« Mais qu'est-ce qu'il me raconte cet idiot ? », s'exclama Abigail, d'une voix forte, faisant se relever les yeux d'Alexandre de son livre, dans lequel, il semblait tant absorber depuis plusieurs heures. Un sourcil arquait devant l'éclat de voix, si peu habituel de la sixième année, il reposa l'ouvrage sur la table basse, sur laquelle, ses pieds étaient appuyés. Devant lui, se déroulait une scène peu habituelle. Son amie, s'il pouvait l'appeler ainsi, faisait les cent pas, dans la salle commune, vide de monde pour le moment, les autres élèves étant sans doute trop occupés à prendre le souper dans la grande salle. Dîné dont ils s'étaient d'ailleurs tous deux abstenus, pour des raisons pratiques qui pouvaient se résumer en deux mots seulement : Silence, Solitude. Ce qui n'avait pas empêché le plus vieux, de demander à l'un de ses pions, quelques morceaux de pain, garnis de bœufs, ou de poulets, assortis d'une part de tarte à la mélasse, pour le dessert, dans le but, de ne pas avoir le ventre vide, pour la suite de la soirée, qui s'avérait être mouvementée pour sa part. Les potions n'avaient jamais réellement été son fort, et ne le seraient probablement jamais, c'est pour cela que son devoir pour le lendemain, allait accaparer toute son attention, qui par ailleurs, était pour l'instant tout concentré à la jeune fille, qui ne cessait de secouer un morceau de parchemin, qu'il supposa être une lettre, dans tous les sens, espérant en faire disparaître les paroles. Le visage figé dans une expression, qu'il ne lui avait jamais vu, un mélange d'incompréhension sincère, de surprise, et de... Douleur ? Les sourcils du plus vieux se froncèrent, tandis qu'il se levait, ses mains lissant les pans de sa chemise blanche. En quelques pas, il fut à la hauteur de la brune, qui tenta maladroitement de le contourner, ses dents mordant sa lèvre inférieure, des paroles murmurées s'échappant de sa bouche.
« Je ne comprends pas. », cru-t-il entendre, avant qu'elle ne le dépasse, pour de nouveau refaire le même circuit que précédemment. D'abord derrière le fauteuil, puis, le canapé, et enfin, un arrêt devant la grande cheminée, pour finalement reprendre sa route, comme ce fut le cas depuis une heure maintenant.
« Hook ? », tenta-t-il de l'interpeller, en enfonçant ses mains profondément dans les poches de son pantalon. Le regard perdu de la concernée ne croisa pas le siens, s'étant accroché aux flammes dansantes de l'âtre, lui tournant ainsi le dos. Non sans soupirer d'un agacement, qu'il ne prenait pas la peine de contenir, il franchit les dernières enjambées, qui le séparaient de sa camarade, aux cheveux désormais courts, pour la saisir sans délicatesse par les épaules, la forçant par cette manœuvre à lui faire face. Vide. Korsakov grinça des dents, ses ongles coupés, rentrant dans la peau de la plus jeune, râpant presque ses os. Sous la douleur, elle sembla se réveiller, sortant enfin d'une transe, de laquelle elle s'était enfermée.
« Hook ? », réessaya le septième année, d'un ton bas, presque un murmure, pour qu'elle seule puisse l'entendre, quand bien même ils étaient seuls. Le cœur battant la chamade, de mots incompréhensibles, et les oreilles encore bourdonnantes d'un choc, d'un coup porté, qu'elle n'arrivait pas a encaisser dans l'immédiat, Abigail hocha la tête, laissant couler le sang d'une plaie, qu'elle s'était infligée durant sa réflexion.
« Ça va ? », insista son camarade, en la maintenant toujours aussi fermement, la crispation de ses doigts, indiquant clairement son envie de la secouer dans tous les sens, si cela pouvait lui permettre de tant obtenir des réponses, que de chasser l'ombre qui s'était abattu dans les prunelles émeraudes de la Serpentard. Une dizaine de secondes filèrent, avant qu'elle n’acquiesce une nouvelle fois, en lâchant un soupir si profond, qu'il regroupait tout l'air qu'elle avait accumulé dans sa poitrine depuis sa lecture.
« Tu es certaine ? », demanda-t-il tout de même, en relâchant peu à peu son emprise de son corps maigre, qu'il craignait de briser, s'il continuait de comprimer ses os fragiles.
« Ouais. », lui répondit-elle tout de même, après un énième silence, tout en profitant du leste qu'il venait de lui laisser, pour se dégager presque violemment de son étreinte.
« Ça va. J'ai juste... », elle laissa sa phrase en suspens, sa main serrant presque instinctivement la lettre, dont le sens lui échappait toujours. D'un mouvement rapide, elle l'agita, envoyant un air frais contre le visage dubitatif du jeune homme.
« Elle vient de Seth. », avoua l'orpheline, tout en dépliant le morceau de parchemin, pour la cinquième fois, pour embrasser les boucles des lettres de son presque tuteur. Une minute. Deux minutes. Mâchoires serrées, et le pied martelant le sol à un rythme régulier, perdant visiblement patience.
« Et ? », essaya-t-il, avec un mouvement de main pour l'inciter à continuer la suite de son récit, qu'elle avait finalement à peine débuté.
« Et rien. », elle releva son visage pâle dans sa direction, toutes traces des sentiments qu'il avait cru percevoir précédemment, ayant totalement désertés son regard, qui avait revêtu son indifférence habituelle.
« Qu-.. », l'amorce de sa question, fut empêchée par le sourcil de sa camarade, qu'elle venait de redresser, et qui associé à ses lèvres pincées, lui apportait une réponse muette.
« Ne te mêle pas de ça. », comprit-il, sans qu'elle n'eut à prononcer la moindre parole. Elle ne souhaitait pas en parler, tout au moins, pas dans l'immédiat. Il fallait qu'elle laisse couler les informations, que ses neurones établissent les connexions dont elle avait impérativement besoin, pour saisir dans son entièreté la situation que lui avait dépeinte, celui qu'elle pouvait le plus apparentait, à un protecteur. Une ombre bienveillante, suivant la sienne, à un rythme lent, dont elle avait finalement besoin. La panique qui l'avait assailli durant les premières minutes se diffusa dans ses veines, pour ne lui laisser qu'un sentiment de vide, comme lorsque l'on courrait plusieurs kilomètres sans interruption, avec pour seul objectif, de franchir la ligne d'arrivée, de cette course, pour laquelle, l'on pouvait travailler toute une vie. Ce rêve accomplit, il ne nous laissait qu'une sensation de plénitude temporaire, qui était bien trop vite remplacée par un vide, et une peur qui nous comprimant notre poitrine, avec tant de force, qu'il nous était impossible de respirer, sans que cela ne nous demande un effort considérable. C'est alors, qu'une interrogation nous venait en tête, et c'était précisément, ce qui lui avait traversé l'esprit, tandis que ses yeux suivaient les lignes rédigées d'une main tremblante et incertaine.
« Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? »« Je vais faire un tour. Tu pourras dire à Absynthe que je suis sortie quand elle reviendra ? », n'attendant pas la confirmation que son message serait effectivement délivré à sa destinataire, Abigail s'empara de l'enveloppe qu'elle avait laissé tomber sous la table dans son empressement, puis de sa veste à capuche, dont le scorpion dans son dos, ne laissait que peu place au doute concernant le groupe qu'il représentait. Le papier rejoint bien vite son contenant, alors que sa peau pu apprécié la fraîcheur caractéristique des cachots, qu'elle parcourut les mains dans les poches, et d'une démarche d'une nonchalance, qui la valait certaine fois les foudres amicales d'une certaine vipère.
« Tiens-toi droite Abby, tu vas finir par avoir mal. », ou encore
« Comment fais-tu pour ne pas avoir mal au dos, à te tenir de la sorte ? », ce à quoi, elle répondait toujours
« Si je marche le dos droit, tu vas devoir te décoincer un peu. On dirait que toi, tu as un nimbus coincé dans le... », mais elle se stoppait toujours, devant le regard faussement outrée de son amie, ce qui ne faisait que provoquer un rire, venant de part et d'autre. Guindée. Froide. Snobe. Bizarre. Renfermée. Effrayante. Tant de termes que beaucoup utilisaient pour les caractériser. Pourtant, seules, elles n'étaient finalement qu'une chose : des adolescentes, offrant une façade pour quiconque étaient trop idiots pour se laisser tromper. Des êtres perdus dans un tourbillon, auquel, elles n'arrivent pas à échapper, luttant de toutes leurs maigres forces contre un courant puissant. Un mauvais pack de démarrage, avait dit Abby un soir, où elle préférait noyer sa douleur, assommer ses démons, dans une bouteille, remplie d'un alcool, qui lui offrirait l'oubli durant un bref instant, qu'elle savourait jusqu'à son réveil. Une chute brutale, qu'Absynthe s'obstinait à rendre plus tolérable, plus douce, l’amortissant par de paroles simples, des caresses sur la nuque, ou dans ses cheveux.
« Ouais... », marmonna la sorcière, en passant une main dans ses cheveux, s'attendant presque à chasser ses longues mèches ondulées de ses cils, alors qu'elle ne réussit tout au plus, à désordonner un peu plus sa tignasse coupée désormais au carré, depuis l'issue d'un duel contre Astrid Shafiq, l'apprentie professeur de Magie Noire. Un fin sourire se dessina sur les lèvres de la verte et argent, qui grimpa les marches, qui la menèrent au grand hall, avec un entrain retrouvé, désormais convaincu qu'une ballade au grand air, lui ferait le plus grand bien. Devant les lourdes portes, était posté le concierge, avec son fidèle chat, qui n'était pas sans lui rappeler le siens, qui l'attendait sagement allongé dans sa malle, qu'elle laissait toujours grande ouverte à son intention.
« J'aimerais aller à Pré-au-Lard. », sans un mot de plus, elle écarta sa veste, et releva ses manches, pour lui permettre de constater qu'elle ne portait que sa baguette, et une lettre, dorénavant rangée soigneusement dans l'une des poches intérieures, qu'elle avait cousu il y a peu. Le sortilège de désillusion posé sur ses cigarettes et son briquet, sembla fonctionner à merveille, puisque d'une voix désagréable, il lui indiqua l'extérieur, tout en accompagnant ses paroles d'un signe de main, qu'elle devinait néanmoins forcé.
La politesse ne t'a jamais étouffée hein. Sur ces pensées, Abigail s'engouffra à l'air libre, inspirant à pleins poumons, face au vent froid du soir, tout en déambulant dans le parc, en vue de rejoindre la route qui la mènerait au village un peu plus bas. « Ça fait du bien. », dit-elle, en sortant le paquet cartonné, suivit du zippo. Le tube blanc se retrouva rapidement coincé entre ses dents, avant qu'elle n'enflamme le bout d'un geste automatique. Ses bronches retrouvant un nouveau souffle, elle s'autorisa à repenser à la missive que lui avait fait envoyer Seth Peterson, l'Oubliator qui l'avait pris sous son aile, et ce dès leur première rencontre.
« Qu'est-ce qu'il voulait dire par : Je ne suis plus un sorcier. On ne choisit pas de l'être ou non... », tout en continuant de marcher, elle laissa la fumée encadrer son visage, en un halo toxique, avant de reprendre ses hypothèses à voix haute.
« Il a démissionné pour une raison non ? P'tain Seth, j'arrive plus à te comprendre. Il est passé où le gars passionné par son boulot, qui passait son temps, à me vanter les mérites de la justice ? Qui faisait preuve d'une compassion, qui me donnait envie de vomir, même vis-à-vis d'un chaton abandonné dans un carton dans la rue ? Qui venait me voir à l'orphelinat, pour me donner de l'argent, pour que je puisse me payer mes clopes ? », elle reprit une bouffée de tabac, en descendant dans l'une des ruelles, dans l'optique de rejoindre les Trois-Balais, et le Whisky, qu'elle mourrait d'envie de déguster. Elle devait éteindre le volcan qui s'était réveillé, suite à tant de bouleversements. D'abord, son agression par cet inspecteur, aux allures de gorille, puis Rowle, et ses paroles creuses, ainsi que finalement peu convaincante compte tenu de l'attention avec laquelle, elle avait soigné une élève dont finalement, elle ne connaissait que peu de chose, le pauvre gamin suivant, n'ayant pas peu le même privilège. Ce cours de soutien, dont le duel, n'avait pas été sans lui renvoyer en pleine figure, avec la même puissance qu'un ouragan, ses anciens combats, la violence dont elle faisait souvent preuve contre ses semblables, ou contre elle-même, la sensation grisante de se sentir en vie, tandis que son adversaire gît de tout son long, face contre le bitume. Et enfin, la lettre d'un homme, qu'elle avait longtemps cru haut dessus d'elle, tant la souffrance semblait couler sur lui, de la même manière que s'il était continuellement sous une pluie battante. Si Hook était soumise à ses démons, les plus enfouis, Peterson, en était dépourvu, sa bonté, et sa compassion éloignant les ombres alentours, comme le ferait un Patronus à un Détraqueur.
« Tu fais chier Seth. », conclu-t-elle, en serrant ses bras autour d'elle, de manière à se réchauffer un tant soit peu. Voyant enfin le bout de la ruelle, rejoignant la rue principale, elle accéléra la cadence, ne prenant que peu d'égard vis-à-vis, de la boue qui m'acculait désormais le bout de ses chaussures. Son pas ralentit de lui-même, une alarme intérieure se déclenchant, quand trois ombres se dessinèrent, cachant les quelques passants qui profitaient de la soirée, au corbeau.
« Ben alors petite, tu t'es perdue ? », demanda l'un deux, un blond, au visage de fouine, ressemblant à s'y méprendre à ce sang-pur, dont le nom de famille, rimait ironiquement avec « mauvaise foi », en faisant quelques pas maladroits dans sa direction, la brise envoyant les effluves d'alcool au visage d'Abigail, qui ne pu d'ailleurs retenir une grimace. Elle était persuadée que si elle pressait les trois inconnus qui lui faisaient face, elle pourrait obtenir une cuve complète de Whisky pur feu. Ce qui en soit, n'était pas une mauvaise idée, si l'on prenait en compte les problèmes financiers qu'occasionnaient la guerre ces derniers temps.
« Ben alors, tu veux pas répondre ? Tu veux qu'on t'apprenne le respect ? », rajouta son compère, dont la chevelure brune, pouvait rivaliser avec celle d'un chanteur de métal, par sa longueur, en la pointant du doigt, d'un air accusateur. La sixième année, eut un rictus moqueur devant un tel spectacle, qu'elle ne pouvait que qualifier de pathétique
. Règle numéro un, de l'alcoolique qui se respecte, toujours boire dans un lieu, duquel, on ne peut pas sortir, dans le but, de ne pas offrir aux autres, un déluge de médiocrité, et ainsi préserver sa fierté, et son ego, une fois que le vin, ou tout autres breuvages, aura cessé son effet. Elle n'inventait pas, c'était bel et bien marqué dans le manuel.
« C'est qu'elle est plutôt mignonne en plus, on pourrait peut-être en profiter un peu ? », suggéra le troisième, qu'elle surnomma d'entrée « Le gros pervers », et pas nécessairement en référence à sa remarque, en sortant sa baguette de la poche arrière de son pantalon.
« C'est qu'ils sont inutiles, peut-être que je pourrai en profiter un peu ? », répliqua-t-elle presque fidèlement à l'un de ses interlocuteurs, en faisant glisser sa propre arme le long de son poignet droit, avec un sourire en coin.
« Qu'est-ce que.. », sa phrase mourut dans sa gorge, quand un sort informulé le toucha en pleine poitrine, le faisant tomber à la renverse, dans un gargouillement, qui n'était pas sans lui évoquer celui qu'avait poussé Elyas Rowle avant de faire honte à sa maison, durant le cours de Magie Noire.
« Qui veut être le suivant ? Toi ? », elle pointa sa baguette sur le blond, qui prudent, recula d'un pas, toutes traces d'alcool ayant sans aucun doute quittées son corps.
« Ou toi ? », le pervers, fut à son tour visé, par une Abigail indifférente au sort qu'elle leur réservait. Après tout, ne l'avaient-ils pas cherché ?
« Et si c'était toi qui étais la suivante ? », un éclair fusa à travers la ruelle, provenant du plus grand, ou la fouine. D'un pas de côté, le sortilège passa à quelques centimètres de son bras, pour venir éclater l'une des caisses en bois, appartenant à l'un des commerçants.
« Bizarrement, j'en doute. », d'un geste souple du poignet, elle envoya un bombardia sur son adversaire, qui n'eut que le temps que de se jeter à plat ventre sur le sol, et de rouler sur le côté, pour esquiver, ce qui eut pour effet de faire exploser la poubelle qui se trouvait dans leur dos.
« Arrêtes de te la raconter ! Expelliarmmaaaargh! », la formule s'interrompit par un gémissement de douleur, provoqué par la coupure, provoqué par le Diffindo lancé par la Serpentard, qui esquiva de plus bel une nouvelle attaque d'un simple pas de côté, penchant tout de même son buste, dans le but de ne pas être ne serait-ce que frôlée.
« Impedimenta. », prononça-t-elle le plus calmement du monde, en pointant rapidement le blondin, qui venait de se remettre sur ses pieds.
« Larcarnum Inflamare. », la cape du ralenti s'enflamma brutalement, le forçant à sauter dans tous les sens, en cherchant à se débarrasser de son vêtement. Avec un sourire, Abigail admira la « danse », que son adversaire lui offrait.
« Sale... », marmonna le petit gros, en visant la brune, qui se retenait de rire de la fouine, qu'elle ne vue pas son geste du poignet.
« PROTEGO ! », un cri venu de nul part, qui manqua de faire sursauter la jeune fille, dont les yeux s'écarquillèrent devant une Lina, qu'elle n'avait finalement réellement côtoyé qu'une fois, mais qu'elle observait paradoxalement au détour d'un couloir, ou bien à la bibliothèque, comme si lui avoir sauvé la vie, lui offrait le droit de la surveiller, dans le but que la situation qu'elle avait observé ce soir-là, ne se reproduise plus. Peut-être avait-elle du sang de Gryffondor finalement. Parfois, elle se posait la question. Le sort, fort bien envoyé, elle ne pouvait le nier, désarçonna l'homme. Le calme flotta durant un instant, alors que le blond retirait enfin sa veste, le visage en sueur, malgré le froid ambiant.
« C'était vraiment bête de vous en prendre à elle... Elle est redoutable ! », reprit la Poufsouffle, ce qui fit arquer un sourcil à la Serpentard, légèrement surprise par ce compliment. Redoutable hein ? L'éclair rouge, fut le signe de départ d'un second round. La poubelle renversée roula jusqu'aux pieds de la verte et argent, qui leva son regard vers son adversaire, qui levait sa baguette dans sa direction. Le Protego lancé à la dernière minute fut efficace, parant le maléfice qui lui était destiné. Un pied sur la poubelle, elle la pointa, avec une idée bien précise en tête. De l'eau jaillit de l'embout du bois, pour venir asperger le métal. Profitant que le petit gros rouquin, soit aux prises avec Kaveline, qui paraît les coups de son assaillant, tout en se rapprochant d'elle. Bientôt leurs deux adversaires se retrouvèrent côte à côte, alors que la jaune et noir, se trouvait devant elle.
« Glacius. », chuchota Hook, en observant l'objet se congeler, jusqu'à devenir un gros bloc de glace.
Parfait. Un sourire quelque peu sadique étira les lèvres de la sixième année, en reculant d'un pas, sa baguette pointait sur son projectile.
« Kaveline... Baisse-toi ! », lui indiqua-t-elle d'une voix forte, avant d'expulser l'énorme glaçon sur les deux hommes, qui tombèrent à la renverse, n'ayant pas eu le temps d'esquiver sous le coup de la surprise, et de leurs réflexes amoindris par l'alcool. Sans leur laisser le temps de se relever, elle fit de nouveau léviter le bloc, qui s'abattit une seconde fois sur eux, mais cette fois-ci, sur leurs têtes, dans le but de les assommer. Essoufflée, elle jeta un regard en direction de sa coéquipière du soir, qui s'était redresser en position assise. Le bout de bois rejoint sa main gauche, tandis que la droite fut tendue à Lina, une fois face à elle.
« Ça va ? T'as rien ? », lui demanda Abigail, en l'aidant à se remettre sur ses pieds.
« Joli combat. Je ne savais pas qu'il était dans les habitudes des Poufsouffles de foncer dans le tas, sans réfléchir. Laisses donc ça aux crétins qui occupent Gryffondor. », elle se tourna en direction des deux corps inanimés.
« T'es un peu pâle. Premier combat réel ? Je t'offre un verre pour ton dépucelage alors. »