Bill et Lavande avaient reprit leur marche monotone dans la forêt. Les arbres se succédaient, toujours pareils ; verts, hauts, touffus... des arbres quoi ! Les jeunes gens commençaient même à désespérer de retrouver le chemin du retour. Le pire venait du fait que le temps passait et que rien ne pouvait l'arrêter. Bill ne voyait pas l'utilité d'une escorte si cette dernière ne servait qu'à les tuer lorsqu'ils auraient dépassé la limite de temps autorisée. S'il avait ôsé, c'est à dire s'il était en bon état, il leur aurait jeté un bon sortilège pour leur faire comprendre son mécontentement. Malheureusement, le bouclier qu'il avait fait apparaître l'avait lessivé, il se contenta donc de jurer silencieusement... en allemand.

« C'est pas possible... » soupira Lavande.

« C'est ce que je me disais aussi il y a un peu moins d'une heure, quand on allait bien et qu'on a été prit en chasse... Mais si, c'est possible. La preuve c'est qu'on est là, paumés, surveillés et que personne ne semble vouloir nous aider. Merci bien la courtoisie, je suis sûr que les centaures allemands sont plus accueillants ! » dit tranquillement Bill, provoquant des bruits de sabots.

Mais quelle susceptibilité ! On ne pouvait vraiment rien dire sans les vexer ceux-là. Non-seulement ils étaient de mauvais hôtes mais, en plus de ça, ils se prenaient la mouche pour un rien. Bill ne supportait pas ce type de personnes qui n'aimaient pas la critique mais se permettaient d'en faire. Lui-même prenait la critique comme un moyen pur et simple de s'améliorer, pas comme une phrase destinée à blesser. Sauf quand la critique venait des Serpentards, là c'était une autre histoire... et une autre réaction aussi.

La jeune fille posa sa main sur le bras valide de Bill, ce qui eut pour effet de le faire s'arrêter dans sa marche. Elle semblait sur le point d'exploser tant elle était exaspérée par cette injuste situation. Le pire c'est que Bill ne pouvait rien dire pour la rassurer.

« Bon d'accord, on est perdu !!! On n'arrivera jamais à s'en sotir vous l'avez bien vue !!!! Je suis sûr le point de m'évanouir et mon ami n'est pas mieux que moi. Je sais que vous ne nous aimez pas et je comprends parfaitement pourquoi. Notre seul espoir de sortir enfin de cette forêt c'est vous alors s'il vous plait, indiquez nous le chemin !!!!! » s'exclama rageusement Lavande.

* Mais c'est pas possible, elle veut nous faire tuer ou quoi ? Non Bill, elle veut juste que vous quittiez cet horrible endroit. T'es encore là toi, la petite voix ? Oui Bill, je suis encore là. Pff, t'es pas marrante ! *

« Je crois que ça va pas leur plaire, ils sont tellement susceptibles... » dit simplement le jeune homme.

C'est alors qu'une flèche fusa, aussi rapide que l'écair, manquant Lavande de peu. Lorsque cette dernière se fut relevée après être tombée, elle lui désigna la fèche qui était plantée dans la terre, sur le chemin de droite. Bien, voilà qu'ils faisaient des efforts ! Encore un peu et on pourrait les classer dans la catégorie des méchants mais serviables en cas de crise... c'était déjà mieux que rien.

Les deux jeunes gens s'engagèrent alors sur ce chemin. Une question se posait alors dans la tête de Bill : de qui venait la flèche ? Si elle venait d'un centaure normal ou de celui qui avait retenu Bill, ils étaient dans la bonne voie pour retourner au château. En revanche, si cette flèche était celle du dénommé Juran, ils seraient morts sans même appercevoir la lisière. Malheureusement, cette flèche était la seule indication qu'ils avaient dans cette maudite forêt et les étudiants n'avaient guère d'autre choix que de suivre cette direction.

« Quelle agréable pomenade tu ne trouves pas ? Le moins que l'on puisse dire c'est que ça nous change du parc de Poudlard. » plaisanta le jeune homme.

Ils arrivèrent bientôt en vue de la clairière dans laquelle ils avaient découvert les centaures de longues minutes plus tôt. Ah ben non, la flèche ne venait pas de Juran et ils ne mourraient peut-être pas dans cette forêt. Bill sentait peu à peu l'espoir lui revenir, mais ses forces le quitter. Bien-sûr il n'en montrerait rien à Lavande, il avait sa fierté tout de même et souffrait en silence.

« Comment se porte ta tête ? » s'enquit-il.

Il la regarda en attente de sa réponse. Le sang avait cessé de couler après avoir reprit quelques instants mais la plaie était toujours ouverte. Une chose était certaine, ce ne devait pas être une partie de plaisir pour Lavande...

Bill suivit Lavande dans la clairière puis lorsqu'elle s'aventura de nouveau dans le coeur de la forêt interdite. Des bruits de sabots provenant de derrière les buissons leur indiquèrent qu'ils étaient toujours suivis de ces charmants hôtes qu'étaient les centaures. Le jeune allemand avait toujours entendu dire que les centaures étaient des créatures agréables à vivre, à l'écoute des gens et prêts à tout pour venir en aide aux personnes égarées au sein de leurs forêts.... mon oeil ouai !!! Une chose était certaine dans l'esprit embuée de douleur de Bill ; il ne remettrait plus jamais un orteil dans cette foutue forêt tant que les centaures ne se seraient pas calmés. Non pas qu'il était peureux, les évènements de la matinée prouvaient bien le contraire, mais il tenait tout de même à sa vie ainsi qu'à celle de ses amis.
Une fine pluie commençait à tomber sur les hautes cimes des arbres géants de cette forêt millénaire, mouillant légèrement les deux étudiants. Bill ne s'en plaignait pas, cette eau fraiche le rafraichissait ( nan, sérieux ?!!! ) et lui faisait peu à peu oublier sa douleur. En regardant autour de lui, il put reconnaitre le passage qu'ils avaient emprunté une heure auparavant et cette vision le rassura. Ils étaient certainement très proches de la lisière de la forêt, donc du château de Poudlard. De plus, il fallait prendre en compte que les minutes s'écoulaient à une vitesse folle et que le temps qui leur était aparti s'écoulait de la même manière.

« C'est pas grave, quand on sera de retour à Poudlard je te ferai écouter du vrai rock : mon rock ! » lui dit Bill.

Le jeune homme se rappela avec nostalgie du temps où il était en Allemagne avec son frère et ses amis et qu'ils passaient leurs après-midi à jouer du rock. Ils avaient fini par devenir célèbres dans le monde des moldus, ils commençaient même à se faire connaitre chez les sorciers mais les études de Bill les avaient mis en pause pendant le temps scolaire. Les seuls rares moments où ils pouvaient s'adonner à leur passe-temps favorit, à leur passion, étaient les vacances scolaires lorsque le couple Kaulitz faisait revenir Bill à Loitsche. Autant vous dire que cela ne se faisait pas souvent et qu'il n'était jamais sûr, une fois septembre venu, de les revoir avant fin juin. Non pas que ses parents ne l'aiment pas, bien au contraire, mais ils étaient très pris par leur métier d'Aurors, n'ayant par conséquent que très peu de temps à lui accorder. Bill ne s'en plaignait pourtant pas, cela lui permettait de rester à Poudlard avec ses amis, dont Lavande.

« Comment pourra-t-on expliquer nos blessures à Pomfresh ? » s'inquiéta le jeune homme. « Je ne pense pas que la vieille Ombrage sera enchantée d'apprendre que deux élèves se sont baladés dans la forêt interdite par ces temps.... Oh et pis en s'en fout, pas vrai ? Rien ne me plais plus que de lui donner du fil à retordre et de lui désobéir. »

* C'est pas bien Bill, cette femme est un professeur et tu lui dois le respect ! M'en fous du respect, cette femme est une folle, elle et son Cornelius adoré sont bon pour l'asile ! Rhoooo, quelle vulgarité ! Tais-toi conscience ! Pff, de toute façon j'ai plus rien à te dire, je boude ! Vas-y, ça me fera des vacances. *

Suite à ce petit monologue spirituel, Bill reprit ses esprits et s'aperçut qu'ils étaient enfin parvenu à la lisière de la forêt, forêt dont ils sortirent immédiatement. Le jeune allemand soupira de soulagement et de contentement, l'autre cheval n'aurait donc pas le plaisir de le tuer, du moins pas aujourd'hui =P Pris d'un élan d'euphorie, Bill se retourna face à la lisière et put apercevoir les silhouettes massives de leur escorte personnelle. Il les regarda d'un air narquois, en particulier celui qui souhaitait le tuer, et déclara :

« Nananananèreuh, c'est pas aujourd'hui que t'auras ma peau, t'es dég hein ?!!!!! »

« INSOLENT !!! »

Une flèche partit dans leur direction et évita notre petit merdeux ( xD ) de justesse. Bill ne mit pas longtemps à réagir, attrapa la main de Lavande et se mit à courir en direction du château tandis qu'une autre flèche lui erafler la manche de son t-shirt.

« Scheisse, c'était un cadeau de Tom ! » s'écria-t-il, rageux.

Bill se stoppa dans sa course, sortit sa baguette magique et rechercha la silhouette de Juran. Une fois trouvée, il la prit en cible et cria :

« STUPEFIX ! »

Une fois la slhouette à terre, ils reprirent leur course sous les hurlements de rage des compatriotes centaures. Ils ne s'arrêtèrent qu'une fois à l'intérieur du hall d'entrée. Bill regarda Lavande mais ne lui dit rien, reprenant sa respiration.

- Ton rock ??? ........ J'vais te raconter un tout petit bout de ma vie Bill Kaulitz...

Lavande lui sourit. Un petit sourire espiègle. Pas méchant, loin de là. A la limite de la joie et de la timidité. Bill Kaulitz chantait. Ce n'était pas nouveau pour Lavande, elle savait très bien qu'il faisait partit d'un groupe de rock. La jeune Gryffondor regarda autour d'elle, elle se souvenait vaguement être passé par le même chemin, il y a plusieurs heures déjà. Les bruits des sabots des Centaures impatients se faisaient toujours entendre, mais Lavande ne s'en inquiétait pas, ils seraient bientôt sortit d'affaire. Lavande regarda de nouveau Bill et lui sourit.

- Mes parents ont divorcés quand j'avais trois ans. Je ne me souviens pas du tout de mon père, j'étais trop jeune quand il a franchis le seuil de notre maison pour la dernière fois... Je ne l'ai jamais revu... Il n'a pas essayé de garder contact avec ses deux filles, il est partis, très loin, il a quitté l'Angletterre et depuis, s'est comme s'il n'avait jamais existé... Après son départ, ma mère s'est mise à travailler deux fois plus pour subvenir aux besoins de ses deux filles... Ma soeur et moi, on l'aidait comme on pouvait. Le fait de ne pas avoir de père, et d'avoir eu très tôt, des responsabilités, m'a permis d'être plus "avancée" que les filles de mon âge. Je travaillais bien à l'école, très bien même... Pourtant, je détestais ça, mais je me devais de ramener des bonnes notes à la maison, pour prouver à ma mère que tout son travail servait à quelque chose, et que sa fille avait peut-être un bel avenir devant elle... J'ai toujours adorée parler d'autres langues... Je suis devenue très rapidement bilingue, je parle couramment français [muahahaha trop facile xD], comme toi tu parles couramment allemand, sauf que moi je n'ai jamais vécue en France, je n'y suis jamais allée du tout, même pour les vacances ou en voyage scolaire... Je me débrouillais pas mal en Espagnol aussi... La seule langue dont je ne parlais pas un mot, c'était l'allemand... Ce n'était pas faute de le vouloir, mais je n'avais pas le temps et l'argent nécessaire pour m'y mettre... Et puis un jour, il y a eu un concours dans mon école... Le premier prix, c'était un voyage en Allemagne. Alors j'ai étudié deux fois plus... Et finalement j'ai remportée ce concours... Pendant une semaine j'ai été en Allemagne, dans une famille d'acceuil... C'était génial, vraiment... Bien sûr, en une semaine je n'ai pas eu le temps d'apprendre la langue, loin de là, mais j'ai appris quelques mots, et le grand frère de la famille où je me trouvais a mit un point d'honneur à m'apprendre pleins de gros mots !!! ... Dans cette famille, il y avait une fille de mon âge aussi, Christiana... Le lendemain de mon arrivé, elle m'a entrainé dans sa chambre où elle m'a fait écouté le CD de son groupe préféré en entier. C'était un nouveau groupe qui venait juste de se faire connaitre... Quatres garçons... Un chanteur, un guitariste, un bassiste et un batteur... Ils avaient un look très étrange, surtout le chanteur... Mais c'était cool. Et puis j'ai tout de suite aimé leur musique. Christiana m'a fait connaitre tout ce qu'il fallait savoir d'eux, je dois avouer que sa frénésie par rapport au groupe m'a beaucoup fait rire. Et puis un soir, ses parents lui ont fait la surprise de l'emmener à l'un de leur concert. J'y étais aussi. Christiana n'en revenait pas, elle était super heureuse. Moi aussi d'ailleurs, en plus s'était mon tout premier concert. Pas la peine de t'expliquer l'effervessance dans toute la maison à quelques heures du concert !!! J'ai bien crue à plusieurs reprise que l'un d'entre nous allé y passer tellement Christiana était excitée. Et puis on y est allé... C'était vraiment génial, il y avait une super ambiance et les membres du groupe assurés sur scène. Christiana et moi on s'amusait comme des folles, je crois que je n'avais jamais autant rie !!! ... La veille de mon départ, on est allé m'acheter le CD du groupe parce qu'apparemment, il n'était pas connut ailleurs qu'en Allemagne. Et c'était vrai, une fois de retour en Angleterre, j'étais la seule à connaitre ce groupe... J'imagine que tu dois savoir de quel groupe il sagit non... Tokio Hotel, ça te dit rien ???

Lavande tira la langue à Bill puis éclata de rire. Si jamais Christiana aprennait que Lavande connaissait Bill Kaulitz, il y avait fort à parier pour que la jeune Gryffondor soit tué pendant son sommeil. Lavande n'avait jamais vraiment compris l'excitation de Christiana et des autres fans envers le groupe... Lavande préféré de loin rester écouter le CD dans sa chambre plutôt que de courir dans les rues à la recherche d'un des membres du groupe... C'était d'autant plus logique que, dans la rue, on ne pouvait pas écouter leur musique, hors c'est pour ça qu'il était connus, pour leur musique...

- Mais bien évidemment je serais quand même ravie que tu me fasses écouter ton rock, Bill !!!

Lavande lui sourit. Ils coninuèrent à marcher en silence, jusqu'à ce qu'ils atteignent enfin la lisière de la Forêt. Lavande sentit une montée de joie en puissance dans sa gorge et elle aurait voulue crier de joie, mais préféra s'abstenir, de peur d'énerver les Centaures. Lavande se tourna vers Bill quand celui-ci lui parla de Pomfresh et de sa réaction en voyant leur état. Elle ne put s'empêcher de rire en voyant avec quel acharnement Bill voulait mener la vie dur à Dolorès Ombrage.

- Oui en effet, mais si on peut, je préfère éviter de me trimbaler pendant des semaines avec écrit sur ma main : "Je ne dois pas désobéir au réglement"... Mieux vaut qu'elle ne sache rien de notre escapade !! De toute façon, ce n'est pas les occasions qui manque pour la rendre folle !! Moi je te prospose qu'on file discrètement prendre notre douche, et après on se retrouve pour voir l'étendu du désastre. Et si vraiment on doit aller voir Pomfresh pour nos blessures, si on ne peut pas les soigner nous même, alors je pense qu'on a plus de chance d'être crédible en disant qu'on s'est blessé en faisant les exercices d'un cours de sotilège si on est propre que si on est couvert de feuilles et de boue !!!

Quand ils atteignèrent enfin la lisière, Lavande ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement et de sourire, pour éviter de rire. Bill, lui, préféra laisser exploser sa joie et le faire savoir aux Centaures. Bien que Lavande sut que la phrase du Serdaigle n'allait pas plaire à leurs amis de la forêt, elle ne put s'empêcher d'éclater de rire.

Un cri de rage se fit entendre suivit d'une flèche qui loupa de peu notre cher merdeux [pour reprendre ton expression xD]. Lavande eut à peine le temps de réagir que déjà Bill la prenait par la main et l'entrainait loin de la lisière, en direction du château. Lavande entendit Bill hurler et ne distingua que le prénom "Tom" quand elle le vit s'arrêter, sortir sa baguette et lancer un sort aux Centaures.

- Oh oh !!! Ca va pas leur plaire !!!!!!!!!!!!

En effet des dizaines de cris se firent entendre à travers les arbres de la Forêt Interdite, mais déjà Bill et Lavande avaient repris leur course et s'étaient réfugié dans le hall de Poudlard.
Lavande s'adossa contre le mur le plus proche pour reprendre sa respiration et regarda, elle aussi, Bill, sans parler... Une fois que les battements de son coeur eurent retrouvés une allure normale, elle brisa le silence.

- Joli tir....

Lavande souria faiblement à Bill. Lancer un sort de "Stupéfix" à des Centaures déjà très en colère était une idée assez folle, et bien que Lavande nut pas réellement saisie la raison de ce geste, elle imaginait que Bill avait ses raisons, et des raisons plus que valable.
Elle finit par quitter le mur où elle s'était adossé et se rapprocha de Bill.

- On devrait aller se nettoyer... Si quelqu'un nous surprend dans cet état, je doute qu'il ou elle croit qu'on était avec Hagrid en train de déserber le potager !!!

Lavande sourit à Bill.

- Si tu veux on va se laver, et ensuite on se retrouve quelque part pour soigner nos blessures...

Lavande regarda le bras de Bill. Il fallait absolument le nettoyer et le soigner. Lavande ne voulait pas prendre de risque et au moindre doute, elle amènerait de gré ou de force Bill Kaulitz avec elle pour voir Pomfresh.

Bill crut voir les yeux de Lavande briller étrangement lorsqu'il fit allusion à " son rock ". En effet, une lueur malicieuse les animait à présent et le jeune homme s'apprêtait à écouter attentivement ce que sa camarade avait de beau à lui raconter.

« Mes parents ont divorcés quand j'avais trois ans. Je ne me souviens pas du tout de mon père, j'étais trop jeune quand il a franchi le seuil de notre maison pour la dernière fois... Je ne l'ai jamais revu... Il n'a pas essayé de garder contact avec ses deux filles, il est parti, très loin, il a quitté l'Angletterre et depuis, c'est comme s'il n'avait jamais existé... Après son départ, ma mère s'est mise à travailler deux fois plus pour subvenir aux besoins de ses deux filles... Ma soeur et moi, on l'aidait comme on pouvait. Le fait de ne pas avoir de père, et d'avoir eu très tôt, des responsabilités, m'a permis d'être plus "avancée" que les filles de mon âge. Je travaillais bien à l'école, très bien même... Pourtant, je détestais ça, mais je me devais de ramener des bonnes notes à la maison, pour prouver à ma mère que tout son travail servait à quelque chose, et que sa fille avait peut-être un bel avenir devant elle... » commença Lavande.

Cette histoire rappela vaguement à l'allemand sa propre histoire. En effet, il avait lui même beaucoup souffert du divorce de ses parents, il s'était sentit seul, abandonné, trahi, Tom avait alors été son refuge, la seul personne en qui il pouvait encore avoir confiance.

« Nous avons un point commun ; mes parents ont divorcés alors que j'avais six ans. Je ne leur ai jamais pardonné de m'avoir fait cela, de nous avoir fait cela à Tom et à moi. Nous croyions que tout allait bien, ils semblaient heureux mais du jour au lendemain il nous a semblé évident que tout ce bonheur n'avait été qu'une comédie, une mascarade, un tissu de mensonges. Comment avaient-ils put nous mentir aussi longtemps ? Comment avaient-ils put nous mentir tout court ? Bien-sûr nous avons continué à voir notre père aussi souvent que nous le souhaitions et, bien que notre mère se soit remariée peu de temps après, cet homme n'a jamais put remplacer notre père. Pourtant il fait des efforts, Gordon, et nous l'aimons beaucoup, mais dans notre coeur il ne sera jamais plus que l'époux de notre mère. Je pense que ta mère peut-être très fière de ce que sa fille est devenue aujourd'hui. » confia Bill, le coeur lourd.

Evoquer le divorce de ses parents était toujours très douloureux pour Bill mais ce dernier se cachait bien de le montrer à qui que ce soit d'autre qu'à son frère. Il écouta la suite du récit de Lavande et montra un intérêt particulier pour le groupe de rock dont Lavande parlait. Le jeune homme écoutait beaucoup de rock et ses connaissances en matière de groupes étaient très étendues, mais il n'étaitjamais contre l'idée de découvrir de nouvelles musiques, de nouveaux groupes. Il se demandait donc de quel groupe pouvait bien parler Lavande...

« J'imagine que tu dois savoir de quel groupe il sagit non... Tokio Hotel, ça te dit rien ??? » acheva-t-elle.

Euh.... cerveau en saturation, cerveau en saturation...... Comment Lavande pouvait-elle connaitre Tokio Hotel ? Bill vira au rouge écrevisse et baissa les yeux sur ses chaussures...

« Euh... je crois que je connais ouais... » dit-il timidement.

Tokio Hotel, ces deux mots résumaient toute sa vie, toute sa dévotion, toute sa passion et, peut-être, son avenir. Il était très jeune quand il avait commencé à écrire des textes, c'était à l'époque du divorce de ses parents. La musique avait été un refuge pour le jeune homme, un endroit où il pouvait extérioriser ses peines sans craindre de gêner qui que ce soit. Tom, Georg, Gustav et lui s'étaient découvert cette passion commune pour la musique lors de leur première rencontre à Magdeburg, c'est ainsi qu'était né Devilish, leur premier groupe. A force de persévérance et de volonté, ils s'étaient fait découvrir par un producteur moldu tandis qu'ils jouaient dans un bar ; David Jost avait été le début de l'aventure Tokio Hotel. Ils avaient changé de nom, de vie. En quelques mois ils ne pouvaient plus sortir sans déclencher d'émeute. Quelque part, Bill était heureux d'être à Poudlard, ici personne ne savait qui il était ou n'en avait rien à faire, ce qui n'était pas plus mal... Du moins c'était ce qu'il croyait, mais apparemment Lavande connaissait son groupe. Enfin, ils n'allaient pas parler de cela maintenant, et puis peut-être qu'elle ne savait pas qu'il en était le chanteur ?

* Tu la prends pour une idiote, Bill ? Qui ne sait pas à quoi ressemble Bill Kaulitz ? Que l'on aime ou pas Tokio Hotel, on sait à quoi ressemble ta tronche !!! Dein Maul la conscience ! *

Lavande continua à parler et Bill dut s'avouer que, lui non plus, il ne souhaitait pas se promener avec cette marque sur le dos de la main, à la fois dans un soucis d'esthétique et de dignité. Il n'approuvait vraiment pas les méthodes d'Ombrage pour tout ce qui se rapportait à l'éducation ou aux punitions, en fait, il n'aimeit rien de tout ce qui touchait à cette vieille harpie. Il ne comprendrait jamais ces Serpentard qui lui vouaient un véritable culte, la plaçant au même rang que Rogue dans leur estime. Enfin, ils n'allaient pas commencer à parler de cette folle ou bien ils allaient se gâcher la fin de matinée, bien qu'elle le soit déjà. L'allemand écouta attentivement la britannique lorsqu'elle lui exposa son plan, puis lorsqu'elle lui proposa d'aller se doucher.

« Excellente idée ! Je crois qu'on devrait aller se doucher, on a qu'à dire qu'on se retrouve dans les couloirs, sur l'un des bancs du troisième étage ? Allez viens, on y va ! » déclara-t-il.

Ils prirent la direction des escaliers, les grimpèrent sans encombre jusqu'au septième étage et durent se quitter sur le palier, Lavande prenant la direction de la tour des Gryffondor et Bill de celle des Serdaigle.



[ HJ : Galanterie oblige, je te laisse créer le sujet dans les couloirs =P ]

[HJ : Galanterie quand ça vous arrange heiiin !!!!! :P Je vais le créer !! ^^]