[Mai 1996] La vengeance des champignons bondissants.

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SAUVEZ-MOI !

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Cette histoire commence un beau matin. Pas un souffle de vent. Dans le dortoir des Poufsouffles, tout était calme, ou du moins presque…Elise était sur son lit, debout toute excitée, elle sautait sur son matelas en criant : « C’est le week-end ! C’est le week-end ! Youpiiii !!! » Elle se laissa retomber à terre. Pour bien commencer cette bonne journée, il ne fallait pas louper le petit Déjeuner avec un grand « D ». Elise se précipita hors de la salle commune pour se diriger vers la grande salle. *A moi les toasts et les crêpes *
Arrivée à destination, l’enthousiasme de la Poufsouffle ne faiblit pas ; le week-end avait toujours été ses journées préférées ! Rien ni personne ne pourrait changer cette magnifique journée ! Mais pourtant, Elise allait devoir affronter quelque chose pire que la mort : A son retour vers la salle commune, elle devait faire ses devoirs d’Histoire de la Magie. Mais avant de déjeuner, elle devait passer dire ‘’bonjour’’ aux toilettes des filles !

C’est en étant dans la lune, qu’Elise arriva à l’étage des toilettes, en trottinant comme d’habitude. Elle était partit dans un délire, partit un monde, où les lapins roses étaient attaqués par de gros champignons bondissants. Elise était la ‘’guerrière lapine’’ et avait pour mission de démolir tout les gros méchants champignons du château Poudlard ! Bien évidement, dans les aventures, lorsqu’on on est le héros, on réussi toujours la mission avec succès et les doigts dans le nez, en plus ! Nah ! Suite à sa victoire, La ‘’Lapine Elise’’ était devenue Général des ‘’guerriers lapins’’ !
Quand Elise était revenue sur terre, elle était devant l’entrée des toilettes. Ce croyant toujours un peu dans le monde des lapins, elle poussa brusquement la porte, de façon théâtral :

« Laissez passer le Général Lapine Elise ! »

Les toilettes étaient déserts. Elle rentra dans un cabinet, ferma à clé. Après avoir fait son petit besoin, elle pensa qu’elle devait maintenant retourner dans la salle commune des Poufsouffles pour faire ses devoirs d’histoire de la Magie. Elise tira la chasse puis saisit la poignée pour ouvrir la porte. Malheureusement, la porte ne s’ouvrait pas. La porte était bloquée ! Elise commença à avoir mal au ventre à cause du stress. Elle entendait des voix imaginaires autour d’elle lui dire « Malheur à Elise ! Malheur au Général Lapine Elise !... » Les larmes commencèrent à lui monter aux yeux, la première année prit peur et après avoir donné un coup de poigts contre la porte, se mit à hurler :

« AU SECOURS ! OUIIIN !!! LES CHAMPIGNONS BONDISSANTS SE VENGENT ! AH ! ILS ME TIENNENT PRISONNIERE ! AIDEZ-MOI… PEUT-IMPORTE QUI VOUS ETES ! NE ME LAISSEZ PAS POURRIR ICI ! OUIIIN ! »

Elle tremblait, pleurait dans son coin. Elle ne voulait pas mourir dans les toilettes. Elle était trop jeune de toute façon pour mourir. Elle attendait une chose, que quelqu’un vienne la sauver !

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Lorsque Christina ouvrit les yeux ce matin là, elle ne put empêcher un petit sourire de venir se dessiner sur ses lèvres. Aujourd'hui on était samedi. Samedi, ce jour béni entre tous ! Aujourd'hui elle n'aurait pas besoin de se préparer en vitesse pour arriver en retard au cours de Rogue et finalement se voir refuser en cours de Potions. Non, aujourd'hui elle bénéficierait de tout le temps dont elle avait besoin pour prendre soin de sa petite personne sans se soucier le moins du monde de respecter ou non un quelconque horaire. Elle pourrait flâner dans la Grande Salle et prendre un petit-déjeuner digne de ce nom. Et ensuite ? Et bien elle ne le savait pas encore. C'était l'un des principaux avantages du week-end ; rien n'était programmé, tout se déroulait de façon spontanée. D'ailleurs, bien que la veille la demoiselle se soit promis de faire ses devoirs une fois son petit-déjeuner avalé, elle savait désormais qu'elle ne s'y attaquerait pas avant au moins dimanche soir. Christina, une flemmarde ? Absolument pas ! La Gryffondor savait simplement revoir l'ordre de ses priorités lorsque cela était nécessaire et le magnifique soleil qu'elle voyait briller à travers les tentures de son lit à baldaquin l'avait poussée à reléguer ses devoirs au second plan.

Une fois sortie de son lit ce qui, croyez-moi, n'avait pas été une mince affaire, la demoiselle alla tranquillement se préparer. Après avoir caché au passage les manuels de certaines de ses camarades de chambre -histoire de s'amuser un peu-, Christina alla saluer certains de ses amis dans la salle commune avant de se diriger vers la Grande Salle. L'appel de l'estomac étant plus fort que tout, la demoiselle se contenta donc de répondre brièvement d'un signe de la main aux saluts qu'elle recevait sur son passage. Elle était prête à dévorer la première personne qui se mettrait entre elle et son petit-déjeuner, ils étaient prévenus ! Une fois parvenue dans la Grande Salle et installée à sa table, la jeune fille se sentit revivre. Après avoir passé plus d'une heure à papoter de choses et d'autres avec quelques filles de son année -ces même filles dont elle avait précédemment dérobé les manuels-, Christina se mit en route pour les toilettes des filles.

Sur son chemin, elle ne manqua pas de rencontrer ce cher Sir Nicolas qui, quant à lui, ne manqua pas de lui tenir le crachoir pendant quelques minutes qui semblèrent être une éternité pour la jeune fille. Le fantôme semblait apprécier la compagnie de Christina et ne manquait jamais de lui faire part des derniers potins de l'école. Ainsi, la Gryffondor était toujours au courant des dernières rumeurs avant tout le monde. Bien que cela ne l'intéressât pas forcément, elle avait au moins quelques petits sujets de conversations au cas où elle manquerait d'inspiration lors de ses discussions. Et puis, en bonne fille qui se respecte, cela lui permettait de mettre un peu de désordre dans la vie sentimentale des personnes qui insupportaient en laissant échapper un ou deux petits ragots les concernant. Ses discussion quotidiennes avec Nick-Quasi-Sans-Tête avaient donc leur petite utilité.

Une fois le fantôme reparti pour de nouvelles aventures ectoplasmiques, Christina put enfin reprendre sa route vers les toilettes des filles. Lorsque la jeune fille posa sa main sur la poignée de la porte, elle crut d'abord à une mauvaise blague de Peeve ou des jumeaux Weasley. En effet, une voix stridente semblait provenir de l'intérieur. Ni une ni deux, la Gryffondor ouvrit la porte et pénétra dans la pièce qui, au premier abord, semblait désert si l'on oubliait cette petite voix qui ne cessait de hurler.

« AU SECOURS ! OUIIIN !!! LES CHAMPIGNONS BONDISSANTS SE VENGENT ! AH ! ILS ME TIENNENT PRISONNIERE ! AIDEZ-MOI… PEUT-IMPORTE QUI VOUS ETES ! NE ME LAISSEZ PAS POURRIR ICI ! OUIIIN ! »

Christina ne put retenir un petit rire. Des champignons bondissants, vraiment ? Quelle originalité. De toute évidence, la propriétaire de cette voix tout sauf agréable lorsqu'elle partait dans les aigus avait une imagination débordante. La jeune fille s'approcha de la porte puis sortit tranquillement sa baguette avant de murmurer :

« Alohomora. »

Une fois que le petit cliquetis familier se fût fait entendre, Christina posa sa main sur la poignée de la porte et l'ouvrit le plus simplement du monde, souriant à la personne qu'elle venait de délivrer comme tout grand chevalier qui se respecte.

« Mourir de faim dans un cabinet de toilettes, quelle fin tragique ! »

Les traces de larmes sur ses joues ainsi que ses membres tremblants montraient que la petite fille venait probablement d'être traumatisée par cette petite mésaventure qu'elle venait de vivre. Heureusement que Christina passait dans le coin...

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Je ne mourrais pas de faim dans des cabinets.

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Pour Elise, c'était la fin. Assise à même le sol, elle ne pouvait pas s'empêcher de pleurer. Au fond, qui voudrait sauver une première année Poufsouffle complètement débile ? Personne bien sûr. Existait-t-il quelqu'un sur cette terre qui puisse la comprendre ? La prisonnière regarda quelques secondes la porte de son cabinet puis lui tira la langue. Comme si la porte pouvait la voir... Tout à coup, elle attendit quelqu'un rigoler derrière la porte. Elise était sûre que c'était les champignons. Mais à sa grande surprise c'était une voix humaine « Alohomora ». Pour sa sécurité, elle sauta sur la personne qui se trouvait derrière cette maudite porte. Qui sait, si ça se trouve, les champignons bondissants imitaient une autre voix pour la tromper. Elise en était certaine :

« BANNNZEIII !!!!! T’ES MORT ! cria-elle. »

Tout ceci…sans succès. Ce n’était pas un champignon, mais une humaine ! Une élève de sixième année dans la maison Gryffondor. La première année ne pouvait pas le croire. Quelqu’un l’avait sauvée des griffes des méchants et terribles champignons bondissants. Elise ne pu s’empêcher de lui sauter au cou :

« Oh merci, merci, merci, merci beaucoup ! Tu es ma sauveuse !! »

Pour une fois, quelqu'un la comprenait. Ce n'était pas comme tous ces grands qui font la loi ! Elise prit les mains de la Gryffondor et lui fit pleins de bisous dessus. Pour Elise, la Gryffondor n'était pas comme les autres. Elle l’avait sauvée. Elise la trouvait superbe, gentille, jusqu’au moment où elle lui dit : « Mourir de faim dans un cabinet de toilettes, quelle fin tragique ! » Non mais ce n'est pas vrai, elle se moque de qui, elle ? Elise s'était encore une fois trompée. Hum, finalement, les grandes personnes ne changeront jamais ! Un jour, Elise deviendrait très connue dans le monde entier et tous les individus autour d'elle tomberaient à ses pieds ! Elise ne savait pas quoi faire entre : lui donner une bonne leçon, mais en même temps, elle l’avait sauvée de la prison des odieux champignons bondissants... Que faire ? De toute façon, elle n'avait rien à perdre :

« … Ce n’est pas vrai, je n’étais pas bloqué dans les toilettes. Et… Ce n’est pas vrai, je n’ai pas faim ! »

Elise faisait tout son possible pour être sérieuse. Malheureusement, son estomac n’était pas de cet avis et il se manifesta. Encore une fois, Elise se sentit complètement ridicule. Ce n'est pas possible, tout le monde était contre elle aujourd'hui ou quoi ? Elise essaya de se cacher et laissa couler quelques larmes sur ses joues. Elle était fatiguée et affamé en même temps. Heureusement elle avait encore le temps pour prendre le petit déjeuner. Elle se dirigea vers la sorti, mais une pensée lui traversa l’esprit :

« Dis-moi, tu crois que les champignons bondissants vont me sauter dessus si je sors ? dit-elle en tremblotant. Oh non ! Ne me laisse pas toute seule s’il te plait ! »

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