[Oct.] Ballade silencieuse

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C'était un de ses Samedi prometteur et ensoleillé, où tout semblait paisible et rayonnant de santé. Une brise fraîche ballayait les plaines, rendant la température des plus agréables. C'était un de ses matins tranquille et silencieux, où tous les gens sommeillaient encore et laissaient les rues désertes comme jamais. Une jeune femme marchait seule, profitant de la quiétude de ces lieux, avant que tout ne s'éveille, avant que tout ne s'agite.

Ses cheveux blonds nattés, déposés délicatement sur son épaule, reflétaient délicieusement les rayons du soleil encore levant. Vêtue d'un simple manteau noisette lui atteignant les genoux ainsi que d'un vieux jeans foncés mais troués, Meredith déambulait tranquilement, sans avoir oublié ses bottes à talons, faites de suède, s'harmonisant subtilement avec le reste de son ensemble. Il ne faisait pas froid, mais la température était suffisamment réfrigérante pour enlever le goût à quiquonque de sortir à l'extérieur sans un bon ''coupe-vent''. Cependant, la jeune femme souriait légèrement, l'air paisible, appréciant visiblement le contact pure de l'air contre sa peau.

Meredith s'était réveillée tôt, très tôt. Contrairement à son habitude, elle n'avait pas réussis à retrouver le sommeil. Épuisée et chancelante, elle avait maudit et injuré mentalement son supérieur de l'avoir fait travaillée des heures supplémentaires. Ce n'était pourtant pas dans son habitude de faire travailler des ''apprenties'' aussi tard! Dans les dédales de Londres, Meredith laissa échapper glapissement furieux et acceléra son pas.

À son entré à St-Mangouste, elle s'était crue dans un rêve. Soignée des gens l'avaient totalement boulversée, et ce, dans le bon sens. Elle avait adorée chacune de ses première expériences, cependant, elle avait réalisé, bien rapidement, que son statut ''d'apprentie'' la limitait considérablement. En fait, elle n'opérait presque personne, se contentant d'observer les ''vrais'' médicomages. La plus part du temps elle ne faisait que remplir de vulgaires dossiers ainsi que d'effectuer plusieurs commissions.

*Merlin, on se sert de moi comme on se sert d'un chien!*

De plus, son supérieur se croyait tout permis! Elle n'avait pas l'habitude de juger rapidement les gens, mais lui...ARG...elle n'en était pas capable. Comme elle avait hâte de quitter son stupide statut ''d'apprentie prometteuse'' pour celui de ''Guérisseuse accomplie et renommée''. Elle soupira, reprenant un rythme de pas normal. Elle avait tout son avant-midi de congé, autant en profiter! Elle continua donc sa marche, qui avait pour principal but de la calmer et de la ressourcer. Étant une enfant élevée dans le millieu moldu, elle aimait bien se promener dans le Londres non magique. Elle s'y sentait comme chez elle. Ses rues, elle les avaient à mainte fois parcourues lors de son enfance. Nostalgiquement, elle caressa doucement un mur de pierre, du bout des doigts.

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Il faisait beau ! Fait assez rare en octobre pour être noté dans les annales. Plus même il faisait beau un samedi alors qu'il était en week end et pouvait en profiter !
Bref la vie était belle en ce beau jour d'automne pour Bill Weasley, employé de banque et donc habitué de la grasse matinée du samedi matin.

Ses cheveux roux sagement rangés sur son épaule droite, son blouson de cuir noir ouvert sur une chemise blanche, son foulard violet autour du cou, son jean bleu délavé et ses bottes en cuir de dragon véritable lui donnaient un air un peu décalé au milieu des costume gris des moldus londoniens. On se retournait sur son passage, les plus vieille commères chuchotaient pour se plaindre des modes des 'jeunes d'aujourd'hui', certaines jeunes filles lui faisaient l'offrande d'un sourire. Bill ne passait pas inaperçu et aimait cela. Beaucoup plus amusant que de se faire bêtement repérer en portant une robe de sorcier non ? Au moins, là, il faisait partie d'une génération, des enfants de la période Hippie, ceux qui ont écouté les Beatles sur les vinyles de leurs parents pous abîmer ces mêmes disques lors de l'apparition des DJs.

En réalité, Bill ne se balladait pas totalement par hasard. Il y avait une réunion de l'ordre prévue dans quelques heures et il avait décidé d'accompagner son père au ministère le matin même régler une contravention pour conduite en excès de vitesse et avec une légère alcoolémie la veille au soir en rentrant de boîte. C'était ridicule d'ailleurs. Il savait très bien conduire son balais avec 0.8g dans le sang et tout le monde savait que les limites de vitesses étaient calculées pour être dépassées, au moins un peu. Mais allez expliquer ça a des vieux croutons des bureaucrates...sans parler de sa mère qui lui avait fait un discours de trois bonnes heures sur la nécessité d'être prudent à notre époque. Merliiiin c'était pas comme-ci des moldus l'avaient vus.

Il avait docilement payé sa contravention, subit le sermont du guichetier (qui de toute façon ne pouvait pas faire pire que sa mère) puis avait décidé de se rendre square grimaud à pied, et par le chemin le plus long.

Tiens mais ce n'était pas Meredith qu'il voyait là ? Il la connaissait un peu. D'abord ils avaient été deux ans a Poudlard ensemble. Mais bon, elle était de Serdaigle et pas mal plus jeune alors il n'avait pas vraiment eu le temps de faire connaissance. Par contre il l'avait souvent croisée au QG de l'ordre. Et oui car l'apprentie magicomage était elle aussi de l'Ordre. La nouvelle génération était prête à suivre le Survivant et à tailler en pièces le Seigneur des Ténèbres !

"Salut Mérédith !" lança-t-il gaiement en s'approchant d'elle la main en l'air pour la saluer. "Ca fait longtemps que je ne t'ai pas vu. Toi aussi tu vas à la réu cet aprem ? Qu'est ce que tu deviens dit moi ?"

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Se balladant des heures durant, il était maintenant rendue 10h30. Tranquillement, le soleil avait monté dans le ciel, éclairant les passages et réchauffant les passants. Ceux-ci c'était fait de plus en plus nombreux, envahissant les ruelles, la laissant de marbre. Elle n'avait que faire d'eux, même si son calme appaisant c'était peu à peu dégradé. Par contre, lorsque certaines personnes la regardaient trop persistament, elle ne se gênait pas pour leurs lancés des oeillades meurtrières. Elle détestait qu'on empiète trop dans sa bulle et ses regards insistants la mettaient très mal à l'aise. Pour se cammoufler légèrement, elle avait longés les bâtisses et baissée la tête. Cependant, ses satanées cheveux blonds ne s'étaient pas inquiétée outre mesure de dévoiler sa présence, en reflettant aveuglemment le soleil maintenant haut au-dessus des têtes.

"Salut Mérédith !"

Peut-être était-ce à cause d'eux qu'un jeune homme l'avait repéré? Sincèrement elle n'en savait que trop rien. La voix masculine l'avait interpellé un peu trop joyeusement pour être un inconnu. De plus, il connaissait son nom. Elle releva la tête et le dévisagea, perplexe, sa tête ne lui était franchement pas inconnu.

"Ca fait longtemps que je ne t'ai pas vu. Toi aussi tu vas à la réu cet aprem ? Qu'est ce que tu deviens dit moi ?"

Ses quelques phrases éclairèrent ses lanternes! Au sens de ses mots, elle devina sans peine qu'il était un membre de l'ordre, donc, par ce fait, un sorcier. Pourtant, il portait des vêtement moldus...étrange. Elle avait visiblement oublié qu'elle même était habiée à la mode non-sorcière... Plus il s'approchait, plus elle reconnaissait son visage. Des cheveux roux, elle en avait croisé un nombre élevé lors de ses séjours au quartier général. Un Weasley si elle ne se trompait pas. Elle fouilla dans sa mémoire, pourtant vive à cette heure ici. Lui, le plus vieux des fils d'Arthur Weasley, travaillant à Gringotts, dans la vingtaine...Bill Weasley. Un sourire triomphant éclaira ses lèvres, elle se souvenait. Elle l'avait croisé à Poudlard. Il lui paraissait si grand à l'époque, quoiqu'il l'était encore...mais elle n'était plus la gamine d'autre fois.

''Bonjour Bill, oui oui je viens à la réunion, mais évite d'en parler si fort!''.répondit-elle, avec un peu de retard tout de même.

Elle regarda d'un côté et de l'autre, vérifiant si quelqu'un de suspect pourrait l'avoir entendu. Tout ce qu'elle y vit, c'était des gens qui se retournerait vers eux, en fait surtout vers Bill à son avis. Elle leva les yeux au ciel et reporta son attention vers lui. En réalité, elle avait complètement oublié la réunion de l'après-midi. Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes. C'est temps-ci, sa mémoire avait la facheuse mani de lui jouer des tours.

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De quoi Mérédith avait peur ? Des jeunes qui allaient a une réunion un samedi après midi et qui se disaient bonjour dans la rue n'avaient rien de suspect. Par contre longer les murs en baissant la tête et regarder autour de soi l'était beaucoup plus. Elle allait finir par les faire repérer avec sa méfiance ! Ce n'était pas la peine de se prendre la tête pour si peu franchement. voulant la mettre en confiance, il sourit jusqu'aux oreilles.

"Baaaah ! T'en fait pas va ! Je sais être prudent quand il faut. Mais tu ne m'as pas dit comment tu allais ? Qu'est ce que tu vas faire ? Je peux t'aider ? J'ai pas grand chose à faire et ce serait idiot de rentrer au Terrier pour revenir ici dans quelques heures."

Donc s'il pouvait l'accompagner, elle lui rendrait un fier service. Tuer le temps était parfois plus difficile que de chasser les mangemorts ou de terrasser des momies. Pour ne pas lui faire peur, il avait tout de même baissé la voix mais continuait a attirer les regards. Il était ce qu'il était. Se cacher derrière un conformisme malsain aurait été une bêtise. Il restait aux normes, ne faisait rien d'indecent ou susceptible de choquer ou blesser les gens sensible. Restait dans la mode moldue pour ne pas trahir l'existence des sorciers, on ne pouvait pas vraiment lui demander plus. Apres tout, il était libre de s'habiller comme il le désirait. Londres était la ville de toute les folies lorsqu'elle se décidait à chasser un peu le voile gris qui la recouvrait.

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Elle le regarda un instant, l'air incertaine. Puis, elle poussa un léger soupir suivit d'un léger sourire en coin. Décidément, la fatigue ne lui allait pas. Elle devait reconnaître qu'elle s'en faisait un peu trop pour rien. Après tout, ils étaient dans le Londres Moldu, qui pourrait être là, à les écouter parler de tout et de rien? Devant sa légère exubérance, elle ne put s'empêcher d'élargir son sourire et de relever complètement la tête. Elle réfléchit un instant à ses paroles. Qu'allait-elle faire? Premièrement, elle allait avertir ses supérieurs de on absence en après-midi. Par la suite, elle ne savait pas trop. Ça pourrait être divertissant de passer du temps avec lui. Si il développait quelques liens, ça pourrait être utile pour les prochaines missions. Après tout, on est toujours plus efficace avec des gens que l'on connait qu'avec des gens qu'on ne connait pas ou presque...

''-Ça va bien voyons, je manque seulement un peu de sommeil...Pour répondre à tes autres questions, je ne sais pas trop, mais je comptais continuer à me promener ici et là...tu peux m'accompagner si tu veux!''

Elle replaça vivement une mêche rebelles de ses cheveux derrière son oreille. Puis, elle ajouta toujours aussi joyeusement:

''-J'oubliais, et toi comment vas-tu?''

Un coup de vent ballaya la rue, et Meredith remonta son manteau légèrement pour camoufler son cou à découvert. La température était fraîche, comme si elle voulait avertir la population que l'hiver approchait de plus en plus. Elle frisonna et cacha ses mains dans les poches de son manteau. Elle était plutôt frilleuse. Elle eu soudain l'idée d'ammener Bill dans un café sympathique tout près d'ici. Ça pourrait les réchauffer.

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Ah bah voila. Elle était plus mignone lorsqu'elle souriait ! Il avait déjà assez des vieux croutons qui faisaient la tête à la banque pour ne pas souhaiter être avec des gens souriants pendant ses congés. Il y avait bien des gobelins qui souriaient mais curieusement, il les préférait presque lorsqu'ils faisaient la tête. Bill l'écouta poliment et la regarda en penchant la tête comme pour essayer de trouver des cernes sur la peau blanche de la jeune blonde. Pas qu'il la draguait, pas du tout même mais il aimait bien exagérer ses gestes les plus anodins. Il lui sourit de plus belle et se lança dans une diatribe indignée dont il ne pensait que la moitié.

"Ils t'exploitent ! Tu devrais insister pour avoir des horaires convenables quand même ! Les patrons je vous jure, tous les même. C'est vrai quoi, il pourraient pas penser un peu que nous, les jeunes, avons besoin de plus de loisirs et de liberté qu'eux ? Au lieu de tabler sur notre énergie pour nous en demander des tonnes."

On remarquera que les critiques et les bougonneries sont une constante familiale mais chez Bill, c'était enrobé d'énergie, de bonne humeur et d'auto-dérision. Le Gryffondor aimait parler haut et fort mais savait très bien ce que les gens pensaient de lui. Il s'en fichait. Traitre à son sang a cause de son amour des moldus, traitres à sa race a cause de ses amis gobelins, traitre à la tradition à cause de ses habits, il était fier de ses opinions, de ses différences et il emmerdait tous ces vieux c*ns.

"Moi ? La forme tu vois. Mis à part que cet idiot du ministère m'a tenu la jambe toute la matinée. Je t'accompagnerais avec plaisir mais uniquement si tu me laisse t'inviter à déjeuner. Si ca te gêne trop je te laisserais m'offrir un café en énchange, ca te va ?"

Pas un mot sur son frère le traitre, sur son plus jeune que son amitié pour le survivants mettait en danger ou sur l'état nerveux de sa mère. Cela ne la regardait pas au fond.

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Elle haussa un sourcil sceptique face à sa diatribe. Quoique semblant sincère, elle ne se rapellait pas d'avoir vraiment mentionné son horaire en continuel changement. Bah, il avait du deviner ou simplement supposer. Elle eu un petit rire. Au moins, il avait tombé juste! Elle l'écouta finir sa philippique, les bras croisés, un sourire amusé aux lèvres, son sourcil toujours relevé.

Elle ne l'avait jamais remarqué mais Bill ressemblait terriblement à ses frères, Fred et George. Ces deux-là, elle les avaient cotoyés un peu plus longtemps à Poudlard. Deux vrais farceurs débordant d'énergie, tout comme lui. Elle le trouvait franchement fascinant pour une raison des plus simples mais tout à fait comprenable. Elle n'avait pas l'habitude de discuter avec des gens aussi extravertis et décontractés. Pas qu'elle n'appréciait pas, au contraire, c'est qu'elle n'avait pas l'ocassion d'en fréquenter à la tonne. La pluspart des personnes à son travail, où elle passait la majeur partie de son temps, étaient trop intelligents et strictes, ne prenant pas la peine de relaxer, ni de rire un peu. Ils étaient toujours sous le stress de bien paraître, d'être le meilleur. Franchement, ça en devenait exaspérant!

Lorsque Bill souffla un peu, elle en profita pour ajouter quelques mots:

''Peut-être, mais au moins, à mon avis, ils reconaissant notre valeur. De toute façon, il est si facile de les manipuler...''

En fait, ceci s'adressait surtout à son patron, un être si influençable. Certes, il s'amusait à changer constament les horaires de ses employés, cependant, un léger coup de charme pouvait facilement le contraindre à changer ses plans. Elle n'aimait pas vraiment recourir à cette méthode, mais elle ne se gênait pas pour l'utiliser...en cas de besoin...

Il l'invitait à déjeuner...devrait-elle accepter? Ça la gênait fortement, elle n'aimait pas devoir quelque chose à quelqu'un. Son compromis se montrait toutefois interessant!

-Aucun problème, de plus, je connais un bon café assez près d'ici

Elle lui sourit amicalement, d'une manière tout à fait spontanée.

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Non, il ne savait pas pour ses horaires changeants. Mais cela ne pouvait qu'être de la faute des patrons exploiteurs. Quand on avait 20 ans et des cheveux à faire pâlir le soleil, on était pas fatigué parce qu'on dansait jusqu'aux petites heures de l'aube, qu'on passait la nuit avec son copain ou criait à un concert du Rock toute la nuit. C'était forcément la faute des patrons ! Et puis il était connu que les études de médecines étaient exténuantes. Les médicomages, en général et de l'avis de Bill, étaient rébarbatifs et bien trop sérieux. Julius excpeté. L'ancien rouge et or avait beaucoup de respect pour le vieillard qu'il croisait parfois square grimaud.

"Faudrait que j'essaie avec les gobelins ! Avec de la chance, ils me donneraient mon apres midi rien que pour que je les laisse tranquille."

Il imagina une seconde la candide Meredith essayer de manipuler une poignée de gobelins révèches et du se retenir d'éclater de rire. Rien qu'imaginer un gobelin sourire était du dernier comique. Oh, il n'était pas de ceux qui les méprisaient. Ils avait leur humour propre et leur facon de manifester l'amusement ou la joie. Mais lorsqu'ils souriaient on avait l'impression qu'ils montraient les dents !

"Alors c'est entendu ! Vient !"

Il la prit par la main et se mit a courir dans les rues, l'entrainant à sa suite, zigzagant dans les rues et ruelles du monde moldu sans se souciers des regards désaprobateurs qu'il récoltait sur son passage. Finalement, à bout de souffle, il s'arrêta dans une petite place bien cachée au milieu de laquelle trônait une fontaine sans prétention. Les rayons du soleil passant à travers les goutelettes d'eaux projetaient des milliers de minuscules arc en ciels et dans un coin, un restaurant indien proposait une carte des plus alléchante.

"Ici ca te va ?"

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À sa première réplique, elle ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux. Lui, soudoyer des gobelins? Elle éclata d'un rire clair et franc, plutôt amusée. Ses yeux couleurs chocolats pétillant de malice, elle laissa tomber sa tête vers l'arrière. Chacune des remarques du rouquin la surprenait! Comment pouvait-il avoir un tel humour, d'une façon si naturel? Elle ne serait jamais capable de sortir des phrases semblables à cela, elle avait l'esprit trop analytique. Par contre, elle maniait très bien l'ironie. Cependant, elle ne voyait pas l'utilité de s'en servir ici. Elle se sentait confiante et étrangement légère, comme si ses soucis s'étaient soudainement envolés.

Elle réussit à calmer son hilarité en se disant que ce n'était peut-être pas très agréable de passer son temps avec quelqu'un qui riait...trop. Elle reprit son souffle, les yeux toujours rieurs, le sourire amusé encore présent sur ses lèvres rosées. Elle posa son regard sur lui, mais c'est à peine si elle entendit ses derniers mots. Sans réellement le comprendre, elle se retrouva au beau millieu de la rue, entraînée par Bill qui la guidait en lui tenant la main. Ils couraient, sans qu'elle n'en vois la nécesité, entre les passant, de rue en rue, rapidement. Lorsqu'elle frôlait des individus, elle s'empressait de leur demander pardon, mais à peine ouvrait-elle la bouche qu'elle tournait déjà un nouveau coin de rue.

Son acompagnateur arrêta sa course folle quelques instants plus tard. Meredith appuya ses mains contre ses genoux, la tête penchée, essayant de reprendre son souffle. Elle ne l'aurait avoué à personne, mais elle n'était pas très en forme. Après tout, passer son temps à transplaner n'aidait pas à garder un bon cardio.

Lorsqu'elle réussit à calmer les battements frénétiques de son coeur, elle releva la tête et laissa échaper un petit cri de stupeur. C'était tout bonnement magnifique! Une fontaine à l'eau scintillante refletait les rayons du soleil d'une façon exquise. C'était simple, pas très extravagant, la majorité des gens ne l'auraient même pas remarqué en passant. Meredit, par contre, était très sensible à ce genre de chose. Des reflets arc-en-ciel, au doux vent d'automne, tout semblait harmonieux et équilibré. Elle distingua alors un joli restaurant dans un coin. Indien, à en juger par les décorations.

-Si ça me va? C'est tout simplement splendide! Comment as-tu trouvé ce coin là?

Elle se reprochait silencieusement de n'avoir jamais découvert cette superbe place, après tout, elle se ventait souvent de connaître parfaitement le Londres moldus, pour y être née. Elle n'avait jamais éprouvé le besoin de cacher ses origines moldus, elle en était fière, quoiqu'elle savait que ça pourrait être dangereux en ce temps de guerre. Elle sourit cependant, se redressant de toute sa taille, se disant que cette journée ne serait sûrement pas aussi ennuyante que prévue au matin!

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Merlin, ça faisait du bien de rire ! La vie était belle, elle était courte et il fallait en profiter au maximum. Depuis que l'horloge de la maison les signalait tous en danger de mort, Molly ne faisait que pleurer et Bill prenait prétexte de tout pour rire. Il ressemblait en ça aux jumeaux, blagues et expériences mises à part. Oh ne vous y trompez pas, malgré son air léger et ses paroles pleies d'humour, Bill était un garçon réfléchit et sérieux. Il savait parfaitement qu'ils étaient en guerre et restait prêt à se battre dès que le besoin s'en ferait sentir. En attendant place à la fête !

Meredith était charmante quand elle perdait son sérieux. Il fallait vraiment qu'elle se décoince un peu. Par exemple essayer de dire pardon, de se retrouner et de courir en même temps était une erreur, surtout lorsque la personne qui vous tirait était un sportif émerite, habitué aux sables du desert et aux courses endiablées dans les villes d'orient.

"Je ne sais plus trop ! Ah si, un jeune couple avait hérité d'un coffre d'une vieille tante et voulait savior si ça pouvait intéresser les gobelins. Ils avaient peur de l'ouvrir ladite tante ayant été soupsonnée de fricoter avec Vous Savez Qui. Bref, beaucoup de bruit pour rien, le sort ayant servit pour fermer le coffret étant un sort de base et le contenu rien d'autre qu'un vieux crane d'un lointain ancêtre. Faut être dingue pour garder ça si tu veux mon avis mais bon. Les gobelins ont taxés un max mon intervention et j'ai retenu l'endroit. Content que ça te plaise, ce n'est pas facile de trouver un endroit paisible à Londres. J'ai trop l'habitude du Caire, de Luxor ou d'Alexandrie. Tu aimes la capitale ? Tu es déjà voyagé ?"

Tout en parlant il l'avait conduite à une table et s'était emparé du menu. Il savait déjà ce qu'il allait prendre, un Porc vindaloo avec du riz, un naan au fromage et... oui pourquoi pas un lait fermenté a la rose pour faire passer le piquant...

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Meredith devait sans cesse se ramener à l'ordre. Bill vivait d'une façon plutôt rapide, et elle n'y était pas habituée. Avec lui, elle n'avait plus aucune conscience de ce qu'elle faisait, elle se laissait menée sans prendre le temps de réfléchir. Elle se sentait terriblement vulnérable, comme si elle n'était plus maître de ses moindres faits et gestes. Cependant, elle avait quand même une bonne capacité d'adaptation. Elle ne faisait pas partie de l'ordre pour rien! Elle réussit à capter tout son discour tout en ayant connaissance d'être dirigée vers le restaurant Indien qu'elle avait apperçut quelques instants plus tôt.

Hein? Comment c'était t'il retrouvé chez un jeune couple pour ouvrir un coffre douteux? Ahh...ça devait faire partie de son travail. Elle n'avait jamais pris la peine de se renseigner sur les différents emplois des membres de l'ordre. Bon, elle en savait certain, mais c'était seulement en survol. Par exemple, elle avait toujours su que Bill travaillait à Gringots, cependant, elle ne se serait jamais doutée qu'il était en fait un ''briseur de sorts''. Intéressant, peut-être était-ce de là qu'il tenait son endurance.

-Oui, j'aime bien la capitale, j'y ai toujours vécu. Je pense quand même qu'il n'est pas si difficile de trouver un coin tranquille dans le coin. Faut simplement chercher au bon endroit.

Elle lui adressa un léger clin d'oeil complice en s'assoyant. Elle avait toutefois ''oublier'' de mentionner qu'ici, se trouvait à être un des endroits les plus charmants qu'elle n'avait jamais vue à Londres.

-Tu sais, je n'ai jamais vaiment eu l'occasion, ni le temps de voyager, après tout j'ai terminé l'école il n'y a pas si longtemps. Peut-être qu'un jour j'irai explorer des pays lointains, mais pour l'instant mon travail me retiens en Angleterre. Tu sais, je ne suis qu'une apprentie guérisseuse, pas une briseuse de sort, moi!

Elle lui adressa un sourire moqueur, puis ajouta la phrase finale de sa tirade.

-C'est bien l'Égypte?

Elle jetta alors un coup d'oeil au menu. Elle écarquilla les yeux. C'était quoi tous ses noms de plats étranges? Elle essaya de se donner une contenance, mais ses yeux avaient toujours le don de dévoiler la moindre de ses pensées. Elle laissa alors ses pupilles baissés sur le menu, essayant de trouver un plat dont elle connaîtrait tous les mots du nom. Elle avait l'habitude de manger des plats surgelés, qu'elle faisait simplement réchauffer au micro-onde. Oui, elle avait des appareils moldus dans son appartement...et alors? Elle n'avait pas vraiment une culture culinaire très développée, alors, elle se sentait quelque peu désemparée.

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"Je préfère mon village. A Londres j'ai l'impression que les gens sont tout le temps pressés. Ils ne prennent pas le temps de vivre. Ils courent, courent pour arriver sur leur lieux de travail, puis ils courent et courent d'une tâche à l'autre, n'ont pas le temps déjeuner, courent à nouveau jusqu'à cinq heures puis les transports, les embouteillages de Portoloins et cheminettes pour ceux qui n'aiment pas transplaner. Lorsqu'ils arrivent chez eux ils sont tellement stressés qu'ils n'ont pas le temps de profiter de leur soirée. Résultat ils passent tout leur week end à se reposer et n'ont pas le temps de gouter à des endroits tranquilles comme ici."

Bill ne se considérait pas comme quelqu'un de speed et il aurait été bien étonné s'il avait pu connaitre les sentiments de Meredith. Il vivait chaque secondes à fond, n'oubliant aucun détail, profitant de la vie au maximum. Il considérait cette dernière comme un cadeau qui pouvait lui être retiré à tout moment. L'adrénaline, il n'y avait rien de mieux pour se sentir vivant. D'ailleurs il s'ennuyait beaucoup à la banque. Heureusement qu'il y avait l'Ordre pour lui permettre d'être utile tout en ajoutant un certain 'piquant' à son existance !

"L'Egypte était vraiment formidable. Les gens là bas ont un coeur d'or. Tout le monde, des plus petits enfants au plus ridé des vieillard se met en quatre pour vous recevoir, ils sourient plus souvent avec les yeux qu'avec les lèvres mais leur sincérité et leur générosité est à toute épreuve croit moi."

Il leva une seconde les yeux et se rendit compte de la perpexité de son amie. Faisant une pause dans son récit, il se leva, se pencha par dessus la table et lui montra deux plats.

"Je te conseille un poulet Tikka ou Tandoori. Ce sont les plats les plus connus et ils ne sont pas trop épicés. Ne prend pas de boisson, je te ferais gouter de mon Lassi."

Et sans transitions, il reprit son discourt et se rassit sur sa chaise.

" Et puis là bas, les vraies valeurs ont encore une grande place. Lorsqu'on rencontre un inconnu, on ne lui demande rien, ni son origine, ni son nom, ni son sang, rien du tout. Ca doit être à cause du climat. On est un peu obligé de se serrer les coudes, alors que je n'ai jamais vu personne mourir d'insolation en Angleterre. Noyé sous la pluie à la rigueur !"

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Les yeux toujours rivés sur son menu mais les oreilles grandes ouvertes, Meredith enregistrait tout ce que Bill lui disait. Par contre, elle ne pouvait s'empêcher d'être en désacord avec lui. Oui, Londres pouvaient sembler terne et morne en apparence, mais en réalité, c'était une ville très agréable. Oui, beaucoup d'entrepreneurs passaient leurs temps à courir sans prendre le temps d'apprécier la vie, mais le reste des gens demeuraient plutôt sympathique. Oui, la ville était grise et pluvieuse, dépourvue de couleur et de gaieté, mais cela faisait partie de son charme mystérieux et complexe. Meredith avait toujours été fan de romans policiers, où détectives et brigands se volaient sans cesse la vedette lors d'enquêtes aux dénouements compliqués, où ruse et rouerie étaient toujours mises au devant de la scène, où vérité et mensonge devenaient presque impossible à différencier, où chaques détails, chaques mots, étaient importants pour trouver une logique aux évènements se déroulant sous nos yeux. Meredith en était réellement friande et Londres lui permettait sans cesse de se remettre dans l'ambiance. Toutefois, elle respectait l'opinion de Bill. En effet, quelqu'un qui avait passé une partie de sa vie dans le sable chaud d'une Égypte chatoyante, pouvait trouver Londres fade.

De plus, l'Égypte semblait des plus sympathique. À écouter Bill en parler d'une manière si forte, si passionné, ça lui donnait une drôle d'envie; celle de prendre la prochain portoloin en direction de ce pays. Malheureusement, elle ne pouvait écouter son désir. Son travail l'en empêchait....ainsi que son manque d'argent. Intérieurement, elle se promit, qu'une fois son titre de médicomage officiellement reconnue, elle irait faire un tour en Égypte.

Elle l'entendit se lever légèrement de sa chaise et s'approcher d'elle. Cependant, c'est avec surprise qu'elle le vit lui conseiller deux plats. Du poulet? Pas de problème, elle aimait bien. Pas trop épicé? Merveilleux, ses papilles gustatives se montraient souvent sensible...peut-être même trop! De plus, le plat n'était pas trop dispandieux. Elle n'avait pourtant pas oublier que c'était Bill qui réglait la facture, mais elle ne voulait pas l'endetter pour autant. Elle acquiesca, puis releva enfin les yeux de son menu pour les fixer, par la suite, sur son interlocuteur. Elle croisa ses mains sous son menton en écoutant la fin de son message.

-Je vois, ça n'a pas dû être facile tous les jours, là-bas. As-tu déjà eu des ennuies? Tu sais, je ne m'étais jamais vraiment ouvert l'esprit sur ce qui se passait ailleurs. Je dois dire que tu m'ouvres les yeux, complètement. J'aime beaucoup la ville de Londres, mais les gens y sont beaucoup trop individualiste. Cette tare est même présente du côté sorcier. Les gens sont sympathiques, mais dans les moments de crise, ils ne pensent qu'à eux-même. Par exemple, regarde comment le gouvernement rabaisse Potter, c'est totalement affligeant. De plus, tous les autres, par simple peur de perturber leur petit bonheur quotidien, sont prêt à gober n'importe quel mensonge, n'importe qu'elle tromperie! Ça me dépasse complètement! Comment peut-on être aussi aveugle! Qu'ils s'ouvrent les yeux, par merlin!

Elle reprit son souffle et replaça une mèche de ses cheveux derière son oreille.

-J'ai tellement hâte de pouvoir vraiment aider les autres. T'as même pas idée! Avec ma médecine je pourrais sauver des vies. Pas seulement celles des Londoniens, je pourrais étendre mes soins à plusieurs pays! Voyager ici et là; aider, guérir, combattre!

Ses yeux se perdirent un instant au loin, brillant de rêve et de passion.

-Je pourrais aider ceux qui en ont réellement besoin!

Elle prit soudain conscience qu'elle était en train de débiter tout ses rêves et ambitions devant quelqu'un qui en avait peut-être rien à faire. Le rouge lui monta au joue et elle détourna légèrement la tête.

-Bah...euhmmm...voilà quoi!

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Ne pas être d'accord n'était pas une tare au contraire. Cela permettait d'avoir une vraie discussion. Les choses étaient souvent ternes lorsqu'on tombait en accord sur tout. On arrivait bien vite à ne plus savoir quoi dire.
C'est pourquoi l'ex gryffondor n'avait pas peur de reprendre ses interlocuteurs ou de dire ce qu'il pensait. Tant que l'on avait soin d'argumenter ses dires et de chercher à convaincre par la passion plutôt que par la colère, c'était toujours intéressant.

"Des ennuis ?" releva-t-il en secouant la tête tandis que ses yeux petillants d'amusement disaient tout le contraire "Rien d'insurmontable, heureusement. J'avais tout de même prit soin de me renseigner sur les us et coutumes avant d'accepter le post. Et puis comme je te le disais, les sorciers là bas sont indulgents et hospitaliers."

Sans la quitter des yeux, il l'écouta défendre sa ville avec chaleur tout en acceptant ses arguments. C'était ce qu'il définissait comme une discussion intéressante. Il laissa passer quelques instants, le temps de commander leurs plats et prit une profonde inspiration pour lui répondre comme il se devait.

"On ne peut pas leur en vouloir. La politique de l'autruche est la plus répandue. Il faut un certain entraînement pour ne pas détourner les yeux devant l'horreur. Je suis certain que même vous, au début, détourniez les yeux devant des blessures trop impressionnantes. C'est humain, la sensibilité c'est ce qui nous distingue des animaux après tout. Je ne dis pas que faire preuve de lâcheté est une bonne chose, et je soutiens à fond le jeune Potter, surtout que c'est un ami de la famille mais soyons réaliste, le gouvernement n'agira que lorsqu'il ne pourra plus reculer. S'il lui reste encore assez de libre arbitre pour cela. Et puis Harry est le seul a l'avoir vu. Il était fatigué, sous le choc et revenait avec le corps de son camarade, mort. Il est normal que les 'adultes' ne l'aient pas cru. Si ça avait été quelqu'un d'autre qu'Harry, j'aurais également beaucoup douté tu sais. Mais c'est un garçon sympatique d'après mon frere et je suis enclin à le croire."

Il s'arrêta de parler lorsqu'il l'entendit enchaîner sur son métier et ses espérances. Ses yeux luisaient de passion. Elle ferait un excellent médecin à ne pas en douter. Un peu naive mais très dévouée. Croiser des gens qui prenaient le bien être d'autrui autant a coeur lui redonnait fois dans le monde sorcier et c'est avec chaleur qu'il dit :

"Si je peux t'aider, n'hésite surtout pas. Bon je n'ai pas beaucoup de contacts en angleterre mais je connais des gens qui connaissent des gens qui connaissent des gens... bref, c'est de bon coeur. Mais dit moi, tes études se passent bien ? Tu comptes te spécialiser dans une branche précise ? Il te reste combien de temps encore avant de te lancer ?"

Invité

Ohhh! Comme ça, le briseur de sortilèges avaient eu quelques ennuis en Égypte! Elle sourit en pensant, qu'un jour, quand l'occasion se présenterait, elle lui demanderait de tout lui raconter. Des ennuis en un rien insurmontables, promettaient des aventures aux anecdotes cocasses qui l'enchenterait probablement. De plus, elle ne doutait pas une miette de l'habiletés de ce cher Weasley à raconter des histoires.

-Un jour, tu m'en diras d'avantage! À voir ton air, ça promet d'être très divertissant!

Elle l'écouta défendre son point de vue avec intérêt. Elle bouillait d'envie de lui répondre, mais par politesse elle attendit patiemment qu'il ai finit de parler avant d'enchaînée.

-Oui, c'est sûre que j'ai parfois détournée la tête devant l'horreur, mais il y a une différence entre regarder ailleurs et fermer littéralement les yeux. Si le ministère prenait une seconde pour réfléchir, il comprendrait qu'il vaut mieux prévénir que guérir. Qu'il donne au moins le bénéfice du doute aux paroles de Potter, qu'il vérifie ses affirmations. Je suis trop jeune pour me souvenir de l'ancien règne de...Tu-Sais-Qui, mais je ne crois pas que son retour soit une chose à prendre à la légère. Tu sais, un cadavre ne se fait pas tout seul. Il pense quoi, que Diggory s'est suicidé? Car on sait bien que le tournoi des 3 sorciers a été révisé par le ministère spécifiquement pour empêcher les concurents de courir le moindre risque. Il y avait une forte sécurité. De plus, l'effet d'un Avada Kedavra est facilement reconaissable sur un cadavre. Étrange qu'on ai si vite enterré son corps, non? Il y a tellement d'indices, ça me constèrne que les gens soient incapables de les voir! J'ai été à Poudlard un bon bout de temps avec Potter, il était très sain d'esprit. Toujours impliqué dans des situations dangereuses, mais sain d'esprit.

Elle eu un frisson en se souvenant de l'épisode de la chambre des secrets. La voie chaleureuse de Bill lui fit aussitôt oublier ses souvenirs, des moins agréables. C'était gentil de sa part de vouloir l'aider. Elle lui sourit avec un réel plaisir tout en le remerciant d'un signe de tête. Elle ne pu lui répondre tout de suite car leurs plats arrivaient. Elle se retrouva devant un met à l'allure apétissante. Elle ne le commença pas tout de suite.

-C'est bien gentil de ta part! Promis, je te ferai signe si j'ai besoin de ton aide...afin de celle de tes contacts.

Elle prit une bouchée de son repas et trouva cela délicieux. Franchement meilleur que ses vieux plats surgelés!

-Mes études se passent plus que bien, ce que j'apprend me passione vraiment. Je trouve juste dommage de ne pas pouvoir faire grand chose. On me mets à la pratique qu'une fois semaine. De plus, le climat entre les différents apprentis est plutôt tendu. Dès qu'une personne semble briller plus que les autres, l'ambiance en deviens même désagréable! Si tout va bien, je devrais finir en février. Je compte me spécialiser en antidote, donc dans le rayon des potions. C'est dans ce domaine que je suis le plus douée. Faut dire qu'il me captive aussi énormément.

Invité

Meredith avait vraiment l'air convaincue de la culpabilité et de la stupidité du ministère. L'intolérance de la jeunesse sans doute. Même s'il ne se considérait pas comme vieux, Bill avait suffisemment vu le monde et les gens pour savoir qu'il ne fallait pas juger un gouvernement aussi vite. Certes, ils agissaient 'mal' et leur réaction était inapproriée mais ils faisaient de leur mieux pour déranger le moins possible une population de plusieurs milliers de sorcier et de quelques millions de moldu. Pouvait-on vraiment leur en vouloir ?

"Je n'en doute pas une seconde mais vous le savez parce que vous connaissez Potter. Tout le monde n'est pas dans votre cas. Tout le monde n'a pas autant d'informations que nous deux. La plupart des gens ne pensent qu'à eux-même et a leur famille. Ils veulent avant tout protéger les leurs et vivre leur vie tranquillement. Peut-on le leur reprocher ? Je ne pense pas, ce sont ces gens normaux qui permettent à l'économie de marcher. Je suis d'accord avec le ministère sur un point. Une panique servirait SES plans. IL a toujours utilisé la peur pour reigner. Je me souviens très bien de l'ambiance du pays lors de SON règne. J'étais encore un enfant à l'époque mais ce souvenir suffit pour que je comprenne ceux qui se disent 'jamais plus'. Tout le monde n'a pas la force d'accepter que son pire cauchemard devienne réalité."

Le serveur apporta bientôt les plats et tout en discutant, Bill attaqua le sien avec l'appétit qu'il mettait à tout. C'étaient de vrais indiens ce qui faisait que la viande était épicée, mais le lait fermenté à la rose qui lui servait de boisson diluait efficacement le piment et les saveurs qui se mélangeaient dans sa bouche étaient un vrai délice.
Il versa d'autorité un peu de sa boisson dans un verre qu'il posa devant celui de sa voisine.

"Si jamais c'est trop épicé, essayez de calmer la douleur avec ça. Je ne sais pas pourquoi mais le lait adoucit toujours les épices."

Cela posé, il pouvait reprendre leur conversation.

"Tant de compétition c'est vraiment dommage. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai choisit une voix que l'on ne m'envie pas. Malgré la paye il n'y a pas beaucoup de sorciers pour travailler avec des Gobelins. C'est triste d'ailleurs. Enfin, on efface pas des siècles de conflits d'un coup de baguette je suppose."

Il sourit et revint à la conversation proprement dite.

"Je vous souhaite bonne chance. Cela m'a l'air d'être une spécialité particulièrement intéressante. Tu vas demander a MacPharlain de t'aider ? Je ne sais pas en quoi il est spécialisé mais on dit qu'il fut un fameux guérisseur dans le temps !"

Invité

C'est avec surprise qu'elle accueillit les paroles de Bill. À vrai dire, elle ne s'était pas le moindre du monde attendue à un tel discours. Elle croyait qu'il pensait comme elle, qu'il l'aurait appuyé dans ses dires. Au contraire, il semblait accepter l'opinion du ministère...et même la comprendre! Pourtant, à son avis, le ministère nageait complètement dans l'erreur. C'est pour cela, qu'une fois le serveur partit, qu'une fois Bill silencieux, elle enchaîna:

-Tu n'es tout de même pas sérieux! Tu crois vraiment que c’est la bonne solution? Je veux dire, je comprends qu’on ne peut pas vraiment en vouloir au peuple, il se protège d’une certaine façon, mais le ministère! Il ne peut pas fermer les yeux, par peur de ce qui va s’en suivre! Ça ne va qu’empirer les choses, bon sang! Si les dirigeants veulent empêcher un massacre, qu’ils agissent! Peut-être pas en annonçant SON retour haut et fort, mais en préparant peu à peu le terrain au cas où! C'est leurs rôles!

Elle avait légèrement haussé le ton sous le coup de l'énervement. Elle était totalement en désacord envers les agissements du ministère. À chaque fois qu'elle abordait le sujet, elle ne pouvait s'empêcher de bouillir de l'intérieur. Elle prit une profonde respiration afin de redevenir maître de ses émotions. Elle prit le verre de lait entre ses mains et le porta à ses lèvres. Malgré son nom un peu étrange, le lait avait un goût discret, mais ô combien appétissant.

-C'est vrai que la compétition rend les choses plutôt tendues, mais ça nous force à nous dépasser. Pour une profession comme la médicomagie, c'est tout de même un plus. Tu sais, sans vouloir me montrer raciste, je trouve les Gobelins un peu étrange. Je te trouve bien courageux d'avoir appris à les connaître.

Elle sourit et prit une nouvelle gorgée de son breuvage gracieusement offert par Bill

-Ah...Tu trouve vraiment? Il y a plusieurs personnes qui se sont montrée assez peu enthousiaste face à mes choix mais bon...Pour MacPharlain, je ne sais pas trop. Je préfère faire les choses par moi-même.

Invité

"Je n'ai pas dit que c'était la bonne solution. Si je pensais cela je ne serais pas avec vous autres mais avec mon frère Percy."

rectifia-t-il avec un sourire doux. Elle s'emportait bien vite cette jeune fille mais n'avait pas tort. Il avait joué l'avocat du diable sur ce coup là. Bill n'aimait simplement pas avoir des opinions trop tranchée mis à part sur certains points comme les roties au petit déjeuner ou l'importance de mettre le Seigneur des Ténèbres hors d'état de nuire avant qu'il ne fasse d'autre victimes. Dans leur famille de rouquins gryffondoriens, c'était souvent lui qui servait d'arbitre et cette habitude lui était restée.

"Je suis d'accord avec toi dans le principe tu sais. Je ne cherche pas a dire que le ministère agit bien. Juste qu'il n'est pas tout noir non plus. C'est en nous montant les uns contre les autres et en nous laissant aveugler par des préjugés que le Seigneur prend tant de pouvoir. Attention, je ne t'accuse pas d'avoir des préjugés mais j'explique juste mon opinion."

Il changèrent de sujet et la légère tension qui s'était instaurée entre eux retomba rapidement. Tellement vite même que Bill éclata d'un rire franc et gai en entendant l'opinion de Meredith sur les gobelins.

"Oh, mais ils sont étrange. J'ai même un scoop, ils ne sont pas humains. C'est ce qui les rend intéressant à cotoyer. Sinon, ils sont tout à fait comme nous. Certains sont très sympatiques, d'autres infréquentable. Les nombreuses guerres entre nos deux peuples ont quelque peu déterioré nos relations mais je suis certain que rien n'est perdu."

Il ne se demanda pas qui étaient ces 'certaines personnes'. Tout ce qu'il voyait c'était que Meredith avait besoin d'encouragements à poursuivre sa voix et il le fit.

"Si je le dis, c'est que je le pense. Et puis le plus important dans cette affaire, c'est toi. Pas les avis extérieur qui ne passeront pas huit heures par jour à pratiquer cette profession."

Invité

Alors qu'il formulait sa première phrase, Meredith culpabilisait de l'intérieur. Pas assez intensément pour qu'elle se fonde en excuse, mais suffisamment pour qu'elle s'agite nerveusement sur sa chaise, les doigts enroulés autour d'une mèche de ses cheveux. Elle connaissait bien Percy Weasley pour avoir étudié en même temps que lui, à Poudlard. Malgré le fait qu'ils n'aient pas été de la même maison, elle se le rappelait bien, sûrement à cause du rôle de Percy en tant que Préfet en Chef. Pourtant, elle avait été franchement étonnée d'apprendre qu'il ne cotoyait plus sa famille et qu'il refusait de croire Potter. Elle était arrivée à cette conclusion en voyant le comportement de la famille Weasley au quartier général. Alors, en entendant les paroles de Bill, elle se rendit compte qu'elle l'avait comparée à Percy...quel manque de délicatesse. Ça devait être un sujet sensible chez lui.

*Bon vas-y Mere, fait semblant de rien, t'es capable!*

-Oh non, t'inquiètes pas, ça va! Je sais que je m'emporte vite, surtout sur des sujets qui me tienne vraiment à coeur. Je sais bien que ce n'est pas TOUT le ministère qui est mauvais...mais Fudge m'irrite tellement..Arg!!

Elle leva les yeux au ciel, un sourire au coin des lèvres, riant un peu d'elle-même.

-Mais bon, excuse-moi, je ne voulais pas parler en mal de toi...C'est juste que tes paroles m'ont prise un peu au dépourvue...Je sais que t'es quelqu'un de bien.

Elle lui fit un sourire d'excuse puis baissa les yeux. Elle était franche mais elle était quelque peu apeuré de la réaction des gens face à ses paroles. Franchement pathétique...mais bon, elle était comme ça!

-Vraiment, les gobelins ne sont pas humain? Tu m'en apprends une bonne!

Sa voix d'un ton sarcastique offrait un drôle de contraste avec ses paroles.

-Peut-être qu'il y a de l'espoir, mais ça sera sûrement difficile d'empêcher les frissons de me parcourir l'échine à chaque fois que j'en croise un...

Elle avala quelque bouchés de son plat avant de sourire franchement, son enthousiasme entièrement retrouvée.

-Oui, tu as raison! Mon travail me concerne et personne n'a son mot à dire là-dessus...

Elle prit une grande inspiration.

-...Merci Bill!

Invité

Mais Bill ne se fâchait pas pour si peu. Elle n'avait pas pensé à mal, il le savait très bien et n'avait absolument pas parlé de son frère. De même, il ne l'avait pas mentionné pour la faire culpabiliser elle mais simplement comme un état de fait. S'il était revenu en Angleterre, c'était parce qu'il croyait au retour de Who-must-not-be-named [plus court en anglais, suis un feignant j'avoue] et qu'il voulait le combattre. Il essayait juste de mettre un peu de nuance dans l'esprit franc et passionné de la jeune femme. D'ailleurs en y repensant c'était une bêtise sans nom. Meredith était très mignone ainsi et la modération ne lui irait surement pas aussi bien.

"Ce n'est rien, je comprend tout à fait ton point de vue. Et je ne suis absolument pas blessé. J'ai joué l'avocat du diable et tes arguments étaient bien pensés."

Il hésita un moment à se moquer gentiment d'elle en relevant le fait troublant qu'elle venait de sous entendre que son frère n'était pas quelqu'un de bien mais n'en fit rien, au contraire. Son sourire disparut un moment tandis qu'il repensait à son cadet, autrefois le rayon de soleil de sa mère et maintenant le mouton noir de la famille. Tout cela à cause de la politique et de l'ambition. Se pouvait-il que Percy soit réellement un 'mauvais' garçon qui laissait son ambition passer avant le bien être de milliers de gens ? Il avait du mal à y croire, gardant l'image d'un gamin sérieux, pontifiant avec des airs supérieurs mais gentil, serviable, obeissant et intelligent. Petit à petit son sourire revint. Ce problème trouverait sa solution en temps voulu et ce n'était certainement pas maintenant !

"Les gobelins n'ont pas une meilleure opinion de nous. Je pense qu'ils nous trouvent tous roses, dégoulinant de graisse, trop grands et tout en bras et en jambes. Lorsque j'essaie de nous regarder avec les yeux d'un gobelins il m'arrive de nous trouver aussi laids que je les trouvais eux à mes débuts. Mais avec l'habitude on vient à bout de tout n'est-ce pas ? Regarde tu as bien réussi à t'habituer à Rogue comme professeur de potions non ? Au point même de vouloir en faire ta spécialité. Hors il est bien plus laid que le plus difforme des gobelins tu ne trouves pas ?"

Il plaisantait encore, mais a moitié seulement car il pensait réellement le début de son discours. Quand à sa pique sur Rogue, c'était pour venger ses frères de tous les sarcasmes, toutes les piques et de toutes les injustices qu'ils recevaient de la part de cet immonde personnage. C'était satisfaisant pour l'égo et n'avait pas de suites alors il n'allait pas s'en priver. Il allait continuer lorsque soudain, Meredith le remercia chaleureusement.

"Ben, de rien !"

Répondit-il tranquillement en sauçant son plat. Et il le pensait, il n'avait rien fait de spécial.

Invité

Elle l'écouta attentivement et fut franchement soulagée de voir qu'il ne lui en voulait pas. Après tout, la conversation était forte intéressante. Si, par malheur, elle l'avait gâchée, elle s'en aurait mordu les doigts. Elle ramena doucement une mêche de ses cheveux dorées derière son oreille, et s'attarda un instant à la contemplation du paysage. En effet, légèrement à la droite du Weasley, une fenêtre était entrouverte. Sûrement pour faire un peu d'aréation, il faisait tellement chaud dans ce restaurant, une vrai fournaise! Meredith ne comprenait pas pourquoi elle ne l'avait pas remarqué avant. En enlevant son manteau, elle s'apperçut qu'elle avait un peu perdu le fil de la conversation. Elle se reprit bien vite en fixant de nouveau son attention sur Bill. Il mentionna les gobelins et Rogue...Rogue??? Elle écarquilla les yeux. Ce qui était certain, c'est que Bill ne le portait pas dans son coeur. Contrairement à elle. Pas qu'elle l'aimait ou l'admirait, non, c'était autre chose, elle ne saurait dire quoi. Il faudrait qu'elle se penche plus sur la question...mais ce n'était pas vraiment le moment.

-Je crois que nos opinions diffèrent sur ce point. Je comprend que les gobelins puissent nous voir de cette façon. Après tout, si ils nous admiraient, les choses seraient sûrement différentes. Mais bon, je m'égarre, ce n'est pas là que je voulais en venir. Rogue n'est pas si ''laid'' que ça. Personnellement, je crois que c'est quelqu'un de bien, malgré tous les préjugés qu'il a sur le dos!

Elle ne pouvait s'empêcher de défendre son ancien professeur de potion. Après tout, elle avait toujours trouvé les gens très mesquin avec lui. Faut dire qu'il n'était pas tout blanc non plus, mais à Poudlard c'était quoi? À 100 contre 1? Il ne fallait tout de même pas qu'elle oublie que Bill était un ancien Gryffondor, et Rogue un ancien Serpentard. C'était une vérité qui pesaient lourd dans la balance. Elle n'avait jamais vraiment compris la haine qui unissait ces deux maisons, mais c'était un fait indiscutable. Elle soupira en s'emparant de son lait et en but quelque gorgée. Elle sourit intérieurement quand Bill lui dit: ''Ben de rien!'' Il était vraiment quelqu'un de bien. Il ne devait pas se rendre compte à quel point il l'encourageait.

Invité

La chaleur était loin d'incommoder le jeune homme qui ne la sentait presque pas. Après le soleil brûlant de l'Egypte, il pouvait supporter les températures les plus extrême que la nordique Angleterre pouvait lui proposer. C'est pourquoi il fut réellement surprit de voir Meredith rougir et enlever sa veste. S'il n'avait pas connu la naiveté, la rigueur et l'honnêteté de la jeune fille, il aurait presque cru qu'elle lui faisait du charme.

Ce qui, venant de Meredith était toutefois peu probable. L'apprentie médicomage était une femme passionnée, jeune, belle, possédant un charme fort teinté de cette naiveté qui lui faisait tout prendre au premier degré. Comme sa plaisanterie au sujet de Rogue par exemple. Il aurait pu parier qu'elle prendrait sa défense. Lorsqu'elle lui avait dit qu'elle aimait les potions, il s'était demandé si même l'acariâtre professeur trouverait grâce à ses yeux. Et bien la réponse était affirmative, elle venait de le dire elle-même.

"Je plaisantais. Le Professeur Dumbledore lui fait confiance. Il faut bien que cela nous suffise. Et puis le physique n'est pas vraiment ce qui m'arrête en général. J'avoue toutefois avoir beaucoup plus de mal avec son tempérament. Mais bon, j'apprécie déjà les gobelins, je peux bien avoir un ou deux défauts tout de même n'est ce pas ?"

Il plaisantait à nouveau. Comme s'il n'était plus capable de garder son sérieux après ce bon repas. En fait il commençait à être à court de sujets de discussion et rêvait d'un bon café bien fort pour couper court à la douce torpeur que lui inspirait son estomac bien rempit, la douce chaleur du soleil et la présence agréable de la jeune fille.

"Il nous reste combien de temps encore ?" demanda-t-il enfin en fermant les yeux, le sourire aux lèvres.

Invité

Il plaisantait..? Pourquoi ne l'avait-elle pas remarquée? Elle qui se croyait si futée...Elle s'était emportée pour rien...pour une plaisanterie! Elle sentit ses joues s'empourprer, mais n'essaya pas de le cacher, après tout, elle y était habituée. Elle rougissait vraiment à rien. Lorsqu'elle était un peu plus jeune, elle essayait toujours de se trouver des excuses pour ses rougissement soudain. Faut dire qu'elle en avait un peu honte. Prétextant la chaleur, une maladie temporaire, un accident de potion, elle s'empourprait encore plus...Plutôt nul non? De toute façon personne ne la croyait. Elle n'était pas la plus douée pour mentir. En prenant de la maturité, elle avait arrêté tous ses faux semblants, ce qui ne l'empêchait pas de pester sans cesse contre sa génétique.

Elle jeta un coup d'oeil à Bill, assis devant elle, tout sourire. Apparemment, il aimait bien se moquer d'elle. Gentiment, elle tenait à le préciser. Elle sourit et rit avec sincérité devant sa nouvelle plaisanterie. En fait, elle n'était pas certaine que c'était bien une plaisanterie, mais bon, elle aviserait si jamais il prenait son éclat de joi d'un mauvais côté.

- Un ou deux défauts? Je peux t'assurer que tu en as plus que ça!

Elle ne cherchait pas à le vexer mais à plaisanter avec lui. Ses lèvres rosés s'étirèrent en un petit sourire en coin. Les yeux malicieux, elle lui adressa un clin d'oeil.

-De toute façon, les êtres parfaits sont dénués de tout intérêt.

Cette dernière réplique, elle la pensait réellemment. Quelqu'un de trop parfait serait, en premier lieu, plutôt intimidant. En second lieu, ça serait franchemment assommant de passer son temps avec une personne qui sait tout, qui n'a aucun défaut...Ce qui est fascinant chez un être humain c'est sa capacité d'évoluer et d'apprendre de ses erreurs. Bref, quelqu'un de parfait serait dénué de tout intérêt.

Elle garda le silence, le temps de finir son plat. Elle apprécia une dernière fois le goût oriental, quelque peu épicé, qui ravissait tant ses papilles gustatives. Elle sourit de contentement, puis finit son verre de lait, totalement repue.

Elle observa son voisin qui avait fermé les yeux, il semblait réellement heureux et ça lui réchauffa le coeur. Peut-être appréciait-il autant qu'elle cette conversation divertissante, qui faisait plutôt changement du boulot. Hein? Combien de temps avant quoi? Elle n'était pas sûre de bien comprendre ce qu'il voulait dire. Perplexe, elle fronça les sourcils. Elle préféra clarifier les choses, au lieu de répondre une bêtise.

-Combien de temps avant quoi??

Invité

Bill prit aussitôt un air déçu et triste qu'il corrigea par un clin d'oeil soucieux de montrer qu'il était toujours en train de l'asticoter.

"Plus ? Merlin ! On m'aurait donc mentit ?"

Mais il ne continua pas plus, Meredith lançant l'un des compliments les plus joli qu'il avait entendu jusqu'ici. Pour le coup, ce fut lui qui rougit comme une écrevisse. Satanée peau de roux qui aimait se parer d'un rouge plus vif encore que la couleur de ses cheveux ! Aucun Weasley n'était épargné par cette malédiction et l'aîné en souffrait au moins autant que la benjamine.

Bref, le jeune homme en profita pour fermer les yeux et cacher son manque de répartie derrière un sourire réellement satisfait. Plus il parlait avec Meredith, plus il aimait ça.

"Avant devoir aller à la réunion. C'est que je n'ai pas oublié que tu m'as promis un café ! Je serais très déçu s'il ne s'agissait que d'une parole en l'air."

Il ouvrit à nouveau les paupières, souriant, regardant l'apprentie médicomage droit dans les yeux. Contrairement à ce qu'il venait de dire, il ne serait pas fâché s'ils devaient interrompre leur conversation mais il n'avait pas l'intention de la laisser partir sans le café promis. Si ce n'était pas cette fois, ce serait lors d'une autre rencontre. Qui sait ce que la vie nous réserve ?

Invité

Particulièrement amusée, elle se permit d'avancer son buste quelque peu afin de déposer, d'un mouvement gracieux, son menton contre ses mains jointes et sourit, simplement. Son air déçu ne l'avait pas trompé cette fois-ci, peut-être était-ce dû au clin d'oeil complice que le jeune lui avait envoyé? Elle n'en était pas trop sûre, mais tant pis! Aujourd'hui, du moins le temps qu'elle passerait avec Bill, elle laisserait tomber toutes ces analyses à la noix.

Elle s'étonna de le voir rougir ainsi. Elle n'avait pas eu l'impression d'avoir exprimé quelque chose d'honteux ou bien d'embarassant...Il devait souffrir de la chaleur, c'était une des seules explications possibles. Décidément, c'était vraiment une manie chez elle d'analyser tout ce qu'elle voyait. Y mettre un terme pour la journée serait sûrement difficile.

-La réunion?...Mon dieu, la réunion, j'avais complètement oubliée!

Elle remonta avec hâte la manche droite de son chemisier blance afin de vérifier l'heure. 1h37! Quoi? Déjà? Elle n'avait pas vue le temps passer. La réunion était dans une demie heure et elle n'avait pas encore eu le temps d'envoyer un hibou à son supérieur pour lui signaler son absence en après-midi. Si elle ne le faisait pas, elle risquerait de se faire retarder sa promotion. Elle se mordit la lèvre, gênée. Ils n'auraient certainement pas le temps d'aller au café.

-Oh Bill, je suis désolée! Il ne reste qu'une demie heure et je dois vraiment envoyer un hibou à mon supérieur. Je ne crois pas qu'on aura le temps d'aller au café...

Invité

Pas de café ? Bon, tant pis, une autre fois. Bien qu'un peu déçu, Bill n'en montra rien, se contentant de sourire à nouveau devant l'air paniqué de la jeune fille. Lui avait encore du temps. Il ne fallait que quelques secondes pour transplaner devant Square Grimaud et il pouvait attendre l'addition.

"Alors file Meredith, va envoyer ce hibou. Je reste ici pour payer et je te rejoins dans une demi-heure."

Il la regarda se préparer à partir, toujours amusé, toujours tranquille, toujours aussi cool. Il faisait beau. Il était en week end et il venait de passer quelques heures très agréables en compagnie d'une jolie fille qu'il aurait certainement l'occasion de revoir bientôt. La vie était belle malgré tous les essais du Seigneur des Ténèbres pour la gâcher. Certes, il allait passer l'après midi à être sérieux et à mettre sa vie dans la balance, mais en attendant, s'il mourrait demain, il aurait gouté à chaque seconde et c'était la seule chose qui importait réellement.

"Mais je ne te tiens pas quitte du café pour autant. A charge de revanche !"

Non mais oh. Si elle croyait qu'elle allait s'en sortir comme ça elle se mettait la baguette dans l'oeil jusqu'au manche. Ils se reverraient et passeraient d'autres bon moments ensemble ou il la présentait à sa mère. Foi de Weasley

Invité

Elle fut soulagée de le voir sourire. Après tout, elle l'avait autorisé à payer son repas, seulement si elle lui payait un café en retour. Elle eu peur qu'il soit fâché. Faché parce qu'elle n'avait pas tenu parole. Pour tout dire, elle-même détestait les gens qui n'étaient point capable de respecter ce qu'ils avançaient. C'est pour cela qu'elle fut soulagé de le voir sourire ainsi. Ça démontrait qu'il ne lui en voulait pas, pas le moindre du monde. Elle sourit à son tour.

Par contre, elle n'avait plus de temps à perdre. De quoi aurait-elle l'air si jamais elle arrivait en retard à le réunion de l'ordre? D'une nouille, même pas assez organisée pour arriver à l'heure. Franchement, tout mais pas ça, ce serait la honte, la grosse honte! Elle se leva de sa chaise et s'empara hâtivement de son manteau de printemps. Tout en s'excusant une nouvelle fois, elle l'enfila.

Elle observa Bill une dernière fois avant d'y aller. Jamais elle n'aurait cru s'attacher à lui aussi rapidement. Elle ne doutait pas qu'ils pourraient devenir de bon amis. Bill était vraiment quelqu'un de sympathique et de détendu. Les plus jeunes l'auraient qualifié de ''cool'' mais elle, elle trouvait cela un peu déplacé. Maintenant qu'elle était partie dans son éloge mental, elle ne pouvait nier sa beauté. Pas une beauté suprême à faire tomber d'hystérie toutes les jeunes femmes des alentours. Non, c'était plutôt une beauté chaleureuse, un charisme puissant qui donnait envie, même à la plus réservée des personnes, de venir lui parler. Elle sourit une nouvelle fois.

-Franchement Bill, c'était un bon moment. Je te promets que je te le payerai ce café!

Elle lui fit un clin d'oeil complice et commença à marcher vers la sortie. Elle s'arrêta cependant à côté de lui et déposa un léger baiser sur la joue. Simple façon de le remercier pour le repas.

-À bientôt, murmura-t-elle.

Elle continua son chemin, sortit à l'extérieur et se cammoufla dans un coin sombre afin de transplaner jusqu'à la volière.

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