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[Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ...

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Kiarah Garner
Kiarah Garner
SERPENTARD7e annéeAdmin colérikikique mais qui se soigne
    SERPENTARD
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[Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... Lumos-4fcd1e6

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MessageSujet: [Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... [Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... EmptyMar 24 Juin 2008 - 15:08

Spoiler:

La nuit s’insinuait petit à petit tout autour du château, tandis que les rues de Pré-au-lard, désertées par le froid, demeuraient silencieuse, cachées par la neige qui ne cessait plus. A ce temps misérable, venait s’ajouter un vent d’hiver glaçant jusqu’aux os celui qui par mégarde, se serait mal couvert. L’ambiance était autour des bars, où la chaleur régnait vaillamment dans ces petits espaces clos. Les boutiques étaient désertes, délaissées par le froid, au grand désespoir des vendeurs qui espéraient clore leurs dernières affaires. Encapuchonnée sous sa cape à double rembourrage, Kiarah avançait avec peine entre les chemins qui n’étaient pas enfuit sous la neige. Elle espérait faire une dernière ronde à Poudlard dès son retour, histoire de s’amuser un peu pour coller en retenue les petits veilleurs. En attendant, elle devait se trouver une occupation, puisqu’il n’était qu’à peine dix-neuf heures. Elle observa les vitrines des boutiques allumées, qui souvent, étaient décorés par d’étincelantes guirlandes. Noël n’était pas loin, quelques jours le séparaient encore. Kiarah ne s’était pas dissuadée à rester au château pendant les vacances. Elle ignorait ses frères et sœurs avaient pris la même décision, mais elle, elle resterait certainement. Exactement trois jours s’étaient écoulés depuis son anniversaire, le 18 décembre.

La jeune Garner se pressa, jusqu’à ce qu’elle arrive au bar des trois balais. Elle n’aurait pas craché sur un peu de chaleur, ses mains étaient rougies par le froid, et elle frissonnait de partout. A l’intérieur, il y avait comme souvent, beaucoup de monde, à chacune des tables, ce qui paraissait peu étonnant. Kiarah n’avait pas l’attention de boire quoi que ce soit, et s’installa donc à une table seule qui venait de se libérer. Elle remarqua vite que la plupart des élèves présents étaient accompagnés, ou alors, se rejoignait par bande « d’amis ». Sa journée avait été longue, heureusement pour elle, aucune trace des « deux T » - Théo et Tony – à l’horizon. Entre ces deux là, Zoé l’encyclopédie sur patte, et les deux jumeaux de première, elle craignait le moindre moment où elle devrait tomber sur l’un d’eux. Déjà qu’elle était dans la même classe que Tony, faut pas pousser hein…

Après son entrée, la porte du bar ne s’ouvrit plus avant un bon moment. 20 heures arrivèrent vite, et plusieurs groupes quittèrent le bar à quelques minutes d’intervalle. Bien que la pièce s’était un peu vidée, l’ambiance n’avait pas cessé entre certains.

Kiarah n’avait pas bougé de place, et relit le devoir de potion qu’elle avait effectué durant l’heure qui s’était écoulée. Son parchemin était mieux que propre, pas une tache d’encre, pas de ratures. Quoi de plus normal, avec le mal qu’elle s’était donné. Enfin, elle aurait peut-être pu rendre une copie un peu plus sale, elle aurait surement eût une bonne note de toute façon. Contrairement à ses quatre frères, elle était soigneuse de ses affaires, et d’ailleurs, ne supportait pas qu’on y touche à moins d’obtenir une excellente raison. En parlant de ses frères, la porte du bar s’ouvrit, pour laisser entrer une silhouette d’allure assez grande, aux cheveux bruns. Elle craignait désormais le pire…


[Priorité à Théo et Tony. Désolée pour le topic minuscule et pas franchement bien, j'suis très nulle pour les commencer -_-"]


Dernière édition par Kiarah Garner le Lun 14 Juil 2008 - 19:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... [Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... EmptyJeu 3 Juil 2008 - 19:59

[hj] désolée du retard, j'ai été malade après le bac de français... grrr et désolée aussi pour la qualité... La qualité ? Mais c'est excellent O_o ! Ouais, d'ailleurs je me sens ridicule maintenant -_-". j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop... [/hj]

Ah ! Les vacances de Noël. C’était une période merveilleuse durant laquelle Tony pouvait fainéanter en toute légalité au nez et à la barbe des profs. Si c’était pas merveilleux quand même. Les vacances, c’était le moment de l’année que préférait le rouge et or. Oui parce que dans ces moments là, personne ne peut passer son temps sur votre dos à contrôler tout ce que vous faites. Non, comme vos parents pensent que vous avez travaillé dur toute l’année, ils vous fichent la paix pour peu que vous mettiez la table à votre tour et teniez votre chambre rangée. S’ils savaient que Tony n’en foutait pas une…eh bien ce serait sûrement différent, mais bon… ce n’était sûrement pas lui qui allait leur dire. Enfin, peu importe les pensées profondes de ses parents, Tony avait décidé de rester à Poudlard pour Noël. La majorité de ses copains ne rentraient pas chez eux, et il faut avouer que c’était plus sympa de passer deux semaines en leur compagnie à pouvoir filouter tranquillement plutôt que de se coltiner ses parents et toute la smala. Par toute la smala, j’entends le reste de sa grande famille, qui si Tony l’adorait pouvait parfois se révéler … de trop. Bon et puis il fait avouer que son choix avait été motivé par le fait que Théo restait et que le jeune homme n’avait aucune envie de se retrouver en tête-à-tête avec Kiarah au cas ou cette dernière ai décidé de retourner au bercail. Dans tous les cas, il était beaucoup plus facile d’éviter ses sarcasmes tout en l’enquiquinant à souhait à l’école.

Paradoxe ?

En ce 21 décembre donc, le rouge et or avait décidé de profiter de ce jour pour faire une petite virée à prés-au-Lard. Pas que ce village lui plaise tant que ça, mais l’idée de se changer les idées un instant n’était pas pour lui déplaire. Et puis le souvenir d’une bonne bièraubeurre dégustée dans l’ambiance chaleureuse du bar des trois balais était irrésistible. Le liquide chaud ou froid (selon l’époque de l’année) coulant le long de sa gorge… hum ! Ça faisait vraiment envie. Et puis, quoi de mieux pour fêter dignement le retour des vacances et qui plus est celles de Noël ! Et puis c’était aussi l’occasion de faire un détour par les quelques échoppes pour faire quelques emplettes, trouver une idée de cadeau pour l’un, acheter quelque chose pour l’autre, tous leur faire plaisir pour cette fin d’année. Oui parce que si Tony passait pour un gros paresseux, une sorte de loir macho, il ne l’était peut être pas vraiment pour de vrai. Non, dans la réalité, il avait surtout un cœur d’or et aimait faire plaisir aux autres. D’accord, sans trop se fouler, mais quand même ! Bref, tout ça pour dire que le jeune homme se dirigea tout d’abord au fond du village ou il bava quelques instants devant la vitrine de Derviche et Bang ou était exposé un objet tout à fait insolite dont Tony se demanda à quoi il pouvait bien servir. Une sorte d’objet de torture digne du perfide Rogue, ou mieux, de la vieille gargouille d’Ombrage. Il ne s’attarda pas, passa devant scribenpenne et gaichiffon sans s’arrêter, même s’il aurait bien eu besoin de se réapprovisionner en plumes et autres bouteilles d’encre, et entra successivement chez Zonko puis Honeydukes ou il s’attarda longuement. Le jeune homme en ressorti un long moment plus tard, le porte-monnaie délesté mais les poches pleines.

Si à l’intérieur de la boutique régnait une ambiance joyeuse et bonne enfant, au dehors, les rues étaient désertes, et Tony en comprit la raison lorsqu’il sortit. La nuit déroulant lentement son manteau noir au-dessus du village avait amené avec elle une nouvelle vague de fraîcheur et même plus, d’un froid frigorifique. Le jeune homme pensa qu’il n’aurait pas été plus gelé s’il avait fait un séjour prolongé dans son réfrigérateur. Il se hâta donc en direction des fenêtres lumineuses du bar des Trois Balais. Là, il en était persuadé, il trouverait certains de ses amis et pourrait enfin goûter le bonheur simple d’une conversation heureuse autour d’une bonne boisson. Il s’en réjouissait d’avance. Lorsque la sonnette de la porte tinta sur son passage, il sourit de bonheur. Ou peut être était-ce la chaleur du lieu qui le frappa de plein fouet et le réchauffa instantanément…

Le garçon referma vite la porte derrière lui, avant de susciter le courroux des nombreux clients déjà installés. Comme d’habitude, le pub était bondé. Pas facile dans de telles conditions de repérer ses amis. Qu’importe, Tony se fraya un passage jusqu’au bar, ce qui vu sa stature imposante n’était pas très difficile, et commanda une bièraubeurre bien chaude. Le serveur le regarda à peine et le servit après quelques instants d’attente. Le temps pour Tony de jeter un regard en salle et de repérer une chevelure brune bien connue, appartenant à une magnifique jeune fille de cinquième année. Dommage pour Don Juan, la demoiselle était une serpentarde au caractère exécrable et de surcroît elle était sa sœur. Il était bien certain que Kiarah l’avait repéré dès son arrivée, même si elle faisait « semblant » de ne pas l’avoir vu. La décision du garçon fut prise en une demi-seconde : il allait tout naturellement aller s’asseoir à sa table. Ça faisait bien trop longtemps qu’il n’avait fait un brin de conversation avec le vilain canard, et puis de toute manière il n’y avait nulle autre place disponible, pas plus que de trace de ses amis, alors…

Un fin sourire apparut sur son charmant visage.

Tony paya sa choppe au barman, s’en saisit et de dirigea vers le fond, où était installée la vipère. Au passage, quelques élèves qu’il connaissait de vue le hélèrent, auxquels il répondit par un amical signe de tête qui voulait à peu près dire « Ouais c’est bon je t’ai vu mais là j’ai autre chose à faire. A la prochaine ;) ». Il avait un rendez-vous autrement plus urgent : aller embêter un peu la verte et argent, et à l’occasion prendre de ses nouvelles, vérifier qu’elle n’avait aucun petit ami, que personne ne lui faisait de vraies misères et tout ce qu’un frère digne de ce nom se devait de faire, le tout sous des airs peu aimables, des taquineries bien placées etc. Ah, il allait bien s’amuser !
Le garçon lorsqu’il fut à hauteur posa sans ménagement sa choppe sur la table _ quelques gouttes débordèrent malencontreusement du récipient_ et tira une chaise sur laquelle il s’assit sans plus de cérémonie.


_ Je me demande ce qu’un caneton dans ton genre fait dehors à une heure pareille. Heureusement que je suis là pour te préserver de mauvaises rencontres, à ton âge une gamine est vulnérable. Ombrage devra m’être reconnaissante d’avoir protégé l’un de ses fidèles toutous. Et puis.. qu’est-ce qu’une jeune fille sage comme toi fait hors de Poudlard ? Ah et ne me propose pas de siège, j’ai trouvé de quoi m’asseoir, mais c’est gentil d’y avoir pensé.

Bon d’accord il y allait un peu fort, mais bon… pouvait-on vraiment lui en vouloir ? A lui, un gryfondor innocent et gentil… qui ne s’était toujours pas départi de son sourire enjôleur.
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Théo Garner
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MessageSujet: Re: [Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... [Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... EmptyVen 11 Juil 2008 - 22:13

La fin de journée commençait déjà à recouvrir Pré-au-lard de son empreinte obscure. D’ordinaire, cela n’empêchait pas le village sorcier de demeurer animé par le passage des badauds en tous genres. En cette période de l’année par contre, le froid mordant se chargeait à lui seul de dissuader toute âme qui vive à s’aventurer trop longuement dans les rues glacées du village. Seuls quelques courageux - ou inconscients ? – se risquaient ainsi à affronter les affres de l’hiver. Parmi ceux-ci, l’aîné des Garner, les bras chargés de paquets colorés, progressait vaillamment d’une échoppe à l’autre. Un petit bout de parchemin froissé entre ses doigts rosis, Théo regrettait amèrement d’avoir quitté la douce chaleur de sa salle commune. Mais Noël était déjà sur le seuil des chaumières et même si cette année le Gryffondor avait choisi de rester à Poudlard, les cadeaux étaient bien sûr toujours de mise. D’ailleurs, pour rien au monde Théo n’aurait renoncé à gâter les membres de sa patrie. Noël était une fête unique durant laquelle tous les tracas du quotidien s’estompaient l’espace d’une soirée. Il fallait donc bien mettre les moyens pour rendre cette journée toujours aussi merveilleuse que la précédente. Quitte à retrouver son portefeuille complètement à sec ce qui ne manquait jamais d’arriver avec autant de frères et sœurs.

Malgré les maigres passants, Pré-au-lard conservait son allure joyeuse et pleine de charme. Les chandelles enchantées accrochées dans les arbres empêchaient l’obscurité de dominer entièrement tandis que les vitrines colorées conféraient un semblant de vie aux lieux. A l’angle d’une rue, le jeune homme stoppa sa marche un court instant pour tenter de réchauffer ses mains meurtries par l’air vif. Sans grand succès hélas. Pestant intérieurement contre son étourderie légendaire qui l’avait menée à oublier sa paire de gants au château, Théo s’arracha à la contemplation de ses pauvres mains pour jeter un coup d’œil à la liste qu’il avait dressée quelques jours plus tôt. Sur le parchemin figurait le nom de toutes les personnes auxquelles le rouge et or avait l’intention d’offrir un petit quelque chose pour les fêtes de fin d’année. A côté de la plupart des noms, quelques idées de cadeaux avaient été griffonnées à la va-vite tandis que les autres étaient pourvus d’un simple point d’interrogation. Pour une fois le jeune homme s’y était pris relativement tôt et avait bien avancé dans ses emplettes. Plus qu’avancé même puisque parmi les différents noms inscrits, seul un n’avait pas encore été barré. Malheureusement, à lui seul ce nom valait la somme de tous les autres. Kiarah.

Même si sa frangine et lui ne pouvaient pas se voir en peinture, ils continuaient à s’offrir mutuellement des cadeaux pour les fêtes et les anniversaires. D’abord parce qu’en agissant autrement, ils auraient sérieusement contrarié les parents qui prônaient l’harmonie et l’entente familiales à tout bout de champ. Or mieux valait ne pas trop les contrarier ceux-là si c’était possible. Ensuite – et surtout – parce qu’il y avait toujours là une occasion pour faire enrager l’autre. Chaque année, chacun se creusait les méninges pour offrir à l’autre le cadeau le plus humiliant qu’il soit. Un pur moment de délice en soi ! Depuis quelques années, Tony avait suivi le mouvement. Autant dire que Kiarah en prenait deux fois plus pour son grade au grand bonheur des deux frères. Mais trouver le cadeau parfait demandait pas mal d’imagination et surtout d’innovation. Pour preuve, voilà plus d’une heure que Théo arpentait en vain les différentes boutiques dans l’espoir d’avoir soudainement une révélation, faute d’idées de base. Et plus le temps passait, plus son être tout entier le suppliait de trouver au plus vite une source de chaleur s’il voulait conserver la sensibilité de ses membres.

Frottant vigoureusement ses mains une dernière fois pour leur donner un semblant de vitalité, le jeune homme ramassa ses paquets et continua sa progression jusqu’à la boutique suivante. Une boutique à laquelle Théo n’avait jusqu’à présent jamais prêté grande attention mais qui cette fois lui arracha un large sourire. Ca y est, il la tenait son idée de cadeau…
Une dizaine de minute plus tard, le rouge et or ressortit, les bras encombrés d’un paquet supplémentaire. Dans son soucis de se fouler le moins possible, Théo avait pris l’habitude de faire un « deux en un » en offrant à sa sœur un gros cadeau le jour de Noël. Il ne lui avait donc rien offert pour son anniversaire, s’étant contenté de lui glisser un mot « gentil » au creux de l’oreille pour l’occasion.

Sa lourde besogne achevée, le jeune homme se pressa vers les Trois Balais situé à quelques centaines de mètres de là. Pendant un court instant il fut tenté de courir d’une traite vers cette source de réconfort assuré mais se retint par crainte d’égarer un sac dans sa course.

L’intérieur du bar, dans lequel régnaient brouhahas ininterrompus et chaleur bienfaitrice, contrastait fortement avec les rues dépeuplées de l’extérieur. Resté sur le seuil, Théo jeta un regard autour de lui et finit par repérer deux silhouettes bien familières au fond de la pièce. Voir son frère Tony en tête-à-tête avec leur « chère et tendre » sœur Kiarah n’avait rien de commun. Pas besoin de se creuser la cervelle pour savoir que la discussion qu’ils étaient en train d’avoir n’avait rien de courtois. L’espace d’un instant, Théo hésita à rejoindre ses frères et sœurs. Avec son frère, Kiarah avait déjà bien à faire et ils semblaient d’ailleurs fort occupés. Toutefois, l’idée de titiller une fois encore les nerfs de sa peste de sœur était bien tentante. D’ailleurs, il s’était gelé pendant plus d’une heure pour lui trouver un cadeau, il n’y avait donc pas de mal à se réchauffer un peu à ses côtés n’est-ce pas ? Sa décision prise, le rouge et or tenta de se frayer un passage jusqu’à la table accaparée par les deux Garner. Tâche ardue vu la multitude de paquets qu’il tenait entre les bras et l’endroit qui était complètement bondé. Après avoir manqué d’assommer cinq clients et de renverser une serveuse, le jeune homme arriva à destination. Déposant ses sacs avec soulagement, il repartit aussi promptement qu’il était arrivé sans un commentaire à l’égard de son frère et de sa sœur, toujours plongés en grande discussion. S’étaient-ils seulement rendus compte de sa présence ?

Ce n’est que quelques minutes plus tard que le Gryffondor réapparut, les mains encombrées cette fois par trois bierraubeurres. Avec un plaisir non dissimulé, Théo remarqua d’emblée que Kiarah avait l’air bien remontée. Il faut dire que Tony excellait dans ce domaine. Un vrai prodige !


« Voilà une éternité que l’on ne s’est plus retrouvé tous les trois. T’as l’air en forme Tony. Toi aussi d’ailleurs frangine. Serait-ce dû à la compagnie de ton adorable frère ? A moins que cela ne soit plutôt l’amour qui te donne si bonne mine ? Bah quoi, me regarde pas de cet air faussement outré. Tu sais comment ça va les nouvelles à Poudlard ! »


Pas plus tard que la veille, Théo avait effectivement cru comprendre qu’un gars de septième année s’était entiché de sa sœur. On racontait même que cette dernière n’y était peut-être pas tout à fait insensible. Malheureusement, malgré ses recherches approfondies, personne n’avait été capable de lui décliner l’identité de l’individu. C’était sans nul doute des rumeurs comme il en courrait tant le long des murs du château. Cependant, rumeur ou pas, le mieux était de s’en assurer auprès de la principale concernée. Avec un clin d’œil, le Gryffondor continua sur sa lancée, optant cette fois pour le ton de la confidence :


« Alors raconte-nous ? C’est qui l’heureux élu ? Doit pas être très futé en tout cas ! Ou alors simplement suicidaire… Fin’ tu me diras, l’amour a ses raisons que la raison ignore ! »

Avec un plaisir non dissimulé, Théo vit les traits de sa sœur s’affaisser sous la colère. Fuyant délibérément son regard assassin, le jeune homme déposa une bierraubeurre devant les deux membres de sa famille et lança à l’adresse de son frère qui avait déjà sa propre boisson :

« Ca te fera des réserves. Après tout c’est pas tous les jours qu’on se retrouve tous les trois. Faut bien sauter sur l’occasion »


Se penchant légèrement vers l’oreille de son frère, pour que Kiarah ne puisse saisir ses paroles, il rajouta dans un murmure :

« Au fait, j’espère que je te dérange pas frangin. J’ai pas pu résister à la tentation de venir moi aussi saluer notre adorable frangine. »


[H.J : A mon tour de m'excuser du retard. J'suis incorrigible >.<]
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Kiarah Garner
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MessageSujet: Re: [Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... [Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... EmptyLun 14 Juil 2008 - 23:04

Personne ne se souciait de la porte du bar qui s’ouvrait et se refermait, pour permettre aux clients de rentrer. Kiarah elle-même ne s’en souciait pas, du moins jusqu’à ce qu’un garçon aisément grand, d’attitude joyeuse y pénétra. Il avait les cheveux ébouriffés d’une teinte assez foncée, tout comme ses yeux. En fait, il lui ressemblait sur quelques traits, bien que la ressemblance y était peu frappante. Il se déplaçait si innocemment que personne n’aurait pu se douter qu’en réalité, ce garçon était un réel cauchemar. Kiarah le fixa quelques secondes, sceptique à l’idée qu’il vienne se joindre à SA table. Il devait certainement avoir d’autres choses à faire, ou du moins, elle l’espérait. Elle se contenta de faire semblant de ne pas l’avoir vu, et se replongea sur son devoir de potions, songeuse. Elle avait effacé sa dernière phrase une dizaine de fois, et peinait à la terminer. Elle aurait d’ailleurs mieux fait d’aller à la bibliothèque, là elle aurait été sûre de ne pas se retrouver nez-à-nez avec l’un de ses frangins, puisqu’ils n’y mettaient jamais les pieds. Le destin a ses raisons, bien qu’elles soient parfois impossibles à deviner. Un jour particulier… ? Même pas. Elle s’apprêtait à ranger son sac qui traînait à côté de ses pieds, jusqu’à ce qu’une voix familière – trop familière d’ailleurs -, s’adresse à elle.

- Je me demande ce qu’un caneton dans ton genre fait dehors à une heure pareille. Heureusement que je suis là pour te préserver de mauvaises rencontres, à ton âge une gamine est vulnérable. Ombrage devra m’être reconnaissante d’avoir protégé l’un de ses fidèles toutous. Et puis.. qu’est-ce qu’une jeune fille sage comme toi fait hors de Poudlard ? Ah et ne me propose pas de siège, j’ai trouvé de quoi m’asseoir, mais c’est gentil d’y avoir pensé.


Pourquoi ne s’était-il pas contenté de se joindre à l’un de ses amis, qui l’aurait certainement accueillit avec joie et enthousiasme. Peut-être était-ce ses remarques qui l’amusait, ou tout simplement le fait de la voir s’énerver pour si peu de choses. Kiarah ne comprenait pas Tony, et elle ne comprendrait sans doute jamais ses mauvaises habitudes et ses nombreux défauts. Sa façon de garder un ton calme et sympathique quand il parlait lui était fort agaçante. Il était presque impensable que des filles puissent ramper aux pieds d’un garçon pareil. Elles, elles ne devaient certainement pas voir sa « joyeuse petite bouille » chaque jours de la semaine, excepté le dimanche et encore.

" Mais je t’en prie, fais comme chez toi, s’exclama-t-elle d’un air sombre. Tu passais dans le coin c’est ça ? C’est vraiment très gentil de ta part d’avoir pensé à moi. Ca été ta journée ? Je suppose que ça doit être fatiguant de faire le bouffon auprès de toutes les filles de l’école. Oh, et si un jour t’as besoin d’un coup de pouce pour tes études fais moi signe, je sais que pas facile de se ramasser un T au moindre devoir rendu… "

Kiarah soupira d’ennui, consciente que sa réponse n’allait que faire empirer les choses. Elle aurait dû se lever, l’ignorer et partir tant qu’il en était encore temps. Mais les dés étaient jetés, et elle devait en assumer la tâche. La jeune Garner devrait probablement passer sa soirée en tête à tête avec son frère, jusqu’à ce que celui-ci daigne rejoindre son dortoir. Elle ne devait sans doute pas pouvoir endurer pire. C’est ce qu’elle pensait, avant que la porte du bar ne laisse découvrir une seconde silhouette, encombrée par une dizaine de paquets se frayant difficilement une place dans les bras du jeune homme en question. Le même air fier et amusant se dissimulait sur ses traits de visage. Celui-ci posa lourdement ses paquets sur le sol, et repartit dans un geste vif au bar. Se serait-il résigné à vouloir les rejoindre ? Kiarah espérait le voir trottiner dans son coin, auprès d’autres de ses compatriotes. Seulement, il semblait que la Serpentard ait mal choisit sa soirée, et celui-ci se hâta de venir les rejoindre, les mains encombrées cette fois par trois bièrraubeurres. Il était de bonne humeur, comme chaque jour, il avait de belles couleurs sur le visage et un large sourire aux lèvres. Il posa les verres devant chaque membre de la troupe, avant lui aussi de prendre place à la table où Tony s’était déjà posé. Kiarah faisait mine de ne pas l’écouter, bien que comme toujours, il avait trouvé le bon mot pour l’énerver.

« […] A moins que cela ne soit plutôt l’amour qui te donne si bonne mine ? Bah quoi, me regarde pas de cet air faussement outré. Tu sais comment ça va les nouvelles à Poudlard ! »


La jeune Garner ne savait pas de quelle manière réagir. Il ne pouvait pas être au courant, qui avait pu cracher le morceau ? Bluffait-il ? Pourtant, il n’en avait pas l’air, aussi étrange que cela pouvait le paraître déjà.

« Alors raconte-nous ? C’est qui l’heureux élu ? Doit pas être très futé en tout cas ! Ou alors simplement suicidaire… Fin’ tu me diras, l’amour a ses raisons que la raison ignore ! »

Il faisait ça pour en savoir plus, c’était clair. De quoi il se mêlait celui-là d’abord ? Mais Kiarah ne pouvait pas se contenter de ne pas répondre, c’était bien plus fort qu’elle.


" En tout cas, il est beaucoup plus intelligent que toi. Tu me diras, c’est pas dur, vu ton niveau intellectuel hein… Et de ton côté ? Angie ne t’ouvre toujours pas son cœur ? C’est tellement pénible à voir tout ça. Je plain cette pauvre fille d’avoir à supporter un tel cas sur son dos. "


Elle y était allée fort, tant mieux. Soit il allait mal le prendre, et perdre son petit sourire malin, soit il trouverait autre chose à dire. Il trouverait certainement autre chose à dire, mais elle s’en fichait. Elle fixa Tony, qui lui non plus ne perdait pas son petit air sournois. Ils se ressemblaient tellement ces deux là, quelle plaie…
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MessageSujet: Re: [Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... [Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... EmptyJeu 17 Juil 2008 - 21:02

" Mais je t’en prie, fais comme chez toi, s’exclama-t-elle d’un air sombre. Tu passais dans le coin c’est ça ? C’est vraiment très gentil de ta part d’avoir pensé à moi. Ca été ta journée ? Je suppose que ça doit être fatiguant de faire le bouffon auprès de toutes les filles de l’école. Oh, et si un jour t’as besoin d’un coup de pouce pour tes études fais moi signe, je sais que pas facile de se ramasser un T au moindre devoir rendu… "

Ah Kiarah ! Kiarah Kiarah ! Toujours aussi aimable celle là. Faire le bouffon devant les filles, lui ? Non mais elle avait fumé ou quoi, il ne faisait pas le pitre notre beau gosse, il cherchait simplement à accumuler les conquêtes. Nuance. Grave erreur de la part de sa sœur. Ce n’était pas s’habiller en clown avec toute la panoplie de l’idiot accomplit que de chercher à séduire le plus de filles possible pour à la fin de sa scolarité laisser derrière lui un beau tableau de chasse digne d’entrer dans le l’Histoire de Poudlard. Pfff ! Cette fille, si tant est qu’elle en soit vraiment une, ne comprenait décidément rien à rien. Pas grave, le rouge et or avait tout le temps de lui expliquer, même s’il était intimement convaincu que cela était peine perdue, du moins pour ce sujet là. Et puis quoi ? Si ça se trouve, elle était simplement jalouse de voir au bras de son frère une nouvelle fille tous les mois, et de surcroît jolie, alors qu’elle n’arrivait pas à avoir le moindre copain. En même temps, vu son caractère, c’était plutôt normal… Oui il prenait son pied a parader devant toute l’école avec les plus jolies minettes du coin, et alors ? Ou était le problème, il n’en était pas débile pour autant. Kiarah le savait, même si elle préférait sans doute penser le contraire histoire de se sentir supérieure, et surtout parce qu’elle devait espérer contrarier son frère. Peine perdue, il n’avait pas envie de se disputer avec elle là dessus. Non, il voulait plutôt savoir ou elle en était dans sa vie, tâter le terrain pour voir si par pur hasard il n’y aurait pas une quelconque amélioration… on pouvait toujours espérer, et, puisque paraît-il l’espoir fait vivre…Enfin, par principe, il devait tout de même lui rabattre le clapet, surtout qu’elle avait insinué qu’il était complètement nul en classe, ce qui était faux. Bon ok, pas de beaucoup mais tout de même !

Il lui répondit donc, toujours souriant, avec dans les yeux une petite lueur pétillante.


_ Oh mais ne me remercie pas soeurette, j’étais certain que ça te ferait plaisir de me voir, c’est pourquoi, dès que je t’ai aperçue j’ai annulé tous mes rendez-vous et je suis venu vers toi. Je sais à quel point tu m’aimes, inutile de me le signifier à chaque fois que l’on se rencontre, ça me gêne beaucoup…

Tout cela bien sûr sur un ton ironique de sa fabrication. Kiarah le détestait, ce n’était pas un scoop. Dommage, elle aurait put être sympa comme sœur… Ah à chaque fois c’était pareil. Il adorait la taquiner, l’énerver, la rendre furax même, mais à chaque fois, tout au fond de son cœur, dans un endroit caché, fermé à quadruple tour et dont on avait jeter la clef par dessus bord, il était déçu de ses réponses venimeuses. Au fond ils jouaient des rôles pré-établis et répétaient leurs tirades comme de bons enfants de CE1 qui connaissent leur leçon par cœur. C’était nul. Tout simplement nul, et pourtant, aucun d’eux ne s’était jamais conduit autrement, comme si tout cela était écrit quelque part dans le livre du destin. Dommage, vraiment dommage. Mais Tony n’était pas encore prêt à accepter ses réels sentiments envers la verte. Oh non, il était bien loin de comprendre qu’au lieu de ne pas l’apprécier, il l’adorait au même titre que chacun de ses frères et sœurs. Il y avait trop longtemps que la clef était perdue, l’endroit oublié…
D’ailleurs, en parlant de frère et sœurs, Tony qui tournait le dos au bar, et donc à la porte d’entrée ne la vit pas s’ouvrir sur un autre Garner chargé de paquets cadeaux, pas plus qu’il ne vit Théo s’approcher de la table et déposer son lourd fardeau à côté d’eux avant de repartir aussi sec. Il était bien trop occupé par sa discussion avec le caneton
.

_… Puisque tu me le demande, je dois dire que ma journée était plutôt pas mal, mais n’était rien en comparaison avec le moment que nous passons ensemble maintenant. Ma journée est donc bien mieux à présent, alors que nous sommes tous les deux. Tu ne trouves pas ? Je suppose que tu dois bien savoir quel effet ça fait de « faire le bouffon auprès de toutes les filles de l’école » parce que ton pote là, Malfoy il ne fait que ça de la journée alors tu dois avoir l’habitude. Quant à moi, comme tu dis, je ne fais pas « le bouffon » pour tout le monde. Tu sais, je t’aime tellement que je ne voudrais pas te froisser en faisant ce petit numéro pour quelqu’un d’autre que toi. Quant à mes études, je te remercie de t’en inquiéter mais si tu suivais un tant soit peu mes notes, tu saurais que de toute ma scolarité je n’ai jamais eu de « T ». Pour les cours avec toi… il eut un sourire encore plus malicieux … ma foi pourquoi pas. Il lui lança un clin d’œil.

Hélas, sa magnifique tirade prit brutalement fin lorsque Théo, l’aîné des trois, sortit de nulle part –d’après Tony qui n’était pas très attentif à autre chose que sa petite personne et la petite personne assise en face de lui- avec trois chopes qu’il déposa sur ma table. Un sourire heureux et sincère fendit le visage du grand brin à la vue de son frère. Quelle bonne surprise ! Ils allaient s’amuser comme des petits fous tous les trois, enfin, surtout les deux garçons, à martyriser leur pauvre petite sœur. Intérieurement, il jubilait ! Comment sa journée pouvait-elle être aussi belle qu’en rencontrant Kiarah à une table histoire de la taquiner un peu ? Tout simplement quand Théo était de la partie. Là, c’était carrément l’éclate. Merci mon Dieu. D’ailleurs le jeune homme ne leur laissa pas le temps de réagir et embraya directement sur une remarque peu sympathique, destinée, on l’aura deviné à la vipère. Tony en profita donc pour boire un petit coup. S’il voulait être d’attaque dans cette joute verbale, il ne fallait pas avoir le gosier sec ! héhéhé. Il porta donc sa chope à la bouche et commença à laisser couler le chaud liquide dans sa gorge quand tout à coup il se mit à tousser comme un damné et manqua bien de s’étouffer. Il lui fallut d’ailleurs quelques minutes pour retrouver un état normal.

_… grrrrrrm… saleté de machin… pas passé dans le bon trou !

En fait, notre beau jeune homme venait tout simplement d’avaler de travers et ce, pour une bonne raison : Théo venait d’insinuer que leur vilain canard, le .. le machin, le truc en face de lui avait un petit ami. Alors là non ! Deux solutions possibles : soit Théo se foutait d’elle et cherchait à la provoquer pour savoir si oui ou non elle avait quelqu’un, soit il avait des données que lui ne possédait pas. Le premier cas c’était normal, une simple banalité. Le second cas en revanche c’était autre chose… Tony qui était devenu tout rouge ne put s’empêcher de se retourner vers « son grand » et de le scruter longuement, ne sachant pas si c’était du lard ou du cochon. Il espérait secrètement que ce soit du bluff, mais avec les Garners, on ne pouvait être sûr de rien. Le clin d’œil que lui lança son frère le rassura un peu. Le rassura ? Mais le rassura de quoi ? De puis quand la vie privée de Kiarah l’intéressait-elle ?! Hum… mouais si bien sûr ça l’avait toujours intéressé, après tout, c’était un bon prétexte supplémentaire pour embêter la Belle. Oui, oui c’était ça. Il devenait cinglé ce pauvre vieux à se poser des questions idiotes. Il se frotta les yeux et mit ça sur le compte du manque de sommeil. Décidément, ce n’était pas une bonne idée d’avoir fêter les vacances avec ses camarades de chambres qui restaient à Poudlard la veille…

Hm bon, c’est pas grave, sourit Tony.
Heureusement, avant que le gryffondor ne devienne dingue et ne prenne la résolution d’aller pioncer tout de suite avant de délirer pour de bon, Théo lui murmura quelques mots.
De nouveau grand sourire.


_ Ne t’inquiète pas. Je suis super content que tu sois venu. Mais euh.. c’est de la blague ton histoire là ou…

Il n’eut pas le temps d’achever : Kiarah confirmait les dires du sixième année. Ce fut la goutte d’eau. Il devint furieux et se mit à bouillir intérieurement, sans vraiment savoir pourquoi. C’était bien nouveau ça ! Depuis quand cette… cette.. cette énervante avait-elle un petit-ami ? Hein ?! Et surtout depuis quand s’intéressait-elle aux garçons ? Hein ?! C’était pas normal ça ! Elle devait être malade celle-là. Non mais n’importe quoi ! vraiment n’importe quoi ! Hé mais oh ! On se calme mon garçon. Pourquoi cette annonce le dérangeait-elle autant ? C’était vraiment stupide. Le gars, s’il existait, devait être dérangé du ciboulot pour avoir l’idée de sortir avec cette gamine immature. (A noter que Kiarah était peut être immature mais Tony aussi, sauf que ça, il n’allait pas le penser et encore moins le dire.) Bon aller, on respire calmement et on garde son beau sourire spécial vipère et on attaque. Parce que la meilleure défense, c’est l’attaque, c’est bien connu. Tony se donna tout le temps nécessaire, il but une nouvelle gorgée de cette merveilleuse boisson que Théo lui avait amenée. Hum… c’était bon ce truc là ! Puis il regarda la verte dans les yeux avant de prendre la parole. Son ton était désagréable…

_ Alors comme ça notre petite sœur chérie a un petit ami. Eh bien félicitations ! Non vraiment, bravo tu as du bosser dur pour mettre au point un filtre d’amour ! Du bon boulot s’il reste avec toi plus de deux jours de suite. Franchement, tu crois quoi ? Que ce type sort avec toi parce qu’il t’aime bien ? Tu sais, j’ai pas besoin de le connaître pour savoir pourquoi il est avec toi. Si encore t’étais jolie, on pourrait trouver ce prétexte mais écoute moi bien : ce type doit être désespéré, il ne doit avoir trouvé personne de mieux…ou alors… c’est un pari…
Non parce que regarde-toi ma vieille, tu es tout simplement infecte avec tout le monde, il faudrait être sadomaso pour vouloir de toi sans y être forcé, et encore.
Mais bon ma chérie t'inquiète pas, pour Théo et mois c’est différent, on te supporte parce qu’on a pitié…


Oulà ! Il était pas content le Tony… et même de méchante humeur ! Sa météo intérieure avait changé en trois secondes et demi, juste le temps qu’il lui avait fallu pour comprendre que Kiarah avait vraiment un copain… ou un larbin ! Extérieurement, il ne laissait rien paraître et la regardait toujours de son sourire sarcastique. Heureusement qu’il était couvert d’un gros pull, sinon on aurait vu pulser le sang très fort dans ses veines…
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Théo Garner
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MessageSujet: Re: [Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... [Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... EmptyMar 12 Aoû 2008 - 21:50

Comme d’habitude, Théo eut la satisfaction d’assister à l’avènement de différentes émotions sur le visage de sa belle vipère de sœur. Dans un premier temps, la jeune fille feignit l’indifférence, espérant sans doute que ses adorables frères finiraient par se lasser face à son manque de réaction. Chose qui, aussi loin que le Gryffondor s’en souvienne, n’était encore jamais arrivée et n’arrivera pas de sitôt. Il leur faudrait effectivement encore quelques années de maturité pour que leur victime préférée puisse espérer avoir un semblant de tranquillité.
Kiarah passait donc très rapidement à la deuxième phase, la « phase agressive », son domaine de prédilection en matière de défense. Ne pouvant retenir plus longtemps sa haine, la vert et argent se mettait ainsi à déverser tout son venin de façon assez magistrale. Oui, on pouvait lui reconnaître cet atout, la miss Garner avait bien souvent le chic pour piquer là « où ça fait mal » ce qui ne faisait finalement qu’aggraver le conflit face à ses deux grands frères aussi obstinés et fiers l’un que l’autre.

" En tout cas, il est beaucoup plus intelligent que toi. Tu me diras, c’est pas dur, vu ton niveau intellectuel hein ! »

Assommé par ce que venait de lui révéler sa frangine, Théo mit quelques instants pour se ressaisir et se départir de son air stupide. Ainsi donc cette rumeur - qu’il avait jugée complètement absurde mais amusante sur le moment – était fondée sur du concret ? L’irascible Kiarah, qui ne semblait aimer que sa propre personne, avait réussi à se dégoter un petit ami ? Incroyable ? Et pourtant, elle n’avait pas du tout l’air de simuler. Beaucoup moins joyeux tout à coup, Théo n’eut pas le loisir d’approfondir la plausibilité de cette déclaration que la reptile renchérissait déjà :

« Et de ton côté ? Angie ne t’ouvre toujours pas son cœur ? C’est tellement pénible à voir tout ça. Je plains cette pauvre fille d’avoir à supporter un tel cas sur son dos. "

Serrant discrètement les poings sous la table, Théo se retint de ne pas se précipiter sur sa sœur pour l’égorger de ses propres mains. Après ce qu’il venait d’entendre, ce sujet, encore délicat à ses yeux, était la goutte de trop. Personne, dans son entourage proche, n’ignorait que le Gryffondor en avait pincé pour Angie Aoki durant pas mal de temps malgré ses nombreuses tentatives de dissimulation. Elle le fascinait. C’était un vrai mélange de mystère et d’insaisissabilité. Au point de rendre toutes les autres filles de Poudlard banales et inintéressantes. Pour la première fois de sa vie, le rouge et or s’était retrouvé confronté à un mur et avait été incapable d’amadouer cette fille imprévisible, caractérielle, entêtée, solitaire mais attachante. Alors, il y a quelques jours, il avait laissé tomber et rabrouait quiconque oserait aborder le sujet. Mais bien sûr sa délicieuse sœur en avait décidé autrement. Le rouge et or s’efforça de cacher sa frustration et sa colère – qui auraient trop contenté sa peste de frangine – en prenant un air détaché :


« Je suis ravi de voir que tu es capable d’éprouver un peu de compassion pour un autre être humain. C’est un petit pas vers l’humanité. Malheureusement, t’es pas sortie d’affaire ma vieille. La route est encore longue dans ton cas. Mais je suppose que ton crétin de copain sera là pour te soutenir malgré ce combat perdu d’avance ! Quant à ta copine Angie, j’ai finalement compris qu’elle était de la même espèce que toi. Encore une serpentard pour qui le monde tourne seulement autour de sa petite personne. J’avoue que j’ai été stupide sur ce coup là mais que veux-tu j’ai l’art de chercher du bon dans chaque personne. »

Tout ceci n’était que mensonge bien sûr. Angie était une chouette fille. Il avait eu le temps de s’en rendre compte par lui-même même si son caractère tempétueux ne lui avait pas facilité la tâche. Théo était juste bien trop fier de sa petite personne pour oser reconnaître devant sa sœur qu’il s’était purement et simplement fait remballer. Son charme n’avait visiblement pas fait mouche mais ça personne n’avait besoin de le savoir après tout.
Quant à Kiarah elle-même, elle n’était pas aussi mauvaise que Théo le laissait sous-entendre chaque fois que leurs chemins se croisaient. La jeune fille aussi savait faire preuve de sentiments malheureusement cachés sous la carapace de peste qu’elle s’était forgée depuis l’enfance. Des sentiments que les deux frères avaient donc finis par oublier.

Mal à l’aise face à ce qu’il venait de dire sur Angie, le rouge et or fut soulagé d’entendre Tony prendre la parole, d’un ton tout à coup beaucoup moins léger. Visiblement, son jeune frère était lui aussi furieux. Oh, il tentait bien de la dissimuler mais Théo ne le connaissait que trop. Et il savait aussi que quand Tony était en colère, son adversaire en prenait généralement pour son grade. Théo avala goulument quelques gorgées de sa boisson et regarda en silence son frère se déchaîner verbalement contre leur « pauvre » frangine. Quoi de plus agréable spectacle ?


« … ce type doit être désespéré, il ne doit avoir trouvé personne de mieux…ou alors… c’est un pari… Non parce que regarde-toi ma vieille, tu es tout simplement infecte avec tout le monde, il faudrait être sadomaso pour vouloir de toi sans y être forcé, et encore.»

C’est qu’il était en forme le Tony aujourd’hui. C’était d’ailleurs assez comique et plutôt rare de voir son frère dans un tel état de fureur. Certes, apprendre que Kiarah s’était peut-être véritablement trouvé un petit ami ne lui avait guère fait plaisir à lui non plus. Mais pour Tony, cela semblait être un véritable drame car il n’avait pas l’habitude de le voir ainsi se forcer à maitriser ses nerfs. Peut-être que Tony prenait son rôle de grand-frère plus à cœur qu’il ne le pensait. Vraiment amusant…


[HJ : Désolée du retard. Encore >.<]
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MessageSujet: Re: [Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... [Déc.] Lorsque « les deux T » s'en mêlent ... EmptyLun 8 Sep 2008 - 20:37

- Oh mais ne me remercie pas soeurette, j’étais certain que ça te ferait plaisir de me voir, c’est pourquoi, dès que je t’ai aperçue j’ai annulé tous mes rendez-vous et je suis venu vers toi. Je sais à quel point tu m’aimes, inutile de me le signifier à chaque fois que l’on se rencontre, ça me gêne beaucoup…

Agaçant, contrarient, vous pensez aussi à Tony ? Kiarah était sidérée à l’idée que des filles, - enfin, elles ne devaient pas être très intelligentes pour se pavaner auprès d’un crétin pareil – puissent supporter sa compagnie. Si au moins il ramenait des filles avec un tant soi peu de cervelle, elle l’aurait encore compris, mais là, le sujet restait en supent. Tony se retrouverait certainement seul plus tard, comme finissent tous les tombeurs de ce monde. Théo prendrait sans doute le même chemin, puisque c’était lui qui l’avait tant influencé dans son enfance. Est-ce qu’il avait déjà aimé quelqu’un ? Non, d’ailleurs elle le saurait dans le cas contraire. Alors que meuusieur se vante de toutes ses magniifiiques conquêtes, la jeune fille s’en moquait bien. Le jour où il ramènerait une fille avec un peu de caractère pour lui tenir tête et l’alphabet complet dans sa petite tête, elle cirerait ses chaussures jusqu’à la fin de sa vie. Autant donc dire, JAMAIS. Reste comme t’es va, le monde s’en portera pas plus mal après tout. Kiarah entreprit de confectionner le plus beau sourire ironique qu’elle avait en magasin, et de lui répondre sur un ton calme et patient.


- Tu sais que je t’adore toi ? T’es vraiment l’exemple du parfait grand frère. Beau… euhh, si on modifie quelques détails, comme ton nez, tes yeux, tes cheveux,… enfin tout quoi ! Et puis l’important, c’est que t’es gentil, mais alors là, très très gentil. Tout ça pour dire qu’en fait, j’adore ta compagnie. Ton sourire radieux, ta chevelure ébouriffée et même pas coiffée. Je comprends pourquoi tes copines ne sont toutes pas très fut-fut, elles doivent pas voir la différence entre TOI, et une courgette. Mais après tout, je ne devrai pas me mêler de tes histoires d’amour. T’inquiète pas va ! Le printemps arrive bientôt ! Et puis je te soutiendrai moi !

Comment Kiarah, Théo et Tony avaient finis par se détester autant au point de s’humilier en public ? Une histoire d’enfance sans doute, qui remontait bien à des années. Chacun d’entre eux devait l’avoir oublié, ou alors rangé dans un vieux tiroir où l’on ne jette plus aucun coup d’œil. Les Garner restaient évidemment une famille, et dans toute famille, les liens familiaux se desserraient à un moment ou un autre, pour pourvoir encore mieux se rattacher par la suite. Etait-ce ce qui allait vraiment se produire de leur côté ? Il y avait peu de chance, quoi qu’il restait peut-être un peu d’espoir dans le cœur de chacun.

- Mais sinon, je suis ravie d’avoir pu enjoliver ta journée. Je suis consciente d’être au combien meilleure que toi, c’est inutile de me le rappeler à chaque fois frérot… Et je serai ravie que tu prennes exemple sur moi, ta petite sœur parfaite et magnifique.


Tony et Théo, y’avait sans doute pas plus bavards qu’eux. C’était impossible de les faire taire lorsqu’ils avaient une idée en tête, ce qui avait le chic de l’énerver encore plus. Comme par exemple au petit déjeuné lorsqu’elle était encore à moitié endormie, eux étaient assez réveillés pour papoter aisément pendant des heures. Ce qu’il fallait faire ? Ne rien dire – ils finiraient bien par se taire non ? Et encore, elle pouvait toujours espérer hein. Deuxième possibilité : combattre le mal par le mal. Autrement dit, il fallait leur répondre jusqu’à ce qu’ils finissent par ne plus savoir que dire. Le problème était, qu’ils avaient toujours quelque chose à dire ! Pire, entre frères, ils devaient absolument se raconter leurs dernières aventures, c’était, hum, tellement agréable de parler à un membre de sa famille. Kiarah leva les yeux au ciel lorsque Tony manqua de recracher sa boisson sur la table. Qu’il s’étouffe ! Elle bût une gorgée de sa bière-au-beurre puis se réinstalla correctement sur sa chaise.

« … Si encore t’étais jolie, on pourrait trouver ce prétexte… »

QUOI ? Comment osait-il ? Alors d’un, elle ne sortait pas avec ce garçon,… Enfin par pour le moment. Ca y est, elle se perdait déjà dans ses pensées. Non, Tony l’affreux, se concentrer sur lui. En plus, elle était la plus belle de la famille, alors pourquoi ? Ses cheveux étaient parfaits, son visage était parfait, sa peau était parfaite, elle était parfaite quoi ! Elle allait répliquer, lorsque ce fût au tour de Théo. Et autant dire qu’il en profita.

- Même si je sortais avec Doug… enfin euhh…


Kiarah se figea. Elle s’était arrêtée à temps, mais encore un peu et elle aurait révélé son nom. Ca ne les regardait pas. De toute façon, il y avait une chance sur dix-milles pour qu’ils fassent le lien entre le Serdaigle de septième année et elle. Non, ils étaient bien trop stupides pour pouvoir deviner. Mais pourquoi s’entêtait-elle au fait ? Elle était folle de rage et anéantie par les paroles de ses frères.

- Théo, Tony. Je suis ravie que vous me considériez comme « l’affreuse » de la famille. C’est vrai qu’on a beaucoup de points communs, mais celui-là quand même… Et puis même si j’avais un petit ami comme vous le dites si bien, en quoi cela vous regarderait ? Jusqu’à présent, je ne me suis JAMAIS mêlée de votre vie privée, j’espérais que vous en feriez autant.
Elle avait était très douce jusqu’à présent, mais elle perdait patience, c’était trop. Vous n’êtes que des imbéciles, des crétins même pas capable de laisser le monde en paix. Parce que sans vous, je suis sûre que je m’en serai BEAUCOUP mieux portée. Vous n’êtes rien. J’espère un jour vous voir disparaître de ma vie, au moins, je serai ENFIN tranquille. Vous êtes les déchets, les moins que rien, les nazes. Vous ne serez jamais rien.

Fallait s’y attendre, Kiarah pas contente, c’était catastrophique. Des regards s’étaient tournés dans sa direction, elle avait sans doute un peu trop haussé le ton. Mais elle ne se souvenait pas avoir était aussi cruelle envers ses frères une seule fois. Peut-être avaient-ils vraiment touché sa corde sensible…


[Désolée de mon impardonnable retard et de ce poste médiocre X_X]
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