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Peu Importe le froid (PV : Dimitrio)

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MessageSujet: Peu Importe le froid (PV : Dimitrio) Peu Importe le froid (PV : Dimitrio) EmptyLun 15 Juin 2009 - 8:08

La petite enfant de Serdaigle marchait d’un pas lent et cadencé. Son regard était rivé au sol, ses pensées ailleurs. Malgré le froid qui faisait trembler les passants, la jeune femme, elle, marchait sans écharpe ni bonnet ni gants. Seul le petit nuage qui s’échappait de sa bouche prouvait que, tout de même, le petit vent frais la transperçait. Pour elle, peu importait la température, elle passait son temps à l’extérieur, à flâner dans le parc ou autre part. Aujourd’hui, ses pas l’ont guidé vers Pré-Au-Lard, petit village pittoresque non loin du château. Seul chose préoccupante : est ce que Dolores Jane Ombrage actuelle inquisitrice et accessoirement professeur de Défense contre les Forces du Mal à Poudlard, autorisait les élèves à se balader loin du château. Peu importe après tout ! Comme beaucoup d’autres élèves – et professeurs- de l’école, Lara n’appréciait nullement cette dame du Ministère de la Magie. A part Rusard peut être … et quelques élèves de Serpentard.
Passant à coté d’une boutique, Lara stoppa pour observer l’insigne : « Magasin de Farces et Attrapes. » Un petit sourire se dessina sur son visage. Combien de ses petites facéties avaient empoisonné la vie de la Grande Inquisitrice en personne ! Bien trop sans doute. Mais, même étant une élève quelque peu sérieuse sur les bords, Lara aimait beaucoup le travail des élèves qui menait la vie dure à Ombrage, c’était aussi juste pour cette cause que Lara appréciait maintenant Peeves, l’esprit Frappeur. Ce pauvre diable avait maintes fois fait quelques bêtises qui rendait tout aussi difficile le bien être de Rusard.

Reprenant sa lente marche, elle cherchait un lieu où elle pourrait profiter et se reposer en ce jour où elle n’avait pas cours. Mais, ou se balader ? Les tavernes étaient mal fréquentées et ses poches étaient bien trop vides pour pouvoir se payer le luxe de visiter les magasins. Lara déambulait donc, dans les allées sinueuses du village miteux et ramolli par le temps. Perçant l’horizon blanc, par delà les collines, on pouvait apercevoir les rails et le magnifique Poudlard Express qui courait sur la ligne de séparation entre le blanc de la neige et le bleu puissant du ciel.

Rien ne pouvait déranger l’équilibre parfait qui régnait entre la petite Lara et l’environnement qui l’entourait. Sauf, peut être, ce petite chat qui grelottait, assis près de la poubelle. Prise de pitié, Lara s’accroupit et fixa le chat. Celui-ci retint longtemps son regard avant de lâcher un long miaulement de détresse. Evitant chaque mouvement brusque, la jeune enfant tendit le bras et ouvrit sa main, attendant une réponse du félin. Se redressant sur ces pattes, le chat s’approcha et frôla la main droite de la Serdaigle. Cette dernière sentit une douce chaleur provenant du chat l’envahir toute entière, un pur bonheur s’étala sur son visage et elle commença à caresser du bout des doigts le dos du jeune animal.
La chat, tout noir avec des yeux d’un profond vert émeraude, ferma les paupières et ronronna doucement. Comment ne pas craquer devant ce tableau aussi adorable !
Un instant, la jeune Lara s’imaginait ramener l’animal au château, puis chez elle ! Mais après ? Calypso, son autre chat, n’aurait sans doute pas apprécié la présence d’un autre de son espèce, il aurait même été jaloux. Même si son amour pour chaque espèce vivant en ce monde était immense, certaines choses ne pouvaient que la rendre plus malheureuse encore.


  • ~Flash Back~


Quelle terrible nouvelle apporte le vent qui guide la jeune fille vers le grand près ! Comment annoncer à une part de soi même, la longue déchirure qui brisera les deux êtres ? Le cœur lourd, les pas trainants et l’esprit vide, Lara s’approcha encore du corral et siffla doucement. Un hennissement long et faible lui répondit. Sortant comme par enchantement de la petite forêt, la belle jument alezane galopait vers l’enfant. Sautant par-dessus la clôture, cette dernière marcha droit vers l’animal. Arrivés face à face, regard contre regard, l’ambiance s’alourdit, le temps semblait s’être totalement arrêter. Seuls les yeux de Lara parlèrent. Ses doigts tremblants de douleur rencontrèrent la chaude crinière de la jument. Cette dernière, emplie de chagrin poussa un nouveau hennissement encore plus expressif et triste que le premier. Là, elle repartit dans la direction opposée, galopant à vive allure. Lara, elle, n’avait pas bougée. Elle ne se sentait pas délaissée mais honteuse. Elle savait qu’en partant, elle quittait bien plus qu’une amie. Se laissant aller, l’enfant s’effondra à genou, en larmes. Dès cet instant, elle aurait tout donnée pour n’être ni sorcière, ni elle-même, elle se maudissait d’être venue sur Terre.


  • ~Fin du Flash Back~


Les larmes coulaient à présent, le félin s’était allongé au sol et s’était endormi … mais pas pour longtemps.
Lara Ventdunord sentait un regard pesait sur elle. Comme pour répondre à sa crainte, le chat sursauta et fila à toute allure, traversant la rue et se blottissant derrière un réverbère.
Elle voulait se lever, lancer son habituel regard et partir, mais cette fois, elle ne bougea pas. Elle voulait connaître qui, par un temps aussi déprimant, pouvait bien vouloir être dans les rues. Accroupie là, Lara attendait un geste de la part de l’inconnue qui était derrière son dos. Le chat, lui, avait peur et observait la scène de son œil farouche. Une phrase vînt à l’esprit de la petite Serdaigle, elle la récita dans sa tête :


" L’ours et l’homme se disputent un territoire, qui à raison ?"

Sans attendre, parlant cette fois à voix haute, elle murmura :

« Le chat qui les observe »
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MessageSujet: Re: Peu Importe le froid (PV : Dimitrio) Peu Importe le froid (PV : Dimitrio) EmptyJeu 2 Juil 2009 - 17:59

Aujourd'hui était une journée plutôt banale, et encore une fois, le jeune homme devait se trouver une occupation pendant qu'il ne travaillait pas. Oui, son métier était sa vie, et il avait parfois besoin de journée en paix, chez lui, à réfléchir à sa vie et ce qu'il allait faire demain. Demain, d'une manière générale, signifiait son avenir, et même si il était très heureux à ce poste d'Auror, il sentait enfler en lui une nouvelle sensation : de l'ambition. Les sorciers avec de l'ambition étaient les plus dangereux, on lui avait appris en histoire de la magie, et il s'en était rendu compte lui même ces derniers temps au ministère. Certaines personnes détenaient le pouvoir, et même si il n'était pas très informé sur les rouages complexes du gouvernement, il sentait que la situation échappait peu à peu à tous ces gens. Lui n'était encore qu'un minable, même si son poste faisait de lui une personne des plus redoutables à combattre, il n'allait pas s'attaquer au Ministère avec sa simple baguette. Non, pour cela, il devrait d'abord obtenir une autre place, celle du Directeur des Aurors, pour enfin posséder plus que sa simple puissance magique : la puissance du commandement.

Debout dans son appartement, dans sa chambre plus précisément, Dimitrio se surprit lui même à penser de telles choses. Certes, il avait toujours voulu être Directeur des Aurors, mais de là à penser à prendre le pouvoir, s'imaginer avec de telles ressources l'effrayait. Car en plus de désirer cela, il se rendait compte avec une certaine horreur que ces idées le charmaient, lui plaisaient. Décidément, il devait prendre l'air car le fait de rester enfermé soufflait à son esprit des idées un peu trop étranges à son esprit. Vêtu seulement d'un caleçon après avoir passé un certain temps à ne rien faire, il se pencha sur son lit et saisit sa baguette. Ressentant l'exaltation habituelle qui se produisait à son contact, il la pointa sur la porte de son appartement et la verrouilla, lançant par dessus un sort informulé qui formait comme une alarme qui le préviendrait à la moindre effraction. Il se retourna ensuite vers les fenêtres et fit de même, la magie vibrant à présent dans la pièce. Une nouvelle fois il la pointa dans un coin, cette fois pour attirer une robe de sorcier mauve, avec quelques broderies blanches sur les manches.

Une fois son vêtement enfilé, il fit son lit et rangea les affaires qui traînaient aidé de sa baguette, et s'assit tranquillement sur une chaise en se demandant où il pourrait bien aller. Avec une certaine surprise, il se rendit compte qu'il savait précisément où il voulait aller : à pré au Lard, un endroit plutôt familier pour lui, car il s'y rendait souvent dans ses moments de solitude. Le fait qu'il ne soit jamais allé à Poudlard en était la cause, car tous les jeunes gens de son âge, même si ils n'avaient pas reçu un enseignement aussi rigoureux que le sien, avaient fait toutes leurs connaissances là bas. Lui ne possédait rien au niveau social, et quelques personnes à qui parler ne lui feraient pas de mal, même si en plus de montrer froid aux premiers abords, il ne savait pas vraiment de quoi il pourrait parler avec des gens si différents de lui. Résigné, il transplana après avoir glissé sa baguette dans sa manche, se sentant comme aspiré dans un énorme tuyau noir avec des étau qui se refermaient sur lui. Au bout d'un petit moment, il sentit ses pieds toucher le sol, et il regarda autour de lui, aux aguets, sa formation d'Auror ressortant immédiatement.

Aucun danger ne le menaçait, mais il n'était pas seul,c e qu'il remarqua plutôt rapidement vu que quelqu'un se trouvait devant lui. Une jeune fille, qui n'avait certainement pas son âge et qui devait justement être élève de Poudlard, était dos à lui, regardant un chat qui avait capté sa présence à lui. Sans aucun doute la fille l'avait remarqué à la réaction du chat, mais il ne laissa rien paraître et se contenta de rester détendu, ses cheveux bien lissés en arrière, son regard de glace traversant de part en part la jeune fille et le petit animal. Se décidant à parler en voyant que la jeune fille murmurait quelque chose, il lui adressa la parole d'un ton tranquille.


On ne tourne jamais le dos à un inconnu...
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MessageSujet: Re: Peu Importe le froid (PV : Dimitrio) Peu Importe le froid (PV : Dimitrio) EmptyDim 26 Juil 2009 - 22:21

Le froid enveloppait la jeune fille de Serdaigle alors que le petit matou noir se cachait derrière une roue d’une carriole. Remuant les doigts, Lara essaya de capter de nouveau l’attention du chat, sans grand succès malheureusement. Elle en voulait à cet inconnu qui venait de déranger son bonheur. Dans un élan de colère, mal contenue, la jeune fille se leva et se retourna brusquement pour faire face au problème.
On lisait dans ses yeux une véritable haine, une colère sans nom. Pour elle qui n’avait pas d’ami véritable, le fait de se retrouver avec un être innocent et calme l’emplissait de bonheur. Entre elle et l’animal, il y aurait pus avoir amitié et complicité, mais tout était gâché. Son regard noir ébène croisa le glacé de ceux de celui qui se tenait en face d’elle. Un homme, bien plus âgé qu’elle, ne semblait pas dangereux mais tout de même, il avait un air inquiétant qui caractérisait une grande force cachée. Peu importe qui était cette homme, Lara n’était pas contente du tout. Elle voulut lui dire sa façon de penser mais sa timidité l’emporta et elle dut se résoudre à baisser la tête.
Que dire ? Bonjour ? Une fillette qui adresse la parole à un adulte, ce n’est pas très futé. Il aurait fallu que ce soit lui-même qui parle le premier.

On ne tourne jamais le dos à un inconnu …

Zut ! Il avait parlé. Et en plus, il donnait des conseils. Il lui fallait maintenant dire quelque chose, mais quoi ? Parler n’avait jamais était son point fort mais dans certaines circonstances, elle pouvait ouvrir la bouche.
Mais maintenant que dire ? On ne tourne jamais le dos à un inconnu … Oui d’accord mais après ? Décidement Lara avait beaucoup à apprendre du mot conversation. Même dans les couloirs de Poudlard et en présence d’un professeur, il lui était impossible de tenir un échange de parole plus de deux minutes.
Pour se sortir de cette situation quelque peu embarassante, il fallait qu’elle parle, mais pour dire quoi ? Elle était toujours debout devant lui avec cette colère dans le regard qui ne la quittait pas. Plissant les yeux, elle lorgnait le jeune homme et essaya de deviner sa profession et autre. D’après sa tenue bien propre, il ne pouvait être que de bonne famille. Ou alors il occupait un poste très important. Peu importe, Lara n’était pas du tout à l’aise face à lui et espérait partir au plus vite.
Le chat était toujours caché derrière la carriole et il observait la scène. Il avait peur. Non seulement du nouveau venu mais de la suite des évènements.
Lara continuait à fusiller l’homme du regard tout en serrant les poings. Elle laissa donc le temps s’écouler lentement et le Destin choisir la voie qu’elle allait arpenter. C’est toujours ce qu’elle faisait et aujourd’hui, elle verrait bien ce que la vie allait lui faire faire.
Elle sentait la colère refluer en elle. Tout en lançant au jeune homme un regard de poison, elle continuait à imaginait ce qu’elle pouvait bien faire.
Ces mots coulèrent et se déversèrent hors d’elle. Ils s’écoulèrent d’elle et dansèrent dans l’air froid du petit jour. Les mots résonnèrent loin autour d’eux et enveloppèrent les deux interlocuteurs.


« A vrai dire, je ne m’attendais pas à une présence içi. »

Le ton catégorique et gelé de l’enfant se brisa au dessus d’eux. Lara Ventdunord avait bien l’intention de ne pas rester devant cet adulte, au risque encore de s’attirer des ennuis.
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