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[Mars] [Bureau du Lord] Maître et serviteur.

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[Mars] [Bureau du Lord] Maître et serviteur. Lumos-4fcd1e6
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MessageSujet: [Mars] [Bureau du Lord] Maître et serviteur. [Mars] [Bureau du Lord] Maître et serviteur. EmptyJeu 30 Juil 2009 - 19:15


Comme c’est étrange, cette réaction typiquement humaine de faire les cent pas lorsque l’anxiété gagne les veines d’un individu. La marche devient alors la seule échappatoire pour ne pas succomber à l’angoisse. Les pulsations cardiaques s’accélèrent, la respiration devient plus difficile. Les mains se joignent, les doigts se nouent, se dénouent fébrilement. L’estomac se tord violemment, sans prévenir, les larmes montent aux yeux. L’échine est parcourue de frissons, la bouche se dessèche. Le cerveau est paralysé par la peur, mais les jambes continuent de s’activer. La folie guète une fissure pour se répandre, sournoisement tapie.

Ramassis de foutaises que tout ce cinéma. Juste une façon de se révéler faible et pathétique, voilà tout. La dignité était décidément devenue un luxe dans ce misérable microcosme magique perverti par le laisser-aller volontaire et souvent revendiqué. Les impurs grouillaient, formaient une heureuse famille, une véritable fourmilière empoisonnant
son monde. Ah, la belle époque… Mais le règne magistral du Seigneur des Ténèbres avait cessé. Question de temps, être patients. Et comme le monde des sorciers s’était transfiguré après sa chute... Des impurs partout en liberté, acceptés, et personne qui ne s’y opposait. Il aurait fallu oser, montrer du cran, et les sorciers de bas-étage en étaient tristement dépourvus. Lâches ! Non, ce monde était le leur à présent. Il étouffait sous l’infâme botte des traîtres. Alors, il fallait bien le délivrer, le purger de toute cette vermine. Leur rôle était donc des plus honorables.

« HIN ! Evidemment ! »

Suivant docilement le fil de sa pensée, elle s’était brutalement arrêtée au milieu du champ de ronces. Sa propre voix avait eu l’effet d’un électrochoc assez déstabilisant. Oubliant de suite ses songes, elle resta là, immobile, son bras gauche légèrement surélevé, un pan de sa longue robe de velours retenu en captivité par les griffes du végétal, le visage figé. Une sensation étrange et désagréable naquit au creux de ses reins, parcourut vivement la colonne vertébrale et s’acheva dans la nuque. Exquise jouissance. Dans quelques minutes, les ronces disparaîtraient pour laisser place à la seule vision du Maître. L’estomac de Bellatrix Lestrange ne put retenir un rugissement de plaisir. Il l’avait convoquée. Ses yeux s’agrandirent, prenant exemple sur les lèvres pourpres. Le faciès déformé par un sourire malsain mais révélant une satisfaction extrême, elle vit l’image de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom flotter devant ses pupilles noires. Mais alors, le sourire devint rictus et les paupières s’abaissèrent brusquement. Elle L’avait déçu, elle en était consciente. Ses précédents échecs l’obsédaient nuit et jour. Toutes ces foutues histoires la rongeaient de l’intérieur, à l’image d’un parasite. Mais n’avait-elle pas été la plus exemplaire de l’entière communauté des Mangemorts ? N’avait-elle pas mérité sa place de bras-droit ?

« HIN !... Evidemment. »

Sur le dernier mot, le ton avait perdu de son assurance. Murmuré – voire presque inaudible – le malaise dans lequel Bellatrix suffoquait brusquement s’en retrouva trahi. Peut-être allait-Il la punir définitivement de son incompétence… Impossible. Elle débordait de foi envers Lui, et jamais Il ne pourrait lui infliger une telle sentence. Jamais Il ne pourra lui ôter sa précieuse fonction de bras-droit. La terrible humiliation… Elle n’y survivrait même pas. Oui, elle préférait mourir plutôt que de voir son honneur bafoué. Question de principes - et d’amour propre. Elle avait été victime d’une profonde malchance, elle n’avait rien à se reprocher. Elle s’était tuée à la tâche pour s’octroyer Sa reconnaissance et elle lui ouvrirait toutes les portes de son esprit s’Il en doutait.

Redressant fièrement la nuque, Bellatrix jeta un œil circulaire sur le paysage morose. Les alentours étaient dénués de toute trace de vie. Joyeux spectacle. Passagèrement réconfortée, un maigre sourire fendant sa mâchoire, son regard s’abaissa alors sur sa robe. Elle ne tenta guère de se dégager de l’étreinte de la ronce mais s’empara de sa baguette d’un geste vif.


« REDUCTO ! »

Tandis que son cri lacéra le calme environnant, le végétal se recroquevilla sagement et la sorcière examina impatiemment les dégâts causés. Bravo, c’était du propre ! Une jolie déchirure s’étalait sur une bonne vingtaine de centimètres au niveau du genou droit. Après avoir laissé échapper un long soupir, Bella pointa le bout de sa baguette sur le tissu vert épinard fracturé.

« Reparo. »

Baguette rangée, Bellatrix reprit son chemin à travers les ronces. Elle se sentait soudainement lasse. Lasse de ces missions inachevées, lasse d’attendre une offensive de masse, lasse de se coltiner certains de ses camarades. Elle voulait montrer au Seigneur des Ténèbres que ces quatorze années à Azkaban n’avaient en rien amoindri ses capacités magiques. Elle voulait des duels, des cris terrifiés, des maisons en feu, mais surtout, elle voulait du sang. Un massacre, une tuerie abominable. Sa baguette la démangeait cruellement depuis son évasion. Et elle espérait de toute son âme qu’Il lui donnerait une mission autre que du repérage ou une capture.

« Jamais de sang, interdit. Je suis punie. Punie parce que je n’ai pas fait mes devoirs. » déclara solennellement Lestrange. Elle se figea de nouveau, un rire détraqué et sonore s’extirpant de sa bouche. Bella s’amusa des échos aigus qui flottèrent quelques instants dans le silence de la plaine, émit un petit gémissement bienheureux et repartit, confiante.
Mais elle voulait plus ! Par la barbe de Merlin, n’avait-elle pas le droit à une petite torture ? Dans la situation présente, elle se contenterait même d’un simple assassinat. Elle serait prête à résister au tendre appel du sortilège Doloris pour Lui. Bien entendu, tout dépendait ensuite du déroulement de la chose. Si la cible n’était pas consentante, elle serait bien obligée de lui faire entendre raison avant de lui donner la mort. Rien de plus logique.

Chaque pas la rapprochait du Seigneur. Elle devait marcher depuis une trentaine de minutes. Elle aimait marcher, lorsqu’elle était seule – mais rarement sans but. Et puis, transplaner était, certes, fort pratique. Cependant, une petite promenade en solitaire n’était jamais de refus, pourvu qu’elle ne dure pas des heures. Mais avec un tel objectif – un tête-à-tête avec le Lord, s’il vous plaît – comment ne pas désirer savourer pareil moment ? De quoi mettre Bella en ébullition. Et le rythme cardiaque de Lestrange grimpa d’un coup, en flèche. Enfin, elle apercevait le repaire ! Peu à peu, il s’élevait et se détachait davantage sur le ciel grisâtre. Et, bien que de petite taille, le château était d’une beauté à couper le souffle. Bellatrix accéléra l’allure pour s’arrêter quelques mètres plus loin. Les ronces étaient désormais de l’histoire ancienne, et devant, se dressait son second chez-elle. La sorcière, ne quittant pas une seule seconde le château des yeux, sortit une montre à gousset en argent de son corsage et l’éleva jusqu’à ses sombres prunelles. Dix-neuf heures dix-huit. Douze minutes d’avance. Et le ciel s’assombrissait. La nuit était la revanche des Mangemorts sur le monde. Les ténèbres engloutissaient le pays tout entier. Et personne ne pouvait y faire obstacle.
D’une démarche lente et assurée, Bella pénétra à l’intérieur du repaire, se retrouvant ainsi dans le hall. Elle traversa la vaste salle sans s’arrêter, pressée de mener son pèlerinage à bout. Descendit calmement les marches du souterrain, écarta soudainement les bras et laissa ses paumes glisser le long des murs pourpres, la tête renversée en arrière, tout en avançant vers le bureau du Maître. Et c’est là, devant cette porte, que chaque humain normalement constitué se serait mis à faire les cent pas, l’angoisse gagnant chaque parcelle de son être à l’idée de se retrouver face au Lord. Les doigts se seraient noués, dénoués. Au moins cinq déglutitions à la minute. Les tripes qui s’entortilleraient. La panique, quoi.
Dix-neuf heures vingt-trois. Bellatrix n'était pas normalement constituée. Habitée par la folie, plutôt. Elle s’approcha de l’imposante porte noire, son bras droit tendu devant elle. Le contact. Froid, mais familier. Elle caressa du bout des doigts les veinures, les crevasses, les sculptures avec une avidité qu’elle peinait à freiner. Elle finit par se plaquer tout entière contre la porte, devinant la présence du Seigneur des Ténèbres dans la pièce. La patience est une vertu. Seulement, la patience n’était pas toujours au rendez-vous, surtout chez l’épouse Lestrange. Il devait être l’heure. Dix-neuf heures vingt-neuf. Une ultime minute. Qui finit par s’écouler. Bella recula d’un pas. Elle ignorait ce qu'allait dire - ou faire - le Seigneur. Dix-neuf heures trente.

Et frappa trois coups secs.

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