Qui a dit Vacarme ? { libre, venez tous o/ } [mars ]

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Il était tard. Et Tsuyosa avait décidé que ce soir, ce soir serait un soir mouvementé. Un soir où elle finirait très probablement en retenue, voire pire. Mais Ombrage l'avait vexée pendant le cours qui avait eu lieu quelques heures auparavant. Une remarque déplacée qui était très mal passée auprès de l'asiatique. Après considération de la chose, elle avait pris la plus ou moins sage décision de se venger après coup. Question d'honneur. Et vous savez, chez les nippons, on ne plaisante pas avec l'honneur.

La tête totalement découverte, un sourire sadique au bord des lèvres, elle n'avait pas peur. C'était peut-être pour cette raison que le choixpeau ne l'avait pas envoyée à Serpentard. Pas assez couarde. Elle regarda sa baguette longuement. Une salle vide d'élèves, du matériel qui n'attendait qu'à être érodé par le temps et un mur incroyablement blanc. La Serdaigle sentit son visage se fendre d'un large sourire, elle s'approcha et commença à griffonner " Dans l'os la vieille." Ce qui valait déjà au minimum 20 bon points à sa maison. Mais quelle importance ? Pour elle, gagner la coupe sous une grognasse comme Ombrage était plus que dégradant. Elle recula et contempla ses belles lettres. Pour pimenter, elle avait tout rédigé en kanjis, histoire que le roquet ( car tel était le surnom que lui avait attribué Tsuyosa) ne comprenne pas trop vite non plus.

On vous avait bien dit de ne pas chercher Tsuyosa. A 9 ans, a 15 ou a 50, c'est le même monstre auquel on se heurte. Elle s'amusa à rédiger d'autres propos plus ou moins insultants voir carrément zoophiles vis à vis des assiettes chatons, puis recula encore d'un pas, contemplant son œuvre. Quel art ! Que dis-je, quelle beauté. Elle signa même au bas du mur.

" De la part de Tsuyosa Heartgreaves."

Elle n'avait pas choisi le lieu car il était isolé, elle l'avait choisi car il était accessible. La jeune fille se retourna et regarda ce qui traînait. Des chaudrons, des tables, des chaises.... moui. Suffisant, songeait-elle en lançant des Windgardiums Leviosa à tout va. Les chaudrons commencèrent à s'entrechoquer dans un bruit sourd. Satisfaite, elle lança un second sortilège, plutôt pratique pour les musiciens de vocation, visant à imposer un rythme aux objets environnants. Ainsi, les BOUM des chaudrons devinrent bientôt une mélodie digne des tambours du bronx, bientôt accompagnés par une batterie de sons joyeux, orchestrés par Tsuyosa qui s'amusait à faire se cogner quelques chaises contre le tableau. D'autres sorts qui demandaient un minimum de maîtrise lui permirent de maintenir de ce beau monde. Une belle symphonie métallique. Une fois son chef d'œuvre achevé, elle passa à la salle suivante, elle aussi abandonnée, pour recommencer de même. Bientôt, tout l'étage résonnaient d'une discorde sans nom. Elle Restait donc dans le couloir, les mains sur les hanches, écoutant avec joie ce tapage nocturne qui ne voulait plus cesser.

Les autres mangeaient, et d'ici quelques minutes, lorsque chacun se dirigerait vers les escaliers pour se rendre à sa propre maison, il entendrait très probablement l'écho du vacarme qu'elle avait lancé. Elle s'avança dans le couloir et s'accouda à la rambarde qui donnait sur un immense espace vide, où les sons se répercutaient et s'amplifiaient de façon admirable. Elle lança encore de nombreux sorts par ci par là, regardant les tables se fracasser avec violence contre le mur, sortant de leurs classes comme paniquées. PArfois cassées, Tsuyosa s'empressait de leur lancer un sort de réparation pour leur permettre de continuer leur bruit insupportable. Peeves passait par là, il frappa dans ses mains et contribua, par on ne sait quel miracle, à amplifier les sons. L'asiatique leva un poing au ciel et s'écria joyeusement, incitant le fantôme à continuer.

Elle eut alors l'idée du siècle. Une série d'aguamenti inondèrent bien vite le couloir, puis peu à peu l'étage. Au bout de longues minutes, où Peeves jouait à transformer toute l'eau en glace, Tsuyosa constata avec délice qu'il impossible de faire deux pas sans glisser. Elle resta donc contre la rambarde, voyant au loin les objets continuer leur concert improvisé et forcé.

Moment de gloire. Les ennuis viendraient après.

On ne vexe pas Tsuyosa.

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Goutte, tourne, tourne, tourne, tombe, s’étire, s’allonge. Ploc. Et de cette miette d’eau, partent des ondes. Cercles étranges qui s’étirent sans jamais se toucher puis disparaissent dans l’onde glacée. Ploc. Comme une dissonance dans la texture de l’univers. Ploc. Un appel au meurtre à une échelle microscopique. Ploc.

Dans un autre monde, onirique et irréel, le Château de Poudlard est un lac et son lac un plateau de granit. Chaque être vivant, élève, professeur, créature, y est une goutte d’eau. Grosse ou petite, agitée ou distraite, cela importe peu à l’étendue grise. Même ombrage, qui cherche à être un poisson, même Rogue et ses allures de cygne noir , même tous ceux qui se croient plus forts, plus faibles, bons ou mauvais. Rien qu’une goutte. Ploc.

Voila ce que les pierres du lac disaient à la goutte Cyril lorsqu’il les interrogeait silencieusement. Tu n’es rien qu’un peu d’eau, à peine formé par les battements de ton cœur. Mais sans toi, le lac serait moins grand. Sa sérénité moins forte. Nous sommes les vagues qui te tiennent, te forment, te maintiennent debout. Ecoute nous et tu apprendras peut-être. Ecoute nous et nous te dirons ce qui se passe autour de toi. Ploc.

Une autre goutte qui tombe et trouble la tranquillité des lieux. Tu connais sa forme, tu as goutté son eau. Que vas-tu faire ? Suivre le bruit, évidemment. Mais ce n’est pas pour le bien être du lac. Juste pour la voir. Ploc.

Un pas, puis un autre, au rythme étrange des chocs se répercutant. Il suiviait son instinct autant que ses oreilles, sa main blanche ne quittant pas le mur à son côté. Il ne voyait pas les gens s’écarter autour de lui, pas plus qu’il n’entendait la foule le traiter de bizarre, ils étaient transparents à ses yeux. Elle seule comptait. Ting.

Le sol du couloir brillait, quelqu’un l’avait transformé en miroir. Sans hésiter, le Serdaigle posa son pied dessus. Pas d’accroche, pas d’irrégularité, tout était parfaitement lisse. Glissant. Dangereux. Mais pas assez pour le faire reculer. Il savait depuis longtemps qu’il fallait suivre la nature plutôt que d’essayer de s’imposer. Il arriverait à traverser. Et peu importait le temps que cela allait prendre. Shhhhhh.

Boum. Cyril tourna et se retrouva les fesses sur la glace, un peu étonné d’avoir failli. Les bruits venant de la salle étaient de plus en plus violents, terriblement intenses. Il reconnaissait cette énergie et cette colère. Il allait l’étouffer de son calme, échanger sa tristesse contre sa rage, pour que les deux plateaux de la balance cessent de tanguer et s’équilibrent enfin. Toc.

Il était arrivé à la porte et regardait le désastre avec sa neutralité habituelle. Il y avait de la beauté dans son chaos mais cela ne restait pas moins une œuvre de destruction massive. Le genre de chose qu’il pouvait accepter de tout le monde mais pas d’elle. Il ne fallait pas qu’elle dépasse la limite. Il était son garde-fou. S’il échouait elle disparaîtrait. Comme Sarah. Et il ne voulait pas. Boum.

Il avait sortit sa baguette, tracé quelques arabesques dans l’air, prononcé mentalement les mots de pouvoir. Et chaque objet était retourné à sa place, intact et silencieux. Ne restaient que les mots écrits sur le mur. Il hésita. Entra dans la pièce, s’approcha de son amie furieuse.

« Hum. »

Tout était dit.

» [Sept.] Un soir comme les autres [Venez tous !]» RESOLUTION de l'intrigue: venez découvrir et discuter de tous les détails» [Mars] Les boules de cristal [Tous niveaux]» [Mars] Et tous les scarabées furent conviés [Granger]» [Mars] Promenade à l'air libre {Paddy - Théo}

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