Il y avait eu des témoins à sa chute ! Et la petite Clara connaissait de vue, ce fameux témoin. Prise de honte, ne sachant comme réagir, elle avait levé la main et salué le Gryffondor. Ce dernier s’était précipitamment approché de la jeune fille, sûrement inquiet. Puis, il la salua à son tour, en lui souriant chaleureusement. Il lui tendit sa main, lui proposant ainsi une aide pour se redresser. Mais avant qu’elle comprenne la signification de cette main tendue vers elle et de réagir, Enzo prit les devants et sans un mot l’entraîna vers un des lits. D’abord surprise par son attitude, Clara se laissa porter, se sentant quelque peu à l’abri avec le garçon. Doucement, Enzo la déposa sur un lit. Elle s’allongea dessus, reposa sa tête sur son oreiller, sans quitter du regard celui qui l’avait porté. Quand ce dernier lui demanda si elle avait un membre de cassé, elle se contenta de faire un « Non » de la tête. Elle n’avait fait qu’une petite chute. Comme un enfant qui tombe lorsqu’il apprend à marcher, Clara n’avait fait que perdre l’équilibre, suite à une trop grosse fatigue et à des médicaments. Elle allait bien… Certes, ce n’était pas la forme olympique, mais c’était toujours le cas.
Lui, par contre, avait le ton pâle. Comme malade. Ignorant la cause de ce teint de peau, la jeune Serdaigle crut d’abord qu’il était malade. Cela expliquerait sa présence dans l’infirmerie. Elle l’observa un moment, essayant de deviner quelle maladie le garçon avait. Ses connaissances étant assez médiocres, elle abandonna vite ses recherches. Elle continua à le dévisager, calme, sans ouvrir la bouche. Elle préférait quand son camarade n’était pas blanc comme un linge ; il lui rappelait quelque peu son propre état fantomal. Clara lui préférait son habituel ton bronzé.

« Nomdidjum ! Faut dormir, la nuit ! Pas faire la fiesta ! »

Un de ses rares sourires s’afficha sur le visage de la seconde année. Il y croyait vraiment ? Il croyait vraiment qu’elle passait ses soirées à faire la fête ? Cette idée lui était ridicule et en même si comique. Puis, elle rit discrètement. Cela faisait du bien de glousser. Enzo avait réussi à la divertir, à lui apporter un peu de soleil. Elle lui en était très reconnaissance.
Il s’assit sur le lit qui se trouvait au côté du sien. Elle ne le quitta pas du regard, attentive à ses moindres faits et gestes. Il s’allongeant sur le matelas. A plusieurs moments, son regard se posa sur la peau pâle du troisième année. Le savoir malade l’inquiétait un peu, même s’ils ne se connaissaient que peu. Elle avait toujours tendance à s’inquiéter de la santé des autres, avant de s'alarmer sur sa propre santé.
Son sourire s’épanouit, pour laissait place à un visage inquiet. Elle se redressa quelque peu sur son lit. Elle tendit son bras vers lui, désignant un de ses bras.

« Tu es tout blanc ! »

Un exclamation pour exprimer une question. En effet, malgré les apparences trompeuses, Clara avait voulu exprimer dans sa remarque une question ressemblant fort à : « Qu’est ce qui t’arrive ? ». Elle était inquiète pour le Gryffondor et elle était curieuse d’en savoir plus.
Baissant son bras tomber le long de son corps, Clara resta immobile, les yeux rivés sur cette peau blanche. Que pouvait-il avoir ? Les pensées de la petite Serdaigle se tournèrent vers des maladies graves. Jamais, elle n’aurait songé qu’Enzo aurait abusé des produits des Weasley.

[HJ : Pas d’inspiration. Désolé.]

Clara s’inquiétait pour le jeune homme. Il devait être bien malade pour avoir sa peau toute blanche. Mais en réalité, la situation n’était pas si dramatique…

« Produits Weasley ! J'ai acheté de grands stocks et les profs m'ont confisqué qu'une très petite partie ... J'en vends parfois à des élèves à qui on a tout pris mais j'en ai pour mon usage personnel ... »

Des produits Weasley ?! L’emploi de ses produits étaient pourtant interdit. Le jeune homme était bien courageux… S’il se faisait prendre, il risquait d’être sévèrement puni. Enzo était-il un rebelle ?
Clara n’utilisait pas de ses produits. Elle n’approuvait pas forcément leurs méthodes. Elle n’avait pas pleinement confiance. Et si c’était dangereux ?! Rien ne prouvait que prendre de ses produits n’étaient pas dangereux pour la santé. Sa santé n’était -déjà- pas exeptionnelle, Clara ne s’était jamais risqué à prendre une substance qui lui était étrangère.
Il lui avouait tout ! Alors qu’ils ne se connaissaient qu’à peine. Avait-il confiance en elle ? Apparemment oui ! Clara était assez flattée par cette attention. Elle, ne partagé pas tous ses secrets. Mais bon, dans son cas, c’était quelque peu différent.

« T'as l'air vraiment épuisée, toi ! Ca fait longtemps que tu poirotes à l'infirmerie ? Parce que moi, je suis en train de sécher à moitié le cours de Potions … Ce qui peut se comprendre, mais t’as un trou dans ton horaire, maintenant … ? »

Elle hocha la tête pour confirmer les propos du jeune homme. Elle était bien fatiguée, elle était bien là depuis quelques minute, elle avait bien du temps de libre. Elle ne séchait pas les cours… Tant que c’était possible. Enzo, lui, loupait son cours de potions. Sans doute n’aimait-il pas cette matière. La Serdaigle, elle, appréciait beaucoup le maître des potions. Mais son attachement était quelque peu spécial.

Il lui proposa des pastilles. Surement des produits Weasley ! Elle n’était toujours pas rassurée. Elle n’aimait pas spécialement les jumeaux Weasley et leurs idées un peu folles.
Il parlait… Il parlait… Mais il semblait oublier qu’ils n’étaient pas seul dans l’infirmerie ! Certes, quelques élèves dormaient les poings fermés, mais il restait l’infirmière.
L’infirmière !
Trop occupé à parler et la regarder, Enzo n’avait pas vu la silhouette de Mme Pomfresh qui avançait derrière son dos. Clara l’avait vu. Mais elle n’avait rien dit. Elle n’était pas très causante. Et il lui avait semblait inutile d’annoncer la présence de l’infirmière. Hors, elle ne s’était pas attendu à ce qu’Enzo lui propose des substances assez étranges (Les produits Weasley). D’ailleurs, elle n’avait pas répondu. Elle s’était contenté de resté bouché-bée, le regard horrifié figeait vers l’infirmière. Enzo, n’ayant toujours pas remarqué la présence de l’adulte fut quelque peu surprise quand l’adulte prit la parole. Son sourire se dissipa et il se retourna pour observer l’adulte. La scène avait quelque chose de comique et la gamine observa la scène, silencieuse. Elle s’attendait, sans doute à ce que l’adulte punisse l’élève (à présent qu’il avait été découvert). Hors, à la grande surprise de la gamine, Mme Pomfresh se tourna vers elle. Elle lui confia ses doutes et son projet contre un remède contre ses produits Weasley. Clara se contenta d’hocher la tête à ses propos… Inutile de prendre la parole.
L’infirmière ébouriffa la chevelure du Gryffondor, d’un geste protecteur. Encore une fois, la scène était amusante, mais la petite Serdaigle se tient de le montrer, gardant son amusement pour elle. Gentiment, Enzo se libéra de l’emprise de la femme. Cette dernière retourna de son côté, loin des deux étudiants.

« Tu crois qu'elle me dénoncera ou que je vais finir comme un cobaye ou un rat de laboratoire ? Réponds franchement ! Je veux savoir comment je vais être enterré ... En chair sanglante ou en bouillie acidifiée ? »

Elle se retourna vers le jeune garçon, qui venait de prendre la parole. Il s’inquiétait sur son sort ! Et il lui demandait son aide… A elle ! Chair sanglante ou bouillie acidifiée ?! Jetant de nouveau un regard vers l’infirmière –trop occupée pour faire attention à leur discutions-, la petite Clara commença à envisager comme aller bien pouvoir finir. Elle avait noté un geste affectueux chez l’adulte lorsqu’elle avait ébouriffé les cheveux du Gryffondor. Elle aimait bien ce patient. Elle ne le trahirait pas ! Sans doute. La petite Serdaigle pouvait bien se tromper. Quand à ce qui est de devenir un cobaye… L’avenir du troisième semblait être tracé.

« Cobaye »

Un mot pour lui faire comprendre que son avenir était fichu. Adieu Poudlard ! Certes, c’était ironique, mais l’infirmière risquait de ne pas le laisser tranquille. Vu la détermination de l’infirmière à trouver un remède, Enzo pouvait bien se faire du souci.
Chair sanglante ou bouillie acidifiée ?! Avec l’infirmière… Ni l’un, ni l’autre. Pourtant, malgré cette conclusion, Clara en voyait un plus clairement qu’un autre.

« Chair sanglante ! »

Oui. Enzo Cloud allait finir un steak s’il continuait sur cette voix. Clara voyait très bien un avenir dans lequel son camarade de classe deviendrait un repas, un morceau de viande saignante. Drôle de raisonnement, direz-vous… Pas tant que ça. Clara avait ses raisons de mettre le ‘’Chair sanglante’’ plutôt que le ‘’Bouillie acidifiée‘’.
Enzo n’avait sans doute pas fait le rapprochement. Il croyait sans doute qu’en parlant de chair, Clara lui parlait de Mme Pomfresh. Comme pour répondre à ses interrogations, la petite fille rajouta :

« Tes fréquentations. »

Les longs discours et les explications détaillés… Ce n’était pas vraiment son truc !

[HJ : Je me relirais plus tard.
Désolé du retard.]

Oh Enzo. Dors. Repose-toi, mais retrouve ta forme ! Clara ne demandait rien d’autre. S’il fallait attendre, elle le ferait. D’ailleurs, lorsque le jeune homme s’était assoupi, la petite fille n’était pas partie. Fidèle à elle-même, elle était restée au chevet du Gryffondor. Elle s’occupait comme elle pouvait. Après avoir avoué à voix-haute, qu’elle tenait à lui, la petite fille avait longtemps admiré le visage du garçon endormi. Puis, elle s’était installé prêt de la fenêtre, non loin de son camarade et avait admiré le paysage. Au bout d’un bon quart heure, pendant lesquels elle était restée silencieuse, la seconde année avait reprit sa place sur sa chaise, au chevet du malade. Seulement, voilà, au bout d’un moment, la fatigue s’empara de l’innocente gamine. Elle essaya de rester éveillée, combattant. Encore une fois, ce fut le sommeil qui remporta la bataille.
Un monstre. Deux enfants. Des cris. La lune. Un évanouissement. Puis un « Nan, pas moi, j'en ai marreuuh ! J'suis fatigué ! ». Gné ? Clara faisait souvent ce cauchemar et la réplique qu’elle venait d’entendre n’avait rien à faire là. Et puis, la voix qui avait prononcé ses paroles n’était autre qu’Enzo. Cloud ? Que foutait-il dans ce cauchemar ? Habituellement, il n’y avait personne d’autre qu’une grosse bête poilue, la petite Clara, ainsi qu’un autre garçon, qui répondait du nom de Mathieu. Non, vraiment. Il y avait quelque chose d’anormal. Est-ce que la Serdaigle entendait les bruits et sons extérieurs à son sommeil ? Sans doute. Essayant de se réveiller, Clara finit par ouvrir les yeux. Elle était toujours assise sur sa chaise. Enzo était tourné vers elle. C’était bien lui, qui venait de parler. Ses yeux se plissaient. On aurait dit qu’il souffrait dans son sommeil. Malheureux garçon. Clara n’osait pas le réveiller. Elle s’apprêtait à refermer ses paupières, lorsqu’un autre cri de souffrance lui vient :

« Prenez un autre cobaye ! Paas moi ! »

Pauvre garçon. Prisonnier dans son cauchemar. Ne sachant quoi faire pour l’aider, la Serdaigle se retrouvait là, immobile, à court d’idée. Elle avait renoncé à l’idée de le réveiller. Il n’y avait donc rien à faire. Il fallait laisser le temps passer. Attendre. Les visions désagréables du jeune homme finiraient par disparaître. Espérons. À regret, la Serdaigle refermait les paupières, retournant dans le monde du rêve. Cette fois ci, ce fut un sommeil plus profond et du coup, lorsque l’infirmière vient auprès de la jeune fille, les bruits ne la réveillèrent pas. L’adulte put donc la déplacer à toute tranquillité. Ainsi donc, la seconde se retrouva allonger sur le lit voisin. Elle se rendrait compte du cinéma à son réveil. En attendant, Clara Wingston Lenoir avait quitté le sol de l’infirmerie, visitant un monde plus calme. Un rêve moins stressant que le précédent. Elle était bien là. Elle y resterait, presque. Pourtant…
Quelques minutes – des heures ?- après l’assoupissement de la jeune enfant, quelqu’un vient la réveiller. Et ce n’était pas l’infirmière. En soulevant ses lourdes paupières, Clara découvrit le visage d’Enzo. Pourquoi l’avait-il réveillé ? Elle crut au début, qu’il ne se sentait pas bien et c’était pour cela qu’il l’avait réveillé. Pourtant, il semblait être plus au moins en forme. La petite fille s’assit donc sur son lit. Après un long bâillement, elle pu être apte à écouter son ami. Et là… Que lui disait-il ? Ridicule. La déclaration du jeune homme était sans logique. Clara n’allait pas abandonner quelqu’un. Lui, il avait été là, quand elle était tombée. Elle, elle serait avec lui, pendant cette étape. Ne lui avait-elle pas dit qu’elle resterait à ses côtés ? Non peut-être pas… Mais ça, elle l’avait oubliée.

« Tu es une vrai tête de mule. Je reste avec toi ! »

Pas de contradiction possible. La jeune fille était déterminée et tout les arguments du monde ne la ferait pas changer d’avis. Il n’y avait qu’une chose, peut-être, qui la ferait changer d’avis… Mais jamais Enzo n’aurait idée de la chose. Il fallait d’ailleurs. Malgré l’admiration qu’elle avait pour lui, elle n’était pas prête à partager son passé, son secret. Il faudrait encore du temps. Mais déjà, Enzo pouvait être fier d’être ainsi proche de la Serdaigle. Car ils étaient rares. Mathieu et Enzo. Les deux, qui sortaient du lot. Encore jeune, encore naïve, peut-être, elle en était presque naïve. Heureusement pour elle, les personnes qu’elle apprécié semblaient être honnêtes. Mathieu, elle n’avait aucun doute. Pour Enzo, elle ne pouvait pas en dire autant. C’était encore nouveau. On verrait avec le temps.

« S’il le faut, je m’occuperais la nuit. Il doit bien avoir un jeu de carte ou un solitaire dans le coin. Ne t’inquiète pas pour moi. »

Il y avait bien autre chose à faire. Enzo devait se reposer. Jusqu’au moment où il retrouverait assez de forme pour retourner dans sa Salle Commune. S’il le fallait, la jeune fille l’accompagnerait jusqu’à l’entrée.
Elle repensa aux murmures qu’il avait émis pendant son sommeil. Des appels à l’aide. Et sans réfléchir, la petite fille prit la parole.

« Tu as fais des cauchemars… Tu demandais de l’aide dans ton sommeil, articula-t-elle avec lenteur. On aurait dit que tu souffrais vraiment. Est-ce que ca va, Enzo ? Tu ne te sens vraiment pas bien ? Et c’est parce que tu as du mal à cacher ton mal-être que tu me demande de partir ? Tu ne veux pas que je m’inquiète ? »

Il était incroyable d’imaginer que la Serdaigle avait fait une telle déduction. Aussi, il était incroyable de réaliser que les propos avait été prononcé par la fillette. Elle, qui d’habitude, gardait le silence. Mais il fallait dire aussi que le garçon avait réussi –inconscient sans doute- à paniquer sa camarade. Et oui, malgré les propos dit à voix douce et avec lenteur, Clara s’inquiétait vraiment. Elle alla même jusqu’à poser avec délicatesse sa main sur le front du jeune homme, pour voir s’il avait de la température.