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[Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE]

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[Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] Lumos-4fcd1e6
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MessageSujet: [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] EmptyLun 31 Aoû 2009 - 20:04

    « -L’entraînement est terminé, vous pouvez y aller. »

    Une fois qu’il eut congédié ses camarades, Martin put enfin respirer. Il avait la voix cassée à force de crier ses ordres aux uns et aux autres, et se retrouver dans le silence avait quelque chose de réconfortant une fois que le bourdonnement de l’équipe, amplifié par la grandeur du stade de Quidditch s’est tu. Ca n’avait l’air de rien comme ça, mais être capitaine, c’était épuisant. On pouvait dire que certains avaient une bonne place, ils restaient sur le côté et se contenter de gueuler leurs ordres au moyen d’un porte-voix, pendant que ses camarades se tuaient à la tâche, le seul effort qu’ils faisaient, c’était d’arpenter le terrain pour surveiller les allées et venues de leurs joueurs, et ce dans le souci de s’assurer qu’ils suivaient bien leurs directives. La plupart du temps, le titre de capitaine était tout juste honorifique, là pour faire mousser celui qui l’avait. Il le revendiquait en long, en large, et en travers, afin d’obtenir des privilèges qui n’étaient pas accessibles au joueur lambda. Mais Martin n’était pas de ceux là. Son titre de capitaine, il pensait le mériter, sans que cela ne paraisse présomptueux ou déplacé de sa part. Non, il ne s’en vantait pas. Et non, ça ne le dérangeait pas d’aller se doucher dans les mêmes vestiaires ou les mêmes douches que ses camarades. Et non, ça ne le dérangeait pas de se lever très tôt un matin pour faire un entraînement, préparer sa stratégie en vue d’un prochain match, ou encore, d’aller courir un peu, histoire de.

    Il aimait aussi se mêler aux autres joueurs. Rester sur le côté à crier ses ordres ne le branchait pas spécialement, en faisant cela, il aurait l’horrible impression d’être passif, et Martin détestait être passif. Alors, il participait. Il jouait avec son équipe, perfectionnant du même coup sa propre technique. Martin se souvenait de ce que son père lui dit souvent: il faut travailler dur pour obtenir quelque chose, et surtout pour le garder. Parce qu’il ne fallait pas non plus se reposer sur ses lauriers une fois le succès escompté obtenu. Dans la vie, il fallait toujours se battre. Sa mère surenchérissait avec humour en disant qu’il fallait se battre aussi dans des situations aussi insignifiantes que de ne pas se faire piquer une place de parking ou encore, ne pas se faire doubler dans une file d’attente. Martin adorait sa mère. Mais voilà, il se trouvait que des fois, elle était bien à côté de la plaque pour telle ou telle situation. Madame Antall ne se doutait pas de grand-chose. En même temps, il fallait la comprendre. Elle était enrubannée par sa petite routine, et elle n’imaginait même pas qu’à Poudlard, il y avait toutes sortes de dangers, compte tenu des lieux et des créatures qui étaient présentes dans le domaine de Poudlard.

    Mais Martin se rappelait que sa mère avait été réticente à le laisser partir. Tout comme son père, d’ailleurs, mais pas pour les mêmes raisons. Elle aimait son fils. Elle ne voulait pas le laisser partir, qu’il s’éloigne d’elle. Mais dans le fond, c’était sept petites années, après, il serait de retour au bercail s’il n’arrivait pas dans ce qu’il voulait faire. Son père aussi l’aimait, à sa manière. Cela se traduisait par les ambitions que Marvell plaçait en son fils. Il croyait en lui, tout simplement. Si cela avait été aussi simple. Mais rien n’était simple, en effet. Alors, il continuera à se battre, pour s’imposer. Comme là, il s’est battu contre le vent, bravé la pluie, il était trempé jusqu’aux os mais il était fier. Il avait peut-être réussi quelque chose de bien avec son équipe. Chacun avait participé comme d’habitude, s’impliquant dans sa tâche avec application. Martin les avait félicités un par un, chaleureusement, pour leur boulot. Ils n’avaient qu’à faire la même chose en match, et c’était la victoire pour Gryffondor assurée! Depuis longtemps, il rêvait de prendre sa revanche sur McAyr. Bien plus que de mener son équipe à la victoire -ils étaient très bons, cela allait de soi qu’ils allaient gagner!- , il avait envie de lui faire ravaler son sourire goguenard. Certes, contrairement à son camarade de Gryffondor, il réussissait et s’attirait les faveurs des professeurs? Et alors? Lui, ce n’était pas le cas. En était-il malheureux pour autant? Non, bien sûr que non! Chacun était différent et envisageait sa réussite à sa façon. Mais ce que Martin supportait moins, c’est que certains se permettent de crâner et de mettre sous le nez de ceux qui échouent leurs réussites. Cela ne se faisait pas. En tout cas, Martin n’était pas du genre vantard, et quand il réussissait, il la mettait en sourdine. Point. Il était légèrement effacé. Réservé, même. C’était dans sa nature et on n’y pouvait rien.

    Il était allé se doucher, et il s’était habillé. Polo noir et jean, habillement Moldu et confortable, de toute façon pour passer sa soirée dans la salle commune il n’y avait pas besoin d’avoir son uniforme. Ombrage avait à débouler, il n’en aurait absolument rien à faire. De toute façon, elle ne pouvait pas s’incruster comme ça. Quand généralement un prof déboulait dans la salle commune, c’était en cas de force majeure. Et une poignée d’élèves en habit Moldus n’était pas un cas de force majeure. Non mais vous comprenez, vous, des fois que ces renégats étaient en train de comploter? Surtout que la tour des Gryffondor finalement, était le berceau de l’AD. Mais ce soir, à ce niveau là, il n’y avait rien de prévu. C’était juste une soirée comme les autres. Les uns allaient bavarder avec les copains jusqu’à plus d’heure, faisant une partie de Bavboules ou de bataille explosive. D’autres encore allaient faire leurs devoirs. Martin en avait bien à faire, mais il avait la flemme. Il était trop crevé. S’il s’y mettait maintenant, pour sûr qu’il allait écrire n’importe quoi. Encore plus que quand il faisait son devoir à l’arrache, sur un coin de table pendant le petit-déjeuner, et ce pour le cours suivant. Alors il fera les devoirs qu’il a pour le lendemain à l’arrache, comme à son habitude, pendant les pauses d’un quart d’heure qu’il y avait à dix heures. Et l’autre à seize heures. C’est pas comme s’il espérait avoir une bonne note, bien que quelques fois il y avait des miracles. Comme par exemple, ce A qu’il avait réussi à arracher en potions malgré l’acharnement du Maître contre les Gryffondor. Un vrai petit miracle, mais malheureusement, ceux-ci s’avéraient en fin de compte très rares. De toute façon, n’avait-on pas dit que Martin était davantage intéressé par une carrière sportive que par une carrière nécessitant de longues études barbantes? Vous ne saviez pas? Bah maintenant, vous êtes au courant.

    Martin ne monta pas dans son dortoir, pas tout de suite. En fait, il se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire de sa soirée. Il avait juste envie de…Réfléchir. Parce que mine de rien, il en avait marre d’être comme ça. De regarder les gens bouger et vivre alors que lui était en pause. En pause, parce qu’il tergiversait sans cesse, se demandant s’il devrait y aller ou pas. En perpétuelle hésitation, Martin était un de ces jeunes qui se cherchaient encore. Du coin de l’œil, il cherchait quelqu’un, qu’il espérait trouver. Mais pourquoi faire? Il savait bien qu’il n’oserait jamais lui parler. Si, il lui avait déjà parlé. A de nombreuses reprises, d’ailleurs, et tout s’était toujours bien passé. Mais il n’oserait jamais parler de ça. De ce qui le tourmentait depuis un bon moment. Tourmenter, c’était un bien grand mot. Mais disons que ce n’était pas simple tous les jours. Il ne savait pas trop à quoi s’attendre. Si elle allait accepter ou…S’il allait se faire jeter. Il savait très bien qu’il devait se préparer à cette éventualité. Mais…Et merde tiens! C’est compliqué toutes ces histoires. Martin s’était toujours contenté de vivre sans faire d’histoires. Il s’est toujours laissé vivre, prenant les choses comme elles venaient. Se plaignant parfois qu’il ne se passait jamais rien. Et là qu’il se passait quelque chose, pour une fois, il se plaignait, une fois de plus.

    C’est alors qu’il la vit. Elle était là, il ne voyait pas ce qu’elle faisait, mais il la reconnaîtrait entre mille. Elle était là, silhouette solitaire, alors que la salle commune s’était vidée depuis un moment. Il la guettait depuis deux heures? Non, pas du tout. Il observait un à un ses camarades, voilà. Même si son regard avait fatalement dévié sur sa camarade, celle qu’il convoitait en secret depuis peu. En plus d’être persuadé qu’il n’était pas assez bien pour elle. Elle était célèbre dans l’autre monde, lui, n’était personne, là où il allait. Il n’avait même pas de chemin de traverse qui lui permettait de passer d’une vie à une autre. Il était lui, partout, tout le temps. Elle aussi, devait-être elle. Mais pas totalement. La June qu’il connaissait était sans doute différente de la June qui se produisait sur scène. Il paraît qu’on offre un visage différent selon les gens qu’on fréquente. Martin pensait que c’était vrai. Il estima alors qu’il était grand temps pour lui de faire honneur à sa maison. Après tout, un Gryffondor n’était-il pas censé faire preuve de bravoure? Ouhlà. Plus facile à dire qu’à faire. Néanmoins, Martin se posa dans le canapé, juste à côté du fauteuil où elle était assise. Il inspira légèrement, avant de murmurer:


    « -Je…Je dois te parler de quelque chose. Tu as du temps à me consacrer?»

    Jolie entrée en matière, Martin, tu ne pouvais pas faire mieux. A présent, il n’avait plus qu’à attendre. Soit elle avait un moment à lui consacrer alors il parlerait (ou pas, tout dépendait s’il comptait se défiler encore.), ou alors, il retournerait de là où il vient.
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MessageSujet: Re: [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] EmptyMer 2 Sep 2009 - 11:13

HJ : Je vais te rendre la tâche un peu difficile :p

    Les journées pluvieuses n’enchantaient guère la population du château. Fatalement, les professeurs devaient s’en réjouir ; la pluie entraînait l’ennui, l’ennui la salle commune, et pour une grosse moitié des élèves, les devoirs devenait la seule échappatoire. Les potions, l’histoire, métamorphose ou divination, tout était bon pour un Optimal. La seule bonne nouvelle étant qu’en raison du temps, les cours en plein air étaient annulés – ce qui faisait le bonheur des parias de l’astronomie. Et les licornes et autres Scroutts à pétard auraient la vie tranquille. D’une certaine manière, certains gagnaient au change, sauf les paresseux. June savait que son équipe s’entraînait depuis deux bonnes heures au moins, malgré le déluge. Elle n’avait pu s’y rendre ; faute de cours et de devoirs à rattraper. Et inutile d’attraper la grippe avant le retour du beau temps.

    Ainsi, levée depuis sept heures du matin, elle avait enchaîné deux heures de défense contre les forces du mal avant de se rendre à son cours de métamorphose. McGonagall ne leur épargna pas – bien évidemment – de vives recommandations ; il était préférable de se mettre à travailler dès aujourd’hui pour profiter du calme qui suivrait la tempête. June était une bosseuse, même si les devoirs ne se trouvaient pas être son passe-temps favoris. Si elle était plutôt distraite en cours, elle fournissait toujours un très bon travail personnel, ce qui à son avis, compensait ses égarements en classe. La défense contre les forces du mal était habituellement une matière qui suscitait chez elle beaucoup d’intérêt. Mais étant donné les circonstances de l’année actuelle, June s’était souvent retrouvée en retenue. Elle avait de ce fait perdu des points et Gryffondor ne menait pas la course à la coupe. Elle était même à la traîne, et les élèves le ressentaient. La main de June aussi, d’ailleurs. Ombrage était un professeur tyrannique. June avait horreur de tout ce qui touchait à la tyrannie. Et par conséquent, Ombrage abhorrait tout ce qui se prêtait à la rébellion – en l’occurrence, principalement lorsque la révolte s’en prenait à son autorité. Néanmoins, Gryffondor manquait de points. Et June en avait assez, de martyriser sa main. Aussi contre son gré mais en faisant preuve de bonne volonté, elle s’était mis en tête – peut-être une bonne fois pour toutes – de penser à se les calmer. Elle ne changerait pas le cours des choses, et elle tenait à Pink Sky. Et se faire virer était loin d’être une brillante idée. Alors comme les autres, elle subirait en silence les tortures du par-cœur et des sarcasmes. Pour se défouler, ils avaient tous l’A.D, et la musique restait fidèle.

    Fidèle mais envahissante à sa manière. June se trouvait traître de penser une telle chose, mais avec une telle masse de travail à faire, une répétition pourtant planifiée n’était jamais plus qu’une merveilleuse et admirable corvée. Le mot était dur, et le cœur n’y était pas ; malgré tout, la culpabilité l’emportait, et lorsqu’en fin d’après-midi, June et les autres achevèrent le premier morceau, elle s’excusa auprès d’eux et leur recommanda de continuer sans elle pour aujourd’hui. Ils travaillaient les nouvelles compos qu’elle et Pink Sky avaient écrit les vacances dernières. Elle fila donc, à contrecœur dans la salle commune sur les coups de dix-huit heures, et sortit ses cours.


    Ok, c’est parti.

    First, devoir de métamorphose. Ce n’était que de la rédaction, et elle aimait bien la matière. Ce n’était pas la mer à boire, que diable !
    La mer, certes, resta à sa place. Mais June, perfectionniste, mit une bonne heure et demie avant de conclure. Elle aimait écrire, et depuis longtemps. Outre la musique, elle aimait la littérature. Elle en discutait souvent avec Dougie, un de ses rares amis s’y connaissant un minimum. Sa culture était impressionnante, et il ne se passait pas un jour sans que de leur échange elle en tire profit. Egalement, il se portait toujours garant pour l’aider dans un devoir difficile. Notamment en potions, qui n’était pas son point fort. La chimie, tout ça, c’était intéressant mais trop compliqué pour elle. Les calculs et les conversions, quelle horreur !

    Elle n’aimait pas l’histoire non plus ; trop de connaissances à assimiler. Mais les devoirs personnels n’avaient rien de bien « sorcier », il suffisait de savoir lire et rapporter des informations. A choisir, elle aurait préféré finir sa soirée avec un exposé sur les Gobelins, mais Rogue attendait pour le surlendemain un gros travail de leur part. Et le connaissant aussi bien que tout le monde réticent à donner de bons points à Gryffondor, elle tenait à s’y prendre dès ce jour, pour ensuite fignoler les derniers détails le lendemain si nécessaire. Elle rangea donc son devoir de métamorphose et sortit un parchemin vierge. Elle soupira. Cela n’avait rien d’encourageant de se trouver face à une page blanche quand on venait d’en remplir trois recto-verso… Elle se permit tout de même quelques gorgées d’eau. Elle n’irait pas manger ce soir. Pas le temps. Elle avait prévenu Théo et Lorenzo lorsqu’ils l’invitèrent à la suivre dans la Grande Salle. Elle profiterait du dîner pour bénéficier d’un peu de tranquillité dans la salle commune.

    Une heure passa, et la salle commune des rouges et or, progressivement se remplit de nouveau. « Mais ils ont un appétit de moineau ces gens ! » Le bruit envahit bientôt la pièce, et plus le temps passait, plus de gens arrivaient. Et June n’avançait pas. Elle se trompa plusieurs fois dans ses calculs, confondit des potions aux noms presque semblables et pourtant contraires ; bref, s’emmêla les pinceaux comme un débutant. La fatigue jouait beaucoup, c’est ce dont elle essayait de se persuader. Un peu de réconfort, aussi vain soit-il, n’est jamais de refus. Vain, car plus elle s’égarait, moins elle avançait. Elle frissonna, et profita de l’instant pour s’échapper des serres de Rogue quelques secondes pour changer de place et s’installer près du feu. Heureusement, bientôt le temps s’adoucirait, et elle pourrait faire ses devoirs dehors ; c’était là un plaisir commun à beaucoup d’élèves qui avaient une heure de libre dans la journée. Bronzer en travaillant, travailler en bronzant, c’était le pied : le travail vous apparaissait plus simple, et surtout plus agréable à faire. Qu’est-ce que ce serait dans quelques années, lorsqu’elle aurait un patron ou des employés ! Elle regretterait sûrement ces devoirs de potions qui la chagrinaient tant. Mais au moins - et elle s’en réjoui -, elle serait payée.

    En attendant, elle s’égarait encore. Elle se reprit et, fronçant les sourcils, continua de plancher. « Si j’ai besoin d’ajouter trois racines de valériane et deux fèves soporifiques pour donner une couleur cassis à la préparation, je dois forcément ajouter une dose suffisante d’armoise, 25mg ; puis la couleur devient lilas puis ensuite très pâle… Non ! J’ai oublié l’asphodèle ! Je recommence : si j’ai besoin d’ajouter trois racines de valériane et deux fèves soporifiques pour donner une couleur cassis à la préparation, je dois forcément ajouter une dose suffisante d’armoise, soit 25mg et… combien d’asphodèle ? Oh non, et j’ai prêté mon livre de potions ! Pourquoi les gens ont-ils toujours besoin de moi, ils ne peuvent pas se débrouiller seuls ?! Me voilà à cause d’eux en galère pour une dose d’asphodèle censée être présente dans mes notes ! Mais non, il a fallu que je range mon cours dans mon livre que j’ai eu la naïveté de prêter à je ne sais qui ! Et puis d’ailleurs, il est idiot celui qui un jour a déclaré de l’asphodèle dans la recette ! C’est ridicule, plus tard je n’utiliserai pas d’asphodèle pour tuer des gens, je ne l’ai jamais souhaité, et puis pourquoi ça s’appelle asphodèle, de toute façon ?! Bon, on se concentre, je recommence… »



    « -Je…Je dois te parler de quelque chose. Tu as du temps à me consacrer ?»

    « Hein, quoi ? »

    Tirée du chaos et du fouillis qui régnaient dans sa tête et lui donnaient la migraine, elle releva brusquement la tête pour voir qui s’adressait à elle. Martin. Il allait sûrement lui faire des remontrances quant à son absence à l’entraînement. Il devait sûrement croire qu’elle menti et trouvé un prétexte pour ne pas avoir à passer plusieurs heures sous la pluie à crier et voler sans cesse. Super, elle passait pour une dégonflée, une effrontée et pire que tout, « une fille », comme on en trouve partout ; celles qui pleurent et qui se cassent un ongle, hurlant à la mort à la moindre écorchure. Pitié quoi, tout mais pas ça. Et encore mois, maintenant.

    « Ah heu, salut Martin. A vrai dire, ce n’est vraiment pas le moment, mais si tu arrives à ne pas me parler de potions, je pense que je tiendrai la conversation… Tu sais, je suis vraiment, vraiment désolée de n’avoir pu participer à l’entraînement ce matin, ça n’a rien avoir avec le temps – même si avouons-le, il n’était guère encourageant –, mais j’avais pas mal de cours à rattraper, et là comme tu vois je me noie dans mon encre et me perds dans mes parchemins. Je te promets de me rattraper dès que possible, je me lèverai tôt, même, si tu veux. »

    June avait horreur de s’écraser, devant qui que ce soit. Mais le jeune homme qui lui faisait face était un excellent capitaine, le meilleur qu’on pouvait espérer, et déjà que se comparer à lui était fort ridicule, l’idée d’apparaître comme une mauviette aux yeux de ce qu’elle considérait comme un grand sportif l’énervait plus que tout, elle qui avait toujours été une casse-cou. Elle n’était pas un homme, mais en valait tout autant, qu’on se le dise !
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MessageSujet: Re: [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] EmptyMer 9 Sep 2009 - 13:49

    Martin avait besoin de se poser cinq minutes. Même s’il détestait l’oisiveté, ayant le besoin irrépressible de bouger, d’être en mouvement, il devait se mettre quelque part et de se calmer avant de virer dingo. A défaut de lui-même, c’étaient les autres qu’il rendait dingue, à toujours s’agiter, se mouvoir, se déplacer, tourner en rond, même. Il agaçait bon nombre de ses camarades, qui l’imploraient alors d’arrêter son cirque. Mais c’était plus fort que lui, rester une heure assis en classe était une vraie torture. Déjà, les cours ne l’intéressaient pas plus que ça. Contrairement à certains camarades de maison, il n’arrivait pas à s’attacher aux licornes et autres bébêtes qu’ils étudiaient en cours de soins aux créatures magique. De toute façon, les licornes le boudaient. Il avait bien vu comment elles se comportaient vis-à-vis de lui, il l’avait constaté de visu lors du derniers cours où il y a eu des licornes. Ce qu’il avait moins supporté, c’étaient les gloussements hystériques de certaines filles, il ne comprenait pas leur enthousiasme pour ces animaux. Un animal, c’est souvent mignon, certes, affectueux, d’accord, mais ça s’arrête là. Ce n’était vraiment pas la peine de se mettre dans tous ses états et de faire autant de simagrées. De toute façon, s’il n’accordait pas d’importance à la pratique, la théorie était tout aussi secondaire. Certes, il emmagasinait les informations nécessaires pour pouvoir passer son exam en fin d’année, mais ça s’arrête là, Martin n’était pas vraiment du genre à bosser sur un devoir pendant des plombes. On lui avait souvent reproché de manquer de rigueur, de méthode, et il ne s’en offusquait pas. Pour le moment, il était rigoureux et méthodique uniquement pour le Quidditch, pour pouvoir faire son job de capitaine comme il se doit. Sa seule gloire, entre parenthèses. Il préférait préparer la stratégie du prochain match plutôt que de rédiger trente centimètres de parchemin sur les pierres de lune dans le cadre d’un cours de potions…Parce que selon lui, c’est une perte de temps de rédiger autant de lignes, surtout pour ne rien dire, en plus de ça. Mais soit, c’était les institutions scolaires, et il ne pouvait pas y faire grand-chose, malheureusement, peut-être à part se taire et subir.

    Subir…un mot qui lui glaçait le sang, qui lui mettait les nerfs en pelote. Martin n’avait jamais vraiment fait de vagues, pour le professeur lambda, il était juste l’élève un peu fainéant qui se réfugiait en classe auprès des radiateurs, au dernier rang, pour pouvoir faire sa sieste tranquille, il n’était pas rare qu’un de ses camarades de classe ne le réveille d’un coup de coude dans les côtes ou en lui tapant dans le dos parce qu’il somnolait, alors qu’un professeur lui avait, par le plus grand des hasards, posé une question. Martin, c’était aussi un élève qui travaillait peu, facilement distrait, qui se marrait aussi avec les copains au lieu d’écouter ce qui se passait. C’était celui qui avait des capacités, mais qui avait des notes très moyennes à cause de son j’menfoutisme persistant. Combien de fois il s’était fait remonter les bretelles par McGonagall. Oui, il a du potentiel. Et non, il n’avait pas envie de l’exploiter. Enfin, pas dans le sens des études longues et ennuyeuses. Il voulait utiliser ses capacités, son talent, comme dirait l’autre, pour faire autre chose, pour se faire un nom, et non pas se fondre parmi tous ces tas d’anonymes dont rien ne les différenciait des uns par rapport aux autres. Beaucoup rêvaient de gloire et de renommée, mais peu osaient finalement sortir des sentiers battus, préférant s’aligner, et petit à petit se faner. Martin l’avait bien dit au conseil d’orientation de la dernière fois, qu’il voulait se lancer dans une carrière sportive, hasardeuse et passionnante, plutôt que de se lancer dans un métier présentant certes plus de garanties, mais tellement ennuyeux et redondant à force. Que voulez-vous, Martin privilégiait l’action à la parole.

    D’ailleurs, en parlant d’action. Il avait constaté en ce moment que le mouvement de rébellion contre Ombrage avait pris de l’ampleur. Une bonne chose, estimait-il. Parce que Teletubbies, cette vieille pie, était en train de gâcher toutes leurs chances d’avoir des résultats probants aux aspics. Euh, ouais, les aspic. Nouveau problème à l’horizon, enfin, si on peut considérer cela comme tel. Parce que pour Martin, l’examen de juin, pourtant décisif, restait une notion floue, qui ne laissait pas lieu à la panique. Pourtant, il avait noté une légère effervescence du côté des élèves, ses camarades de classe qui stressaient à mort, ayant la peur au ventre. Peur d’échouer, peut être. Un coup directement porté à son amour propre. Mais Martin ne s’inquiétait pas plus que ça, il était même plutôt cool comparé à d’autres stressés chroniques qui disparaissaient dans les livres et les parchemins de cours pour s’empêcher de penser. Tâcher d’ignorer cette petite voix qui leur glissait insidieusement à l’oreille qu’il restait tant de temps avant les épreuves finales. De toute façon, même les professeurs s’y mettaient. Quand ils ne les assommaient pas de devoirs, ils leur faisaient un énième briefing sur les aspic, leur disant sans relâche à quel point c’était important, déterminant, bref, toute une liste longue comme son bras pour dire, en gros, qu’il valait mieux pour eux de ne pas foirer. Ca, Martin l’avait compris. Mais voilà, il n’allait pas pour autant se mettre à trimer comme un malade pour le temps qu’il lui reste, on était tout de même en avril et l’examen final était dans deux mois. Ca n’inquiétait pourtant pas Martin outre mesure. Il avait encore le temps. Et puis, comme d’habitude, il relira vite fait ses cours la veille au soir. C’Est-ce qu’il avait fait pour les buse, qu’il avait décrochées, il n’y avait aucune raison pour qu’ici ça ne marche pas. Du potentiel, je vous dis. Sauf qu’il ne l’utilise pas à bon escient.

    Donc oui. Il fallait qu’il se pose. Qu’il se calme un peu, malgré la fébrilité qui s’était emparée de lui pour il ne savait quelle raison. Parce que même dans ses pensées, c’était le bordel, il ne pouvait s’empêcher de penser tous azimuts, de dévier même. Quand on vous dit qu’il est bordélique, il ne fait pas les choses à moitié. Mais…En fait, peut-être bien qu’elle était là, la raison qui le rendait fébrile. Et c’était surtout, peut-être, ce qu’il s’apprêtait à dire ou faire qui le rendait nerveux. Finalement, si on lui avait proposé trente centimètres de parchemin sur la révolution des gobelins à rendre pour l’heure suivante, il l’aurait fait sans hésiter, parce que tout à coup, ça lui paraissait plus faisable, plus accessible à son niveau. Un instant, il avait regardé June s’affairer dans ses devoirs. Il remarqua avec sarcasme que les profs ne les épargnaient pas non plus au niveau des devoirs. En même temps, cinquième année, les buse approchaient à grands pas aussi. Deux examens, et ça suffisait à transformer le château en bombe à retardement, au vu du nombre d’élèves énervés à mesure que la pression montait. A mesure aussi que la dictature d’Ombrage s’installait. Tiens, Ombrage…Elle lui sortait par les trous de nez, celle là. A toujours tout interdire tout et n’importe quoi sous prétexte que sucrer les activités des uns et des autres leur permettraient de se concentrer davantage sur leurs études. Quelle connerie, tiens! Elle ne se rendait pas compte, celle là, que les élèves, le temps qu’ils consacraient à leurs activités supprimés par un décret à la con, l’utilisaient pour monter une rébellion digne de ce nom. L’évasion de Fred et George de Poudlard avait fait du bruit (au sens propre comme au sens figurés, les pétards, voilà d’une idée!) et beaucoup avaient été tentés de suivre le mouvement. Mais voilà, beaucoup étaient partagés entre le désir d’en découdre, et celui de réaliser leurs ambitions. Alors voilà, l’idée d’une rébellion organisée n’était pas forcément compatible avec l’idée qu’on se faisait de réussir ses études.

    Il avait donc posé sa question, en ayant parfaitement conscience que son approche avait été plus que pourrie et qu’il s’attendait à se faire rembarrer. Sitôt que les mots avaient franchi ses lèvres, il les avait regrettés, parce qu’il aurait préféré produire un discours plus consistant et non un discours qui le ferait passer pour un crétin de seconde zone. N’empêche, il n’était pas non plus au point d’aborder une fille en lui sortant cash quelque chose du style t’as d’beaux yeux tu sais? Certes, il y avait une certaine assurance dans les propos, mais selon Martin, on avait encore plus de chance à se faire envoyer bouler en se montrant trop arrogant, trop prétentieux, que de se montrer tel qu’on est, même si on est le pire des boulets. Alors, quitte à tenter le tout pour le tout, hein! Le Martin amoureux de June, intérieurement, fit une danse de la joie lorsque June lui adressa la parole. Déjà, elle ne s’était pas moquée, elle ne l’avait pas ignorée. Toujours ça de gagné. Seul petit bémol, il ne savait pas trop comment engager la discussion. Certes, ils avaient des points communs, genre le Quidditch et l’AD, mais…voilà quoi, il se sentait con avant même d’avoir prononcé un mot.


    « Ah heu, salut Martin. A vrai dire, ce n’est vraiment pas le moment, mais si tu arrives à ne pas me parler de potions, je pense que je tiendrai la conversation… Tu sais, je suis vraiment, vraiment désolée de n’avoir pu participer à l’entraînement ce matin, ça n’a rien avoir avec le temps – même si avouons-le, il n’était guère encourageant –, mais j’avais pas mal de cours à rattraper, et là comme tu vois je me noie dans mon encre et me perds dans mes parchemins. Je te promets de me rattraper dès que possible, je me lèverai tôt, même, si tu veux. »

    Martin arqua un sourcil presque dépité. Première approche, échouée. Surtout qu’après le petit discours de sa camarade, il ne savait pas trop quoi dire. Parce qu’à la base, il n’était même pas venu lui reprocher son absence à l’entraînement, d’ailleurs, il comprenait, au vu des devoirs qu’elle avait l’air d’empiler depuis tout à l’heure. Il n’allait quand même pas lui reprocher d’être studieuse, ça serait n’importe quoi. C’est pas parce que lui manifestait si peu d’intérêt pour les cours qu’il en était forcément de même pour tout le monde. Martin se gratta la nuque, avant de jeter un regard perplexe à June, puis répondit en essayant d’avoir l’air le moins con possible.

    « -Nan, t’inquiètes, je comprends. Je vois que t’as pas mal de devoirs, en même temps, il y a les examens qui approchent, alors hum. Je crois que je vais te laisser travailler, et revenir plus tard, genre quand tu seras…uh, plus disponible. »

    CRETIN! Lui hurla son lui intérieur, qui à présent était scandalisé par sa passivité. Mais bordel, impose toi bon sang! Tu crois que tu as arriver à la cheville des playboy qui lui tournent sans cesse autour en fermant ta gueule et en restant dans ton coin? Attends, je rêve là! Mais bouge toi un peu bon sang, il n’y a pas que le sport dans la vie! Et comment veux-tu qu’elle s’intéresse à toi si tu ne fais pas preuve de plus de caractère? Impose toi, trouve quelque chose à dire et fissa! Euh, ouais, si on veut. Plus facile à dire qu’à faire, hein? Alors, Martin chercha après quelque chose de plus intelligent à dire. Certes, il était doué pour le Quidditch, pour mener une équipe, donner des ordres, des directives, mais en ce qui s’agissait du reste, notamment parler à la fille qui lui plaît, hum, dur dur. Martin s’ébouriffa les cheveux, embarrassé, avant de murmurer:

    « -Dis voir, tu n’aurais pas besoin d’un coup de main pour ton devoir? »

    Bon, d’accord, les ressources de Martin en matière de cours n’étaient pas extraordinaires, mais il avait l’avantage d’être plus vieux, et donc de connaître des choses hors programme pour un élève de cinquième année. Ca compense, vous ne trouvez pas?
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MessageSujet: Re: [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] EmptyJeu 22 Oct 2009 - 12:08

« -Nan, t’inquiètes, je comprends. Je vois que t’as pas mal de devoirs, en même temps, il y a les examens qui approchent, alors hum. Je crois que je vais te laisser travailler, et revenir plus tard, genre quand tu seras…uh, plus disponible. »

Pas mal ? Sans blague, c'était le moins qu'on puisse dire... Au fond, ça la révoltait tout ce retard, ça ne lui ressemblait pas. Elle avait pris l'habitude d'être à jour, pour ne pas se retrouver en galère de la sorte. Ca n'avait rien de bon et ce pour tout le monde ; la fatigue engendrait le stress, et le stress les cernes. Immonde. Si on ajoutait les cheveux très certainement mal coiffés et le teint gris que la fraîcheur du matin avait déserté, c'était le comble. June priait pour n'être pas trop ternie par cette journée de travail. Rester en place sur un fauteuil, à bûcher sans se plaindre – ou pas – depuis le matin, demandez plus dur encore, si vous l'osez ! Bon certes, certains avaient tenu à faire du Quidditch sous la pluie. Pas même la grêle n'arrêterait son équipe - les fous ! - mais au moins ceux-là purent se dépenser – et surtout, surtout : se défouler. C'est ça. La solution était simple. D'un geste sec, elle referma les livres ouverts.

 « C'est marrant, je me sens déjà beaucoup mieux ! On devrait nous apprendre cette initiative en première année... »

La chaleur qui alors remontait sur ses tempes lui parut tout à coup plus douce. C'était bon de renoncer, parfois. Et comme ça n'arrivait jamais, June en savoura l'instant. La difficulté de l'exercice n'était pas insurmontable en soi, mais tout élève – aussi bon soit-il – avait ses faiblesses, et n'importe lequel dans cette école savait qu'à cette heure-ci, il valait mieux ne plus rien tenter.

De l'aide, June en aurait besoin, cette fois – pour UNE fois. Mais elle détestait être aidée. Trop d'orgueil, sûrement, une fierté à ne pas blesser. Se dire qu'un Optimal était dû à l'aide d'untel n'avait rien de très gratifiant pour l'ego. Une bonne note, June l'avait seule, dans son coin, quitte à travailler d'arrache pied pendant plusieurs jours – et ainsi à relâcher sur le reste après – mais elle aurait l'honneur de dire : « J'ai eu un O », et de se le répéter pour elle-même, et non pas courir vers Dougie en annonçant : « Hey, tu sais quoi ? Le devoir de potions, j'ai eu O ! » et le redire à qui veut l'entendre. De toute façon, elle n'aimait pas faire ça. Elle avait une bonne note, point à la ligne, elle la gardait pour elle ; si on la lui demandait, elle ne nierait pas – 'manquerait plus que ça – mais ça n'allait pas plus loin. Elle n'était pas de ceux qui accouraient vers vous après la remise d'un devoir : « T'as eu quelle note ?? » pour se vanter par la suite de leur carton – parce qu'évidemment, la politesse revenait à retourner la question, bien sûr... Alors quand Martin lui proposa :

« -Dis voir, tu n’aurais pas besoin d’un coup de main pour ton devoir? »

Elle lui ria au nez. C'était plus nerveux qu'autre chose. Jetant un coup d'oeil sur son matériel, elle rejeta même l'idée de tout ranger. Alors celle de s'y replonger paraissait vraiment se foutre d'elle, rien qu'en ayant eu l'audace de se montrer plausible. Elle était fatiguée des devoirs, mais n'avait pas ses batteries à plat. Ce dont elle avait besoin, c'était d'un bain. Un bon bain chaud ; avec des huiles et des bulles, et de la mousse ! Peut-être même que David s'y trouverait, une fois de plus. L'idée lui parut alléchante ; retrouver ce garçon, dans une situation similaire à leur rencontre, aurait certainement de drôles de conséquences – drôles, était-ce le mot ? Des conséquences en tout cas, quelque nature pouvaient-elles avoir, ce serait dans tous les cas amusant. Une histoire à raconter plus tard à ses petits (grands) enfants...

 « Désolée d'accueillir ton aide de la sorte, c'est juste que... ça ne va vraiment pas être possible. Tu vois, comment dire, j'en ai juste... ras-le-bol en fait. Tellement que je me sens surtout d'humeur à brûler le premier parchemin sur ma route. Contiendrait-il une chanson d'amour niaise que ça serait la même chose – surtout, s'il s'agirait d'une chanson niaise, d'ailleurs.

Elle marqua une pause. Un léger blanc s'installa. Martin n'avait pas sûrement pas anticipé sa réaction très « June » - si on pouvait dire. Peut-être la connaissait-il mieux qu'il en avait l'air ? Enfin, ça ne risquait pas. Martin, le fantôme de Gryffondor. Ca ne lui allait pas trop mal. En ce qui concernait June seulement, attention. Car si elle le voyait souvent discuter avec Pierre-Paul-Jacques, elle avait souvent du mal à le croiser – qu'elle l'eut cherché ou non – et lorsque cela arrivait l'un ou l'autre était toujours en course à autre chose. Et puis, il était un peu bizarre. Dur à qualifier, en fait.

 « Franchement, tu sais de quoi j'ai envie, vraiment besoin, là ? C'est d'un BAIN ! Oh mon Dieu, un bain ! J'entends presque les Hallelujah en chœur.

Elle se leva, fit une pile avec ses affaires et les cala dans un coin, et d'un geste machinal, lissa son jean avec les mains. Dans son délire soudain d'humidité apaisante, elle se fit presque insultante – et loin de là son intention.

 « Oh au fait, tu voulais me dire quoi ? » demanda-t-elle en se rasseyant aux côtés du garçon.
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MessageSujet: Re: [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] EmptyMer 16 Déc 2009 - 0:24

[HJ: vraiment désolée pour le temps de réponse TT J'ai honte, je me rattraperai, promis ♥ ]

    Pas doué vous dites? Pas faux. Mais Martin et les filles ont jamais fait bon ménage en général. Certes, il avait un sourire charmant, il avait largement de quoi plaire en plus d’être sympa…Mais il y avait ce problème de timidité excessive. Timidité dont il ne faisait preuve qu’en présence de la gente féminine. En particulier, et surtout, quand une jeune femme lui plaisait. Eh bien là, il devenait incapable de lui parler. Il se perdait dans ses mots, bégayait comme un malade, et devenait des plus pathétiques. Se ridiculisant par la même occasion. C’était encore pire quand ladite fille se mettait à glousser comme une tarée. Croyez vous pourquoi il a jamais essayé d’approcher Parvati Patil et Lavande Brown? Hein? Tout simplement parce que leurs gloussements l’aurait rendu mal à l’aise. Alors on peut penser en voyant Martin qu’il est nul pour la drague. C’est tout à fait vrai. Pour les raisons évoquées précédemment. Et il était d’autant plus mal parti qu’il manquait cruellement d’assurance. Et quelque chose lui disait que June recherchait sûrement un type sûr de lui, vu le caractère de la jeune femme. Alors, c’était le moment de se ressaisir. De se comporter normalement quoi, de ne pas trop en faire, ni pas assez. Il pensa alors à Malicia, son amie Moldue. Qu’aurait-elle dit Malicia, s’il lui avait demandé des conseils? Déjà, elle lui aurait fait la gueule, c’est un fait. Malicia n’avait pas franchement apprécié que Martin lui mette un râteau pas plus tard que l’été dernier. Justement parce qu’il avait déjà June en vue. Mais il s’était bien gardé de le préciser. Connaissant le caractère impétueux et volcanique de son amie, il serait déjà en kit à l’heure qu’il est. Outre cela. Que lui aurait-elle dit, alors? T’es nul. Voilà ce qu’elle lui aurait dit. Et malheureusement, sur ce point, on ne pouvait pas lui donner tort.

    « C'est marrant, je me sens déjà beaucoup mieux ! On devrait nous apprendre cette initiative en première année... »

    Euh…Ouais? Quelle initiative? Martin se gratta la nuque -devenu une manie depuis qu’il se trouvait là avec elle à se demander quoi dire et quoi faire pour ne pas se faire passer pour plus nul qu’il ne l’était- et jeta un regard perplexe à June, alors qu’elle semblait vouloir renoncer aux études pour l’instant. Aussitôt, il fut prêt à lui dire que non, il fallait qu’elle continue de travailler, qu’il se sentirait mal si jamais elle foirait son truc parce qu’il l’avait empêchée de travailler -le boulet! - mais tout ce qu’il put faire, c’est de rester là comme un con, le regard sidéré, les bras tombant le long de son corps. Encore heureux qu’il n’avait pas l’air abruti, et qu’il n’avait pas en plus de ça la bouche grande ouverte, sinon sa réputation aurait été finie, plus qu’elle ne l’est déjà d’ailleurs. Il fallait dire qu’il choisissait bien son moment aussi, pour parler aux gens. Surtout à elle. Parce que soit elle était entourée de sa bande, et il lui devenait alors difficile de se frayer un chemin jusqu’à elle. Soit elle était occupée, comme c’était le cas en ce moment. Des fois, Martin se demandait si effectivement il lui arrivait d’avoir des moments où elle ne faisait rien, mais bien évidemment, elle était au moins surbookée. Alors tant pis pour lui. Quand il prenait de tels risques, il fallait s’attendre à se faire envoyer bouler. La prochaine fois, il s’abstiendra. Ou alors, il attendra qu’elle vienne. Son orgueil en prenait un sacré coup depuis qu’il avait réalisé que June lui plaisait. C’était pas tellement le fait qu’il était amoureux d’elle qui était répréhensible, mais ce qui lui donnait l’envie de s’auto-baffer, c’est qu’à force de se mettre en quatre pour vouloir lui faire plaisir et ne pas la contrarier, il en devenait soumis. Il n’avait de ce fait plus aucune fierté quand il était en sa compagnie. Mais où était passé le Martin intraitable qui faisait leur entraînement de Quidditch? On se le demandait, parfois. Mais bien heureusement, on ne mélangeait pas relations amoureuses et relations professionnelles, et fort heureusement d‘ailleurs. Sinon bonjour les dégâts!

    Mais il s’en trouva quelque peu vexé lorsqu’elle lui rit au nez alors qu’il lui proposait et généreusement en plus de cela son aide. Ben OK…Si elle le prenait ainsi…Et en l’espace d’un instant, il se demandait vraiment ce qu’il fichait là, à essayer d’attirer l’attention de June d’une quelconque façon que ce soit, alors qu’elle n’en avait clairement rien à carrer. Ce qui fit augmenter le sentiment d’humiliation qu’il commençait alors à ressentir. Martin ne comprenait pas vraiment pourquoi elle se comportait ainsi avec lui, lui qui essayait toujours d’être le plus courtois possible. Trop bon, trop con, comme on disait souvent, il regrettait à présent son élan de bonté. OK, elle était stressée, mais cela n’excusait pas tout non plus. Car si on se mettait à trouver des circonstances atténuantes à tout le monde, on serait mal barré et il n’y aurait plus de justice. Mais sa colère retomba quand elle reprit la parole. Il ne fallait pas tenir compte des circonstances atténuantes, vous dites?


    « Désolée d'accueillir ton aide de la sorte, c'est juste que... ça ne va vraiment pas être possible. Tu vois, comment dire, j'en ai juste... ras-le-bol en fait. Tellement que je me sens surtout d'humeur à brûler le premier parchemin sur ma route. Contiendrait-il une chanson d'amour niaise que ça serait la même chose – surtout, s'il s'agirait d'une chanson niaise, d'ailleurs.

    Oui mais même, avait envie de dire son côté tête de mule. Il n’était pas un Gryffondor pour rien, non plus! Certes, il était un peu idiot, en même tout le monde a un peu d’idiotie en soi, mais il savait aussi se montrer particulièrement con. Cette connerie se retranscrivait surtout dans le fait que des fois, il lui arrivait de ne pas vouloir lâcher prise, que quand il tenait à son idée, il y croyait dur comme fer et refusait souvent d’en démordre. Tant et si bien qu’en fait, s’installait entre lui et son interlocuteur un dialogue de sourds où chacun camperait sur sa position. De même, son côté trop orgueilleux faisait qu’il abdiquait rarement. Sauf quand il avait trop gros à perdre. Là il battait en retraite. Et là, il ne savait pas trop quelle attitude adopter. Devait-il abandonner, en se disant que décidément, June n’était pas une fille pour lui, ou alors s’entêter à vouloir la séduire et être avec elle? Ne dit-on pas que les contraires s’attirent? Et si en abdiquant il se faisait avoir par le sempiternel qui se ressemble s’assemble, c’est-à-dire que June pourrait fort bien aller voir ailleurs et s’intéresser à un type mille fois plus captivant et avec plus de caractère que Martin Antall? C’était un trop gros risque, et le jeune homme était en train de revoir sa tactique. Décidément, faire des plans pour le Quidditch était nettement plus facile que de s’aventurer dans le jeu de la séduction. Mais elle venait de lui avouer à demi mots son désamour des chansons niaises. Il arqua un sourcil, avant de se pencher légèrement vers elle, pour demander alors:

    « -Et qu’est-ce que tu as contre les chansons niaises? Je pense que si on les déteste autant, c’est parce qu’elles reflète une réalité qui nous est inaccessible. C’est parce qu’on est trop blasés par la vie qu’on les trouve ridicules, tu ne trouves pas? Et si ça ne tenait qu’à nous de faire en sorte que notre vie ressemble à ce qui est dit dans ces chansons niaises? Si seulement t’en avais la possibilité, tenterais-tu ou resterais-tu là sans rien faire, à maudire ta condition et à pleurer sur ton sort alors qu’il y a cent fois mieux si on regarde bien? »

    Des paroles à double sens, si on regardait bien. Et…Wow, c’était la première phrase -ou série de phrases- sensée que Martin avait dite depuis tout à l’heure. Si ce n’était pas un progrès, ça. Il se rendit compte après de l’ambigüité de ses propos. Des sous-entendus que sa parole pouvait soulever. Mais son point de vue d’artiste musicienne intéressait le jeune homme. Son avis tout court, d’ailleurs, comme tout ce qui venait d’elle, entre autres. Il arqua un sourcil lorsqu’elle se leva brusquement, provoquant une fois de plus l’incompréhension chez le jeune homme. Qui se rebiffa intérieurement, une fois de plus.

    Franchement, tu sais de quoi j'ai envie, vraiment besoin, là ? C'est d'un BAIN ! Oh mon Dieu, un bain ! J'entends presque les Hallelujah en chœur.

    Vraiment, elle voulait un bain? Et lui alors? S’insurgeait le Martin normal. « Bad Martin » lui avait envie de pousser le vice jusqu’à lui proposer de l’accompagner. Un de ces bons vieux dédoublement de la personnalité devant un choix crucial, comme on en voyait dans les dessins animés. D’un côté il y avait l’ange, de bon conseil, et le démon, qui poussait au vice. S’en suivait un dilemme impliquant un choix cornélien pour le personnage pris entre ces deux pôles de sa personnalité, qui entre autres finissaient toujours par se disputer. Avant que les deux Martin aient l’occasion de se disputer une fois de plus à ce sujet, June s’était rassise, ayant compris qu’elle avait probablement fait offense au jeune homme. Et c’était tout à fait vrai, disait son côté mesquin qui à présent s’en frottait les mains d’avoir gagné? Une fois de plus.

    « Oh au fait, tu voulais me dire quoi ? »

    Un sourire énigmatique étira les lèvres du jeune homme. D’ordinaire il se serait enfui à toutes jambes si on l’avait mis ainsi au pied du mur, mais son côté un peu plus sournois était ravi de la perche qu’elle lui tendait. Ainsi, il se pencha un peu plus vers elle, ayant une vague idée de plan derrière la tête. Peut-être allait-il regretter plus tard d’avoir agi de la sorte, mais la tentation était trop forte. De même, Martin en avait assez de rester là sans rien faire, à regarder les occasions passer sans songer une seule fois à s’en saisir. Mais cette fois, il voulait se laisser porter par son instinct, et voir où tout ceci l’amènerait, quitte à perdre des morceaux en route. Après tout, l’audace se paye d’une façon ou d’une autre. Même si on gagne presque toujours à se montrer un brin audacieux. Et, décrétant que cela ne pouvait pas lui faire de mal, il posa sa main sur le canapé, à côté d’eux, puis en lui adressant son regard le plus mystérieux, le plus hypnotique aussi, un regard qu’on ne lui connaissait pas, et d’une voix veloutée, il demanda alors:

    « -Tu ne voulais pas prendre un bain d’abord? Si tu veux toujours savoir, je te raconterai en chemin. »

    Et même après si t’as envie, avait-il envie d’ajouter. Mais il ne le fit pas. A la place, il lui adressa un sourire qui en disait long. Quelque part en lui, le côté sombre de sa personnalité se réjouit. Martin avait enfin fini par comprendre le truc.
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MessageSujet: Re: [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] EmptyVen 18 Déc 2009 - 0:49

Martin avait l'air soucieux de quelque chose. Ça passait presque inaperçu derrière sa voix timide et pourtant assurée, mais la chose se faisait assez ostentatoire aux yeux de June. Peut-être parce qu'elle avait plus l'habitude de le voir en tant que capitaine de Quidditch, à s'égosiller sous une pluie battante – laquelle, mon Dieu, le rendait très séduisant – ou à se tuer à trouver de nouvelles stratégies toujours plus recherchées, mais le voir ainsi posé était en soi quelque chose d'assez nouveau. Quoique après réflexion, lors du bal il fut un parfait gentleman, et June se rappelait encore aujourd'hui avoir passé une excellente soirée en sa compagnie. Mais le bal regroupait du monde, le bruit faisait bourdonner les oreilles, et la chaleur des danses montait à la tête. Là, il y avait certes des gens dans la salle commune, mais le brouhaha habituel de la foule ne se faisait pas entendre. Cela créait une atmosphère assez spéciale, il fallait l'avouer : tant de calme et de sérieux dans une seule pièce, que Fred et George par moments arrivaient – comme toujours – à rompre le temps d'une boutade, cette pile de livres et de parchemins que June venait d'envoyer aux oubliettes au moins le temps d'une soirée, et ce charmant septième année sur le canapé, qui semblait n'avoir d'yeux que pour elle. Avait-ce donc un rapport avec son comportement changeant ?

June connaissait Martin pour de nombreuses valeurs qui lui avaient valu son admission à Gryffondor, mais d'un point de vue plus social, il était assez dur à cerner. Il avait des amis, mais ne semblait jamais se montrer trop imposant. A vrai dire, on ne l'entendait vraiment qu'au Quidditch, autrement c'était assez dur de lui coller une image de garçon autoritaire. Dans un sens tant mieux, June n'aimait pas les gros leaders, tout comme elle ne supportait pas les suiveurs. Il fallait toujours se placer dans la marge entre les deux ; dans le cas contraire vous pouviez dire adieu à ses bons et loyaux services. Bon, June n'était au bout du compte pas si facile à cerner qu'elle en avait l'air. Un brin lunatique, la miss Unalia, elle avait ses heures – comme tout le monde, d'une certaine manière. Cela leur faisait alors un point commun, à la différence près que la nervosité de June avait besoin d'être exprimée, contrairement à celle de Martin qui semblait n'être libérée que sur un balai et refoulée la plupart du temps. Aussi, s'il refoulait en cet instant quelque chose qu'il semblait avoir peine à sortir, était-ce dû à une nervosité trop extrême ? En y songeant de près, June n'aurait pas voulu voir Martin s'énerver contre elle. Sans même en venir aux mains – ce qui n'était pas souhaitable vu sa carrure avantageuse -, entendre Martin crier sous la colère ne devait pas être une partie de plaisir. Ça devait faire peur. June était certaine que Martin était un garçons des plus respectueux qui soient, un des moins lâches qu'elle connut alors, mais l'imaginant cracher sa rage avait le même effet qu'une grande claque – claque qui devant une telle colère se faisait presque attendre, dans une peur pourtant injustifiée.

Mais ça avait aussi quelque chose d'excitant. Après tout, quelle fille n'aimait pas la virilité ? Tant que ça n'aboutissait pas à des jugements misogynes et sexistes, c'était plus qu'appréciable de voir un homme dans toute sa splendeur. Enfin de ce point de vue, June en avait pour son compte avec le Quidditch... Ce détail l'amena à l'évidente conclusion qu'elle le connaissait plutôt bien, au fond, malgré les apparences. Son cœur n'en était pas encore à tout lui dévoiler, mais June ressentait bien les gens la plupart du temps, et tout ce qu'elle découvrait chez Martin, qu'il le veuille ou non, s'avérait aussi bien intriguant que contradictoire. C'était sûrement ça qui lui plaisait chez lui. Le fait que derrière ce côté timide, réservé et peu assuré se cachait le lion imposant que la maison connaissait si bien. Elle l'imaginait prendre des directives ailleurs que sur un balai. Il était sûrement capables de belles choses. Si seulement il se décidait à en prendre avec elle...

Car oui, June en avait assez de l'attendre. Depuis Evan, elle n'avait eu aucune relation sérieuse. Des flirts avec McAyr entre deux cours, un bain partagé avec Tailor, bref, rien de bien glorieux pour notre Gryffondor. Tel était son choix, en même temps. L'idée de s'engager avec ces derniers était tout à fait absurde et de toute façon sans avenir – quoiqu'avec David, ça n'aurait pas été si vide de sens. Il était musicien, et avait su faire vibrer sa corde sensible. L'habitude, peut-être, ou le désir exprimé, tout pouvait expliquer le comportement du Serpentard ce soir là. Mais June avait vu derrière l'arrogance et la fierté un cœur authentique qui ne s'autorisait aucun tabou. De l'audace, en clair. Et June aimait ça. Chez Martin, c'était l'inverse : elle découvrait l'audace derrière le jeune homme discret qu'il était au quotidien. C'était intéressant. Alors qu'il vienne, bon sang !

Mais, mais c'est qu'il vint ! Il s'approchait, malgré son attitude revêche durant une fraction de seconde. A cause de ? June n'aurait su dire. Il était peut-être aussi lunatique qu'elle après tout. Ce n'était pas blâmable en soi, et ça ne pouvait en fin de compte que les rapprocher. Elle y songea tout de même. Qu'est-ce qui avait bien pu le froisser durant un court instant ? Elle se repassa les dernières minutes en tête, et revit son rire pour lequel elle s'était malgré tout excusé. Elle haussa les épaules pour elle-même, le sourire aux lèvres ; sa nervosité avait déclenché un humour qui avait été de toute évidence mal saisi. Bah ! Il allait bien s'en remettre. Ce n'était pas comme si June cherchait à le ridiculiser, loin de là. Surtout pas en ce moment, alors qu'il venait tout juste d'approcher. Là, tout doux, June ne mord pas. Pas toi, en tout cas.


« -Et qu’est-ce que tu as contre les chansons niaises? Je pense que si on les déteste autant, c’est parce qu’elles reflètent une réalité qui nous est inaccessible. C’est parce qu’on est trop blasés par la vie qu’on les trouve ridicules, tu ne trouves pas? Et si ça ne tenait qu’à nous de faire en sorte que notre vie ressemble à ce qui est dit dans ces chansons niaises? Si seulement t’en avais la possibilité, tenterais-tu ou resterais-tu là sans rien faire, à maudire ta condition et à pleurer sur ton sort alors qu’il y a cent fois mieux si on regarde bien? »

Euh... Il était venu, certes. Mais d'une façon tellement... surprenante ! Le légendaire capitaine se faisait-il philosophe à ses heures ? Surprise d'un tel discours, June les sourcils haut levés n'en perdit pas une seule miette. Le début laissait entendre un grand coeur meurtri en mal de romantisme. Beuh, les chansons niaises, très peu pour elle. Les chansons d'amour, elle aimait – pour en avoir écrit un sacré nombre, aussi ! Mais si ça devenait trop « chou à la crème », ça dépassait les limites de l'acceptable en ce qui la concernait. C'était une personne réaliste et rationnelle, et l'épisode Evan n'y avait rien changé, bien au contraire. Ce n'était pas qu'elle n'avait pas foi en un possible « grand amour », non, le fait étant qu'elle n'était plus au bord du gouffre depuis belle lurette, mais le Prince Charmant n'existait que dans les contes, point. Du « je t'aime » du jour au lendemain, ou des poutoux jusqu'à vous étouffer, quelle horreur ! Comme pour le reste, June aimait se situer dans le juste milieu des choses. Dire, faire ce qu'il fallait au bon endroit, au bon moment, et tout était parfait – inutile de demander la Lune, quand on pouvait faire si simple ! Ce n'était pas toujours facile, certes. Comme toutes les choses, cela requérait un certain entraînement et de la patience.
Mais Martin ne s'était pas arrêté là. La fin fut assez spéciale, plus que tout le reste. Il semblait bien trop engagé pour une simple et bête discussion sur des chansons pour adolescentes en mal d'amour. A la réception de ses mots, les yeux de June se plissèrent légèrement sous la malice. Si ce n'était pas des paroles à double-sens, ça ! Le beau Antall finissait donc par se montrer astucieux ? Bon, il fallait le reconnaître, c'était assez maladroit comme tentative. Mais très loin d'être déplaisant à recevoir. Seulement, un détail la froissa un peu... Elle, « pleurer sur son sort » et « maudire sa condition » ? Il délirait ou allait juste trop loin ? Elle était loin de se plaindre de sa vie, bien au contraire, elle n'était que passion. Il était loin le temps où le Poufsouffle de ses dames piétinait son ego de ses actes. Il y avait un petit bout de temps que c'était passé. A vrai dire aujourd'hui, ce qui l'agaçait restait l'insupportable cour que lui faisait le jeune homme pour la récupérer. Ça pour le coup, c'était niais comme comportement. Elle ça l'exaspérait. Evan entrait tellement dans l'extrême que ça en devenait pire que ridicule. Elle n'était la raison de vivre de personne – sauf de sa famile chérie, peut-être ? - et ne le souhaitait pas. Elle clamait haut et fort son indépendance, que son entourage en fasse de même. Aussi, elle décida d'être claire, mais néanmoins d'entrer dans son jeu :


« Moi, « maudire ma condition » ? Martin, on t'a déjà dit que c'était proscrit, la drogue moldue au château ? Quoique si tu veux mon avis, ça ne ferait pas de mal aux élèves, de temps en temps... Ce serait certes illégal mais bien plus légitime que les chansons niaises. Oui mon cher, il y a bien longtemps que j'ai décidé de vivre mes rêves au lieu de rêver ma vie. Peux-tu seulement en dire autant ?

Venait-elle de toucher une corde sensible ? Elle l'espérait, ça le ferait peut-être se rapprocher encore plus. Si June n'était pas allée vers Martin d'elle-même, c'est qu'elle trouvait toujours plus intéressant et plus flatteur de se laisser désirer, de laisser l'autre approcher... Ainsi elle ne reniait aucune de ses envies, et elle était plutôt fière de le faire savoir. Comme elle l'avait dit plus, pouvait-il en dire autant ? Elle était sûre que non. Pour ce qui la concernait elle en particulier, en tout cas. Ou se faisait-elle trop d'idées ? Elle ajouta, pour terminer sur le sujet :

« Bref, tout ça pour dire que non, je ne me plains pas de mon sort du tout, je me sens très heureuse à vrai dire. Surtout maintenant que j'ai sur quoi me focaliser. Les devoirs, ça va bien cinq minutes... »

 « Essaie de rivaliser avec ça, Antall. Pour une fois que je suis toute à toi. » Ou presque. Il y avait encore du monde, dans la salle commune. La situation manquait d'un peu de tranquillité, pour devenir plus entraînante, il fallait se l'avouer. Impossible de virer les gens, gens qui par ailleurs se trouvaient être ses amis. Et préfets, pour certains. Et puis, June voulait son bain. Et il semblerait qu'elle ne fut pas la seule à l'attendre...

« Si tu n'as rien d'autre à faire, bien entendu. »

June avait retenu une de ses légendaires pulsions qui avait pu la conduire dans les bras de McAyr en quinze minutes. Aussi, cette simple phrase était sortie. Pour faire plus propre, plus sérieux. Plus sage. Sage ! June ne l'était finalement qu'à travers ses études et ses réflexions. Était-ce seulement blâmable après le regard que le jeune homme venait de lui jeter ? Si Martin était sage ? Le capitaine, oui, sans aucun doute. Mais celui qu'elle avait sous l'œil brillant de curiosité, semblait avoir bien des choses en tête...
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MessageSujet: Re: [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] EmptySam 19 Déc 2009 - 1:08

    Peut-être qu’elle avait raison. Peut-être qu’en fait, il y avait eu ce refoulement, depuis bien trop longtemps. Vis tes rêves et non rêve ta vie. Un précepte de vie que Martin n’avait jamais su appliquer pour lui-même. Et pourtant, le principe était simple comme bonjour. Mais tellement plus ardu de l’appliquer en pratique. Le jeune homme n’était pas spécialement malheureux. Il devait juste affronter le regard déçu du paternel quand il considérait que son fils prenait une toute autre direction que celle qu’il avait prévue pour lui, tout ça parce que Marvell avait foiré sa vie. Mais ce n’était pas aux enfants de payer pour les actes des parents. Hormis ce détail, il n’y avait rien de notoire à déplorer. Il avait la chance d’avoir une mère aimante, une sœur cadette certes chiante, mais à laquelle il tenait comme à la prunelle de ses yeux. Il avait quelques amis, mais pas de meilleurs amis. En dépit du bon sens, Martin n’avait jamais réussi à s’attacher aux gens. Il tenait naturellement la distance, se détachait des autres, ne se mêlait pas facilement à la masse. Etant un brin plus mature que la moyenne de ses camarades bêtes et méchants, il se sentait légèrement en décalage. De toute façon, il était un solitaire dans l’âme. Sa plus grande peur était paradoxalement d’être abandonné. Il avait du mal à trouver l’équilibre. Trop accompagné, il perdait pied, et il se retranchait derrière sa muraille, pas assez, il déprimait et déplorait sa solitude. Cette distance naturelle expliquait peut-être aussi le désert de sa vie sentimentale. Il y avait bien eu deux ou trois flirts, mais c’était sans importance. Il n’y avait rien de bien croustillant de ce côté-là. De même, par rapport à sa vie privée, Martin cultivait le mystère, ne révélant que ce qu’il voulait bien révéler. Mais peut-être était-ce que parce qu’il n’avait rien à dire.

    Il se souvenait des premières fois où il avait été confronté aux individus de sexe féminin. Jusqu’à ses quatorze ans, en matière de femmes, il n’avait connu que sa mère et sa sœur. Il était encore dans l’âge où les filles restaient avec les filles, et les garçons avec les garçons, regardant bizarrement les représentants du sexe opposé. Et puis, ça avait un peu évolué, à une époque. Martin n’était pas moche, loin de là. Il plaisait, et avait bien malgré lui quelques groupies. Groupies auxquelles il ne prêtait pas d’attention particulière. Pourtant, il pourrait mettre facilement les filles dans son lit s’il le voulait, mais non. Il ne voulait pas s’encombrer de filles dominées par leurs hormones et qui voyaient plus sa popularité en tant que capitaine de l’équipe des Gryffondor et non pour lui en tant que tel. C’était sans doute son aspect sentimental qui ressortait, il croyait lui à l’amour même s’il le cachait derrière sa fierté de garçon et ses airs parfois bravaches et blasés. Alors oui, c’était le flou artistique quant à ses conquêtes. Tout le monde était au courant de trop peu de choses. Ainsi l’on ne savait pas s’il était célibataire ou en couple. S’il avait déjà eu des filles dans son lit ou non. Ce genre de trucs qui aux yeux du jeune homme ne revêtaient pas d’importance particulière mais qui faisaient malheureusement parler les gens. Mais il ne disait rien, il s’en foutait en fait. Que les gens pensent ce qu’ils veulent. Il ne leur en tiendra pas rigueur. Il savait suffisamment se faire respecter pour pouvoir se vanter d’afficher au compteur si peu de remarques déplacées en sept ans de scolarité. Il n’avait jamais été la tête de truc de quiconque, on l’avait peut-être insulté deux ou trois fois, mais c’était dans le cadre du Quidditch, de la part des gros frustrés de la vie qui n’aimaient pas perdre au jeu et qui ne savaient pas être fair-play. Il suffisait de le voir pour savoir à qui on avait affaire. Qu’il pouvait être gentil, mais qu’il fallait pas le prendre pour un con non plus. Sinon, il risquerait d’être passablement énervé. Et passablement méchant. Même s’il n’était pas foncièrement mauvais.

    En fait, comme tout le monde, il lui arrivait d’avoir ses périodes de pétage de plomb. Où il avait envie d’envoyer tout le monde bouler, et de tout envoyer en l’air. D’où lui était-elle venue l’idée de s’insurger contre Ombrage, hein? De son côté « je reste là sans rien faire » peut-être? Sûrement qu’il en avait été ainsi à une époque, mais maintenant ce n’était plus comme ça. Il en avait assez de se taire et de subir. Il voulait se lever, et agir. Il n’avait vécu que pour dire de vivre. Il n’avait rien fait d’exceptionnel, rien pour se défaire de la masse bouillonnante de banalité. Il n’avait jamais cherché à faire de vagues. Il avait juste osé se présenter pour la candidature de capitaine de l’équipe des rouge et or. En dix sept ans de temps, c’était bien léger comparé à ceux dont l’existence était plus riche, au sens propre comme au sens figuré. Mais il n’était pas trop tard pour faire quelque chose. Il pouvait toujours se rattraper. Il était tellement plus facile de vivre avec des regrets plutôt qu’avec des remords. Et c’était encore mieux de vivre sans l’un ni l’autre. A trop laisser le temps filer, à ne pas réagir alors que le monde bougeait autour de lui, il risquait de tout perdre. De n’éprouver que des regrets en considérant tout ce qu’il aurait pu avoir et qu’il n’a pas eu parce qu’il n’aura pas agi à temps. C’était aussi ça le paradoxe Martin. Il avait l’esprit d’initiative, mais pas pour les bonnes choses. Il ne ratait jamais une occasion au Quidditch, il les ratait quasiment toutes dans la vie réelle. En sport, il n’avait pas peur de se mouiller, de foncer dans le tas, de se prendre des coups, en réalité, il avait peur de tout cela. Alors stop. Il fallait cesser de se poser trente six mille questions. Rien qu’à formuler les mots dans sa tête, et l’on perdait du temps. Un temps précieux. C’est pas pour rien non plus que l’instinct était là. Ca pouvait servir…dans certains cas, si on le voulait bien.

    Et puis…L’instant I. La révélation. Comme si elle lui était venue d’une quelconque muse. Lui faisant faire des phrases de dix kilomètres alors qu’il avait l’habitude de dire trois mots. C’était un autre aspect de la personnalité du rouge et or. S’il savait se montrer impulsif, il pouvait aussi se montrer réfléchi, philosophe, faire preuve de sagesse. Il était toujours de bon conseil. D’ailleurs, c’était comique en soi, il donnait toujours des conseils aux gamins qui avaient des pépins avec leurs petites amies ou des gros problèmes d’ordre sentimental, mais il était incapable de les appliquer à lui-même. Une contradiction, encore. Comme il y en avait tant d’autres. Mais n’en avait-on pas l’habitude au fond?


    « Moi, « maudire ma condition » ? Martin, on t'a déjà dit que c'était proscrit, la drogue moldue au château ? Quoique si tu veux mon avis, ça ne ferait pas de mal aux élèves, de temps en temps... Ce serait certes illégal mais bien plus légitime que les chansons niaises. Oui mon cher, il y a bien longtemps que j'ai décidé de vivre mes rêves au lieu de rêver ma vie. Peux-tu seulement en dire autant ?Bref, tout ça pour dire que non, je ne me plains pas de mon sort du tout, je me sens très heureuse à vrai dire. Surtout maintenant que j'ai sur quoi me focaliser. Les devoirs, ça va bien cinq minutes...

    Un sourire était apparu sur les lèvres du jeune homme aux dires de la demoiselle. Elle avait de la répartie, il n’y avait pas à dire. Mais elle n’avait pas tort. Ca rejoignait le fruit de sa réflexion. Oui, il ne fallait plus parler et agir. Les rêves pouvaient suffire. Vivre par procuration également. Mais il arrivait un moment où l’on arrivait à saturation, où ce n’était plus du tout possible. Alors quoi? Que dire à ça? Il afficha un sourire en coin, avant de murmurer, sans trop réfléchir, laissant les choses suivre leur cours.

    « -La drogue? Oh, ça. Si tu veux, je pourrai te conseiller mon dealer, il est réglo. Non mais sérieusement. Y’a pas de souci à se faire là-dessus. J’suis clean. Je fume pas, je ne bois pas, je ne me came pas. Alors y’a pas de danger. Y’a d’autres choses plus intéressantes dans la vie. »

    Une tentative d’humour. Un humour un peu spécial, un peu cynique par moments. Mais tentative qui s’est retrouvée avortée bien vite, assortie d’un clin d’œil, pour embrayer sur des faits disons…véridiques. Là où certains s’inscrivaient sans conteste dans la débauche, Martin pouvait se vanter d’avoir un style de vie relativement sain. Effectivement, il ne fumait pas, il ne buvait pas, il ne se droguait pas. Il faisait du sport. Mais mangeait tout et n’importe quoi. Cependant, il n’était pas question de l’estomac sur pattes que pouvait parfois être le jeune homme. Il ne devait pas se laisser distancer par June dans ce jeu.

    « -Mais tu as raison. Je rêve ma vie au lieu de vivre mes rêves. Pour la simple et bonne raison que je dois affronter continuellement la déception de mon père. Certes, j’ai jamais rien foutu de ma vie. J’suis bien parti pour continuer ainsi, d’ailleurs. Mais est-ce que j’en suis malheureux pour autant? Non. Je me suis laissé vivre, c’est tout. J’me suis jamais pris la tête avec tout ça. J’me suis dit qu’un jour mon père finira par se faire une raison. Que je cesserai d’être ce qu’il veut que je sois, pour être ce que moi je veux être. Tu comprends ce que je dis? Alors peut-être que dans ce sens effectivement, je rêve ma vie. Parce que je me dis que les choses auraient peut-être été différentes si je ne m’étais pas ainsi fait piéger. Mais de toute façon, je ne peux pas savoir. Alors pourquoi m’appesantir là-dessus? »

    Et il avait parlé, encore. Se montrant sincère. Evoquant à la jeune femme ce qu’il n’avait jamais évoqué à quiconque auparavant. Un signe qu’il était plus à l’aise. Que les mots commençaient à venir d’eux même, naturellement. C’était bon signe, quand on connaissait Martin. Quand il commençait à s’ouvrir, cela signifiait que sa confiance était à moitié acquise, qu’il avait commencé à baisser sa garde. Et ces signes étaient d’autant plus flagrants qu’il lui avait presque proposé de l’accompagner, dans un élan d’audace. Il ne savait pas trop ce qu’il en adviendrait, mais dans la vie on ne pouvait pas tout prévoir non plus. Il fallait parfois laisser la place à la surprise. Et quelle surprise, puisqu’elle ne rejeta pas son offre, bien au contraire. Alors qu’elle aurait franchement pu. Encouragé par cette presque prouesse, Martin se pencha un peu plus. Histoire de faire durer les choses encore un peu. Car tout serait facile sinon.

    « -Eh bien je vous en prie. A moins que tu ne préfères rester là. On est bien, tu trouves pas? Pas trop de bruit, pas trop de monde, température ambiante juste comme il faut, le cadre est nickel je trouve. Sauf si tu souhaites un endroit comment dire…Un peu plus tranquille et où on ne serait pas dérangés? »

    Sous-entendus, encore. Armé de son nouveau regard, de son nouveau sourire, de sa nouvelle intonation, Martin se sentait plus fort. Et pour tout vous dire, il commençait même à prendre plaisir à ce jeu du chat et de la souris.
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MessageSujet: Re: [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] [Avril] I feel as if I was guilty. [June] [TERMINE] EmptySam 26 Déc 2009 - 23:59

Elle aimait ce qui était en train de s'installer. Une ambiance particulière, une atmosphère, entre elle et Martin, qui n'avait encore eu l'occasion de pouvoir s'épanouir comme elle l'aurait pu, depuis le premier jour peut-être. En cet instant, June se rendait compte à quel point le temps pouvait leur être néfaste à tous, tout comme eux-même l'étaient envers lui, souvent dans l'inconscience. Il y avait tant de monde à connaître, et c'était souvent sans le vouloir que l'on en perdait l'occasion. Les gens n'étaient pas condamnables à vivre dans leur micro-course, c'était le même train pour tout le monde. Mais c'était toujours avec le recul que l'on réalisait les instants dont nous étions privés par le manque de temps et les diverses choses qui préoccupaient l'esprit. Moldu ou non, il en était de même pour chacun : à Poudlard, le phénomène se répétait. June, prise entre les devoirs et la musique, n'avait que trop peu de temps pour les autres. Par « les autres », elle entendait les copains ou les simples camarades ; les amis, elle les voyait tous les jours. Déjà loin de ses acolytes moldus, June ne savait savourer une journée sans Théo et Lorenzo. Dougie se faisait plus rare, toujours à l'écart, à l'abri dans ses livres ou à chercher Kiarah de l'œil. Irina était aussi du genre solitaire, mais elle aimait beaucoup passer du temps en sa compagnie. Et Azéline, toujours à terroriser plus faible ou plus jeune qu'elle, mais tellement irrésistible ; seulement il fallait bien avouer qu'au fil des années, leur évolution personnelle les avait quelque peu éloignées (et son départ du groupe n'avait rien arrangé.) C'était comme ça, les gens changeaient et en venaient à s'éloigner les uns des autres ; sans pour autant en souffrir, même si la nostalgie avait parfois un effet assez déroutant.

Mais tous ces changements amenaient à de nouvelles rencontres. Et celle de Martin avait été spéciale, et surtout progressive. Jamais il ne lui avait été inaperçu ; le poste de capitaine au sein de l'équipe de Quidditch de Gryffondor avait été pour le jeune homme une façon de s'imposer aux yeux de tous. Son entrée n'en avait pas laissées certaines indifférentes... Mais pour June, il lui était apparu comme un autre, assez banal pour tout dire. Elle s'en souvenait très bien. Il avait de l'allure, de la poigne ; mais ne faisait pas preuve d'une personnalité débordante, hors Quidditch. C'était du moins ce qui en ressortait – et certainement pas ce qui en était réellement. Mais le manque de temps ou d'occasions empêchait d'en savoir plus. Et ce n'était pas faute de volonté. June, connue non seulement pour sa musique mais également pour son enthousiasme et sa sociabilité, aimait aller à l'encontre des nouvelles têtes – surtout que celle de Martin était loin d'être désagréable à regarder. Dès le début – ou presque – elle avait remarqué l'intérêt qu'il lui portait. Envers son jeu, surtout ; toujours de nouvelles stratégies pour June, des nouvelles positions de haut vol pour June, etc. Mais durant plusieurs semaines, elle en avait ressorti quelque chose de purement « professionnel ». Un garçon aussi distant – autant que Dougie, les livres en moins -, pouvait-elle seulement en déduire autre chose ? Puis il l'avait invitée au bal. Elle ne s'y était pas attendu le moins du monde ; elle avait même songé à y aller avec David Tailor, le beau musicien de Serpentard. Mais cette soudaine demande avait fait son effet, et elle avait accepté avec enthousiasme. Et la soirée fut très agréable, mais loin d'être lourde de sous-entendus ; aurait-elle passée la soirée avec Théo qu'il en aurait été de même. En fait non, en y repensant, même Théo aurait été plus proche et plus tactile. Martin semblait avoir une toute nouvelle sorte d'aversion à son égard : qui semblerait se manifester lorsqu'il avait quelque chose derrière la tête la concernant. En bref, ce fut une soirée sympathique, mais assez fade ; mais la bande fut présente, avec leurs cavaliers et cavalières respectifs, et c'est tous réunis qu'ils passèrent la soirée à rire et à jaser.
Mais il était quelqu'un d'amusant, et il venait de le prouver.


 « J'espère que tu sauras tout de même trouver ta drogue. En dehors du Quidditch, j'entends... »

Avait-il saisi l'allusion ? June veilla cependant à ne pas trop élever la voix – les murs ont des oreilles comme on disait, et si ce n'était que les murs ! Martin n'était sans doute pas de ceux qui jasent – June non plus, en fait. Elle s'y prêtait avec ses amis qui aimaient en jouer, mais c'était loin d'être là son passe-temps favori. Son goût pour l'indépendance devait en découler. A entendre le jeune homme, il semblait attacher de l'importance à la sienne. Il venait de livrer une partie de sa vie personnelle, encore une fois de façon soudaine et insoupçonnée. Elle devait lui inspirer confiance, c'était bon signe. Le cadre devait peut-être aider, la cheminée à proximité et le côté douillet de la salle commune apportait pour beaucoup un peu de sérénité loin du brouhaha de la cour et des couloirs. Même si à cette heure-ci, le monde ne manquait pas. Ça ne semblait pas le déranger. Étrange. C'était la première fois d'ailleurs, qu'il venait vers elle de cette manière...

« (…) Que je cesserai d’être ce qu’il veut que je sois, pour être ce que moi je veux être. Tu comprends ce que je dis? (...) »

 « Tu as raison, sois toi-même. C'est ce que j'aime... »

Elle avait pensé « ce que les gens aiment ». Mais le lapsus se faisait flagrant. Pas grave. Tant mieux, même. Comme elle connaissait Martin, le voir aussi à l'aise – ou se voulant à l'aise ; mais dans ce cas c'était très bien joué pour quelqu'un de timide – la flattait et lui donnait envie de baisser un peu sa garde, lui rendre un peu la pareille. Car si elle avait compris depuis belle lurette ce qu'il recherchait dans sa compagnie, la réciprocité de la chose n'était sûrement pas ostentatoire. Toujours fourrée avec Théo et le reste de Pink Sky, il était sûrement dur pour Martin de se persuader de sa chance, aussi infime fut-elle. Le problème jusque là avait été son manque d'audace ; pas d'audace, pas de June. Que voulez-vous, elle n'y pouvait rien, ceux qui manquaient d'audace et de caractère n'avaient pas la moindre chance avec elle. D'où le problème, jusqu'ici, du manque de compatibilité apparent entre eux – pas forcément véridique, mais certes provoqué par June. Elle n'aimait pas attendre une éternité qu'un garçon se prononce, et bien qu'elle ne fut pas timide pour un sou, elle avait sa fierté et tenait à voir l'autre prendre les devants. Elle n'avait elle, qu'à conduire dans les virages peu anticipés. Martin était bien parti : June était en ce moment même, plus intéressée que jamais par sa personne. Et puis, ses cheveux qui lui tombaient maintenant sur l'œil rajoutait quelque chose d'incroyablement séduisant. Et d'attractif. Parce que le monde autour avait son influence, et que la jeune fille avait un minimum le sens des convenances – bien que ce ne fut jamais sa tasse de thé -, elle ne lui tomberait pas dans les bras dans la seconde. Mais ce n'était pas l'envie qui manquait...

« -Eh bien je vous en prie. A moins que tu ne préfères rester là. On est bien, tu trouves pas? Pas trop de bruit, pas trop de monde, température ambiante juste comme il faut, le cadre est nickel je trouve. Sauf si tu souhaites un endroit comment dire…Un peu plus tranquille et où on ne serait pas dérangés? »

 « Non, on n'en reste pas là. Enfin je veux dire, on ne reste pas là. J'ai besoin de me détendre. Et bien que l'endroit soit confortable, j'espère autre chose pour finir ma soirée. Tu m'accompagnes, donc – on ne sait jamais, si on m'agresse dans les couloirs. »

Sous-entendu, « on sait très bien toi et moi que t'as pas besoin de m'accompagner à la salle de bain. Reste à voir ce que tu comptes faire une fois que j'y aurai passé la porte, et où techniquement, tu devras repartir. » C'est fou comme selon les interprétations, de simples paroles peuvent varier et perdre de leur sens majeur. Ou au contraire, en gagner un tout autre plus intéressant.
Sur ce, June se leva, sans quitter Martin des yeux, avec son air audacieux et inaccessible que les gens lui connaissait, cet lueur dans le regard qui informe l'autre de qui elle est au fond, et que rien ne sera simple. McAyr ? Quoi, McAyr ? Ç'avait été simple, certes. Mais elle n'avait jamais recherché autre chose que dix minutes, avec ce type là. Chacun avaient ses petits vices bien enfouis. Quels étaient ceux de Martin ? June n'avait pas peur de les découvrir, mais jusqu'ici, il n'avait jamais fait preuve que de politesse et de convenance. Le résultat risquait d'être surprenant, une fois de plus. Déplaisant ? Ça, elle en doutait fortement. Pour l'instant, elle sortait de la salle commune, suivie de près par Martin, dont elle aurait pu deviner le souffle s'il s'était trouvé plus près, juste un peu plus.
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