bien lui! Franchement, elle ressemblerait à quoi, sinon?!

"C'est bon... La neige est épaisse, et je me suis laissée tombée..."

Par réflexe, la fillette avait répondu dans sa langue maternelle, ce qui, heureusement ne changeait pas grand chose... Sa voix était assez basse, presque honteuse, alors qu'elle rassurait Ann (même si elle avait le sentiment de se justifier...) L'individu en face d'elle semblait aussi gêné, et les couleurs changeantes de son aura "bougeaient" de plus en plus vite, et semblaient plus floues. l'adolescent s'assit à coté de la demoiselle, qui s'était redressée, et rassise face au lac. Pas que, mais rester allongé dans la neige était l'un des meilleurs moyens de se retrouver à l'infirmerie, avec le dragon, comme elle avait déjà entendu surnommer Madame Pomfresh.

A coté, le garçon fit une remarque à laquelle elle répondit par un simple hochement de tête. C'est vrai que c'était pas une chanson qu'elle entendait souvent chantée aux veillées de noël. Pas même par sa mère, qui adorait pourtant chanter. A nouveau, le garçon parla, mais cette fois, elle allait devoir répondre...

"Dans le dernier Walt Disney... C'est un compositeur de films pour enfants, et ils avaient fait un dessin animé sur noël... Mais celle que je chante, c'est pas la version originale, ils ont rajouté des voix..."

Parler d'un sujet qu'on aime, ça avait tendance à délier les langues! Et Evie n'y faisait pas exception. Bon, si son interlocuteur était un sorcier trop sorcier, il pigerait pas tout... Mais bon, elle y pouvait rien, après tout!

"Je préfère cette version... Pas toi?"

Elle était repassée à l'anglais elle aussi... Le français était une belle langue, mais elle avait l'immense inconvénient d'obliger à se poser la question du "tu ou vous?", subtilité que ne possédait pas l'anglais. En parlant, elle avait cessé de "regarder" le lac, et tourné la tête vers Ann, bien qu'un peu craintive à l'idée qu'il se moque. Quand on vous l'a fait un certain temps, vous restez méfiant.

Invité

[HJ : On va dire que les deux ont réussi à voler le projet secret de WD [Dec.] Noël, Noël 290203

Nan, sérieux, c'est pas bien grave on va faire comme si l'on avait pas vu que l'on avait un an d'avance. Encore une fois désolé pour le délai ^^' ]

Ann n'était par bonheur pas un "sorcier trop sorcier". Il n'avait pas de moldus dans sa famille mais il y avait Granny, la vieille voisine qui s'était occupé du petit Ann le soir après l'école, le mercredi et certains jours fériés et week-end moldus quand ses parents étaient trop pris par le ministère. Et comme Granny était moldue et l'école primaire qu'il fréquentait également, Ann avait une certaine culture de ce côté-là. Culture qu'il avait étendue depuis qu'il connaissait Yun, voulant inconsciement se renseigner sur le monde d'où venait son amie. Ajoutez à cela que sa passion -le jeu de rôle papier - n'existait pas (encore) chez les sorciers et vous comprendrez comment le serdaigle se trouvait à connaître les Walt-Disney. Cependant, sa culture était plus "Blanche-Neige", "La Belle au Bois Dormant", "les 101 Dalmatiens" et les "Aristochats" que "La Belle et la Bête" dont il ne se souvenait pas avoir vu une autre adaptation que celle (remarquable) de Jean Marais. Cela dit, les paroles lui disaient définitivement quelque chose et il était probable qu'il les ait entendues. Peut-être dans un magasin moldu, durant ses vacances estivales française dans la famille de sa mère.

Evelyn-bleue (comme il l'appelait par devers lui), avait rougit avant de se redresser à ses côtés. Il se souvenait à présent de son "handicap". On disait qu'elle ne voyait rien de rien. C'était triste. Ann n'était pas du genre à juger les gens sur leurs différences. Il en avait trop souffert lui-même à cause de son prénom pourri et de son accent continental pour ne pas passer outre mais il ne pouvait s'empêcher de trouver dommage qu'une petite fille puisse ne plus voir la lumière du soleil ou la beauté du lac au milieu de la neige et des arbres sombres de la forêt interdite. Et pourtant sa voix était - aux oreilles du jeune homme qui n'y connaissait rien - dépourvue de tristesse. Il fallait donc qu'il prenne sur lui pour ne pas dévoiler la pitié qu'il ressentait. A coup sur elle n'allait pas aimer. C'était normal.

"Ah, c'est pour ça que je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Je n'ai pas vu leur dernier film. Juste la bande d'annonce dans un magasin français cet été. Il est bien ? C'est une adaptation de la Belle et la Bête c'est ça ?"*

Les images dont il se rappelait (le chandelier qui parle, les assiettes qui dansent et tout le reste) lui paraissaient tout de même bien folklorique à côté de la beauté du texte original mais cela aussi il le garda pour lui. Il se sentait trop bête pour faire des remarques de ce genre, même à une camarade plus jeune. Et puis Evelyn-bleue s'animait tellement quand elle en parlait! Si cela pouvait lui faire plaisir, il se sentait capable de poser des questions jusqu'au coucher du soleil. Pour une fois que l'on ne semblait pas le prendre pour un ahuri de la pire espèce ! Il ne begayait même pas. A croire qu'il était moins intimidé par les plus jeunes. Mais si cela voulait dire qu'il avait la maturité d'un deuxième année, ce n'était pas très encourageant en ce qui concernait ses BUSEs. Inconscient du passage de la jeune femme du Français à l'Anglais ou de ses doutes de politesse (il n'avait pas l'habitude qu'on se mette tant en frais pour lui, les gens le respectaient peu, voire pas du tout), il continua à parler dans sa langue maternelle, savourant les sons exotiques qu'elle le faisait produire.

"Tu connais le vrai film ? Celui en noir et blanc ? Il est vraiment trop cool !"*

Demander à une aveugle si elle avait vu un film était probablement la chose la plus idiote à faire mais Ann n'en avait pas conscience. Il avait oublié les particularités de son interlocuteur pour se concentrer (comme il le faisait toujours), sur la personnalité qu'il avait en face de lui. Il ne pensait pas une seconde appuyer sur un point sensible. Même si, au fond de lui, il le craignait toujours un peu. Mettre les pieds dans le plat était comme une seconde nature chez lui.

Invité

Plus Ann parlait, et plus la fillette s'illuminait. Non seulement, il se fichait pas d'elle, mais il poursuivait la conversation, la traitant presque comme une grande, et lui demandant son avis! Il allait l'avoir d'ailleurs... La sorcière secoua la tête en réponse à la dernière question.

"Je ne l'ai jamais vu..."

En même temps, logique pour une aveugle, me direz vous! (nda: le narrateur, épargne tes commentaires, retourne au boulot...) Au boulot, tu parles... Pour ce que je suis payé... Non, pas la peine de lever la casserole, j'y vais, j'y vais!

Hem. Donc... Si la voix d'Eve était légèrement amusée, elle redevint aussitôt sérieuse, alors qu'elle continuait.

"Je ne regarde pas souvent la TV. Sauf les Walt Disney, parce que j'aime bien leurs chansons. Elles collent à l'action, et sont simples à retenir."

Ben oui, l'explication était simple. Pourquoi chercher compliqué?

"Mais je préfère celles de ce belle et la bête. C'est pas le comte, en fait. Ils ont raconté le comte dans le 1, et là, ils ont repris le contexte, Belle, la bête, lumière et Big Ben, et ils leur ont fait vivre une aventure à noël! Avec Belle qui veut fêter Noël, et la Bête qui aime pas du tout! Les chansons sont très belle, et la voix d'Angélique est jolie!"

Emportée par son enthousiasme, la demoiselle s'était levée, face à Ann, et parlait avec force gestes... Avant de s'interrompre toute rouge.

"Je suis désolée..."

Ca, y avait qu'à voir la mine pour le comprendre! Non, non, pas la casserole, je me tais! Promis!

"Tu es Ann Snow, c'est ça? Si je reconnais bien ta voix..."

Oui, c'est du changement de sujet brutal... Faut bien trouver un truc à dire, non?

[Edit Jess : Les actions en italiques, merci :)]

Invité

Totalement oublieux des particularités de l’enfant en face de lui, Ann afficha un air un peu déçu lorsqu’elle lui avoua ne pas l’avoir vu. Encore quelqu’un qui passait à côté d’une des plus grande merveille du septième art. A ses yeux tout du moins. Le Serdaigle aimait les contes comme il aimait tout ce qui parlait de magie (la vraie, pas celle qu’ils apprenaient et qui était ennuyeuse au possible) et d’émerveillement. Il rêvait d’un monde plus beau, plus sombre aussi mais où même la défaite était magnifique. La victoire de l’innocence sur les maux du monde. Même si la révélation venait trop tard pour sauver la situation. Mais il n’avait pas les mots pour expliquer ce qui lui venait naturellement. C’est pourquoi il ne parlait jamais de tout ça et laissait les gens le prendre pour un crétin.

« C’est dommage, tu devrais, à l’occasion. »*

Il n’y avait toujours aucune malice dans la proposition d’Ann, pas plus qu’il n’y avait de réflexion. Il fallait qu’il perde cette habitude de parler sans réfléchir. McGonagall le lui avait déjà dit en plus.

La raison pour laquelle Evelyn-bleue souriait autant échappa totalement au Serdaigle mais il fut heureux de ne plus la voir rougir devant lui. De plus la conversation lui plaisait. Même s’il trouvait étrange de parler de films en terme de musique. Puis elle se lança dans une explication du dessin animé qui rendit le garçon perplexe. D’accord, Belle voulait fêter Noël. Et alors ? Y avait de quoi faire un film sur ce simple fait ? D’ordinaire, le garçon avait une imagination débridée mais là ça lui disait rien. Toutefois, la jeune elfe (ouais elle ressemblait à une elfe. Pas les elfes de maison, non, ni ceux de Tolkien mais ceux de Donjon et Dragon, plus petits que les humains normaux) semblait totalement prise par le sujet. Elle s’était levée et gesticulait devant lui, avant de s’arrêter net et de devenir pivoine. Décidément ils avaient beaucoup de points communs.

« Oh, euh. Mais y a pas de quoi. J’irais l’voir pendant les vacances et je te dirais ce que j’en pense, d’accord ? »*

Il n’aimait pas vraiment voir les gens gênés devant lui mais ne savait pas comment les rassurer. Sauf en étant lui-même (aka faire l’idiot). Mais il n’en eut pas le temps. La jeune elfe changea brusquement de sujet pour en venir aux présentations. Pendant une seconde, Ann eut le souffle coupé qu’elle ne l’ait pas reconnu, puis il se souvint de son handicap et cette fois se traita mentalement d’idiot en rougissant a son tour.

« Hein ? Euh oui, c’est moi. Et toi tu t’appelles Evelyn c’est ça ? Comme Evelyn Twynam à Poufsouffle ? Sauf que t’es pas elle bien sur, et puis t’es à Serdaigle, je sais.»*

Il s’embrouillait, pour changer, et ne trouvait absolument rien à dire d’autre sur le sujet.

« Où est-ce que tu as apprit le français ? »*

Demanda-t-il bêtement, en désespoir de cause…

Invité

Evelyn ne comprit pas tout des "bafouillis" d'Ann, mais sitôt qu'elle compris, elle eut une forte envie de rire. Qu'elle réprima. Il se moquait pas d'elle, elle allait pas le faire non plus! Surtout qu'il avait l'air encore plus troublé qu'elle... Vu comment les couleurs bougeaient! Donc elle essaya de ne pas montrer son sourire. Essayer étant le bon mot.

"Je sais pas qui s'est Evelyn Tynam (la mauvaise orthographe est volontaire) mais si tu le dis, je ne peux que te croire! J'connais pas tous les élèves, alors..."

En même temps, c'était normal. Ils étaient, si Eve ne se trompait pas dans ses calculs, environ 300 élèves (calculs effectués à partir du livre). Un faible nombre, mais entre les auras, les voix, et les noms à mettre en lien, sans compter qu'elle ne fréquentait pas les 5èmes à 7èmes années, ben ça n'aidait pas.

« Où est-ce que tu as apprit le français ? »

Eve se rassit, après tout, pas besoin de rester debout, pour répondre.

"Maman est française, et j'vivais en France. Et comme j'y retourne aux vacances ben ça aide à pas oublier! Et toi? T'es français aussi? Tu viens d'où?"

Oui, la fillette était curieuse. Après tout, pourquoi pas? Ca l'occupait de discuter!

[post cours... :$ période d'exams... ^^"]

Invité

En même temps, c’était normal. Personnellement, Ann connaissait les gens de son année (bien obligé il était tout le temps avec eux en cours) et de sa maison (il était tout le temps avec eux quand il n’était pas en cours) mais c’était à peu près tout. En cinq années d’étude et d’échec, il n’avait pas vraiment lié connaissance avec grand monde. Les quelques zouaves de son groupe de jeu de rôle étaient partis cette année, emportant avec eux le club moribond que la nomination de Dolores Ombrage au rang de Grande Inquisitrice avait achevé d’achever (et on applaudit le jeu de mot – pensa-t’il avec une amertume qui lui ressemblait bien peu.) Bref, Ann avait en plus un certain nombre d’yeux (deux pour être précis) qui fonctionnaient assez pour lui permettre d’identifier grosso-modo 150 à 200 élèves. Mais rien qu’avec les voix, il était évident que c’était plus dur.

Souriant pour bien montrer que ce n’était pas grave (l’adolescent n’avait même pas noté la faute sur le nom de son héroïne personnelle), Ann laissa le sujet tomber en désuétude. Que rajouter d’autre ? Il ne connaissait pas plus les amis d’Evelyn-bleue qu’elle ne connaissait les siens et c’était normal ainsi.

La conversation mourut un moment puis reprit sur le lieu de naissance. Surprit, le Serdaigle écouta sa camarade lui parler de son passé. Il se posait beaucoup de questions sur la France et les français qu’il ne fréquentaient que quelques mois par ans, durant les vacances d’été.

« Donc tu es allé à l’école primaire en France ? C’était comment ? C’est très différent de l’Angleterre ? C’est vrai qu’ils font grève tout le temps et qu’ils ne mangent jamais de légumes ? »*

Oui, pour un demi français, Ann avait plein de préjugé mais ce n’était pas de sa faute. Tout ce qu’il connaissait de la gastronomie française c’était le kouign-amann et l’hydromel, tout ce qu’il savait de la France, c’était que leur football était du soccer et qu’ils étaient les meilleurs en ce qui concernait les Jeu de Rôle Papier.

« Bah moi… euh… j’ai pas vécu en France en fait. Ma mère est française mais je l’ai toujours connue en Angleterre avec mon père. J’suis né à Brighton tu sais. Mais je vais en Bretagne tous les ans chez mes grands parents. Et à Paris aussi un peu, pour acheter du matériel enfin ce genre de chose. »*

Comme si ça l’intéressait de savoir qu’il avait toutes les versions des différents manuels de Donjon et Dragon, y comprit le Codex Profane qui permettait de jouer des monstres et de combattre des héros ! Ou que Cennyd lui avait cassé tous ses dés.

« Tu y vas aussi durant les petites vacances ? Ça ne fait pas trop loin avec le voyage et tout ? »*

Invité

Lorsqu'elle entendit Ann parler du voyage, le fou rire qu'Eve retenait depuis le début explosa. La fillette riait sans pouvoir s'arrêter, malgré des "j'en avais entendu d'autres mais des légumes!" et "c'pas drôle! Peux plus respirer" à moitié compréhensibles (oui, je suis optimiste), avant de se calmer après une minute ou deux (c'était pas gentil en plus), même si elle gardait un grand sourire sur le visage. Elle ne se moquait même pas, en plus!

"Excuse moi, mais le coup des légumes, on me l'avait pas encore sorti! Non, on ne mange pas plus de légumes en France qu'en Angleterre, heureusement, d'ailleurs!"

Des légumes tous les jours, au bout d'un moment, marre! En parlant de cuisine d'ailleurs...

"Par contre, je sais pas si c'est dû à l'Angleterre ou à mon père, mais je mange mieux en France."

Une idée du pourquoi?

"Pour la grève... J'sais pas. J'étais dans une école particulière. Quand aux voyages... Soit y a l'avion, rapide, sympa... Soit y a un truc encore plus rapide, qu'on a appelé "portoloin" et que moi j'appelle "engin de torture"..."

C'est fou ce que le rire aide à décoincer! La fillette en avait presque oublié qu'elle parlait à un "grand", et que ce dernier pouvait mal le prendre!

"J'suis désolée, je voulais pas me moquer... T'aime bien Paris? T'as déjà vu notre dame? C'est beau? J'y suis allée petite, mais j'ai oublié!"

Ben oui, la visite à 6 ans, on oublie vite! La petite avait déjà oublié son éclat de rire (ou semblait?) et passait à un autre sujet... Un peu moins "dangereux".

Invité

Soudain, Evelyn-bleue éclata de rire. Pendant une petite seconde, Ann se demanda si elle se fichait pas delui mais les quelques bribres de phrase qu’il entendait entre deux respirations lui disaient le contraire. Et puis il ne sentait pas d’agressivité dans ce rire, juste une joie irrépressible et ann le Bouffon n’avait rien contre le fait de rendre les gens joyeux. Au contraire, il voulait passer toute sa vie à aider les gens à s’évader de ce monde pourri. La réalité c’était nul, l’avenir était dans l’imaginaire. Mais comme personne ne comprenait quand il exposait ce genre de théorie (pourtant réellement réfléchie et appuyée de philosophes comme Jacque Higelin, Boris Vian ou encore tout le mouvement Hippie), il avait rapidement arrêté. Il n’en ferait qu’à sa tête de toute façon. Certes, ça lui valait des Troll en cours mais au moins il s’ennuyait moins qu’à l’époque où il se prenait la tête à essayer de donner la bonne réponse. Parce que oui, il n’était pas con au point

Lorsqu'elle entendit Ann parler du voyage, le fou rire qu'Eve retenait depuis le début explosa. La fillette riait sans pouvoir s'arrêter, malgré des "j'en avais entendu d'autres mais des légumes!" et "c'pas drôle! Peux plus respirer" à moitié compréhensibles (oui, je suis optimiste), avant de se calmer après une minute ou deux (c'était pas gentil en plus), même si elle gardait un grand sourire sur le visage. Elle ne se moquait même pas, en plus!

« Ah bon, je croyais. Mes cousins devaient ce moquer de moi alors. Ils le font souvent. »*

Ann n’était pas en train de se plaindre, juste d’énoncer une vérité. Il savait que sa famille française aimait le taquiner et ne s’en vexait pas. Il était depuis longtemps bien trop habitué à ce genre de vannes.

« Ouais, pareil. D’ailleurs les français disent souvent que la nourriture anglaise est mauvaise. Par contre je préfère nos petits déjeuner et ils ne connaissent même pas la Jell-o ! »*

Il était lui aussi parfaitement détendu, n’essayant pas de jouer au grand ou de se draper dans une quelconque dignité. Il n’en avait pas et il l’assumait. Et puis, à ses yeux, l’âge, comme la maison ou l’origine, ne voulait pas dire grand-chose. Il aimait bien Evy-bleue. Moins qu’Evy-jaune, c’était sur, mais quand même.

« Nous avec mes parents, on transplane. Mais avec des distances pareilles c’est crevant alors il leur faut toute une journée pour récupérer. »*

Le Serdaigle sourit alors à sa cadette, pour lui montrer qu’il n’y avait pas de mal à être soi-même et à rire quand on trouvait quelque chose de drôle et se lança avec entrain dans une description très Annienne de Paris.

« J’adore ! Y a trop de trucs ! Par exemple, au quartier latin, t’as des tas de boutiques en face les unes des autres avec des comics, des figurines, des dés et des plateaux. Toutes les sortes de jeu imaginable. Et une grande fontaine avec des dragons derrière laquelle se cache une rue un peu comme le chemin de traverse. Par contre Notre Dame j’aime pas. C’est tout gros, tout mastoc même si c’est du gothique et a part sa grosse cloche, y a pas grand-chose d’intéressant. Bon c’est sur que les vitraux font une lumière sympa quand il fait beau mais y a tellement de pollution moldue que… »*

Il s’interrompit brusquement pour reprendre son souffle et se rendre compte du nombre de bêtises qu’il débitait à la seconde. A tous les coups elle allait encore rire de lui. Et il avait beau ne pas s’en vexer du tout, il trouvait bien d’essayer de ne plus donner prise au ridicule.

« Hum. Tu étais dans quel coin alors si tu ne connais pas Paris ? Il y a quoi chez toi ? C’est beau ? Ça ne te manque pas trop ? »*

Mais non il n’essayait pas de masquer sa gêne sous une nouvelle avalanche de questions… quoi SI ?

Invité

C'était clair: Evelyn ne pigeait rien à ce dont parlait. Le transplanage, ok. Elle aimait presque plus le portoloin que ça, d'ailleurs. Mais alors les comics, les figurines et autres... Ann lui faisait penser à son frère, quand celui ci s'extasiait devant ses billes... Et leurs caractéristiques auxquelles elle ne comprenait rien... La différence entre un calot, une bille agathe, une oeil de chat et compagnie, ça lui passait loin au dessus! Et là, c'était à peu près pareil...

Par contre, le coup de la fontaine aux dragons, ça devait être joli. Surtout si, comme le disait son vis-à-vis, elle ouvrait sur une rue magique, et devait donc être chargée de magie. Dommage que sa mère soit toujours aussi mal à l'aise avec la magie, elle y serait bien allée...

"C'est vrai qu'il y a beaucoup de voitures... Ben quand j'étais toute petite, je vivais à Paris, mais quand ma mère s'est remariée, elle est partie s'installer à la campagne, pas très loin de Nantes. Il y a peu de sorciers là bas, mais je crois qu'il y a une comunauté de centaures pas loin, dans la foret... Et peut-être aussi des dryades... Quand on passe à coté, j'ai toujours l'impression que la foret est encore magique!"

C'était difficile à expliquer sans expliquer tout son pouvoir (auquel elle ne comprenait pas tout, mais ce souvenir de magie qui enveloppait la foret.

"C'est un peu comme la foret interdite, en plus subtil. Comme une sorte de mélodie tellement faible, que tu crois que c'est un rève, et en même temps, tu sais que c'est vrai."

Un peu involontairement, elle avait occulté le "ça te manque pas?". Qu'aurait-elle pu répondre, de toutes façons? Sa famille lui manquait probablement comme à tous les autres étudiants!

"Dis? c'est bien les soins aux créatures magiques?"

Oui, fallait suivre le cheminement, mais bon. La rumeur voulait que le prof de SACM montre à ses élèves des créatures de la foret interdite, d'où le rapport... La petite avait ses choix à faire pour l'année suivante, et elle aurait besoin, elle le savait, de choisir ses options. Mieux vaut tôt que tard, non?

Invité

Ann ne leva la tête qu’à la fin de sa tirade pour voir qu’Evelyn bleue était paumée. C’était clairement inscrit sur son visage et l’espace d’une seconde le Serdaigle se demanda pourquoi elle ne cachait pas plus ses émotions. Avant de se souvenir que lui aussi était un livre ouvert et se traiter mentalement d’idiot… pour changer.

C’est presque avec soulagement qu’il entendit la conversation dévier sur quelque chose de plus solide. Le garçon était passionné par ce qu’il faisait. C’était même la seule chose avec les mathématiques et les enchantements qui le faisait vibrer. Mais il savait également que –comme les maths en général – personne ne comprenait ce qu’il disait quand il en parlait. C’était comme si son esprit sautait des étapes ou allait trop vite. Et comme la plupart du temps c’était lui qui trouvait que les autres parlaient chinois, il était assez honnête pour s’en sentir honteux. Là, le sujet l’intéressait moins mais ils restaient sur la même longueur d’onde. Enfin c’était plus facile en tout cas.

« J’connais un peu Nantes. J’y suis allé une ou deux fois. C’est de la forêt de Clysson dont tu parles ? J’ai jamais vraiment remarqué qu’elle était magique pourtant. Mais c’est vrai qu’elle est jolie. Tu sais, je pense que toutes les forêts sont un peu magiques. Avec les arbres à baguette et les Botrucs tout ça. Mais la plus magique que j’ai vu c’est quand même celle d’ici, plus même que Brocé… les soins aux créatures magiques ? »*

L’esprit un peu obtus du Serdaigle n’avait pas suivit l’agile évolution de celui d’Evelyn. Il était plus lent, plus logique et puis elle avait encore le temps avant de se préoccuper de tout ça non ? Le problème étant surtout qu’il n’y connaissait pas grand-chose personnellement. Ses options c’était plus l’arithmancie (les chiffres quoi) et la divination où il avait de bonnes notes sans le faire exprès.

« Ben, je sais pas trop. Je suis pas très doué tu sais, les bêtes elles m’aiment pas. Les carottes non plus mais ça c’est une autre histoire et euh…. »*

Son esprit se perdit un moment dans le souvenir de la Carotte Belliqueuse qui les avaient attaqués lui et Evelyn Twynam l’automne dernier lorsqu’il l’avait animée. Pendant une seconde, son regard devint flou puis il se reprit.

« Enfin oui c’est bien. Je préfère le cours de Mme Gobe-Planche à ceux d’Hagrid par contre. J’aime bien Hagrid hein, même s’il me fait peur avec sa taille et sa grosse voix puis c’est un demi-géant alors on peut pas savoir s’il restera toujours gentil. Mme Gobe-Planche elle est pas gentille du tout et très sévère mais j’ai moins peur alors j’écoute mieux. Mais il n’empêche que les options comme ça dehors c’est pas mon truc. Le plus drôle c’est la divination quand même. Avec Trelawney et tout. La dernière fois on a étudié les rêves et j’ai même pu dormir en classe c’était cool. L’Arithmancie c’est bien aussi… faut surtout voir si tu sais ce que tu veux faire plus tard comme métier parce qu’on peut pas changer une fois qu’on a choisit. »*

Il marqua une pause, histoire de respirer puis regarda un instant la jeune aveugle, toute la tristesse de sa condition pour une fois bien en tête. Quel métier pourrait-elle bien faire dans son état ? Le ministère ne voudrait sûrement pas d’elle, ni potionniste, ni les plantes ni même les animaux. Ça rendait sa question encore plus étrange puisqu’elle ne pouvait probablement pas prendre cette option. Avec un serrement au cœur et peut-être un peu de pitié, il continua, essayant au mieux (c'est-à-dire mal) de faire comme si de rien n’était.

« Faut voir aussi ce que tu aimes le plus dans tes matières que t’as déjà et prendre des options qui ressemble. Autant chercher la facilité puisque ça donne des points que les aspics c’est pas facile du tout du tout du tout."*

Invité

[attention les oreilles de ton perso XD]

Evelyn haussa les épaules à la mention de Clysson, ignorant totalement si le coin de foret où elle se rendait était celui dont parlait Ann. Après tout, c'était marqué nulle part!

"La géographie et moi..."

Autant son sens de l'orientation était redoutable, autant ses repères étaient bien différents de ceux du commun des mortels.

La fillette sourit en voyant que son brusque changement de sujet avait déstabilisé Ann, mais se reprit aussitôt, et écouta avec attention. Hagrid, dangereux?

"Il est trop gentil. Il ne ferait de mal à personne dans cette école..."

Pas volontairement, du moins. Elle avait déjà entendudire qu'il aimait les animaux dangereux, mais au vu de son aura, il était trop bon pour faire du mal à une mouche... Au contraire de ses protégés. La divination? Le truc avec les boules de Crystal, c'est qu'il fallait les voir. Sans parler de l'odeur d'encens que portaient les élèves sortant de ce cours.

Bien que l'étudiant cherche à se reprendre, il était visible qu'il se sentait mal en parlant du métier. La cause était très simple à comprendre. La fillette lui fit un sourire large. Elle allait lui faire une surprise.

"Je serai médicomage."

J'attire votre attention sur le "je serai". Pas je veux être. La fillette avait avancé cette phrase avec la certitude qu'elle atteindrait son but, avec le ton tranquille et sur.

"Et toi?"

Invité

Trop gentil, peut-être, n’empêche qu’il lui faisait peur et que c’était comme ça. De toute façon le Serdaigle n’avait aucune affinité avec les animaux ce qui ne rendait pas l’option des plus agréable ni ntéressante. Il préférait de loin les choses aux êtres. Et s’il voulait être Hagridophobe il avait bien le droit non ? Il n’était pas comme Ombrage qui le considérait comme inférieur, il se fichait de son anglais défaillant ou de ses bafouillages. Il aurait vraiment été injuste, surtout que lui-même n’était pas mieux. Enfin, ce n’était pas la peine d’en discuter trois heures. Il avait peur d’Hagrid et puis c’était tout.

La suite ne le surprit pas toutefois, le jeune homme ayant encore oublié le handicap de sa compagne du moment. Il n’avait jamais eu beaucoup de suite dans les idées et puis elle ne portait pas de grosses lunettes de soleil alors c’était difficile à voir. Ainsi donc elle voulait devenir médicomages. C’étaient des gens bien qui voulaient faire ça. Ça ou Auror comme Yun. C’étaient des gens qui voulaient passer leur vie à rendre celle des autres. C’est sur qu’à coté de sa propre vocation c’était bien plus noble. Mais tant pis. Ann le Preux savait au fond qu’il ne valait pas grand-chose. Il faisait avec.

« Je…euh… j’aimerais créer le premier jeu de rôle papier sorcier. Avec des dés qui ajouteraient automatiquement les modificateurs de caractéristiques en fonction des jets de sauvegarde demandé, des figurines qui parlent et bougent comme aux échecs, un système de comptabilité pour les achats, la comptabilisation automatique des points de vie, et… et c’est probablement du gobelin pour toi, désolé. »*

Il n’avait absolument aucune idée pour relancer la conversation. Sa tête était presque aussi vide que celle de Silver un jour de pluie et il se sentait soudain très mal à l’aise. Comme si la petite fille était meilleure que lui, le faisant se sentir inférieur. Pas qu’il se soit sentit plus fort auparavant mais il avait eu l’impression de se retrouver sur un pied d’égalité. Ann le preux, franchement. La bonne blague.

Ne sachant pas plus comment prendre congé correctement, le Serdaigle laissa s’installer un silence qui aurait pu sembler lourd si la silhouette sèche du professeur McGonagall n’était pas soudainement apparue sur le bord du lac. La digne directrice des Rouge et Ors s’approcha d’eux avant de poser ses yeux sur l’adolescent.

« Vous voila Snow. Suivez moi je vous prie. »

Surprit et plutôt inquiet (ce n’était jamais bon signe quand un professeur venait le chercher directement), le Serdaigle se leva, fit un signe de main à l’Evelyn bleue, et partit sans discuter en direction du château.

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