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[Décembre 1995- Salle sur demande] Douter et avancer.

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MessageSujet: [Décembre 1995- Salle sur demande] Douter et avancer. [Décembre 1995- Salle sur demande] Douter et avancer. EmptyMer 7 Déc 2016 - 8:34

Apprendre la défense contre les forces du mal de façon appropriée, en s’exerçant, était le but de l’association secrète qu’avait rejoint Kenneth. Cette dernière était nommée l’Armée de Dumbledore par ses fondateurs, Harry Potter, Ron Weasley et Hermione Granger. Enfin, tout ça, il s’en fichait pas mal à vrai dire, même si l’initiative était plus que bienvenue, il n’avait que faire du nom ou des « leaders ». Tout ce qu’il savait, c’est qu’ils mettaient à sa disposition un moyen de palier à l’incompétence d’Ombrage en matière d’éducation, puis bon, il les aimait bien, ces trois là. Pas au point de les aduler comme Crivey le ferait, mais tout de même, c’était de bons camarades et des Gryffondors accomplis. Il n’avait d’ailleurs jamais compris cette espèce de haine et d’envie concentré autour du brun à la cicatrice. Comment pouvaient-ils dire qu’il agissait ainsi « parce qu’il est celui qui a survécu » et le taxer d’arrogance mal placée ou d’autres choses stupides. Après tout, personne ne comprenait ce qui s’était passé, et l’esprit quelques fois rationnel de Kenneth l’empêchait de croire qu’un bambin ait pu faire la moindre action à l’encontre d’un mage noir accompli. Donc quoi ? Il fallait l’aduler parce qu’il avait eu de la chance ? Le détester pour les mêmes raisons ? Et puis quelle chance ! Il avait survécu, certes, mais il était orphelin, et cela était une chose que le jeune gryffondor ne pouvait absolument pas concevoir comme étant une chance formidable. Il avait encore ses deux parents et il en était bien heureux, plus que Potter en tout cas.

Tout ça pour dire qu’il avait fait parti des premiers arrivants dans l’association et qu’il en était d’ailleurs un membre très actif. Eloigner Ombrage et sa brigade inquisitoriale, il savait faire. Apprendre les sorts ? Il était loin d’être mauvais à ça, il écoutait toujours avec la soif de connaissance qui le caractérisait. Tout savoir était bon à prendre, toute expérience intéressante à écouter, voilà ce qu’il pensait. De plus, il avait commencé à se faire des amis proches au sein de ce groupe, comme Luna Lovegood ou encore Amaryllis Douverisa qu’il connaissait déjà étant toutes deux arrivées la même année que lui à Poudlard. Il avait même pu devenir un bon ami de la « miss-je-sais-tout » de Gryffondor.

Cependant, bien autant apprenait-il vite, autant une chose l’ennuyait au plus profond de lui, une certaine anxiété semblait se terrer chez le jeune homme qui s’interrogeait sur un fait que pas mal de monde semblait oublier. Harry n’était pas le seul à connaître ces sortilèges, Cedric Diggory, un an auparavant, les connaissait sûrement lui aussi, et pourtant il n’avait, selon Potter, rien put faire. Le gryffondor ne comptait pas poser des questions sur ces événements à son camarade, pensant que cela serait déplacé, mais il avait besoin de préciser quelque chose et pour ça, il lui faudrait une discussion avec l’intéressé. De toute façon, il avait aussi un problème avec le patronus. Bien qu’il arrive à le produire, le sien semblait encore informel et il préférait en discuter après la session, pour gêner le moins de monde possible. Plus vite le groupe se dispersait, moins ils avaient de chance de paraître suspects aux yeux du crapaud joufflu servant de professeure après tout.

Enfin la salle se vidait, chacun se disait au revoir et allait repartir à ses occupations. Kenneth, lui, ruminait dans son coin, réfléchissait à comment aborder les questions qui le taraudait. Enfin, lorsqu’il sentit une opportunité de discussion privée s’ouvrir, il tendit la main vers son futur interlocuteur.

« Harry ! Je peux te parler, s’il te plaît ? » Lança-t-il machinalement alors que certains membres de l’association se tournaient vers lui. Il leur lança un simple regard, suffisant pour leur faire comprendre qu’ils n’étaient pas concernés par la discussion qu’il y aurait. Après tout, il n’allait pas déballer ses doutes devant tout le monde, il avait une réputation à tenir…

« Enfin, j’espère que ça te gêne pas de trop. C‘est à propos du Patronus et… D’autres trucs, je voudrai avoir ton avis sur la question et je crois bien que t’es le seul qui puisse me répondre pour le coup… Ah, je suis Kenneth Coughlin sur la liste des membres, au fait. »

Oui, après tout, peut-être ne le connaissait-il pas, malgré toutes les âneries et provocations envers Ombrage que pouvait faire le jeune homme, Harry avait eu bien d’autres chats à fouetter ces quatre dernières années que de remarquer que des élèves plus jeunes que lui étaient de vrais plaies pour leurs professeurs.
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MessageSujet: Re: [Décembre 1995- Salle sur demande] Douter et avancer. [Décembre 1995- Salle sur demande] Douter et avancer. EmptyMer 7 Déc 2016 - 9:55

Petit soupir de soulagement, les cours étaient enfin terminés. Ce qu’il détestait jouer les professeurs ! Non pas que l’idée l’ennuie, au contraire, lui aussi apprenait au contact de ses camarades. Seulement, il devait sans cesse lutter contre sa timidité, L’effort pour casser cette boule en lui, cacher son insécurité à chaque question posée, les yeux brillants… Harry redoutait d’aider des élèves qu’il présumait aussi bon que lui, juste parfois un peu moins chanceux ou expérimentés. Quelle drôle d’idée avait eu Hermione, et le pire était qu’elle s’était défilée avec la bonne excuse que les adolescents avaient besoin de le voir,lui, quand son propre niveau était largement supérieur et qu’elle avait vécu quasiment les mêmes aventures. Le fait que lui ait tenu plusieurs fois face à Voldemort ne changeait rien, cela avait été du hasard doublé à de la chance. Un ami qui intervenait, le Phoenix de Dumbledore, sa baguette sœur de celle de son ennemi juré. Malgré ses multiples péripéties, légitimant ses capacités, après sa première « victoire inconsciente » avec le Mage Noir, le sorcier n’avait pas confiance en lui. Au fond, il était proche de Neville et le défendait de la sorte car il se retrouvait en lui, plaignant même son camarade. La mort de ses parents était préférable à leur folie, la retombée en enfance. Comment faisait le garçon joufflu pour survivre à cet « Avada Kedavra » intérieur constant ?

Mais tandis que Neville quittait la classe d’entraînement, quelqu’un ramena les deux perles d’émeraude du Survivant sur lui. Kenneth… Harry le connaissait de vue même s’il apprenait aujourd’hui son nom. Ses faits d’armes ne lui étaient pas non plus totalement inconnus. Le brun de souvenait que c’était un adhérent actif à sa manière et l’un des premiers. Pour autant il ne comptait pas le lui rappeler ou lui donner un statut, juste le remercier en le saluant chaleureusement l’autre en tendant aussi sa main. Son "merci" serait une aide attentive et sincère. Pour cela, le brun mit à nouveau un mouchoir sur sa timidité, la cachant sous son habituelle attitude mystérieuse. Il ne parlait jamais de lui, abordait des expressions de visage toujours contenues, parlait ce qu’il faut. Un adolescent plutôt normal quoique de nature calme avec toujours, sur lui, un petit nuage de mélancolie tantôt caché dans ses yeux verts, tantôt visible. Son regard clair, ce traître, s’exprimait pour lui, montrant un garçon aux désirs simples parfois rendus inaccessibles par une vie compliquée. Les relations sociales lui coûtaient toujours autant. La faute à son éducation faite de maltraitance et d’oublis quoiqu’il en dise. Si Harry n’avait pas été Harry Potter, il aurait été au mieux, l’invisible des bancs de l’école, au pire la victime désignée pour tout genre de harcèlement. Destiné aux malheurs, quelque part.

- Salut, enchanté, et non ça ne me dérange pas. Je n’ai pas cours ; Que veux-tu savoir à propos du Patronus ?  

Harry qui avait tendu sa main la retira doucement, oubliant de cacher la cicatrice qui ornait sa main. La plaie s’était refermée au point qu’il était impossible de lire ce que lui avait fait écrire Ombrage avec son propre sang. Néanmoins, la cicatrice-vouée à disparaître quoiqu’avec difficulté- démontrait la profondeur de la blessure. Elle avait, en son jour, beaucoup saignée. Bon, le Patronus, le Survivant connaissait ce sortilège comme sa poche- et pas celle de son nouveau pantalon.- donc il allait pouvoir aider Kenneth sans craindre le ridicule. Certains profs lui auraient assénés qu’il était encore trop jeune ou de prendre son mal en patience. Seulement Harry n’était pas enseignant et puis avec ses défis personnels, son âge n’avait jamais été une excuse. C’était donc tout naturellement qu’il prenait la demande de son cadet au sérieux.

- Tu arrives à le lancer ? Ne serait-ce qu’un filet argenté ? Pour parvenir lui donner forme, c’est le même processus, le plus dur c’est de faire apparaître le début de fumée… Si l’animal ne se montre pas c’est que ton souvenir heureux manque de consistance. Tu dois en trouver un plus fort. Si tu n’arrives pas à débuter, c’est que tu dois te concentrer d’avantage sur ce moment heureux sans penser à tes doutes.

Ah la bonne blague, douce oxymore. Harry Potter en plein cours sur l’évocation d’un sort résultant d’un concentré de joie… Et pourtant, au fond, ce n’était pas une idée si bancale. Après avoir été maltraité, avoir connu les coups de Dudley, la faim et l’humiliation, puis être poursuivi par un Mage mégalomane, le brun était entraîné à valoriser chaque instant de paix, à vider sa poubelle malodorante de chagrin. Au fond plus que son potentiel magique, c’était l’ombre qui l’avait guidé vers la lumière.

Les derniers élèves le saluèrent, quoique déçus de ne pas pouvoir commérer un peu, encouragés par le regard vert de leur professeur, pas plus âgé qu’eux. Harry ferma la porte de la salle sur Demande, sortit sa baguette Magique.

-Spero Patronum.

Le majestueux cerf jaillit et galopa dans la salle, à la recherche des Détraqueurs. Surpris de n’en voir aucun, il se planta devant son maître pour attendre un éventuel message, son deuxième rôle. Harry flatta son encolure même si sa main passait au travers du sort. Il avait pour son patronus, une affection particulière et son habituelle retenue n’était plus. Un grand sourire heureux bordait ses lèvres en ce moment. Moins de deux, il en oubliait Kenneth.

- Salut mon beau. Voilà Kenneth, essaye.

Si son camarade espérait quelques mots de soutien et conseils avant de partir, il pouvait toujours rêver. Harry avait toujours été pour la formation pratique.
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MessageSujet: Re: [Décembre 1995- Salle sur demande] Douter et avancer. [Décembre 1995- Salle sur demande] Douter et avancer. EmptyDim 8 Jan 2017 - 3:10

Harry lui avait tendu la main pour le saluer, et Kenneth la prit amicalement et chaleureusement, remarquant malgré lui la cicatrice qui la parcourait. Il ne grimaça pas à sa vue, se disant simplement que cette vieille grenouille finirait bien par payer pour ses méfaits. Lui-même avait la sienne, de toute façon, bien que moins prononcée que la marque de son interlocuteur, elle en était tout autant illisible au vu des différentes lignes qu’il avait dû recopier dans son propre sang. Critiquer les décrets ou même le ministère ces derniers temps n’était vraiment pas l’idée la plus glorieuse qui lui ait été donné d’avoir, et surtout pas la plus maligne…

En tout cas la question ne semblait pas vraiment gêner Harry outre mesure, ce qui était déjà un bon point. Il y avait toujours cette gêne dans le visage du jeune homme qui essayait de paraître plus avenant qu’il ne pouvait l’être. En soit, Kenneth avait bien deviné que Potter était timide contrairement à ce que ses « exploits » laissaient imaginer. Après tout, il ne l’avait jamais vu se vanter, les autres s’en chargeaient bien assez pour lui et venaient après lui cracher dans le dos. Non, on était bien loin d’un orgueilleux comme Lockhart. Vraiment, la tête de celui qui fut professeur de défense contre les forces du mal à sa première année ne revenait toujours pas au jeune gryffondor qui voyait en lui ces prétentieux qui n’agissent que pour la gloire que cela peut leur apporter. Au fond, il avait réussit à être une de ces rares personnes qui aspiraient aux yeux du jeune homme le plus profond des mépris. C’est alors qu’il reçu un petit cours sur la formation d’un patronus. A vrai dire, Kenneth avait pu lancer le mince filet argenté quelques temps auparavant, mais depuis… Il doutait, il perdait quelque peu en concentration et les mésaventures que lui avait causé cette fichue Dolores faisait qu’il perdait la confiance, l’amitié et l’amour des gens qu’il fréquentait jusque là, tout du moins pour certains d’entre eux. Alors en effet, maintenant, il n’arrivait plus à grand-chose, et c’était donc ça la raison ? Ca et le fait que son souvenir n’était pas assez heureux ? Machinalement, il soupira.

Enfin, Harry fuit s’ensuivre le geste et la parole, lançant le sort, démontrant sa capacité à donner forme à son patronus. La forme était claire, précise et majestueuse. Un magnifique cerf d’un blanc évanescent, tel une sylphide. Kenneth regardait la bête, pensif, en admiration. Non pas devant le sorcier, mais devant le concept même du sort. C’était à son tour maintenant ? Il serra le poing. Echapper à ses doutes était une chose, mais pour ça, il devait libérer son esprit d’une question, d’un simple constat.

« Un souvenir heureux assez fort… Ils gagnent en force quand ils se font rares, non ? Ca donne pas vraiment envie de savoir le lancer, au final… Enfin, quand faut y aller… »

Il ferma les yeux un instant et fit le vide dans son esprit. Les regrets ? Pour sûr qu’il en avait, mais ils n’avaient pas leur place dans cette salle, à cet instant. Des doutes ? Pouvait-il vraiment affronter ce qui les attendait, maintenant qu’il était revenu ? Et puis… Qu’est-ce qui les attendait au final ? Sa famille était la cible idéale de ce genre d’attaque. Pendant longtemps, il savait qu’il avait de la chance de les savoir encore en vie, maintenant… Il connaissait la peur de les perdre. Ses parents, ses amis plus ou moins proches, les élèves et les professeurs de Poudlard, tous pouvaient être balayés par la menace qui planait maintenant sur le monde magique. Mais ce doute était le plus court moyen pour lui de les perdre sans rien faire, sans se battre, sans tenter de les protéger, alors il devait disparaître. Il ne le savait que trop bien.

Il lui fallait maintenant un souvenir rare, qu’il pouvait chérir, un souvenir fort et heureux. Il se rappela de la première fois qu’il utilisa accidentellement la magie pour protéger sa mère. Le regard de cette dernière, stupéfaite et heureuse, fière de son fils qui n’était pas le cracmol que tout le monde disait.

« Spero Patronum ! » Lâcha-t-il alors. Une fumée argentée se propagea hors de sa baguette, informe. Le filet existait bel et bien mais rien d’autre ne faisait son apparition. C’était frustrant, énervant, et pourtant il ne fallait pas abandonner, pas se décourager. Mais… Et s’il n’y arrivait jamais ? Si sa nullité dans ce sort l’empêcher de protéger quelqu’un, arriverait-il à se le pardonner ? Ce doute revenait à chaque fois, et alors que le sort s’estompait, il regarda sa baguette, serrant les dents.

« Pas un souvenir assez heureux, c’est ça… »

De toute façon, les derniers souvenirs qu’il avait, qu’est-ce que c’était après tout ? Voir une de ses meilleures amies pleurer la mort du garçon qu’elle aimait ? Accepter d’être vu comme le pire des traîtres par sa petite protégée ? Devoir rompre avec sa petite amie du moment pour éviter qu’elle ne soit prise par cible par un fichu crapaud venu du ministère ? Apprendre que le seigneur du mal en ayant après les nés moldus était revenu pouvait venir et tuer sa famille par simple plaisir morbide ? Non, en effet, ces derniers temps les souvenirs heureux et forts ne se bousculaient pas au portillon.

« Donc je vais devoir m’en forger un avec les temps qui courent… Ca va pas être une partie de plaisir, surtout avec Crapombrage qui se montre dans les couloirs. Sa tête me fait plus penser à un épouvantard qu’à de jolis souvenirs… » Lâcha-t-il en souriant, essayant d’oublier son échec par un trait d’humour pour se détendre, regardant sa main légèrement meurtrie par les jouets de l'inquisitrice. « Et toi ? Je veux dire, ça n’a pas été trop dur de trouver le tien, de souvenir ? »
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MessageSujet: Re: [Décembre 1995- Salle sur demande] Douter et avancer. [Décembre 1995- Salle sur demande] Douter et avancer. EmptyDim 19 Fév 2017 - 2:49


-Bien, c'est un bon début !

Encouragea Harry, réellement enthousiaste, en voyant le filet de fumée argenté s'échapper de la baguette de son interlocuteur. Pour lui, le commencement était le plus difficile. Au moins, Kenneth avait capté le principe et ses mouvements de poignets étaient bons. Restait à se focaliser sur ce fameux bonheur, pas si difficile que ça à attraper à vrai dire. A l'époque, jamais Harry y aurait cru, mais désormais il était si bien accroché à son souvenir que convoquer le grand cerf d'argent lui paraissait -presque- simple, il ne se fatiguait plus. Ce sortilège était surtout technique, cela le démystifiait un peu certes, mais Harry se plaisait à croire que ceux qui s'étonnaient de sa propre réussite se trompaient. Il était accessible à tous.

- On ne peut pas les créer de toutes pièces.

Souffla Harry avec un sourire mi-amusé, mi-triste. La promptitude de sa réponse laissait comprendre qu'il avait essayé, sans succès de toute évidence. Heureusement, le sorcier s'était tellement acharné qu'il avait fini par percer l'un des secrets du Spero Patronum, même s'il n'était pas sûr que ce soit la bonne recette pour tout le monde.

Lorsque Kenneth rouvrit les yeux, le Survivant laissa un moment de silence passer. Il n'était pas un fin psychologue, loin de là, mais son intuition l'avait guidé pour ce "cours". Ce sortilège demandait de la patience et beaucoup d’introspection. Il fallait laisser le temps au temps, les mots, les conseils devaient trouver leur place dans l'esprit de "l'élève" comme dans celui du "professeur" improvisé.

- Pur. Je veux dire, il ne faut pas nécessairement que ce souvenir soit rare, ou fort, juste pur... Vrai.

Et dépourvu de la moindre mélancolie, Harry l'avait découvert. Ainsi, voir ses parents dans le miroir du Risèd n'avait pas servi. Il lui avait fallu trouver un sentiment heureux sans double tranchant, sans larme pour se cacher derrière le sourire.

- J'ai eu du mal oui, mais parce que je m'étais compliqué plus qu'autre chose. On a tous la vie difficile en ce moment. Au final, je l'ai trouvé lorsque j'ai arrêté de chercher. Je ne sais pas si je m'explique bien... Mais disons que quand j'étais sur le point d'abandonner, que j'ai relâché mes muscles dans un dernier effort, que j'ai suivi les conseils du professeur Lupin, le souvenir m'est venu d'un coup et j'ai su que c'était lui. Ça parait cliché, guimauve, mais c'est vrai.

Se grattant un peu derrière la tête, le sorcier dérangea, intimidé, ses mèches de cheveux de jais, une masse impressionnante et ébouriffée représentant parfaitement les idées qui se cachaient dessous: indisciplinées mais d'une couleur intense, souvent sombres mais luisantes, éclatantes de vie. Malgré lui, le Gryffondor aimait  la vie, et l'obscurité de son histoire ne rendaient que plus puissants, ses rares bons souvenirs.

- Penser à "Crapombrage"-joli surnom au passage- ne sera pas ce qui t'aideras à créerr un Spero Patronum à mon avis, essaye de te focaliser sur autre chose, que le passé... Un souvenir sans barrière de temps.

Tenta enfin le sorcier, choisissant ses mots avec soin, appliqué dans son rôle de prof.
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MessageSujet: Re: [Décembre 1995- Salle sur demande] Douter et avancer. [Décembre 1995- Salle sur demande] Douter et avancer. EmptySam 6 Mai 2017 - 6:43

Un bon début. Voilà ce que lui avait dit le sorcier à la cicatrice d’un air plutôt satisfait. Kenneth, lui, avait plutôt l’air frustré sans être découragé pour autant. Ce n’était pas son premier essai mais la patience était une qualité lui faisant grandement défaut et il fallait dire que la matérialisation de son patronus se faisait désirer. Harry répondit ensuite à une autre interrogation de Kenneth. Les souvenirs ne pouvaient donc pas être forgés, créés de toutes pièces. En soit, c’était assez logique, sinon le sort serait à la portée de tout le monde et on l’apprendrait en première année. Au moins avait-il essayé lui aussi cette technique au vu de sa rapidité à y répondre. Ainsi, les deux garçons étaient assez similaires dans leur façon d’appréhender la magie bien qu’ayant des caractères différents en de nombreux points. Mais si leurs vies avaient été différentes ? Que serait devenu Harry avec ses parents ? Kenneth s’il était orphelin ? Bah… Ca ne servait à rien d’y penser, se dit-il, chaque chose à sa place et les élucubrations sur des possibilités de modifier le passé n’étaient vraiment pas dans son optique.

Quand on arrêtait de chercher, les souvenirs venaient plus facilement ? Kenneth ne put s’empêcher de faire le parallèle avec le nombre d’objets qu’il perdait et retrouver au moment le plus inopportun qui soit, un sourire se glissant alors sur son visage.

« Je vois très bien ce que tu veux dire, oui, ne t’en fais pas. Et puis paraître cliché… On fera jamais aussi cliché que l’allée des embrumes qui crie « On fait de la magie noire » à chaque tournant. Sans compter que la guimauve, c’est pas dégueu ! Et pour Crapombrage, le surnom est breveté, mais si jamais tu veux l’utiliser, te gêne pas. S’il pouvait devenir célèbre dans toute l’école ce serait amusant, tiens…»

Son sourire s’était encore agrandit, reprenant des forces et renforçant son envie de réussir. Oui il venait de dire des inepties mais au moins elles étaient maintenant sorties de sa tête. Il se doutait bien que de penser à la « grande inquisitrice » boursoufflée n’allait pas l’aider à choisir son souvenir ni à matérialiser son patronus. Enfin, il refit le vide dans son esprit, inspirant et expirant de grandes bouffées d’air. Un souvenir intemporel, un éclat sans regret, pur… Il se souvint alors d’un sentiment, de celui d’un poids qui se lève au fond de lui, comme une forme de regret, de frustration et d’angoisse qui s’évaporait. Il était encore jeune à cette époque mais il tenait pour la première fois sa baguette dans les mains. Son regard s’était illuminé alors qu’il fixait cet objet qui lui appartenait maintenant. Il n’était plus là, jonché entre deux mondes auxquels il n’appartenait pas. Il n’était plus un « possible cracmol » né d’une sorcière et d’un moldu, il était un sorcier à temps plein, appartenant enfin à un monde et reconnu comme n’étant pas une simple anomalie avec un caractère bien trempé. Les années de peur de n’être rien s’étaient envolaient au gré du vent face à cette baguette de 29 centimètres faite de séquoia et d’une plume de phénix. Le sentiment qu’il avait vécu à ce moment là, cette allégresse pure et simple…

« Spero Patronum ! »

Le filet argenté se fit plus fort, plus tangible et continue. Bientôt il prit forme et se transforma alors en suricate. Le regard écarquillé de Kenneth ne cacha en rien sa surprise face à cette forme somme toute particulière. Il était heureux d’avoir réussit, mais…

« Un suri…cate ? Et bah avec ça je risque de vachement les attendrir, les détraqueurs ! » Lança-t-il avec une incroyable envie de rire. Sa frustration s’envolait encore alors qu’il faisait confiance à sa baguette, la serrant avec douceur dans sa main tandis qu’il regardait la petite bête, fier de lui.

« Comme je disais, je vois ce que tu veux dire. Par contre, un conseil, même si t’es doué… Evite le poste de professeur contre les forces du mal, c’est pas un métier d’avenir. » Oui, c’était une façon détournée de remercier et de congratuler son professeur du jour, mais en même temps… En quatre années dans la même maison, il avait pu cerner le caractère du balafré aux yeux émeraude pour se dire qu’un commentaire détourné le brusquerait moins qu’une acclamation frontale.
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