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Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab'

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MessageSujet: Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' EmptySam 24 Juil 2010 - 0:18

La jeune femme qui ne craignait pas les étrangers
« Promenons-nous dans les bois, pendant que le Loup n'y est pas. Loup y es-tu? Que fais-tu? Entends-tu? »

Une fine neige se déversait du ciel en cette soirée de janvier. Une neige tombant en continue, brouillant la vue d’une Alice en quête de divertissements. Elle déambulait tranquillement dans les dédales infinies que constituaient les rues de Londres, s’enfonçant dans les profondeurs de la ville. Elle n’hésitait pas à traverser les quartiers les plus douteux afin de croiser de nouveaux visages, plus intéressants les uns que les autres. Elle se délectait des différents regards et de leurs éclats, se plaisant à classifier chacun d’eux. Voilà un affamé, un pervers, puis un solitaire. De l’autre côté, un amoureux de l’hiver, un idiot et un sans-abri. La lueur des lampadaires éclairait faiblement ces passants, mais donnait un air féérique et mystérieux aux flocons immaculés. Charmée, la jeune femme sourit.

Un vent glacial parcouru en quelques rafales la totalité de l’immense capitale. Le froid pénétra son manteau noir, s’insinua sous sa robe et vint agresser ses pores de la pire des manières. Elle frissonna. Rajustant son écharpe écarlate, elle avança d'un pas plus vif, la tête penchée vers l'avant afin de couper le vent. Toutefois, les rafales se firent de plus en plus nombreuses et de plus en plus violentes. La neige tourbillonnait, comme animée par un quelconque démon. Il devait être un peu plus de 22h00 et Alice commençait sérieusement à se demander ce qu'elle faisait là. Elle devrait être confortablement assise chez elle, à rédiger le constat de vol d'un des dossiers sous sa garde. Celui contenant le registre des hauts détenus d'Azkaban ainsi que la copie de leurs accusations. Elle connaissait les noms sur le bout de ses doigts: Dolohov, les trois Lestrange, Rockwood... Il ne serait pas bien compliqué de reconstituer le dossier. Le plus ardu serait, toutefois, de trouver un coupable. Probablement l'un des nouveaux archivistes en formation. Cherchant la notoriété, le voleur tomberait « par hasard » sur le dossier à l'endroit même où il l'aurait préalablement déposé sans être vu. Il serait acclamé et, ne pouvant prouver son crime, Alice devrait clore l'enquête sans un mot. Elle préférait ne pas penser aux possibilités de coupables plus graves, n'ayant ni le temps ni l'énergie de s'inquiéter outre mesure.

Ainsi, fuyant la tempête, elle transplana vers la maison de campagne familiale, à quelques pas seulement de la forêt d'Ashdown. Toutefois, comme toute demeure de Sangs-purs et paranoïaques, la sienne était entourée d'une bonne dizaine de sortilèges de protection, l'obligeant à marcher un peu plus d'une demi-heure avant d'atteindre le porche. Elle détestait ses mesures, profondément. Il était beaucoup plus probable qu'un malade l'attaque sur le chemin de terre sinueux au lieu de s'en prendre à la maison. Elle soupira. D'un coup de baguette, elle réchauffa ses mains avant de propager la douce chaleur le long de ses membres.

« CLAC »

Alice sursauta. Le bruit spécifique au transplanage. Arrêtant son bras au beau milieu de son mouvement, le sortilège de luminescence mourut avant même d'être né. Elle attendit. Une seconde. Deux secondes. Trois secondes. Un gémissement de douleur retentit dans l'obscurité. Un gémissement qui se transforma peu à peu en un cri de joie. De la joie pure, intense et folle. Certains en aurait été effrayés, mais pas elle. Alice était imperturbable et, bien que la prudence soit partie intégrale de son quotidien, elle ne reculait devant rien. Qui venait de transplaner? Elle ne savait pas... Mais elle était curieuse... Beaucoup trop curieuse...

Dis-moi, cher petit agneau, ne savais-tu pas que la curiosité est un bien vilain défaut?

À pas de loup, la démarche alerte, elle s'approcha de la source du cri maintenant éteint. Des bruissements de feuilles mortes étouffés par la neige, un râle dans la nuit, puis une odeur de moisie et de mort. Elle se retourna vivement sur elle-même, fit jaillir une lumière vive et aveuglante de sa baguette avant de se retrouver face à face avec le visage d'un cadavre. Elle retint de justesse un hurlement de surprise et de peur. Non, elle ne s'attendait pas à ça.



Dernière édition par Alice Ferman le Sam 24 Juil 2010 - 23:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' EmptySam 24 Juil 2010 - 14:28

* Je veux mourir... *

Il ouvrit les yeux. La faim dévorait ses entrailles. Il faisait sombre, mais ses yeux étaient habitués a cet environnement. Il pouvait donc voir assez nettement. Pour ce qu'il y avait à voir, me direz-vous... Le déchet de l'humanité qu'était devenu Rabastan Lestrange ne chercha ni à réfléchir, ni à penser. Il avait cessé de compter les jours depuis le quatrième enduré entre ces murs suintants et corrompus. Il ignorait donc que cela faisait près de quinze ans qu'il était à Azkaban.
Pour sa millionième nuit passée ici, rien ne changerait. Il pouvait déjà anticiper la suite de sa nuit : un cauchemar bien trop réaliste le tirerait de l'espèce de torpeur qu'il osait appeler sommeil, il se mettrait à gémir, hurler, voire même pleurer comme un enfant vulnérable... Il pleurerait car il allait se revoir en la compagnie de ses proches amis dans un bon souvenir. Oui. Ici le passé était un cauchemar, car chaque souvenir heureux ne faisait qu'empirer le malheur et le désespoir que causerait le prochain passage du Détraqueur.
Il se rendormit, donc. Pour se réveiller en sursaut.


-Pourquoi personne ne veut venir dévorer mon âme ? ALLEZ VENEZ VOUS SERVIR !

Les mots échappèrent de ses lèvres sans même qu'il ne s'en rende compte. Ce cauchemar là fut beaucoup trop réaliste à son goût. Tellement, que son avant-bras gauche le brûlait... cela lui était arrivé tant de fois, d'avoir l'illusion d'un Appel. C'était exactement comme ressentir le syndrome du membre fantôme alors que l'on vient de se faire amputer des deux jambes. C'était aussi insupportable. Mais depuis tant de nuits, cela aurait cesser.
S'il avait baissé les yeux, Rabastan aurait pu remarquer que ce n'était pas une illusion. Il aurait alors peut-être retrouvé une part de sa lucidité... Sa Marque était, comme au bon vieux temps, visible. Mais il s'obstina à ignorer la sensation. Il se coucha même sur son avant-bras pour étouffer la douleur.
Ses paupières se fermèrent. Il voulait de tout son être retrouver le sommeil. Peut-être que cette nuit, il mourrait de faim ? Oui, sûrement. Très probablement. Il serra son poing gauche, sentant cette damnée brûlure refusant de s'estomper. Il se demanda de nouveau pourquoi. Pourquoi durait-elle cette fois-ci plus longtemps ? Peut-être que l'heure était venue mais que, dans un ultime pied de nez, sa mort elle aussi allait être désagréable ? Il supposa ainsi, et se laissa emporter.



BOUM !


La porte de sa cellule explosa littéralement.

-Ca y est, je vais mourir ?
L'espoir qu'il ressentit à cette idée était presque palpable. Il s'apprêtait à entendre une voix résonnante lui répondre que oui. Qu'un Détraqueur n'allait pas tarder à arriver et se charger de lui. Au lieu de cela, il entendit un homme lancer, plein de fierté et de vigueur :

« Lève toi, Il est de retour ! La déchéance est finie ! »

Il ne sut jamais de qui pouvait provenir cette voix. On saisit Rabastan par l'épaule, le forçant ainsi à se lever. Azkaban était en ébullition. Ses pires détenus la désertaient.
Libre !? L'était-il pour de vrai ? On lui mit brutalement une tige de bois entre les doigts, et autre chose d'un peu plus large, pesant. Quelque chose de glacé. Il baissa les yeux vers ses mains occupées, et découvrit les deux objets supposés le ramener à la civilisation : une baguette magique et un couteau assez grand, à la lame rétractée. Rabastan sourit à la vue des objets. Voilà à quoi s'était toujours résumée sa vie : à la puissance de ses maléfices, et a la violence. Et c'était ainsi qu'elle promettait de recommencer visiblement. Une promesse alléchante. Autour de lui, les voix explosaient. Certains détenus étaient encore en plein délire, se faisant difficilement maitriser par d'autres, ceux qui étaient venus les chercher. Des hommes que Rabastan connaissait, d'anciens ''collègues''. Cependant il ne parvenait à les reconnaître. Des noms lui venaient en tête, Macnair, Carrow, Crabbe, … mais il ignorait sur quel visage les mettre. Alors, il aperçut avec un nœud au vendre un visage qu'il put reconnaître immédiatement. Celui de Rodolphus, son frère. L'homme au visage considérablement amaigri était à peine reconnaissable, et pourtant Rabastan y était parvenu. Mais il ne ressentit rien de définissable. Il se sentit en quelques secondes heureux, furieux, soulagé et de nouveau, furieux. Sans vraiment comprendre pourquoi. La vue de sa belle-sœur, qui semblait ravie, et dont les traits étaient effrayants, n'arrangea rien. Il se détourna vivement. Il ne pouvait pas rester ici, entouré de toute cette eau et de ces murs. Il se sentait sur le point d'exploser.
Ce qu'il fit d'ailleurs.
Un hurlement lui échappa lorsque quelqu'un lui rentra dedans, s'effondrant à moitié contre lui. Il repoussa ce répugnant violateur d'espace privé et transplana à toute vitesse, comme s'il avait été en grand danger.

Où était-il ? Pourquoi avait-il si froid ? La neige l'aveuglait, entrant dans ses yeux. Ses orteils nus étaient glacés, blessés. Un long gémissement lui échappa. Il souffrait tellement, même sa respiration était une véritable torture. Ses doigts osseux s'agrippèrent à sa tenue crasseuse, bien trop grande. Mais, alors, ce froid bien plus intense ici qu'à Azkaban, lui fit réaliser qu'il n'était plus en ce lieu maudit. Le gémissement de douleur mua alors en un violent, un frac et décuplé par l'écho, cri de joie. De victoire, de puissance. Il n'avait que faire du froid, de la neige, du lieu où il pouvait se trouver, tant que c'était loin de la forteresse.
Sa voix mourut au bout de quelques secondes, erraillée. Sa gorge était à présent brûlante mais Rabastan ne le remarqua pas tout de suite. Il posait ses yeux mobiles tout autour de lui, découvrant l'espace où il se trouvait. Il repéra des arbres autour de lui, quelques buissons nus. Un bois. Une silhouette. Un sursaut le prit, et d'un pas chancelant comme celui d'un ivrogne, il approcha, à une vitesse qui le dérouta lui-même. Avec brusquerie, cette silhouette se retourna. Une femme. Une femme dont la baguette allumée était dirigée sur le visage de l'homme-zombie, qui eut un mouvement de recul. Il plissa les yeux, agressé par la subite luminosité. Lorsqu'il regarda plus attentivement la femme, il lut la crainte dans ses yeux, mais lui-même craignait cette baguette, pointée de manière si offensive sur sa personne. Sa respiration se fit saccadée, sifflante, sa main se serra autour du manche du couteau, hors de vue de l'inconnue... Mais ce ne fut pas cette main qu'il brandit. Ce fut celle, serrée en un poing, qui tenait sa baguette.

-Stupéfix ! hurla-t-il.

Elle fut projetée au loin. Plus de menace. Sa respiration ralentit, se stabilisa. Il resta debout dans la neige comme un idiot, sa baguette toujours pointée sur l'emplacement où cette inconnue s'était trouvée quelques instants plus tôt. Il garda cette posture saugrenue quelques longues secondes puis il réalisa qu'elle pouvait très bien se relever et l'attaquer. Il devait prendre les devants.
Clic ! La lame de son couteau se déplia, brisant le silence nocturne. Alors, une lueur malsaine dans le regard, il approcha d'un pas lent.
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MessageSujet: Re: Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' EmptyMar 3 Aoû 2010 - 5:04

Alice se laissa distraire par le visage qui lui faisait face et cela lui fut fatale... ou presque! Un sort la heurta de plein fouet et c'est avec une bonne dose de surprise qu'elle se retrouva clouée au sol. Elle avait les yeux levés vers le ciel, mais elle ne voyait qu'un rideau de flocons grisâtres. La neige glissait sous son écharpe, mouillant sa nuque et ses cheveux. Son esprit flottait dans le vide, essayant d'assimiler les informations qui lui dévoileraient ce qui venait de se passer. Rapidement, une douleur aiguë se propagea le long de son dos et c'est avec une grimace qu'elle tenta de se relever. Qu'elle tenta de se relever. Surprise! Elle ne pouvait plus remuer son petit doigt, encore moins son gros orteil. En fait, c'est à peine si ses pupilles se mouvaient, si ses poumons continuaient à se soulever. Probablement un stupéfix. Sûrement un stupéfix. Indéniablement un stupéfix. Merde! Merde! Et encore Merde!

D'abord, vint la colère. Elle s'était fait avoir comme une enfant. Après tout, elle avait pointée sa baguette sur lui en premier. Pourquoi, par merlin, lui avait-elle alors lancé un lumos. Un lumos! En quoi le sortilège lui était-il venu en aide? En rien. Absolument rien ! Certes, elle avait pu apercevoir le visage... Mais il était si ravagé qu'elle ne pouvait rien en tirer. Un vrai visage de mort, sans âme et mortifié. Elle ne savait pas quels malheurs il avait vécus, quelles douleurs il avait supportées, mais il était tout simplement inhumain. Alors pourquoi, mais pourquoi, n'avait-elle pas trouvé quelque chose de plus utile qu'un stupide lumos? Stupéfixion, désarmement, ligotement, répulsion... Il y avait tant de possibilités... Stupide Alice! Vraiment stupide Alice!

Il lui fallut tout son « self control » pour se ressaisir et apaiser son bouillonnement intérieur. Respire Alice, respire! Ce n'est certainement pas le moment de perdre les pédales. Peu à peu, ses pensées redevinrent limpides. Peu à peu, son cœur cessa de battre la chamade. Peu à peu, le feu quitta ses veines. Enfin, elle put réfléchir calmement. Elle rappela l'image de son agresseur à sa mémoire et en analysa les moindres détails. D'abord, l'habillement. À elle seule, elle en révélait suffisamment. L'uniforme des prisonniers d'Azkaban recouvrait son corps maigre et anguleux. Y avait-il eu une évasion? Impossible! La prison était si bien protégée... Mais la confiance en ces défenses pouvait bien être une faille à exploiter. De plus, depuis la fuite de Sirius Black, on ne pouvait plus qualifier l'évasion d'impossible. Improbable, certes, mais pas impossible. Elle se souvint alors de la perte de son dossier. Les prisonniers d'Azkaban les plus dangereux, les partisans du Lord Noir, ainsi que leurs crimes, leur cellule et les mesures de protections supérieurs qui les entouraient. Merde! Dans quelle bouse de dragon venait-elle de tomber tête première? Elle reconstitua devant ses yeux le visage de l'évadé: des pupilles folles, des traits décharnés... Il lui rappelait les deux frères Lestrange... Mais il y avait un je-ne-sais-quoi de Rookwood... À moins que ce ne soit Dolohov? Non... Définitivement Rookwood! Alors, un Lestrange ou Rookwood? Ce serait à elle de le découvrir s'il n'avait pas déjà disparu...

Elle ferma les paupières question d'entendre davantage. Le murmure du vent occupait les décibels les plus hautes. Puis, un peu plus bas, le craquement des branches d'arbres se balançant dans le silence de la nuit. Puis, bien caché parmi les autres sons, le sifflement d'une respiration résonnait telle une menace. Il était toujours là et, si la stupéfixion n'avait été qu'un réflexe, elle craignait ce qu'il lui réservait pour la suite. Sa seule présence témoignait qu'il n'en avait pas fini avec elle, qu'il planifiait une prochaine action... Et venant d'un mangemort évadé, ça ne présageait vraiment rien de bon pour sa santé... Vint alors les pas dans la neige, vint alors le son d'une lame qu'on déplie, vint alors l'effroi.

Ne panique pas, Alice, ne panique pas. Reste calme, alerte, et tout se passera bien... PAR MERLIN, je suis STUPÉFIXIÉE! COMMENT pourrais-je rester CALME! Réfléchi, vas-y, rien n'est fini. S'il te torture, la douleur chassera les effets des sortilèges et tu pourras agir. Ne perd pas ton focus, sois prête! Espérons seulement qu'il ne te tue pas Rapido Presto!

Il était près, elle le savait. Elle sentait son odeur infecte, ressentait sa chaleur corporelle. Elle leva les yeux vers lui et croisa son regard... Elle ne sut déchiffrer ce qu'elle y lut, mais maintenant elle le reconnaissait. Quelque chose dans son expression, la manière dont ses traits bougeaient... Lestrange... Le plus jeune des deux... Rabastan...

La peur disparut. Elle était concentrée et prête à se battre. Elle était prête à vendre cher sa peau. Elle ne tomberait pas, pas ce soir!

Lestrange, j'espère que tu sais à quoi tu t'opposes
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MessageSujet: Re: Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' EmptyJeu 5 Aoû 2010 - 23:05

Il arrêta son avancée lente à tout juste deux pas du pied inanimé de sa victime. Sa première attaque après près de quinze ans (quelle... émotion -_-). Pour lui, c'était comme si elle était déjà morte. En fait, il voyait cette rencontre comme un cadeau de bienvenue, une sorte de seconde chance : il s'agissait après-tout d'un hasard total. Notre Mangemort aurait très bien pu arriver dans un lieu totalement désert de nuit et en plein hiver, un champ, où encore une plage. Mais non. Il avait fallu qu'il se retrouve dans cette forêt, au moment où cette femme passait sur ce sentier. Oui, le hasard faisait très bien les choses. Il observa son visage. Pour quelques secondes, les yeux aux paupières entrouvertes avaient reflété la peur, peut-être la panique. Une profonde angoisse aussi. Du type « que va-t-il faire de moi ? ». Puis, après ces quelques secondes, ils devinrent plus... déterminés. C'était une chose étrange à voir. Elle n'avait plus peur, ou en tout cas beaucoup moins. Et cela intrigua grandement le Mangemort fraîchement évadé. Par quel miracle cette expression toute naturelle face à un zombie avait-elle été remplacée par tant de certitude ? Il avait envie de lui poser la question, mais cela serait un peu ridicule. Surtout qu'elle n'était pas vraiment en état de répondre. Qu'allait bien pouvoir faire Rabastan ? Les évènements à suivre dépendaient de sa future action. La délivrer, et voir de quoi la donzelle serait capable ? Un peu téméraire, peut-être, pour un homme qui n'a pas eu un seul repas décent en quinze ans. Il pouvait la laisser sous l'emprise de ce sort et la torturer un peu, ou encore l'interroger sur tout ce qui s'était dernièrement passé. Non, il se fichait bien de ce qui s'était dernièrement passé. Il pouvait donc la torturer tout court. Juste pour réapprendre les maléfices faisant parti du b.a-ba du Mangemort basique. Il pouvait aussi la tuer, et la dépouiller de tous ses biens de valeur afin de les vendre. Oui, il avait vraiment... l'embarras du choix.
Mais une autre idée lui vint. Pourquoi ne pas tenter de savoir qui elle était ? Son rôle dans la communauté ? Peut-être qu'elle pourrait faire un otage utile. Parce que pour le moment, Mangemort ou pas, il avait besoin de servir à autre chose que de chair à canon pour le Seigneur des Ténèbres. Pour le moment, Rabastan aspirait à une certaine « paix » toute relative celle-ci, me direz-vous. Il voulait s'assurer que les autorités le lâchent un peu (ou dans le cas contraire il se verrait obligé de tuer cette charmante demoiselle) et ensuite, un autre projet ayant lentement germé en prison, serait mis en pratique. Cet autre projet serait un moyen d'être repéré par le Lord. De la bonne façon. Autant sortir de prison avec les honneurs, que diable. Honneur tout aussi relatif que la paix à laquelle il aspirait, au passage.
Donc oui, pour l'instant, Rabastan allait avant tout, penser à lui. A son petit confort d'humble mortel. Lord Voldemort pourrait bien se passer de lui quelques temps, surtout avec une sangsue telle que sa belle-sœur, prête à travailler autant que six Mangemorts pour être dans ses bonnes grâces.

Pendant cette … intensive réflexion, le regard hagard, fatigué et vide du Lestrange s'était évadé vers la cime, invisible dans le blizzard, des arbres. Ses yeux se baissèrent progressivement jusqu'à rencontrer de nouveau ceux de sa victime. Victime qui finalement, si elle coopérait, ne mourrait pas. Pas ce soir, quoi.
Il adressa à la jeune femme un sourire. Peut-être avait-il un côté peu rassurant, sans doute même. Mais pour lui, cet étrange étirement des lèvres en était bel et bien un. Il s'accroupit, sentant le vent forcir, la neige lui fouetter le visage un peu plus fort. Le froid s'intensifia. Déjà qu'il n'était pas habillé des plus chaudement. Il réprima un frisson, puis :


-Enchanté.

Sa voix était erraillée, comme abimée. Puisqu'il l'avait toujours en main, il se mit à triturer la lame de son couteau, comme le ferait quelqu'un pour se distraire avec un stylo, ou en tout cas quelque chose de moins tranchant. La pointe de sa lame lui blessa l'index d'une fine entaille. Il ne la remarqua même pas. Il faut dire que le froid avait engourdi ses doigts.

-Je devais te tuer, mais finalement...

Il se releva, la position ne faisant qu'enfoncer ses chevilles dans la neige. Ses chaussures, si l'on pouvait encore nommer ces bouts de cuir ainsi, étaient totalement détrempées. S'il continuait à traîner ici, il allait finir par attraper une saloperie. Mais il ne s'en apercevait même pas. Comme la coupure du couteau, il ne remarquait aucun des autres maux qu'il s'infligeait ce soir. Il était trop secoué pour cela.
Enfin bref.


-J'espère que tu sais ou sont tes intérêts. Si tu tente quoi que ce soit, tu es morte.

D'un geste de la baguette, il annula le sort. Puis il tendit une main pour la saisir et la forcer à se relever. Il ne s'apercevait même pas de sa propre faiblesse. Faiblesse physique en tout cas. Sa main tenant sa baguette magique était aux aguets.

C'était de toute façon du suicide...


Dernière édition par Rabastan Lestrange le Dim 22 Aoû 2010 - 18:30, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' EmptyMer 11 Aoû 2010 - 4:56

Elle l'observait sans comprendre. Comment pouvait-il hésiter, lui, Rabastan Lestrange, le mangemort ayant torturé jusqu'à la folie le couple des Londubat ? Il aimait, sans aucun doute, exercer une violence afin d'être témoin d'une souffrance chez ses victimes... Alors, pourquoi? Il aurait dû sauter à pieds joints sur l'occasion qui lui était présentée. Une jeune femme stupéfixiée, vulnérable et complètement à sa merci ne représentait-elle pas une cible de choix? Il aurait pu se venger des innombrables années passées dans cette horrible prison... Mais, à la place, il détournait les yeux, égarant ses pupilles. À quoi diable s'amusait-il? Alice en perdait presque toute sa belle assurance. Préparait-il quelque chose de vraiment horrible ou était-il simplement entrain de perdre le reste de sa raison? Peu importe, elle savait sa situation précaire. Tout dépendait des décisions que prendrait monsieur le mangemort.

Elle retint son souffle lorsque son regard capta à nouveau le sien. Un regard trouble, effrayant et... - était-ce possible? - ... légèrement plus doux. Il lui sourit, même, avec son air de psychopathe habituel... Mais quelque chose différait. Il lui semblait moins... moins... moins... hostile ? Alors qu'il s'agenouillait à sa hauteur, Alice tenta de se recomposer une expression de contrôle, de calme et de courage. Elle essayait de reproduire l'étrange acceptation du sort qui l'avait habitée... Mais sans grand succès, apparemment. Même si elle avait confiance en ses moyens, elle ne pouvait nier que l'homme la terrifiait. Si son orgueil avait refusé de s'en mêler, elle aurait très certainement relâché le contenu de sa vessie sur ses pantalons.

« Enchanté »

L'ébahissement le plus total. Enchanté? Franchement, il se moquait d'elle, il n'y avait pas de doutes possibles. Il voulait l'humilier avant de la tuer... Mais elle ne le permettrait pas. Une expression belliqueuse au visage, elle le fusilla du regard, oubliant à nouveau sa peur... Peur qui réapparut aussi vite qu'elle était disparue à la vue de la lame qu'il tenait entre ses mains. Comment pouvait-il manier un tel objet avec autant de nonchalance? Se rendait-il vraiment compte de ce qu'il pourrait causer avec ça? Elle, elle imaginait tous les supplices qu'elle pourrait subir et, honnêtement, elle sentit sa température corporelle chuter de manière dramatique à la pensée de tous ses scénarios.

« Je devais te tuer, mais finalement...»

Mais finalement? Mais finalement quoi? Il la laisserait filer entre ses doigts? Il ne ferait que la torturer? C'était insupportable, il soulevait beaucoup plus de questions que de réponses... Un vrai livre indéchiffrable, écrit dans une langue impossible à comprendre, ou si loin de sa manière de voir les choses qu'on ne pouvait rien en comprendre. Elle ne pouvait envisager de possibilités, elle ne pouvait prévoir, elle était démunie.

« J'espère que tu sais où sont tes intérêts. Si tu tentes quoi que ce soit, tu es morte. »


C'est les yeux complètement écarquillés qu'elle le vit lever le sort. Sans vraiment y croire, elle prit la main qu'il lui tendait avant d'user de son poids pour se remettre debout. Il fléchit sous l'effort, visiblement faible et prêt à se casser en deux. Il était fou! Comment espérait-il pouvoir la contenir maintenant?

Le premier réflexe de la demoiselle fut de chasser la neige qui recouvrait son manteau en quelques gestes secs. Elle détacha, par la suite, le chignon à moitié détruit qui maintenait ses cheveux en place. Le vent les secoua avec force, les fit danser dans l'air. Elle prenait son temps pour améliorer son apparence physique, pour se donner une allure. Cela lui donnait un répit pour réfléchir.

Elle ne savait pas ce qu'il voulait, mais, visiblement, elle détenait quelque chose qui l'empêchait de lui faire du mal... Pourtant, elle n'avait rien de valeur sur elle... Alors, cela venait forcément de son intérieur. Personnalité, Histoire ou Famille. Que pouvait-il bien chercher? Peu importe, elle le laisserait courir autant qu'il voudrait. Elle découvrirait ce qu'il cherchait, l'immobiliserait par la suite et le ramerait au ministère. Il était faible, ce serait un jeu d'enfant... Toutefois, elle allait devoir le contraindre à baisser sa garde... Lui faire baisser sa garde pour mieux le prendre par surprise.

Rajustant son écharpe, elle leva enfin son regard vers lui. Un regard flamboyant, fort, puissant. Un regard plein de rage.

« Vous êtes ? Et pourquoi ne devrais-je pas transplaner sur le champs ?»

Simple politesse et Question idiote... Deux outils pour ne pas paraître trop brillante.
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MessageSujet: Re: Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' EmptyLun 23 Aoû 2010 - 22:53

De la colère mêlée à une petite note d'agressivité était passée sur le visage de la fille, alors qu'il commençait la discussion. Puis, elle avait paru incapable de comprendre la situation. Et cela l'angoissait visiblement. Il faut dire que si un Mangemort vous dit qu'il ne va pas vous tuer mais qu'il n'en a pas fini avec vous ce n'est pas plus rassurant.
Alors qu'il s'apprêtait à la saisir par le col pour la relever, il sentit le contact chaud bien que trempé de neige, d'une main dans la sienne. Elle se redressa sans trop de difficultés. A vrai dire, c'était plus lui qui posait problème : il était si faible qu'il avait bien failli crouler sous le poids de la jeune femme, pourtant loin d'être épaisse. Un sentiment de honte, d'humiliation même, l'envahit. Il était vraiment devenu une loque ! Une espèce de phasme ambulant que même un misérable coup de vent aurait pu balayer sans le moindre effort. Il pria, enfin si prier est le bon mot, pour qu'elle n'ait rien remarqué, trop terrifiée qu'elle était. Mais il savait. Oh oui, il savait bien qu'elle avait noté cela. Un gamin l'aurait fait, il suffisait d'observer sa pauvre personne en tenue de prisonnier.

Pourtant, bien qu'elle ait remarqué, elle fit comme si rien n'allait de travers. Pleine de dignité, la fille se redressa d'un coup. Malgré ses allures de chat mouillé, elle avait presque un port noble. Comme si Rabastan n'était qu'un passant qui l'aurait heurtée et faite tomber, elle se mit à épousseter son épais manteau devant convenablement la réchauffer. Elle s'exécuta dans des gestes secs, brefs. Puis elle se recoiffa. Rabastan hallucinait complètement. Face à son agresseur, Madame se pomponnait ! Elle détacha son chignon, comme après une longue journée de travail. Ses cheveux noirs ondulèrent autour de son visage, poussés par le vent dans une vision qui paraissait paranormale, même pour un sorcier... L'apparence semblait compter énormément chez madame. Pour s'en soucier alors qu'elle était en danger, il fallait. Pourtant, bien qu'elle prenne soin d'elle en prenant un temps considérablement précieux pour un homme affamé, fatigué et pratiquement nu sous une tempête de neige, elle faisait cela dans des gestes presque militaires. Des gestes précis, qui auraient pu être beaucoup plus rapides si elle avait fait un petit, insignifiant effort.

* Elle est gonflée. *
Enfin. Elle cessa de remuer, de faire comme s'il n'existait pas. Elle se tourna et planta dans les yeux du Mangemort un regard aussi tranchant qu'une lame. S'il n'avait pas eu un peu de self control, Rabastan aurait frissonné. Mais il ne montra rien et soutint le plus simplement du monde ce regard empli d'une haine presque bestiale. Il pouvait presque y lire ce qu'elle comptait lui faire subir si jamais la situation tournait à son avantage. Et cela arracha à Rabastan un petit sourire. Elle avait le don de lui rappeler une vieille amie.


-Vous avez fini, ça y est ? lâcha-t-il.
Elle ignora la question et :
« Vous êtes ? Et pourquoi ne devrais-je pas transplaner sur le champs ?»

Tant d'audace une fois debout... Elle semblait même ne pas en être à sa première agression. Pendant un instant, Rabastan se demanda s'il ne préférait pas être tombé sur une pauvre petite chose soumise le suppliant de ne pas la tuer. Mais au final, non. Il préférait commencer cette immersion dans le monde avec quelqu'un de plus... résistant. Et cette femme était digne de cette attente. En guise de réponse à ses interrogations, il eut un énième sourire mystérieux. Maintenant, la situation dépendait de ses agissements. Et uniquement de cela, à moins que la fille ne se décide à frapper. Parce que certes, Rabastan était amoindri par ces années de putréfaction, mais il était encore loin d'être dupe. Il la sentait prête à attaquer. Et il se doutait que ladite attaque risquait d'être violente et rapide. Opportuniste, comme celle d'un serpent. Dommage qu'une telle animosité soit née entre eux en tout juste quelques minutes. Elle était loin de le laisser indifférent. Mais pareils « sentiments » ne seraient en aucun cas exprimés. Pas ce soir, ni jamais. Il n'était pas homme à mêler drague et survie. Il s'admira de faire preuve d'autant d'impassibilité. Finalement, Azkaban n'avait pas fait de lui un animal sauvage. Il y était juste devenu une loque ambulante.


-Je suis sûr que tu as une petite idée de qui je suis. Rabastan Lestrange. Il paraît qu'on a beaucoup parlé de l'évènement qui m'a envoyé en prison... Donc il me semble que je n'ai aucun besoin de le raconter...

Une expression fière lui vint. Depuis toutes ces années, ces longues années, il n'avait pas une fois pensé à cet épisode, pourtant marquant. Frank Londubat suppliant et pleurant alors que Bellatrix saisissait sa femme par une brutale poignée de cheveux, l'envoyant au sol, pour ensuite pointer sa baguette sur elle, lancer un Doloris... Rabastan s'acharnant sur Alice Londubat alors qu'elle sombrait déjà dans la folie... Un tableau horrible. Affreux, du moins pour toute personne saine d'esprit, ce que Rabastan n'était pas.
Inutile de préciser, donc, qu'il ne regrettait en rien ses actes. Cela avait été pour son maître qu'il respectait, malgré son envie de vraie liberté... momentanée.
Il prit le bras de la fille, le serrant avec autant de force qu'il put mettre dans ce geste.


-Voilà qui devrait te dissuader de fuir... sans moi. Il se sentait d'humeur bavarde, ce soir. Allez savoir pourquoi... Maintenant, j'aimerais bien en savoir un peu plus sur toi. Et aussi être au chaud. Nous allons donc nous rendre chez toi. J'espère que tu vis seule.

D'un regard menaçant, il lui intima l'ordre de transplaner sans rechigner si possible.
… tout en espérant qu'elle ne lui préparerait pas un coup foireux. Elle le regretterait sinon.
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MessageSujet: Re: Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' EmptyDim 19 Sep 2010 - 18:46

    Une brusque impulsion: lui enfoncer son maudit sourire bien profondément au fond de sa gorge. S'il le régurgitait par la suite, elle en serait que plus satisfaite car elle détestait vraiment qu'on ne la prenne pas au sérieux. Elle détestait être considérer de haut ou de demeurer à la traîne. Elle détestait qu'il mène la conversation à sa guise et elle détestait encore plus qu'il réussisse à la mettre dans un tel état. Terrifiée, elle ne se contrôlait plus, elle ne se comprenait plus. Son cerveau fonctionnait comme toujours mais les émotions qui la saisissaient lui laissaient un drôle de goût dans la bouche. Elle voulait prendre les rênes du conflit et qu'il se sente, à son tour, pris au dépourvu. Qu'il la craigne un moment, une fraction de seconde la contenterait, que les rôles soient inversés. Il jouait avec elle comme il jouerait avec une victime et elle, elle acceptait le rôle sans protestation. Elle se détestait pour cela et, par merlin, elle le haïssait en ce moment comme jamais elle n'avait haï auparavant. Elle releva le menton, fièrement, en réponse à son calme et à son arrogant plaisir.

      « Je suis sûr que tu as une petite idée de qui je suis. Rabastan Lestrange. Il paraît qu'on a beaucoup parlé de l'évènement qui m'a envoyé en prison... Donc il me semble que je n'ai aucun besoin de le raconter... »


    Une moue fière et des yeux rêveurs... POUAH! Il la dégoutait. Comment pouvait-on évoquer avec bonheur de tels évènements. Torturer jusqu'à la folie de la victime... et du bourreau également. Quelle cruauté et quelle insanité! Peut-être le sous-estimait-elle. Peut-être qu'il lisait mieux en elle qu'elle lisait en lui. Car pénétrer dans la tête d'un fou était inconcevable. Comment pouvait-on se mettre dans la peau d'un monstre, comment envisager les tortueux méandres de sa pensée? Le contraire semblait beaucoup moins difficile... Peu importe, s'il avait une longueur d'avance sur elle, elle ne lui fournirait pas en plus le plaisir de confirmer sa célébrité -aussi noire soit-elle-. Néanmoins, flatter son orgueil pourrait avoir quelques avantages... Son plan en serait que plus réalisable... Le visage impassible, elle plissa légèrement les yeux à la manière de: je suis entrain de réfléchir et ça me demande un gros effort.

      « Lestrange, oui ça me rappelle vaguement quelque chose... »


    Et elle adopta l'expression terrifiée qu'on attendait d'elle, comme si elle venait tout juste de réaliser qui il était.

      « Par Merlin, vous vous êtes enfuit d'Azkaban !» 


    Le vouvoyer alors qu'il la tutoyait, parfait pour maintenir la relation de dominance forcée. Elle tenta de faire un pas vers l'arrière pour appuyer l'illusion de sa crainte -car elle reprenait encore une fois confiance elle- mais il fut plus rapide. D'un mouvement fugace, il s'empara de son bras et malgré toute sa volonté, elle ne réussit point à se soustraire de la poigne. Elle gigotait dans tous les sens, mais rien à faire.

      « Voilà qui devrait te dissuader de fuir... sans moi. Maintenant, j'aimerais bien en savoir un peu plus sur toi. Et aussi être au chaud. Nous allons donc nous rendre chez toi. J'espère que tu vis seule. »


    Il rêvait en couleur s'il croyait réellement qu'elle allait le mener jusqu'à chez elle. Son appartement révèlerait trop de secrets et elle refusait d'être prise en otage. Quelle honte pour sa famille! Le conduire jusqu'à la maison familiale était aussi hors de question... Quoique son père et son frère n'en feraient qu'une bouchée... Le hic, toutefois, c'est qu'elle ne pourrait pas les prévenir d'avance. À l'instant même où Lestrange les verrait, il la tuerait sans hésitation... Et elle ne voulait pas mourir... Du moins, pas ce soir... Alors où? Elle pensa un instant au ministère, mais encore une fois, elle se ravisa. Dès qu'il réaliserait où elle l'avait amené, il la torturerait jusqu'à ce que son âme défaille... À moins qu'elle ne le prenne de vitesse? Non... Trop risqué. Vraiment trop risqué. La meilleure solution serait de l'amener quelque part de banal, qu'ils discutent, qu'elle le stupéfie par surprise et qu'après, seulement après, elle contacte les autorités.

    Par chance, elle savait que ses gentils et vieux voisins moldus étaient partis en vacance pour les fêtes... La maison était vide... C'était parfait! Sans attendre, elle pivota sur elle-même, visualisant l'appartement avec clarté. En un instant son imagination devint réalité et ils aboutirent tout deux au beau milieu de la cuisine impeccable. Certes, la décoration n'aidait pas à rendre le tout crédible. Beaucoup de dentelles, de fleurs et de couleurs pastelles. Une vraie ambiance de grand-parents. Néanmoins elle ne prit pas le temps de justifier le tout. Elle baissa la tête et, avec une voie gentiment craintive, elle ajouta:


      «Voilà, c'est chez moi! Ne me faites pas de mal... Qu'attendez-vous de moi ! »


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MessageSujet: Re: Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' EmptyDim 26 Sep 2010 - 19:40

« Lestrange... ça me rappelle vaguement quelque chose... »

Rabastan la laissa se creuser les méninges. Il savait que si elle faisait un petit effort, cela lui reviendrait. A moins qu'elle ne soit pas anglaise, le nom Lestrange devait nécessairement faire tilt...

« Par Merlin, vous vous êtes enfui d'Azkaban ! »

Il eut un petit ricanement sans joie. Oh ça oui, il s'en était enfui... et c'était même tout frais. Cela faisait peut-être vingt minutes qu'il avait quitté les murs moisis de cette tour. Et le voilà qui était déjà à agresser quelqu'un. Il savait que de toute façon la nouvelle de l'évasion d'un si grand nombre de sorciers dangereux ferait la une des journaux dès que le soleil serait levé. Mais il savait aussi, à présent, qu'il n'avait pas intérêt à laisser cette fille partir, car sinon la nouvelle viendrait d'elle, qui raconterait, du coup, cette petite rencontre. On saurait dans quel périmètre il se trouvait, et Rabastan n'aurait plus qu'à partir aussi loin que possible. Et il n'en avait pas la force. Un transplanage suffirait à le mettre KO. Intérieurement, il finit par chasser ces pensées. Il avait, pour l'instant le dessus. Et il ne voyait pas pourquoi cela changerait. Personne de censé ne tenterait de gruger un Mangemort, cela allait de soi. Il fallait se laisser faire, attendre que ça passe, et prier pour être épargné où, le cas contraire, avoir une mort rapide. C'était la règle dans les années 80, et Rabastan était, forcément, resté un peu vieux-jeu...
Une fois les choses mises dans leur ordre, l'inconnue devint bien moins sûre, bien moins hautaine. Constatant cela, Rabastan laissa son couteau où il l'avait rangé, dans la poche de sa tenue de prisonnier. Sa baguette pointée sur elle suffirait à la maintenir calme, se dit-il. Pour le moment. Lorsqu'il lui intima de l'emmener chez-elle, elle garda le silence quelques secondes. Un silence pétrifié. Sa main toujours fermement serrée à son bras, il attendit qu'elle se décide, évitant toutefois de trop la stresser. Ce n'était pas une question de ménagement, mais se faire transplaner par quelqu'un d'autre pouvait s'avérer dangereux si celui qui exécutait le sort était trop perturbé. Et Rabastan n'avait pas très envie de finir encastré dans un mur, ou en homme-tronc.

Puis, vint la pression, la sensation tout à fait désagréable que procurait le transplanage, d'escorte ou non. Il avait fermé les yeux, et les rouvrit dès qu'il sentit un sol sous ses pieds. Il fut d'ailleurs surpris par ce qu'il vit en premier lieu. Cet intérieur était étrange, avec ses couleurs fades, ses dentelles. Il n'était pas vraiment au goût du Mangemort, ce qui pouvait se comprendre, mais avait aussi quelque chose qui clochait avec sa propriétaire. Il s'était attendu à quelque chose de sobre, sans couleurs, un peu comme était chez-lui dans son souvenir. Uniquement dans son souvenir à présent. Il n'y avait plus de « chez Rabastan ». Mais il y avait là, dans cet appartement un peu vieillot, un abri temporaire, chaud et fermé, sur lequel il ne risquait pas de cracher.
Elle prit la parole, tête baissée, dans une attitude particulièrement craintive. Il fallait dire qu'être avec quelqu'un de dangereux chez soi, où on se sent normalement en sécurité, ça devait être u sentiment glaçant. D'un coup, rien qu'à cette pensée, le Mangemort se sentit tout puissant. Comme Dieu, oui, carrément. Il avait la sensation très agréable d'avoir se destin de cette donzelle entre les mains. Il était content, elle vivait. Il était contrarié, elle mourrait. C'était merveilleux.

« … Ne me faites pas de mal... Qu'attendez-vous de moi ! »

Il ouvrit la bouche, mais avant qu'il ne puisse répondre quoi que ce soit, une brusque douleur lui transperça l'avant-bras gauche. Comme lorsqu'il était dans sa cellule, juste avant qu'on ne vienne le libérer. Il eut un violent sursaut qui ne du qu'effrayer davantage son otage, les doigts de sa main droite se serrant autour de son avant-bras, autour du tatouage qui n'avait pas été aussi net depuis tant d'années. Rabastan inspira brutalement, faisant baisser de quelques crans la brûlure semblable à celle du fer chauffé à blanc. Il lâcha presque immédiatement son avant-bras, comme s'il avait voulu dissimuler ce geste à la fille. Mais il était de toute évidence trop tard, rien que son sursaut avait dû l'alerter. Le tatouage continuait de pulser, mais il continuerait pour l'instant. Rabastan reporta son attention sur la jeune femme, regard dur à l'appui, comme pour ne rien laisser paraître de sa violente envie de s'arracher la peau du bras gauche...


- ... Tu va commencer par bloquer l'accès à cet endroit par transplanage. Et me dire qui tu es.

Il avait besoin de secondes pour réfléchir à ce qu'il allait ensuite lui demander. Ce maudit appel était fort mal tombé... Il venait de lui faire perdre le fil de son plan... Mais il fallait dire qu'en tant que bon Mangemort, il ne devrait même plus être ici, mais auprès du Seigneur des Ténèbres... Chose qu'il ferait, mais pas tout de suite. Il n'était pas une machine.
La douleur ne faisait que s'accentuer, l'irriter...
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MessageSujet: Re: Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' EmptyLun 4 Oct 2010 - 4:20

    Une fierté assumée se répandit en elle lorsqu'elle remarqua que son petit manège avait fonctionné. Fierté qu'elle ravala avec difficulté. Certes, elle devait éviter que le manège tombe en morceaux mais elle avait une drôle d'envie... Une envie de crier au monde entier qu'elle avait réussit à berner un mangemort! Il ne posait pas de questions sur l'endroit et ne semblait pas mettre en doute ses présumées crainte et soumission. Niais ou trop confiant? Montait-il lui-même une petite mascarade? Quelques questions auxquelles on pouvait donner une seule et même réponse: Peu importe, tant qu'elle restait alerte. Ne pas cesser d'analyser. Jamais.

    E
    lle releva les yeux, la tête toujours inclinée vers l'avant. Elle tentait d'apercevoir quelque chose au travers de ses mèches brunes. Elle cherchait des indices, des trahisons physiques et elle ne fut pas déçue. Un sursaut dissimulé un peu trop tard. Un sursaut et il empoigna son avant bras gauche en un geste un peu trop évident. Un spasme aux allures de réflexe. Un spasme qui ne dura qu'une poignée de secondes. Mais une poignée de secondes c'était déjà trop. Alice nota le tout d'un regard manquant de subtilité. Les violentes prunelles de son agresseur croisèrent les siennes et elle ne put s'empêcher de rebaisser les paupières. Cette fois, ce n'était pas prémédité. Elle ne jouait plus son rôle de couarde. Malgré toutes ses bonnes intentions, son intelligence et sa confiance, il demeurait effrayant.

    À chaque instant, son âme ballotait dans une nouvelle direction. Elle avait peur. Ensuite, elle se maîtrisait. Elle tombait dans le gouffre de la crainte et puis elle regagnait confiance en elle. Elle se préparait un plan, le mettait en place et puis elle perdait ses moyens encore une fois. Tout ça l'agaçait, profondément. Néanmoins, pour une fois, sa chute avait l'avantage de suivre la ligne directrice de son piège. Le personnage lui collait à la peau.

      « Tu vas commencer par bloquer l'accès à cet endroit par transplanage et me dire qui tu es. »


    Elle s'exécuta sans protester. Elle sortit sa baguette magique d'un geste sec, d'un geste d'habitude. Elle se concentra un instant avant de lancer les sortilèges. Elle protégea chaque pierre, chaque parcelle de matière constituant l'appartement. Elle bloqua l'accès à la pièce, mais non la sortie. Elle préféra ne pas mentionner le détail, souhaitant fortement qu'il ne tente aucune vérification.

    Si elle était douée en sortilège? Non, pas vraiment. Disons qu'elle se situait dans la simple et bonne moyenne. C'est sa mémoire et sa capacité d'analyse qui constituaient sa force. Alors, sa fatigue n'avait rien d'étonnant. Elle se sentait vidée. L'énergie avait fui son corps. Bad move! Pourquoi n'avait-elle pas prétextée l'ignorance? Ou l'incompétence? Il l'aurait cru, sans doute... Mais non, à la place, elle négligeait sa force magique et la dépensait au hasard, sans réfléchir! Idiote!

    Avec un visage de marbre, inexpressif sous la colère qui tempêtait en elle, elle fixa le mangemort. Un moment d'immobilité, puis elle décida de s'assoir. Un changement radical d'attitude. Perdu, il devait sûrement l'être... Elle croisa ses jambes, face à lui, l'avant-bras appuyé sur le dossier de la chaise. Elle était le profil de la table, il était son front. Elle replaça une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, prit une grande inspiration avant de se lancer, tête première, dans le plus grand mensonge de sa vie.

      « Je ne vois vraiment pas en quoi cela va vous être utile mais bon... Je me nomme Juliet White. J'ai 22 ans. Je travaille au ministère de la magie en tant que secrétaire au département de la justice magique... Je... Ma famille n'est pas bien fortunée. Elle est de sang-mêlé... »


    Sous une impulsion théâtrale, elle s'avança vers l'avant, les coudes appuyées contre ses genoux. Elle tenta bien de faire venir les larmes à ses yeux, mais elle échoua lamentablement.

      «... Laissez-moi partir, je ne peux rien vous apporter. Vous risquez simplement de vous faire remarquer en me séquestrant et je doute que ce soit votre objectif. »


    Elle ne poussa pas plus loin les supplications. L'orgueil le lui empêchait. De toute façon, elle ne croyait pas vraiment qu'il était le genre d'homme à succomber à de telles manipulations. Mais, l'improbable n'est jamais impossible. Peut-être vivrait-il un instant de pitié? Ou de curiosité sympathique? Elle devait tout essayer, tout! Elle devait tout essayer pour qu'il baisse sa garde... Elle n'attendait que cela...
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MessageSujet: Re: Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' EmptyJeu 14 Oct 2010 - 23:46

Et elle lui obéit, le plus naturellement possible. Rabastan la regardait faire, agiter son bras en fonction des sorts qu'elle lançait, avec une telle fluidité que ça le rendait envieux : il lui faudrait des semaines, peut-être plusieurs mois, pour redevenir aussi doué avec sa baguette magique. Et il avait certainement oublié une très grande quantité de sortilèges entre temps... Il serra les poings et continua de surveiller avec attention toute tentative de l'attaquer au dernier moment, toute escapade dont elle pourrait être capable. Il savait ou pouvait mener une bonne crise de panique, un coup de désespoir. Et il n'avait pas besoin qu'elle tente de se rebiffer... Jusque là, il n'avait pas eu à se plaindre car bien qu'elle semble avoir son petit caractère bien trempé, elle s'était montrée très coopérative.
La main du Mangemort retourna se fermer autour de son avant-bras gauche, qui pulsait littéralement. Le Seigneur des Ténèbres ne connaissait donc pas le mot répit ? De toute façon, quitte à se couper le bras, il n'irait pas à la rencontre de l'homme-serpent, pas ce soir, comme déjà dit. Il sentit l'attention de la femme se reporter sur lui. Elle avait fini de protéger l'habitation et, maintenant elle allait sans doute se présenter. Mais avant cela, elle commença par s'asseoir, avec un visage parfaitement insondable. Décidément, elle était vraiment... bizarre. Elle ne cessait de passer de panique à calme glacial et pour un agresseur, cela était particulièrement perturbant. Au regard qu'elle lui adressa, inexpressif mais avec une vague nuance d'un froid glacial, Rabastan comprit une chose, dont il se doutait, mais dont à présent il était sûr et certain : jamais, au grand jamais il ne devrait relâcher son attention en la présence de cette femme, car elle en profiterait pour tenter ou réussir à l'abattre... Il retira sa main d'au-dessus de son tatouage, la rapprochant d'une de ses poches. Celle contenant sa baguette.
Et là, dignement assise sur une chaise, elle prit la parole.

L'inconnue s'appelait donc Juliet. Juliet White, 22 ans. Secrétaire au Ministère, et... Sang-mêlée. Elle se mettait en danger en lui faisant pareille révélation à un Sang-Pur aussi extrême que Rabastan. (Il ne put s'empêcher de trouver surprenant qu'une personne a l'allure si noble et élégante puisse être de telle engeance). Cependant, son métier pouvait s'avérer intéressant : secrétaire oui, mais ce n'était pas n'importe où... Elle travaillait au département de la Justice Magique. Mais même, surtout, elle travaillait au Ministère. Et rien que cela, pourrait permettre au Mangemort de faire un retour des plus fracassants au près de son maître. Car il comptait le faire comme déjà dit, mais pas avant d'avoir de quoi être l'un de ses Mangemorts les plus gradés. Il faudrait bien au moins cela, pour qu'il le pardonne de ne pas avoir répondu à cet appel lui déchirant le bras... Peut-être que grâce à la belle Juliet il pourrait pénétrer suffisamment loin dans les bâtiments pour pouvoir s'en prendre à quelqu'un de haut placé. Peut-être le ministre lui-même... [Oui Rabastan, moi aussi j'y crois -__-]
Mais alors qu'il réfléchissait à tout cela, l'attitude de la fille changea de nouveau. Elle perdit toute cette superbe, tout ce self-control, pour redevenir cet être craintif. Cette femme terrifiée et renfermée sur elle-même. Rabastan fronça les sourcils, doublement irrité par cette combinaison entre la douleur de l'Appel, et le mystère qu'elle avait su placer autour de sa personne. Ce qu'elle ajouta ensuite, d'une voix enrouée par des sanglots qui n'arrivaient pas, n'était pas faux. En la séquestrant, il ne saurait que se faire remarquer, alors que ce qu'il voulait, c'était quelques jours de répit. Il fallait donc qu'il fasse des choix, et vite. Soit il arrivait à la mettre sous Impérium, ce qui lui demanderait beaucoup d'énergie mais lui offrirait en contrepartie le moyen d'avoir un pantin avec un poste au Ministère, soit, purement et simplement, il pouvait l'abattre. Se débarrasser d'elle, passer un jour ou deux dans cet appartement le temps de se remettre, et puis trouver une nouvelle cachette. Ce qui était bien avec ces solutions, c'était qu'il était sûr de la mettre hors d'état de lui nuire dans les deux cas. L'ennui, avec la première, c'était qu'il lui fallait se rappeler le maléfice, et qu'une erreur lui vaudrait de se faire prendre en traître. Il se sentait complètement écartelé devant deux solutions aussi hasardeuses. L'une lui permettrait, tout en prenant un certain nombre de risques, de frapper fort et l'autre le forcerait à tout reprendre à zéro après une nuit passée au chaud dans l'appartement de sa victime.

Il avait envie de hurler sa frustration, de jurer, d'envoyer un Doloris à cette fille pour passer ses nerfs. Mais cela n'aurait rien apporté, si ce n'est l'attention des voisins, attirés par ses cris. Donc, il dut reprendre son calme et, sans la quitter des yeux, prendre une lente inspiration qui fit baisser sa nervosité de quelques crans ainsi que la douleur, toujours présente.
Enfin, sa décision était prise. Rabastan savait qu'il regretterait plus tard de ne pas avoir pris le risque de le faire, mais c'était, justement trop... risqué.

Donc, il n'avait pas d'autre solution, non, vraiment aucune autre.


-Juliet, je suis malheureux de constater que t'as raison. En te séquestrant, je ne ferais qu'attirer l'attention sur moi, et ça m'ennuie. Vraiment.

Le Mangemort se racla la gorge après ces quelques mots, sortant de sa poche son couteau. Oui oui, il allait la tuer, et pas de la manière la plus délicate.

-Si je ne peux pas te séquestrer, je peux encore moins te garder en vie. C'est dommage, je commençais a m'intéresser à toi, malgré ton engeance répugnante.

Il fut tout près de Juliet en quelques pas, la dominant de sa hauteur, elle qui était restée assise au fond de sa chaise. Il scruta son visage une seconde, puis la saisit par une épaule d'une geste brusque – ou du moins, aussi brusque que sa force de chaton lui permettait. Il pensa que la peur devait la paralyser plus que sa frêle poigne – et leva son arme dans un grand geste, prêt a frapper, visant la gorge.
Puis...

Un horrible hurlement lui échappa, sa main lâcha le couteau qui alla se planter dans le sol avec un son net. Sa vision se troubla, et le hurlement finit par s'étrangler de lui-même lorsque Rabastan manqua d'air, ce qui arriva très vite. Il ne sentit pas ses genoux heurter le sol, ni ses mains se cogner contre la chaise sur laquelle était Juliet. Ce qui avait valu cette réaction était, vous vous en douterez, l'intensification de l'Appel. Il avait l'impression qu'on lui lacérait l'avant-bras avec une lame de rasoir couverte d'acide. Enfin la totale, en somme. Mais il n'y répondrait pas, bordel, il ne répondrait pas ! Inutile d'insister... Il ne savait même plus s'il pensait ou prononçait ces mots, et aurait volontiers vomi, s'il n'avait pas été à jeun... Rabastan sentit le contact de la moquette contre sa joue, et ce fut cela qui le ramena là où il était initialement : l'appartement vieillot, la fille, et plus précisément, sa future-victime... *Oh merde !* Il s'était juré de ne pas la quitter des yeux, de ne jamais cesser d'être vigilent face à elle, qui avait pu lui faire comprendre par ses regards qu'elle était capable d'être tout à fait redoutable... Et là, bien que ça n'ait pas été sa faute, il avait cessé de l'observer pendant plusieurs secondes. Peut-être plus ? Haletant et en sueurs, il se redressa, récupéra son arme fichée dans le sol, et recula précipitamment, relevant les yeux, espérant qu'elle était restée à sa place...

*C'est ça, rêve debout !*

Sa main cherchait sa baguette dans sa poche, tâtonnant mais ne trouvant rien, désespérément rien.


Dernière édition par Rabastan Lestrange le Jeu 9 Déc 2010 - 22:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' EmptySam 4 Déc 2010 - 20:52

Le voir ainsi réfléchir fit jaillir en elle un drôle de pressentiment. Son attitude ne correspondait pas vraiment à ce qu'elle avait prévu. Dans son esprit, il était bête, impulsif et cruel. Pas silencieux et réfléchi. Elle s'était attendue à une réaction différente face à sa supplique. Une sorte de crainte soudaine qui l'aurait poussé à la relâcher. Chose qu'il aurait regretté amèrement, très amèrement, elle se l'était promis. Elle n'avait même pas envisagé qu'il réfléchisse vraiment à ses propos. Qu'en conclurait-il? Elle serra les dents. Observant son bourreau, elle fut choquée de voir tant de haine et de frustration. Elle ne croyait pas que tous ses sentiments néfastes soient dirigés contre elle... Mais contre quoi alors? Ses pupilles s'égarèrent sur son bras gauche, sur le tatouage que les vêtements en lambeaux lui permettaient d'apercevoir. Un tatouage aux couleurs vives et qui semblait brûler de miles feux. La fameuse « marque des ténèbres», le symbole d'appartenance à une bande de fous bestiaux, idiots et franchement décalés. Un signe de soi-disant grandeur qu'on qualifiait de terrible et d'effrayant. Néanmoins, jamais elle n'avait vu de tatouage aussi réel et présent. Il semblait littéralement prèt à s'arracher de la peau, à faire fondre les chairs. Elle n'essayait même pas d'imaginer la douleur que Lestrange devait ressentir. Pas étonnant qu'il soit si à fleur de peau.
    « Juliet, je suis malheureux de constater que tu as raison. En te séquestrant, je ne ferais qu'attirer l'attention sur moi, et ça m'ennuie. Vraiment. »

Mauvais. Vraiment mauvais. Ne jamais ennuyer un Mangemort, c'était sûrement une règle inscrite dans le manuel de survie 101 pour jeunes sorciers et sorcières. Qu'est-ce qui lui avait pris, aussi, de faire entrer un peu de réalisme dans la tête d'un ex-prisonnier proche de la folie? Maintenant, il semblait beaucoup plus malin et alerte. Il semblait mieux comprendre la situation dans laquelle il se trouvait et, tout ça, c'était par SA faute. Sa stupide et impardonnable faute.
    « Si je ne peux pas te séquestrer, je peux encore moins te garder en vie. C'est dommage, je commençais a m'intéresser à toi, malgré ton engeance répugnante. »

Étrangement, la première chose à laquelle elle pensa ne fut pas qu'elle allait mourir. Ce ne fut pas non plus de réaliser dans quel pétrin elle s'était enfoncé. Elle ne pensa pas au couteau entre les doigts du mangemort et à la souffrance qui l'attendait. Lorsqu'il fut près d'elle, la dominant totalement par sa taille, elle n'esquissa aucun mouvement de recul, de crainte, de désespoir ou de résignation. Il semblait si grand, si dominateur, mais elle s'en fichait royalement. Seuls quelques mots revenaient en boucle dans sa tête : « Je commençais à m'intéresser à toi ». Elle ne comprenait pas, mais, en même temps, elle se sentait flattée. Un sentiment étrange. Elle avait toujours apprécié entretenir le mystère et animer la curiosité des gens. Elle aimait se sentir intéressante et spéciale. La banalité la répugnait. Elle était Alice Ferman. Aux chimères son père et son titre d'ambassadeur, elle serait quelqu'un par ses propres moyens et compétences. Et le fait qu'un mangemort la trouve digne d'intérêt lui faisait étrangement plaisir. Elle réagit à peine lorsqu'il lui empoigna brusquement l'épaule. Fixant ses yeux à travers les siens, elle essaya de s'intéresser au personnage pour une fois. Un juste retour des choses, avant de... mourir? Le fait la frappa avec force et encore plus lorsqu'il leva son couteau bien haut dans les airs. Ironiquement, la peur la saisit à ce moment tout comme la colère. S'il la trouvait intéressante pourquoi la tuait-il? Insensé... Fou!

Elle préparait un crachat à lui projeter au visage lorsqu'un hurlement perça le silence de la scène. Un bruit sourd retentit lorsque le couteau se planta au sol (et non dans sa gorge). Elle regarda l'arme ébahie, avant de relever les yeux sur l'homme. Visiblement, il n'allait pas très bien. La sueur coulait le long de ses traits et son teint avait encore plus pâli (était-ce vraiment possible?). Il chancela un instant sur place avant de s'effondrer au sol. Qu'elle ait réagit sous l'influence de l'adrénaline de ses propres réflexes n'avait pas d'importance, elle saisit sa chance dès qu'elle l'eut. En tombant, il avait poussé la chaise, lui donnant tout l'espace nécessaire à ses mouvements. Elle se leva en un bond et contourna la corps sans attendre. Au sol, elle aperçut un bout de bois. Elle s'en empara immédiatement. Il commençait déjà à se relever lorsqu'elle eu fini son tour, se trouvant juste dans son dos. Encore chancelant et haletant, il retira son arme du bois solide du plancher, tâtant les poches de ses vêtements.

Elle eut un sourire malicieux et franchement sadique. Il ne cherchait pas au bon endroit. Question de le mettre sur la voie, elle cassa la baguette en deux. Un bruit sec et les étincelles surgirent du bois. Sans lui donner le temps de vraiment réagir, elle pointa sa baguette sur lui lui. Quelle sort lui jeta-t-elle? C'est dur à dire, elle n'était plus tout-à-fait là. N'empêche qu'il se retrouva à nouveau au sol. Son corps était vidé, elle ne pourrait plus user de magie bien longtemps. Elle ne pourrait pas l'immobiliser totalement, encore moins l'amener au ministère. Elle opta pour la dernière solution: Prendre la fuite.

Comme good bye, elle balança son pied dans les côtes de Lestrange et transplana rapidement jusqu'à chez elle, c'est-à-dire, à quelques pas de là. Elle barra ses portes à double tour et s'empara d'un de ses couteaux de cuisine. Elle se plaça en position alerte, craignant qu'il ne l'ait suivie d'une manière ou d'une autre. Pas question qu'elle contacte le ministère. Cette affaire était maintenant classée personnelle. Elle le retrouverait, un jour, et elle lui ferait payer.
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MessageSujet: Re: Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' Janvier 96 - La jeune femme qui ne ... - Londres - Rab' EmptyJeu 9 Déc 2010 - 23:23

Comment la situation avait-elle pu lui échapper de la sorte ? De dominant, le Mangemort venait de passer à dominé. Au sol, il avait senti la pièce tanguer autour de lui, avait eu l'impression de mourir. Des pensées l'avaient traversé. Des pensées que sur le coup, il avait oublié mais qui maintenant lui revenaient. Il s'était dit qu'au final, peut-être aurait-il mieux fait de mourir en prison, plutôt que de subir tout ça. Il s'était aussi dit que le Seigneur des Ténèbres serait furieux au retour du Mangemort. Il avait donc intérêt à faire quelque chose de génial pour être digne du moindre pardon... Puis, tout aussi brusquement que cela lui était tombé dessus, le poids de cette agonie se leva. Il s'était alors relevé, brusquement, lorsqu'il s'était souvenu qu'il avait (un peu par la force des choses) baissé sa garde. Il avait alors récupéré son couteau dans un geste vif, malgré ses mains moites de sueurs, malgré ses tremblements difficiles à contrôler.
Puis, Rabastan avait cherché avec des gestes flous, sa baguette magique dans les poches de sa tunique. Il tenta par la même de localiser la fille, qu'il ne voyait pas. Que d'ailleurs, il n'entendait pas non plus.
Puis la situation prit un tour encore plus mauvais.

CRAK

Rabastan se retourna vivement. Ce bruit, sec et abominable pour tout sorcier, c'était celui de sa baguette magique, brisée entre les mains de cette perverse. Il vit quelques petites étincelles jaillir, puis les deux bouts de bois tombèrent à ses pieds. Ils ne servaient plus à rien maintenant. Et lui ne bougea même pas, trop surpris, mais surtout trop fatigué pour faire le moindre geste. Même la baguette de Juliet pointée en sa direction ne le fit pas réagir. Il resta là, face à son destin, comme un animal aveuglé par les phares d'un camion. Il n'y avait plus rien à faire, si ce 'était espérer que ça ne serait pas trop long. Maintenant, au moins, il savait ce qu'avaient ressenti toutes ses victimes.
Le sort, imprononcé, fusa, et le frappa en pleine poitrine. Une nouvelle douleur le transperça. Elle était cependant moins perçante qu'un Appel. Lorsque son épaule heurta quelque chose de dur, il comprit qu'il était de nouveau au sol, comme une pauvre loque. Alors, il y eut quelques secondes d'immobilité, puis des pas approchèrent dans sa direction. Le coup de pied qu'il reçut en pleine poitrine lui arracha une plainte rauque, il se recroquevilla sur lui-même, entendant alors le son si caractéristique d'un transplanage. Il ne réalisa pas tout de suite ce que cela signifiait. Il resta la bouche ouverte quelques secondes encore, tâchant de reprendre son souffle, ce qui fut particulièrement difficile. Elle avait frappé vraiment fort.

Puis, après un temps dont il ignore encore la durée, Lestrange se redressa péniblement. Ses jambes pouvaient à peine le soutenir. Lorsqu'il regarda autour de lui, l'appartement était vide. Elle était partie ! Il serra les poings, ne prononçant pas un mot, alors qu'un petit juron ou deux auraient été en la circonstance légitimes. Puis, il accéléra les choses : il savait qu'il ne devait pas s'attarder, au cas où elle reviendrait avec de la compagnie. Il avait besoin de trouver quelques habits chauds, de quoi manger. Il trouva des vêtements d'homme un peu trop grands mais qui au moins, le recouvraient convenablement. Ensuite, il dévalisa la cuisine, puis avec un gros sac à dos plein de victuailles et son couteau dans la poche, il quitta l'appartement par la voie la plus humaine possible, en marchant. Il ne pouvait plus transplaner sans baguette, et n'en aurait pas eu la force de toute manière.

Rabastan ignorait où aller pour s'abriter de toute cette neige. Il ne s'était jamais senti aussi vulnérable qu'en cet instant, sans baguette, sans maison... sans but, si ce n'était celui de retrouver un jour cette petite garce. Il se jura qu'elle lui paierait ce qu'il endurait. Qu'elle le paierait très cher. A cette idée, un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Il sentit un peu de volonté lui revenir. Ce désir de vengeance lui servirait de carburant pour les moments difficiles, comme celui-ci.



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