Sujet: [OCT 1997] Lire l'inconscient | PART 2 Lun 14 Nov 2016 - 16:42
Vendredi 3 Octobre 1997. Sybille Trelawney s'était refermée sur elle-même. Depuis que cette ignoble Dolores Ombrage avait essayé de la virer deux ans plus tôt, elle craignait d'être mise à la porte. Fort heureusement, Minerva Mcgonagall était venue à sa rencontre et avait su trouver les mots justes. Poudlard, c'était chez elle. Et la mort du professeur Dumbledore n'y changerait rien.
Naturellement, elle aurait préféré voir la directrice des Gryffondor à la tête de l'école. Elle aurait été un bien meilleur choix que Severus Rogue. Mais le ministère de la magie en avait décidé autrement. Merlin n'avait pas eu pitié d'eux... Et l'arrivée d'Alecto et Amycus Carrow dans l'école de sorcellerie la laissait sceptique...
Et puis il y avait son troisième œil ! Depuis quelques temps -et bien plus que d'habitude (on vous assure que c'est possible) - elle voyait le danger partout. Le mal rodait. Il n'y avait aucun doute. Si bien que le professeur s'était cloîtré dans sa tour avec ses boules de cristal, le soir de la répartition. Bon nombre de sorciers avaient cru pendant un moment qu'elle n'enseignerait plus au château. Et pourtant, elle était toujours là. Enfermée la majeure partie de son temps dans sa salle de classe et dans son appartement, mais toujours en fonction. Les jeunes sorciers s'en étaient bien rendu compte lorsqu'ils s'étaient rendus en cours de divination.
Octobre 1997 était si vite arrivé. La rentrée avait déjà eu lieu un mois plus tôt. Et comme chaque semaine, Sybille attendait ses étudiants avec énergie.
- Entrez mes enfants. N'oubliez pas poser sur ma table le petit devoir que je vous ai demandé. Puis allez vous asseoir. Le cours va bientôt commencer.
Les étudiants étaient en train de s'installer à leur place et Sybille Trelawney vagabondait dans la pièce, passant de table en table. Elle s'arrêta un instant, prêt de Maya Livingstone, une Serdaigle de septième année, qui avait été gravement blessé quelques mois plus tôt. En posant sa main sur celle de l'étudiante, le professeur se confia à elle, le visage grave.
- Ma pauvre chérie, je me désole toujours de ce qui vous est arrivée. Si vous aviez consulté convenablement les cartes ou les boules de cristals, vous auriez pu prévoir le danger avant de foncer tête baissée dans cette bibliothèque... Ouvrez grand votre troisième œil, pour ne plus qu'il vous arrive la même chose !
Puis avant que cette dernière n'ait le temps de lui répondre - ou du moins avant que Trelawney ne puisse entendre toute réponse de sa part - , elle se leva et sautilla jusqu'au centre de la classe.
- Bien, nous allons commencer. Aujourd'hui, vous allez analyser ce qu'un de vos camarades a réalisé de manière -s'il a bien respecté la consigne- inconsciente. Les devoirs étant anonymes, vous ne pourrez pas vous baser sur ce que vous savez de vos camarades pour résoudre l'exercice. Alors essayez de lire et d'analyser ce dont vous disposez. Faites confiance à vos intuitions. Faites néanmoins attention aux fausses premières impressions. Cherchez les sens cachés. Regardez attentivement. Attardez-vous sur certains détails. Et au final, faites un compte rendu de l'oeuvre que vous avez reçu. Pour le reste, si vous êtes incapable de comprendre l’exercice, j’ai le regret de vous annoncer que vous n’êtes pas fait pour la divination. Je ne vous souhaiterais pas bonne chance, puisque cette matière ne se travaille pas avec ce soutien psychologique... Alors je vous dirais seulement à dans une heure. OH ! Et tant que j'y pense... s'exclama t-elle en pointant du doigt trois élèves de Nuncabouc, Samuelle Burroughs, Jude McGregor et Ariane Hepburn. Faites-attention dans les escaliers...
Sur cette phrase énigmatique, elle se tut. Elle rajusta ses lunettes avant de pointer sa baguette vers les devoirs posés sur ta table. A l'aide de plusieurs sortilèges de lévitation, elle les distribua aléatoirement dans la classe. Une fois fait, elle s'assit à sa table et commença à nettoyer ses boules de cristal avec intérêt, ne prêtant plus aucune attention aux étudiants qui l'entouraient.
-------------------- HJ : Vous pouvez répondre jusqu'au Dimanche 22 Janvier 2017 (si tous les participants ont réalisé l’exercice avant cette date, les résultats viendront plus tôt).
Ce cours s’adresse avant tout à ceux qui ont assisté à la première partie. Ses derniers gagneront chacun 500 points personnels pour avoir participer à l'animation. En contre partie, si à la date limite, ils n’ont pas réalisé la seconde partie (sauf s’ils sont excusés), ils feront perdre 10 points à leur maison. Un MP sera envoyé à chacun avec l'oeuvre à analyser. N'oubliez pas de poster l'image reçue dans votre réponse.
Pour ceux qui souhaitent participer et qui ont été noté absent au premier cours, vous pouvez réaliser votre oeuvre et l’analyser vous-même.
Bonne chance et surtout bon RP à tous !
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Sujet: Re: [OCT 1997] Lire l'inconscient | PART 2 Mar 29 Nov 2016 - 1:17
Ah la divination. Un cours qu’affectionne tout particulièrement Shawn, principalement parce qu’il peut laisser libre cours à son imagination et dormir sans que cela ne paraisse suspect. Le sommeil pouvant s’apparenter à une forme de transe. Il n’avait jamais suivi aucun cours de divination à Poudlard et par conséquent, il avait rencontré Trelawney pour la première fois cette année. N’allez pas croire qu’il n’en avait pas entendu parler, la professeure de divination avait sa petite réputation fort solide au sein des élèves. Et pas forcément glorieuse. La plupart des élèves ne croyant pas à l’utilité et la véracité de la divination s’était fait un plaisir de descendre Trelawney en la comparant à une folle. Ce qui n’était pas dur en soi quand on voyait le spécimen. Cheveux qui partaient dans tous les sens, marshmallow de bouteille pour lunettes et tenue vestimentaire digne des plus grands clochards moldus d’Angleterre. Enfin Shawn se fichait pas mal que leur enseignante ait des allures de sans domicile fixe, il préférait d’ailleurs ce genre d’excentrique aux enseignants tels que Mc Gonagall ou encore Slughorn, aussi rigides qu’ennuyeux. Shawn avait, toutefois, suivi des cours particuliers de divination avec le professeur Fappel, mais il fallait avouer que ses méthodes d’enseignement étaient très différentes de celles de Trelawney. Bien que Fappel avait tout du professeur ayant élu domicile sur la lune, il avait surtout effectué avec lui de la chiromancie, xylomancie et la lecture des feuilles de thé.
La salle de cours se trouvait dans la tour nord et pour y accéder il fallait passer par une trappe dans le plafond, ce qui avait énormément amusé Shawn la première fois. Incapable de trouver l’entrée de la salle, il avait fini par arriver 15 minutes en retard et avait, heureusement, croisé la route de la Dame grise qui lui avait indiqué avec dédain la trappe au plafond. Il avait adoré le concept de grimper à une échelle pour atteindre l’entrée de son cours de divination. En tout cas, il fallait une sacré motivation.
En ce 3 octobre, Il pénétra donc dans la salle par la fameuse trappe suivi de plusieurs autres élèves. La voix de leur enseignante les salua à peine entrée :
- Entrez mes enfants. N'oubliez pas de poser sur ma table le petit devoir que je vous ai demandé. Puis allez vous asseoir. Le cours va bientôt commencer.
- Bonjouuuuur, cria-t-il en se dirigeant directement vers le bureau de Trelawney. Voilà mon œuvre d’art Madaaaame. J’y ai mis tout mon cœur et âme !
Une fois sa copie remise, Shawn s’installa non loin de Miss monde et la salua : - Hey Mayo, pas trop dur de ne plus être moi ? Sans vraiment attendre sa réponse, il fit un signe de la main en direction d’une brune qui venait de passer devant eux : HELLOOOO Absynthe ! Il leva les deux mains à hauteur de son visage comme un criminel pris sur le fait et répéta d’une voix aiguë une phrase qu’il avait entendu de la bouche de la demoiselle pour son frère : « on a pas gardé les sombrals ensemble Inoue ! » Il reprit sa voix normale : et c’est fort dommage ! Comme dans tous les cours de divination, Shawn était aussi excité qu’un farfadet et d’excellentes humeurs. Il pivota vers une Serdaigle non loin de lui qui venait de s’installer, une certaine Malia : -Salut poupée !!
Il prit ses aises dans le fauteuil sofa en se frottant les yeux, la fatigue se faisait sentir. Il n’avait pas beaucoup dormi la nuit dernière et l’atmosphère confinée et emplie d’encens n’arrangeait pas la chose. Hey ! J’ai de la chance y a quasi que des gonzesses ! L’enseignante s’avança en direction de leur table mettant un terme à son cinéma qui aurait pu durer encore longtemps.
- Ma pauvre chérie, je me désole toujours de ce qui vous est arrivée. Si vous aviez consulté convenablement les cartes ou les boules de cristals, vous auriez pu prévoir le danger avant de foncer tête baissée dans cette bibliothèque... Ouvrez grand votre troisième œil, pour ne plus qu'il vous arrive la même chose ! Shawn prit ses paupières entre ses doigts et fit en sorte de les écarter au maximum pour les débrider.
Lorsqu’il réalisa la signification des remarques de l’enseignante, le Gryffondor dévisagea tour à tour Trelawney puis Maya et il éclata de rire : - Elle a déjà perdu un œil et vous lui demandez d’ouvrir son troisième œil ? L’enseignante n’avait rien entendu de cette remarque puisqu’elle était déjà partie vers d’autres élèves en sautillant. Énorme l’humour non voulu de cette prof ! Pouhaha même moi, j’aurais pas osé la faire, celle-ci (ce qui était légèrement faux). Il tapota amicalement l’épaule de Miss Monde et se réinstalla dans son fauteuil un sourire satisfait aux lèvres.
- Bien, nous allons commencer. Aujourd'hui, vous allez analyser ce qu'un de vos camarades a réalisé de manière -s'il a bien respecté la consigne- inconsciente. Les devoirs étant anonymes, vous ne pourrez pas vous baser sur ce que vous savez de vos camarades pour résoudre l'exercice. Shawn murmura : en même temps, pas comme si je savais quoi que ce soit de mes « camarades ». Comme il n’avait pas pu faire sa deuxième, troisième, quatrième et cinquième année à Poudlard, il était clair qu’il ne connaissait pas la moitié des visages et avait oublié l’autre moitié. Alors essayez de lire et d'analyser ce dont vous disposez. Faites confiance à vos intuitions. Faites néanmoins attention aux fausses premières impressions. Cherchez les sens cachés. Regardez attentivement. Attardez-vous sur certains détails. Et au final, faites un compte rendu de l'oeuvre que vous avez reçu. Pour le reste, si vous êtes incapable de comprendre l’exercice, j’ai le regret de vous annoncer que vous n’êtes pas fait pour la divination. Je ne vous souhaiterais pas bonne chance, puisque cette matière ne se travaille pas avec ce soutien psychologique... Alors je vous dirais seulement à dans une heure.
L’enseignante se tut et les devoirs lévitèrent dans toute la pièce. Une feuille se posa sous le nez de Shawn qui se demandait qui avait bien pu tomber sur son devoir à lui. Il fixa le morceau de papier sous ses yeux ne sachant pas trop par quoi commencer. D’un coup d’œil en direction de la professeure, il s’assura qu’elle était trop occupée avec ses boules de cristal pour remarquer son cinéma. Il mima une transe, les yeux révulsés : le troisième oeeeiiil vient à moi, Mayaaaaaa. Il posa sa main sur l’épaule de la jeune femme et serra. Aideeee moiiii ! Brusquement, il laissa tomber sa tête sur le bureau qui fit un bruit sec. Plusieurs secondes de silence s’écoulèrent avant qu’il ne se redresse comme si de rien n’était, son front marqué d’une trace rouge à l’endroit où la tête était venue se cogner. Bon allez, faut bosser ! Quand t’auras fini de faire l’intéressante, tu m’appelles ?! Il fit craquer ses doigts et sa nuque et se pencha sur son devoir. Il tourna et retourna le papier dans tous les sens et finalement se mit à rédiger ce qui lui passait par la tête.
Shawn Inoue, sixième année pour vous servir ma gente dame.
En observant cette représentation, on remarque trois formes de couleurs différentes dispersées dans les trois coins stratégiques de la feuille. Il semble y avoir conflit entre ces trois formes. Et d’ailleurs, elles forment un triangle renversé. Si un triangle est symbole de stabilité, c’est le parfait opposé lorsqu’il est renversé. On peut donc dire que la personne est en proie à une instabilité émotionnelle, psychique et psychologique à l’heure actuelle. Elle doit connaître une période de doute et de remise en question.
Cette interprétation est renforcée par les couleurs et matières qui ont été utilisées sur le calque. On retrouve donc la couleur rouge qui est une couleur énergique, mais également associée à l’agressivité, la colère et l’angoisse. Les épices sont souvent symbole d’aisance financière, mais s’ils sont de mauvaise qualité, c’est justement le sens inverse. Ainsi plutôt qu’un retour à l’aisance et au bonheur, on assistera à une dégradation parasitant notre vie et âme.
Le noir est intimement lié à l’inconscient, l’invisible, le secret et n’est pas forcément négatif. Le charbon était à l’origine utilisé pour chauffer les demeures des moldus, on peut donc lui attribuer une notion de chaleur et de protection. Toutefois cette chaleur nécessitait un travail ardu de mineuriers moldus qui grattaient avec leurs ongles les champs de mines jusqu’à se les arracher, ce qui indique que pour obtenir ce bonheur et cette chaleur, il faudra que cette personne fasse un travail en profondeur sur elle-même.
Le blanc qui est une couleur froide souvent associée à la pureté, la perfection, la propreté et l’ignorance. Cette couleur provient du talc, qui est poudreux et évoque une situation déplorable ou instable pouvant s’améliorer vers l’apaisement. En effet, le talc était utilisé par les moldus pour déshydrater les fesses de leur bébé et apaiser ainsi les rougeurs à cause du protège-slip antifuite que les mamans mettaient à leur bébé. En somme, cette forme-ci évoque une certaine réparation, ignorance ou prévention.
Même si le rendu final est assez doux, les couleurs et les gouttes d’eau donnent le sentiment de coups rageurs et j’ai ressenti une certaine froideur émanant de la représentation finale. Notamment les gouttes d’eau qui semblent former des cloques sur le calque. L’eau est généralement en lien avec l’aspect féminin et représente donc les émotions, sentiments et les ressentis. Ici, elle reflète l’état psychique de son créateur qui est un chaos dissimulé derrière un certain self-control d’apparence.
Nous observons également l’utilisation d’une feuille de calque, le claque est par nature quelque chose de transparent, à travers lequel l’on peut voir. Cette personne cherche à se montrer devant autrui sous son véritable jour, mais cela semble être plus difficile que prévu et de nombreux barrages psychiques la bloquent dans la réalisation de ce but.
Le mouchoir le plus ouvert est le rouge, probablement que c’est la face que la personne souhaiterait montrer aux gens, ce qu’elle est réellement et ressent : une énergie et de l’agressivité. Le noir est le plus petit, c’est l’inconscient : ce désir d’être protégé quitte à souffrir pour réaliser ce but. But inavoué et certainement non conscient par la personne. Enfin, le blanc est le mouchoir le plus chiffonné, c’est également la pointe du triangle, cela représente ce que la personne montre aux autres : un être pur, parfait, quelque peu austère.
Tous les éléments convergent vers le centre, que ce soit la direction des gouttes d’eau ou même l’intensité des taches des trois couleurs. La personne doit avoir une sorte d’objectif, de but ou d’idéal vers lequel tendre, mais cela sous-entend de l’agressivité et la destruction de sa carapace protectrice ce qu’elle n’est pas encore prête à réaliser.
FIN
Le Gryffondor termina son analyse avant les autres et ne prit pas la peine de se relire. Il ne se relisait jamais de toute façon, c’était trop ennuyeux. Pour ce genre de devoirs, Shawn utilisait deux choses : son instinct et son imagination, deux qualités très développées chez lui. La divination était l’une des rares matières où Shawn avait eu ses Buses : un Effort exceptionnel. Probablement un coup de chance ou bien le fait d’étudier une matière « abstraite », dirigée par très peu de règles lui convenait mieux. En potion ou en botanique, il fallait apprendre des tonnes de choses sur les plantes, les ingrédients, les dosages, les procédures à respecter, mais ce n’était pas aussi fixe en divination et il pouvait se servir simplement de ce qu’il ressentait. Il aimait se mettre dans la peau d’un type complètement siphonné, interprétant tout et n’importe quoi dans des résidus de feuilles. C’était exactement comme lui, enfant, quand il préparait une potion dans un vieux pot avec de l’eau et de la terre à l’arrière de la maison. Un jeu. Raison pour laquelle ses devoirs de divination, bien que souvent totalement inventés, ne contenaient pas autant d’énormités ou d’aberrations par rapport à d’autres devoirs plus « rigides ». Est-ce que Shawn croyait à la divination ? Oui et non. Cette matière l’amusait beaucoup par sa grande liberté d’interprétation et surtout son nombre plus restreint de notions à apprendre par cœur, mais il n’irait pas pour autant proclamer que c’est une science exacte sur laquelle il faut se baser.
Dans l’attente de la fin de l’heure, Shawn dessina discrètement sur le bas du parchemin de Maya, jusqu’à ce qu’elle se rende compte de la supercherie. Le maïs à corne se mit à danser la polka avec un compagnon invisible. Puis, il se mit à plier des balais en papier qu’il envoya dans la salle. L’un se posa délicatement sur la table d’Absynthe où il éjecta trois petits cœurs rouges en papier. Un autre se crasha dans les cheveux de Jessicayumi et cracha un jet d’encre noir qui tatoua un cœur sur le dos de sa main, ce qui amusa beaucoup Shawn qui tenta de dissimuler ses éclats de rire d’un revers de main. Le troisième rata sa cible et s’écrasa sur le flanc droit du bureau de leur professeur finissant sa course au sol tout froissé. Quant au quatrième, il se posa sur le parchemin de Lina et fit un léger trou dans le papier. Il n’eut pas le temps d’en fabriquer d’autres, car leur enseignante venait de se lever, sans avoir remarqué le moindre balai, et leur demandait de rendre leur copie. Shawn fut le premier à sortir et dévala l’échelle, manquant de se rompre le cou en bas.
Oeuvre:
Dessin + outils utilisés :Feuille de papier calque, mouchoirs en papier, eau, charbon noir en poudre, talc & épices tandoori
Spoiler:
Samuelle Burroughs
NUNCABOUC5ème année
AVATAR : Rosie Tupper
MESSAGES : 81
INFOS PERSONNAGE SITUATION AMOUREUSE: seule DATE & LIEU DE NAISSANCE: 19 août 1982 SANG: né(e) de moldus
Sujet: Re: [OCT 1997] Lire l'inconscient | PART 2 Dim 18 Déc 2016 - 0:20
Le gros corbeau, comme Sam se plaisait à nommer sa grande tante, avait toujours eu les mêmes mots au sujet de la divination. Si tu parviens à distinguer les charlatans des réellement doués, tu en sais suffisamment sur le troisième art pour passer pour tourner la page. La divination, à la différence des autres disciplines sorcières, n’avait pas de savoir réel à la portée de tous. Il ne suffisait pas d’apprendre des mots, un mouvement de baguette, ou une intention mentale. Sans un don de base, tout savoir accumulé ne permettait pas de Voir, ni même de Lire. Bien sûr, il était possible d’interpréter des symboles à l’aide d’un manuel, mais ça, c’était à la portée de n’importe quel moldu… Et ça n’avait pas grand poids, ni grande portée. Voir, c’était à la fois faire tomber le voile de la subjectivité, tout en s’y soumettant tout entier. Vivre dans ce paradoxe donnait peut-être accès à la réalité pure et permettait de Voir des choses soustraites à l’œil normal. Toute analyse de l’Art Divinatoire ne pouvait toutefois être prise réellement au sérieux, car les véritables doués étaient rares, et leur compréhension de leurs capacités plutôt brumeuses. C’était un Art mystérieux, dangereux, et, à quelque part, plutôt inutile. Certains utilisaient les mots ‘’fatalité du temps’’. Cette conception ne faisait pas consensus, selon les derniers écrits publiés, mais semblait la plus probable. Voir ne permettait que de Voir. On ne pouvait espérer changer ce qui a été vu.
Sam avait toujours eu de la difficulté à différencier ce qui était l’opinion du gros corbeau, et ce qui était la vérité. Le gros corbeau parlait avec tant d’assurance et avec tant d’autorité que chaque mots semblaient empreints d’un savoir centenaire, à l’image de son visage lourdement ridé et sévère. La seule chose que Sam croyait aujourd’hui les yeux fermés, c’était la terreur qui naissait de la fatalité. Sam se souvenait du cri du spectre de la mort, cette matérialisation de la fatalité en une angoisse déchirante, une peur anticipée, cette douleur qui ne saurait tardée à venir mais qui, en même temps, est déjà là.
Si la fatalité de Voir était terrible, elle était tout aussi fascinante… Et c’est peut-être pour ça que Samuelle suivait le cours de divination. Peut-être comptait-elle aussi élucider le mystère Trelawney. Un simple regard et déjà elle semblait catégorisée. Tout chez elle laissait croire au charlatan, mais, malgré tout, elle enseignait à Poudlard… Jadis sous la direction d’Albus Dumbledore. Albus Dumbledore n’était définitivement pas un sorcier ordinaire et, d’un point de vue purement probabilitaire, pas du genre à être aveuglé par un charlatan aussi… évident. Et puis, peut-être que quelqu’un, quelque part, parmi ses camarades, avait un quelconque don pour la divination. Et peut-être que là, à ce moment, elle pourrait véritablement apprendre quelque chose qu’elle n’aurait pu dénicher autrement.
Enfin, ça, c’était l’idée de base. Aujourd’hui, après deux ans de cours dans cette ambiance étouffante, Samuelle persistait simplement parce que c’est ce qu’elle savait faire de mieux. Elle n’avait certainement pas un don, n’en ferait certainement pas une carrière, mais elle obtiendrait probablement un ASPIC si rien ne l’empêchait.
De ses gestes intuitivement harmonieux et délicats, Sam déposa son travail de divination à l’endroit indiqué, avant d’aller s’asseoir derrière Malia. Elle lui adressa un sourire complice en passant, avant d’être rejoint par ses camarades Nuncabouc. «Salut poupée !! » Un certain Shawn Inoue. Samuelle haussa un sourcil avant de se pencher vers Malia à qui il s’était adressé. « Un spécimen d’une très glande classe, à ne pas en douter. » Elle se redressa par la suite pour écouter avec attention les consignes de Trelawney. « OH ! » Le cri soudain fit sursauter légèrement Samuelle. « Et tant que j'y pense... » Trelawney dirigea sont doigt décoré de grosses bagues vers elle, avant de le déplacer vers Jude et Ariane. « Faites-attention dans les escaliers... »
Les présages de Trelawney ne voulaient rien dire en eux-mêmes. Combien de fois avait-elle prédit des blessures et accidents qui ne s’étaient jamais réalisés? Le regard d’un serpentard fièrement sang-pur que Sam croisa parlait davantage. Certains seraient ravis de transformer la prédiction en réalité… Quels crétins! Sam ferma les yeux un instant, avant de replacer une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille, et de porter le regard sur l’œuvre devant elle.
Spoiler:
Un collage C’était très différent de ce qu’elle avait elle-même produit pour ce cours. Elle pourrait aisément s’attarder à chaque image, en analyser les symboles, et puis les faire dialoguer entre elles. Sam se rappelait quelques mots sages que Trelawney avait un jour professer malgré elle : le tout n’est pas que l’addition de ses parties. Était-ce qu’elle voulait dire par ‘’ne pas se fier aux premières impressions’’, ‘’d’aller voir les sens cachés’’? Décomposer une image était son premier réflexe, mais Sam décida d’y mettre un frein. Fronçant ses sourcils à la ligne douce, Sam sortit son parchemin, trempa sa plume dans l’encrier, et commença à rédiger.
Spoiler:
Le discours de l'inconscient et de ses méandres
Samuelle Burroughs - Nuncabouc - 5ème année
On dit de la divination qu'elle permet de Voir. Plus qu'une simple fenêtre pour anticiper le futur, l'art divinatoire permet de Lire l'individu au-delà de la conscience qu'il a de lui-même. Un sorcier doté du troisième oeil saura interpréter le discours révélé par l'inconscient, saura donner du sens à ses méandres. Par le fait même, il pourra comprendre l'individu qui lui fait face, Voir plus loin que ce que les sens traditionnels permettent d'anticiper.
Comme exercice pratique de la lecture de l'inconscient, je m'attarderai à l’œuvre d'un camarade de classe, que je nommerai ''individu'' dans le présent texte. Je tâcherai d'ouvrir mon troisième oeil pour Lire ce que l'inconscient du dit camarade essaie de communiquer.
D'un point de vu purement descriptif, l’œuvre se présente comme la superposition et l'entrecroisement de différentes images. Cela semble illustrer la trajectoire du discours de l'inconscient qui, loin d'être rectiligne et segmenté, s'entrecoupe et se mélange. L'individu donc, se présente comme ayant de multiples facettes, probablement empreints de contradictions, à la pensée chaotique, vivante, non ordonnée.
Je note le certain équilibre entre les couleurs froides et les couleurs chaudes, qui, encore une fois, s'entrecoupent les unes avec les autres. L'individu serait en conflit, à la fois passionné, sensuel, et vif en émotion, que réservé, mystérieux, dissimulé, et doux.
La répétition de l'image de la femme semble aussi avoir son discours, illustrant la prépondérance de la féminité dans l'imaginaire de l'individu. À la périphérie de l’œuvre, on retrouve toutes sortes de représentations, qui témoignent des différents visages du féminin que peut afficher l'individu ou qui attire l'individu. Ce qui est le plus parlant, toutefois, est l'image qu'on retrouve au centre de l’œuvre. Seule représentation de la femme en cette zone de l’œuvre, et seule image presque complètement au centre de l'ensemble, cette représentation sort du lot. Est-ce le noyau autour duquel s'articule en multiples méandres l'inconscient de l'individu? Cette jeune femme endormie, froide, mais douce, paisible, malgré tout ce qui s'agite et s'entrecroise en elle.
Ce que je retiens de cette œuvre, du discours de l'inconscient qui s'y inscrit, c'est la centralité de cette douceur paisible, autour de laquelle tout s'agite. Ce sommeil, cet instant de mutation, qui permettra l'éveil d'un individu transformé, une certaine renaissance. Passage à l'âge adulte, changement de mentalité, peu importe la transformation, ce qui ressort de l’œuvre, c'est qu'elle ne suit pas un chemin clair déjà défini. C'est un tumulte paisible, équilibré, sain.
Après relecture et quelques corrections, Samuelle pu remettre avec une certaine satisfaction son travail. Elle n'était pas convaincu nécessairement de son interprétation, mais elle lui semblait bien construite.
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Sujet: Re: [OCT 1997] Lire l'inconscient | PART 2 Dim 18 Déc 2016 - 15:58
Ce matin là, il valait mieux ne pas s'approcher de Maya. La jeune fille était d'une humeur exécrable et pour cause, elle avait manqué le sempiternel petit déjeuner à cause d'une entrevue avec Alecto Carrow. Elle s'était levée tôt ce jour là pour envoyer une chouette à Hayden, bien décidée à mettre les choses aux claires. Depuis sa fuite au cours du mois d'août, ce dernier avait coupé les ponts avec elle du coup, elle ne savait plus où ils en étaient. Bon ce n'était pas tout à fait vrai, il lui avait quand même proposé de fuir l'Angleterre avec lui, et c'est elle qui avait refusé, effrayée par la perspective de tout abandonner.
La communauté magique avait subie de grands bouleversements en l'espace de quelques mois et pourtant tout s'était passé discrètement et en douceur. Maya ne savait même pas comment ils avaient pu en arriver là. Hayden avait préféré fuir dès qu'il avait été ordonné aux sorciers à l'ascendance douteuse de se présenter au Ministère de la Magie, en tant que demi vélane, il se sentait menacé. Et il avait eu raison. Certains sorciers avaient disparu au cours de l'été, d'autres avaient été assassinés. Un climat de délation et une atmosphère étouffante s'étaient répandues dans tout le pays. On ne pouvait plus faire confiance à qui que ce soit.
Maya en faisait part dans sa lettre même si elle doutait qu'elle puisse un jour trouver son destinataire. Perdue dans ses pensées, Maya ne remarqua qu'au dernier moment le nouvel enseignant d'étude des moldus et la percuta de plein fouet. Ce léger incident lui valu une cuisante punition, ses avants bras étaient couverts de scarifications qui se refusaient à cicatriser. Elle avait donc passé deux bonnes heures avant les cours à se faire charcuter les avants bras et visiblement, elle devrait y retourner à la pause déjeuner et à la fin de la journée. Si elle refusait ou manquait l'un des rendez-vous, l'enseignante lui avait promis de corser la punition.
Les rumeurs comme quoi les Carrow employaient le maléfice Doloris sur quiconque leur résistait en particuliers sur les nés moldus, étaient suffisamment répandues pour qu'on y accorde le crédit nécessaire. Maya fît donc profil bas. Comme tant d'autres. Elle ne dit rien. Alecto Carrow la laissa partir avec 5 minutes de retard ce qui n'arrangea rien pour la jeune fille qui dû courir dans toute l'école et gravir écarlate la trappe pour accéder au cours de divination. Fort heureusement, son retard passa inaperçu. Elle s'installa essoufflée à sa table après avoir déposé son devoir sur le bureau de l'enseignante aux grosses lunettes. Doucement les pulsations de son cœur se calmèrent mais la faim qui la tenaillait commença à se faire plus présente. Et dire qu'elle serait privée de repas jusqu'au lendemain, et ça, c'était seulement si elle ne faisait aucun faux pas d'ici là. Comment Wayoth pouvait-il supporter cela ?
Elle inspira et expira profondément plusieurs fois tandis qu'autour d'elle les élèves arrivaient et s'installaient. Tout cette situation la mettait hors d'elle. Elle avait envie de crier, de frapper et pourtant cette colère était assourdie par un terrible sentiment d'impuissance. Elle ne pouvait rien faire.
- Entrez mes enfants. N'oubliez pas de poser sur ma table le petit devoir que je vous ai demandé. Puis allez vous asseoir. Le cours va bientôt commencer.
- Les enfants ? Ou voyez-vous des enfants ici ? Marmonna Maya en sortant une plume et du parchemin de son sac en faisant référence à l'innocence perdue pour bon nombre d'élèves.
- Bonjouuuuur, cria Shawn en entrant comme une tornade dans la salle de cours tamisée.
- Non d'un elfe ! Sursauta Maya comme si elle venait d'avoir un électrochoc. Revoilà le casse scrutoscope de service. Je retire ce que je viens de dire, ajouta t-elle pour elle même, en voilà un bel énergumène de chiot fou.
- Voilà mon œuvre d’art Madaaaame. J’y ai mis tout mon cœur et âme !
Maya leva les yeux ciel et se mit à marmonner tout bas une supplication à Merlin tout puissant :
-Faites qu'il ne vienne pas ici, faites qu'il ne vienne pas ici..
- Hey Mayo, pas trop dur de ne plus être moi ? Lança Shawn en s'asseyant non loin de la Serdaigle.
- Je vous déteste, conclut-elle en regardant le plafond avant de reporter son attention sur Shawn. C'est Maya, tête de Botruc empaillé Tu veux dire pas trop dur de retrouver un cerveau ? Et bien je…
Mais comme toujours, Shawn lui mit un vent sidéral en ne l'écoutant déjà plus et en lançant des œillades enamourées à Absynthe la vipère. Maya serra les dents ainsi que les poings et foudroya du regard sa pauvre plume. Ce sale gamin venait encore une fois de lui mettre un vent. Ce qu'il pouvait l'exaspéré ! Et l'expérience peu agréable (non pas agréable du tout même) de cet été n'avait rien arrangé. Elle l'entendit encore piailler à côté d'elle en direction cette fois de Malia, une autre Serdaigle et se mit à fouiner dans son sac. Par la barbe de Merlin, elle devait bien avoir quelque chose qui ressemble à une corde, une ceinture, une laisse ou n'importe quoi pour l'attacher et le faire taire.
C'est à ce moment là que Trelawney décida de venir jouer les voyantes auprès de Maya. La serdaigle qui affectionnait particulièrement cette matière jusqu'aux derniers événements, se retrouva stupéfaite quand l'enseignante se permit certaines remarques déplacées notamment en parlant de son erreur de jugement.
- Ma pauvre chérie, je me désole toujours de ce qui vous est arrivée. Si vous aviez consulté convenablement les cartes ou les boules de cristal, vous auriez pu prévoir le danger avant de foncer tête baissée dans cette bibliothèque... Ouvrez grand votre troisième œil, pour ne plus qu'il vous arrive la même chose !
Maya sentit la colère bouillonner en elle, elle regarda la main du professeur sur la sienne et l'imagina très nettement en train de brûler. Fort heureusement pour la vieille femme, Maya n'avait pas suivie de cours à l'institut de magie africaine Uagadou, réputée pour enseigner la magie aux élèves sans utiliser de baguette magique. Auquel cas, la main de Trelawney serait partie en fumée à l'heure qu'il est. La jeune fille se contenta de replier lentement ses doigts, rayant la table de ses ongles. Se maîtriser, se contrôler. Si elle commettait un nouvel impair, ce ne serait peut-être pas seulement elle qui serait visée par Alecto Carrow. L'éclat de rire de Shawn la tira de sa torpeur et elle le dévisagea étonnée.
- Elle a déjà perdu un œil et vous lui demandez d’ouvrir son troisième œil ?Énorme l’humour non voulu de cette prof ! Pouhaha même moi, j’aurais pas osé la faire, celle-ci.
Maya ne savait pas comment réagir à cette intervention. Le professeur et la majorité de la classe ne semblaient pas avoir entendu l'échange saugrenu qui venait d'en découler. La jeune fille hésita entre remercier l’hurluberlu et l'étouffer avec son sac. Il lui tapota amicalement l'épaule et elle sentit ces dernières s'alléger un peu (faut dire qu'il avait une sacrée poigne) tandis que les consignes étaient énumérées :
- Merci, finit-elle par chuchoter comme si cela lui écorchait la gorge.
Finalement ce ne devait pas être un si mauvais bougre. Un peu beaucoup bourru mais pas si bête au fond. Enfin au fin fond du fond alors. Les devoirs lévitèrent et se déposèrent ici et là et Maya jeta un regard incompréhensible à celui qu'elle avait récolté. Etait-ce une blague ? Elle regarda autour d'elle les visages de ses camarades dans la pénombre mais tous étaient déjà plongé dans l'interprétation du devoir qu'il avait écopé.
- C'est quoi cette bouse ? Même Archimède ferait mieux, et ce vieux plumeau est encore plus défoncé au philtre de paix qu'un mioche à la colle à rustine.
Maya n'était vraiment pas de bonne humeur aujourd'hui et Shawn remit une couche en faisant l'andouille. Lorsqu'il laissa son crâne tomber sur la table, un son vide résonna arrachant malgré elle un sourire.
- Je savais bien que c'était vide là dedans, lança t-elle en désignant la bosse qui pointait le bout de nez sur le front du Gryffondor.
- Bon allez, faut bosser ! Quand t’auras fini de faire l’intéressante, tu m’appelles ?!
Et il lui remit un autre vent. Maya gémit et brisa sa plume. L'exaspération était à son paroxysme. Elle avait envie d'éclater encore et encore la tête de Shawn sur son pupitre jusqu'à ce qu'une corne en sorte. La serdaigle essaya de se raisonner et de contrôler sa colère mais le devoir qu'elle devait interpréter ne fit rien pour la calmer. Alors elle passa ses nerfs dessus.
Citation :
Maya Livingstone Serdaigle – 7ème année
DIVINATION
Ce devoir n'a rien d'abstrait. En quoi une pauvre fleur est-elle synonyme d’abstrait ? Pour moi l'étudiant qui a réalisé cette horreur s'est complètement fourvoyé ou alors il est tombé dans un chaudron d’élixir d'euphorie quand il était petit et voit la vie en rose bonbon.
Sur ce parchemin trois éléments se détachent : un œil, des flammes et une pauvre fleur. Qu'est ce que ça veut dire ? Ça veut dire que celui qui m'a attribué ce dessin a un très mauvais sens de l'humour sachant que j'ai perdu mon œil dans les flammes de la bibliothèque.
Ah, j'oubliais. C'est un cours de divination, alors tâchons de deviner de quoi il en retourne sous ce gribouillis insultant. Un œil consumé par les flammes, une fleur toute jolie et mignonne.
La fleur : la pureté, la douceur, l'innocence
L'œil : la vision (oui ça va loin mais je me mets au niveau du dessin soyez compréhensifs)
Les flammes : la fin, la destruction, la chaleur, l'ardeur
Si on assemble ses divers éléments plusieurs interprétations peuvent voir le jour. Voici les deux qui me semblent les plus censées : Il s'agit de la virginité qui part en fumée sous un regard perverti ou bien une personne qui veut voir sa virginité partir en fumée sous un œil perverti.
Quoi qu'il en soit, comme je l'ai dit dès le départ, l'auteur de « truc » a vraiment un grain et devrait être examiné d'urgence à Sainte Mangouste et demander éventuellement une greffe de neurones ce dont il a visiblement été lésé à la naissance. Pour conclure, je vois des morts partout.
Maya acheva son pitoyable exposé en écrasant violemment la pointe de sa plume en guise de point final, ce qui eut pour effet de faire un trou dans son devoir. Elle n'avait plus rendu une copie de ce genre depuis… Depuis jamais en réalité. Se lâcher ainsi sur le devoir d'un de ses condisciples qui ne lui avait strictement rien fait, avait eu au moins le mérite de l'apaiser un chouya. D'ici quelques heures (ou probablement une fois qu'elle aurait l'estomac rempli) elle s'en voudrait très certainement et serait un peu honteuse, mais en cet instant, elle trouvait juste qu'elle retenait sa plume. Elle avait surtout envie de déchirer ce qu'elle avait sous les yeux, de renverser les tables, et de claquer la porte et de s’enfuir à dos de balai.
Elle remarqua un petit gribouillis en bas du parchemin, une sorte d'épis de maïs, elle s'apprêtait à engueuler Shawn mais au même instant le dessin se mit à danser de façon parfaitement grotesque et lui coupa la chique. Elle se surprit même à sourire et regarda les œuvres de Shawn s'éparpiller un peu partout dans la salle de classe. Elle se retint plus d'une fois d'éclater de rire. Enfin la fin du cours arriva, elle rangea ses affaires et se dirigea vers le prochain cours totalement épuisée. Rester une heure à côté de Shawn sans nourriture, voilà une véritable punition. Ce type avait le don de la faire sortir de ses gonds, il était une montagne russe émotionnelle à lui tout seul. De quoi vous épuiser en un rien de temps et vous laisser sur les rotules pour le reste de la journée. Et dire qu'elle enchaînait avec deux heures d'études sur les moldus et une de métamorphose.
- Journée de bouse, marmonna t-elle en suivant le flux des élèves.
- ...Pas super comme odeur au réveil. Enfin, ça m'a bien réveillée pour le coup ! - Je comprends mieux ton accoutrement de ce matin. - Hahaha ! Je ne me suis pas coiffée, pas eu le temps. - Ah oui, ça te change de d'habitude.
Le visage de Doherty se tourna vers celui de la couleuvre. La bleue et bronze ne lui semblait pas moins bien fagotée qu'à l'accoutumé et sa remarque ne manqua pas d'arracher un mince sourire à Ruth qui secoua la tête avant de lever les yeux au ciel : Fay avait beau être son amie, elle ne pouvait s'empêcher de lui reprocher son manque de coquetterie. Chez la verte et argent, celle-ci était poussée à son paroxysme -aussi, Absynthe la trouvait très superficielle à ses heures- et les voir se balader côtes à côtes toutes les deux pouvait donner un bien étrange spectacle malgré l'uniforme obligatoire. Les cheveux bruns de l'aiglonne témoignaient d'une nuit agitée, le visage avait simplement été lavé et, en y regardant de plus près, les chaussettes étaient dépareillées. La vipère avait tiré ses cheveux blonds en un chignon de danseuse avant de le décorer de petites perles nacrées -bel effort qui l'obligeait à se lever une bonne demie heure avant ses compagnes de dortoir- et, au bout de ses gambettes soigneusement épilées, les petits souliers vernis brillaient d'avoir été cirés la veille.
- Je t'ai pas sonné, le Musard ! cracha Fay en lui tournant dédaigneusement le dos tout en rajustant sa cape de travers. - Quelle élégance. s'obligea de commenter la verte en serrant les mâchoires. Non pas que l'insulte la touchait, mais la dernière fois qu'on l'avait comparé à un Musard, c'était au Musée en compagnie de Livingstroll et d'Elwyn Miller. Ainsi, il lui avait raconté...? Pourquoi s'entêtait-elle à penser qu'il restait une once de gentillesse en le nouveau préfet de Serdaigle ? Le jeune homme de quatrième année qui lui avait paru si adorable avec son rouge aux joues avait décidément bien changé...
Lorsque la trappe fut ouverte, les demoiselles montèrent l'échelle en prenant bien garde à ne pas laisser voir leurs dessous : Absynthe se félicitait souvent d'enfiler un petit short en nylon par dessus ses collants, sous sa jupe, afin de le maintenir en place. Stevenson n'avait jamais apprécié la Divination, du moins les cours qu'elle avait pu recevoir. Elle avait une profonde aversion envers cette professeure qui jouait à prédire la mort comme si cette dernière n'était qu'un passe temps. De plus, l'atmosphère de sa classe était insupportable : l’encens trop fort donnait des migraine insoutenable à la jeune fille qui, depuis deux ans, avait pris comme habitude de voiler son visage afin de couvrir son nez. La pseudo voyante n'y avait vu là que de la pudeur et pensait que son élève souhaitait dissimuler les forces de son esprit afin de ne pas percevoir les mauvaises ondes de certaines consœurs, blablabla... Par Merlin, ce que cette femme pouvait être fatigante. La Serpentard regrettait de ne plus pouvoir assister aux cours donnés par Firenze, l'autre professeur de Divination qui leur apprenait réellement des choses, et la classe-clairière dans laquelle il aimait enseigner. Le centaure avait malheureusement fait ses valises suite à la mort de Dumbledore et il fallait croire qu'il avait bien fait. Malgré tout, s'il ne pouvait retourner dans la forêt pour en avoir été chassé par ses congénères, Absynthe se demandait où le bel enseignant pouvait être aujourd'hui. Ignorant le baratin de Trelawney, la brune déposa son devoir avec ceux des autres avant de s'installer seule à une table. Ajustant son châle sur son visage, elle croisa ses (trop) longues jambes camouflées par un tissu qui lui donnait l'air d'avoir des écailles. Ces dernières changeaient partiellement de couleurs en fonction de la lumière et passèrent d'un gris argenté à un carmin soutenu et brillant qui jurait avec l'émeraude de sa cravate. La voix de l'enseignante s'éleva dans la pièce dont la lumière tamisée pouvait pousser les plus fatigués à prolonger leurs nuits.
HELLOOOO Absynthe ! Surprise, la demoiselle vissa son regard vert et or sur le Gryffondor qui avait posé son train arrière à côté de Livingstroll. Avant qu'elle n'ait eut le temps de lui rendre son bonjour, il leva les mains à hauteur de son visage et ajouta d'une voix haut-perhée : « on a pas gardé les sombrals ensemble Inoue ! » et c’est fort dommage ! - Je parle vraiment comme ça, Shawn ? Elle ne put s'empêcher de sourire malicieusement, les paupières plissées par l'amusement. Il ne savait pas. Il avait oublié.
Comme à son habitude, le garçon reporta son intérêt sur une autre personne, laissant ainsi à Absynthe le loisir de se replonger dans ses souvenirs de cabane et de fuite sous les tables. Un brusque "Hey ! J’ai de la chance y a quasi que des gonzesses !" lui fit rouler des yeux et elle entendit un grommellement à sa droite. Inutile de se retourner pour savoir que la voix qui avait marmonné un "Si Zack le voyait..." appartenait à Ruth. En pensée, Absynthe entendit Abby bailler un "C'est qui, Zack ?" et, derrière le châle qui lui couvrait le nez, la verte eut un rire léger. La consigne étant donnée et les travaux distribués, la brune se pencha vers le sien sans se soucier des bavardages à mi-voix de Doherty et Ruth, ni de Shawn faisant du charme à Livingstroll. Une moue hésitante déforma la bouche de la jeune fille alors qu'elle se rappelait tout ce qu'elle avait pu lire dans la bibliothèque de Mère : parfois, être élevée par une feu-psychomage pouvait vous marquer à vie, et Jacynthe Stevenson avait passé deux ans à enseigner à sa fille adoptive des choses qu'elle ne pensait pas devoir réutiliser un jour. Il y avait un début à tout.
Pourquoi avait-elle l'impression de se parler à elle même ? Pardonner... Parfois, c'était si dur. La feuille entre les mains pour relire son écriture rapide, Absynthe restait concentrée et se corrigeait sagement. Soudain, un balai en papier se posa sur son parchemin et fit trois petites crottes en cœur de papier. Les sourcils de la fausse brune s'élevèrent avant que son visage ne se tourne lentement vers l'auteur de cette "attaque". Sourire aux lèvres, la verte secoua légèrement la tête, faisant onduler ses mèches raides. Après avoir rendu son devoir, elle sortit à la suite de Livingstroll.
- Journée de bouse. l'entendit-elle marmonner. - C'est vrai que tu t'y connais dans ce domaine. chantonna presque Absynthe, soudainement peste dans l'âme.
La réponse ne se fit pas attendre, mais l'échange -aussi venimeux fut-il, ne dura que quelques minutes : ni l'une, ni l'autre ne souhaitait se faire réprimander par les Carrows ou encore l'inspecteur Henrrrrryyyy.
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Sujet: Re: [OCT 1997] Lire l'inconscient | PART 2 Mar 20 Déc 2016 - 22:50
Aileen montait le long des escaliers la menant tout en haut de la tour de divination là où elle devait assister au cours de Sybille Trelawney. Elle ne se pressait pas, contrairement à son habitude, mais prenait son temps, montant chaque marche de la même cadence. Aileen était totalement septique quant à la perspicacité et la légitimité de ce cours à Poudlard. Tous les élèves participant au cours avaient dû préparer quelque chose à rendre en début d’heure et la jeune femme n’avait pas fait exception à la règle. Elle avait repoussé la date buttoir jusqu’à la veille où elle s’était prise par la main et avait effectué ce devoir. Elle avait dû y passer dix bonnes minutes grand maximum. dix minutes de trop diraient certains …
Lorsqu’elle finit son ascension, elle découvrit non sans surprise la trappe, par laquelle ils devaient passer pour entrer dans la salle, fermée. En dessous se trouvait une masse d’élèves de toutes maisons confondues. Ils parlaient tous gaiement, de choses diverses et variées. Elle en connaissait certains qu’elle avait affronté au tournois de bavboules ou bien qu’elle avait croisé dans les couloirs. Elle n’osa approcher personne, de peur de se faire rejeter sûrement et resta dans son coin en observant son œuvre d’art avec amusement : un futur Dali c’était sûr.
Un étudiant pris alors l’initiative d’ouvrir la trappe, remarquant qu’elle n’était pas verrouillée. Ils pénétrèrent alors dans la salle, montant les petits escaliers qui menaient là-haut. Aileen entendit leur professeur déclarer :
- Entrez mes enfants. N'oubliez pas poser sur ma table le petit devoir que je vous ai demandé. Puis allez vous asseoir. Le cours va bientôt commencer.
La jeune femme verte et argent suivit alors les quelques étudiants qui attendaient patiemment leur tour devant le bureau de Trelawney afin de suivre les directives de l’enseignante.
Lorsque vint son tour, Aileen déposa son devoir sur la pile de dessins passant un petit regard sur ceux-ci. Certains possédaient beaucoup de couleurs, d’autres semblaient être passés sous un hippogriffe tellement ils étaient déchiquetés … On les dirait tout droit sortis d’une réunion de toxicomanes anonymes. Elle se demandait bien ce que Trelawney allait bien pouvoir faire avec ça: les étudier ? Leur prédire leur avenir ? Faire de la pédopsychanalyse de bas étage ? Concernant ce dernier point, Aileen avait déjà donné.
La jeune femme se dirigea ensuite à une table vide dont la chaise était libre et s’y assit. En sortant sa plume et son parchemin, elle observa la salle, curieuse : Trelawney discutait avec une Serdaigle de septième année, les autres élèves s’installaient sur leur siège dans un calme presque inexistant. Elle sentit une présence s’asseoir juste à côté d’elle. Elle se tourna alors dans sa direction et sourit à son camarade de table.
- Toi aussi ça t’inspire terriblement la divination ? Bienvenue au club !
Sur ce, le professeur Trelawney termina sa discussion avec l’élève et se dirigea vers le centre de la pièce.
- Bien, nous allons commencer. Aujourd'hui, vous allez analyser ce qu'un de vos camarades a réalisé de manière -s'il a bien respecté la consigne- inconsciente.
Tandis que leur professeur expliquait les consignes de leur devoir, Aileen se prit la tête dans ses mains, incapable de savoir si elle était contente de savoir qu'elle allait écrire une histoire pendant une heure ou bien si elle était désespérée.
- Je ne vous souhaiterais pas bonne chance, puisque cette matière ne se travaille pas avec ce soutien psychologique... Alors je vous dirais seulement à dans une heure.
Aileen soupira un peu plus lorsque Trelawney, à l'aide de sa baguette magique, fit voler les dizaines de devoir dans la salle, en déposant un devant chaque élève. La jeune femme regarda ses camarades : ils observaient tous leur « œuvre » en se saisissant de leur plume. Certains commençaient déjà à écrire à son plus grand respect –ou désarroi.
Aileen se saisit alors de l’œuvre qui lui avait été attribuée et la contempla. Elle marqua quelques mots sur son brouillon décrivant ses principales caractéristiques. Elle commençait toujours ses devoirs de divination de la sorte : quelques mots sur une feuille volante puis imaginons. La divination, c’était bien le seul cours qu’elle ne voyait pas l’intérêt de travailler : c’était de l’intuition pure et dure, rien de plus. Tu vois du noir, ce n’est pas bon signe. Un petit signe qui ressemble de près ou de loin à un soleil, ce serait un bon présage. C’était de l’interprétation cette discipline ni plus ni rien. En plus de cela, Trelawney était persuadée d'avoir le troisième œil : ce qui était un peu étrange sachant qu'elle portait des lunettes en marshmallow de bouteille et que sans elle ne voyait pas à un mètre d'elle ... Tout cela pour dire, que cette dicipline ne inspirait pas Aileen plus qu’une plume de pigeon.
Après quelques minutes, Aileen se décida à prendre son parchemin et commença à écrire son devoir. Quitte à avoir l’air folle autant s’amuser à le faire.
Citation :
Aileen Phillipson – 5e année – Serpentard
Devoir de Divination
L’œuvre qui m’a été confiée d’étudier est présentée sur le verso d’une enveloppe décachetée. Aucune couleur ne ressort de la masse rondelette dessinée avec soin dessus. Avec beaucoup d’imagination, on peut percevoir un relief peu présent, permettant de distinguer deux cercles concentriques à la base d’un fouillis de traits multichromatiques.
Commençons tout d’abord par observer l’enveloppe : la feuille sur laquelle l’artiste a posé son crayon. L’objet est fascinant : décacheté, déchiré, ouvert, il ne manque pas de surprise. Une enveloppe rapporte à un envoi –jusque-là rien de nouveau sous le soleil-, un engagement, une correspondance. Le fait que l’artiste a décidé, inconsciemment ou non, de laisser cette enveloppe ouverte n’est pas un hasard. En effet, il tente de nous envoyer un message clair. A-t-il eu récemment une nouvelle qui a changé sa vie ? Ou bien a-t-il du mal à fermer cette lettre, et donc à s’engager ? De plus, cet objet est déchiré à la base : ceci est le signe d’un souvenir douloureux, ou bien d’une peur. Cependant, il s’avère que la déchirure est, on peut le dire, régulière dans son approximation. A-t-il donc lui-même fait souffrir quelqu’un ? Seules les autres indices nous permettront de répondre à ce lot de questions soulevées.
Les cercles concentriques expriment l’avenir familial et au vu de la minuscule distance entre chacun d’entre eux, on en déduit une forte envie de fonder une fratrie de la part de l’artiste. Parmi les nouvelles caractéristiques de l’individu, il paraîtrait clair qu’il meurt d’envie de pouvoir se loger au milieu d’un univers familial stable, aimant et fidèle.
Pour finir, les couleurs sont fascinantes. Au premier abord, elles paraissent totalement autonomes, aléatoirement disposées sur ce support marron. Par ailleurs, on remarque une forte tendance pour les couleurs plus sombres. Cette partie comporte majoritairement du rouge et du violet : soit des pigments totalement paradoxaux. Le rouge est une couleur représentant la passion qu’elle soit colérique ou amoureuse. Le violet exprime la douceur et le rêve, c’est pourquoi elle est souvent associée à la mélancolie et à la solitude. De plus, beaucoup pensent qu’elle permet de préserver la paix intérieure. On en déduit donc que l’artiste a eu une existence terriblement passionnelle, qui l'a beaucoup fait souffrir, au début de sa courte vie.
Par ailleurs, on remarque que les couleurs s’estompent et deviennent de plus en plus claires à mesure qu’on s’approche des extrémités de la forme. Ici deviennent alors maîtres le vert et le jaune. Ces deux nuances se rejoignent dans leur message. Tandis que le jaune est une couleur de mouvement, de vie, le vert représente l’espoir, de la stabilité et de la délivrance. On peut donc en déduire qu’en avançant dans sa vie, jusqu’au jour présent, l’auteur ne vis que d’amour et d’eau fraîche.
Si nous finissons par construire le puzzle avec toutes les pièces qui nous ont été présentées, nous pouvons en déduire la chose suivante : l’auteur a eu des problèmes de gestion de la colère quelques années auparavant qui lui ont valu son flot de problème affectif : une rupture ou bien la perte d’un être cher. Il a eu du mal à se remettre de ses émotions, si bien qu’il refusait de s’engager dans quoique ce soit d’humaniste (d’où la déchirure de l’enveloppe). Plus les années passaient, plus son cœur se réparait, plus l’idée de s’entourer d’un environnement stable et aimant lui semblait charmante (l’apparition des couleurs claires au centre des cercles nous l’indique clairement). Depuis quelques temps, son cœur a guéri réduisant ses peurs à néant. Les traits clairs quittant la forme nous indiquent un avenir fleurissant et heureux pour l’artiste.
En conclusion, je vois dans cette œuvre un appel à la joie de l’auteur qui nous exclame de bien vouloir venir le rejoindre pour vivre une vie paisible et heureuse. Il est clairement à la recherche de l'âme sœur pour construire son futur. Les erreurs et obstacles du passé lui ont permis d’avancer et de devenir quelqu’un de bien. Il nous incite à suivre son exemple de grand rescapé du désespoir.
Une bonne partie de la classe avait terminé son devoir lorsqu’Aileen posa sa plume, non fière de son travail. Elle prit la peine de se relire une fois, chassant quelques petites fautes d’orthographes qui traînait. Elle ne put s’empêcher de ricaner : son devoir était non seulement sorti de nulle part mais en plus, elle s’était étonnée à inscrire des choses rigolotes. Quelques minutes plus tard, Trelawney déclara que c’était la fin du temps imparti et commença à ramasser les parchemins. Sans prendre racine, Aileen se dirigea vers la trappe et sorti de la salle, suivant les autres élèves.
Oeuvre:
Dessin + outils utilisés : Enveloppe usagée + crayons de couleur bleu, rouge, orange, jaune, vert et violet
Photo:
Lina H. Kaveline
NUNCABOUC7ème année
AVATAR : .
MESSAGES : 397
INFOS PERSONNAGE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire. DATE & LIEU DE NAISSANCE: SANG: mêlé
L'art de la prophétie est extrêmement difficile, surtout en ce qui concerne l'avenir. Mark Twain.
La jeune Poufsouffle adorait la Divination, évidemment. Mais elle était toujours très mitigée concernant le contenu des cours proposés. Et en toute honnêteté, Sibylle Trelawney n'avait jamais été d'un très grand secours. L'adolescente avait donc décidé d'étudier son art seule, en autodidacte, avec beaucoup de livres. L'ironie de cette situation s'éprouvait dans le fait qu'une jeune voyante puisse douter des compétences de son professeur. Mais malgré tout, elle avait continué à se rendre en avance au cours et à participer pendant la classe, si possible. Fidèle a ses habitudes, Lina était donc la première à être arrivée devant l'échelle. En revanche, elle fut une des dernières à grimper l'échelle.
« Entrez mes enfants. N'oubliez pas poser sur ma table le petit devoir que je vous ai demandé. Puis allez vous asseoir. Le cours va bientôt commencer. »
La blairelle se dirigea vers le bureau de son professeur et posa son chef – d’œuvre sur la table. Honnêtement, elle avait ce travail très vite, la veille, se sentant soudainement inspirée. Elle jeta rapidement un coup d’œil aux travaux de ses collègues. Son propre devoir lui parut bien simple comparé à d'autres...
La sorcière, comme beaucoup, n'avait pas vraiment de place attitrée, elle s'installa donc sur le premier pouf à sa portée. Le hasard fit que sa voisine s'avéra être une élève de Serpentard dans Lina ne connaissait pas le nom, mais qui semblait un peu plus jeune qu'elle.
« Toi aussi ça t’inspire terriblement la divination ? Bienvenue au club ! ».
Lina rendit à la demoiselle son sourire, sans chercher à répondre. Vu le parti pris de sa camarade, elle se voyait mal lui répondre : « Oh oui j'adore ça ! »...
« Bien, nous allons commencer. Aujourd'hui, vous allez analyser ce qu'un de vos camarades a réalisé de manière – s'il a bien respecté la consigne – inconsciente. Les devoirs étant anonymes, vous ne pourrez pas vous baser sur ce que vous savez de vos camarades pour résoudre l'exercice. Alors essayez de lire et d'analyser ce dont vous disposez. Faites confiance à vos intuitions. Faites néanmoins attention aux fausses premières impressions. Cherchez les sens cachés. Regardez attentivement. Attardez-vous sur certains détails. Et au final, faites un compte rendu de l’œuvre que vous avez reçu. Pour le reste, si vous êtes incapable de comprendre l’exercice, j’ai le regret de vous annoncer que vous n’êtes pas fait pour la divination. Je ne vous souhaiterais pas bonne chance, puisque cette matière ne se travaille pas avec ce soutien psychologique... Alors je vous dirais seulement à dans une heure. OH ! Et tant que j'y pense...Faites attention dans les escaliers... »
La blairelle se retint de se frapper le front avec la paume de sa main. Sibylle Trelawney ou l'art de discréditer avec simplement cinq mots... Consternée, l'adolescente regarda un devoir se poser doucement sur sa table. Elle ne put s'empêcher de hausser un sourcil en voyant le travail de son ou sa camarade. Quel fouillis... ! En même temps, le travail était très complet, la personne en question avait utilisé énormément de matériel pour ce devoir. Lina sorti sa plume et un parchemin. Elle nota son nom, son prénom, son année et sa maison en haut, à gauche. Pour son titre, elle choisit de citer un auteur moldu Vincent Descombes; la mère de Lina étant une née moldue, la Poufsouffle possédait une double culture littéraire. Enfin, elle commença son travail.
Devoir de Divination a écrit:
Lina H. Kaveline • Poufsouffle • 7 ème année.
L'inconscient signifie ce qui s'énonce à l'insu du Sujet
D'après de nombreux auteurs, l'inconscient se manifeste chez tous les êtres humains, cependant on le voit pas, on le touche pas. L'inconscient est un réel supposé auquel l'on accède à l'aide de moyens détournés, notamment grâce aux processus oniriques. L'inconscient n'a pas de maître, il ne répond aux lois du temps, du hasard, de l'espace,... Mais l'inconscient est également un discours qui peut aussi s'exprimer en dehors du cadre nocturne, par exemple lors d'un lapsus, d'un mot d'esprit, ou de façon plus volontaire, grâce à l'art ou l'écriture automatique. Dans les deux dernières situations, le sujet doit s'abandonner pour permettre à son inconscient de dire sa vérité propre. Le discours, le dire, implique donc la présence d'un Autre qui se fait l'auditeur de cette vérité. C'est ce que nous essaierons d'être pendant ce travail : il s'agira d'être le récepteur de ce dire inconscient afin de l'interpréter au mieux.
La première chose qui saute aux yeux c'est ce désordre organisé. L'on se sent envahit par tout le matériel utilisé par le Sujet. Un temps de recul est nécessaire pour cerner l’œuvre : dans ce cas précis il ne faut pas se laisser avoir par notre première impression, il y a plus à voir que ce l'on croit. Il semblerait donc qu'il faille donc examiner les détails pourtant essentiels qui ressortent le plus, pour comprendre quelle image le sujet veut renvoyer de lui dans un premier temps, avant de s'attarder sur certains détails, sans doute plus révélateur de sa personnalité.
La personne ayant réalisé ce travail a utilisé, entre autres, du safran, de la peau de clémentine, du chocolat, des allumettes et du persil. Ces éléments sont des composants particuliers dans le sens où ils sont épicés, soit fort en goût soit, dans le cas des allumettes un matériel inflammable. Le Sujet a donc une personnalité forte, c'est une personne que l'on remarque : on entend parler d'elle. C'est le genre d'individu dont on devine l'identité lorsqu'on le voit pour la première fois, simplement par les ont – dits.
Cependant, le fond du devoir est noir. Ici l'on voit quelque chose de sombre, malgré le rose et le jaune qui se détache. Il y a quelque chose de secret, ou de tabou derrière cette forte personnalité et les notes vives qui l'accompagne. Il y a également deux petites tâches rouges, et un peu plus, deux plus grosses. Ces tâches semblent symétriques... En tout cas, il y a un jeu de miroirs. Les deux petites éclaboussures évoquent un regard, rouge, voire animal.
Les éléments de ce devoir semblent éclatés, il y en a de tous les côtés. Mais on note une volonté d'harmonisation. La personne ayant présenté ce devoir cherche à se sentir bien. Le papier jaune nous montre que le Sujet peut se montrer chaleureux. Intuitivement, on sent que l'individu est un bout – en – train, qu'il est équilibré comme les couleurs et les matériaux utilisés.
Lina releva la tête et relu son devoir. Elle hésita un instant, se mordilla la lèvre, et reprit sa plume.
Suite a écrit:
Ce devoir semble avoir été crée par un élève ayant une personnalité complexe qui porte ce qui pourrait être décrit comme un lourd fardeau, pour lui, mais peut être aussi pour les autres, parfois.
Elle marqua un deuxième temps d'arrêt.
Fin a écrit:
Cet élève pourrait être Shawn Inoue.
Au moment précis ou la plume de Lina piqua le parchemin par inscrire le point final de sa dissertation, un petit bout de papier se posa délicatement sur son écrit et y fit un léger trou. La jeune femme se retourna et croisa brièvement le regard de Shawn. Elle décida que cet évènement accréditait sa théorie. Elle se demanda vaguement ce que pouvait bien cacher Shawn, avant de se rendre compte qu'elle n'était pas certaine de vouloir savoir. Loin d'être fâchée par cette petite plaisanterie, Lina sourit, et répara son parchemin avant de le rendre à son professeur.
Il était temps d'y aller et de profiter de son week – end.
Spoiler:
Jude McGregor
NUNCABOUC5ème année
AVATAR : Zoey Deutch
MESSAGES : 80
INFOS PERSONNAGE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire DATE & LIEU DE NAISSANCE: 22 novembre 1981; Grande-Bretagne SANG: né(e) de moldus
Sujet: Re: [OCT 1997] Lire l'inconscient | PART 2 Mer 18 Jan 2017 - 22:27
La divination était une des seules disciplines où Jude avait toujours senti que l’on encourageait sa créativité. De nature intuitive plus que réfléchie, elle y trouvait son compte sous plusieurs aspects, mais elle devait toutefois prendre garde à ne pas vexer le professeur Trelawney avec son humour. Au cours des dernières années, Jude avait bien remarqué que lorsqu’elle se moquait d’un quelconque élément que ce soit du discours de la supposée voyante, cela n’était guère apprécié par cette dernière qui prenait l’art divinatoire très au sérieux. Certes l’enseignante au visage décoré d’une paire de culs de bouteille aurait été une cible facile à martyriser, mais c’était sans doute exactement pour cette raison que Jude l’affectionnait malgré son côté dramatique et ridicule. Non, elle ne croyait pas réellement à ce que cette dame baragouinait en gesticulant comme un arbre dont les branches auraient été bousculées par le vent, mais elle s’amusait certainement des exercices qu’elle devait réaliser dans le cadre de ce cours. Enfin une chance de raconter du gros n’importe quoi et d’en être félicitée.
Elle prit place à une petite table ronde ornée d’un drap au tissu épais et soyeux, tout près d’Ariane avec qui elle discutait allégrement jusqu’à ce que le professeur Trelawney ne se mette à toussoter comme un chat qui voulait cracher une boule de fourrure pour signifier qu’elle désirait avoir leur attention. Puis, elle s’attela à leur décrire la tâche à accomplir. « Faites confiance à vos intuitions » stipula-t-elle d’un ton préoccupé. Elle enchaîna en leur rappelant qu’ils ne devaient pas s’attarder à leurs premières impressions, mais elle avait déjà perdu l’attention de Jude qui faisait gigoter son pied à l’intérieur de sa vieille chaussure devenue un peu trop grande à force d’usure. « Oh! Et tant que j’y pense, faites attention dans les escaliers… » s’était exclamée Trelawney en la pointant du doigt, ainsi que Samuelle et Ariane. Elle allait éclater de rire puis se souvint qu’elle devait retenir son impulsivité si elle ne voulait pas blesser Trelawney. Elle échangea un regard confus avec ses camarades Nuncaboucs qui avaient également été visées par le commentaire de l’enseignante, puis roula des yeux dès que la diseuse de bonne aventure eu le dos tourné. La seule chose qui était dangereuse dans ces escaliers interminables, c’était de se faire une entorse à force de s’en infliger la montée et la descente.
Sans plus tarder, les copies furent distribuées et Jude regarda avec curiosité « l’œuvre » qui lui avait été attribuée.
Dessin:
« Let the fun begin! » pensa-t-elle en s’emparant de sa plume et d’un morceau de parchemin malheureusement un peu froissé. Elle trempa sa plume dans l’encrier et commença à écrire après avoir fait tomber une petite goutte d’encre sur le coin de son devoir encore vierge dans sa hâte de se débarrasser de son devoir.
Jude a écrit:
« Le côté de la feuille qui a été brûlé est probablement synonyme de la flamme qui brûle à l’intérieur de l’individu qui a créé ce dessin. En revanche, comme l’autre côté semble avoir trempé dans le lavabo, on peut en déduire que cette personne recherche l’équilibre de façon un peu maladive. Elle ne laisse pas sa passion prendre le dessus et sa rationalité vient éteindre le feu des passions comme un pompier bien entraîné. »
Jude s’arrêta un moment, se retenant de ricaner. Elle n’était pas certaine que les sorciers sachent ce qu’était un pompier. Elle se promit de demander à un de ses amis nés d’une famille sorcière de lui préciser si ce métier existait également dans leur monde.
Jude a écrit:
« Cette recherche d’équilibre se ressent également par la quasi-symétrie du dessin abstrait. Au premier abord, on pourrait croire qu’il s’agit d’un cerveau, mais il ne faut pas se leurrer. »
Cette fois, elle ne put retenir un léger petit rire, trop fière d’avoir réussi à introduire qu’elle ne s’était pas laisser piégée par le premier sens perçu. Elle poursuivit.
Jude a écrit:
« S’il s’agit d’une forme s’approchant de celle d’un cerveau, cela est certainement involontaire. Cela pourrait vouloir dire que cet individu valorise la connaissance, ou encore, qu’il aura besoin de multiplier ses apprentissages avant de se lancer dans une quelconque quête pour obtenir ce qu’il veut. Il doit préparer le terrain en s’armant de savoir. »
N’importe quoi.
Jude a écrit:
« Au niveau des couleurs, on remarque que des couleurs vives ont été utilisées, mais surtout des tons froids, mis à part le rose. Le rose fait penser à la romance, la simplicité, la naïveté et l’innocence. Le bleu, quant à lui, est habituellement synonyme de calme et de fraîcheur, mais ici, le bleu employé tire sur le turquoise. Il rappelle la mer. Cela veut dire qu’il y a potentiellement une tempête qui approche, un obstacle à surmonter après ce « calme » que l’on voit à première vue. Ajoutons à cela le violet, qui peut symboliser le rêve, mystère, la mélancolie et la solitude. »
Elle prit une pause puis massa un peu sa main devenue engourdie à force de rédiger rapidement son texte en tenant sa plume de manière un peu trop crispée. Le violet, stupide couleur de sa stupide nouvelle « maison » Nuncaplouc.
Elle remercia mentalement sa grand-mère paternelle de lui avoir un jour offert un livre sur la signification des couleurs. Elle n’était pas une fille qui aimait habituellement lire, mais il fallait dire que les séjours chez sa grand-mère n’était pas toujours palpitants. Mis à part quand elle y croisait un certain Gryffondor… Après un fou rire qu’elle étouffa dans sa manche, elle chassa cette pensée aussi rapidement qu’elle ne lui avait effleuré l’esprit et s’empressa de terminer son devoir.
Jude a écrit:
« Par contre, le violet ne s’agence généralement pas avec le bleu et le rose. Donc il faut évidemment dire. Ainsi, une interprétation plausible est que l’individu qui a réalisé cette œuvre recherche la romance, mais que d’autres aspects de lui son en contradiction avec cette quête. Il est un peu naïf et innocent, alors il n’a pas réalisé tout de suite que la tempête l’attend s’il se lance à la poursuite de ce que veut son cœur. Il est rêveur et rêve d’amour, mais en même temps, il est mélancolique et risque de ne pas être capable d’ouvrir son cœur. Où alors, il ne l’ouvrira pas à la bonne personne. Il doit donc vivre plus d’expériences afin de gagner davantage de connaissance, ce qui le préparera à affronter les obstacles qu’il rencontrera. Sinon, son côté solitaire risque de nuire à ses futures romances et de tout gâcher. Une autre interprétation possible est que sa recherche d’équilibre et de raison freine sa passion et son besoin d’amour, ce qui le rend mélancolique et seul. »
Elle mit le point final à sa copie et s’essuya le côté de la main qui était tout taché d’encre.
« Et voilà! » s’exclama-t-elle assez fière du rendu qu’elle ne prit pas la peine de relire et qu’elle rendit au Professeur Trelawney.
Amaryllis Douverisa
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Sujet: Re: [OCT 1997] Lire l'inconscient | PART 2 Jeu 19 Jan 2017 - 18:11
Tic. Tac. Tic. Tac. Tic. Tac. Tic… Le temps passait et Amaryllis n’avait toujours rien écrit sur sa copie. Depuis combien de temps était-elle assise là, le regard perdu dans le dessin qu’on lui avait demandé d’analyser ? Quelques secondes, une minute, une demi-heure ? Toujours était-il que la majorité des élèves étaient déjà en train de gratter la pointe de leur plume sur le parchemin. Le sien était quasiment vierge, à l’exception de son nom, son prénom et son année dans le coin supérieur gauche. Elle avait bien commencé à noter quelques idées, au tout début, sur un brouillon mais elle s’était rapidement déconcentrée. C’était son gros problème, cette année. Quand les professeurs récitaient leur cours, elle arrivait plus ou moins à rester focalisée sur les notes qu’elle prenait, mais dès qu’elle était livrée à elle-même, son esprit s’évadait.
Le feu, encore le feu. Celui qui t’a fait prendre conscience de l’importance qu’avaient tes amis lorsqu’il s’est répandu dans la bibliothèque. Et celui qui t’a rappelé à quel point la vie était une bougie dans le vent. Le noir, souvent le noir. Celui dans lequel tu tombes, tu coules, tu te noies. Et celui qui te permet d’apprécier encore plus la lumière, une fois que tu l’as retrouvée. La peur, toujours la peur. Celle qui te paralyse la nuit quand tu dors, et le jour quand tu te rends compte du monde dans lequel tu vis. Et celle qui te donne la force de te battre chaque jour.
Quelqu’un éternue dans la classe, et Amaryllis sursaute. Brutalement, elle se rend compte que son esprit était à nouveau parti très loin de la salle de classe, de Poudlard, du Royaume-Uni. Pourquoi est-elle là, déjà ? Ah oui, divination. Dessin, analyse, parchemin. Elle aimait bien la Divination. Elle avait même eu un Optimal à ses BUSEs. D’ailleurs, c’était une pression supplémentaire : elle ne pouvait pas échouer dans cette matière, l’une des rares où elle arrivait à s’en sortir sans l’aide de personne.
Fort heureusement, elle n’avait pas réellement perdu son temps en laissant son esprit divaguer. Après tout, le fondement de cette discipline était d’ouvrir son Troisième Œil, de laisser les idées venir. Pas besoin de logique, de connaissances, de réflexion. Il fallait juste comprendre ce que l’on avait en face de soit. Alors Amaryllis saisit sa plume, la trempa dans son encrier et commença à écrire.
Dessin:
Feuille à carreau A4, cires à bougie, encre bleu, crayon à papier, sopalin, Allumette, marqueur noir, thé en boîte, mouchoir
Amaryllis a écrit:
Douverisa Amaryllis 6e année – Poufsouffle
Devoir de Divination
L’œuvre que l’on m’a donné à analyser est assez complexe. En effet, elle est constituée d’une multitude d’éléments qui semblent indépendants des uns des autres. Cependant, quand on la regarde plus attentivement, on peut trouver des liens, ce qui nous permet d’en tirer quelques interprétations.
Tout d’abord, le papier utilisé est un quadrillé, que l’on ne retrouve pas dans le monde sorcier. On peut donc déduire que la personne ayant réalisé ce dessin est attaché d’un moyen ou d’un autre au monde moldu. D’un point de vue divinatoire, je pense que le choix de ce papier montre que la personne est fière de ses origines. Cependant, le papier est plié : au lieu d’avoir quatre angles, on en a cinq. C’est un détail important, car le chiffre quatre correspond à la stabilité, l’ordre des choses alors que le cinq est un symbole de mobilité, de changement. Ainsi, je pense que la personne qui a réalisé ce dessin a été impactée par le contexte actuel.
Cette idée est renforcée par les différentes taches que l’on peut voir sur le dessin. Deux couleurs s’opposent, le rouge et le bleu mais elles s’unissent au niveau des taches violettes. Les matières utilisées sont également différentes. Selon moi, cela démontre des différences de milieux et d’origine. De plus, la forme rappelle beaucoup celle des taches de sang. Les trois couleurs prennent alors toute leur signification : le sang « bleu » est un symbole de noblesse, voire même de pureté : il est facile d’assimiler cela à la guerre de pureté qui règne en ce moment. Ainsi, on peut assimiler le sang rouge à celui des moldus, et le sang violet à ceux qui ont des origines mêlées. Le sous-entendu du sang montre que le dessinateur a peur des souffrances que cette guerre va entraîner dans tous les camps.
La couleur bleue est omniprésente sur le dessin. On peut voir qu’elle a été étalée, parfois autour des taches. D’une part, cela peut montrer que les partisans de la pureté du sang sont partout, mais je pense que l’on peut aller plus loin que cela. En effet, le bleu est également la couleur de l’évasion, de l’imagination et, surtout, de la liberté. Le dessinateur souhaite donc se libérer des chaînes qui l’entravent. De plus, on peut voir dans le coin supérieur droit une forme un peu plus évoluée quoiqu’abstraite. On pourrait y voir un détraqueur, mais je pense plutôt à un patronus qui peut apporter une délivrance, d’où la couleur bleue.
Sur le haut du dessin, on peut voir trois petits morceaux de mouchoir en papier. Ils ont été roulés en boule, pliés, entortillés. La couleur blanche indique bien évidemment la pureté et l’innocence. Par conséquent, j’en déduis que la personne a représenté là les restes de son enfance : le contexte actuel l’a poussée à grandir et à mettre de côté le monde idéal qu’elle se représentait jusque-là.
Amaryllis marqua une pause. Elle était inspirée. Trop inspirée. Oui, ce dessin lui rappelait trop sa propre expérience, si bien qu’elle laissait aller sa plume au fil de ses pensées et de ce qui lui venait à l’esprit quand elle regardait le dessin. Elle espérait juste que le fait de relier ce dessin au contexte actuel ne lui porterait pas préjudice. Et si un Inspecteur lisait sa copie ? Ou, pire, un Carrow ? Bon, elle n’avait pas porté de jugement, mais on ne savait jamais… D’un autre côté, les événements récents étaient plutôt traumatisants pour les élèves, alors c’était normal qu’ils s’expriment à travers l’inconscient.
Amaryllis a écrit:
Le dessin est également séparé en plusieurs parties par des traits de crayon de bois. Cependant, ces traits sont parfois interrompus : on peut distinguer qu’ils ont été effacés volontairement. Le dessinateur cherche donc à dissimuler certains actes de sa vie : soit parce qu’il en a honte, soit parce que cela pourrait compromettre son avenir. Si on lit le dessin de droite à gauche, qui est le sens classique de lecture, on remarque que le premier trait est vertical, ce qui marque une cassure et un profond changement. Les deux autres traits sont reliés entre eux et forment une sorte de pyramide. On a l’idée d’ascension puis de descente, mais c’est également un symbole de stabilité. Ainsi, la personne est quelqu’un de stable dans la tempête, malgré son passé.
Pour finir, notre regard est attiré par la ligne épaisse formée par le thé. Cette boisson chaude est considérée comme réconfortante et conviviale. On retrouve un petit peu de thé sur le reste du dessin, ce qui indique que même dans la tourmente, la personne sait trouver des moments de douceur et de joie simple. Le fait que les plantes séchées soient surtout présentes vers la droite du dessin, et donc vers la fin de l’histoire qu’il raconte, indique une issue heureuse. La ligne n’est cependant pas droite, ce qui laisse penser que tout n’est jamais parfait.
Pour conclure, je pense que la personne ayant réalisé ce dessin est très influencée par le contexte actuel. Cependant, les événements ne l’atteignent pas dans le sens où cette personne sait comment rester elle-même, fidèle à ses idéaux.
La plume volait sur le parchemin, mais l’heure était écoulée. Amaryllis aurait bien rajouté une phrase ou deux de plus, mais il était trop tard. Bon, au moins, elle avait eu le loisir d’exploiter le dessin comme elle le voulait. Elle n’avait pas eu le temps d’intégrer à son analyse quelques éléments du dessin, comme la petite partie froissée en bas ou les petits morceaux de papier souple colorés en violet. La petite Poufsouffle avait quand même plutôt bien travaillé, et elle espérait que le Professeur Trelawney allait apprécier son analyse. Elle se leva et lui tendit son parchemin avec un léger sourire.
Jessicayumi Belmontet
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Sujet: Re: [OCT 1997] Lire l'inconscient | PART 2 Dim 22 Jan 2017 - 17:07
Citation du message. « Quelle audace, vouloir analyser les hommes, quand on n'ose pas s'analyser soi-même de peur de découvrir que ce qui nous manque est à jamais inaccessible. » ( Andrée Maillet ) ----------------------------------------------------------------------------------
Jessicayumi Belmontet était de ceux qui s'étaient inquiétés à la rentrée, lorsqu'elle avait constaté l'absence du professeur Trelawney lors du premier dîner dans la Grande Salle. L'enseignante de Divination avait-elle plié bagages, après la mort de l'ancien directeur ? Forcément, la sixième année s'était posé la question. Mais elle avait été être rassurée lorsqu'elle s'était rendu dans la tour pour son premier cours divinatoire. Ouf, elle était toujours là ! Depuis qu'elle avait choisi en option le cours de Divination, la Serdaigle avait beaucoup d'intérêt pour la matière. Elle trouvait fascinant qu'on puisse par différents stratagèmes anticiper ou deviner l'avenir. Là, où d'autres ne voyaient que des supercheries, la Serdaigle était persuadée que l'art divinatoire existait réellement. C'est pourquoi, elle avait beaucoup d'estime pour son professeur.
Alors comme souvent lorsqu'elle était en cours, elle s'était mise à la tâche avec soin, lorsqu'elle avait reçu sur sa table, une "œuvre" à analyser. L'exercice du jour ne lui était pas étranger. L'an passé, elle avait déjà réalisé un cours sur la même thématique. Il fallait comprendre et analyser l'inconscient.
Alors qu'elle était penchée sur sa table de travail depuis un moment, elle sentit quelque chose se glisser dans ses cheveux. Surprise, elle gratta nerveusement sa tête de son index, permettant au balai en papier coincé dans sa chevelure de tomber sur son parchemin, éjectant par la même occasion de l'encre noir sur la paume de sa main (en forme de cœur qui plus est !). Stupéfaite et le visage rouge, elle se retourna aussitôt, analysant les personnes qui se trouvaient derrière elle pour comprendre qui lui avait une telle farce. Lorsqu'elle remarqua que Shawn Inoue cachait un éclat de rire comme il pouvait, la jeune fille conclut qu'il était le responsable. S'il avait s'agit d'une tout autre personne, elle aurait certainement très mal pris la blague. Hors là, la Serdaigle ne fit que lever les yeux au ciel avec exaspération, avant de se pencher à nouveau sur son devoir. Shawn Inoue... Elle avait bien compris durant le tournoi de bavboules que le Gryffondor était un comique... Ah, les garçons...
Elle frotta sa main avec énergie pour enlever la tâche d'encre qui lui collait à la peau... mais ne parvient qu'à étendre un peu plus l'encre sur sa main. Soupirant, la jeune fille essaya de se raisonner : au moins, on ne percevait plus la forme de cœur. Mais elle devait faire attention lorsqu'elle rédigeait sa copie, si elle ne voulait pas tâcher son parchemin.
Un peu perturbée, elle eut quelques difficultés à terminer son devoir. Et lorsque Sibylle Trelawney demanda aux étudiants de rendre leurs copies, Jessicayumi n'eut pas eu le temps de se lever de sa place que Shawn Inoue avait déjà quitté la pièce avec empressement. Pourtant, elle aurait bien voulu lui dire quelques mots... A défaut, elle déposa son devoir sur la table de l'enseignante, avant de quitter la tour de divination à son tour. Elle allait se rendre dans les toilettes des filles de toute urgence. Il était hors de question qu'elle passe le reste de la journée avec de l'encre sur la main...
Citation :
DEVOIR DE DIVINATION. JESSICAYUMI AnthéaBELMONTET SERDAIGLE – 6ème ANNEE
Outils : Feuille de papier, fleurs mortes, vis de différentes grosseurs, ruban effiloché
L'œuvre que je dois analyser est quelque peu singulière puisque rien ne semble réellement fixé. Tout a été posé sur une feuille blanche, semble-t-il. Par maladresse, il me serait possible de tout venir chambouler, tout balayer. Et cette instabilité a très certainement son importance. Néanmoins, avant de m'attarder sur le ressenti que me provoque cette création au premier abord, il me semble important d'analyser les différents composants de l'œuvre.
♦ FLEURS MORTES
Il s'agit de la première chose qu'on remarque lorsqu'on se trouve face à la création : plusieurs fleurs y sont déposées... et elles semblent toutes fanées. Malheureusement, je ne suis pas en mesure d'identifier les fleurs. Dans le cas contraire, j'aurais pu compléter mon analyse par la signification symbolique de leurs espèces. A défaut, je vais rester générale.
- De toute évidence, les fleurs fanées ou coupées portent malheur. Elles attirent la morosité et la faillite. Elles représentent aussi la mort.
- Lorsqu'on associe la fleur au milieu professionnellement, la fleur fanée symboliserait que l'ambiance du travail dans laquelle est plongée l'auteur de l'œuvre est trop morose. Il aurait besoin de changer d'air.
♦ LE RUBAN
Serrant les fleurs mortes, un ruban beige (ou de la couleur de la paille) noue le centre de la création. Il est important de noter que le ruban est effiloché, ce qui lui donne un aspect abimé.
- Symboliquement, le ruban fait référence à la liaison (amicale, amoureuse). L'auteur s'est-il lié à quelqu’un dernièrement ? L'aspect usagé du ruban pourrait évoquer une relation passée, qui a pu être néfaste par le passé. Ou alors une relation qui emprisonne l'auteur de l'œuvre. Je n'ai pas l'impression que le nœud soit fait avec soin. On dirait plus qu'il emprisonne la plante.
- Je connais d'autres croyances autour du ruban, mais aucune ne me semble appropriée pour la création étudiée aujourd'hui. Par conséquent, je ne fais qu'en citer quelques-unes sans les développer davantage. "Un ruban de soie autour de la gorge combat la maladie." Néanmoins, je ne crois pas qu'il s'agisse ici de soie... J'ai également lu "qu'en Orient cependant, les rubans de couleur ne doivent jamais être portés sur la tête après le crépuscule puisqu'ils attirent l'œil du diable". Sauf qu'ici il n'est pas porté sur la tête de quiconque.
♦ LES CLOUS
De différentes tailles et dispersés de manières totalement aléatoires, de nombreuses vis sont dispersés en bas de l'œuvre. Il existe plusieurs croyances autour de cet outil.
- S'ils sont rouillés, ils sont sensés porter chance et être synonyme d'un bon présage. Or ici il n'en n'est rien puisqu'aucune trace de rouille n'est présente. J'écarterais la piste "ils présagent de la chance" par conséquent. D'autant que certains clous rouillés peuvent parfois servir en magie noire...
- L'expression "être cassé comme un clou" fait référence au fait qu'on est en manque d'argent. Encore une fois, je ne suis pas sûre que l'argent soit ici la problématique de la personne qui a réalisé l'œuvre. En effet, aucune vis n'est cassée ou tordue.
- Lorsqu'on dit "mettre au clou", on signifie par là qu'on se débarrasse d'une personne qui a peu de valeur. En réalité, cette phrase est une métaphore.
- Enfin, "être dans les clous" signifie qu'on est conforme à la règle ou la loi. Il me semble clairement que cette expression est ce qui correspond le plus à la création étudiée (les clous étant dans l'œuvre). Néanmoins, il est bon de noter qu'ici les clous sont dans le désordre et éparpillés de manière quelque peu anarchique. J'aurais donc tendance à dire que l'auteur de l'œuvre a inconsciemment parlé de son rapport à l'autorité (qui de toute évidence semble assez délicat. Il n'est peut-être pas conforme pleinement à la loi).
♦ EN CONCLUSION
Après avoir analysé ces différents points, je pense que la personne qui a réalisé la création vit actuellement une période difficile. Sa condition de vie est actuellement en train de se dégrader (référence aux fleurs mortes), si bien que ses relations avec les autres (le ruban) s'en voient dégradées. Ou s'il ne s'agit pas de sa relation avec d'anciens proches (amicales, amoureuses ou de la sphère familiale), le ruban pourrait dire que les conditions de travail de l'étudiante sont durement en train de se détériorer. Dans le pire des cas, ses relations et ses conditions de travail sont affectées.
Ce changement soudain s'expliquerait parce que l'auteur ne correspond pas -volontairement ou insciemment - à l'idéologie demandée par la société. Il est vrai que dernièrement, les règles de vie et les lois ont pu être changé... Le créateur a peut-être du mal à s'y retrouver (bazar dans les clous) et n'a pas encore trouvé sa place...
Néanmoins rien n'est fixé, tout est instable, ce qui est à la fois un avantage comme un inconvénient. Pour l'auteur de l'œuvre, tout peut encore s'aggraver (tous les pétales qui tombent, les clous qui peuvent se casser, etc. ), comme peut être amélioré (ranger les clous pour être clairement "dans les clous" et être pleinement conforme à ce qui est attendu, changer les fleurs par des vivantes, ou remplacer le ruban par un nouveau, qui ne serait pas usé, etc.). Mais par conséquent s'il souhaite inverser la tendance, il ne doit pas rien faire et agir... Le cas échant, sa situation est certaine de s'empirer (la fleur ne pouvant que se décomposer si on ne fait rien, ce qui signifie que l'auteur est EN DANGER DE MORT !). Il ne lui reste qu'à faire les bons choix (il ne faut qu'il abîme les clous en agissant, par exemple - voir la symbolique plus haut -) pour avancer.
Mais semble-t-il, l'auteur de la création sait déjà insciemment tout cela... C'est à lui de jouer.
Malia Montgomery
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Sujet: Re: [OCT 1997] Lire l'inconscient | PART 2 Dim 22 Jan 2017 - 20:03
3 Octobre 1997 ~ Lire l'inconscient
Malia montait rapidement les escaliers de la tour de Divination, accueillant de ses longues jambes les marches trois par trois, trébuchant quelques fois et faisant rebondir ses boucles blondes dans son agitation. En retard. Elle était tout le temps en retard. Le temps était une notion assez abstraite chez la sorcière, si bien que les rares fois où on la voyait muni d'une montre, cela signifiait forcément qu'un évènement important avait lieu, tels des examens. Mais il ne fallait pas lui reprocher ce défaut car il s'accompagnait d'une qualité : l'optimisme, ce sentiment d'avoir toujours assez de temps pour faire plein de choses avant de partir. A croire que la fable Le Lièvre et la Tortue de La Fontaine que sa mère moldue lui lisait autrefois ne l'ai jamais vraiment marqué. Bien que cette cinquième année débutait avec une accumulation de retard, cela n'avait pas été le cas des années précédentes. Avant, elle se rendait toujours à ses cours avec Raven et Samuelle, maintenant Samuelle était à Nuncabouc et Raven n'avait pas pris les mêmes options que Malia. Celle-ci vagabondait donc souvent seule dans les couloirs à présent. Cela ne la dérageait pas spécialement, elle avait toujours aimé avoir des moments de solitude. Néanmoins, son côté solitaire s'accentuait beaucoup cette année et ce n'était pas forcément le meilleur pour elle.
La bleue et bronze grimpa l'échelle et entra dans la classe in extremis. Essoufflée, elle prit place sur l'un des derniers pouf libre et, avant même d'avoir pu reprendre son souffle, une voix masculine sembla s'adresser à elle :
- Salut poupée !!
Elle leva la tête et fit face à un Gryffondor qu'elle connaissait très peu. Elle avait déjà entendu son nom mais sur le moment elle n'arrivait pas à le retrouver, ses esprits encore trop embrouillés par sa course folle. A vrai dire, elle ne se rappelait pas l'avoir croisé au château ces dernières années, elle se souvenait seulement que ce garçon avait remporté le tournoi de Bavboules qui s'était déroulé ce week-end. Tandis qu'elle avait réalisé une performance médiocre, ratant les trois quarts de ses tirs. La blonde avait pensé passer un bon moment en participant à cette animation, il lui en fallait peu pour s'amuser et pourtant cela n'avait pas été le cas. L'équipe qu'elle formait avec Viven Lensie avait été un désastre. Les deux sorcières se trouvaient aux deux antipodes, l'une trop enthousiaste, l'autre trop nonchalante. Après avoir été remballée plusieurs fois, Malia s'était vexée et leur jeu n'avait fait qu'empirer - si cela était encore possible. L'aiglonne reprit ses esprits et se retourna pour vérifier que le lion ne s'adressait pas à une autre personne puis elle redirigea son regard teinté d'incompréhension vers lui. Or, le Gryffondor ne s'intéressait déjà plus à elle , il s'était renfoncé dans son fauteuil et se frottait les yeux d'un air fatigué. Ce fut une autre voix qui interpella la jeune fille cette fois, une voix bien plus familière :
- Un spécimen d’une très glande classe, à ne pas en douter.
Malia ria discrètement suite au commentaire fait par Sam qui était assise derrière elle. Puis celle-ci lui demanda ce qu'elle tenait en main.
- Shit ! J'ai oublié de poser mon devoir sur le bureau en rentrant !
La voix de Trelawney se fit entendre mais heureusement ce ne fut pas pour annoncer le début du cours, elle s'adressait seulement à une autre élève à qui elle semblait faire la morale. La blondinette profita de ce moment opportun pour se lever discrètement jusqu'au bureau où elle posa son parchemin plié en deux sur le reste de la pile. Elle avait aimé faire ce travail, laisser exprimer son inconscient sur ce parchemin avec le matériel qui l'entourait avait été un bon moyen d'évacuer la pression des derniers jours. Sa tête était toujours remplie de beaucoup de pensée qui s'entremêlaient entre elle et, généralement, sa façon de défaire les nœuds était d'écrire dans son journal. Cette fois-ci, elle n'avait pas eu recours aux mots pour s'exprimer et c'était tout aussi plaisant. Elle regagna sa chaise à l'instant même où l'enseignante commença à expliquer le déroulement du cours. Comme à son habitude elle n'écouta que d'une demi-oreille et intercepta quelques mots-clés tels que : "analyser", "intuition", "fausse première impression", "sens caché". En somme, suffisamment d'informations pour comprendre l'exercice.
Le parchemin qu'elle allait étudier se posa délicatement sur sa table. A première vue, elle fut assez surprise par la simplicité du contenu : rien qu'une grossière tache de café. "Fausse première impression". Elle observa un certain temps le bout de parchemin et réalisa que l'œuvre était bien plus intéressante qu'elle n'en avait l'air. La sorcière semblait percevoir plusieurs formes, mais était-ce son "intuition" ou seulement son imagination ? Malia avait toujours eu du mal à faire la différence entre ces deux sources d'idée mais peut-être qu'elle n'était pas si différente au fond ? Après tout, elle avait toujours eu d'assez bonnes notes en divination, qu'elle laisse parler son intuition ou son imagination. Il s'agissait d'un art et non d'une science exacte, d'une matière complexe et pourtant assez libre. L'interprétation des signes s'avérait souvent abstraite et personnelle. Du moment qu'on décelait des signes, la moitié du boulot était fait. Quant à l'interprétation il suffisait de construire une signification tout à fait saugrenue pour chaque signe. Malia ne trouvait donc pas de difficulté particulière dans la divination car elle avait le don de chercher le compliqué dans le simple. Tout ce qui lui restait à faire était d'espérer viser juste. Mais croyait-elle vraiment à l'art divinatoire ? Plus ou moins. En réalité, son avis était assez partagé. D'un côté, cet art l'intéressait vraiment et elle aimait essayer de le pratiquer. De plus, elle avait été témoin de la réalisation de quelques petites prédictions. Cependant, elle aimait aussi penser que chacun est maître de son destin et que celui-ci est toujours influencé par nos choix. Au final, selon elle personne ne peut lire avec exactitude les traces laissées par l'avenir. Ou peut-être que les devins le peuvent. Du moins, ce seraient ceux qui se rapprocheraient le plus de la vérité.
La sorcière attrapa sa plume, la trempa délicatement dans l'encre et commença à rédiger son devoir en espérant déceler le "sens caché" de cette tache de café.
Devoir a écrit:
Malia MONTGOMERY Serdaigle 5ème année
Devoir de divination ~ Lire l'inconsient
L'inconscient est une part de nous qui nous contrôle plus que nous la contrôlons. L'inconscient recèle de secrets qui peuvent nous en révéler beaucoup sur notre personnalité profonde. Cependant, communiquer avec l'inconscient et souvent aussi dur que de converser avec un troll des montagnes. Il existe tout de même quelques moyens de faire parler l'inconscient pour ensuite l'analyser. Notamment l'art abstrait, technique révélatrice que nous allons utiliser aujourd'hui au travers de la divination.
Le parchemin que je dois étudier paraît assez simple de premier abord étant donné qu'une seule technique a été utilisé : le café. Mais il est bien connu que les taches de café sont toujours significatives en divination et qu'elles sont toujours plus complexes qu'elles n'en ont l'air. Au centre du parchemin se dessine principalement une forme ronde dont jaillissent plusieurs rayons, il s'agit donc d'un soleil. Ce signe est très positif, il représente la chaleur, la joie, la force. Etant le symbole dominant du parchemin, on peut donc conclure que la situation actuelle de l'auteur est plus ou moins paisible, en tout cas il n'a pas encore été touché personnellement par la teinte obscure que revêt peu à peu le monde.
Ensuite, je vais diviser le dessin en deux pour une lecture plus optimale. D'une part, le côté gauche qui représente les faits concrets et théoriques et d'autre part, le côté droit qui a une signification plus symbolique et liée aux sentiments.
A gauche se détachent deux formes distinctes de part et d'autre d'un rayon. En haut, la tâche de café semble prendre la forme d'une fleur, symbole d'innocence, de pureté et d'un certain esthétisme. Cette fleur représente probablement l'auteur de l'œuvre : une personne sereine, sympathique menant une vie harmonieuse. Ces aspects se reflètent avec la précédente analyse faite du soleil. En bas, la forme est plus floue mais je crois distinguer une main qui s'élève vers la fleur pour la cueillir. Néanmoins, cette main n'a rien de positif, elle représente une personne qui risque de déraciner la fleur, c'est-à-dire la déloger de son confort. Il s'agit probablement d'un mangemort d'un être dont les intentions sont mauvaises. Cependant un rayon sépare les deux formes, le destin de l'auteur de ce parchemin n'est donc pas irrémédiable.
Du côté droit, la tâche de café forme un amas indistinct qui pourrait être associé à un nuage venant intercepter les rayons du soleil. Ce nuage, ou plutôt brouillard, annonce un évènement négatif qui va toucher personnellement l'auteur. Etant du côté droit, les blessures encourues seront sentimentales et psychologiques et non physiques. En bas de ce brouillard, une forme plus précise apparaît. Après un certain temps d'analyse j'ai réussi distinguer quel était ce signe : un parachute. En effet on voit un bonhomme suspendu à un parachute, les jambes étrangement écartées. Ce bonhomme représente lui aussi l'élève mais cette fois par rapport à sa position future. On découvre ainsi que malgré les évènements néfastes qui risquent de lui arriver, il trouvera une échappatoire. Par contre, les jambes écartées du bonhomme laissent prévoir un atterrissage délicat. L'échappatoire est donc possible mais il faudra faire attention aux différentes embûches.
En conclusion, l'auteur de ce parchemin est une personne qui a toujours été assez épanouie et insouciante. Cependant, une/des personnes de son entourage, veulent le changer et ce n'est malheureusement pas pour son plus grand bien. Ces évènements vont causer quelques bouleversements émotionnels en lui qui ne seront pas pour autant définitifs. Il sortira du brouillard, non sans encombre mais au moins il retrouvera la lumière. En résumé, quelques épreuves difficiles à venir mais rien d'insurmontable.
Parchemin à analyser:
La Montgomery avait été tellement concentrée sur son travail qu'elle avait à peine remarqué les quelques balais en papier qui avaient volé devant son nez. Elle finit son devoir pile à l'heure mais n'eut plus le temps de se relire. Elle rendit son parchemin, rangea ses affaires et redescendit la tour de divination d'un pas plus calme et serein.
Ariane Hepburn
NUNCABOUC7ème année
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Sujet: Re: [OCT 1997] Lire l'inconscient | PART 2 Dim 22 Jan 2017 - 22:25
« T’as fait le truc qu’elle nous a demandé ? » Jude et Ariane étaient appuyées contre le mur en bas de l’échelle qui menait à la salle de Divination. Elles étaient arrivées un peu en avance, contrairement à leur habitude, parce qu’elles savaient que personne ne viendrait les embêter ici. « Hein ? Y avait un truc à faire ? » Jude lui faisait une blague, bien sûr. Mais non. La cinquième année lui expliqua rapidement le « dessin » qu’ils étaient censés ramenés pour ce cours. Lire l’inconscient. « Meeeeeeeerde, j’l’ai pas faiiiiiiiiiiit. Tu crois que Trelawney va faire quelque chose ? » Après tout, elle était déjà dans la maison des moins-que-rien, donc elle pouvait s’attendre à tout. Mais c’était Trelawney quand même. Ariane n’était même pas sûre que la professeure ait compris qu’il y avait une cinquième maison à Poudlard. Dans l’Auuuu-Delàààà, il n’y avait pas de maisons. « J’ai le temps de faire un truc vite fait je pense… » Mais déjà la trappe au plafond s’ouvrit. Le cours allait commencer.
Ariane s’empressa de s’installer à une table dans le fond avec Jude. Elle sortit ce qu’elle avait dans son sac et jeta ça rapidement sur sa feuille, tout en discutant avec son amie. « J’espère qu’un Inspecteur va pas passer pendant ce cours. J’suis finie sinon. ‘fin j’le suis déjà, mais j’le s’rais encore plus, tu vois ? … Oh, je peux t’emprunter ça ? » La Nuncabouc hocha la tête, et Ariane ramassa ce qu’elle avait trouvé pour l’utiliser dans son dessin. « ‘tain ça ressemble à rien ce truc… ‘fin bon, c’était le but nan ? L’inconscieeeeeeent et le Troiiiiiisième Œil… Oh, b’jour Professeur Trelawney. » La voyante regarda leur table, mais ne sembla pas voir qu’Ariane était en train de faire son dessin. Elle vagabonda ensuite vers une autre table, toujours aussi mystérieuse. Ariane aimait bien cette dame, qui vivait dans son monde mais ne contribuait pas à rendre celui dans lequel ils vivaient moins bon. Et c’était déjà quelque chose. Et puis bon, même si la divination lui échappait souvent, elle s’en était quand même sorti avec un Acceptable aux BUSEs.
« Bien, nous allons commencer. » Ariane laissa tomber ce qu’elle avait en main. Bon, de toute façon son devoir irait très bien comme ça. Elle écouta la voyante réexpliquer le but de l’exercice, et grimaça quand elle entendit le mot « compte-rendu ». Elle n’avait jamais été douée à l’écrit. Elle préférait l’action. Tirer les cartes, lire quelque chose dans une boule… C’était beaucoup plus intéressant que de disserter sur les couleurs ou les formes d’un dessin… « OH ! Et tant que j'y pense... Faites-attention dans les escaliers... » Trelawney les avait désignées du doigt, Jude, Samuelle et elle. Faisait-elle allusion aux échelles et marches branlantes qui menaient à leur dortoir. Heureusement, il n’y avait aucun mépris ou aucune moquerie dans sa voix. Elle s’inquiétait juste pour elles. Comme c’était mignoooooon. « Euh… Merci, m’dame ! » Puis elle ajouta, moins fort. « On n’a qu’à rester tout le temps dans notre dortoir ! Moins de risque de tomber comme ça ! » Et plus de risque de mourir d’une pneumonie, ou de perdre leurs orteils à cause d’engelures.
La professeure leva sa baguette et les dessins posés sur les tables se mirent à léviter vers elle. « Attention, il est fragile ! » Mais c’était trop tard, quelques particules qui étaient sur le dessin d’Ariane volèrent sur les élèves qui se trouvaient en dessous. Évidemment, cela fit rire les deux Nuncaboucs, qui se turent rapidement quand elles virent le regard noir que leur lançaient les deux Serpentards juste devant. « Vous allez le regretter. » semblaient dire leurs regards. Ariane détourna la tête et se concentra sur le dessin qu’elle avait reçu. Elle cligna plusieurs fois des yeux, parce qu’elle avait l’impression de le voir en double. Puis elle se rendit compte que le dessin était en fait symétrique. La Nuncabouc pouffa de sa bêtise, et elle eut droit à deux nouvelles paires d’yeux méchants braqués sur elle. Elle souffla et leva les yeux au ciel. Sérieux, ils pouvaient pas la laisser tranquille deux secondes ? Elle trempa sa vieille plume dans son encrier et commença à écrire.
Oeuvre :
Dessin + outils utilisés : Peinture Jaune et Magenta + Encre de chine noire. (Inspiration : Test de Rorschach.)
Ariane a écrit:
Ariane Hepburn Septième année
Lecture de l’inconscient
Le dessin que j’ai reçu est caractérisé par sa symétrie
C’était déjà un très bon début, selon elle. Bon. Que pouvait-elle rajouter ? Elle pouvait parler des couleurs, ça ferait cinq ou six lignes en plus. Et puis… Des formes, s’il était possible de les distinguer. La technique de la peinture lui prendrait peut-être une ligne… Mais comment combler le reste ? Elle tourna sa plume entre ses doigts, cherchait de l’inspiration. Puis elle regarda un peu autour d’elle. Certains avaient le nez en l’air, comme elle, d’autres avaient l’air très inspirés et pas mal regardaient le dessin qui leur avait été attribué avec un air dubitatif. Jude semblait bien inspirée, quant à elle. Trop inspirée au goût d’Ariane, qui décida de la déconcentrer en lui chatouillant le nez avec le bout de sa plume. La septième année (ou plutôt première, vu le niveau de maturité…) pouffa à nouveau. Les deux Serpents se retournèrent encore une fois, et Ariane ne put s’empêcher de lâcher un « Rooooh c’est bon, hein… ». Le professeur Trelawney s’approcha de leur table, alors Ariane reprit sa plume et se remit à écrire.
Ariane a écrit:
[…]symétrie, ce qui peut rappeler l’idée du miroir. Comme les deux côtés sont absolument symétriques, je pense que la personne qui a réalisé ce dessin est « entière ». Par là, je veux dire qu’elle est la même à l’intérieur qu’à l’extérieur : elle s’assume comme elle est et ne se cache pas derrière un masque.
Les couleurs utilisées sont chaudes : on retrouve le jaune et le rouge, qui se mélangent parfois pour former de l’orange.
Ariane esquissa un sourire. Elle connaissait son cercle chromatique de base, clap clap ! Finalement, les cours d’arts plastiques en primaire !
Ariane a écrit:
[..] l’orange. Le jaune symbolise, en divination, beaucoup de choses positives comme la chaleur, la lumière et la générosité. Le rouge est aussi une couleur forte, puisque c’est l’impulsivité et la passion. Enfin, l’orange représente l’équilibre et l’harmonie. Ces couleurs sont plutôt dans ce qu’on pourrait considérer comme le deuxième plan. C’est donc un fond positif et puissant.
Le premier plan est quant à lui occuper par le noir, qui n’est donc pas une couleur mais un adjuvant.
Ariane n’était soudain plus très sûre d’elle. Comment appelait-on déjà le noir et le blanc ? Elle se rappelait d’un vague exercice sur les couleurs quand elle avait six ou sept ans, mais pas moyen de remettre la main sur le mot exact désignant le noir et le blanc. Boh, adjuvant serait très bien.
Ariane a écrit:
[…] adjuvant. Il renvoie à quelque chose de très sombre, au deuil, à la tristesse. Je pense donc que la personne menait une vie idéale, mais que maintenant elle se trouve confrontée à des épreuves difficiles qui obscurcissent son quotidien.
Aucune forme particulière ne se dégage de l’arrière plan jaune-rouge : les deux couleurs se mélangent et s’associent sans cadre apparent. Ainsi, l’ancienne vie de la personne était pleine de passion et de bonheur, tout ça en parfaite harmonie.
Cependant, la forme sombre peut rappeler celle d’un patronus ou d’un détraqueur. Le noir me fait quand même plus pencher vers la deuxième solution. Je pense donc que la personne ayant fait ce dessin exprime une peur qui semble omniprésente puisqu’elle prend tout le dessin. On peut voir la forme d’un corbeau vers le haut, avec des yeux rouges. C’est donc un symbole de mauvais augure. Je pense que la personne va donc vivre prochainement des épreuves difficiles, qui seront la cause de sa peur. On trouve quand même du rouge et du jaune au beau milieu du noir, ce qui montre que malgré les épreuves que va vivre la personne, elle trouvera quand même du réconfort. D'ailleurs, l'une de ces formes, de couleur jaune, pourrait se rapporter aux os du bassin. Le bassin est le symbole de la fécondité, alors si la personne qui a réalisé ce dessin est une fille, je pense qu'elle de fortes chances de tomber enceinte cette année. Si c'est un homme, alors il se pourrait qu'il se questionne sur sa sexualité. Dans tous les cas, quelque chose de positif en sortira.
Pour finir, je vois une forme noire en bas qui pourrait prendre la forme d'un sorcier qui tend sa baguette dans un geste de défi. Des trainées de sortilèges (en jaune et rouge) semblent voler autour de lui. Cela me fait penser à un duel, voire même à un combat plus important. Je pense donc que cette personne va prendre part à un combat. Et vu la couleur noire, on peut s'attendre à une fin triste, par exemple une mort ou un deuil.
Ariane posa sa plume sur sa table et s’étira longuement. Elle avait bien travaillé, quand même. Bon, son analyse n’était pas hyper poussée non plus, mais c’était de son niveau. Elle avait exploité tout ce qu’elle avait pu, et puis de toute façon la flemmarde qui était en elle venait de se réveiller. Elle poussa donc son parchemin sur le bout de la table et laissa tomber sa tête entre ses bras, puis ferma les yeux, rêvant d’un monde où les elfes étaient libres.
JKR
INCRUSTE MAN
MESSAGES : 925
Sujet: Re: [OCT 1997] Lire l'inconscient | PART 2 Dim 12 Fév 2017 - 15:52
a analysé Ariane Hepburn a été analysé par Lina Kaveline
Réaliser une œuvre inconsciente : 6.5/8 Analyse de l'œuvre : 12/12 Note finale : 18.5/20
Commentaire : Monsieur Inoue, je n'aurais qu'une chose à vous dire : Bravo ! Votre analyse était juste et détaillé. Si vous percevez avec tant de facilité l'art divinatoire, sans avoir étudié dans ma classe durant vos premières années de scolarité... C'est que vous devez avoir une affinité avec le troisième œil. C'est un peu hors sujet, mais... Vous avez déjà essayé le tirage de l'œil de lotus ?
SAMUELLE BURROUGHS - Acceptable
a analysé Lina Kaveline a été analysé par Jessicayumi Belmontet
Réaliser une œuvre inconsciente : 6.5/8 Analyse de l'œuvre : 7.5/12 Note finale : 14/20
Commentaire : Vous avez de bonnes déductions, mais malheureusement vous n'avez fais que survoler le devoir et les différents signes (qui étaient pourtant nombreux et riches de sens). La prochaine fois, prenez le temps de développer votre copie et vous ne pourrez être que récompensé.
MAYA LIVINGSTONE - Désolant
a analysé Amaryllis Douverisa a été analysé par Edward Selwyn
Réaliser une œuvre inconsciente : 2/8 Analyse de l'œuvre : 3/12 Note finale : 5/20
Commentaire : Je dois l'admettre, le dessin que vous deviez analyser n'était pas particulièrement abstrait... Mais votre création était aussi décevante. C'est ainsi que vous laisser votre inconscient se manifester ? Vraiment ? Vous n'allez pas me faire croire que vous avez envoyé des confettis sur un parchemin et que COMME PAR MAGIE, ils ont formé le mot "LIE" ?! Foutaise ! Si seulement il n'y avait que cela... Votre rédaction est mauvaise, bâclé, décevante... Miss Livingstone, je crois que vous avez un problème (un grave problème !) et croyez-moi, je VOIS ce genre de chose !
ABSYNTHE C. STEVENSON - Optimal
a analysé Elyas Rowle a été analysé par Ariane Hepburn
Réaliser une œuvre inconsciente : 7.5/8 Analyse de l'œuvre : 11.5/12 Note finale : 19/20
Commentaire : Copie soignée, calligraphie de qualité, analyse pertinente et approfondie... Comment ne pas vous féliciter votre investissement ?! Félicitations. L'ensemble est très convaincant, néanmoins je tiens à vous corriger. L'auteur de l'œuvre que vous analysiez n'était pas une jeune fille... mais un jeune homme ! Du coup, quel serait le sens de tous les signes que vous avez détaillé ? L'auteur de l'œuvre cherche t-il à dissimuler une orientation homosexuelle ? Je vous laisse y réfléchir... Oh ! Tant que j'y pense... Je vous conseille vivement de regarder l'analyse de votre propre œuvre qui a été faite par une de vos camarade... Et vous devriez songer à vous rendre à l'infirmerie au cas où quelque chose soit bel et bien dans votre ventre... Si je m'abuse, c'est la seconde fois que la divination prédit votre grossesse future. Cessez de fuir les signes. Il s'agit de VOTRE réalité !
AILEEN PHILLIPSON - Effort Exceptionnel
a analysé Jessicayumi Belmontet a été analysé par Amaryllis Douverisa
Réaliser une œuvre inconsciente : 5/8 Analyse de l'œuvre : 12/12 Note finale : 17/20
Commentaire : Clair et efficace, votre analyse a été très agréable à lire Miss Phillipson. Vous avez su lire et interpréter les différents signes de l'œuvre qu'il fallait décortiquer. Félicitations ! Votre création, quant à elle, répondait tout juste à la consigne, mais je suis persuadée que vous auriez encore plus vous lâcher. Ce sera la prochaine fois.
LINA H. KAVELINE - Effort Exceptionnel
a analysé Shawn Inoue a été analysé par Samuelle Burroughs
Réaliser une œuvre inconsciente : 6/8 Analyse de l'œuvre : 10/12 Note finale : 16/20
Commentaire : Merlin, votre troisième œil est perspicace et ose vous émettre des hypothèses, que j'aurais jugé trop osé en d'autres circonstances. Mais oui, c'était bien juste.... Shawn Inoue était bel et bien l'auteur de l'œuvre que vous analysiez... C'est très bien ! Mais si je peux me permettre un conseil, jeune fille, apprenez à apprivoiser votre don. Au lieu de filer directement au résultat (l'identité de l'individu), pensez à approfondir votre analyse et réflexion. Vous verrez, vous ne pourrez alors que mieux réussir à l'avenir !
JUDE MCGREGOR - Effort Exceptionnel
a analysé Malia Montgomery a été analysé par Eyas Rowle
Réaliser une œuvre inconsciente : 6/8 Analyse de l'œuvre : 10/12 Note finale : 16/20
Commentaire : Votre analyse comporte de bons éléments et dans l'ensemble vous avez réussi l'exercice demandé. Vous avez su aller au delà des apparences et discerner les signes de l'inconscient. De la même manière, votre création n'était pas mauvaise. Néanmoins l'ensemble reste un peu sage et peut-être un peu amélioré. Abandonnez-vous à la divination, Miss McGregor. Je sens chez vous, une certaine réserve...
AMARYLLIS DOUVERISA - Acceptable
a analysé Aileen Phillipson a été analysé par Maya Livingstone
Réaliser une œuvre inconsciente : 2.5/8 Analyse de l'œuvre : 10/12 Note finale : 12.5/20
Commentaire : Dans un premier temps, j'ai été très déçue par votre création... qui n'était pas réellement inconsciente. Vous vouliez dessiner une fleur ? Dans ce cas, vous auriez dû utiliser votre main gauche (ou droite, si vous êtes gauchère) pour rendre le dessin plus aléatoire. Ou alors, vous auriez dû fermer les yeux et laisser votre main glisser sur le parchemin. Car même si vous étiez de bonne volonté (en essayant de brûler les rebords de votre feuille), le rendu global reste trop sage. Dommage ! Car même si votre analyse est plutôt bonne, vous peinez à obtenir une bonne note.
JESSICAYUMI BELMONTET - Effort Exceptionnel
a analysé Samuelle Burroughs a été analysé par Aileen Phillipson
Réaliser une œuvre inconsciente : 4.5/8 Analyse de l'œuvre : 12/12 Note finale : 16.5/20
Commentaire : Comme souvent avec vous, Miss Belmontet, je suis satisfaite de votre analyse. Vous aimez l'art divinatoire et cela se ressent. C'est argumenté et réfléchi. Néanmoins, vous cherchez trop à maîtriser les tenants et aboutissants de votre création et vous en perdez en liberté et originalité. L'an dernier aussi, votre création manquait de lâché prise. Pourquoi donc !? Vous avez peur ?
MALIA MONTGOMERY - Optimal
a analysé Edward Selwyn a été analysé par Jude McGregor
Réaliser une œuvre inconsciente : 7.5/8 Analyse de l'œuvre : 11.5/12 Note finale : 19/20
Commentaire : Je suis pas de votre avis. Dans la mesure où notre troisième œil est grand ouvert, il est plus facile de comprendre les messages de l'inconscient, plutôt que d'engager une conversation avec les trolls. C'est bien pour cela que je vis dans cette tour et non pas dans les montagnes. Mais oublions cette erreur de jugement jeune fille, le reste de votre devoir est très complet et détaillé, alors que l'œuvre que vous aviez à analyser n'était certainement la plus facile à comprendre. Vous avez réussi à y lire des signes, les développer et les argumenter... C'était ce que j'attendais Miss Montgomery. C'est une belle réussite.
ARIANE HEPBURN - Effort Exceptionnel
a analysé Absynthe Stevenson a été analysé par Shawn Inoue
Réaliser une œuvre inconsciente : 8/8 Analyse de l'œuvre : 7/12 Note finale : 15/20
Commentaire : Vous écrivez comme une mouche (comment ça on parle d'écriture ''en pattes de mouche'' ?), car même si votre calligraphie est soignée et très belle, vous écrivez si petit que j'ai dû me pencher avec grand intérêt et coller mes lunettes sur votre parchemin pour comprendre ce que vous écriviez. Être devinne signifie pour autant que j'ai une vue d'aigle... Et si je porte des lunettes, c'est peut-être aussi parce que je suis malvoyante quand les lettres sont trop petites... Vous me suivez ? Pour en revenir au contenu de votre copie, le début de votre analyse était un peu fouillis, mais vous avez fini par rendre tout cela plus clair. C'est une analyse correcte, dirons-nous ! C'est un peu dommage, car à côté vous avez de réelles capacités à laisser parler votre inconscient. Votre œuvre était très expressive !
Réaliser une œuvre inconsciente : 5/8 Analyse de l'œuvre : 0/12 Note finale : 5/20 Commentaire : Je n'ai pas trouvé votre copie parmi les devoirs que j'avais à corriger. C'est fort dommage, car je suis persuadé que vous auriez pu avoir une bonne note.