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[Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé]

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MessageSujet: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyVen 19 Déc 2008 - 13:10

Les couloirs du château sont sombres, comme à leurs habitudes. Sauf que cette fois-ci, il y a également cette sensation oppressante d’être toujours épié. Les tableaux ? Non… Il n’y a pas de tableaux ici : juste les murs de pierre, froids et sinistre. Il n’y a pas un bruit, pas même un souffle : rien ! On se croirait dans un caveau… Et Jill marche là, depuis longtemps. Tellement longtemps qu’il ne sait même plus ce qu’il était venu faire ici. Il a oublié. Il sait juste qu’il doit marcher, anxieux et gelé, dans ce couloir lugubre. Derrière lui, l’obscurité. Face à lui, toujours l’obscurité. Il ignore où il va, il ignore d’où il vient. Mais il ne doit pas s’arrêter. Il n’ose pas. Qu’adviendrait-il s’il le faisait ?
Jill est perdu dans ses pensées, en plus d’être perdu tout court. Il cherche à se rappeler ce qui l’a conduit ici. Mais même dans son esprit, un voile noir l’empêche de savoir. Il a beau se torturer les méninges, rien n’y fait. Amnésique, il se contente d’avancer tel un somnambule. C’est alors qu’il se rend compte qu’il n’est plus dans le couloir obscur. Il fouillait tellement dans ses pensées qu’il n’avait même pas remarqué le changement de décor. Pourtant, la transition avait dû être rude : le jeune Poufsouffle se trouvait à présent sur une surface intégralement blanche qui crissait sous ses pas. Ce n’était pas de la neige : c’était de la glace ! Et vu l’étendu de cette glace, il y avait fort à parier qu’il se trouvait en plein milieu du lac de l’Ecole. Comment était-ce possible ? Jill avait-il découvert un nouveau passage secret dans le château ? Non, ça ne collait pas… Et d’abord, où était Poudlard ? Même au milieu du lac, l’imposante bâtisse aurait dû être repérable. Pourtant, à perte de vue, il n’y avait que l’étendu blanche. Jill n’était même plus capable de retrouver le passage qui l’avait amené jusqu’ici.

Et brutalement, comme s’il avait attendu que le jeune homme fasse cette amère constatation, le froid se fit mordant, s’insinuant dans le plus minuscule interstice, mettant la peau de Jill au supplice. Il se recroquevilla sur lui-même, tentant de se protéger de la morsure glacée du vent. Rien n’y fit. Il chercha sa baguette : seule une source de chaleur magique pourrait le maintenir en vie le temps qu’on vienne le secourir. Il fouilla dans ses poches et fut alors saisi d’horreur. Il n’avait pas sa baguette ! Prit de panique, il se mit à courir, sans s’occuper de la direction. Il fallait qu’il trouve quelqu’un, n’importe qui, qui puisse l’aider. Dans sa précipitation, il glissa et s’étala de tout son long sur la couche de glace.
Bouger ! Il devait à tout prix bouger ! S’il restait là, c’était la mort instantanée. Rassemblant ses forces et tentant d’ignorer le froid, il commença à se relever. Mais il n’était qu’à moitié redressé qu’un craquement sourd se fit entendre. Jill vit avec horreur la glace se fendre juste sous lui et il sombra dans l’eau sombre. Un supplice ! L’eau glacée était un véritable supplice. Il ne sentait plus rien. Rien d’autre que le froid ! Ses membres étaient comme tétanisés ! Il ne pouvait plus faire le moindre mouvement et coulait, lentement, vers les profondeurs du lac. La respiration devenait impossible, non pas parce qu’il était dans l’eau, mais parce que le froid lui comprimait les poumons. Jill était foutu ! Mais foutu pour foutu, il préférait que ça se passe vite. Il ouvrit la bouche. De toute façon, les muscles de sa mâchoire ne lui obéissaient plus : ils étaient trop engourdis par le froid. Impossible de dire quelle température il faisait, mais elle était telle qu’au contact de l’eau, les poumons du jeune homme se solidifièrent instantanément. Puis, tour à tour, chaque organe, chaque parcelle de son corps gela. Il eut encore le temps de lancer un dernier regard vers la surface, mais il n’y avait plus de surface. Tout autour de lui, ce n’était que de l’obscurité. Et du froid…

Jill se redressa, en sueur, dans son lit. Jetant des coups d’œil inquiet autour de lui, il lui fallu quelques minutes pour se rendre compte qu’il était à nouveau dans son dortoir. Se laissant retomber sur son lit, il chercha à se calmer un peu. Ce rêve avait été si saisissant que Jill sentait encore le froid tout autour de lui. Mais en vérité, ce n’était pas si étonnant : un peit coup d’œil sur sa droite et le Poufssoufle comprit immédiatement d’où venait cette fraîcheur. Quelqu’un avait visiblement oublié de fermer la fenêtre du dortoir en se couchant hier soir. Et à voir la lunette astronomique posé juste devant la fenêtre, l’identité du responsable ne faisait pas un doute. Maudissant son étourderie, Jill alla fermer la fenêtre et tenta de retrouver le sommeil. Peine perdu. Il avait vraiment trop froid et les couvertures n’y faisaient rien. Il regarda sa montre : trois heures du matin ! Et il aurait du mal à se rendormir avant un bon bout de temps. Il se leva et s’habilla rapidement, puis descendit dans la salle commune. Celle-ci était étrangement calme, la nuit. Pas de cavalcade, pas d’éclats de rire, juste le silence de la nuit. S’approchant du foyer de la cheminée, Jill marmonna une formule et enflamma les bûches qui trônaient dans l’âtre. Immédiatement, la chaleur des flammes commença à faire son effet et un sourire de contentement s’étala sur le visage de Jill. Finalement, il n’avait pas très envie de retourner dans son dortoir glacé : il n’était pas si mal ici, prêt d’un bon feu, au chaud.
Même s’il appréciait le calme, le Poufsouffle ne supportait pas le silence total. Prenant son baladeur, il commença à rechercher une chanson qui pourrait aider à le détendre. La première sur laquelle il tomba fut [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Peut-être pas le meilleur choix, vu les circonstances… Il était en train de naviguer, quand il entendit un bruit de pas derrière lui.


Dernière édition par Jill Oddler le Lun 30 Mar 2009 - 18:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyJeu 8 Jan 2009 - 15:33

Il faisait froid, trop froid dans le grand dortoir des filles de Poufsouffle. Emmy n’arrivait pas à dormir et elle tremblait de toute part. Les couvertures ne lui suffisaient plus pour se réchauffer et elle se sentait seule, désespérément seule. Elle ne cessait de se tourner et de se retourner, changeant constamment de position mais rien à faire le sommeil ne venait plus. La jeune demoiselle sentait son visage se glacer, pourquoi avait-elle aussi froid ? Pourquoi son sommeil s’était évanouit comme cela ?
Alors Emmy se mit assise au bord de son lit, ses pieds nus frôlant le sol froid. Elle se frotta la nuque puis fouilla dans sa table de nuit pour attraper une magnifique montre a gousset en or dont les chiffres s’illuminaient lorsque une personne l’ouvre. Il était trois heures et demi du matin, la journée s’annonçait rude… Le froid lui faisait mal a la tête. Dans tout les cas il fallait qu’elle se réchauffe alors la demoiselle fit tomber de son dos sa courte chemise de nuit. Elle attrapa doucement dans son armoire un jean noir séré et un petit pull gris avec un col décolleté. La demoiselle jeta un coup d’œil dans son dortoir, toutes les filles dormaient à point fermés dans leur petit lit de baldaquin. Puis Emmy enfila sa tenue dans un silence absolu puis se glissa hors de son dortoir.

Emmy descendit les escaliers qui la séparaient de sa salle commune et du doux feu qui dansait dans la cheminée. Ses pieds nus frôlaient le sol, la poufsouffle se dépêchait d’aller rejoindre le feu, la chaleur. Pourtant en arrivant dans la salle commune, la jeune fille vit qu’elle n’était pas seule. Un autre insomniaque avait aussi recherché la chaleur du feu. Elle s’avança vers lui puis découvrit son visage. Elle le connaissait, il s’appelait Jill Oddler et était en cinquième année si ça mémoire ne lui jouait pas des tours. Emmy ne lui avait jamais parlée, enfin si c’était le cas, elle ne s’en souvenait plus.
Calmement, la poufsouffle alla s’asseoir sur un des lourds fauteuils qui étaient devant la cheminée. Emmy gardait le silence et fixait le feu qui dodelinait sur des grosses buches, peut-être était-ce du chêne ? La jeune élève ne disait rien, malgré toutes les sensations qu’elle ressentait : la chaleur et la fatigue, il lui semblait encore qu’elle dormait. Elle se fichait pas mal de ne pas être maquillée, ni même coiffée devant un autre élève car Emmy se croyait toujours dans un rêve. Il n’y avait que peu de lumières dans la pièce, seulement la lumière du feu qui se reflétait dans les yeux saphir de la demoiselle et sur ses cheveux blonds.
Après quelques minutes de silence, la jeune Mac Storm engagea la conversation, elle ne savait pas pourquoi elle devait lui parlait mais elle pensait que même dans les rêves et dans le brouillard e l’éveil on pouvait bien discuter un peu.


-On est bien ici n’est ce pas ? Un peu de chaleur ne fait pas de mal, on gèle dans les dortoirs !

Elle avait dit cela naturellement, sans regarder Jill. Puis ses pensées se mirent à vagabonder, sans vraiment de logique et rien ne la lier vraiment à la réalité mais cela lui était égal en fin de compte. La chaleur qui l’envahissait lui redonnée du baume au cœur après une nuit bien agitée. De toute façon il y avait bien longtemps qu’Emmy ne dormait plus paisiblement. La jeune fille avait des fantômes qui revenaient souvent pendant la nuit, toujours la nuit et jamais la journée et d’aussi loin que remonter ses souvenirs, elle avait toujours été insomniaque… Mais un large sourire se dessina sur son visage, elle se sentait terriblement bien.

-Comment se fait-il qu’on ne s’est jamais parlé Jill ?

Emmy avait demandée cela sans réfléchir, sans vraiment choisir ses mots. Elle espérait au fond d’elle-même qu’il n’est pas entendu ou qu’ils soient tout deux dans un rêve avec la fonction : retour cinq minutes en arrière. La demoiselle baissa sa tête et entoura ses genoux de ses bras comme une enfant contrariée.
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyLun 19 Jan 2009 - 14:54

Il fallait croire que le hasard prenait un malin plaisir à vouloir briser la monotonie. Combien de chances les deux Poufsouffle avaient-ils de se réveiller en même temps et d’avoir tout les deux l’idée de descendre dans la salle commune ? Peu… Tellement peu que personne ne parierait dessus… Pourtant, dans les méandres des probabilités qui régissent le monde, celle de la rencontre des deux jeunes gens avait émergé et s’était imposé. Le hasard, encore et toujours le hasard…
Jill retira ses écouteurs, plus intéressés par une conversation nocturne que par des musiques qu’il avait déjà entendu des dizaines de fois. Le Poufsouffle se garda bien de préciser qu’il avait une part de responsabilité en ce qui concernait la température polaire des dortoirs. Il préféra plutôt porter toute son attention sur sa camarade. Emmy Mac Storm, une des vétérantes de Poudlard, comme Jill se plaisait à les appeler. Que s’étaient-ils dit la dernière fois ? Bonjour… Et c’est tout ! Ils ne faisaient que se croiser, dans la salle commune ou dans les couloirs. Pourtant, cette nuit, le dialogue semblait spontané. Une fois de plus, c’était le hasard qu’il fallait remercier.


« Comment se fait-il qu’on ne s’est jamais parlé Jill ? »

« Je suppose qu’on n’a jamais eut le temps. Ou plutôt qu’on n’a jamais vraiment prit le temps de se parler. A toujours courir à droite ou à gauche, on en finit presque par s’ignorer. »

Il l’observa se lover dans une position fœtale et n’ajouta rien de plus. Il contempla un instant l’âtre de la cheminée, sans penser à rien de particulier. Très vite, des souvenirs de son rêve lui revinrent en mémoire. Stop ! Terrain glissant, dans tout les sens du terme ! Il se secoua un peu pour ne pas plonger dans un état de demi-sommeil. Il faut dire qu’entre le confort du fauteuil et la chaleur des flammes, il était difficile de ne pas s’endormir.
Emmy avait l’air d’être elle aussi dans un état second. Pour la première fois, Jill ne voyait pas en elle la septième année, ni même la jeune fille à la beauté radieuse. Il ne voyait plus la différence d’âge ou de caractère. Il n’y avait plus que la camarade : celle qu’on est heureux d’avoir à ses côtés, juste pour sa présence chaleureuse. Pourtant, Emmy ne donnait pas vraiment l’impression d’être joyeuse. Pourquoi était-elle si renfrogné ? Pour l’instant, il y avait beaucoup de coïncidence entre les deux Poufsouffle. Pourrait-il y en avoir une de plus ?


« Ce n’est pas juste le froid, n’est-ce pas ? Il y a eut autre chose qui t’as empêché de dormir… »

Par autre chose, il entendait un cauchemar. Il avait néanmoins prit soin de nuancer ses propos, de manière à ne pas avoir l’air ridicule si les rêves de la jeune fille étaient tout ce qu’il y avait de plus paisibles. De toute façon, il y avait facilement deux chances sur trois pour que Jill soit en train de faire fausse route. Mais bon, il avait toujours été comme ça : lui et les probabilités…
Un hululement se fit entendre au dehors. Le jeune homme était tellement habitué à voir des hiboux voleter ici et là qu’il avait presque oublié qu’ils appartenaient avant tout à la catégorie des oiseaux nocturnes. La nuit était leur domaine et Jill et Emmy n’y étaient que des étrangers.


« Ne m'écoute pas... Il y a des fois où je raconte n'importe quoi, pourvu que ça me passe par la tête. C'est peut-être pour ça que certains disent que je suis difficile à supporter. »

Il avait dit ça sur un ton qu'il voulait humoristique. Il espérait ainsi détendre un peu l'atmosphère, mais surtout détendre Emmy. Parce que bon, même s'ils ne se connaissaient pas bien, Jill n'avait pas envie de discuter des commodités d'usage que sont la météo et le travail scolaire. Il détestait ça : il avait l'impression de ne rien avoir à dire. Mais dans le pire des cas, il faudrait s'en contenter, en espérant que la jeune fille se décrispe un peu.
Rien de plus douloureux que de parler à quelqu’un qui demeure de glace. On ne sait jamais si c’est de l’indifférence, du mépris ou du dégout. Ou peut-être même les trois en même temps ! Ce genre de situations, on les vit une fois et on prit pour que l’expérience ne se renouvelle plus. On est parfois déçu. On est parfois surprit.

Le hasard… Toujours lui...
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyLun 19 Jan 2009 - 17:18

La chaleur du feu flamboyant dans la cheminée envahissait petit à petit notre Emmy. Le silence aussi l’envahissait comme si chacune de ses veines ne devenaient plus qu’un mélange de chaleur lente et de mutisme éteint. Le feu se reflétait avec agitation dans les yeux saphir de la demoiselle. A présent, elle ne pensait plus a rien : un peu comme lorsqu’on rentre dans le sommeil, qu’on se trouve alors a la croisée entre le réel et le rêve. La jeune femme tenait toujours ses genoux dans ses bras et son regard divaguait dans le feu. Soudain le silence fut coupé, Jill répondit à sa question. Emmy tourna la tête et plongea ses yeux dans ceux de son camarade poufsouffle. La pouffy l’écouta et trouva qu’il avait raison. Jamais on ne prend le temps de discuter avec des camarades de sa maison, est-ce qu’on va demander si un tel ou un tel va bien ou a besoin de quelque chose ? Emmy ne se souvenait pas avoir eu un tel comportement. Pourtant elle n’est pas de ces personnes indifférentes ou narcissiques au contraire. La septième année continua de réfléchir et pensa que tout cela était bien dommageable. Elle se décida donc à lui répondre :

-Je crois que tu as raison ! On est toujours en train de faire quelque chose et on s’oubli petit à petit. On oubli de s’arrêter et de prendre le temps de discuter avec les autres ! C’est dommage…

Elle avait dit cela sur un ton presque mélancolique puis le silence retomba de lui-même. Elle se sentait mieux depuis qu’elle s’était réchauffée auprès de la cheminée et puis la présence de quelqu’un d’autre était plus que réconfortante. Elle était contente de ne pas se retrouver seule dans cette salle commune. Emmy supportait de plus en plus mal la solitude depuis qu’elle était rentrée à Poudlard. En effet, elle avait été tellement seule dans son enfance qu’à présent la solitude était un terrain dangereux pour notre petite Mac Storm. La jaune et noir détourna enfin la tête et continua de regarder le feu, toujours en gardant cette drôle de position. Ensuite la conversation reprit. Jill lui demanda s’il y avait plus que le froid qui l’avait sortit de son lit. Comment pouvait-il savoir cela ? Lisait-il dans les pensées ? Lui arrivait-il la même chose ? Beaucoup d’hypothèses passèrent par l’esprit de la jeune élève. Les pensées d’Emmy furent interrompues par un hululement. Elle esquissa un petit bond de surprise, elle détestait le hululement des hiboux. Elle trouvait cela assez sinistre, tellement sinistre qu’un frisson lui parcouru l’échine. Puis Jill reprit la conversation, il lui demanda de ne pas l’écouter avant même qu’elle puisse répondre a sa question précédente. Emmy lui souria comme si cela était un vieux réflexe puis elle lui répondit :

-Ne t’inquiètes pas, tu ne racontes pas n’importe quoi…En effet, il n’y a pas que le froid qui me rend insomniaque…J’ai pas mal de fantômes qui me rendent visite si je m’endors…

Emmy était surprise par sa révélation. Elle se demanda pourquoi lui avait-elle fait une telle confidence. La jaune et noir relativisa tout de même la situation, ce n’était pas si grave de dire qu’on faisait des cauchemars. Il fallait qu’elle se détende alors elle changea de position. Emmy détendit ses jambes et les croisa nonchalamment, tout en gardant son petit sourire. Pendant l’instant suivant le mutisme s’installa entre les deux jeunes gens mais Emmy ne voulait pas de cette situation alors elle reprit avec une petite voix mélodieuse :

-Et toi tu fais aussi souvent des cauchemars ?

Sa question était toute simple mais peut-être pas si anodine qu’on le pense. Les cauchemars dit-on sont les punissions que l’esprit inflige a lui-même. Les cauchemars sont toujours les mauvaises choses que chacun d’entre nous garde en soi, le mauvais coté du monde qui resurgit dans votre esprit lorsque vous dormez… Ainsi c’était le calvaire de la jeune demoiselle qui se lovait a présent a côté de la cheminée en attendant la réponse de son camarade. Si ça se trouve lui aussi avait des soucis du côté des fantômes…
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyVen 23 Jan 2009 - 21:19

On pouvait difficilement dire que les cauchemars étaient courants chez Jill. Le plus souvent, son sommeil était paisible et sans le moindre rêve, bon ou mauvais. Sauf pendant les vacances de fin d’année. Etrangement, à cette époque, le sommeil du Poufsouffle était beaucoup plus agité, pour peu qu’il parvienne à s’endormir. Les situations étaient toujours différentes, mais le message subliminal ne changeait pas. Il se retrouvait toujours dans des situations désespérés, dangereuses et mortelles. Il avait beau faire ce qu’il pouvait, il ne réussissait pas à s’en sortir. Et pourtant, il ne fallait qu’une chose pour aider Jill. Il suffisait d’une présence pour lui porter secours. Mais il n’y avait jamais personne. A chaque fois, chaque nuit, il était seul… Et c’était seul qu’il chutait !
Ces rêves n’avaient commencé que lors de sa deuxième année à Poudlard. Il lui avait fallu un certain temps, mais à la fin, le jeune homme avait réussi à découvrir l’explication logique. L’an dernier, en fait. La raison des cauchemars était simple, mais maintenant qu’il la connaissait, Jill se disait qu’il aurait peut-être mieux fait de demeurer dans l’ignorance… Il n’avait aucun véritable ami. Des connaissances, des camarades, des compagnons, il en avait à foison. Il était toujours en train de chercher à tisser de nouvelles relations. Mais pas d’amitié profonde. Il y avait comme une sorte de blocage qui l’en empêchait. Un blocage venu de son passé, plus précisément de ses première vacances de Noël après qu’il ait connu Poudlard. La grande désillusion. La grande déception. La grande tristesse. Le grand changement. Et ses cauchemars n’étaient là que pour le lui rappeler.


« J’en ais toujours en fin d’année… Une sorte de carte de vœux envoyés par mes mauvais souvenirs pour que je ne les oublie pas. Comme si c’était possible d’oublier… »

Voilà que la conversation tournait au mélodrame. Normal : les circonstances s’y prêtaient. Il faisait froid, il faisait nuit. Ce n’était pas en de pareils instants qu’on évoquait la dinde aux marrons qu’on dégustait tout les Noël en famille. Pourtant, Jill aurait préféré avoir à l’esprit quelque chose de plus joyeux que ses déceptions passées. Mais maintenant que la discussion était lancée…

« Que j’affronte mes rêves ou que je leur reste indifférent, rien n’y fait. Ils sont toujours là. Alors j’apprends à vivre avec. Et j’essaie de m’y habituer. »

Il essayait… Et autant dire que cela se révélait aussi simple que ne pas ressentir le froid. Un combat perdu d’avance, mais que Jill souhaitait tout de même mener jusqu’au bout. Simplement parce qu’il ne fallait jamais fléchir face à l’adversité. C’est ce qui avait été fait il y a un peu plus de quinze ans. Et grâce à cela, grâce à tout ceux qui avait accepté de poursuivre un combat perdu d’avance, on avait put se débarrasser du mage le plus maléfique de tout les temps. Et face à Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, de simples cauchemars ne semblaient pas trop ardus à surmonter.
Jill ne savait pas si Emmy continuait à l’écouter. Peut-être s’était-elle endormie ? Mais le jeune Poufsouffle désirait aller jusqu’au bout de sa litanie avant de vérifier s’il avait encore ou non l’attention de sa camarade. Sans regarder la jeune femme, il poursuivait son explication, marquant des pauses de temps à autre, semblant chercher ses mots.


« Ces cauchemars… C’est un peu de ma faute si j’en ais… Des erreurs commises dans le passé… Le pire, c’est que je ne peux plus rien y faire… Les choses sont comme elles sont, pour le meilleur comme pour le pire. »

Un long silence s’installa. Jill ne savait plus trop quoi ajouter. Il n’avait pas dit grand-chose, alors que c’était pourtant l’occasion rêvé de dévoiler tout ce qu’il avait sur le cœur et qui le torturait la nuit. Pourtant, il s’était tût. Il voulait continuer à lutter seul et à souffrir seul. Simplement parce qu’il était le seul responsable de la situation.
Son visage, qui depuis plusieurs minutes ne reflétait plus la moindre émotion, s’éclaira soudain d’un sourire lorsqu’il se tourna vers Emmy. Il se cala comme il put dans son fauteuil de manière à pouvoir faire face à la jeune MacStorm. Il claqua des mains histoire que les deux se réveillent de leur léthargie.


« Bon, ce n’est pas si grave ! Et ça fait toujours du bien d’en parler ! Et toi ? Tu veux aussi qu’on en discute ou tu préfères qu’on évoque un sujet un peu plus joyeux ? »

Il ne voulait pas lui forcer la main. Elle n’était peut-être pas plus disposée que lui à livrer ce qu’elle avait sur le cœur.
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptySam 24 Jan 2009 - 11:35

Il y avait un milliard de choses que chacun de nous s’obligeaient à taire. La retenue ou la pudeur, peu importe le nom qu’on lui donnait, se cachait au fond de nous. Bien sûr quelques personnes ne s’occupaient pas de cela, on racontait sa vie sans s’en préoccuper. Malheureusement ou heureusement ce n’était pas le cas de notre jaune et noir. Emmy est une jeune femme qui préfère écouter les autres plutôt que de parler d’elle. Elle ne savait pas quoi dire sur elle, sur son passé alors elle ne disait rien et gardait presque toujours un silence gêné lorsqu’on lui posait des questions intimes. A force des années, la demoiselle s’était forgée un mur autour de ses souvenirs, de ses souffrances… La poufsouffle arrêta, soudainement, son flot de pensées pour écouter son camarade. Il lui expliqua qu’à cette époque de l’année il avait toujours des cauchemars. Il se sentait coupable d’avoir ses cauchemars ; des cauchemars dû a certaines erreurs… Culpabilité ce mot elle ne le connaissait que trop bien, compagne de ses nuits, démon de sa vie… Et l’erreur qui ne faisait pas d’erreurs… Emmy aurait voulu lui dire cela, lui dire qu’elle comprenait mais elle restait prostrée dans un mutisme grandissant. Ses yeux plongeant dans les flammes du feu. Mais elle gardait son sourire, un sourire compatissant. Soudain Jill lui demanda si elle voulait changer de sujet alors elle lui répondit naturellement sans vraiment y réfléchir.

-Je ne sais pas Jill…

Une partie d’elle-même voulait continuer les confidences, pour une fois lâcher prise et évincer un mur bien fragile. De l’autre côté, elle voulait penser à des choses frivoles, a Noël, aux cadeaux…Emmy ne pouvait pas trancher entre ses deux envies alors elle resta silencieuse. Le silence était seulement coupé par le craquement du feu et les deux respirations des jeunes gens. Elle se sentait tellement seule et en même temps tellement bien. Des mélanges de sentiments contradictoires l’envahissaient petit à petit. Le temps semblait s’être arrêté ; Quelle heure était-il ? Elle n’en savait strictement rien.
Soudain leur tranquillité fut interrompue, encore un de ces maudits oiseaux qui venaient toquer a la fenêtre. Mon dieu, ces hiboux n’avaient-ils donc rien d’autres à faire que venir les embêter a cette heure de la nuit. La jeune Emmy regarda de plus prés l’animal et elle s’aperçût qu’une lettre était accrochée à sa patte droite. Elle se leva donc et se dirigea vers la fenêtre qu’elle ouvrit avec discrétion. La pouffy connaissait ce hibou : c’était celui de sa mère ! Emmy jeta un coup d’œil à Jill pour lui faire comprendre qu’elle connaissait cette bête. Le hibou était blanc et brun, il était très vieux. Elle le fit donc entrée et détacha de sa patte un court morceau de parchemin. Un vent glacé s’engouffra dans la pièce et fit frissonner la jeune fille. Emmy retourna dans son fauteuil, elle se mit en tailleur et plongea de nouveau ses yeux saphir dans les yeux de Jill..


-C’est pour moi murmura-elle en déroulant le parchemin

Emmy reconnu tout de suite l’écriture fine et soigné de sa mère. Emmy était vraiment surprise de recevoir des nouvelles de sa famille mais en même temps elle ne s’attendait jamais a en recevoir. La jaune et noir parcouru donc la lettre :.

Ma petite Emmy,

Ton père et moi partons en vacances pendant toutes les vacances de Noël. Ton père a vraiment besoin de ses vacances, il est débordé en ce moment ! Si tu rentres a la maison, ne t’inquiètes pas le frigo sera plein et ton cadeau sous le sapin ! N’oublie pas d’aller voir les chevaux et de les nourrir.

Ta maman


Emmy resta silencieuse quelques instants en regardant la lettre. Dans un excès de colère elle mit en boule la lettre qu’elle garda dans son poing séré. Un sentiment de colère l’envahissait et les larmes voulaient sortir mais la pouffy s’employait de toutes ses forces pour ne pas pleurer

Hate….
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyJeu 29 Jan 2009 - 19:35

Hate of you… Hate of me… Hate of everybody…

La haine n’est pas plus condamnable que la colère. C’est un sentiment tout ce qu’il y a de plus humain. Cela s’est toujours vu, cela se verra éternellement. Une société sans haine ne peut exister : ce n’est qu’une douce utopie bercée par l’espoir d’un monde meilleur. Mais le monde ne s’améliore pas… Il empire. Jour après jour, nuit après nuit, le monde sombre un peu plus dans la déchéance. On craint les autres, on les envie, on les déteste. Pour tout ce qu’ils sont et que nous ne sommes pas. Pour tout ce qu’ils font et que nous n’approuvons pas. Tout les maux de l’univers n’ont pour origine que l’incompréhension. Les persécutions à l’encontre des sorciers au Moyen-Age auraient-elles eut lieu si les moldus avait comprit ce qu’étais vraiment les sorciers ? Serpentard serait-il parti s’il avait prit le temps d’écouter et de discuter avec les autres fondateurs ? L’ascension de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom aurait-elle connu tant de débordement si le tristement célèbre Lord avait daigné faire preuve d’un peu de compréhension envers ceux qu’il méprisait ?
Non… Rien de tout cela ne serait arrivé si le monde avait fait preuve d’un peu de bon sens. Mais les humains sont stupides. Et à chaque nouvelle génération, on s’imagine que ça ira mieux. Est-ce seulement possible ? Des jeunes gens comme Jill et Emmy peuvent-ils concevoir un futur meilleur quand le passé les hante déjà ?

Jill n’avait pas esquissé le moindre mouvement au moment où la lettre de sa condisciple arriva. Bien sûr, il était un peu curieux, mais il respectait trop la vie privée des autres pour faire preuve d’indiscrétion. Aussi, pendant qu’Emmy ouvrait sa lettre, Jill se leva pour aller chercher un peu de nourriture pour hibou qu’il donna sans tarder au fidèle animal qui avait bravé le froid pour apporter des nouvelles à la jaune et noire. Pendant que l’oiseau se régalait, le jeune homme retourna auprès de sa camarade, en se demandant tout de même s’il s’agissait de bonnes nouvelles. Il eut vite la réponse…
Ce ne fut pas spécialement le geste de fureur qui froissa la lettre qui alarma Jill. Ce fut le visage d’Emmy. Un visage un peu crispé qui s’efforçait difficilement de ne rien laisser paraître. Mais on voyait la douleur et on devinait la souffrance sur les traits de la jeune Mac Storm, quoiqu’elle puisse y faire.

Jill ne faisait pas vraiment de psychologie. Il ne comprenait pas trop les sentiments humains. Qui le pouvait, de toute façon ? Mais s’il y avait une chose que le Poufsouffle connaissait, c’était la peine et dans une moindre mesure, le malheur. Et il savait plus ou moins quoi dire ou faire. Juste parce qu’il aurait aimé que quelqu’un fasse la même chose quand il s’était trouvé dans le même cas. Il tendit lentement les mains vers le poing d’Emmy qui comprimait encore le morceau de parchemin. Puis il entreprit de desserrer la main de la jeune femme. Doucement, tendrement, presque avec respect. Quand ce fut fait, il se contenta de prendre la lettre et de la poser sur une table toute proche. Ce fut seulement là qu’il daigna croiser à nouveau son regard.


« La personne qui t’a écrit mérite peut-être ta colère. Je ne sais pas. Je ne la connais pas. Toi-même, je ne te connais pas autant que je le voudrais. Mais je sais que tu vaux plus qu’une haine, légitime ou non. Je ne te demande pas de faire comme si de rien n’était. Mais détester quelqu’un ou quelque chose ne t’aidera pas à surmonter ta souffrance. »

Il referma délicatement la main d’Emmy, avant de finalement la lâcher. Maintenant qu’il avait fait ce qui lui semblait naturel de faire, il se sentait un peu idiot. Le cinquième année insouciant qui donnait des conseils à une septième année sérieuse et débrouillarde. Comme s’il s’imaginait lui apprendre quelque chose. Mais il était ainsi : il ne pouvait voir quelqu’un souffrir sans tenter de l’aider. Et c’était triste à dire, mais il aurait préféré voir des larmes dans les yeux d’Emmy plutôt que de la colère. Car les larmes se sèchent avec le temps, tandis que la colère ne meurt jamais vraiment.
Puis, d’un coup, Jill se sentit un peu gêné. Après tout, il n’avait pas à intervenir : c’était la vie privée d’Emmy. Et si cela se trouvait, elle n’avait sans doute pas très envie d’en parler. En voulant éviter l’indiscrétion, il avait fait tout le contraire. Il baissa le regard et contempla un instant ses genoux.


« Excuse-moi. Ca ne me regarde en rien et je n’ais pas à te donner de conseil. Je suis désolé. Je pense que… Il vaut mieux que je te laisse. Avec la lettre et tout… Tu préfère sans doute rester seule… On se revoit demain, si tu veux. »

Il commença à se lever, ne sachant plus très bien quel comportement adopter. Mais lui qui d’habitude préférait simplement s’effacer, choisissait aujourd’hui la fuite. Bon choix ? Mauvais choix ? Qui pourrait le dire ? Tout ce que Jill savait, c’est que même entre camarade, il y avait des sujets à éviter. En l’occurrence, le Poufsouffle avait la forte impression d’avoir franchi une grosse limite.

Et il s’en sentait honteux…
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyVen 30 Jan 2009 - 13:44

Le cœur d’Emmy battait à tout rompre et ses poings fermés sur la boule de papier tremblaient terriblement. La jeune femme avait les larmes au bord des yeux mais pour l’instant le barrage qu’elle s’était efforcée de construire durant toutes ses années, tenait bon. Emmy se demandait pour encore combien de temps elle pourrait ravaler ce flot d’humidité qui se cachait dans son cœur. Dans ses yeux couleur azur on pouvait voir s’épancher une lueur de colère et son silence en disait long sur son état. Comment pouvait-elle, sa propre mère, lui faire encore ça ? Ce sentiment d’indifférence et d’abandon emplissait peu à peu notre jaune et noir. Il y avait trop longtemps que ses parents jouaient avec ses nerfs. Pourtant la demoiselle n’était pas du genre enfant rebelle, ce genre de petits qui font leur crise d’adolescence, révoltés par les moindres mots de leurs parents : Emmy était tout le contraire, sage et calme.
Pendant l’espace d’un instant, la jeune femme fut coupée du monde. Elle était entrée dans une bulle qui lui faisait presque oublier qu’elle n’était pas seule et qu’elle se trouvait dans sa salle commune avec un autre de ses camarades au beau milieu de la nuit. La poufsouffle se rendit compte qu’elle avait mal au cœur et que l’air avait du mal à passer dans ses poumons. Elle priait le ciel pour que tout cela ne soit qu’un cauchemar, un mauvais songe comme elle en fait des tas, juste un mauvais moment à passer avant le réveil.

Notre petite Mac Storm comprit que cela n’était pas un rêve lorsque ses poings furent entourés des mains masculines de Jill. Il s’était rapproché d’Emmy pour simplement lui prendre les mains. Son geste fit plaisir à notre jaune et noir car pour une fois quelqu’un essayait de la comprendre. Il faut dire que la raison de la présence prolongée d’Emmy à Poudlard pendant tout les week-ends et également pour toutes les vacances, faisait jaser quelques uns de ses camarades. Néanmoins la jeune élève n’avait jamais essayée de se justifier. De plus Emmy avait les mains gelées et les mains de Jill étaient plutôt chaudes et cela lui faisait étrangement du bien. C’est pour cela qu’elle accepta de desserrer son poing ainsi que l’aide de Jill. Le jeune homme posa ensuite doucement la lettre sur la table qui se trouvait devant eux. Malgré cela la pouffy restait enfermer dans un mutisme colérique mais ce silence fut coupé par les paroles de son camarade. Il lui expliqua son ressentiment. Apparemment il avait senti la colère de la jeune demoiselle et son amertume aussi. Il l’a comprenait, c’était ça l’important, c’étaient ces mots qui raisonnaient dans le cerveau embrumé d’Emmy. Mais également il lui expliqua qu’elle valait mieux que cette colère. Peut-être avait-il raison mais comme il est difficile de se contrôler surtout en matière de sentiment. Puis si ça se trouve ne valait-elle peut-être que cela ? Peut-être que c’était-elle le problème ? Un sentiment de culpabilité venait à présent se mêler au reste de ses sentiments. Pourtant elle n’y était pour rien dans toute cette histoire, elle n’avait fait que naître avec un sexe féminin ; honteux pour son père…

Le jeune homme relâcha ensuite les frêles mains de la jaune et noir. Il semblait troublé mais Emmy gardait son silence prostré. Elle aurait voulu qu’il reste prés d’elle mais il resta un peu en retrait. Toute la solitude que la jeune demoiselle avait accumulée pendant des années, semblait lui remonter a la gorge. Mon dieu, il ne s’imaginait pas combien l’adolescente avait mal. Cette lettre était la goutte d’eau qui fait déborder le vase : la dernière action qui ne fallait pas faire et qui pourtant avait été faite ! Puis de nouveau Jill reprit la parole. Il s’excusait, il ne voulait pas, il voulait partir… A ces mots, la demoiselle fut prit d’un vent de panique. Qu’allait-il se passer si il l’a laissait seule ? Emmy avait peur de sa réaction face à la solitude, Jill était son dernier garde-fou… L’équilibre mental et sentimental d’Emmy était de plus en plus fragilisé… Du coup la septième année sortit de son silence qui avait été son refuge depuis que la lettre était arrivée.


-Jill s’il te plaît ne me laisse pas…

Son premier réflexe fut d’attraper la main de son camarade pour l’empêcher de fuir. Soudain leur regard se croisèrent mais Emmy détourna très rapidement son regard saphir pour le jeter dans les flammes. Enfin elle attrapa la lettre qui se trouvait toujours froissée sur la table. Elle déplia la boule de papier et la tendit au jeune homme. Peut-être ne comprendrait-il pas ? Peut-être se demanderait-il pourquoi elle s’emportait pour cette simple annonce ? Mais cela lui emportait peu alors elle murmura toujours en regardant le feu qui resplendissait dans le grande cheminée :

Lis s’il te plaît…
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyVen 6 Fév 2009 - 23:31

Il s’était relevé et s’apprêtait à filer vers son dortoir à grandes enjambées. Et puis d’un coup, tout s’arrêta. Que ce soit sa gêne, sa honte ou son envie de fuir, tout disparu en un instant. L’instant où Emmy lui attrapa la main… C’était comme un geste désespéré, comme si elle ne savait plus quoi faire d’autre. Comme si elle se sentait perdue. Et ce fut cette même détresse que Jill put lire, l’espace d’un instant, dans les yeux de la Poufsouffle. Et ce fut à ce moment là qu’il comprit : Emmy n’avait pas besoin de rester seule. Au contraire, c’était maintenant plus que jamais qu’il lui fallait de la compagnie. Quelqu’un qui serait là, ne serait-ce que pour l’écouter. Une oreille attentive dans un monde de sourd…
Lentement, il se rassit. Il ne pouvait plus partir : il n’en avait plus le droit. En cet instant, Emmy semblait extrêmement fragile et vulnérable. Jill resterait donc pour la protéger de ses démons. Il prit la lettre que la jaune et noire lui tendait et la lut.

A la toute première lecture, il resta interdit. En quoi une lettre aussi quelconque pouvait-elle provoquer une telle réaction chez Emmy ? Il se replongea alors dedans, tentant de lire à travers la banalité du texte. Et il finit par comprendre. Le jeune homme remarqua enfin ce qui clochait et ce qui avait provoqué la réaction de sa condisciple. A lire ces quelques mots, il semblait évident que la jeune fille ne manquait de rien, sauf d’un peu d’amour et de présence de la part de ses parents. Ces derniers pouvaient-ils vraiment avoir considéré comme banal le fait que leur enfant passe Noël tout seul ? Ca semblait irréel… Et pourtant, les faits étaient là !
Pas étonnant que Jill n’ait pas immédiatement comprit de quoi il retournait. Pour lui, Noël était une fête familiale, avec les cousins, les oncles et les grands-parents. On s’asseyait tous autour d’une bonne dinde rôtie et on réapprenait à se connaître, on se tenait au courant des nouveautés ou on s’extasiait de ce qu’était devenu l’un ou l’autre des membres de la famille. Mais on n’était jamais seul ! Ca semblait tellement évident au jeune homme qu’il avait oublié que certains n’avaient pas autant de chance que lui…

Passant une main sur son visage passablement effaré, il chercha ses mots. Il ne les trouva pas. Pourtant, il voulait parler à Emmy, la réconforter, la soulager de sa douleur, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Il ne voyait pas comment faire. Il ne savait pas comment le dire. Pouvait-on seulement retranscrire cela par des mots ? Jill ne connaissait pas la réponse, mais il voulait au moins essayer. Il n’avait plus le droit de rester là sans rien faire.
Le jeune homme ne sut jamais ce qui l’avait poussé à agir. Toujours est-il qu’il déposa lentement la lettre, puis qu’il se leva pour s’approcher d’Emmy. Il s’accroupit légèrement pour que leurs deux visages soient à la même hauteur, puis il posa doucement ses mains sur les épaules de la jeune femme.


« Emmy… »

Il attendit que le regard azur se tourne dans sa direction. Il resta là, pendant quelques à la regarder, puis, ayant à peu prêt choisit ses mots, il lui parla. Le jeune Poufsouffle prit le plus grand soin à adopter un ton de voix à la limite entre le chaleureux et le réconfortant. Et il ne cessa pas de regarder sa camarade pendant qu’il parlait.

« Je ne suis pas un de ces sorciers capables d’arranger n’importe quoi d’un coup de baguette magique. Je ne pourrais sans doute jamais rendre les choses meilleures. Je ne peux même pas te promettre que la situation s’arrangera. Mais je peux t’assurer que quoi qu’il se passe, quoi qu’il puisse arriver, je serais là pour t’aider. Je t’épaulerais et te soutiendrais autant qu’il le faudra. Juste pour que tu ne te sentes plus seule. »

Il resterait avec elle toute la nuit s’il le fallait. Et il continuerait à lui apporter son soutien par la suite. Jill venait d’assister à un drame et jamais il ne se le pardonnerait s’il n’aidait pas Emmy à surmonter cette épreuve. Il la connaissait à peine et il ignorait tout d’elle. Mais il savait au moins qu’en cette froide nuit de décembre, elle avait besoin de quelqu’un.
Jill serait là, aussi longtemps qu’il le faudrait.
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyLun 9 Fév 2009 - 8:35

Il n’y avait plus rien à faire… Emmy ne voulait plus qu’une chose : oublier. Oublier son enfance, ses géniteurs, sa vie avant Poudlard. Tout effacer pour enfin vivre sans un poids dans l’estomac, sans les cauchemars, sans les insomnies, sans les cicatrices… Mais a cet instant elle ne pouvait pas fournir cet effort, il n’y avait plus qu’en elle un bouillon de colère et de tristesse. Des images lui revenaient en tête avec tant d’intensité que la poufsouffle en avait des haut-le-cœur. Heureusement Jill avait révisé sa position et il était revenu auprès d’elle. Emmy aurait voulue lui montrer toute sa gratitude mais rien ne sortait de cette fichue bouche. Néanmoins la jaune et noir savait que son camarade ressentait sa détresse et pour la première fois elle savait que quelqu’un la comprenait, essayait de la consoler. De plus il avait accepté de lire la lettre de sa mère et rien que cela lui faisait plaisir. La plupart des gens n’aimaient pas s’immiscer dans les problèmes des autres, ils n’aimaient pas aller plus loin que les apparences. Les apparences d’une fille joyeuse, plutôt malicieuse. Il avait été facile pour la demoiselle de se fabriquer un masque qui gardait toujours le sourire ; une carapace qui se soir était tombée sans qu’elle puisse lutter. Elle ne voulait pas montrer ses faiblesses mais cette nuit, elle avait été submergée par ses émotions.
Après sa lecture, Jill resta un moment interdit puis il se rapprocha d’Emmy. Le jeune homme s’accroupit devant elle pour que tout deux soient à la même hauteur. Ensuite il posa ses mains sur les faibles épaules de la jeune demoiselle. Des épaules qui avaient portées pendant tant d’années son secret. Jill murmura son prénom et enfin elle pu le regarder dans les yeux. Son regard saphir plongeait dans les yeux bruns de son ami lorsqu’il commença à parler. Jill lui dit alors clairement qu’il était là pour la soutenir quoi qu’il arrive même si il ne pouvait peut-être pas tout arranger. Emmy mit toute son attention dans les paroles du jaune et noir et petit à petit sa colère laissait place a une grande tristesse et une lassitude énorme. Elle était lassée de l’attitude de ses parents et de la soi-disant gentillesse de sa mère…balivernes…Sa mère n’est depuis trop longtemps que le pion de son père…tellement silencieuse…
Les deux jeunes élèves continuaient de se regarder dans les yeux même si cela n’était pas simple. Puis Emmy fit un geste sans vraiment réfléchir : elle posa doucement sa main sur la joue de Jill et une larme perla sur son visage si pâle. Une simple larme silencieuse qui en disait beaucoup. Enfin la poufsouffle décida de prononcer quelques mots.


-Merci Jill…merci murmura-t-elle ; ça me touche beaucoup tu sais…

La jeune demoiselle voulait lui expliquer toute son histoire mais ça aurait été trop long, trop dur aussi. Elle se contenta alors de sourire, un sourire qui se voyait très peu mais qui existait pourtant. Pendant un instant son regard se détacha de son camarade et sa deuxième main qui était restée libre vint essuyer délicatement cette larme qui s’était échappée de ses yeux.

-J’ai pas eu une enfance facile…Poudlard m’a sauvé… Mon père n’a jamais accepter que je sois une fille : il avait tellement envie d’un garçon… Chaque jour il me faisait payer son amertume…

Emmy n’avait trouvée que cela en guise d’explication, elle n’avait pas été bien claire mais elle n’avait pas pu dire autres choses. Mais ses cicatrices qui étaient encore sur son corps étaient des preuves des maltraitances quotidiennes de son père. Et même encore aujourd’hui la jaune et noir avait peur des ceinturons…Certes elle avait eu l’aisance matérielle mais aussi une immense misère amoureuse : jamais un câlin, pas de bisous, jamais un mot gentil et des coups en guise de bonjour… Tout cela était de l’histoire ancienne mais pourtant la douleur était restée intacte.
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyMer 18 Fév 2009 - 23:45

Tout le corps de Jill fut parcouru d’un frison au moment où la main d’Emmy se posa sur sa joue. Non pas que cela le gênait, mais il ne s’attendait pas à ce genre de réaction. Et puis, ce n’était pas le genre de geste auquel il était habitué, surtout venant de la part de quelqu’un qu’il venait à peine de rencontrer. Mais étant donné ce qu’Emmy traversait en ce moment, il aurait été malvenu de lui en vouloir. Au contraire, on pouvait considérer ce geste pour se rapprocher de quelqu’un comme parfaitement normal. Le jeune Poufsouffle la laissa donc faire. Sans rien dire. Juste en la regardant…
Elle commença alors à raconter une partie de l’histoire de sa vie. Et en même temps, elle expliqua les raisons de sa douleur. Une fois de plus, on avait la preuve que les parents étaient souvent trop exigeants. A la seule différence que cette fois, ce n’étaient pas les mots d’une jeune sorcière en pleine crise d’adolescence et qui se plaignait que le monde entier s’acharnait sur elle. C’était vraiment un cri d’alarme, un véritable fleuve de tristesse et de souffrance qui sortait brusquement de son lit. Et qui inondait tout sur son passage…


« C’est souvent ainsi… Les parents sont toujours plus fiers de l’enfant qu’ils aimeraient avoir plutôt que de celui qu’ils ont. Le plus souvent, ils finissent par accepter ce qu’est devenue leur progéniture. Pas toujours, visiblement… »

Il se redressa, un peu soulagé qu’Emmy ait retrouvé un tant soit peu le sourire. Dans un cas comme celui-ci, il n’y a rien de pire que de se morfondre dans son malheur. Fort heureusement, il semblait que la Poufsouffle dispose d’une bonne résistance morale et mentale. Peut-être pas le genre de résistance susceptible de résister à un Imperium, mais au moins suffisant pour supporter la majorité des épreuves de la vie. L’épisode de ce soir n’était, il fallait l’espérer, qu’une petite faiblesse passagère.
Jill alla jusqu’à la cheminé et s’y appuya. Il croisa les bras sur sa poitrine et observa une instant Emmy. Qu’avait-elle bien put traverser avant d’en arriver là ?


« Je vais peut-être plagier notre cher directeur, mais Poudlard est comme ta seconde famille. La différence, c’est qu’ici, tu n’as que des amis. Des amis qui ne te veulent que du bien. »

Ce n’était sans doute pas totalement vrai, mais au moins, elle ne trouverait pas d’équivalent à son père tyrannique à Poudlard. Car même si chaque jour, il y avait au moins un élève pour se plaindre du collège, force était de constater que mine de rien, il y faisait bon vivre et que les gens y étaient sympathiques. A quelques exceptions prêt, bien entendu.
Bien sûr, il était impossible de remplacer une vraie famille. Mais entre élèves, on ne se laissait pas livré à soi-même. Il y avait toujours quelqu’un, dans le château, qui serait une source de réconfort, de joie ou simplement de sympathie. A Poudlard, tout le monde se serrait les coudes !


« Tu sais, plutôt que de ressasser des souvenirs difficiles, tu devrais penser à tout ce que tu as la chance d’avoir. Tu es une jeune fille superbe, tu es intelligente et, à ce que j’en sais, tu es apprécié par presque tout le monde à Poufsouffle. Tu es vraiment quelqu’un de bien, Emmy ! Et quoique ton père ait voulu détruire en toi, il a lamentablement échoué. »

D’accord, Jill en faisait un peu trop. Beaucoup trop, même. Malgré la sincérité de ce qu’il venait de dire, il avait un peu exagéré dans ses propos. Ce n’était pas le genre de chose qu’on annonçait ainsi, de but en blanc. Sauf que chez les Oddler, on n’hésite pas à dire ce que l’on pense. Quasiment toute la famille est ainsi !
Toujours directe…


[Le temps de réponse est long et le post est un peu minable. J'en suis désolé : l'inspiration a du mal à venir, ces temps-ci.]
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptySam 21 Fév 2009 - 8:43

[Ton Rp était trés bien =) T'inquiètes pas ^^]

La jeune poufsouffle était dépassée par les évènements. Elle ne savait plus trop quoi penser de tout ça : s’il fallait pleurer, s’il fallait faire place à sa colère ou tout simplement oublier… Son cœur battait tellement qui allait presque sortir de sa cage thoracique et sa tête la faisait souffrir. Pourtant elle voulait croire que tout cela n’était pas réel et qu’il n’y avait rien eu. Néanmoins au fond d’elle quelque chose lui faisait dire de dépasser tout ça et que s’effondrer lui ferait trop plaisir à lui, à son cher géniteur. Et puis il y avait Jill, il la réconfortait du mieux qu’il pouvait et cela faisait très plaisir. Emmy se sentait plus soulagée et Jill avait raison : au moins il lui restait Poudlard. Au fond elle n’était pas si seule que ça même si parfois tout la poussait à croire ça. Une sorte de résignation commençait à l’envahir comme si en fin de compte tout cela n’avait plus d’importance. Le silence régnait toujours dans la salle commune des poufsouffles et petit à petit le jour se levait doucement. Emmy vit soudain que l’obscurité se faisait moins lourde et son cœur se faisait bizarrement plus léger.
Puis Jill reprit la conversation et les paroles de son camarade lui coupèrent un peu le souffle. Il lui fit plusieurs compliments qui l’étonnèrent vu qu’ils ne se connaissaient que très peu. Mais étrangement elle se sentait plus proche de lui après ce qui venait de se passer. Elle ne savait pas si le jeune homme était sincère mais elle ne pu empêcher ses pommettes de rougir. Emmy espérait que ça ne se verrait pas beaucoup vu la faible lumière qui régnait dans la pièce mais cela surement peine perdue. Alors pour essayer de dissiper sa gêne face aux compliments de Jill, la jeune demoiselle se contenta de sourire.


-Merci Jill, tu sais toi aussi tu es quelqu’un de bien…peu de garçon aurait réagi comme toi…

Emmy avait prononcée ces quelques mots, qu’elle pensait vraiment. Elle avait néanmoins envie d’oublier cette soirée qui avec le recul la gêné beaucoup. Pourtant la jaune et noir avait été ravie de mieux faire connaissance avec Jill qui avait été formidable avec elle. Alors Emmy se leva de son fauteuil et s’avança vers son camarade poufsouffle qui se tenait vers l’énorme cheminée. La chaleur se faisait de plus en plus grande en fonction qu’elle se rapprochait. Lorsqu’elle arriva a la hauteur de Jill, elle lui prit les mains machinalement, comme si cela était devenu un geste naturel pour elle.

-Mon père a surement cassé quelque chose en moi qui ne se réparera surement jamais mais je vais essayer d’oublier tout ce qu’il m’a fait... Dans tout les cas je ne sais pas comment je vais te remercier…je ne sais pas ce que j’aurai fait si tu n’avais pas été là…

Elle avait de nouveau envie de se montrer forte, de se montrer comme elle se montre a tout le monde jour après jour. Même si cela n’était qu’une carapace, Emmy avait appréciée de se dévoiler à Jill. De plus la jaune et noir sentait qu’elle avait établie un lien différent avec son camarade car jamais elle n’avait été aussi proche avec quelqu’un. Il n’y avait pas de mots pour définir ce qu’Emmy ressentait : un mélange d’amertume encore présente et de réconfort, de douceur presque… Il y avait des choses dans la vie qu’on ne peut pas vraiment expliquer et on se rend alors compte que parfois les mots nous manquent même si on aimerait mieux s’exprimer. Son cœur battait toujours autant comme si au fond d’elle-même ; Emmy n’arrivait pas à se calmer.
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyMar 3 Mar 2009 - 22:34

Tout s’était passé si vite… Le matin arrivait déjà et les premiers rayons du Soleil commençaient à éclairer faiblement la salle commune. Ce n’était qu’une lumière vacillante, extrêmement faible face à celle produite par le feu de bois. Une lumière de cette intensité, ajoutée à la fatigue ambiante, donnait l’impression d’être comme une brume informe. C’était quelque chose de féérique : ce genre d’éclat faible, mais bel et bien présent vous réchauffait à l’intérieur, vous ramenant à l’esprit les meilleurs moments que vous aviez vécu dans votre jeunesse. L’aube naissante qui rappelait l’enfance profonde… Et maintenant, Jill avait un nouveau souvenir précieux qui serait rattaché à ces matins enchanteurs.
Une journée nouvelle s’éveillait lentement, mais pour le jeune Poufsouffle, la nuit n’était pas encore terminée. Ou plutôt, il ne voulait pas encore la voir se terminer. Pas comme ça ! Pas si vite ! Emmy était là, juste devant lui. Elle lui avait prit les mains et lui n’avait pas su comment réagir. En cet instant précis, il aurait voulu parler, dire quelque chose, n’importe quoi. Seulement, il n’y arrivait pas. Entre Emmy et Jill, il y avait une véritable proximité et une franche sincérité. Et tout cela s’était tissé tellement vite… Le jaune et noir n’arrivait pas à se l’expliquer. La jeune femme qui semblait, quelques instants plus tôt, si vulnérable dégageait à présent une sensation chaleureuse et bienveillante. D’où cette impression pouvait-elle venir ? Son léger sourire ? Son regard ? Sa douceur qui se trahissait dans le moindre de ses mouvements et de ses mots ? C’était tout ça à la fois et même un peu plus…

Elle ne savait pas comment le remercier… Mais en vérité, ces remerciements n’étaient pas vraiment nécessaires. Jill se contentait de bien peu de chose. Et revoir une Emmy rayonnante était déjà amplement suffisant pour lui. Il ne désirait rien de plus. A part peut-être une petite chose…


« Promet-moi juste qu’il ne faudra pas cinq nouvelles années avant notre prochaine conversation. Je ne pense pas que je pourrais patienter aussi longtemps ! »

De toute façon, il valait mieux qu’il garde un œil sur Emmy. Juste par précaution. Ce soir, la jeune femme avait trouvé une oreille attentive, quelqu’un qui avait réussi à la comprendre et à l’aider, ne serait-ce qu’infimement. Toutefois, ça ne pourrait probablement pas se passer aussi bien à chaque fois. Bien sûr, Jill ne comptait pas lui imposer une surveillance constante. Il ne le pouvait pas, ni ne le voulait. Mais le Poufsouffle trouvait préférable de prévenir une détresse similaire, à l’avenir.
Ce soir, Emmy avait gagné la sympathie de Jill, mais aussi l’assurance qu’elle aurait toujours quelqu’un à qui parler. Le jaune et noir n’était pas de ceux qui disparaissait dès qu’on avait besoin d’eux. C’était comme dans la chanson…


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

*Never gonna give you up.
Never gonna let you down.
Never gonna run around and desert you.
Never gonna make you cry.
Never gonna say goodbye.
Never gonna tell a lie and hurt you.*


Le jeune homme n’arrivait pas à détacher son regard d’Emmy. Il était comme hypnotisé, aveugle à tout le reste. Mais il avait au moins la satisfaction de voir à nouveau un sourire, aussi faible soit-il, sur le visage de la Poufsouffle. Et ce simple sourire suffisait à le captiver… Poursuivant dans la voie sur laquelle il s’était engagé, Jill inversa les rôles et prit à son tour les mains d’Emmy. Si douces… Si fines… Il avait presque peur de les abimer. Il les rapprocha l’une de l’autre et les finit par les joindre, juste à hauteur de sa poitrine. Et il la regarda droit dans les yeux.

« Reste telle que tu as toujours été. C’est bien la plus belle chose que je puisse te souhaiter. »
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyJeu 5 Mar 2009 - 8:42

La nuit avait été courte et agitée pour les deux élèves. Les deux poufsouffles n’avaient jamais imaginés passer un pareil moment. Emmy, elle, était seulement sortie de son lit a cause de l’atmosphère glaciale de son dortoir mais aussi a cause de ses cauchemars successifs qui lui donnaient des insomnies profondes et soudain elle s’était retrouvée en train de pleurer dans les bras d’un jeune homme à qui elle n’avait jamais parlée auparavant. Mais tout cela lui semblait à présent lointain et presque obscur. Seul le vieil hibou de sa mère lui rappelait que tout cela n’avait pas été encore un de ses cauchemars. Non tout cela était bel et bien réel et au fond elle ne regrettait rien. Emmy avait trouvée en Jill, un ami sincère et quelqu’un qu’elle appréciait énormément. Pourtant elle ne connaissait que très peu de choses de lui mais la jeune demoiselle avait envie d’en connaître plus sur son sauveur. En effet, on peut dire qu’il avait été un sauveur pour elle, il avait été sa soupape de sécurité, sans lui la colère l’aurait surement emportée : la jaune et noir se revoit encore quelques heures auparavant avec une énorme envie d’incendier le manoir familiale… Elle, les flammes et rien d’autre…
Mais à présent elle profitait d’une joie nouvelle qui l’enflammait et de l’étouffement de sa tristesse. Le soleil après la pluie, le calme après la tempête et l’aube après une obscure nuit. Il était fréquent chez Emmy d’avoir de soudain changements d’humeurs et elle savait combien cela était fragile alors elle dégustait ces moments de plénitude. Emmy savait savourer les esquisses du bonheur. Puis il lui fit promettre de ne pas attendre cinq autres années avant une prochaine discussion. Elle avait rigolée et avait affichée ensuite un sourire amusé avant de lui répondre :


-Je suis certaine qu’il ne se passera pas cinq autres années avant qu’on se reparle…Tu es mon ange gardien maintenant et tu vas m’avoir sur ton dos tout le temps !

Son ton était un mélange de sincérité et d’humour, c’était à présent à Jill de faire la part des choses. Elle savait que quelque chose, qu’on ne pouvait définir, les unissaient quoi qu’il arrive. Elle savait qu’elle pouvait se reposer sur lui mais savait-il qu’il pouvait en faire de même ? Emmy en doutait mais elle ne voulait pas d’un système qui ne fonctionnerait qu’en sens unique. La pouffy souhaitait que lui aussi puisse se reposer sur elle, que lui aussi puisse se confier sans gêne. Soudain Jill se mit à chanter, il avait une jolie voix plutôt grave et elle l’écouta avec attention. Elle connaissait bien cette chanson et la trouvait très belle pourtant Emmy n’osa pas chanter avec lui. Les paroles de cette chanson étaient très explicites et elles raisonnaient en Emmy comme une vérité. Puis Jill se tu et il prit ensuite les mains de la demoiselle dans les siennes. Emmy fut surprise par la chaleur des mains du jeune homme. Ses mains à elle, essayait de trembler, un tremblement d’angoisse et d’excitation contenu par les mains masculines du jaune et noir. Ils étaient maintenant très proche l’un de l’autre et les mains d’Emmy, jointes et entourées avec douceur, étaient au niveau du torse de Jill. Le regard azur de la jeune Mac Storm plongea dans les yeux ténébreux du jeune homme dans lequel elle pouvait lire beaucoup de choses. Emmy se sentait fondre et partir sur un terrain glissant : elle se mordit la lèvre inférieure puis écouta les paroles de son ami. Il lui demanda alors de rester telle qu’elle est. Elle ressentait leur cœur battre de concert. La jaune et noir était totalement décontenancée et ne savait plus trop comment réagir : écouter son cœur ou sa raison ?

The heart or the reason?
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyDim 15 Mar 2009 - 22:30

-HJ- Mais non, je ne t'ais pas oublié ! -HJ-

Le cœur a ses raisons que la raison ignore… Ce n’était pas la raison qui avait poussé Jill à soutenir Emmy dans un moment de détresse. Ce n’était pas non plus la raison qui l’avait décidé à aider la jaune et noire à reprendre confiance en elle et à aller au-delà de sa douleur. C’était le cœur. On ne pouvait l’expliquer, ni même le comprendre. La seule chose certaine, c’est que le cœur est toujours sincère.
De plus, en soulageant la douleur d’Emmy, le jeune homme avait également calmé ses propres démons. Peut-être pas au point de les oublier, mais au moins de mieux les supporter. C’était stupéfiant : le simple sourire d’Emmy suffisait à diluer l’amertume qui rongeait Jill. Sans même qu’elle ne s’en rende compte, la jeune femme venait de lui venir en aide. Par sa présence, sa grâce et son aura, elle avait éloigné les cauchemars qui talonnaient Jill depuis si longtemps. Bien sûr, ils finiraient par revenir (ils revenaient toujours), mais ce serait plus tard et moins fréquemment. Dans tout les cas, le Poufsouffle pourrait enfin passer une nuit tranquille. Il ne serait plus seul, désormais.


« Emmy… Merci… Merci d’être là. Merci de m’offrir ton amitié. »

L’amitié… Pour certain, c’était devenu tout à fait anodin. Pour d’autre, il s’agissait de quelque chose de beaucoup plus délicat. Car tout le monde ne dispose pas d’un charisme hors du commun ou d’une capacité inné à attirer la sympathie. Certains ont peur. Pas spécialement du fait même d’avoir un ami proche, auquel on peut tout confier et sur lequel on peut compter. Mais plutôt de ce qui pourrait se passer après, avec le temps et l’effritement progressif de cette amitié.
Jill l’avait connu trop tôt et trop vite. Dans un regard qui n’exprimait en sa présence que la joie, il avait vu se profiler la haine. La bouche dans laquelle il n’entendait que des rires s’était mise à proférer des insultes. D’un coup, les accolades avaient laissé place aux gestes menaçants. Et au final, le Poufsouffle se surprit à éviter celui qu’il ne quitter d’habitude jamais. Il avait souffert à cette époque. Il en souffrait toujours. Mais peut-être que l’amitié d’Emmy l’aiderait à oublier ce triste souvenir.


« Merci de m’accorder ta confiance, d’apprécier ma présence et d’accepter qui je suis. »

Tendrement, il déposa un doux baiser sur les mains de la jeune femme. Les lèvres effleurèrent à peine la peau de la jaune et noire, mais déjà une douce chaleur imprégna le cœur de Jill. Puis, sans le moindre mouvement brusque, il les lâcha prise, rendant à Emmy le contrôle de ses mains.
Il avait enfin trouvé quelqu’un qui comptait pour lui. Et pour qui il comptait. Et intérieurement, il priait pour que cette fois, il n’y ait pas de fin trop brusque. Voire pas de fin du tout.

Un début... Pas de fin...

A never ending story…
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyMar 17 Mar 2009 - 8:33

Il y a des choses qui changent et d’autres qui ne changeront jamais ! Les choses qui ne changeront pas sont la bêtise des parents d’Emmy et son enfance brisée mais heureusement il y a des choses qui changent et qui évoluent dans le bon sens. Ce fut le cas cette nuit de décembre lorsque la jaune et noir pu se confier à quelqu’un et enfin ouvrir son cœur a une personne qui la comprenait vraiment. Emmy se sentait terriblement soulagée d’avoir parlé a Jill même si elle n’était pas entrée dans les détails et peut-être même que le jeune homme n’avait toujours pas tout compris sur l’histoire de la jeune demoiselle mais peut importait a présent…Le petit matin arrivait tout doucement, une belle lumière dorée entrait délicatement dans la pièce et donnait une nouvelle couleur aux choses. Petit à petit tout semblait se réveiller avec une lenteur inhabituelle. Malgré la beauté des rayons du soleil qui naissaient sur eux, Emmy était apeurée : la nuit était leur domaine, leur territoire ou ils avaient pu construire une relation peu ordinaire et la demoiselle ne voulait pas voir s’enfuir ce moment qu’elle avait tant appréciée. La seconde qui suit le jeune homme reprit la parole et avec étonnement Emmy écouta Jill lui dire merci : que devrait-elle dire alors ? C’est plutôt elle qui devrait le remercier, lui n’a pas a lui dire merci…Il ne lui doit rien, elle tout…Pourtant il recommença deux fois de suite alors la jeune poufsouffle posa son index sur les lèvres de Jill et répondit :

-Chuuut…Ne dis pas de bêtises…Tu n’as pas a me remercier pour cela…Tu es quelqu’un de profondément bon, je le sens jusque dans ma chair…C’est toi que je remercie pour m’avoir écouté, consoler et donner ton amitié…

Son ton était proche du murmure et une certaine angoisse montait au fur et a mesure de l’avancement du soleil dans le ciel. Elle sentait la fin proche de ce qui avait été leur moment rien qu’a eux, coupés du reste du monde. Soudain elle sentit sa main se lever en direction de la bouche de son ami, il déposa alors un doux baiser sur sa peau blanche comme de la porcelaine. Ce fut très agréable et Emmy sentait le souffle chaud du jeune homme sur sa main. Là encore elle ne pu réprimer un certain frisson qui pour tout vous dire fut très agréable! Mais le baisemain fut bien court, à peine le temps de s’effleurer que Jill lâcha doucement ses mains. Pourquoi était-il soudain si distant ? Quelle était cette chose qui semblait l’effrayer ? Un sentiment d’urgence commençait à se faire sentir dans le fond de son ventre, Emmy ne savait plus quoi faire alors elle reprit la conversation :

-Il y a un problème Jill ? Qu’est ce qui ne va pas ?

Elle ressentait plus que jamais un besoin d’être avec Jill, peut-être était-ce la preuve que ses blessures n’étaient toujours pas refermées ? En vérité, elle ne voulait pas retourner dans le vrai monde, dans la réalité qui était trop dure à accepter alors que cette fin de nuit s’était terminée comme un songe. Soudain ils entendirent du bruit au dessus de leur tête : les élèves commençaient petit à petit à immerger d’un profond sommeil, inconscient de ce qui s’était joué sous leurs yeux endormis.

-Je crois qu’on ne devrait pas rester ici ; si on nous trouve tout les deux ici : ça va jaser !

En prononçant ses quelques mots, Emmy maudissait déjà toutes les choses qui semblaient mettre fin a ce moment : le soleil qui se levait, la nuit qui mourrait, les élèves de poufsouffle qui s’apprêtaient a descendre de leurs dortoirs et qui vont découvrir deux de leur camarades en pyjama dont Emmy avec un simple débardeur et un short bleu, les cheveux détachés, les pieds nus sur le sol et la mine de quelqu’un qui a passé une nuit blanche…
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyMar 24 Mar 2009 - 22:50

Qu’est-ce qui n’allait pas ? Mais rien n’allait ! Rien ne se déroulait dans l’ordre habituel des choses. Toutes les règles, toutes les théories, toutes les croyances et les idées reçus étaient chamboulés. Plus il passait de temps avec Emmy, plus le jeune Poufsouffle se rendait compte qu’il ne réagissait pas de la même manière qu’il le faisait d’habitude. Ce n’était pas le fait de réconforter ou d’être présent, mais bien d’avoir bâti une relation d’une telle force spirituelle avec quelqu’un. Jill se sentait dépassé par des événements qu’il n’arrivait plus à contrôler. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il ne s’en sentait pas incommodé. Au contraire, c’était une sensation presque plaisante d’avoir de l’importance aux yeux d’un autre. Surtout quand cet autre est capable de vous bouleverser au moindre regard.
Et au milieu de cette foule d’anomalie, Jill était effrayé. Il avait peur de ce qui avait été si rapide, si sincère et si spontané. Lui qui vivait au jour le jour, il se mettait à redouter ce qu’apporterait l’avenir. Et au fur et à mesure, des sentiments contraires se déversaient dans les tréfonds de son âme. D’un côté la crainte du lendemain, mais de l'autre une absence totale de regrets. Tout cela était parfaitement nouveau pour le jaune et noir. Et l’inconnu effraie toujours…


« C’est un peu délicat à expliquer… »

C’était surtout parce que Jill ignorait par où commencer. Il ne réussissait même pas à se l’expliquer lui-même, alors comment le dire à Emmy ? Néanmoins, alors que le jeune Poufsouffle se demandait comment il allait justifier son comportement incohérent, des bruits se firent entendre au dessus de la tête des deux jeunes gens. Visiblement, les autres élèves se réveillaient à leur tour. Etait-il déjà l’heure de retourner à la réalité ? Malheureusement oui : toutes les bonnes choses ont une fin. Et celle-ci est toujours trop précoce à notre goût. L’homme est un éternel insatisfait…
Jill n’aurait jamais le temps pour des explications. Pourtant, il voulait le faire ! Il voulait qu’Emmy sache ce qu’il y avait réellement derrière la façade que le Poufsouffle s’était construite. Mais à coup sûr, ce ne serait pas pour tout de suite. Pas avec leurs condisciples qui pouvaient débarquer à tout moment. Pour une relation tout juste naissante, il n’est pas de pire ennemi que les ragots. Emmy semblait parfaitement le savoir. Quelle misère que la franchise soit contrainte de se cacher pour éviter les rumeurs ! Hélas, le monde fonctionnait ainsi. Pour le meilleur et surtout pour le pire !


« Décidemment, ils arrivent toujours au mauvais moment ! Mais tu as raison : il ne serait pas très sage de rester là à les attendre. Mais attention, ce n’est que partie remise ! J’ais dit que je n’attendrais pas cinq ans, mais en vérité, je ne suis même pas sûr que je pourrais patienter cinq jours. »

Oui, les deux Poufsouffles se reverraient. Et le plus tôt serait le mieux ! Il demeurait encore tant de chose qu’ils ne s’étaient pas dit et qu’ils désiraient se confier l'un à l’autre. Et les occasions de reprendre cette discussion si brusquement interrompue ne manqueraient pas. Tout du moins, il fallait l’espérer. Quitte à recommencer une nouvelle nuit blanche ! Leurs routes se séparaient, mais pour un temps seulement…

« Par contre, je veux que tu me promettes de rien faire d’inconsidéré, si tu voie de quoi je veux parler. »

Au fond de lui-même, Jill espérait avoir aspiré suffisamment de cette colère sourde qui contrôlait la jeune Mac Storm un peu plus tôt. Seulement, on ne pouvait jamais être sûr. Et comme il vaut mieux prévenir que guérir…
Le jeune homme approcha son visage tout prêt de celui de son amie.


« Promis ? »
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyMer 25 Mar 2009 - 14:45

Le temps passait si vite…c’était injuste. Il n’était en fait qu’une simple perception qui devient différente pour chacun d’entre nous. Une minute peut vite devenir une éternité ou au contraire se réduire à une nanoseconde. Le temps est à dire vrai une donnée magique ! Malheureusement cette nuit n’avait été que trop courte et il semblait à Emmy qu’elle les avait à peine frôlée pourtant les jeunes gens étaient dans cette pièce depuis déjà plusieurs heures. Ils s’étaient découvert pendant toutes ses heures et Emmy avait tout simplement apprit à ouvrir son cœur. Une action qu’elle s’était interdite depuis bien longtemps. Elle avait peut-être une fois ou deux évoqué, l’espace d’un instant, le sujet de son enfance maltraitée avec sa meilleure amie mais elle n’avait pas pu aller plus loin. Mais cette nuit là, tout avait été différent…
Maintenant chaque minute qui passait les rapprocher d’une séparation certaine. A cette idée la jaune et noir était prise de panique : A quand pourrait-il se revoir ? Se parler devant les autres aurait été plus que suspect pour deux camarades qui ne se parlaient presque pas auparavant : des doutes et des rumeurs apparaitraient inévitablement… Par la suite Jill confia son impatience de la revoir et à ses mots, un beau sourire se refléta sur le visage de la jeune fille. Il semblait également d’accord sur le fait de ne pas se montrer devant les autres, il n’était pas la peine d’attirer l’attention sur eux, l’atmosphère a Poudlard était déjà assez lourde comme ça ! La sévérité d’Ombrage paraissait se durcir jour après jour et la suspicion était bien trop présente entre les élèves.

Ensuite Jill reprit la conversation en demandant à Emmy de lui promettre de ne rien faire d’inconsidéré par rapport a sa famille. Le sourire de la poufsouffle s’évanouit alors, laissant place à une profonde tristesse. Elle ne voulait plus repenser à tout ça, oublier enfin…faire comme si cela n’avait jamais existé. Cette colère qui était toujours au fond d’elle comment pourrait-elle l’oublier ? Comment pouvait-elle pour la faire taire ? Pour l’instant ce sentiment était bien enchainé au fond de son ventre mais pour combien de temps encore ? Pour s’échapper de ce courroux elle ne voyait qu’une seule solution : oublier et se laisser envahir de tous les autres bons sentiments qui l’habitaient. Elle savait que Jill pourrait l’aider à cela dans sa quête de paix intérieure…
Leurs visages étaient à présent tout proches et Emmy sentait la chaleur du jeune homme contre elle. La demoiselle passa alors sa main dans les cheveux du jaune et noir puis elle la descendit sur sa joue…Son cœur semblant imploser sous le choc de la demande :


-Jill…je ne peux rien te promettre…

Ses paroles n’avaient été qu’un murmure et ses mains commençaient a trembler. Ses yeux azurs étaient plongés dans ceux de Jill et bientôt un frisson lui parcourut l’échine. Le regard ne peut mentir et une réelle intensité naissait dans les yeux des deux amis. C’était bien trop dur de promettre de pareilles choses. Maintenant leurs fronts étaient l’un contre l’autre et leurs mains s’étaient jointes. Puis tout naturellement les lèvres d’Emmy se rapprochèrent de celle de Jill. Elle déposa alors un doux baiser sur les lèvres masculines du jeune homme. Pendant un instant le monde s’arrêta de tourner même si le cœur de la jaune et noir se mit à battre a cent a l’heure, des étincelles pétillaient dans ses yeux mais elle écourta se moment magique pour reprendre ensuite :

- Retrouve-moi ce soir à 21h en haut de la tour d’astronomie…

Enfin Emmy se déroba de l’étreinte délicieuse de Jill et s’éloigna rapidement. Elle semblait presque gênée par son geste et voulait à présent fuir. Son teint était devenu écarlate, elle qui était d’habitude si pâle…En quelques secondes elle prit de la distance : apeurée, intimidée puis elle se dirigea vers le vieil oiseau de sa mère qu’elle jeta dehors sans ménagement. Tout était allé si vite …Les choses se bousculaient dans la tête de notre Mac Storm. Son cœur voulait continuer se baiser et sa raison lui demandait de fuir. La seconde d’après elle décida de se diriger vers les marches de son dortoir alors que son corps n’était plus qu’un grand spasme. Elle jeta un dernier regard a Jill avant de lui dire toujours dans un murmure étranglé :

-Aurevoir Jill… Ne m’en veut pas s’il te plaît…Je suis désolé…

Emmy avait peur d’avoir tout gâchée avec ce baiser…Après tout peut-être ne voulait-il qu’une simple amitié. Cette nuit il y avait eu bien trop de bouleversements et Emmy ne se sentait plus capable de les affronter alors elle s’éloigna sans bruit, une larme coulant sur ses pommettes brulantes…
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MessageSujet: Re: [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] [Dec.] Es Ist So Kalt... [Terminé] EmptyVen 27 Mar 2009 - 20:44

Jill s’était plongée dans le somptueux regard d’Emmy. Ils étaient si proche l’un de l’autre… Le jeune homme avait l’impression que s’il avançait encore, ne serait-ce que de quelques millimètres, il demeurerait piégé à tout jamais par les profondeurs infinies des yeux d’Emmy. On aurait dit que quelqu’un avait rassemblé le bleu du ciel et celui de la mer pour concevoir l’éclat azur qu’on percevait dans les pupilles de la jeune femme. Elle était belle. Incroyablement belle ! Infiniment belle…
Totalement captivé, Jill n’avait même pas remarqué que leurs fronts s’étaient rejoints et que leurs mains s’étaient liées. Il demeurait comme hypnotisé. Et soudain, l’impensable se produisit. Les lèvres d’Emmy vinrent tendrement se coller à aux siennes.

Sous le coup de la surprise, le jeune homme n’eut pas le temps de faire le moindre mouvement. Et il ne sut comment il devait réagir. Jamais il ne se serait attendu à ce qu’une telle chose se produise ! Mais Emmy interrompit d’elle-même ce baiser. Tout s’était passé si vite… Et subitement, elle sembla se rendre vraiment compte de ce qui s’était passé. Jill n’eut même pas le temps de dire quoi que ce soit que la jeune femme s’était enfuie, en s’excusant.
A présent seul dans la salle commune, le jaune et noir reprit peu à peu ses esprits. Ces quelques secondes, à l’instant, avaient été accompagnées d’un moment de flottement irrésistible. Un peu comme si l’univers s’était dilué et qu’il n’avait subsisté, l’espace d’un instant, que deux personnes et rien d’autre alentour. Etrange sensation. Non… Délicieuse sensation… Une sensation de plénitude et de bonheur qu’il n’avait jamais ressenti jusqu’à présent. Jamais Jill n’avait été intime avec qui que ce soit, il n’avait jamais vraiment vécu au côté de quelqu’un. Il n’avait jamais véritablement aimé. Mais aujourd’hui… Aujourd’hui, c’était particulier…

Même Emmy avait paru surprise par son audace. Mais seulement après coup. Sur le moment, cela avait semblé tellement naturel. Jill s’était retrouvé prit au piège et à présent, il ne savait plus trop comment il devait réagir. Bien sûr, elle lui avait demandé de la retrouver le soir même, mais qu’allait-il bien pouvoir lui dire ? Visiblement, Emmy état en proie à des sentiments contraires. Et Jill ? Il était bien obligé de reconnaître que la jeune femme ne le laissait pas indifférent. Peut-être parce qu’il avait eut l’occasion de dévoiler un fragment de l’âme profonde de sa camarade… Mais jamais il n’aurait pensé que venir à son secours aurait de telles répercussions.
Que faire ? Ses connaissances le lui répétait inlassablement : il devait réfléchir à se trouver une copine. Il avait toujours accueilli ces remarques avec indifférence. A quoi bon s’il n’y avait rien de sincère dans cette relation ? Il ne courrait pas après les amourettes sans avenir, comme il ne courrait pas après les amitiés sans fondements. Et jusqu’à présent, il n’avait jamais douté. Jusqu’à aujourd’hui. Quelle était cette sensation qu’il avait ressentie pendant qu’il était auprès d’Emmy ? Qu’éprouvait-il vraiment ? Le Pousouffle avait toujours prit tant de soin à masquer ses sentiments qu’il n’était même plus capable de les reconnaître lui-même.

Pendant un instant, il voulu courir rejoindre Emmy, lui parler, comprendre, s’expliquer. Mais il n’en eut pas le temps. Les élèves les plus courageux descendaient déjà dans la salle commune, étonné d’y voir un Jill parfaitement réveillé. Ils posèrent des questions auxquelles le jeune homme répondit à peine. Il ne voyait pas ceux qui l’entouraient. Ses pensées n’étaient tournées, en ce moment, que vers Emmy.


*J’ais attrapé le virus ou quoi ?*

Il se rendit alors compte qu’il aurait toute les difficultés du monde à patienter jusqu’à ce soir. Il voulait la voir. Il voulait savoir ! Savoir pourquoi il n’arrivait pas à oublier son visage, pourquoi il avait comme un étau qui lui enserrait la poitrine, pourquoi il avait envie qu’elle soit là, prêt de lui. Lentement, il remonta dans son dortoir pour récupérer son matériel scolaire. Comment pouvait-on encore songer à étudier après une nuit pareille ? Déjà, Jill sentait que les secondes s’égrenaient à un rythme bien trop faible pour que ce soit supportable.

Aujourd’hui serait le jour le plus long… Jusqu’au soir…
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