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[Oct.] Entretenons notre correspondance [Libre]

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[Oct.] Entretenons notre correspondance [Libre] Lumos-4fcd1e6
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MessageSujet: [Oct.] Entretenons notre correspondance [Libre] [Oct.] Entretenons notre correspondance [Libre] EmptyDim 20 Jan 2008 - 19:22

    Les premières lueurs de l'aube pointaient à l'horizon et quelques rares rayons de soleil se faisaient voir deci délà, réchauffant quelque peu l'atmosphère refroidie par la cruauté de la nuit. Quelque part dans le dortoir des filles de Gryffondor, une jeune fille tournait et se retournait dans son immense lit à baldaquin, ne parvenant pas à trouver le sommeil. Christina Engel, élève de sixième année, maudissait Morphée de lui refuser ce plaisir extrême qu'était celui de dormir. Ne comprenait-il pas qu'elle venait de survivre à une longue, trèèèèèès longue semaine de cours et que le samedi matin était fait pour dormir ? Pourquoi une telle discrimination à son égard alors que toutes ses petites camarades étaient, quant à elles, bien endormies ? La jeune fille en aurait mis sa main au feu que même un troupeau d'hypogriffes n'aurait pu réveiller les autres filles de son dortoir tant leur someil semblait profond. L'une d'entre elles émettait même d'horribles ronflements, c'était un supplice que de l'entendre émettre de tels sons. Bien que très à l'aise au creux de ses chaudes couvertures, Christina se résolut tout de même à les abandonner pour aller prendre une bonne douche et se préparer. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle allait faire de sa journée mais n'appartenait-elle pas à ceux qui se levaient tôt le matin ? Les personnes renvoyées du royaume de Morphées pouvaient-elles prétendre à cela ?

    Le contact de ses pieds sur le froid plancher de la pièce fit frissoner la jeune fille qui s'empressa d'enfiler ses chaussons. Lorsqu'elle regarda autour d'elle, elle put remarquer qu'il ne faisait pas encore assez clair pour pouvoir distinguer autre chose de ses camarades que de sombres silhouettes déformées par les couvertures sous lesquelles elles se trouvaient. Christina enviait ces demoiselles qui, loin de tout, profitaient encore de leurs rêves et ne se souciaient pas même un instant de ce qu'elles pourraient bien faire aujourd'hui. Un bref instant, elle eut presque envie de toutes les réveiller, elle se sentirait ainsi moins seule. Elle les regarda une dernière fois avant de quitter le dortoir pour aller prendre une bonne douche. Fut-elle plus réveillée qu'elle ne l'était après cela ? Pas vraiment, mais au moins elle y voyait plus clair. Après s'être chaudement habillée, et ce dans le but de ne pas contracter une quelconque maladie qui serait dûe à l'humidité qui régnait en cette fin du mois d'octobre, la jeune fille alla s'installer dans la salle commune de Gryffondor, armée d'un rouleau de parchemin et de sa plume.

    Elle avait jugé bon de passer le temps qui la séparait de l'heure du petit-déjeuner à écrire une lettre pour ses parents. Ceux-ci se plaignaient souvent de ne pas recevoir assez de nouvelles de leur chère fille, comme s'ils craignaient qu'il puisse lui arriver quelque chose de mal dans cette école. Avaient-ils oublié qu'elle était sous la protection du plus grand sorcier de tous les temps : Albus Dumbledore ? Peut-être car, depuis qu'Harry Potter et son directeur clâmaient haut et fort que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom était bel et bien de retour, ils y avaient immédiatement cru et s'étaient inquiétés pour la vie de leur fille. Cette dernière avait beau leur assurer qu'elle ne risquait rien dans son école, cela semblait plus fort qu'eux et ils ne cessaient de s'inquiéter pour elle. Après tout, cela était typique des parents de prendre soin de leurs enfants, quitte à être trop collants avec eux. Heureusement que les siens n'étaient pas trop collants, elle ne les supporterait plus !

    De longues minutes plus tard, la jeune fille scellait l'enveloppe contenant sa lettre, enfilait sa cape de sorcier et sortait dans la profondeurs des ténèbres qui régnaient encore dans les couloirs de l'école. Les torches qui servaient habituellement de source de lumière dès que la nuit pointait le bout de son nez s'étaient éteintes - comme par magie -, plongeant les couloirs dans le noir le plus total. Heureusement que l'aube était accompagnée de quelques rayons de soleil sinon la jeune fille ne se serait jamais retrouvée dans ce dédale. Si la lumière commençait à gagner en intensité, on ne pouvait pas en dire autant de la châleur ; si la salle commune ou le dortoir des Gryffondor étaient confortables et chauds, les couloirs étaient froids et peu accueillants. À tout moment, Christina risquait de percuter Miss Teigne, ne l'ayant pas vue appraître au détour d'un quelconque couloir. Il n'était pas interdit de se lever aussi tôt, du moins pas pour le moment, mais cela ne ferait certainement pas plaisir à Rusard qu'une élève marche sur sa chatte adorée, il tenait tant à cette vieille boule de poils ambulante ! La jeune fille ne comprenait pas l'amour que pouvait lui portait le vieux concierge car elle trouvait cet animal véritablement répugnant, le plus horrible des chats.

    Après de longues minutes de marche, la jeune fille arriva en vue de la porte de la volière qu'elle poussa, la faisant ainsi grincer. Il fallait dire que cette pièce devait avoir plus de mille ans et que jamais quelqu'un n'était venu la nettoyer. Lorsqu'elle arriva en haut de cette tour, ses narines furent immédiatement assaillies par l'horrible odeur de fiente qui y régnait. la plupart des hiboux étaient encore endormis, les chanceux, mais pas sa Chouette adorée. Elle s'approcha donc lentement de Prinzesschen et tendit son bras. Dans un bruissement d'ailes noirs, la magnifique chouette rejoignit sa maîtresse et lui tendit la patte, déjà consciente de ce qu'elle devrait faire. La jeune fille lui attacha la lettre bien solidement, prenant soin de vérifier qu'elle ne pourrait être détachée que par le destinataire, puis s'approcha de la fenêtre en compagnie de son animal. Le parc de Poudlard était maintenant baigné d'une lueur rosée et la Forêt Interdite grouillait de bruits étranges mais habituels, preuve que ses habitants étaient réveillés.

    Tandis qu'elle admirait le panorama, une personne fit irruption derrière elle...
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MessageSujet: Re: [Oct.] Entretenons notre correspondance [Libre] [Oct.] Entretenons notre correspondance [Libre] EmptyJeu 24 Jan 2008 - 17:07

Faire irruption était peut-être un peu fort mais il y avait bien quelqu'un dans l'embrasure de la porte. Un garçon. Grand. Très grand et très fin. Ses cheveux noirs en bataille encadraient un visage blanc et neutre tandis que ses yeux couleurs de pluie regardaient la gryffondor sans manifester la moindre émotion.

Cyril s'était réveillé à l'aube. Il avait ouvert les yeux au moment même où il avait reprit conscience dans son lit aux rideaux bleus. Il s'était levé, avait remit la literie en place, s'était habillé et rendu dans la salle commune. Le tout sans gestes ou bruits superflus. Installé à l'une des tables qui décorait la pièce, il s'était alors appliqué à écrire la lettre qu'il envoyait tous les mois à ses parents. Une succession des faits qui avaient rythmé la semaine, sans rien de personnel ou de ressentit.
La salle commune, malgré l'heure précoce de ce samedi matin n'était pas vraiment vide. Quelques élèves, couche tards, lève tôt, bosseurs pour la plupart, y travaillaient déjà en silence. Le bruit de leurs respiration rythmaient le temps qui passait et quelques uns discutaient à voix basse, comme s'ils avaient peur de réveiller les tableaux autour d'eux.
Cyril les supportait assez bien contrairement à certaines personnes qui ne pouvaient se concentrer que dans le silence le plus total. Mais il ne comprenait toujours pas le besoin qu'avaient les gens à bouger ou occuper l'espace. Pas que cela l'intéressait vraiment mais il se posait parfois la question. Quand il n'avait rien de mieux à faire.

Ce qui n'était pas le cas à présent puisqu'il lui fallait envoyer le parchemin à ses parents. Silencieusement, le garçon se leva, poussa sa chaise sans la faire racler contre le sol mais de façon à ce qu'elle retrouve exactement sa place originelle, rangea minutieusement son matériel et se déplaça tel un spectre dans les couloirs sombres du château.

Il 'apparut' dans la volière, s'arrêtant dans l'encadrement de la porte comme s'il avait toujours été là. Il y avait quelqu'un, une fille qui regardait le paysage et il ne voulait pas la déranger. S'il se faisait remarquer, il devrait faire la conversation et il n'avait rien de spécial à dire à l'inconnue. Mais d'un autre côté, il était là et n'avait pas l'intention de se cacher. Il resta donc immobile, fixant la Gryffondor de ses yeux clairs. Il la connaissait. Elle était de son année. Christina était son nom. Mais il ne lui avait jamais parlé.
Perdu dans son absence de pensée, son rouleau de parchemin dans la main gauche, il restait immobile, bloquant le passage sans même le faire exprès.
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MessageSujet: Re: [Oct.] Entretenons notre correspondance [Libre] [Oct.] Entretenons notre correspondance [Libre] EmptyDim 3 Fév 2008 - 16:22

    La jeune fille ne remarqua pas immédiatement la grande et mince silhouette qui se trouvait dans l'encadrement de la porte, ne faisant aucun geste. Elle était bien trop perdue dans ses pensées pour remarquer quoi que ce soit de ce qui aurait pu se passer autour d'elle. Il faut dire qu'elle était une personne très distraite et qu'un rien lui suffisait pour s'évader spirituellement de l'endroit où elle se trouvait. Quand tel était le cas, il pouvait se passer tout et n'importe quoi autour d'elle sans qu'elle ne le remarque. En cet instant, elle ne pouvait s'empêcher de penser à sa famille et à la possible joie qu'elle éprouverait lorsqu'elle recevrait enfin des nouvelles de Christina. Il faut dire que la demoiselle ne leur écrivait que lorsqu'elle y pensait, c'est-à-dire très rarement. La lueur rosée que prenait le ciel peu à peu lui rappelait vaguement cette même lueur qu'elle voyait depuis sa chambre lorsqu'elle était chez elle. Elle ne regrettait en rien de se retrouver actuellement à Poudlard, elle aimait bien trop ce château ancestral pour se plaindre de quoi que ce soit et puis on ne pouvait pas dire que Poudlard n'était pas confortable.

    La jeune fille resta de longues minutes à contempler le paysage et la vue qui s'offrait à elle puis décida qu'il était grand temps pour elle d'aller prendre son petit-déjeuner, ses amies devaient maintenant être levées. Elle regarda une dernière fois les hautes cimes des arbres de la Forêt Interdite puis se tourna pour faire face à la porte. Elle aperçut alors cette silhouette et celle-ci la fit sursauter. Elle ne voyait pas vraiment de qui il s'agissait mais il lui semblait qu'elle l'avait déjà vu. Comme elle s'apprêtait à partir avant de voir cette personne, la jeune fille s'approcha tout de même de la porte mais vit bien vite que le jeune homme qui lui faisait maintenant face lui bouchait le chemin. Elle le regarda droit dans les yeux et remarqua qu'ils étaient d'une très belle couleur, semblable à celle de la pluie qui s'était abattue toute la veille sur le château et son environnement. S'ils étaient d'une couleur pour le moins originale, ils étaient aussi capables de n'exprimer aucune émotion puisque le regard que portait à présent la personne sur la Gryffondor était totalement neutre, ne manifestant aucune émotion. La pâleur de son regard était accentuée par la noirceur des cheveux du jeune homme qui encadraient, en bataille, son visage albâtre.

    Il y avait quelque chose d'assez froid et de très lointain chez ce beau jeune homme, comme si ce dernier ne souhaitait pas que Christina se trouve là au moment où il allait entrer, comme si sa présence le gênait ou que, plus simplement, il ne désirait pas qu'elle reste plus longtemps en sa compagnie. Après quelques secondes de réflexion, la jeune fille put enfin mettre un nom sur cette personne ; il s'agissait de Cyril Silver. La seule chose qu'elle savait de lui était qu'il était à Serdaigle et en même année qu'elle, rien de plus. Il faut dire qu'il y avait tant de personne que la jeune fille ne connaissait pas et qui, pourtant, étaient dans la même année ou la même maison qu'elle ! Les seuls moments où elle avait vu Cyril étaient les heures de cours qu'ils avaient en commun, rien de plus.

    Elle le regarda, tout aussi neutrement, avant de déclarer :

    « Tu comptes rester longtemps avec ta lettre dans la main ou tu vas l'envoyer ? »

    Elle avait dit cela très gentiment, sans moquerie aucune, mais il se pouvait que le jeune homme prenne très mal cette remarque. Si tel était le cas, elle le considèrerait donc comme une personne étant très susceptible. Elle devait pourtant se rendre à l'évidence, elle s'était montré quelque peu agressive rien que dans la phrase, pas même dans le ton de sa voix. Christina regarda donc le nouveau venu avec un petit air d'excuse sur le visage.

    « Euh... désolée... »
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MessageSujet: Re: [Oct.] Entretenons notre correspondance [Libre] [Oct.] Entretenons notre correspondance [Libre] EmptyLun 4 Fév 2008 - 17:27

La susceptibilité était un trait de caractère bien spécial. Elle entraînait tout un tas de sentiments comme la fierté, la colère, la gène, la vexation, la jalousie et bien d'autres encore. Bien que ces sentiments soient cataloguées comme mauvais (juste après la catégorie humains), ils étaient bien présent chez la plupart des adolescents.

Mais pas chez Cyril. Les sentiments étaient une des première chose qu'il avait enfoui lorsqu'il avait décidé de continuer à avancer. Il continua à regarder Christina, sans un mot ni même un battement de paupière. Finalement, la jeune gryffondor prit la parole pour lancer l'une des dizaines de phrase impatientes et agressive que le serdaigle recevait à longueur de journée. Les mots, agressif dans leur tournure, le ton (qui lui était neutre) ainsi qu'une dizaine d'autres informations comme les mouvements de la jeune femme, le vent déplacé par sa présence etc, arrivèrent jusqu'au cerveau, furent analysés puis traité comme quantité négligeable. Cyril avait bien comprit ce qu'elle avait voulu dire (après tout elle avait parlé dans sa langue maternel et il n'était pas un imbécile)


« Tu comptes rester longtemps avec ta lettre dans la main ou tu vas l'envoyer ? »

Il haussa les épaules. Longtemps était tellement subjectif comme durée. Et puis il était très patient.

« Euh... désolée... »

Elle avait déjà changé de sentiment ? Oui, elle avait l'air désolée à présent. Etonnant comme les autres changeaient rapidement d'idées. Quoiqu'étonnant soit un petit peu fort.

"Pas de mal."

Cela dit il n'avait pas du tout l'intention de bouger tout de suite. Il était bien là, entre obscurité et lumière, "soutenu" en quelque sorte par le chambranle de la porte, à regarde Christina comme s'il voulait graver chaque détails de la jeune fille dans sa mémoire. Ce qui était le cas étant donné qu'il venait de se demander s'il ne la dessinerait pas un de ces jours.

"Hum"

Après tout, s'il avait bien comprit les rapports entre adolescents, c'était à lui de parler... non ?
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MessageSujet: Re: [Oct.] Entretenons notre correspondance [Libre] [Oct.] Entretenons notre correspondance [Libre] EmptySam 16 Fév 2008 - 16:01

    Locace ? Cet adjectif ne semblait pas convenir à la description du jeune homme qui faisait actuellement face à Christina. Peut-être ce manque de paroles de sa part venait-il d'une quelconque timidité ? Tout le monde n'avait pas un don pour parler aux inconnus ou lancer une conversation, LaFee elle-même ne pouvait se vanter de faire partie de cette catégorie de personnes, mais il y avait quand même un grand écart entre la timidité et la simple gêne en présence des autres. C'était peut-être cela, peut-être que Christina gênait le jeune homme ? Si tel était le cas, ne le lui aurait-il pas dit ? Après tout, lorsqu'une personne nous embarasse, n'est-il pas de notre devoir de l'en avertir et de lui faire comprendre que sa présence à nos côtés n'est pas indispensable ? À bien y réfléchir, peut-être que la présence de Christina ne gênait pas le Serdaigle mais plutôt qu'elle le laissait de marbre. Son visage n'affichait aucune expression véritable, mise à part celle de la neutralité. Peut-on vraiment considérer que la neutralité est une expression ? N'est-elle pas plutôt un manque d'expression, une envie de cacher ses sentiments aux regards extérieurs ? Certaines personnes cherchaient en effet à se cacher des autres, à ne pas se révéler entièrement, à garder cette part de mystère que chacun possède lorsqu'on ne le connaît pas encore. Cyril semblait être un professionnel dans l'art de conserver cette part de mystère, en revanche Christina commençait à croire que ce grand jeune homme était muet.

    « Pas de mal. » déclara-t-il finalement, stoïquement.

    Et bien non, il n'était pas muet en fin de compte. Si locace ne le définissait pas, mystérieux était un adjectif qui lui allait plutôt bien. Christina mit un certain temps à se rendre compte que le jeune homme la regardait avec insistance, comme s'il cherchait à la passer sous rayon X. Ordinairement, ceci aurait pu la gêner mais, bizarrement, cela ne lui causait aucun problème... pour le moment. Même si son visage pur était dénué de toute expression, il ne semblait pas que le Serdaigle veuille se montrer insultant envers LaFee. Ce n'était pas une certitude, loin de là, plutôt une impression qu'il donnait, une bonne impression...


    « Hum. » fit-il.

    Hum ? Quoi hum ? Christina avait-elle une grosse verrue sur le visage ??? Instinctivement, elle porta l'une de ses main sur son nez mais fut ravie de constater qu'aucune bosse ne venait abîmer sa charmante courbe. Elle reporta alors son entière attention sur le jeune homme.


    « Pourquoi 'hum' ? » demanda-t-elle.

    Puis elle poursuivit :


    « Es-tu timide ou bien est-ce une habitude chez toi de demeurer mystérieux ? Je ne dis pas cela méchamment, loin de là, c'est de la pure curiosité de ma part. » déclara-t-elle.
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MessageSujet: Re: [Oct.] Entretenons notre correspondance [Libre] [Oct.] Entretenons notre correspondance [Libre] EmptySam 16 Fév 2008 - 22:18

La timidité aussi était un sentiment qui en appelait beaucoup d'autre. Cela venait d'un manque de confiance en soi, d'ouverture, d'une peur du regard des autres voire de son propre regard puisque souvent l'on projettait sa propre vision de soi dans les yeux d'autruit afin de les rendre responsable de ce que l'on se reprochait. C'était beaucoup plus facile ainsi. Cyril ne recherchait pas la facilité. Pas plus que la difficulté en fait. Curieusement, il était plutôt d'une nature sure de lui. Se sentant à part des autres êtres humains depuis sa plus tendre enfance, il s'était détaché de leurs regards et se détachait également du regard qu'il portait sur lui. Il ne se jugeait pas, il ETAIT. Sans modestie, sans emotions, un peu comme un pot de fleur est, qu'on le trouve beau ou laid, bien ou mal fait, utile ou inutile. Et comme il ETAIT, il n'était pas timide.

Evidement, il ne pouvait pas entendre les pensées de christina et donc ne se disait pas tout cela. Il ne se disait rien pour être franc, il se contentait de faire le pot de fleur au milieu de la porte et de ne pas bouger. Entendre sa propre voix lui fit étrange. Cela faisait quelque temps qu'il n'avait pas parlé et sa corde vocales, probablement sèches avaient rendues sa voix un peu plus rauque que d'habitude. Enfin cela ne le perturba plus que cela. Son visage demeura aussi immobile que du marbre. Pourquoi cette fille portait-elle sa main sur son nez ? Se demanda-t-il soudain derrière sa façade impassible. Avait-il réussi à dire quelque chose de mal parmi les 4 mots qu'il avait utilisés ? Ah... c'était le 'hum' qui clochait. Baaaah. Ce n'était qu'une onomatopée sans importance. Les sourcils de Cyril se froncèrent légèrement pour montrer qu'il réfléchissait.


"Pour ... dire quelque chose ?"

Ses sourcils se relevèrent pour ponctuer sa réponse. Pourquoi pas hum ? C'était un tres joli mot qui ponctuait souvent ses phrases et servait à plein de choses. Il y avait un 'hum' pour dire oui, un autre pour dire non, un troisieme pour )poser des questions, un neutre comme celui qu'il avait utilisé à l'instant... seul le ton changeait et lui donnait tout son sens. Cyril était d'ailleurs persuadé que l'être humain n'avait pas besoin des 75% des mots qu'il utilisait. Enfin...

La question qui suivit l'étonna encore plus même s'il n'en montra rien. Timide ? Non il n'était certainement pas timide. Mystérieux ? Non plus. Sa vie était d'une banalité affligeante et il n'avait rien à cacher. Et rien a en dire d'ailleurs. Quelqu'un qui bougeait peu, ne pensait pas, ne parlais pas et se contentait de faire ce qu'on lui demandait n'avait pas vraiment besoin d'être mystérieux. Il lui suffisait d'être vide.


"Ni l'un ni l'autre. Je ne suis pas mystérieux. Je n'ai rien à cacher. Je suis mystérieux ?"

Il avait haussé les épaules et parlé sans emotions. La question ne l'interressait même pas vraiment. Peut-être un peu. Quoique. Il n'en était pas certain en fait. Cela dit, il avait fait l'effort de la poser alors il allait écouter la réponse.
Un hibou du collège voleta vers lui. Cyril lui tendis le bras droit par habitude et attacha son message à la patte de l'oiseau avec une infinie minutie et une grande patience. Il n'était peut-être pas mystérieux mais maniaque, cela ne faisait aucun doute.
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