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[Mars 1995] Une halte au goût divin

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[Mars 1995] Une halte au goût divin Lumos-4fcd1e6
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MessageSujet: [Mars 1995] Une halte au goût divin [Mars 1995] Une halte au goût divin EmptyVen 8 Fév 2013 - 23:08

[Mars 1995] Une halte au goût divin

Le jour avait cédé sa place à la pénombre de la nuit, mais impossible pour le jeune homme de dire depuis combien de temps déjà...Une heure, peut être plus. C'est que de jour comme de nuit, on n'y voyait foutrement rien dans la forêt interdite. Les ténèbres semblaient toujours à un pied de l'engloutir, mais sa fidèle baguette en bois de noyer les tenait vaillamment en retraite. Au loin, deux damnés hiboux avaient jugé bon d'entreprendre une symphonie de "Houuuuh" "Houuuuh" flippante au possible, mais en dehors de ça, le silence se faisait roi. Il en avait des frissons tout le long du dos. James était du genre à craindre le silence. D'autant quand tout pouvait se dissimuler derrières ces vils rideaux noirs qui le cernaient. Pourtant, il continuait de progresser, toujours un plus profondément dans les méandres de la sombre forêt, malgré les racines et les ronces qui entravaient son avancé, vers une destination qui lui échappait. Mais il réalisa; Il fuyait. Quelqu'un ou quelque chose, définitivement. Mais comment fuir ce que l'on ne pouvait pas voir ? Ils arrivent Il l'entendait. Visiblement, quelque chose arrivait, mais de là à dire quoi...Les Bulbobulb, ils arrivent. lui susurra à nouveau une voix lointaine, mais qui lui semblait familière, mais encore une fois, il n'aurait pas su dire pourquoi. Par contre, la peur qui l'avait prit à l'annonce de l'arrivé des Bulbobulb, elle avait tout de réel, et se passait d'explication. Il aurait crié s’il n'avait pas craint d'alerter les pustuleuses limaces qui le pourchassaient. Ils arrivent, ils arrivent, ils arrivent Oh...Et puis merde :

"AAAAAAAHHHHHH"

Tout avait disparu, les ténèbres, la forêt, les viles limaces, le tout à son plus grand bonheur. Il était confortablement étendu sur un lit de l'infirmerie de l'école, bien qu'en nage, mais au chaud, à des miles et des miles des Bulbobulb qui avaient hantés ses rêves. Damné quiconque s'aventurerait à mettre à nouveau dans son champ de vision une de ces bestioles odorantes. Il avait eu son compte de ces plantes magiques. Ça l'avait plutôt bien branché la botanique jusque-là, mais si c'était pour se retrouver asperger d'un horrible pus aux effets caustiques, non, ça allait clairement se faire sans lui, quoi qu'en dise Olivia... C'est qu'il avait foutrement souffert des cloques qui avaient pris forme sur l'intégralité de son bras gauche. Enfin...Peut être que s'il avait davantage prêter attention aux consignes du Professeur Chourave qui les avaient mis en garde contre les pustules qui recouvraient le corps des limaces, il auraient évité de tels désagréments. Elles avaient été brillantes, les pustules, et ça avait suffi à attiser sa curiosité. Et c'était cette même curiosité qui l'avait conduit à l'infirmerie dans d'atroces souffrances. Pomfresh l'avait assommée à base d'antidouleur, et avait enduit son bras d'un baume jaunâtre odorant, mais toujours moins que l'odeur d'essence du pus qui l'avait sauvagement agressée. Néanmoins, malgré toute la bonne volonté de l'infirmière, son bras lui faisait toujours autant souffrir, de ce genre de souffrance aveugle qui vous clouez sur place. La barbe.

De la fenêtre qui lui faisait face, il pouvait entre-apercevoir l'aurore se lever sur un ciel teinté d'une étonnante palette de couleur. Dans un effort herculéen, et malgré la douleur que lui procurait chaque mouvement de bras, il quitta son lit et commença à farfouiller dans son sac de cours avant de rejoindre la fenêtre qui faisait face au somptueux lever du jour. Quelque part dans le château, Belle devait elle aussi contempler ce fascinant spectacle, c'était certain, et ça lui apportait un certain baume au coeur.

Il alluma la cigarette qu'il avait soutirée de son sac et s'accouda contre les rebords de la fenêtre largement ouverte, malgré le froid printanier qu'accompagnait le vent qui s'engouffrait avec violence dans la pièce. Il n'avait pas tiré deux bouffées que Pomfresh débarquait sans crier gare et faisait disparaître la clope qui pendait à ses lèvres à coup de baguette magique avant de lui tomber dessus sévèrement.

"Il est formellement interdit de fumer dans l'enceinte de l'école, et d'autant plus lorsque vous êtes sous ma surveillance, vous le savez pertinemment bien Mr. O'Bryan." l'avait sermonnée d'une voix autoritaire l'infirmière tout en le pressant de rejoindre sa place. "Êtes-vous donc si peu soucieux d'un jour recouvrir l'usage de votre bras jeune homme ? Avec un peu de chance, deux semaines de traitement devraient suffire à vous requinquer, mais si vous vous obstinez à bouger dans tout les sens, je vais devoi..."

"Deux semaines ?" rétorqua-t-il, abasourdi.

"Oui, deux semaines Mr. Obryan. Deux semaines de convalescence où il vous est formellement interdis de vous intoxiquer d'avantage avec ce poison moldu."

"Mais...Mais..." bégaya James tant la nouvelle l'avait interloqué.

"Pas de, mais qui tienne. Allez hop, au lit."

"Non, mais j'vous suis tout a fait reconnaissant pour tout ce que vous essayez de faire, vraiment, mais vous n'imaginez pas l'ampleur de vos mots. Non vous ne comprenez pas. Je vais devenir fou. Fou que j'vous dis. Encore que les cigarettes, j'me suis toujours dis qu'un jour j'devrais arrêter. Mais rester cloîtrer deux semaines dans cette sinistre infirmerie, c'est au dessus de mes forces. J'ai besoin du contact de la nature, d'entendre les oiseaux gazouiller, de rire pour tout et pour rien, d'embrasser ma tendre Victoria. Ouais, j'ai b'soin de saisir l'instant présent, de m'laisser emporté par les vagues de l'imprévisibilité, de laisser le vent me murmurer de douces mélodies, de voir ce qui m'attend dehors, vous voyez ? Et vous, vous me demandez d'attendre. Attendre. C'est un terme qui m'est étranger ça. Après si vous voulez vraiment voir vos souhaits se réaliser, va falloir faire usage de la force, bien que j'apprécierai fortement que vous vous en absteniez. Ça mène jamais à rien la violence. Hahaha" finit-il sur un rire qui se voulait détendu, mais qui paraissait davantage nerveux qu'autre chose.

"Très bien."

"Vous m'laissez partir ?" Questionna-t-il d'un ton hésitant.

"Oui. Buvez cette potion contre les pustules toutes les deux heures pendant deux semaines, et vous en serez débarrassé. Tenez, commencez maintenant."

"Aah, merci, c'est très intentionné d'votre part, vraiment. Ils sont pas légions vos collègues qui daigne prendre en compte c'que je dis. Et pendant un temps j'ai sérieusement cru que vous alliez employer la manière forte hahaha" blagua t-il dans un riare de soulagement tout en portant à ses lèvres de son bras encore valide le breuvage que l'infirmière lui présentait. La potion était amère, mais il la but dans son intégralité.

"Maintenant, sans offense, mais plutôt je quitterai cette infirmerie, et mieux j'me por..." essaya-t-il de dire en se levant, mais d’abrupt étourdissement l'avait saisit, l'obligeant à vite rejoindre sa place, à moitié chancelant.

Il avait prononcé les derniers mots d'une manière étrangement nonchalante, qui ne lui ressemblait guère. Et sans même qu'il le voit venir, il tomba comme une masse contre son douillet lit pour de nouveau partir dans un long et pénible sommeil où de répugnantes limaces pullulaient et vivaient en maître. Quand il émergea à nouveau de son sommeil, la nuit l'avait une fois de plus rattrapée. Deux journées venaient de lui filer entre les doigts sans qu'il ne puisse rien y faire. Ce que cela pouvait être frustrant ! Lui qui bénissait chaque aube nouvelle qu'on lui donnait l'occasion de vivre, dormir deux jours sans interruption allait à l'encontre de tout ce qu'il avait toujours cru, défendu, et même adulé. Il était hors de question qu'il laisse ce despote de Pomfresh le tenir en captivité une seconde de plus dans cette infirmerie qui exhalait un fumet morbide de désespoir et de souffrance.

Mais alors qu'il essaya de lever son bras encore valide, il constata avec horreur que l'infirmière l'avait attaché à son lit aux moyens de sangles en cuirs rigoureusement sérré autour de son poignet droit, le gauche ne pouvant pas se mouvoir tant la douleur qui le parcourait était intense, ainsi qu'autour de ses chevilles. LA GAAARC..., mais il se ravisa au dernier moment d'insulter l'infirmière. On ne s'est pas comprit, et elle croit bien faire, voilà tout. Même jusque dans ses derniers retranchements, il cherchait encore à justifier les actions d'un tout un chacun, qu'il soit à deux doigts ou non d'injurier la personne en question. Peu enclin à la défaite, James commença à se tortiller comme un beau diable dans tout les sens que ses attaches le lui permettaient, dans un vain espoir de retrouver un semblant de liberté. La table de chevet adjacente à son lit qui soutenait son sac, et donc sa baguette, était hors de portée, mais s'il parvenait à faufiler son bras valide en dehors de la sangle qui le retenait prisonnier, il aurait peut-être une chance de s'enfuir avant le retour de la despote. Il se tortillait, tortillait, frénétiquement, d'une manière si désespérée que ça en devenait franchement ridicule. Mais il n'avait pas dit son dernier mot. Quand soudain, une voix s'éleva devant lui, et il crut discerner une silhouette dans la pénombre de la pièce. Il arrêta finalement sa petite comédie qui ne rimait strictement à rien si ce n'est que ça avait été un bon moyen pour lui d'exprimer sa frustration du moment, pour s'adresser à la personne qui lui faisait face.

"Curieuse façon de traiter ses patients, pas vrai ? Si tu pouvais m'filer un coup d'main, ça serait franchement pas de refus. P'is...j't'en serais éternellement reconnaissant. Genre, à jamais."

Quand elle pénétra dans la portée de la flamme de la bougie posée sur sa table de chevet, il distingua les traits d'une fille plutôt mignonne qui l'observait d'un oeil étonné et franchement interloqué. Face à quoi, il éclata de rire.

"Moi c'est Dionysos ! Pomfresh me séquestre depuis deux jours, et faut absolument que j'm'enfui tant que j'en ai encore l'occasion. Malgré tous ses airs de bonne femme charmante et attentionnée, c'est un vrai tyran, j'te l'dis."

Il ponctua ses mots d'un radieux sourire, qui ne convenait en rien à la situation dans laquelle il se trouvait, mais qui se voulait sincère. Elle devait probablement le prendre pour un fou furieux qui avait abusé sur les champignons magiques. Dans d'autres circonstances, il aurait dit tant mieux, qu'on le prenne pour un fou, puisqu'en réalité, une part de lui l'était, mais là, avec les sangles et la robe blanche, c'était sujet à une fausse interprétation. Une interprétation qui n'allait assurément pas pour l'arranger.
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