Damien Enzo Oliver n'était pas un élève modèle. Ah ça non ! Il n'était pas très doué. Et pourtant... Pourtant, il se trouvait dans la bibliothèque en train de réviser ! Aussi surprenante que ce que cette annonce était, ce que je viens de vous annoncer est bien vrai. L'étudient Swart était assis devant une table, un livre sous le nez ! Ne vous fier pas aux apparences, le jeune homme n'avait pas une envie soudaine de se plonger dans les bouquins... Non, c'était le tract qui le rongait. Les ASPICS approchaient à grands pas et il n'avait pas vraiment songé -jusqu'à ce jour- à réviser. Réviser. Réviser. Un bien grand mot. Si les BUSES lui semblaient lointaines, ainsi que les révisions qu'avait données cette épreuve, Damien s'inquiétait davantage de cette épreuve. L'épreuve finale avant de devenir un adulte. Un sorcier adulte. Il ne voulait pas la louper. Il voulait avoir un résultat correct. S'il voulait travailler, comme il le souhaitait, dans le ministère, il devait travailler davantage. Mieux valait avoir un bon dossier scolaire... Et pour ça, il devait l'admettre, il devait se mettre un peu plus au travail qu'il ne l'était actuellement. Quoi que question travail fourni ''actuellement'', c'était parler en améliorant les choses... Il n'ouvrait quasi jamais son cahier. Mauvais élève en classe, le jeune homme espérait bien créer la surprise en obtenant ses ASPICS. Car il les obtiendrait. Foi de Damien Swart !
La bibliothèque n’était pas un lieu où le jeune homme côtoyer régulièrement. Il préférait s’amuser que bosser, mais lorsqu’il fallait travailler, il songeait préférable d’aller dans un endroit où il pourrait étudier en silence. La bibliothèque lui avait semblé être le lieu idéal. En plus d’être un bibliothèque –et donc offrant aux apprentis sorciers une quantité d’enseignement sur papier-, la bibliothécaire, Mrs Pince, appréciait le silence et imposait sa présence dans son ‘’territoire’’. Alors que d’habitude, le jeune homme aurait critiqué ses « chut » à répétition, pour cette fois, il l’avouait, il était bien content de l’avoir comme bibliothécaire.
Assis sur une table, occupée aussi par une jeune Serdaigle de seconde année, Damien avait le nez plongé dans un manuel de sortilège. Sous son coude se trouvait, également, un livre sur la métamorphose. La tête appuyé par sa main, le livre tenu par l’autre, l’allure du jeune homme pouvait paraître négative vu de loin. Pourtant, contrairement à ce qu’on pouvait croire, Damien ne s’ennuyait -quasi- pas. Il était, après tout, dans cette bibliothèque de son plein gré. Si apprendre l’énervait, il se contenterait de fermer -bruyamment- son livre, le ranger, se lever et partir. C’était si simple.
Jetant un coup d’œil vers la jeune Serdaigle assise à ses côtés, Damien remarqua à quel point, elle semblait petite et fragile. C’était quoi déjà son nom à la petite ? Clara. Clara Lenoir. Ses cheveux en bataille cachait presque une partie de son visage. Comment arrivait-elle à lire le conte de fée (*Une gamine. Une gamine qui lit encore des contes de fées.* )derrière ce masque de cheveux. Oubliant quelque peu son livre de sortilèges, Damien se pencha vers la fragile demoiselle et avec un sourire moqueur lui demanda si elle arrivait à lire. Il se moquait d’elle. La petite Clara du le comprendre, pourtant ses gestes devirent assez tremblants. Elle regarda un regard autour d’elle et se leva. Sentant qu’il l’avait vexé, il lui prit le bras pour qu’elle reste prisonnière deux secondes de son emprise.

« Je disais ça pour rire, hein ? fit-il sincère avant de relâcher le bras de la jeune fille. »

Clara Lenoir se contenta de l’observer. Comme si elle avait voulu prononcer quelque chose, sa bouche forma un « O ». Ses lèvres étaient quelques peu tremblantes. Bizarre cette fille, songea le jeune homme. Avant qu’il puisse dire quoi que ce soit, la Serdaigle se retourna et s’enfuit d’une marche rapide. Se retrouvant seul, le Poufsouffle reprit son manuel et se replongea dans ses révisions. Sortant sa baguette, il essaya en silence de s’entraîner à manier correctement son outil. En septième année, il était censé savoir manier les sortilèges informulés. C’était donc quelque chose comme cela qu’il devait savoir faire. Il n’avait qu’à choisir un sortilège simple et essayer de l’exécuter sous le silence. Il devait y penser. Très fort. Il observa les objets disposés autour de lui. Le livre de métamorphose était le seul matériel pouvant être utilisé pour un exercice. Damien allait l’utiliser en lui jetant un sort. Il essaya de se réciter les divers sorts qu’il pouvait lui lancer dans sa tête. Le grossir, le réduire, le colorer de jaune et noir (Honneur à sa maison bien évidemment), le multiplier. Non. Il cherchait trop grand. Il devait avant de chercher quelque de complexe réussir un sortilège non formulé à voix haute et pour cela, mieux valait choisir un sortilège simple. Le choix du septième année se tourna vers un simple « Wingardium Leviosa ». Pointant sa baguette sur le manuel de métamorphose, il se concentra sur ses deux mots : ‘’Wingardium’’ et ‘’Leviosa’’. Son regard fixait sur le livre, il resta un moment immobile, ainsi. Enfin après quelques efforts, il vit qu’il avait réussi. Le manuel était à une dizaine de centimètre du sol. Fier, l’étudient Swart bougea sa baguette vers la droite. Le manuel flotta un peu vers la droite. Confiant, le jeune homme emmena le manuel autour de lui, le conduisant au dessus des têtes de ses camarades. Mais bien évidemment, Damien ne pouvait pas réussir si facilement… Il perdit la maîtrise de son sort et le manuel de métamorphose cessa de voler. Sauf qu’il ne tomba pas directement au sol. Il percuta quelqu’un dans sa chute. La tête d’une élève. Se sentant honteux, Damien s’approcha de cette pauvre personne. Arrivé sa hauteur, il s’accroupit, ramassa le bouquin et se redressa, faisant fasse à la personne. C’était une jeune fille qu’il avait déjà croisée dans le couloir. C’était une Gryffondor, ayant un an de moins que lui. Daphnée… C’était son prénom. Sa sœur aînée, Majandra Collins était en même année que le jeune homme. Il connaissait donc quelque peu la famille. Famille de sang pur s’il ne se trompait pas.
Damien observa Daphnée droit dans les yeux.

« Excuse-moi. Je m’entraînais et… J’ai encore du boulot à faire si je veux réussir mes ASPICS. »

Un sourire amusé s’afficha sur le visage du jeune homme. Tout à coup, il ne lui semblait pas si honteux que ça de réviser. Mettant le livre de métamorphose sur la table, avec celui de sortilège, Damien retourna auprès de la jeune Collins. Il s’appuya avec le dossier d’une chaise et analysa silencieusement la jeune fille.

« Qu’est-ce que je peux faire pour me faire pardonner ? Je sais que ce n’est qu’un livre sur la tête, mais c’est quand même un gros bouquin. Tu n’as pas mal ? »

D’un geste, il désigna la tête de la jeune fille. Elle devait être un peu sonnée. Damien, malgré lui, n’aimait pas faire mal aux gens. Il avait donc proposé de se racheter. Il ne savait pas exactement ce que lui répliquerait le Gryffondor. Peut-être lui demanderait-elle de l’aide pour un devoir. Si c’était le cas, le jeune homme ferait ce qu’il pourrait. Après tout, qu’est ce que ce que ça lui coûter de regarder un peu les leçons de la Miss. Rien. En plus, cela lui permettrait de réviser un peu ses leçons. Tout ne pouvait n’être que bénéfique.

« Si tu veux, je peux t’aider à faire un devoir. »

Il ne restait qu’à prier que Daphnée ne lui mette pas un devoir trop complexe sous le nez.

Bien évidemment, Damien Swart n’avait pas fait volontairement tomber le gros manuel sur la tête de sa camarade. Certes, il avait retenu un sourire amusé, mais en aucun cas, il n’aurait osé se moquer de cette jeune fille. Lorsqu’il avait perdu la maîtrise de son sortilège, il s’était empressé de ranger sa baguette et s’était approché de la jeune fille. Lorsqu’il arriva à sa hauteur, il s’accroupit (étant du coup à la hauteur de sa camarade), avait ramassé le manuel de métamorphose et s’était redressé. Il avait pendant un moment observé la jeune fille avant de s’excuser. Il n’avait pu retenir un sourire à la fin de sa réplique. Daphnée s’était relevé énergiquement et avait entreprit de remettre ses livres en pile parfaite. Elle était maniaque, la petite. Pourtant, elle ne prit pas la parole, n’adressant même un regard au Poufsouffle. Le jeune homme l’avait donc pendant un moment laissé seule, retournant à sa table, mettant le livre avec celui de sortilèges. Après quoi, il retourna auprès de la Gryffondor. Il voulait se faire pardonner. S’assurer qu’elle allait bien.

« Qu’est-ce que je peux faire pour me faire pardonner ? Je sais que ce n’est qu’un livre sur la tête, mais c’est quand même un gros bouquin. Tu n’as pas mal ?
- Premièrement, on ne fait pas de pratique dans une bibliothèque! Ensuite oui sa fait mal qu'est ce que tu crois hein? Tu veux essayer peut-être? Je te le balance dans la tête le livre? Je suis bonne en sortilège... »

Fallait-il rire ou rester grave. L’emportement de Daphnée, bien qu’il pouvait être compréhensible et qu’il surprenait le jeune homme, était assez comique. Pendant un bref instant, l’étudient Swart l’imagina lui jeter un de ses gros manuels. Si c’était le cas, il y aurait une petite différence avec ce que lui avait fait. Lui, l’avait pas jeté volontairement sur la tête de la rouge et or. Lui s’était excusé, alors qu’elle ne s’excuserait pas sans doute pas.
Il préféra donc, ne rien dire concernant cette invitation à « Viens ici que je te balance un livre ! » et préféra proposer son aide pour un devoir. C’est la meilleure chose à faire, songea-t-il. Peut-être comprendrait-elle qu’il ne souhaitait pas l’énerver. Peut-être comprendrait-elle qu’il souhaitait vraiment l’aider. Pourtant, elle déclina sa proposition, affirmant qu’elle n’avait besoin de personne pour son travail scolaire. Elle rajouta qu’elle venait de louper une semaine de cours. Une semaine, c’était beaucoup. Elle aurait bien du mal à tout rattraper. Mais gardant ses réflexions pour lui, le jeune homme resta silencieux. Daphnée était en colère. Une remarque sur son incapacité-de-se-mettre-à-jour ne ferait qu’augmenter sa furie.
L’apprentie sorcière lui tourna le dos, s’apprêtant à retourner à sa propre table. Hors, elle eu la surprise de découvrir que cette dernière était, à présent, occupée par d’autres élèves. Et elle osa mettre le septième comme responsable. Certes, en lui ‘’lançant’’ le livre sur la tête, il l’avait éloigné de son endroit de travail, mais en aucun cas, il n’était responsable. Ce n’était pas sa faute si d’autres élèves souhaitaient travailler. Jetant un regard noir à Daphnée (la colère lui venait à lui aussi), il répliqua sèchement :

« Je ne suis pas responsable de cela. Tu ne peux pas dire une chose pareille. »

Mais l’ignorant, la Gryffondor s’éloigna de lui pour se diriger vers… Sa propre table ! Elle y déposa sa pile de bouquin sans un mot pour le Poufsouffle. Ce dernier s’était approché, prêt à s’assoir à sa place. Après tout, il pouvait bien partager le bureau. Il y avait de la place pour deux personnes.

« Finalement, tu peux te faire pardonner. Tu veux me rendre service ? »

Il fit oui de la tête. Bien évidement. L’idée de se savoir pardonner le rassurait. Elle n’était pas si mauvaise la Collins. Certes, elle ne se laissait pas marcher sur les pieds, mais se n’était pas plus mal. Un sourire tira les traits du jeune homme, attendant la demande de la jeune fille. Il ignorait à quoi s’attendre. Quelques instants plus tôt, elle avait refusé son aide pour ses devoirs. Qu’avait-elle derrière la tête ?

« Prends tes affaires et changes de place ! Vas le plus loin possible de moi ! »

Cessant de sourire, Damien resta interdit. Lui partir ?! Bien qu’il souhaitait se faire pardonner, il ne souhaitait pas se faire marcher sur les pieds ! Ca non. Ce qu’elle lui demandait, ce n’était pas rendre un service…
Daphnée s’était assise, avait ouvert bruyamment son premier livre et commençait son travail, oubliant le jeune homme. Croyait-elle qu’il allait vraiment prendre ses manuels scolaires et la laissait tranquille ?

« Une table… Ca peut accueillir plusieurs élèves, remarqua-t-il. Alors je reste ! »

Aussi, il s’assit au côté de la Gryffondor et ouvrit à son tour –bruyamment- son manuel de sortilèges. Déterminé, il ne partirait, même si la jeune fille lui en faisait à nouveau la demande. Lui aussi souhaitait travailler et il n’avait guère envie de chercher une autre table. Tant pis pour une réconciliation avec Daphnée. Ses ‘’caprices’’ n’étaient pas une raison pour que le jeune homme se lève et parte. Ce serait se rabaisser. Et ça, il n’en n’avait aucune envie. Surtout devant une fille !
Il jeta un regard à la jeune fille. Elle lisait. Pourtant, la colère pouvait toujours se lire sur son visage. Il l’énervait. Pour l’instant, on ne pouvait pas dire qu’ils étaient amis. La situation n’était pas des plus joyeuses.
Pourtant…
Se penchant un peu sur sa table, Damien tendit la main vers un des manuels en pile de Daphnée. Il en saisit un et avant que la jeune fille n’ait le temps de réagir, il se mit à le feuilleter. C’était un sur l’histoire de la magie. Une matière que le jeune homme n’avait jamais appréciée. Pourtant, laissant retomber le livre au côté de son livre de métamorphose, le septième année adressa un sourire, presque dragueur à la jeune fille…

« Toujours déterminé à ne recevoir aucune aide ? Avec une semaine de travail à rattraper, je pense que du soutien n’est pas de refus. »

Il emmena sa chaise plus proche de la jeune fille pour être à ses côtés et ramena le manuel d’histoire de la magie avec lui. Il le déposa en face de lui et d’elle, pour que chacun puisse le voir. Toujours un sourire aux coins des lèvres, le jeune homme observa Daphnée droit dans les yeux. Il espérait être assez convaincant et s’était donc jeté à l’eau… En espérant ne pas se recevoir un livre sur la tête !

Daphné essayait de respirer à fond afin de se calmer, mais ce n'était pas facile... Elle marmonna dans sa barbe:

"Oui appartient a tout le monde c'est sa! "

Daphné fit la moue. Oui elle s'emportait facilement et le regretter. En plus le fait d'être sur les nerfs ne l'aidait pas à se concentrer, au contraire, elle n'arrêtait pas de penser à l'expression interdite du jeune homme lorsqu'elle lui avait dit de partir de sa propre table. Daphné faillit éclater de rire, impressionnée par son propre toupet, surtout vis à vis d'un septième année!
Mais elle arriva à se retenir. La fureur se dissipait peu à peu, laissant place à un certain remord. Tout en gardant son livre devant son visage, elle jeta un œil furtif au jeune homme avant de retourner aux écritures minuscules de son livre.
Mais qu'est ce qu'il racontait ce livre à la fin! Daphné fit courir ses yeux sur les lignes, elle lisait des mots; n'en comprenait que la moitié, et ce qui fit que tout était complètement confus dans sa tête.

Cela ne lui ressemblait pas, elle n'avait pas de difficultés d'habitude à étudier, fusse quelque chose qu'elle n'avait jamais vu! non non... Pourquoi aujourd'hui alors qu'elle avait un boulot monstre il fallait que sa lui arrive?
Elle prit une profonde inspiration et ferma les yeux... Il fallait qu'elle se vide la tête,, il fallait qu'elle ne pense plus à rien a part ses devoirs. Mais à peine eut elle réouvert les yeux, qu'ils se posèrent sur le jeune homme, et son sentiment de malaise repris.

*Grrrrrrrrrr c'est pas vrai... Mais... qu'est ce qu'il... *

Daphné ouvrit grand les yeux. Elle vit le Poufsouffle attraper l'un de ses livres avant de le feuilleter. Eh bien il se gênait pas! de quoi je me mêle?
Daphné ne lisait plus à présent, même s'il elle essayait de ne pas poser les yeux sur son voisin de table mais ce n'était pas facile. Elle se demandait où il voulait en venir...

Mais elle n'eut pas besoin de se le demander longtemps, car son collant agresseur rapprocha sa chaise près de Daphné. Son coeur fit un bond...

[i]La jeune Gryffondor leva la tête vers avec des yeux étonnés, et s'apprêtait à répliquer, mais elle n'en eut pas le temps.

« Toujours déterminé à ne recevoir aucune aide ? Avec une semaine de travail à rattraper, je pense que du soutien n’est pas de refus. »

Le jeune Poufsouffle ouvrit le livre qui devait sûrement être celui d' Histoire de la magie vu les images nombreuses de Troll et de batailles et le positionna entre eux. Il avait plongé son regard dans le sien, laissant Daphné dans l'incompréhension et le doute...
Que fallait-il faire maintenant? il n'avait pas été odieux, au contraire... Après tout ce qu'elle lui avait dit, il tenait quand même à l'aider.

Daphné resta muette un moment, hypnotisé par son regard, réfléchissant à toute vitesse. Elle soupira, referma doucement son livre de métamorphose, et lui sourit.

"Bon d'accord. Tu as gagné... écoute, euh... je suis désolé de m'être emporté comme sa. Je sais que tu ne l'a sûrement pas fait exprès; mais en ce moment je suis à cran... "

Daphné se passa la main dans les cheveux, les ramenant en arrière avant de continuer.

"Je ne veux pas te déranger, je vois que toi aussi tu révises, et sûrement pour tes examens. Tu n'es pas obligé de faire sa pour te faire pardonner je t'assure. Ne t'en fais pas pour moi. "

Mais elle sentait son regard insistant fixé sur elle. Si elle disait non, serait-il vexé? et elle, perdrait-elle une aide précieuse?
Mais si elle disait oui...
Daphné se mordit les lèvres. Elle ne le connaissait pas du tout. Elle l'avait déjà croisé dans les couloirs certes; mais ne connaissait même pas son prénom. Il paraissait sincère après tout...

Daphné tendit sa main au jeune homme.

"Je m'appelle Daphné. Daphné Collins. et euh je suis en sixième année. Et toi c'est? "

Elle avait lancé la conversation, mais se rendit compte qu'elle avait sûrement indirectement accepté son aide pour le travail. Bon c'est vrai qu'après tout de l'aide ne serait pas de trop, elle ne savait vraiment où donner de la tête et puis il était en septième année et devait savoir tout cela, il était déjà passé par la.

Et puis il fallait se l'avouer, son regard la troublait...


[HJ = dsl, j'ai un peu de mal avec l'italique... ]

Elle n’allait pas faire la loi. Damien resterait à sa place, quitte à partager le bureau avec sa camarade. Mais non, il ne partirait pas ! Il s’assit et ouvrit son manuel de sortilèges bruyamment –histoire que la jeune fille comprenne bien qu’il ne plaisantait pas-. Il jeta un coup d’œil aux petits caractères sur livre et soupira. Il n’aimait pas étudier… Et avoir un gros manuel ne l’aidait pas à se motiver. Jetant, un coup d’œil vers Daphné, pour voir comment elle s’y prenait, il du admettre qu’elle travaillait. Du moins, elle avait le nez dans un livre. Pourtant, sur son visage, le jeune homme pu lire la colère et de l’incompréhension. Elle était toujours énervée et cela se ressentait dans son travail scolaire. Laissant de côté son propre manuel de cours, le jeune homme se pencha un peu sur la table et prit un des livres de Daphné. Cette dernière n’eu guère le temps de bouger le petit pouce, que déjà il feuilletait le bouquin. Il trouva ce qu’il cherchait… ‘’Histoire de la magie’’. C’était un livre d’histoire. Bof ! Ce n’était pas une matière très apprécié par le septième année. Pourtant, il avait un plan… Tant pis pour l’histoire… Il s’y ferait.
Il ferma délicatement le livre, le posa sur la table. Il se tourna alors vers la jeune fille qui l’observait. Il lui sourit. Un peu dragueur sur les bords ! Il insista, lui redemandant si elle ne souhaitait toujours pas d’aide pour ses révisions. Avant qu’elle ne réponde, il s’installa plus prêt d’elle, mettant le livre d’histoire de la magie entre eux. Elle ne pourrait refuser… Du moins, cette mise en scène avait pour but de la faire accepter.

« Bon d'accord. Tu as gagné... »

Son sourire s’élargit. Il avait gagné. Victorieux, il n’avait pu que sourire de plus belle. La ‘’Daphné sur les nerfs’’ était devenue une ‘’Daphné plus calme’’. D’ailleurs, il la préférait ainsi. Elle essaya de se justifier. Ses paroles étaient assez maladroites et -sans doute- d’un geste nerveux, elle se passa un main dans les cheveux. Damien n’écoutait qu’à moitié ses excuses. Elle avait été pardonné dès qu’elle avait dit le « Tu as gagné ».
La Gryffondor s’inquiétait pour les révisions du jeune homme. Ah ah ! Oui, il avait les examens à la fin de l’année. Oui, il stressait à l’idée que les ASPIC approchaient à grand pas. Oui, il était venu à la bibliothèque pour bosser. Mais non, il ne pensait pas y croiser Daphné. Il n’avait pas songé que plonger son regard dans celui de la jeune fille pourrait être si tentant. Réviser, au lieu de rester en compagnie de la jeune fille aurait été bien du gâchis. Puis il avait trouvé la solution… Proposer de l’aide à Daphné pour qu’il la soutienne dans ses révisions à elle. Cela ne pourrait être que bénéfique pour les deux.
Damien ne voyait qu’un petit souci… Il ne savait comme réagir face à la situation. Jouer le professeur ? L’élève modèle et super doué ? Il n’était pas si sûr de réussir.

« Hum… Ne te moque pas de moi si je suis un mauvais professeur. C’est une première pour moi. »

Un peu gêné, il se gratta au niveau de la nuque. Daphné pouvait rire, ça il n’y avait aucun souci (cela serait déjà bien agréable d’avoir une bonne atmosphère) ; ce qu’il demandait, lui, c’est de ne pas se moquer, dans le sens ‘’ridiculiser’’. C’était une demande assez simple à réaliser et il espérait que la jeune fille y tiendrait compte.
Elle se mordit les lèvres, comme embarrassé. Avant qu’il ne comprenne trop pourquoi, la main de la jeune fille fut tendue vers lui. Elle se présenta. Lui, il connaissait déjà son prénom, ayant entendu Majandra parler de sa sœur. Mais il était vrai que lui n’avait songé à se présenter. Prenant donc la main de Daphné, il prit la parole.

« Damien Swart pour moi. Septième année. »

Tout simple. Tout con.
Il resta un moment immobile, tenant toujours la main de la jeune fille. Enfin, il ‘’rangea’’ sa main dans sa poche. Bon ce n’était pas tout, mais si les deux apprentis sorciers souhaitent réviser, ils devaient bien se mettre au travail. Improvisant, le Poufsouffle ouvrit le manuel d’histoire de la magie se trouvant entre lui et la jeune Gryffondor. Il s’arrêta à une page quelconque (peut-être n’était pas la leçon du moment) et commença à lire silencieusement, essayant de se remettre dans le bain. Malgré tout, il se trouvait bien idiot. Il n’était pas fait pour être professeur.
Quitte à être ridicule, autant assurer.

« Euh comme tu le vois, c’est un ogre sur l’image, là, fit-il en mettant son doigt sur l’image. Euh… Ben euh… Il mange les petites filles qui ne sont pas sages. »

Pitié ! Retirez-le tout de suite de devant ce livre. Du moins, il fallait espérer que Daphné serait assez intelligente pour comprendre qu’il n’était pas sérieux. Elle pouvait certes rentrer dans son délire… Cela pourrait être toujours marrant.
Quittant des yeux l’image représentant l’ogre, le Septième se retourna vers sa camarade. Il lui sourit de nouveau. Il approcha son doigt de la jeune fille, le posant avec délicatesse sur son front. Toujours souriant, il demanda en se penchant vers la jeune fille de façon d’être à sa hauteur :

« Dis moi, es-tu une fille sage ? »

Puis retirant délicatement son doigt, il attendit la réponse, son sourire toujours au bout des lèvres.

Jouer le professeur, ce n’était pas vraiment une bonne idée. Etant un mauvais élève, il ne pouvait être qu’un médiocre professeur. Première erreur : ouvrir le livre dans la mauvaise leçon. Apparemment, la jeune fille n’était pas en train d’étudier ses monstres. Damien le comprit lorsqu’elle éclata de rire devant lui. Ne sachant comment réagir devant le fou rire de la jeune fille, il se contenta de sourire. Il était malgré tout gêné, ne sachant pas s’il devait poursuivre à jouer le professeur. Avec ses conneries, il risquait bien de mettre de mauvaises informations dans le crâne de la jeune fille. Peut-être était-il plus sage de se taire et retourner à ses propres révisions.
Toujours dans son fou rire, la sixième année s’empara du livre d’histoire de la magie et tout en prenant la parole, alla la bonne page. Damien comprit alors qu’i s’était royalement trompé ! Daphné n’apprenait pas sur les ogres, mais sur les licornes ! Il y avait une petite différence. Pourtant, Damien n’en n’avait pas fini avec les ogres et leurs repas : Les petites filles. Il s’approcha de la jeune fille, posa un de ses doigts sur son front et lui demanda si elle était quelqu’un de sage. Cette dernière sembla surprise par cette question. Elle y répondit malgré tout, annonçant qu’elle n’était aucune des deux. Cette réponse lui convenait amplement et il pensait que le sujet était clos. Pourtant, Daphné, un large sourire imprimé sur son beau visage, s’approcha à son tour du Poufsouffle et lui murmura :

« Et toi je ne te pause même pas la question. »

Ben quoi ?! Rigolant de bon cœur, Damien ne répondit pas aux propos. Ses rires devaient suffire à la jeune fille.
Daphné s’éloigna de lui. Elle ‘’joua’’ de nouveau avec ses cheveux. Il ne la quitta pas des yeux. La jeune fille prit une de ses plumes et son parchemin. Damien, devait-il rejouer le professeur ? Il n’était plus si sûr que ça qu’il pourrait y arriver. Daphné nota quelque chose sur son parchemin, puis posa sa plume sur le bureau. Elle se tourna de nouveau vers le jeune homme. Apparemment, elle avait parfaitement comprit qu’elle ne pourrait pas se fier aux ‘’cours particulier’’, puisqu’elle demanda à l’étudient Swart pourquoi il lui proposé de l’aide. Ne pouvant plus mentir infiniment, le jeune homme se sentit obligé de dire :

« Je crois qu’on va arrêter ce massacre. Je suis vraiment un mauvais professeur ! »

Vérité dite. Ils se sourirent tous les deux. Une certaine complicité s’était installée entre ses deux là. Jusqu’où cette complicité irait-elle. Damien s’amusait beaucoup aux côtés de la jeune fille. Et cela semblait être réciproque !

« Au fait ça te pose un problème que je ne sois pas une petite fille sage ? »

Et si c’était quoi ? Daphné, une mauvaise fille ? À en croire les propos tenus par le jeune homme, quelques instants plus tôt, les mauvais enfants étaient mangés par les ogres. Du moins, c’était ce que disait la légende. Une légende moldu, ayant comme objet de terrifier les ‘’morveux’’ et les inciter à rester calme et sage. Etant un né de moldu, Damien connaissait ses légendes… Mais qu’en était-il de la Gryffondor ? Elle était issu de la famille Collins, une famille de ‘’sang-pur’’. N’ayant aucune personne de sang-moldu, il était possible qu’elle ne connaisse pas les contes de fées moldus. Ou alors, ses histoires d’ogres et de mauvais enfant étaient racontés aussi aux sorciers.
Une idée des plus amusantes, lui vient alors en tête. Une idée très amusante…

« Disons un instant que tu ne sois pas sage. Ensuite, disons que tu trouves devant un ogre. »

Allait-elle faire le rapprochement ? Et si c’était le cas, il fallait qu’il arrange un petit détail. En pouffant légèrement, il rajouta :

« Un ogre, pas trop moche, hein ? Plutôt pas mal, on va dire… »

Un petit sourire moqueur s’afficha sur le visage de la septième année. Il ignorait toujours si la jeune fille avait fait le rapprochement avec ce qu’il était en train de dire et ce qu’il voulait qu’elle comprenne. Voyons ! C’était pourtant si bête… Donnons à Daphné le rôle de la vilaine fille et accordons à la personne se trouvant à ses côtés (donc Damien) le rôle de l’ogre… Alors que faisait l’ogre ? Non l’étudient Swart n’allait pas manger sa camarade. Il voulait juste « la déguster ». Ce synonyme faisait toute la différence.
Il s’approcha encore plus prêt de la jeune fille. Il pouvait presque se toucher à présent. Le septième sourit à nouveau ; un sourire encore un fois avec une pointe de drague. Puis sans réfléchir, il embrassa la jeune fille !
Oui oui, vous avez bien lu. Mais la question était de savoir comment allait réagir Daphné. Bien ? Mal ? Qu’était-il passé dans la tête du Septième année ? Voir qu’il n’avait pas reçu de livre sur la tête, lui avait-il donné la grosse tête ?

Enfant, Damien n’avait jamais trop aimé les contes de fées. C’était trop irréel pour exister. Pourtant, il avait du admettre, à son entrée à Poudlard, que la magie existée bel et bien ! Bah ! Il s’était trompé. Mais il persistait à croire que les contes (Chaperon rouge, Cendrillon, ect…) n’existaient pas. Il n’y avait jamais cru. Pourtant, à cet instant, dans la bibliothèque, il était bien content d’avoir un minimum de cultures ‘’générales’’. Parce que si ca n’avait pas été le cas, l’étudient Swart n’aurait pas pu improviser. Il n’aurait pas pu parler des ogres. Il n’aurait pas pu non plus, jouer avec Daphné… Il ne l’aurait pas embrassé. Ce baiser n’était qu’un jeu. Le Poufsouffle attendait avec impatience de voir réagir sa camarade.
Il s’était éloigné, laissant la Gryffondor respirer. Il l’observait à présent en détail. Daphné semblait très surprise, très déboussolée. Un sourire moqueur de dessina sur le visage du garçon. Ah ah ! C’était si marrant de la voir ainsi… Ne plus rien comprendre.
Elle s’approcha de lui. Allait-elle l’embrasser à nouveau ? Non. Elle s’était approché de lui, dans le seul objectif d’avoir une conversation privée.

« Non mais sa va pas ? Tu te fiches de moi ou quoi ? Tu... pourquoi tu as fais sa ?»

Elle ne lui faisait pas peur. Loin de là. Ne pouvant se retenir, il pouffa discrètement. Il s’amusait tellement. Il ne pouvait que rire. Daphné pouvait s’énerver autant qu’elle le voudrait. Cette dernière lui jeta un dernier regard et se retourna vers sa copie, tout en affirmant qu’il était un idiot. Un idiot ! Rien que ça…
Le Poufsouffle, toujours aussi amusé tendit le bras vers son sac et en sortit un bout de parchemin ainsi qu’une de ses plumes. Il gribouilla quelque chose sur son papier, se relut, puis se tourna de nouveau vers Daphné. Il eut la surprise de la voir, la tête soutenu par ses bras. Il l’avait tant déboussolé. Ne sachant trop comment réagir, le septième année resta immobile. Pour toute occupation, il rangea le parchemin où il avait noté quelque chose dans sa poche.

Brusquement, Daphné se redressa. Maladresse ou colère, elle donna un coup dans l’encrier qui se renversa sur ses copies. Avec une vitesse impressionnante, elle enleva ses livres de la table et réussi à sauver quelques parchemins. Pour le reste… Ses notes étaient foutues ! Et malgré les efforts de la Gryffondor, rien ne pouvait sauver ses parchemins. Tout ce cirque avait crée la curiosité des autres élèves de la bibliothèque. Un bon nombre de têtes s’étaient donc tournés vers eux. Daphné semblait à bout ! Elle se laissa tomber sur sa table, d’un geste las. Se mordant la lèvre, Damien ne put que rester que silencieux pendant un moment. S’il n’avait pas eu la mauvaise idée de s’entraîner, aucun livre ne serait tombé sur la tête de la Gryffondor. Oui ! Damien se sentait responsable.
Il recommençait ses erreurs.

« Damien Swart, ne crois pas que tu vas t'en sortir comme sa ! Et... »

Il ne l’avait pas écoutait et s’était approché d’elle. Déjà, il savait que cela la laisserait ‘’interdite’’ pendant un moment. Après, il souhaitait parler à son tour.
Cette proximité gênait la Gryffondor. Elle se recula lentement, cherchant à le fuir.

« Daphné. Regarde-moi s’il-te-plait. »

Ses paroles étaient sincères. Il ne jouait plus. Il voulait mettre quelque chose au clair. Et pour cela, il souhaitait regarder droit dans les yeux sa camarade. Lorsque enfin, leurs regards se croisèrent, le jeune homme reprit la parole :

« Désolé. »

Il s’éloigne quelque peu, tout en restant au côté de Daphné. Pour s’occuper, il met ses deux mains dans ses poches, sans quitter des yeux Daphné.
Il s’était bien excusé.

« Je te dérange… Tu ne bosses plus. Je ne vais pas te déranger plus. »

Il baisse les yeux.
Il ne voulait pas être responsable d’une baisse dans les résultats scolaires de la jeune fille. Il allait donc partir. La laisser travailler tranquille. Parce que tant qu’il serait en sa compagnie, Daphné n’arrivera pas à se concentrer et de plus, Damien aurait bien du mal à ne plus s’amuser. Daphné l’intriguait. Elle avait quelque chose…
Il se redressa. Il s’éloigna de la jeune fille pour aller à l’autre bout de la table, où ses propres affaires scolaires étaient rangées. Il mit ses affaires dans son sac. Puis le portant, il s’approcha une dernière fois de Daphné. Il remit une de ses mains dans une de ses poches. Il cherchait les mots justes pour lui dire au revoir. Finalement, il se contenta de se pencher vers la Gryffondor. Il sortit sa main de sa poche, en poings. Il prit la main de Daphné. Il ouvrit sa pomme, laissant quelque chose dans la main de la jeune fille. Puis, il s’approcha de nouveau de la jeune fille et déposa un léger baiser sur le front de la jeune fille. Puis sans un mot, il se retourna et quitta les lieux.

Laissant Daphné seule. Seule avec ce qu’il avait laissé tombé dans sa paume. C’était le parchemin sur le lequel il avait écrit quelque chose quelques instants auparavant. Si jamais, la jeune fille ouvrait le papier, elle pourrait y lire : « Je préfère prendre du recul. Je te donne rendez-vous, si tu le souhaite, à Pré-Au-Lard lors de la prochaine sortie. Damien ».

[HJ : Désolé du retard.]