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[Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV]

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MessageSujet: [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] EmptyDim 6 Juil 2008 - 5:39

[ RP Privé jusqu'à preuve du contraire avec Prosper Wagner ]


Se frottant les mains l'une contre l'autre afin de se réchauffer, les lèvres légèrement pincées, Olivia observait le lac d'un visage neutre, mais pourtant, ses yeux reflétaient toute la joie qu'ils leur étaient possible de démontrer face à un tel spectacle. L'hiver était enfin arrivé. Bien qu'il fut présent depuis déjà un bon moment, la fine couche de neige qui s'était étalée de long en large sur Poudlard, rendait le paysage encore plus magnifique qu'à l'habitude. Vous l'aurez deviné, l'hiver est et restera à jamais la saison préférée d'Olivia. Certaines personnes ne comprendront pas le fait que d'autres, puissent aimer le froid, mais pour la Poufsouffle, il ne s'agit là que d'une évidence. Cette sensation de vide étrange qui vous envahit, comme si tous vos problèmes n'existaient plus et qu'il n'y avait plus que vous... et le froid. L'impression d'être seul au monde. Une personne ayant besoin de l'attention des autres pour vivre ne supporterait pas bien longtemps cette impression, mais Olivia se voit dotée d'une forte envie d'indépendance et la solitude lui fait plus souvent du bien qu'autre chose. S'étant réveillée en retard aujourd'hui, disons qu'elle avait déjeuné plus tard et dîner plus tôt, soit, elle ne rejoindrait pas la troupe de Poufsouffle dans la Grande Salle ce midi. Evelyn ne l'attendrait certainement pas pour manger et ainsi, Olivia n'avait pas à se soucier de la santé de qui que ce soit. Sauf peut-être du voisin d'Evelyn qui risquerait de recevoir la moitié de tout ce qu'elle mangerait, mais bon, passons.

Aujourd'hui, c'était un nouveau jour. Aujourd'hui, Olivia se sentait bien. Dernièrement, elle avait eu beaucoup de mal à contrôler ses émotions, probablement à cause des vacances de Noël qui avançaient, les examens et le Bal. Quoi que non, le bal ne l'avait jamais angoissé. Le fait de porter une robe pour aller à une soirée organisée par l'école n'avait rien de stressant. Pour dire vrai, depuis la journée où elle s'est embrouillée avec le dénommé Prosper Wagner, affectueusement surnommé Le Mangeur de Livres, par Evelyn, Olivia s'était vu atteinte du syndrome de l'asociabilité. Si bien que lorsque sa meilleure amie venait lui parler, Livie se montrait froide, distante même. Depuis quand s'emportait-elle aussi rapidement contre un élève ? Et elle s'imaginait bien que tout cela aurait pu aller encore plus loin si jamais elle n'aurait pas été préfète ! L'idiote qu'elle était, avait osé dire de lui qu'il n'avait pas d'amis et qu'on le fuyait, alors qu'elle avait eu la joie de constater qu'il s'était trouvé une cavalière pour le bal de Noël... alors qu'elle, c'était tout le contraire. Elle ne valait pas mieux que Prosper finalement. Les bras croisés sous sa cape, son capuchon sur la tête, Olivia fixait le lac gelé, toujours éblouie par l'hiver. Le lac avait le don de la calmer et elle qui se sentait coupable pour les paroles qu'elle avait dites au Serdaigle, se sentait parfaitement bien, voir même heureuse de ces quelques mots qu'elle lui avait adressés. Ça allait le remettre à sa place ! Il n'était qu'un élève après tout ! Et de quel droit s'était-il autorisé à insulter sa meilleure amie ?! N'avait-il pas honte ? Et sa façon de parler ! Mais il avait du goût pour les habits de bal, non ?


* Non, il est moche et en plus, il a mauvais caractère U.U" *


Seule dans son coin depuis plus d'une heure, Olivia avait passé son temps à s'interroger au sujet de la pluie et du beau temps, continuant de temps à autre sa lecture de « Mille et un Carnages Magiques... » et oui, que cela vous étonne ou pas, Olivia se sera toujours passionnée pour la mort et songe même encore à devenir intervenante mortuaire, si ce n'est pas légèrement macabre pour une fille qui semble être faites pour les emplois plus délicats. Bien qu'à la bibliothèque, le livre lui eut paru trop lourd, elle était allée l'emprunter quelques jours plus tard juste après s'être excusé auprès de Madame Pince qui avait par on ne sait quel miracle, accepté celles-ci. Olivia avait un minimum d'orgueil et même si les propos de Wagner l'avait blessée, il n'était pas question qu'elle renonce à lire ce livre qu'elle avait pris au hasard, seulement parce qu'elle aurait risqué de le rencontrer dans une allée. Ça aurait été la première fois qu'elle n'aurait pas terminée ce qu'elle aurait commencé et par chance pour elle, le jour où elle se décida de faire un tour à la bibliothèque, Prosper ne s'y était pas trouvé et donc, l'horrible face à face fut évité. Oh qu'elle détestait sa façon de marcher dans les couloirs. Cet air snob et méprisant, comme si le reste du monde ne valait rien à côté de lui ! Il lui semblait tellement coincé, centré sur lui-même, égocentrique. Et pourtant tellement timide. Car à se fondre dans la masse comme il le fait, à ne pas vouloir faire la moindre erreur, c'est qu'il faut avoir peur de la vie sociable... Maintenant qu'elle y pensait mieux, Prosper faisait véritablement pitié. Secouant légèrement la tête pour chasser ces quelques pensées de son esprit, Olivia tata le sol à la recherche de son sac, contenant le livre qu'elle se devait de terminer. Continuant de fixer le lac, sa main entra en contact avec quelque chose de dur, qui était bien loin d'être son joli grand sac noir à bandoulière. Tournant la tête de côté, elle s'aperçut qu'il s'agissait d'une chaussure, avec à sa suite, une jambe et ensuite un corps... levant la tête pour mieux voir l'inconnu qui se dressait à côté d'elle, Olivia constata que son capuchon lui bloquait la vue et calmement, le retira de sur sa tête pour laisser voir ses grands yeux bleus à l'étranger, ceux-ci affichant un regard interrogateur et légèrement inquiet.

Sur le coup, elle crut à une hallucination et figea. Sa main droite sur le pied de celui qui n'était plus un étranger, alors que la gauche venait tout juste de trouver son sac de l'autre côté, Olivia écarquilla les yeux. Prosper Wagner. Mais qu'est-ce qu'il fichait ici ? Au bord du lac ! À côté d'elle en plus ! il la suivait ! Cette ordure la suivait ! Ou bien il voulait lui régler son compte peut-être ? Faut dire qu'elle n'avait pas été très douce à la bibliothèque... Bouche bée, la préfète cligna des yeux à de nombreuses reprises avant de prendre le contrôle sur elle-même et d'arriver à articuler ces quelques mots.

    « Wagner, mais qu'est-ce que tu fais ici ? »

Non, il n'y avait aucune agressivité dans sa voix, mais plutôt de la confusion mêlée à de l'embarras. Déjà qu'il faisait froid dehors... Prosper s'étant joint à la température, l'atmosphère n'en devint que plus glaciale, faisant parcourir un frisson le long de sa colonne vertébrale. C'est que le Serdaigle était imposant du haut de son perchoir. Déjà qu'elle se trouvait au sol, ça commençait assez mal.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] EmptyMer 9 Juil 2008 - 1:00

Prosper avait passé une nuit blanche, ce qui s’avérait plutôt habituel maintenant. Il avait fait un effort au bal, il avait dormi un peu –grâce à une potion bien entendu. Mais il semblait que ce sommeil forcé avait déréglé son horaire encore plus. En soixante-douze heures, l’adolescent avait dormi très exactement huit heures et trente-deux minutes. Des nuits ridiculement courtes donc. Deux jours plus tôt, sa mère lui avait écrit pour savoir comment s’était passé le bal de Noël; Prosper lui avait répondu le jour même. Ce matin, à l’heure du petit-déjeuner, était arrivée la réponse qu’il attendait : son moral s’était amélioré. La lettre disait que sa mère était fière de savoir son fils afin accompagné à un bal. Et mieux encore, son père avait aussi exprimé sa fierté. Il avait écrit tout un paragraphe, avec son écriture droite et soignée, ses mots posés et sa sincérité habituelle. De lire « Je suis fier de toi, fils » avait été le meilleur moment de sa journée. Il comptait bien continuer cette journée en beauté d’ailleurs, pour rattraper ces derniers temps…

Mine de rien, depuis sa rencontre avec la préfète de Poufsouffle, il lui semblait que son entourage comptait une adversaire de plus. Chaque fois qu’il tournait un coin de couloir, il s’attendait à tomber sur cette fille. Et chaque fois qu’effectivement, il la croisait, le Serdaigle assassinait du regard cette…petite…Argh ! Quelle idiote. Elle arpentait les couloirs avec son air ridicule de préfète à peine convaincante et s’imaginait avoir de l’autorité parce qu’elle portait une insigne. Pff. Autant donner un badge de préfet à Népenthès : il arriverait à se faire respecter lui au moins. À coup de griffes, il obligerait les élèves à se plier aux règles et aux nouveaux décrets du Professeur Ombrage. Richester était-elle seulement capable d’avoir de l’autorité ? Ne serait-ce que sur un élève de première année ? Il en doutait énormément. Elle était trop délicate et trop facilement irritable, elle s’était trop rapidement braquée aux paroles du Serdaigle et avait trop spontanément répondu à ses insultes pour avoir une once d’autorité.

Prosper quitta la salle commune, n’apportant avec lui que son sac. C’était bien assez de toute façon, il devait bien y avoir toute une civilisation dans ce truc. Il avait les livres de presque tous ses cours, deux ou trois encriers, une quantité industrielle de plumes en tout genre –de bonne qualité hein-, des rouleaux de parchemin à n’en plus finir, son nécessaire de potions, son précieux cahier de notes, quelques fioles solitaires vidées de leur contenu…Il gardait aussi une dose de philtre de Paix, habituellement, mais il avait oublié d’en demander à Madame Pomfresh dans les derniers jours et n’en possédait plus. Il aurait dû en faire une réserve s’il avait su ce qui l’attendait. L’adolescent ajusta sa cape sur ses épaules et enfila ses gants. Sa tante les lui avait envoyés le mois dernier, en prévision de l’hiver. Des gants de cuir italien noir, doublé en cashmere; de la haute qualité en somme. Il ne supportait pas la marchandise bon marché, celle qu’on achetait à rabais dans les petits endroits fréquentés par…des gens comme les Weasley.

Dès qu’il posa un pied à l’extérieur du château, Prosper grimaça. L’hiver. Quelques mois de neige et de froid, d’un temps absolument affreux. Le jeune homme décida les marches vers cette horrible couche d’eau glacée et floconneuse et afficha une expression de dégoût évident. À cette heure-ci, tout le monde prenait le déjeuner dans la Grande Salle et heureusement aucun gamin insupportable ne viendrait faire des choses insignifiantes comme une bataille de boules de neige ou construire un bonhomme de neige…Mais la neige y était toujours : blanche, froide, envahissante…Un détestable tapis d’eau cristallisée qui semblait s’étendre comme une épidémie. Le Serdaigle préférait, et de loin, l’automne. Une allée d’arbres en automne était le plus beau spectacle à voir et le changement des couleurs était tout simplement extraordinaire. Du vert au rouge, en passant par le jaune et l’orangé, jusqu’à ce que les feuilles tombent dans un tourbillon sec et craquant, emportées par le vent. Argh ! La neige fondait sous ses pas et à coup sûr, ses pauvres chaussures si bien entretenues jusqu’à maintenant seraient fichues. Il devrait y passer quelques heures pour les récupérer entièrement. Quelle idée aussi de venir s’échouer à l’extérieur avec une telle température…

Malgré tout, à cette heure-ci, il avait plus de chance d’être tranquille dehors qu’à l’intérieur. L’heure du déjeuner regroupait toujours tous les idiots habitant ce château dans la Grande Salle et tant qu’à les regarder se bourrer l’estomac, il préférait venir lire dans le froid. Il avait même déjà choisi où il allait s’installer et se dirigeait présentement d’un bon pas vers son arbre favori. C’était un arbre bien banal au bord du lac, mais de là où il était placé, on pouvait voir un paysage merveilleux. Et puis, il y avait une place vraiment confortable entre deux racines. Ce serait parfait, même en hiver. Le jeune homme marchait donc en direction du végétal…jusqu’à ce qu’il regarde une silhouette assise là. Quelqu’un…à sa place ? Une fille, de toute évidence. Ou alors un garçon frêle. Dans les deux cas, il lui suffirait de quelques mots pour chasser cet importun. Le Serdaigle s’arrêta tout près, sans un mot, espérant que son ennemi du moment le remarquerait, s’excuserait et déguerpirait. C’est ce qu’il ferait, non ?

C’est alors que Prosper remarqua un détail, un livre qu’il avait vu auparavant, un énorme livre…Celui qu’Olivia Richester avait dû remettre à sa place dû à sa grosseur. Que faisait-il là ? Serait-ce…La main de celle qu’il considérait enfin comme une fille se posa sur son pied, à la recherche de quelque chose. Elle sembla se rendre qu’il ne s’agissait pas de ce qu’elle cherchait et leva lentement la tête vers lui, avant de retirer son capuchon. L’adolescent, bras croisés, la reconnut aussitôt, il ne pouvait pas se tromper. Olivia Richester, qui se donnait de nouveau le droit de prendre sa place. Mais pour qui se prenait-elle celle-là ? Pourquoi est-ce qu’elle se trouvait toujours là où il allait comme si…comme si elle le suivait !?


« Wagner, mais qu'est-ce que tu fais ici ? »

Charmant, absolument charmant. Prosper haussa un sourcil, un brin amusé.

« Je pourrais te retourner la question, Richester. Qu’est-ce que tu fais ici, à l’heure du déjeuner, sous mon arbre ? »

Oui, oui, « son » arbre. Parce qu’il considérait cet arbre tout comme sa table à la bibliothèque. Il y venait souvent et donc, il lui appartenait, tiens. Et puis, Olivia ne veillait-elle pas à ce que sa meilleure amie tienne bien sa fourchette à cette heure ? Son voisin devait jouer les baby-sitters en ce moment…


Dernière édition par Prosper Wagner le Ven 3 Oct 2008 - 23:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] EmptySam 20 Sep 2008 - 6:08

Le destin fait d'étranges choses parfois et sur ce coup, il n'avait pas manqué de se faire remarquer, car sinon, le hasard y allait un peu fort. Cette rencontre était des plus involontaire qu'elle ait jamais vécu, car même dans sa tête il avait été clair que monsieur Wagner serait resté bien au chaud à l'intérieur afin de protéger son égo incommensurable du froid de l'hiver. Mais non, monsieur avait le cerveau complètement givré et avait décidé de pointer le bout de son nez à l'extérieur. Et le pire dans tout ça, il était venu vers elle avec ce qui semblerait être la ferme intention de la faire rentrer à l'intérieur afin que son égo puisse être confortablement installé à l'endroit où elle se trouve exactement. Et bien, sur ce coup si, elle ne partirait pas à s'excusant, non, elle allait rester là et- et... et le faire souffrir ! Enfin, si l'on peut considérer le fait de rester assis à sa place comme une torture effroyable... mais bon, dans la tête de Wagner, ceci sonnerait probablement comme un affront à sa personne, chose qu'elle désirait ardemment. Ce qu'elle faisait ici à l'heure du déjeuner, sous son arbre ? Elle allait lui en faire un arbre elle ! La personne qu'elle était avait parfaitement le droit de ne pas avoir faim et de préférer aller lire sous un arbre à l'extérieur alors que tout le monde mange à l'intérieur, le calme de la nature étant plus propice à la lecture qu'un amas de Poufsouffle ayant de la difficulté à mâcher leurs aliments. Si elle pensait ainsi en cet instant même, c'était bien à cause de la présence de Prosper qui avait tendance à l'irriter. À croire qu'il le faisait exprès, est-ce qu'il la suivait ? Son arbre, c'était quoi cette farce ? Fallait vraiment être un idiot pour croire que ce genre de paroles seraient prises au sérieux ! Replaçant une mèche derrière ses cheveux tout en affichant un instant une grimace voulant tout dire, Livie crut enfin bon de répondre à Wagner, la regardant toujours du haut de son perchoir.
    « Ton... arbre... ? »

Elle avait presque le goût de rire tellement cette phrase sonnait enfantine. Le genre de dispute de deux bambins de moins de cinq ans qui s'obstineraient afin d'obtenir le même doudou... Fermant les yeux, un air sérieux au visage, quoi que détendu, elle ne put s'empêcher d'étaler les faits aux yeux de Prosper.
    « Wagner, tu es pathétique. »

Non, ça, ce n'était pas très gentil... et bien qu'Olivia sentait une boule se former au creux de son estomac, elle continua sur cette lancée.
    « Bien que j'ai posé la question en premier, j'vais y répondre, car je crois que ton égo a déjà assez souffert de ma remarque. Je suis ici car j'en ai envie, que je voulais lire un livre calmement, sans le bruit d'élèves incapables de manger correctement en arrière fond. Soit, j'ai été dehors, puisque j'adore l'hiver et j'ai trouvé cet endroit... Oh, désolé, TON endroit, confortable. Mais je m'excuse Ô grand Prosper, d'avoir osé m'asseoir à cette place qui vous est réservée... Mais bon, sache que je ne compte pas me déplacer. »

Sur ce, elle se saisit de son énorme livre, s'appuya un peu plus contre le tronc de l'arbre et entama sa lecture. Il allait bien la laisser tranquille, non ? Après tout, elle n'avait rien dit ni fait de bien grave, mis à part attaquer sa petite oh et non, sa Ô combien grande personne... Sur son visage blanc, ses lèvres rouges et son nez rosés par le froid contrastait joliment avec le reste, mais elle ne put s'empêcher de se pincer les lèvres, regrettant quelque peu son geste. Elle aurait très bien pu éviter tout affrontement en quittant gentiment les lieux, mais non, elle avait voulu le remettre à sa place. Dernier arrivé, dernier servi, mais encore là, peut-être avait-il basé de faux espoirs sur cet endroit et qu'elle avait ainsi brisé ses rêves de paix et de tranquillité ? Oh et puis, qu'il aille au diable. Wagner n'était rien d'autre qu'un idiot égocentrique qui avait toujours eu ce qu'il voulait. Que quelqu'un lui dise non au moins une fois dans sa vie et le remette à sa place ne lui ferait que du bien !
    « Tu auras beau resté planté là, je ne bougerai pas plus... »

Elle la voyait, son ombre immobile... À vrai dire, elle lui jetait des coups d'oeil de temps à autre pour vérifier le fait qu'il n'ait pas sorti sa baguette magique. Car sans aucun doute qu'il l'aurait fait à la bibliothèque si jamais il n'y aurait pas eu autant de risque, mais maintenant qu'ils se trouvaient à l'extérieur, il lui fallait être plus méfiante envers ce Serdaigle. Elle l'avait évité à l'école, avait malheureusement croisé son regard lors du bal aussi, mais peu importe... elle le détestait et sans aucun doute que lui aussi la détestait, alors il était inévitable que l'un ou l'autre en vienne à vouloir faire du mal à l'autre, vous l'aurez compris, dans la tête de Olivia, Wagner préparait déjà un plan pour son éventuel meurtre. Une élève ayant malheureusement passée au travers de la glace... noyade... triste accident, elle avait tellement de potentiel. Non, il n'en était pas question, une chose aussi pathétique ne lui arriverait jamais, et de plus, elle sait nager... l'hypothermie, y'a des limites. Et s'il faisait passer ça pour un suicide ? Que dirait son père en l'apprenant, qu'est-ce qu'ils lui feraient subir aussi ?! Un moldu n'ayant plus aucun lien parental avec les sorciers étant au courent de leur existence, ça pouvait être considéré comme une menace ! D'un coup sec, Olivia referma brusquement son livre et tourna de nouveau la tête en direction de Wagner afin de le regarder droit dans les yeux, guettant ses moindres faits et gestes. À la moindre attaque, elle lui sauterait à la gorge... enfin, dépendrait du type d'attaque... un duel de magie, elle sortirait sa baguette, les poings, elle lui sauterait à la gorge, mais les insultes... possiblement qu'elle sortirait les gifles, les cris et les insultes à son tour.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] EmptyVen 10 Oct 2008 - 6:05

Elle était toujours là où il allait, comme s’ils étaient faits pour se détester. Oui, parce que Prosper ne voyait pas comment il pouvait faire autrement : être jolie ne suffisait pas pour être aimée. Si elle avait été intelligente, ç’aurait été mieux déjà. Il aurait dû rester dans le dortoir, tiens, il aurait ainsi échappé aux idiots du déjeuner et au froid de l’extérieur. Et à la stupidité de Richester en prime. Mais voilà, maintenant qu’il était dehors il ne pouvait plus reculer : Olivia en serait trop ravie si c’est lui qui capitulait. De toute façon, qu’est-ce qu’elle fichait là, cette gamine effrontée ?! Pourquoi ne s’occupait-elle pas de cette folle qui lui servait de meilleure amie ? Et puis, il n’y avait pas seulement le fait qu’elle reste là qui le dérangeait. C’est qu’elle lui tenait tête, cette pimbêche ! Une fille lui tenait tête, à lui, Prosper Wagner ! Bon, il n’avait peut-être pas le charme de son rival le plus connu, mais sa réputation de jeune homme vaniteux et arrogant le précédait habituellement assez pour faire fuir les autres. Elle, par contre, continuait de le regarder comme si de rien n’était, comme si sa simple force de pensée pouvait le faire rebrousser chemin. Mais, no way, pas question qu’il reparte d’où il venait.

« Ton…arbre ? »

Bah oui, son arbre ! Elle pensait quoi, cet arbre était à lui parce qu’il y venait le plus souvent, point final. Il n’y avait vraiment pas de quoi rire –oui, parce que même si à l’instant elle fermait les yeux avec son petit air de stupide préfète, il la sentait hilare à ces propos. Ça n’était absolument pas drôle.

« Wagner, tu es pathétique. »

Quoi ?! Pardon ?! Que disait-elle, cette idiote ?! Stupide idiote de préfète de jaune d’arriérée du cortex cérébral de…Argh ! Personne n’avait le droit de dire une telle chose au sujet de Prosper Wagner ! C’était…C’était…Elle devrait payer, et cher !

« Bien que j'ai posé la question en premier, j'vais y répondre, car je crois que ton égo a déjà assez souffert de ma remarque. Je suis ici car j'en ai envie, que je voulais lire un livre calmement, sans le bruit d'élèves incapables de manger correctement en arrière fond. Soit, j'ai été dehors, puisque j'adore l'hiver et j'ai trouvé cet endroit... Oh, désolé, TON endroit, confortable. Mais je m'excuse Ô grand Prosper, d'avoir osé m'asseoir à cette place qui vous est réservée... Mais bon, sache que je ne compte pas me déplacer. »

Que- ? Que- ? Qu-qu-que ? QU’AVAIT-ELLE DIT ?! Son visage prit aussitôt une tout autre teinte. Ce fut tout d’abord un blanc cadavérique avant de tourner au rouge violacé. Il avait envie de la tuer, tout simplement. Voilà, il allait sortir sa baguette et se rappeler très précisément des cours du Professeur Maugrey pour éclater le joli minois de cette bécasse. Et elle osait l’ignorer pour se concentrer sur son énorme livre ! Il allait mettre le feu à ses cheveux soyeux pour la ridiculiser toute l’année, il allait jeter un Furunculus sur sa belle peau blanche si parfaite et elle ne rirait plus de lui après cela ! Ce serait un spectacle horrible. Malgré toutes ces idées, l’adolescent colérique ne bougeait pas. Il fixait son interlocutrice avec les yeux d’un aigle sur un lapin; il était un prédateur et sa proie, sa victime, souffrirait.

« Tu auras beau resté planté là, je ne bougerai pas plus... »

S’il avait été un peu moins gentleman, il lui aurait mis un coup de poing. Il voulait la faire taire, l’enterrer six pieds sous la neige, la noyer au fond du lac pour qu’elle cesse de lui tenir tête comme ça. C’était…humiliant ! Une fille ! Une fille qui l’humiliait ! Prosper serra les poings un instant, crispant ses doigts par la même occasion sur la ganse de cuir de son sac. Tiens, il allait découper cette bande et étrangler Richester avec, et ensuite il se débarrasserait de son petit corps fragile dans le lac. Bon débarras ! Hasta la vista ! Auf Wiedersehen ! Arrivederci ! Goodbye, little pest ! Soudainement, alors qu’il réfléchissait à la meilleure manière de faire disparaître cette sédui- créature de l’enfer, Olivia referma son énorme livre pour le regarder. Avait-elle peur d’être tuée pendant qu’elle lisait sa brique ? Il lui aurait enlevé avant de la tuer de toute façon, de peur de tacher les pages avec le sang de sa victime.

« Tu comptes rester là alors ? À m’observer comme la pauvre bécasse que tu es, Richester ? Tu vas lire et espérer que je finisse par abandonner ? J’espère que tu as de la patience, Mademoiselle la Préfète. », fit-il en prenant bien soin de peser ses derniers mots.

Ha ! Elle pouvait bien attendre, cette Poufsouffle envahissante, parce qu’il ne partirait pas ! Il la tuerait avant d’être obligé de s’éloigner.

« Tu t’adresses souvent aux élèves sur ce ton, dis-moi ? Plus je te vois et plus j’ai envie de proposer mon chat pour te remplacer. Non seulement il a de la classe et de l’intelligence, mais en plus il a du respect, lui. »

Il parlait peu, sur un ton presque neutre, comme pour montrer à quel point il était mature, lui. Mais son sang bouillonnait en vérité : elle allait pleurer pour s’être comportée ainsi face à lui. Ce n’était pas qu’une menace, c’était une promesse, on ne s’en prenait pas à Prosper Wagner sans assumer les conséquences. Il plongea lentement la main dans son sac, donnant l’impression qu’il s’apprêtait à sortir sa baguette –tout était calculé. Il voulait lui faire peur, il désirait être craint. Oderint, dum metuant, disait le tyran Atrée : Qu’ils me haïssent, pourvu qu’ils me craignent. Cependant, il cherchait lentement de quoi s’occuper le temps de chasser Olivia de SON endroit, SON arbre.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] EmptyDim 26 Oct 2008 - 1:15

[Pas encore corrigé]

En aucun cas Olivia ne serait allé aussi loin dans le but de provoquer quelqu'un. Certes, elle n'était pas violente et ne disait rien qui soit réellement insultant (excluant le pathétique), mais la teinte violacée qu'avait pris le visage de Prosper laissait croire qu'elle avait fait bien pire que le blessé... elle l'avait enragé. Si elle continuait sur cette voie, elle ne donnerait pas cher de son âme lorsque la goutte aura fait déborder le vase de l'orgeuilleux Wagner. Ce qu'elle faisait était mal et ça, Livie le savait. Ce n'était pas bien de jouer avec les sentiments d'autruie, après tout, Prosper semblait beaucoup tenir à cet arbre... à moins qu'il ne l'ait désiré qu'à partir du moment où il l'a vu elle à cette place... après tout, on n'apprécie jamais autant une chose que lorsqu'on l'a perdu. Or, pour lui, il y avait possibilité de la récupérer si jamais elle s'en allait de là, résultat, il risquait de s'en montrer beaucoup plus méchant avec elle... Comment une journée pouvait-elle aussi mal tourner ? Un prétencieux qui veut ravoir son arbre perdue et une bornée qui ne veut pas faire plaisir au dit prétencieux car, comme dirait un enfant, elle était là avant ! Et si jamais il osait la toucher, ce serait comme un employé qui voit qu'on lui a volé sa place de stationnement irait emboutir la voiture de l'intrus afin de reprendre sa place. Chose qui était cruellement pathétique. Alors Prosper n'en deviendrait que DEUX fois plus pathétique.
    « Tu comptes rester là alors ? À m’observer comme la pauvre bécasse que tu es, Richester ? Tu vas lire et espérer que je finisse par abandonner ? J’espère que tu as de la patience, Mademoiselle la Préfète. »

Bécasse ?! Il la comparait avec un oiseau là ? Elle n'était pas un oiseau ! (Olivia ne sachant pas que le nom de cet animal agit aussi comme une insulte ayant pour synonyme sotte... comme personne ne l'a jamais traité de cette façon, la Poufsouffle a parfaitement le droit d'être ignorente à ce sujet ! U.u') Et oui, elle comptait rester là et à chaque fois qu'il ouvrait la bouche, sa volonter de rester à cet endroit se faisait de plus en plus forte. Non mais, il la prenait pour qui ? Olivia n'avait fait qu'accepter le rôle de préfète, certes, elle veillait à ce que chacun suive les reglements de l'école... et donc Mademoiselle la Préfète n'avait rien de péjoratif...
    « Tu t’adresses souvent aux élèves sur ce ton, dis-moi ? Plus je te vois et plus j’ai envie de proposer mon chat pour te remplacer. Non seulement il a de la classe et de l’intelligence, mais en plus il a du respect, lui. »

Ah... il voulait en venir là. Donc, sa façon de se comporter n'était pas digne d'une préfète. Et puis quoi encore, elle restait humaine. Une personne moins patiente qu'elle (Evelyn), lui aurait déjà flanqué un bon coup de poing.
    « C'est bien la preuve que ton chat n'est pas humain, car même si je dépendrais de toi pour ce qui est de manger et d'avoir un toit, jamais je ne te respecterais assez pour ceder à tes caprices d'enfant gâté. »

Sur ces mots, elle lui adressa une grimace des plus infantiles et se retourna face au lac. Ces quelques mots avaient été prononcés calmement, sans aucune marque d'agressivité, à croire que la Poufsouffle ne ressentait plus la tension environnante (ou qu'elle s'y était habituée soudainement...). Wagner n'était rien d'autre qu'un enfant pourri gâté à qui l'on avait jamais rien refusé. Son livre entre les mains, ouvert pour simuler une envie de lire, alors qu'au contraire, la lecture lui passait présentement mille pieds par dessus la tête, Olivia affichait un sourire victorieux. Jamais elle n'avait eu un sens de la réplique aussi rapide. Normalement, elle réfléchissait, pesait ses mots, avant de s'adresser à quelqu'un, ayant toujours trop peur de blesser, mais là, elle pouvait se laisser aller. Wagner le méritait après tout. Pour le nombre de fois où il avait insulté l'un de ses amis, Evelyn en particulier. Pour le nombre de Poufsouffles qui refusaient d'aller à la bibliothéque par sa faute... enfin, ils s'inventaient ça pour excuse, bref, pour le nombre de Poufsouffles qui trouvaient une excuse de ne pas aller faire leurs devoirs à cause de lui ! L'image de Prosper seul au fond de la bibliothèque s'imposa dans sa tête... Même la majorité des Serdaigles n'étaient pas assez solitaire pour aller s'isoler dans la même pièce que madame Pince afin d'étudier, ils se mettaient en groupe de deux ou bien avec d'autres élèves faisant la même chose qu'eux, mais Prosper... n'avait-il donc aucun ami ? Et voilà... la boule au fond de l'estomac de Livie réaparaissait. Lourde et difficile à digérer... voir impossible. Comment quelqu'un pouvait-il vouloir s'isoler à ce point ? La présence de son chat était-elle assez suffisante pour combler son besoin de vie sociale ? Ou bien le fait de donner certaines réponses aux professeurs. Et maintenant, elle revoyait le cours de métamorphose ou par sa faute, il s'était fait mordre par une « Esca-raigne » violente et agressive et sans oublier, gluante... et gommante... et le fait qu'il avait quitté le cours seul, toujours seul. Soudainement calme, Olivia s'adossa au tronc de l'arbre derrière elle, détendue, mais nauséeuse (la culpabilité fait souffrir... surtout au niveau de l'estomac).
    « Tu sauras que le respect est quelque chose qui doit aller dans deux sens. Je ne vois pas pourquoi, parce que je suis préfète, je devrais mieux réagir que les autres. Surtout quand on me demande de quitter un endroit qui n'appartient à personne. Et en plus, tu aurais parfaitement pu t'imposer et t'asseoir à côté à la place de te plaindre de ma présence. »

Une fois lancée, vous saurez que Olivia est difficilement arrêtable et donc, elle continua à parler à Prosper, à voix haute, en faisant défiler ses pensées verbalement sans trop réfléchir réellement.
    « Je suis toujours désolé pour ce qui s'est passé à la bibliothèque, encore plus pour ce qui a eu lieu dans le cours de métamorphose, j'espère que ton... enfin... que ça a repoussé et que tu ne m'en voudras pas éternellement d'avoir créer un escargot mutant accidentellement... »

Elle aurait du s'arrêter là, car peut-être que la situation légèrement mauvaise aurait pu s'améliorer, mais non... on parle quand même de Livie, car quoi qu'elle dise ou fasse, elle arrivera toujours à s'enfoncer. Et le pire dans tout ça, si jamais Prosper venait à lui demnder de s'arrêter, peut-être qu'elle ne l'entendrait même pas, car le tout se passera principalement dans sa tête, comme si elle ne parlait à personne en particulier. Et c'est possiblement pour cette raison que certains ont pris l'habitude de ne pas l'écouter...
    « J'espère au moins que tu sais que ce n'est pas en fuyant les autres en t'isolant pour étudier qu tu seras plus heureux. Il est toujours préférable de vivre sa vie réelle et toi, tu dois fuir tes problèmes comme ça, car quand tu les affrontes, ça tourne mal... car tu te renfermes... puis ça vire à la catastrophe et tu n'arrive plus à gérer et là, tu t'enfuis de nouveau pour aller te réfugier dans tes livres, n'étant pas habitué aux conflits humains que tu fuis quotidiennement en t'isolant... le cercle vicieux du petit intello'... »

Ses grands yeux bleus se posèrent alors sur Prosper. Elle était toujours calme, et à bien la regarder, on aurait pu croire qu'elle n'avait rien dit. Innocente et naïve Olivia.


Dernière édition par Olivia Richester le Dim 14 Déc 2008 - 6:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] EmptyDim 14 Déc 2008 - 0:07

Olivia était le genre de filles qu’il ne supportait finalement pas. En vérité, il voyait même mal pourquoi il s’était intéressé aux filles alors que ses livres pouvaient très bien l’aider à passer le temps. Au moins, ils ne discutaient pas, eux. Ils ne jouaient pas le jeu d’une provocation sans but et lui cédaient la place s’il la voulait. Or, présentement, même s’il s’attaquait à la Poufsouffle, il récolterait les ennuis. Bien entendu, il récupérerait sa place, mais pas sans conséquence. Voilà pourquoi l’adolescent espérait que les menaces et la peur suffiraient à faire disparaître la demoiselle qui lui tenait tête. Le Serdaigle n’avait pas un sens de la réplique très développé, étant donné qu’il évitait soigneusement le genre humain, mais il possédait tout de même assez de vocabulaire pour former des accusations et autres insultes subtiles. D’ailleurs, contre Olivia, il s’était mis en tête de ne pas se laisser abattre. Il déverserait sur elle toute sa colère jusqu’à ce qu’elle bouge de là. Et peu importe ce qui en découlerait, il voulait cette place et l’aurait.

Bon, il l’aurait mais quand, c’était encore à voir. Parce que la préfète ne semblait pas vouloir partir. En vérité, il avait un peu l’impression de la pousser à rester à force de la menacer. Parce qu’elle devait savoir qu’il aurait des conséquences si jamais il osait s’attaquer à elle. Après tout, elle était préfète. Elle devait s’y connaître en punition. Et si jamais elle décidait de lui donner une retenue pour son comportement ? Ce serait une tache sur son joli dossier scolaire. Bon, tant qu’elle n’évoquait pas cette possibilité, il était en sécurité.


« C'est bien la preuve que ton chat n'est pas humain, car même si je dépendrais de toi pour ce qui est de manger et d'avoir un toit, jamais je ne te respecterais assez pour céder à tes caprices d'enfant gâté. »

Déjà plutôt énervé, Prosper serra les poings d’avantage et sortit sa baguette de son sac, comme s’il s’apprêtait à s’en prendre à l’adolescente. Mais il se contenta de respirer profondément, attendant la suite. Il ne frapperait pas avant d’avoir entendu le discours de celle qu’il considérait franchement comme une ennemie. Olivia lui adressa soudainement une grimace des plus enfantines (voire même peut-être débiles) avant de se replonger dans sa supposée lecture. C’était tout ? Elle le traitait d’enfant gâté, déclarait ouvertement qu’elle n’avait aucun respect pour lui et retournait à son livre avec une grimace de gamine ?! Voilà bien l’attitude d’une Poufsouffle. Et c’était humiliant, parce qu’elle ne semblait pas du tout affectée par les mots du Serdaigle. Il avait beau vouloir être méchant, elle répondait calmement et faisait comme si de rien n’était. Allait-il falloir qu’il l’attaque définitivement pour qu’elle réagisse ? Attendait-elle qu’il craque ? Et à quoi pensait-elle, en faisant semblant de lire (parce que c’était évident qu’une fille comme elle ne lisait pas réellement un livre comme celui-là) ? Est-ce qu’elle préparait sournoisement sa prochaine attaque ? Le Bleu et Bronze regarda un instant autour de lui. Et si elle avait des complices ? La petite blonde avec son crapaud ? Il leva les yeux vers les branches nues de l’arbre. Elle ne semblait pas être là. À moins qu’elle ait réussi par un moyen miraculeux de se rendre invisible pour se cacher afin d’aider Richester dans leur mission « Abattre Wagner ». Bon, stop. C’était du délire, du n’importe quoi : ces deux écervelées n’auraient jamais eu la capacité de monter un plan aussi machiavélique.

« Tu sauras que le respect est quelque chose qui doit aller dans deux sens. Je ne vois pas pourquoi, parce que je suis préfète, je devrais mieux réagir que les autres. Surtout quand on me demande de quitter un endroit qui n'appartient à personne. Et en plus, tu aurais parfaitement pu t'imposer et t'asseoir à côté à la place de te plaindre de ma présence. »

Prosper reporta son attention sur Olivia. Sorti de son délire paranoïaque momentané, il pouvait maintenant analyser les informations. Elle devait mieux réagir parce que…parce qu’elle était supposée posséder plus de patience et de tolérance que le reste des élèves et donc savoir comment réagir face à un Serdaigle capricieux. Mais elle avait raison sur un point : il aurait dû s’imposer. Faire disparaître d’un coup de baguette tout le bagage d’Olivia et elle-même du même coup. Il aurait pu alors s’asseoir calmement pour profiter de son heure de déjeuner à l’extérieur.

« Je suis toujours désolée pour ce qui s'est passé à la bibliothèque, encore plus pour ce qui a eu lieu dans le cours de métamorphose, j'espèce que ton... enfin... que ça a repoussé et que tu ne m'en voudras pas éternellement d'avoir créé un escargot mutant accidentellement... »

L’adolescent se renfrogna à l’évocation de cette histoire. Il avait été royalement humilié, ridiculisé devant toute la classe. Et il avait fallu que McGonagall l’accompagne à l’infirmerie en plus ! Il avait eu beau protester, elle l’avait entraîné à sa suite comme un gamin –gamin qui avait d’ailleurs continué de ronchonner durant tout le trajet. Madame Pomfresh avait guéri la morsure en un rien de temps, mais la blessure de son orgueil était encore saignante. Olivia venait de tourner le couteau dans la plaie, comme des dizaines d’élèves qui avaient été témoins ou avaient entendu parler de cette mésaventure qu’ils trouvaient tous franchement drôle. Quelle bande d’idiots. Et McAyr…Comme si ça ne suffisait pas ! Ce cours de métamorphose était le pire de toute sa vie, définitivement.

« J'espère au moins que tu sais que ce n'est pas en fuyant les autres en t'isolant pour étudier qu tu seras plus heureux. Il est toujours préférable de vivre sa vie réelle et toi, tu dois fuir tes problèmes comme ça, car quand tu les affrontes, ça tourne mal... car tu te renfermes... puis ça vire à la catastrophe et tu n'arrive plus à gérer et là, tu t'enfuis de nouveau pour aller te réfugier dans tes livres, n'étant pas habitué aux conflits humains que tu fuis quotidiennement en t'isolant... le cercle vicieux du petit intello'... »

Prosper écarquilla les yeux, comme si elle venait de lui mettre une baffe. C’en était trop ! Elle n’était pas psychologue, aux dernières nouvelles, elle était préfète ! Et son rôle de préfète ne lui permettait pas d’analyser les autres. Et surtout pas lui ! Oh non, on ne jouait pas les psychologues avec lui.

« Mais pour qui te prends-tu ?! »

C’était sorti tout seul. Comme un réflexe.

« Tu crois peut-être me connaître, Richester ? Tu crois pouvoir prétendre connaître des choses sur moi ? Je ne fuis pas les autres et je ne m’isole pas ! Je suis simplement studieux, ce qui est une énorme qualité pour un élève ambitieux qui veut se rendre loin. Mais ce n’est peut-être pas ton cas, n’est-ce-pas ? Je gère très bien ma vie sociale, j’aime étudier, et je n’ai aucun problème mis à part toi ! »

Son ton était entre la fureur et consternation, comme s’il allait sauter à la gorge de son interlocutrice ou fondre en larmes. D’ailleurs, il n’était pas loin de sauter le pas et d’attaquer ; il serrait dans sa main sa précieuse baguette et réfléchissait à un sortilège douloureux et surprenant, voire même humiliant, qui remettrait la préfète à sa place. Il ne supportait pas cette fille, il ne supportait pas ses grands yeux bleus, son visage innocent, la douceur dans sa voix, la grâce dans ses mouvements…Non. Il ne la supportait pas. Elle était…Elle était odieuse, arrogante, infâme...absolument haïssable.

« Maintenant, je te conseille de ramasser tes affaires et de rentrer prendre soin de ta débile de meilleure amie. Je…Je ne…Je ne te permettrai pas plus longtemps de me ridiculiser de la sorte, avec ton air innocent et…ta…tes analyses de mon comportement, qui sont soi dit en passant, strictement fausses ! »

Et pour accompagner ses paroles, il pointa sa baguette sur Olivia, sans pourtant prononcer quoi que ce soit. Ce n’était qu’un avertissement. Le premier d’une longue série.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] EmptyJeu 5 Mar 2009 - 7:06

Elle en faisait trop... en avait trop fait, tout ça allait possiblement trop loin. En voulant s'excuser, elle n'avait fait que s'enforcer pour finalement attaquer la petite personne de Wagner qui semblait tout prendre avec la plus grande rencune. Orgueilleux. À coup sur, ça allait mal se terminer. Elle devait calmer le jeu, essayer de rester calme, mais son orgueil à elle aussi était de la partie. Quitter les lieux et les laisser à son dit propriétaire ? Jamais de la vie, même la mort ne lui ferait pas renoncer à remettre Prosper à sa place, soit celle d'un élève ordinaire qui n'est supérieur à personne et... à qui aucun arbre n'appartient ! Depuis l'histoire du concour du plus joli crapaud qui avait mal tourné entre Evelyn et un autre élève de Poufsouffle { à savoir que l'autre élève aura eu droit à la peur de sa vie en voyant la blonde arriver armée de son équipement de Quidditch afin de le menacer de coups et blessures pour avoir oser insulter Eurice... }, il s'agissait de la dispute la plus infantile à laquelle elle avait eu droit. Risquer de se battre pour une place confortable entre les racines d'un arbre... c'était pire qu'agire en bébé, c'était tout simplement idiot.

Le coeur de Livie battait à cent mille à l'heure et malgré tout, elle restait plantée là. Avait même osée psychanalyser Wagner ! Et pourtant, on l'avait avertis. Regis, Alenn, Evelyn... les Poufsouffles en général, la très grande majorité lui avait déjà parlé du redoutable cas qu'était le mangeur de livre... enfermé dans sa toure { la bibliothèque }, menaçant quiconque oserait l'approcher pour tenter de faire la conversation, stipulant que les Poufsouffles sont des idiots { comme si lui ne l'était pas... }, Wagner, elle avait été avertie, il s'agissait d'un être cruel et froid, sans amis ou du moins, de véritables amis. Asociable, grand lecteur par contre... bon élève... il devait bien avoir des qualités, mais le côté sociable ne semblait pas en faire parti.
    « Mais pour qui te prends-tu ?! »

Non, définitivement, il était juste chiant. Pire qu'Eurice lorsqu'il se mettait à croisser à côté de sa tête en pleine nuit, allez savoir comment il arrivait jusque là, il s'agissait de l'un des mystère du chateau qu'elle n'avait jamais pu résoudre, comme bien d'autres.
    « Tu crois peut-être me connaître, Richester ? Tu crois pouvoir prétendre connaître des choses sur moi ? Je ne fuis pas les autres et je ne m’isole pas ! Je suis simplement studieux, ce qui est une énorme qualité pour un élève ambitieux qui veut se rendre loin. Mais ce n’est peut-être pas ton cas, n’est-ce-pas ? Je gère très bien ma vie sociale, j’aime étudier, et je n’ai aucun problème mis à part toi ! »

Studieux... il se consolait de sa solitude dans le fait que les études devaient passer avant. Il lui faisait horriblement pitié sur le coup... Si ce n'était pas son cas ? Allez savoir ce qu'il pensait qu'elle était venu faire ici, mais jamais elle n'aurait osée prendre un aussi gros livre s'il n'aurait s'agit d'un devoir... même si elle avait du l'abandonner à la bibliothèque la première fois. À croire qu'il pensait qu'elle était là tout simplement pour l'emmerder ou faire profiter au lac de sa présence. Certes, une conversation avec le calamar aurait été forte intéressente, mais pas en plein hiver... il aurait du fendre la glace et ça n'aurait fait que gâcher le joli paysage qui s'étallait à perte de vue.
    « Maintenant, je te conseille de ramasser tes affaires et de rentrer prendre soin de ta débile de meilleure amie. Je…Je ne…Je ne te permettrai pas plus longtemps de me ridiculiser de la sorte, avec ton air innocent et…ta…tes analyses de mon comportement, qui sont soi dit en passant, strictement fausses ! »

Débile de meilleure amie ?! Ses conseils, il pouvait les garder pour lui ! Elle le ridiculisait ?! Elle ne ridiculisait personne, il se ridiculisait tout seul à agir de la sorte ! Son air innocent ? Avait-il besoin de lunette ?! Et sa psychanalyse ne devait pas être si fausse que ça pour qu'il réagisse ainsi ! Les poings serrés, la Poufsouffle se leva et fit brusquemment face la baguette de Prosper pointée sur elle. Mais son attention sur celle-ci ne dura pas bien longtemps, car une seconde passée après avoir remarquée les faits, ses yeux bleus se plongeaient dans ceux de Wagner, menaçants, noirs de colère et de frustration. Il la menaçait, la menaçait pourquoi ? Pour s'être défendue et être restée assise à sa place ? Pour lui avoir dit la vérité, étalé les faits, s'être excusée ?! Si Wagner s'était sentit ridiculiser par elle juste avant, il n'avait encore rien vu. C'était décidé... tous les coups seraient permis. La dispute n'aurait de fin que lorsque l'un d'entre eux jetterait les armes... mais pour l'instant, la préfète n'en avait aucune et faisait face à la menace de l'ennemi qui restait muet en attendant qu'elle agisse ou dise elle-même quelque chose. N'étant pas en position de se battre physiquement, le verbal restait sa seule échapatoire. À la guerre comme à la guerre, Wagner et elle se rejoindraient en Enfer...
    « T'es conseils, tu peux les garder pour toi Wagner. »

L'index droit de la jaune et noire se posa sur le bout de la baguette de l'ennemi alors que ses yeux ne quittaient pas ceux de l'adversaire.
    « Tant qu'à m'accuser à tort, je vais tâcher de faire en sorte que tu ai une véritable raison de le faire. »

Et elle haussa les épaules, l'air désinvolte, comme si tout ce qui se passait ne la touchait pas réellement alors que l'on pouvait facilement voir le sarcasme dans ses yeux et une légère tinte de folie. N'avait-il pas compris que l'on ne s'attaquait pas à ses amis ? S'en prendre à elle était une chose, elle savait y faire, mais lorsqu'il s'agissait d'utiliser quelqu'un d'autre en esperant l'atteindre, Livie ne répondait plus de ses actes. Il venait de traiter Evelyn de débile, elle allait lui faire comprendre à quel point LUI, il était débile. Il avait traité les poufsouffles d'idiots, elle allait lui faire comprendre à quel point LUI était idiot.Sur cette pensée, elle se tassa légèrement afin de lui laisser la place.
    « Donc, j'aimerais que tu sache, Wagner, qu'à mes yeux, tu n'es qu'un être pitoyable qui n'a besoin de personne et je dis bien PERSONNE, pour se ridiculiser. Tu le fais très bien toi-même ! Et pour te prouver à quel point TU es ridicule, je vais te cèder ta place pour te faire te rendre compte que tu viens de me menacer avec ta baguette pour simplement obtenir une place où s'asseoir, par terre, entre les racines d'un arbre ! Ce n'était qu'un AR-BRE ! Là, je m'aperçois que tu es l'exception qui confirme la règle, car si les Serdaigle sont intelligents, tu es l'idiot parmi eux ! »
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MessageSujet: Re: [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] EmptyDim 8 Mar 2009 - 6:58

Il avait peut-être réagi un peu…violemment, pour la situation. Il aurait pu simplement retourner dans son dortoir et se venger sur Richester plus tard pour l’humiliation. Mais c’était trop tentant, son orgueil refusait d’abandonner la partie sans que le sang ait coulé que les excuses soient tombées. Et de toute façon, il était maintenant trop tard pour rebrousser chemin; il aurait l’air foncièrement stupide s’il s’excusait. On ne s’excusait pas face à une Poufsouffle, sang-de-bourbe qui plus est, même si elle était préfète. On lui intimait sur-le-champ de déguerpir et il fallait sévir si la vermine résistait. Prosper avait explosé en une contre-attaque verbale foudroyante, qui ne semblait pourtant pas impressionner son interlocutrice. Il lui avait ordonné de quitter la place qu’il convoitait et ce n’était pas une simple suggestion. L’adolescent voulait qu’elle disparaisse, qu’elle fuit, qu’elle…qu’elle se désagrège comme un bloc de sucre dans une tasse de thé ! Même si la possibilité de tester sur elle tous les sortilèges dont il connaissait la prononciation lui semblait particulièrement intéressante, le Serdaigle se contentait de se tenir là, sa baguette pointée sur Olivia comme un duelliste s’apprêtant à frapper. Soudainement, les mots lui manquaient. Il tremblait de rage mais n’arrivait plus à exprimer sa colère.

Ses derniers mots avaient semblé choquer Richester, qui paraissait peut-être plus concernée par la présente conversation. Alors qu’un instant plus tôt elle avait l’air de s’ennuyer, la jaune était maintenant sur le point de prendre la parole et Prosper ne savait pas trop à quoi s’attendre. Se mettrait-elle à pleurer ? Tremblerait-elle d’effroi, fuirait-elle pour quitter sa présence ? C’était connu, le Bleu et Bonze n’était pas quelqu’un d’agréable à côtoyer. Il avait d’excellentes notes, les professeurs l’appréciaient, il ne dérangeait généralement personne –mis à part si on le dérangeait en premier- et il pouvait tenir une conversation enrichissante durant des heures. Mais pour ce qui était de la compagnie, on préférait se tenir loin de lui. D’ailleurs, le jeune homme aurait préféré que tout le monde se fie à sa réputation, pour qu’ainsi cette bécasse cesse d’être partout où il allait. C’était certain. Elle le faisait exprès. Juste pour l’embêter. Elle assistait aux mêmes cours que lui –bon, en même temps ils étaient tous les deux en sixième année-, elle fréquentait les mêmes endroits que lui –peut-être était-ce un signe des goûts qu’ils avaient en commun ?- et chaque fois qu’il souhaitait ne pas la croiser dans un couloir, il la voyait –ne pouvait-on pas placer la ronde de cette fichue préfète dans les cachots ?


« Tes conseils, tu peux les garder pour toi Wagner. »

Pardon ? L’adolescent sortit de ses réflexions et fixa un moment sa baguette avant de regarder Olivia. Elle…touchait…son…arme ! Cette sang-de-bourbe osait toucher la chose la plus importante pour un sorcier digne de ce nom ! La main du Serdaigle se resserra fermement sur le manche de sa précieuse baguette alors qu’il plantait son regard froid dans celui de son adversaire.

« Tant qu'à m'accuser à tort, je vais tâcher de faire en sorte que tu aies une véritable raison de le faire. »

Elle haussa alors ses épaules frêles couvertes par sa cape, observant Prosper fixement. Elle n’avait plus l’air concernée, plutôt indifférente, comme si tout ceci ne la touchait absolument pas. C’était un air qui n’arrangeait pas la colère du garçon, qui avait alors envie de se jeter sur elle pour : choix A, l’étrangler – choix B, lui crever les yeux – choix C, peu probable certes et particulièrement dérangeant, l’embrasser. En silence, elle s’écarta enfin pour lui laisser la place entre les racines de l’arbre.

« Donc, j'aimerais que tu sache, Wagner, qu'à mes yeux, tu n'es qu'un être pitoyable qui n'a besoin de personne et je dis bien PERSONNE, pour se ridiculiser. Tu le fais très bien toi-même ! Et pour te prouver à quel point TU es ridicule, je vais te céder ta place pour te faire te rendre compte que tu viens de me menacer avec ta baguette pour simplement obtenir une place où s'asseoir, par terre, entre les racines d'un arbre ! Ce n'était qu'un AR-BRE ! Là, je m'aperçois que tu es l'exception qui confirme la règle, car si les Serdaigle sont intelligents, tu es l'idiot parmi eux ! »

Prosper se figea, son regard sombre fixé sur les grands yeux bleus d’Olivia. Elle était devant lui et venait ouvertement de le traiter d’idiot, de lui dire qu’il était ridicule. À cet instant précis, il voulait lui tordre le cou. Il se tenait comme une statue de marbre, la mâchoire crispée, tremblant de rage. Il voulait traîner la Poufsouffle jusqu’au Saule Cogneur et la clouer au tronc pour qu’elle soit broyée sous les coups de l’arbre furieux, ou alors la découper et lancer chacun des morceaux au calamar géant. Ou alors la faire passer dans un hachoir et donner ses restes aux elfes pour le repas du soir. Elle allait payer ses paroles. Au prix fort. Lentement, il abaissa sa baguette et fit un pas vers Olivia pour éliminer la distance entre eux. Il grimaça légèrement, avec dégoût, à l’idée de se tenir aussi près d’une fille de « cette espèce », mais la regarder de haut semblait un bon élément pour commencer.

« Ma menace n’était pas particulièrement destinée à obtenir cette place, bécasse. Je t’ai menacé parce que tu m’embêtes profondément et qu’en ton état de sang-de-bourbe, tu devrais savoir où se trouve ta place. C'est-à-dire loin de moi. Loin de cette prestigieuse école d’ailleurs. Tu ne devrais pas simplement retourner à l’intérieur et t’occuper de ta stupide amie; tu devrais aller chercher cette catastrophe ambulante et la ramener dans son patelin. Et y rester toi aussi. »

Il rangea sa baguette dans sa poche sans s’éloigner, sans quitter des yeux son semblant de proie. Ce qu’il venait de dire était dur. Il avait prononcé ses mots sur un ton glacial, tout bas, comme s’il ne voulait pas attirer l’attention sur eux. Aucun intrus ne devait s’en mêler.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] EmptyLun 20 Avr 2009 - 7:05

Na Ha ! Qu'allait-il oser répondre à ça ?! Elle venait tout juste de lui faire réaliser à quel point il avait agit de façon bête et stupide pour quelque chose de bête et stupide et au plus profond d'elle même, Livie esperait qu'il partirait enfin pour la laisser seule, en paix, avec sa lecture du jour. À son grand malheur, ses rêves furent broyer tels des noix entrant en contact avec les dents d'un écureuil. Prosper s'avançait vers elle, trop près, beaucoup trop près, si bien qu'un frisson la parcouru. Jusqu'où cette dispute allait-elle les mener ? Y aurait-il un mort ? Car dans la tête d'Olivia, il était certain qu'il allait y avoir au moins un blessé, que ce soit dans son orgueil ou physiquement... dans tous les cas, Livie avait la défaite en horreur.
    « Ma menace n’était pas particulièrement destinée à obtenir cette place, bécasse. Je t’ai menacé parce que tu m’embêtes profondément et qu’en ton état de sang-de-bourbe, tu devrais savoir où se trouve ta place. C'est-à-dire loin de moi. Loin de cette prestigieuse école d’ailleurs. Tu ne devrais pas simplement retourner à l’intérieur et t’occuper de ta stupide amie; tu devrais aller chercher cette catastrophe ambulante et la ramener dans son patelin. Et y rester toi aussi. »

Il y eu un « CLAP » sonore, le coup, la giffle, la main de Livie était partie toute seule, allant heurter violement le visage du bleu et bronze. Il avait de nouveau touché la corde sensible et la Poufsouffle, non pas en la qualifiant de « sang-de-bourbe » { cette insulte ne l'avait jamais vraiment touchée d'ailleurs }, mais en s'attaquant de nouveau à sa meilleure amie alors que celle-ci n'était même pas là pour se défendre et l'assomer à coup de bat de Quidditch. La préfète s'avança à son tour, forcant ainsi Prosper à reculer même s'il y aurait mis toute sa volonté. Les yeux de la Poufsouffle exprimait toute la colère qu'il lui était possible d'afficher alors qu'elle menaçait à tout moment de se mettre à frapper Wagner de ses petits poings telle une furie. Il pouvait s'attaquer à elle, ça, elle n'avait rien contre, elle savait se défendre, mais s'en prendre à Evelyn sans aucune raison valable, tout ceci lui donnait la puissante envie de se saisir de sa tête et de la fracasser contre les racines de l'arbre où elle avait été confortablement intallée avant l'arrivée de l'intrus sans cervelle.
    « Wagner, si tu as un problème avec moi, c'est avec moi seule, ne t'abaisse surtout pas à impliquer les autres dans ton p'tit jeu ou je te promet que tu vas le regretter ! »

Toujours hors d'elle, la jaune et noire serrait les poings prête à bondir à tout instant. Elle venait de menacer un Serdaigle bouffi d'orgueil et ne regrettait rien... enfin, pour tout dire, Olivia était carrément hors d'elle, allez savoir si elle réfléchissait réellement à ce qu'elle faisait et aux conséquences de ses actes.
    « Si t'es venu ici juste pour m'énerver, bien, t'as réussi ! Tu vas me dire que t'es sorti du chateau dans le seul but de règler le cas d'une « sang-de-bourbe » alors que tu veux que j'me tienne loin de toi ?! J'ai jamais demandé à être proche de toi ! J'me suis jamais dit : " Oh ! Mais c'est l'emplacement préféré de Wagner ! Vas-y Livie ! Assied toi là juste pour l'énerver ! Ce sera tellement amusant ! ", biensûr, toute ma vie tourne autour d'un sang-pur orgueilleux qui n'a jamais supporté que je vienne m'asseoir en face de lui dans une bibliothèque ! Dieu merci ! Je ne suis pas allée m'asseoir à la table des Serdaigles par accident, j'serais probablement déjà pendue quelque part dans la Grande-Salle ! Ah non, à l'extérieur ; ce serait idiot de salir le nom d'une école aussi prestigieuse en risquant de se retrouver avec le fantôme d'une élève qui n'aura jamais le mérite d'être née dans la bonne famille ! »

Et non, ce n'était pas encore terminé, Olivia comptait bel et bien vider son sac et par la suite, se saisir du premier objet à sa portée pour assomer cet idiot qui se tenait en face d'elle.
    « Si tu peux savoir à quel point je me fou d'être ce que je suis à tes yeux et aux yeux de certains. Je m'en fous complètement ! Mais c'est certainement pas pour tes caprices d'enfant gâté que j'vais partir d'ici et ramener quelqu'un que tu déteste autant qu'elle te déteste dans le simple but de te faire une victime en moins ! Et c'est certainement pas pour te provoquer que je reste ici ! J'fais ce que je veux, c'est ma vie et t'as rien à dire à ce sujet ! »

La Poufsouffle se calma brusquemment, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille droite, reprennant son souffle, beaucoup moins enragée. Ses yeux bleus se plongèrent dans ceux du Serdaigle, aussi froid et distant qu'à leur habitude, avant qu'elle ne se remette à parler. Elle n'avait pas laissée une seule chance au bleu et bronze de l'intérrompre. C'est connu, une fois lancée, Olivia est impossible à arrêter, sauf par la force.
    « Quand j'pense que j'ai pris la peine de t'éviter dans les couloirs et dans la Grande-Salle, j'm'aperçois que ça n'en vallait même pas la peine. N'importe quel effort ne vaudrait pas la peine d'être fait pour toi, Wagner. »

Livie lui adressa le regard le plus dédaigneux qui soit, celui-ci mêlé à une étrange déception. La Poursuiveuse s'étonnait de ne pas détester Prosper malgré tout ou du moins, plus que ça. À croire qu'elle avait déjà oublié les événements, mais rancunière qu'elle voulait être, il était hors de question qu'elle oublie quoi que ce soit de cette journée et sur ces mots, elle entama de passer à côté de Prosper afin de se diriger vers le chateau, comme s'il n'était plus rien à ses yeux.


{ Pas corrigé ni relu, j'm'attaque à ça demain xD Désolé }


Dernière édition par Olivia Richester le Mar 21 Avr 2009 - 4:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] EmptyMar 21 Avr 2009 - 4:29

Son discours, comme un distant grondement de tonnerre, emplit l’air un instant. Il voulait la faire pleurer, il avait envie de lui faire mal. Mais elle semblait résistante à toutes ses attaques; il fallait frapper fort. S’attaquer à sa meilleure amie semblait être quelque chose d’efficace. Et son sang, était-ce un sujet de honte ? Prosper termina sa tirade en esquissant un sourire en coin des plus moqueurs, qui disparut presqu’aussitôt à vrai dire. Parce que lorsqu’il articula la dernière syllabe et que ses lèvres s’étirèrent en un rictus amusé, la main pâle d’Olivia claqua contre sa joue. Le Serdaigle entendit tout d’abord le claquement, un bruit sourd qui lui vrilla les tympans, puis il sentit la marque de chacun des doigts de la demoiselle se former sur sa joue. Ce fut ensuite sa paume, comme un poids, qui termina la forme d’une main. Le Bleu et Bronze était sous le choc; au lieu de réagir violemment, il ne bougeait pas et fixait Olivia. Cette dernière s’approcha brusquement de lui et malgré son état, il recula de deux pas pour éviter tout contact avec elle. Ses grands yeux bleus étaient sombres, il craignait presqu’elle se mette à hurler et qu’elle attaque.

« Wagner, si tu as un problème avec moi, c'est avec moi seule, ne t'abaisse surtout pas à impliquer les autres dans ton p'tit jeu ou je te promets que tu vas le regretter ! »

Sa meilleure amie, Evelyn, était définitivement sa corde sensible. Elle n’était plus en colère : elle était hors d’elle. L’adolescent sortit lentement de sa torpeur et ses yeux baissèrent jusqu’aux pieds de la jeune fille avant de remonter sur son visage d’ange. Merlin, pourquoi un tel caractère de chien se trouvait dans une si jolie enveloppe corporelle ? C’était en quelque sorte frustrant. Mais…hey ! Elle l’avait frappé ! De quel droit cette sang-de-bourbe se permettait de lever la main sur lui ?!

« Si t'es venu ici juste pour m'énerver, bien, t'as réussi ! Tu vas me dire que t'es sorti du château dans le seul but de régler le cas d'une « sang-de-bourbe » alors que tu veux que j'me tienne loin de toi ?! J'ai jamais demandé à être proche de toi ! J'me suis jamais dit : " Oh ! Mais c'est l'emplacement préféré de Wagner ! Vas-y Livie ! Assied toi là juste pour l'énerver ! Ce sera tellement amusant ! ", bien sûr, toute ma vie tourne autour d'un sang-pur orgueilleux qui n'a jamais supporté que je vienne m'asseoir en face de lui dans une bibliothèque ! Dieu merci ! Je ne suis pas allée m'asseoir à la table des Serdaigle par accident, j'serais probablement déjà pendue quelque part dans la Grande-Salle ! Ah non, à l'extérieur ; ce serait idiot de salir le nom d'une école aussi prestigieuse en risquant de se retrouver avec le fantôme d'une élève qui n'aura jamais le mérite d'être née dans la bonne famille ! »

Prosper prit une grande inspiration, prêt à se lancer dans une riposte, mais Olivia n’avait pas terminé de cracher sur lui tout ce qu’elle avait sur le cœur. Elle déclara qu’elle se fichait de ce qu’elle représentait à ses yeux et aux yeux des autres, puis annonça qu’elle ne céderait pas à ses « caprices d’enfant gâté », qu’elle n’était pas là pour le provoquer et qu’elle faisait, après tout, ce qu’elle voulait. Elle se tut ensuite, se recoiffa brièvement et plongea son regard dans le sien avant de reprendre calmement la parole.

« Quand j'pense que j'ai pris la peine de t'éviter dans les couloirs et dans la Grande-Salle, j'm'aperçois que ça n'en valait même pas la peine. N'importe quel effort ne vaudrait pas la peine d'être fait pour toi, Wagner. »

Dédaigneuse, comme s’il s’agissait d’un Bandimon, elle continua de le regarder un moment avec déception avant de le contourner pour partir. Mais après toutes ces insultes, et cette gifle, Prosper n’avait pas l’intention de la laisser s’échapper ainsi, sans le moindre reproche. Il se sentait blessé, non pas seulement dans son orgueil mais parce que les paroles de la Poufsouffle lui faisait le même effet que celles de son père. L’expression d’Olivia lui donnait l’impression d’être un minable. Parce qu’il voulait bien être un orgueilleux, un prétentieux, un vantard, un égoïste, mais un minable, jamais. Les paroles de l’innocente Jaune résonnaient dans un coin de sa tête comme une sinistre sentence et une sorte de frustration refoulée monta en lui comme la lave dans un volcan. Le Serdaigle fit brusquement volte-face et empoigna Olivia par le poignet avant de l’obliger à se retourner vers lui. Son regard n’exprimait plus le dégoût ou la colère, il était à son tour complètement déchaîné et il s’empressa de s’exprimer.

« De quel droit t’adresses-tu ainsi à moi, Richester ? Je t’interdis de t’adresser à moi de cette manière, je veux –et j’exige- que tu t’excuses, tout de suite ! Je ne supporterai pas un tel affront de la part d’une fille comme toi ! Je ne supporterai pas qu’une…une…cruche dans ton genre me parle sur ce ton et…et…je veux que tu cesses de m’adresser ce genre de regard, je jure que si tu ne t’excuses pas dans la seconde, je…je ferai quelque chose que tu regretteras ! »

Les doigts toujours crispés autour du poignet frêle d’Olivia, Prosper reprit sur lui pour réfléchir à ses prochaines paroles. Avec son géniteur, les choses étaient plus faciles. Même s’il était dans l’incapacité d’être violent avec lui, il lui suffisait de compter sur l’appui de sa mère et le confort de sa chambre. Il claquait la porte, hurlait qu’on le laisse tranquille et tout était terminé. Mais avec Olivia, le Bleu et Bronze n’avait aucun moyen de fuir. Il devait trouver quelque chose pour se défendre lui-même, sans l’aide de sa mère. Il se calma lentement et reprit la parole sur un ton nettement plus civilisé.

« Je vaux mieux que ce que tu crois, Richester. Je ne suis pas un minable. Et je te le prouverai. »

Il la lâcha et recula d’un pas pour laisser un espace respectable entre eux. Il ne pouvait pas se permettre de la laisser penser qu’il ne valait rien. Il devait lui montrer qu’il avait autant de valeur humaine qu’elle. L’adolescent réajusta sa cape, passa une main négligemment dans ses cheveux et s’adressa à son interlocutrice d’un air solennel.

« Je te demande pardon pour ce que j’ai dis sur ton amie. C’était un coup bas. Et j'aurais dû éviter de parler de ton sang alors que la discussion portait sur une place sous un arbre. »

Prosper termina sa déclaration avec un léger signe de tête, pour accompagner ses excuses.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] EmptyJeu 14 Mai 2009 - 20:19

Entre le fait que Prosper se soit attaqué à sa meilleure amie et à son « rang » chez les sorciers, il y avait une énorme différence. Dans le premier cas, cela donnait des envies de meurtre à Olivia et pour le deuxième, cela lui donnait l'impression que personne ne serait jamais assez brillant, même pas Wagner, pour comprendre la stupidité d'un tel raisonnement quant à la valeur d'une personne selon ses origines. La Poufsouffle venait de giffler son adversaire et sa main semblait ne pas vouloir s'en remettre. La violence, ce ne sera jamais son fort. Sa main droite déjà engourdie par le froid de l'hiver semblait être la victime de mille et une aiguilles alors qu'elle se teintait d'un rose allant légèrement vers le rouge... tout comme la joue de Prosper d'ailleurs. Soit, celui-ci devait avoir aussi mal qu'elle, non ? Du moins, elle l'esperait. Toute cette histoire avait débuté à cause du fait que le bleu et bronze s'était approprié un arbre et de son côté, Livie ne lui avait pas caché qu'elle le trouvait pathétique. Elle venait de poser ce qu'elle croyait être le dernier acte ; la giffle suivit d'un long discours et d'une sortie. Malheureusement pour la préfète qui aurait bien aimer aller dévorer ses émotions en une quantité exceptionnelle de pistaches, l'épisode semblait vouloir se prolonger. Elle venait à peine de contourner Prosper que celui-ci se saisissait violemment de son poignet pour la forcer à faire volte-face.
    « De quel droit t'adresses-tu ainsi à moi, Richester ? Je t'interdis de t'adresser à moi de cette manière, je veux -et j'exige- que tu t'excuses, tout de suite ! Je ne supporterai pas un tel affront de la part d'une fille comme toi ! Je ne supporterai pas qu'une...une...cruche dans ton genre me parle sur ce ton et...et...je veux que tu cesses de m'adresser ce genre de regard, je jure que si tu ne t'excuses pas dans la seconde, je...je ferai quelque chose que tu regretteras ! »

La poursuiveuse tentait tant bien que mal de délier son poignet, s'évertuant à ordonner à Prosper de la lâcher. Il n'en fit rien. Il venait carrément de la menacer en exigeant des excuses, comme si elle s'avouerait vaincu après une aussi piètre défense. Il venait de la traiter de cruche et elle ne savait même pas ce qu'il entendait par « une fille comme toi », mais cela ne présageait rien de bon. Cet idiot n'avait pas apprécié sa façon de le regarder, il pouvait bien aller se faire voir, jamais elle ne s'excuserait. De un parce qu'elle avait trop d'orgueil, de deux, car elle voulait être crédible dans sa rancune qui ne tarderait probablement pas à s'envoler et de trois parce qu'elle ne jugeait pas nécessaire de s'excuser après une dispute pareille.
    « Je vaux mieux que ce que tu crois, Richester. Je ne suis pas un minable. Et je te le prouverai. »

Il la lâchait enfin. Olivia pris le temps de reprendre possession de son poignet qui semblait avoir été privé de circulation sanguine alors que Prosper reculait. La jaune et noir espérait grandement que le Serdaigle partirait sur ces mots... mais le voilà qui semblait improviser un nouveau numéro.
    « Je te demandes pardon pour ce que je t'ai dis sur ton amie. C'était un coup bas. Et j'aurais dû éviter de parler de ton sang alors que la discussion portait sur une place sous un arbre. »

Livie fut paralyser d'étonnement, sa bouche hésitant à se refermer tellement les pensées défileaient rapidement dans sa tête, ne sachant pas ce qui risquait d'en sortir. Il se prenait réellement au sérieux, il s'imaginait que parce qu'il faisait les premier pas, elle suivrait le mouvement ? Elle n'était pas un mouton qui avait besoin d'un quelconque berger pour lui montrer quoi faire ! Sa décision était déjà prise, elle irait consommer une dose extrême de pistaches et ignorerait Wagner pour le restant de ses jours ! Même si cette conclusion était des plus enfantine, il n'en restait pas moins que Prosper avait été méchant, qu'ils ne s'entendraient jamais et qu'il était hors de question qu'elle lui pardonne ses actes. Elle avait été cruelle, dure, sévère, méchante et violente aussi, mais il était hors de question qu'elle s'en excuse. Même pas dans ses pires cauchemars. La situation en était presque drôle, si bien que la Poufsouffle laissa s'échapper un petit rire d'entre ses lèvres avant d'entamer sa réponse.
    « Je ne te pardonnerai pas, Wagner. Je me fous complètement de ce que tu as pu dire à mon sujet, pour Evelyn, c'est elle que tu devrais aller voir si jamais tu désire t'excuser pour ce que tu as pu dire sur elle. Je ne m'excuserai pas. Par contre, je respecterai l'une de tes demandes. Je ne t'adresserai plus jamais "le genre de regard" que j'ai bien pu te lancer pour la simple et bonne raison que je ne te regarderai plus jamais. »

Sur ces mots, elle détourna le regard sur un autre point à l'horizon et ne regarda plus Prosper, continuant à lui adresser la parole. Il recommenceait à neiger, sa main droite semblait toujours subir l'assaut d'aiguilles alors que chacune de ses extrémités étaient les victimes du froid.
    « Après, tu n'auras plus à m'entendre, car je ne m'adresserai plus à toi. Je ferai comme si rien ne s'était jamais passé, comme si tu n'existais pas et tout sera parfait de ton côté comme du mien, puisque tu n'auras plus à supporter ma présence, du moins, si tu décide de m'ignorer aussi. Dans tous les cas, je serai sourde et ne t'écouterai plus. Cette dispute à commencer pour quelque chose de vraiment stupide et se terminera donc de façon stupide. »

La Poufsouffle tourna le dos au Serdaigle avant de tourner la tête pour lui adresser ce qu'elle s'imaginait être un dernier sourire.
    « Sur ce, adieu Prosper. »
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MessageSujet: Re: [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] EmptyVen 5 Juin 2009 - 4:57

Olivia était insupportable. Elle était stupide et agaçante et…et elle avait pourtant tellement raison sur certains points que Prosper avait la furieuse envie de la faire disparaître. Jamais plus elle ne répéterait de telles paroles s’il la transformait en brin d’herbe. Oui, un petit brin d’herbe au pied de cet arbre qui ne l’embêterait plus jamais. Elle ne viendrait plus l’envahir dans la bibliothèque, il ne la croiserait plus jamais dans les couloirs, jamais plus elle ne prendrait sa place où que ce soit. Et surtout, en tant que brin d’herbe, elle n’aurait plus jamais l’occasion de lever la main sur lui et serait piétinée tous les jours. Il viendrait s’installer ici tous les midis avec Népenthès – son chat adorait martyriser l’herbe. Le Serdaigle regarderait le spectacle avec délice lorsque le chaton mâchouillerait tous les brins d’herbe du coin et « Oliverbe » en prime. Le petit persan la trimballerait à droite et à gauche avant de la déchiqueter en morceaux et de l’avaler comme il le faisait avec les nombreux morceaux de parchemins et de tissus. L’adolescente et lui avaient continué de se disputer, de s’entre-insulter et éventuellement, les mots étaient devenus violents. Et Prosper en avait eu assez : enragé, il avait tendu la main pour empoigner son interlocutrice. Bien qu’il eut durant un instant l’intention de lui broyer tous les os du bras, il se contenta de refermer sa prise sur le poignet délicat d’Olivia.

Aussitôt, il se lança dans une violente tirade qui avait pour but d’arracher des excuses à la demoiselle. Hors-de-lui, il lui ordonna de changer de ton et de cesser de le regarder de la façon dont elle le faisait. Le Serdaigle ne supportait pas ce regard dédaigneux, ses grands yeux bleus semblaient dire « Tu me fais pitié ». Et Prosper ne pouvait pas accepter une telle chose. Il voulait bien qu’elle le déteste, mais jamais qu’elle ait pitié de lui, qu’elle le trouve pathétique. Il voulait bien qu’elle lui dise qu’il était cruel, mais jamais qu’il ne valait rien, qu’il était ridicule. Et si la Poufsouffle refusait de s’excuser, il allait sévir, ce n’était pas un menace, c’était une promesse ! Soudainement, une idée germa dans son esprit et il lâcha sa victime avant de reculer. Ce n’était pas en frappant sur elle qu’il réussirait à changer sa vision des choses. Il fallait qu’il change d’approche et…qu’il s’excuse. Le Bleu et Bronze s’exécuta avec un tenue impeccable, un visage impassible et un ton formel, croyant qu’une telle démonstration de maturité calmerait la situation. Durant un moment, il fixa Olivia qui paraissait abasourdie, avant qu’elle ne lui rit au nez.


« Je ne te pardonnerai pas, Wagner. Je me fous complètement de ce que tu as pu dire à mon sujet, pour Evelyn, c'est elle que tu devrais aller voir si jamais tu désires t'excuser pour ce que tu as pu dire sur elle. Je ne m'excuserai pas. Par contre, je respecterai l'une de tes demandes. Je ne t'adresserai plus jamais "le genre de regard" que j'ai bien pu te lancer pour la simple et bonne raison que je ne te regarderai plus jamais. »

Elle détourna le regard et Prosper, stupéfait, tenta d’assimiler tout ce qu’elle venait de dire. S’excuser à la cinglée qui lui servait de meilleure amie ? Elle en demandait trop, c’était hors de question. Mais elle ne pouvait pas refuser de le pardonner, il avait fait un effort au moins ! Faute avouée, à moitié pardonnée, non ?!

« Après, tu n'auras plus à m'entendre, car je ne m'adresserai plus à toi. Je ferai comme si rien ne s'était jamais passé, comme si tu n'existais pas et tout sera parfait de ton côté comme du mien, puisque tu n'auras plus à supporter ma présence, du moins, si tu décides de m'ignorer aussi. Dans tous les cas, je serai sourde et ne t'écouterai plus. Cette dispute à commencer pour quelque chose de vraiment stupide et se terminera donc de façon stupide. »

Quoi ? Elle l’ignorerait ?! L’adolescent ne comprenait pas comment ses excuses avaient pu échouer. Les humains étaient dotés du pardon, non ? Ce n’est pas ainsi qu’on arrivait à se faire des amis ? Il avait été méchant mais au moins, il s’était excusé poliment, ce qui aurait dû tout régler, n’est-ce-pas ? Il avait dû oublier quelque chose dans le contact avec un autre humain. C’était peut-être sa façon de se tenir ? Ou peut-être qu’il n’était pas assez décontracté, que sa façon d’être était trop autoritaire ? Son interlocutrice tourna les talons et le regarda par-dessus son épaule pour lui adresser un simple adieu accompagné d’un sourire. Oh non, ça ne pouvait pas se terminer ainsi. Il y avait certainement quelque chose à faire pour éviter de terminer sur cette note. Oui, Olivia était exaspérante, mais Prosper ne pouvait se faire à l’idée qu’elle allait complètement l’ignorer pour le restant de ses jours. Il alla aussitôt se poster devant elle pour l’empêcher de partir.

« Tu ne peux pas décider de faire comme si je n’existais pas, Richester ! J’existe et il va falloir t’y faire et…je me suis excusé tout de même ! J’ai fait un effort tout de même, tu pourrais en faire toi aussi ! »

C’était une demande absolument ridicule mais elle s’était bien moquée de lui et…et il s’était excusé, bon sang, c’était quelque chose d’exceptionnel pour lui, il ne s’excusait même pas lorsqu’il bousculait volontairement les deuxièmes années pour qu’ils dégagent de son fauteuil favori ! Elle devait le pardonner et accepter son existence parce qu’être ignoré était vraiment la pire des tortures. Le Serdaigle aimait voir des gens le craindre, l’admirer –enfin- le détester, le jalouser, mais ceux qui ne le regardaient même pas le mettaient dans un état de frustration intense. Il était là, on devait le remarquer. On devait se rendre compte de sa présence et peu importe ce que les autres pensaient, tant qu’ils le voyaient. Voilà. Il devait faire quelque chose qu’Olivia ne pourrait pas oublier. Quelque chose qui l’obligerait à ne pas l’ignorer. Quelque chose qui…Oh ! Le jeune homme posa brusquement une main sur la joue de la Jaune et Noir et posa ses lèvres sur les siennes un moment. Voilà, elle ne l’oublierait pas. Elle ne l’oublierait jamais. Il se recula ensuite, étonné de son propre geste, et tenta de trouver quelque chose à dire tout en fixant Olivia.

« Je…Euh… »

Oui, bon, ça va. En vérité, il n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait bien lui raconter.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] [Déc.] Doux Froid de l'Hiver... [PV] EmptyMer 10 Juin 2009 - 10:43

Dernier acte prise trois ! Après les phrases qui tues et les giffles tragiques, Olivia en était finalement arrivée au départ dramatique, espérant que ceci viendrait clore leur « relation » une bonne fois pour toute. Elle allait prouver à cet idiot de Prosper qu'il ne valait rien et que son comportement avait été tellement imature qu'il ne méritait pas mieux qu'un comportement identique de sa part. Olivia, orgeuilleuse ? Possible, dans tous les cas, elle lui prouverait qu'elle avait eu raison sur tous les points et il n'aurait plus qu'à aller pleurer sous les jupes de sa maman histoire de recouvrer un minimum de confiance en lui. Bon, dit comme ça, ça semble un peu-beaucoup méchant, voir même cruel et machiavélique.... et ça l'est, mais Livie n'avait aucunement l'intention de se laisser marcher sur les pieds, quitte à passer pour l'être le plus détestable qui soit... sans pour autant dépasser le niveau McAyr... il y avait quand même quelques limites à ses capacités.

La Poufsouffle se sentait en parfait contrôle de la situation. La balle était dans le camp de Prosper et il ne lui restait plus qu'à partir en courant pour démontrer à quel point il était pathétique. Enfin, elle ne le verrait pas, puisqu'à partir de maintenant, elle allait l'ignorer pour le restant de ses jours, mais c'est ce qu'il allait faire... du moins, dans sa tête... ce petit espace réservé à son imagination et à ses scénarios de fous qui servent à la faire rire de temps à autre. Elle venait de lui expliquer très clairement que plus jamais elle ne le regarderait, que plus jamais elle ne lui adresserait la parole et qu'elle ferait comme s'il n'avait jamais existé à partir de maintenant. À partir de maintenant, elle allait l'ignorer. Dans la tête d'Olivia, ceci n'était en rien négatif, au contraire, ça allait être bénéfique autant pour elle que pour lui puisque jamais ils ne réussiraient à s'entendre. Prosper allait approuver sa décision et faire de même tout en se disant qu'il n'est rien d'autre qu'un incapable et stupide Serdaigle, alors qu'elle, elle continuerait sa vie normalement en ne pensant même plus au fait qu'il existe sur terre des types de son genre. Certes, il resterait toujours des gens tels que McAyr - quoi qu'elle espérait qu'il soit unique de son espèce - mais un Prosper en moins dans sa vie sonnait comme un idéal presque réalisé.

Soit, la préfète adressa un dernier sourire à Wagner en guise d'adieu et entama de quitter le lac pour partir en direction de l'école. La prise trois s'avéra plus foireuse que ses deux premières tentatives pour rompre leur « relation » de « je te hais, tu me détestes ». Prosper semblait ne pas vouloir accepter la situation. S'il espérant encore la voir s'excuser parce qu'il avait fait « l'effort » de le faire, lui, il pouvait toujours courir, il n'aurait jamais ce qu'il désire. Oh et puis, il pouvait toujours raconter ce qu'il voulait, elle ne l'écouterait pas, car à partir de maintenant, elle devait l'ignorer et c'est ce à quoi elle allait s'en tenir. Impossible de bouger pour l'instant, Prosper s'évertuait à lui barrer la route tout en argumentant. Bla, bla, bla « tu ne peux pas », bla, bla, bla « n'existais pas, Richester ! », bla, bla, bla « J'existe », bla, bla, bla, « excusé tout de même ! », bla, bla, bla « effort », bla, bla, bla « toi aussi ! ». Monsieur petait un câble. Monsieur faisait sa crise, monsieur n'étant pas content et revendiquait son droit d'exister. Un peu plus et elle mettait ses mains sur ses oreilles tout en parlant fort afin de l'enterrer. Pour tout dire, elle l'aurait fait si ce n'aurait été de la catastrophe... une approche trop rapide pour être bloquée... trop rapide et irréfléchie pour qu'elle eut pu préparer une quelconque esquive. Trop idiote et McAyrienne pour qu'elle s'attende à un truc pareil du Serdaigle. Et le bleu et bronze qui ne disait rien et restait là, surpris, avec son air troublé. Comment osait-il être troublé alors qu'elle, elle venait tout juste de se faire embrasser par lui après avoir promis de ne plus jamais le regarder. Il venait de briser tout le contrat non écrit d'un seul geste ! Il venait de démolir sa colère pour la transformer en incompréhension la plus total, pour la transformer en un sentiment de gène et d'inconfort ! Et pourquoi avait-il fait ça ?!
    « Je...Euh... »

Et c'est tout ce qu'il trouvait à dire alors qu'elle le fixait de ses grands yeux bleus qui avaient envie de se mettre à pleurer tellement sa pression devait être forte ! Mais il avait quoi dans la tête ?!
    « Euh... »

Mais elle avait quoi dans la tête !? Cette situation était catastrophique, intérieurement, la jaune et noire paniquait comme jamais. Un peu plus et elle se mettait à trembler. Non, ce n'était pas son premier baiser, mais avec Wagner, ça sonnait plutôt comme une forme possession de la part d'un démon. Elle se sentait horriblement mal, comme si elle culpabilisait déjà pour tout ce qu'elle avait pu lui dire jusqu'à présent. Elle devait se resaisir, elle devait dire quelque chose de moins bête qu'un simple signe d'incertitude. Elle voulait le gifler... elle voulait l'embrasser de nouveau et le gifler si fort qu'il deviendrait incapable d'embrasser qui que ce soit par la suite ! Elle voulait pleurer et l'assomer. Elle voulait le tuer et mettre fin à ses jours juste après. Cette situation était insuportable.
    « M-Mais... pas de contact visuel, pas de contact... j'aurais dû spécifier pas de contact physique aussi ? No physical contact ! Ça n'incluait pas de contact physique ! »

Bug cérébral, la Poufsouffle était certes douée en relation sociale, mais niveau relation amoureuse ou ennemie, elle ne savait pas vraiment comment réagir lorsque quelqu'un qu'elle se voulait détester l'embrassait subitement sans explication ni même un rire histoire de lui signaler le fait que c'était pour se moquer d'elle d'une quelconque façon. Allez savoir ce qui lui était passé par la tête, une chose était certaine, elle ne resterait pas un instant de plus ici. Elle partit donc en courant en lançant un « Ne m'approche plus jamais ! » dans les airs en espérant qu'il l'entende bien. La préfète se sentait trahie par ses sentiments, ses émotions, trahie par elle-même. Monsieur Wagner venait de déclacher une bombe à retardement. La bombe en question rêvait désormais de lui faire la peau et de l'embrasser... si c'est pas horrible comme paradoxe.

- - - - - - - - - - -
THE END
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