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[Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons

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Neville Londubat
Neville Londubat
GRYFFONDOR7ème annéeAdmin tout en douceur
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[Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons Lumos-4fcd1e6

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MessageSujet: [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons EmptyDim 26 Fév 2017 - 23:07

Le goutte à goutte sur la fenêtre de son dortoir résonnait lentement dans ses oreilles, comme une sombre mélodie monotone. La grisaille extérieure laissait déjà présager la journée à venir, enlevant sans pitié toute joie ou envie de bouger.

« Il faut les aider à tenir... » fut la seule pensée qui donna un coup d'électricité à ses muscles, l'aidant ainsi à mouvoir son corps vers la Grande Salle. Mais avant ça, il devait récupérer les élèves qui devaient assister au cours d'Etudes des Moldus et les accompagner, comme s'ils étaient des gamins. Cette nouvelle façon de procéder empêchait toute fantaisie dans les couloirs, le sol n'étant jonché que de pas destinés à aller étudier, bon gré, mal gré.
L'ambiance qui régnait dans l'école depuis la rentrée donnait la nausée. Ce n'était plus une école mais une prison. Sans once de doré. Juste noire et sans aucune lueur ni d'espoir, ni de liberté. Les visages semblaient moroses, renfermés, attristés. Mais aussi sous-couverts, révoltés, indignés, dégoûtés. Neville se rappela la décision qu'il avait prise il y a quelques semaines avec les encouragements de ses amis et se convainquait un peu plus chaque jour qu'il fallait agir d'une manière ou d'une autre. Se dirigeant lentement vers sa salle commune, le cours d'aujourd'hui lui faisait particulièrement peur. Pas juste la "peur" dans le seul sens qu'on lui connaît, mais aussi celle de ne pas réussir à se maîtriser. Il était étonnant de constater à quel point c'était devenu facile pour lui de devenir insolent. Lâchant par-ci par-là des bribes répliques ironiques et désobligeantes envers les "professeurs" qu'il considérait comme indigne de l'enseignement. Parce que, soyons honnêtes deux minutes, des mangemorts en professeurs, il ne pouvait pas y avoir pire. Dumbledore devait se retourner dans sa tombe fraîche.
Cela ne faisait même pas deux mois que l'école était réouverte, et toute l'injustice qu'il avait ressentie et accumulée pendant l'été s'étaient mélangées à celles que ressentaient ses camarades. Comme unis par une voix silencieuse, les élèves (principalement les Nuncabouc) qui n'avaient pas été brisés dès le départ par la situation, laissaient bouillir intérieurement un feu silencieux qui n'hésiterait pas à se manifester le moment venu. Pour l'instant, chacun se rebellait à sa façon. Malheureusement, les conséquences (punitions ou châtiments, appelez ça comme vous voudrez), n'avaient pas tardé à pleuvoir. Les plus résistants seraient les seuls qui tiendraient le coup au moins jusqu'à Noël. Neville souhaitait secrètement que tous les élèves qui rentreraient ne reviennent plus. Ils seraient peut-être à l'abri "ailleurs". En même temps, quand on voyait comment la situation avait tourné à l'avantage de Voldemort cet été, il était difficile de croire qu'être en dehors de Poudlard était plus sécuritaire qu'à l'intérieur.
Au moins ici, les Mangemorts n'avaient pas le droit de tuer les élèves, ordre du nouveau Directeur. Quel nouveau directeur d'ailleurs ! Severus Rogue devait jubiler maintenant qu'il était dans le bureau de celui qui l'avait brimé toutes ces années. Rogue pouvait désormais exercer toute sa noirceur, sans même se salir les mains. Ses nouveaux acolytes étaient là pour ça.
Au fur et à mesure des jours qui passaient, le Gryffondor s'était rendu compte que les sentiments qui le tétanisaient jusqu'ici quand il lui faisait face s'étaient mélangés à une sorte de mépris. Il ne lui restait du vrai respect que pour certains professeurs en qui il avait confiance du temps de Dumbledore. Pourtant, il remerciait Rogue de ne pas laisser les Carrow les décimer les uns après les autres.

Un vent frais traversa subrepticement sa robe de sorcier. Il réprima un frisson et continua de marcher droit devant lui, les autres élèves à sa suite. De temps en temps, il jetait un regard à Meredith qui marchait en silence à côté de lui. Il se demandait si elle aussi avait l'impression d'amener les élèves à l'abattoir à chaque fois qu'ils devaient les accompagner à un de ces cours des Carrows...Aujourd'hui, l'Etudes des Moldus était mise à l'honneur. Neville avait été très surpris que cette matière soit conservée. Compte tenu de leur aversion pour tout être non sorcier, il aurait été logique de la voir purement et simplement supprimée. Pourtant Alecto Carrow (ou était-ce Amycus ? Il les confondait tout le temps ces deux là) avait été imposée dans cette étude, ce qui était pour le moins inquiétant. Et il savait par avance que ce Mardi 07 Octobre serait le premier d'une longue lignée de torture, qu'elle soit mentale ou physique.
Arrivé devant la porte de la Grande Salle, apparemment exceptionnellement vidée pour probablement célébrer ce premier cours, le jeune homme stoppa l'avancée des autres d'un geste, risqua un regard en arrière et croisa la regard fugace mais craintif de Jessicayumi. Puis se rendit compte de la présence d'Andrée. Tristement, il songea que ce n'était pas normale qu'une si petite chose assiste à ce genre de cours. Sans se laisser le temps d'être déstabilisé, il inspira un grand coup et s'avança d'un pas pour frapper une des grandes portes.

Il s'était attendu à un "ENTREEEEZ" ou un cri débile de ce genre, lancé d'une voix ridicule et mauvaise. Mais aucun son ne lui répondit. Il frappa une seconde fois, moins fort que la première fois et attendit avec un stress dans le ventre. Un doute l'avait déjà envahi au premier coup frappé : était-ce bien à la Grande Salle ? Avait-il mal compris ? Risquait-il de faire punir ses camarades parce qu'il avait soudain oublié le lieu du cours ? Il commença sérieusement à déchanter et allait se tourner vers Meredith pour demander confirmation quand soudain la porte s'ouvrit avec une extrême lenteur. Il faisait sombre à l'intérieur et juste deux grandes bougies blanches étaient allumées sur une table au fond, avec deux grandes boites en bois. Tout le reste avait disparu, l'estrade des professeurs, les tables de déjeuner de chaque maison. Et malgré la lumière du ciel gris qui transperçaient les fenêtres, l'ensemble paraissait opaque et lourd. Neville entra, suivit des autres (et il les remercia intérieurement de ne pas l'abandonner à cet instant précis). Et surtout, il n'y avait nulle part où s'asseoir, ce qui était relativement déstabilisant. Quand tout le monde fut à l'intérieur, la grande porte se ferma dans un fracas et Alecto Carrow apparut sur son pas.

Blanche comme un linge, petite avec le teint cireux et les cheveux aussi sales que ceux de Rogue, elle était un air aussi hideux que le disait la rumeur. Neville l'avait pourtant déjà vu quand Rogue les avait présenté, elle et son frère, en tant que nouveaux professeurs d'Etudes des Moldus et d'Art de la Magie Noire. Mais jamais il n'avait eu l'occasion de la détailler de si près. Et il aurait bien voulu l'éviter, car ce n'était pas agréable à regarder.
Aucune mouche ne vola pendant qu'elle les détaillait un à un d'un regard mauvais. Arrivée à sa hauteur, elle découvrit ses dents dans un sourire satisfait et s'éloigna jusqu'à ce qui devait être son "bureau". Neville regarda ses camarades avec compassion. Ils étaient tous dans le même bateau à partir de maintenant et restait à savoir comment ils allaient réussir à s'entraider pour surmonter ça.
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MessageSujet: Re: [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons EmptyDim 26 Fév 2017 - 23:08

Oh oh oh oh il était temps ! Il était temps que son Maître revienne à son apogée. Toutes ces années à ne faire que s'amuser de menu fretin, sans réelle valeur ni réelle puissance, ça avait été du gâchis ! Du VRAI gâchis. Mais il était revenu. Et elle comme Amycus n'avait attendu que cela, cachés dans l'ombre. Les faux-jumeaux avaient gardés une oreille attentive à l'évolution des évènements. Et le retour de Voldemort étant intimement lié à ce bébé Potter, Amycus lui avait dit que c'était cet imbécile de rejeton qui ferait revenir le Seigneur de lui-même. Et il avait eu raison, comme toujours. Tout ce qui avait entouré ce sale mioche n'avait servi qu'à redonner des forces au Maître. Il suffisait d'attendre son appel et ils seraient les premiers à lui servir. Et le Maître les avait reconnu pour leur efficacité diabolique. Alecto savait qu'elle était inatteignable tant que son frère serait sa deuxième main. Et jusqu'ici, cela n'avait pas manqué.
Quand il avait fallu tuer Dumbledore, ils s'étaient tous les deux battus pour savoir lequel des deux l'achèverait. Finalement, ils s'étaient mis d'accord pour séparer le corps du vieillard en deux le plus lentement possible, histoire de voir combien de temps il tiendrait avant de les supplier, puis de succomber de sa souffrance. Les paris étaient déjà ouverts quand le Maître avait imposé le piteux fils Malefoy à la tâche. Ils savaient tous les deux que ce gamin n'avait rien dans la culotte et qu'il se défilerait aussi sec. Mais le Maître avait des projets, et on ne contrarie pas les projets du Maître. En échange, il leur avait promis qu'ils pourraient s'amuser un peu avec des jouets mis à disposition un peu plus tard. Et dès que l'occasion s'était présentée, il n'avait pas failli à sa parole. Le Maître ne ment jamais.
Amycus rêvait déjà d'en faire de la chair à pâtée, mais Rogue s'en était mêlé, en leur supprimant leur permis de tuer dans l'enceinte de ce maudit et sordide château. Et comme il était devenu le bras droit du Maître, il ne pouvait pas en aller autrement. Alecto et Amycus s'étaient alors mis d'accord : à défaut de tous les tuer, il faudrait essayer de les éduquer, leur faire comprendre le vrai sens de chaque mot, les transformer en véritables futurs soldats au service du Maître. Et ceux qui résisteraient seraient délicieusement et sournoisement mis à terre.
C'est alors avec un enthousiasme sans nom qu'Alecto s'était surprise à préparer ce premier cours d'Etudes des Moldus. Après tout, ces Moldus, il fallait bien rentrer dans leurs têtes pour savoir comment les prendre au mieux par surprise. Mais avant de le faire comprendre aux élèves, elle voulait déjà voir ce dont chacun était capable !


~~~~

Ça y est...les premiers de la semaine étaient enfin arrivés. Tout était prêt, il ne restait plus qu'à les mettre à l'épreuve. Elle les détailla un à un, ressentit la puanteur des Sang-de-Bourbe, et fut rassurer par la présence des Sang-Purs. Elle sourit à l'un d'entre eux, son insigne de préfet devait prouver qu'il avait mérité ce rang et qu'il était forcément un Sang-Pur (jamais un sale Sang-de-Bourbe n'aurait mérité d'honneur, aussi simpliste soit-il). Alecto n'avait pas pris la peine d'apprendre leurs noms. A quoi bon ? La moitié serait martyrisée ou morte d'ici le milieu de l'année.
Elle retourna à la table sur laquelle étaient disposée des parchemins et des plumes dans chaque boite. Sur l'une était inscrit "Sorcier" et sur l'autre "Rat". D'un coup de baguette, chaque élève vit un parchemin et une plume naviguer à son niveau. Il était temps de commencer.


« VOUS ! Il est temps de voir ce dont vous êtes capable. Ce n'est ni avec envie ni passion que je m'apprête à vous démontrer certaines choses que vous auriez déjà du savoir depuis votre naissance. »

Elle laissa planer un silence, afin que chacun comprenne le sens de chacun de ses mots.

« Les..."Moldus" sont des êtres in-fâ-mes et in-fé-ri-eurs », insista-t-elle en appuyant chaque syllabe, « qui n'arrivent même pas à la cheville d'un rat de gouttière. Que celui qui pense le contraire n'hésite pas à pointer sa baguette sur sa tempe et prononce sans hésitation ma formule préférée, je vous laisse deviner laquelle...», murmura-t-elle dans un sourire belliqueux.

« Nous allons donc nous amuser un peu à voir ce que vous avez dans le ventre. Et je vous promets, avec un immense plaisir, que le premier qui ose s'opposer à moi risque de le regretter amèrement... »

Elle leur fit signe de s'asseoir au sol. « Je vous donne cinq minutes pour rédiger sur chacun de vos deux parchemins une...méthode, pour, disons "neutraliser" un Moldu. Le premier parchemin servira pour une méthode de ces rats et le second pour notre méthode plus noble de Sorcier. Ensuite, nous ferons un petit jeu. »

Sur ces mots, elle se dirigea vers son bureau, s'assit et attendit patiemment en les observant. Leurs attitudes et leurs réactions en diraient longs sur eux. Amycus lui avait appris que l'art de la patience et de l'observation pouvaient devenir de redoutables amies. Elle savait aussi que les regarder en silence les rendrait nerveux et elle adorait sentir la peur dans leur narines. Dissimulant avec grand mal sa satisfaction, les cinq minutes s'achevèrent et les parchemins volèrent jusqu'à son bureau. Elle les analysa un à un, faisant des mines déconfites à la lecture de certains, sourcillant  d'autres. Puis l'un des parchemins lui arracha un sourire de satisfaction. A coup sûr, cet élève là aurait la meilleure note du cours ! Elle griffonna d'office des remarques sur certains parchemins avant de les ranger un à un. Puis elle se leva, déplaça d'un geste une armoire, qui jusque là était invisible dans le fond de la Grande Salle, puis prononça un sort informulé pour la dupliquer devant chaque élève.

« Je n'aime pas me répéter. Alors veillez à bien écouter chacune de mes palabres. Vous avez chacun une armoire, de laquelle sortira deux fois un Moldu. Un homme, une femme ou un enfant, peu importe. A la base, je voulais utiliser les Sang-de-Bourbes comme jouets, mais après on n'en aurait plus assez sous la main pour s'amuser, ce qui serait bien dommage, n'est-ce pas ? »fit-elle dans un sourire narquois.

« Votre objectif principal est de neutraliser, torturer, mutiler ou pourquoi pas, tuer le Moldu qui vous fait face. De deux façons : la première sans baguette, avec la méthode moldue qui vous est proposé. La seconde avec la méthode Sorcier avec votre baguette. Le second Moldu n'apparaitra que lorsque vous aurez accompli la demande écrite sur le parchemin que vous venez de tirer. Et bien sûr, le cours ne sera terminé que lorsque tous les Moldus seront anéantis ! Alors soyez inventifs ! Lâchez-vous ! Vous devez prouver que vous êtes capables de maitriser toutes les méthodes car si un jour vous serez face à cette sous-race et qu'ils vous ont désarmés, vous devrez être capables d'utiliser TOUS les moyens ! N'oubliez pas, ce sont des rats d’égouts, une ignominie de la nature, des ratés de la création ! » s'emporta-t-elle avec véhémence. Elle espérait que son discours les atteindrait, les motiveraient à se dépasser dans cet acte. Surtout que les méthodes qu'ils avaient rédigées lui avaient donné l'espoir que certains sortaient bel et bien du lot.

« Euh...humhum, excusez-moi, mais j'aurai une question... »

Elle tourna la tête vers celui qui avait eut le courage de prononcer des mots devant elle. C'était le même à qui elle avait souri plus tôt. Elle ne devait pas d'être trompée sur lui. A défaut d'avoir un physique potable, il avait au moins quelque chose qui pourrait servir.

« Puisque tu oses. » En levant le sourcil, elle l'invita à parler. Le garçon d'abord mal à l'aise finit par l'affronter du regard avec un faible sourire de défiance, qui n'annonçait rien de bon.

« Vous dites que les Moldus sont des rats. Etant donné que sommes physiquement identique, à votre avis, quel est le pourcentage de sang rongeur qui coule dans vos veines ? »

Les réactions ne se firent pas attendre. Certains avaient franchement souri et d'autres carrément pouffés de rire. La scène paraissait lointaine aux oreilles d'Alecto, qui gonflée de colère, se demandait comment elle allait faire payer celui qui oser lui parler de la sorte. Sans retenue, elle le balança d'un geste de baguette contre le mur le plus proche.

« ON.NE.SE.MOQUE.PAS.D'UN.CARROW ! » hurla-t-elle à l'attention de tous les autres. Puis elle reprit son calme, aussi rapidement que sa colère s'était échappée, imposant avec prestance un nouveau silence dans la salle. Le jeune garçon gémissait au sol et se massait la tête en essayant de se relever. D'un regard mauvais, elle le pendit par les airs et s'approcha de lui en un éclair. Elle sortit une lame argentée de sous sa toge et entreprit de caresser sa joue avec sa pointe. Elle approcha son visage à deux millimètres de son oreille et lui murmura :

« Je savais bien que ton visage me disait quelque chose....je sens que je vais bien m'amuser pendant l'année avec toi. On dirait que tu as le même goût pour la torture que tes parents, mon cher Londubat. », et tout en parlant, elle enfonça la lame dans sa chair, ce qui le fit hurler de douleur et se débattre. Elle recula pour éviter ses gestes et dans un dernier regard méprisant, elle jeta son corps vers un des armoires à l'aide de sa baguette. Il atterrit avec fracas dedans en brisant la porte en bois et dut être assommé sur le coup, car il ne bougea plus.

« Et de un. »

Elle s'adressa ensuite aux autres élèves avec un ton supérieur et un regard aussi noir que ses cheveux :

« Voilà comment ça marche. Je donne le cours, vous obéissez. Vous désobéissez, vous le regrettez. Dans tous les cas, je m'amuse beaucoup. A vous de voir et de me divertir. »

Puis d'un geste, elle activa les armoires et retourna s'asseoir pour les observer.



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MessageSujet: Re: [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons EmptyJeu 16 Mar 2017 - 22:40

Tony avait eu beaucoup de mal à se lever ce matin du 7 octobre. Il avait attrapé un vilain rhume, à force de traîner dans les couloirs glacés, pour préparer de multiples bêtises. Cette douleur dans sa gorge et son nez bouché s'accompagnaient d'un peu de fièvre. Il sortit de son lit, incapable de rester en place, même avec une santé bancale ! Ce matin, le cours d'étude des Moldus promettait d'être... soporifique. Il voyait mal cette grosse morue de Carrow vanter cette invention géniale qu'était le roller ou la trottinette ! En même temps, vu sa tête, elle était plus du genre à parler de verrues plantaires ! Voire peut-être de mycoses ? Il passa plusieurs minutes à réfléchir à cette question, avec quelle espèce de furoncle avait-elle été conçue ? Il fut tiré de sa rêverie par Alex, son petit frère, qui vint s'enquérir de son état. Ce matin, pas de câlin, Tony ne tenait pas à lui refiler ses microbes. Non, en vérité, il les gardait pour tous les mangemorts qu'il croiserait dans les couloirs ou dans les salle de cours. Si seulement il avait été biologiste, il aurait créé lui-même un virus pour leur provoquer une extinction de voix et une belle dysenterie, tiens. Il ne manquait pas d'imagination ! Son cadet le regarda sans rien dire, ce qui, au bout d'un moment finit par légèrement l'agacer :

- Mais t'arrêtes un peu de me regarder comme si j'étais un totem ?

Alex haussa les épaules. En réalité, cette fixation présageait de son inquiétude. Et à vrai dire, dans la salle commune de Gryffondor, personne ne souriait. En fait, depuis la rentrée, tout, dans le chateau restait morne et sombre. L'ambiance avait changé, drastiquement. Et il fallait faire avec. Tony prit simplement un chocolat chaud en guise de déjeuner et y mit un peu de miel. Il allait éviter de s'arracher la gorge avec du pain grillé !

- Tu devrais rester au lit...

- Pour tourner en rond toute la journée à l'infirmerie ? Non, merci...

- Maman ne serait pas d'accord...


Tony le regarda longuement. Invoquer leur mère, non ça n'était pas du jeu là ! Il jeta un oeil un peu plus loin à Léo, le jumeau d'Alex, qui discutait avec d'autres copains. Et celui qui désormais veillait sur la fratrie Garner à Poudlard, répondit, déterminé :

- Maman voudrait que je veille à ce qu'il ne vous arrive rien. Et cela implique d'assister aux cours, surtout quand ils sont donnés par une psychopathe consanguine.

Il venait de marquer un point. Cela sembla rassurer Alex qui commença à manger. Au fond de lui, Tony savait que la matinée allait être difficile. Et quelques minutes plus tard, quand Neville vint les chercher, il intima à son frère d'aller rejoindre Léo et de rester prudent. La prudence, voilà bien un truc qu'il ne s'appliquerait jamais à lui-même et qui un jour, allait causer sa perte.

***

La Grande Salle n'avait jamais été lugubre. Est-ce que les Carrow pensaient vraiment qu'en transformant l'endroit en mourroir ils seraient plus respectés, plus effrayants ? Tout ça ressemblait à un mauvais blague, à une fête d'Halloween raté. Ce n'était pas la faute à la décoration, mais bien à l'espère de... "chose ?" qui allait animer ce cours. Tony la fixe de ses yeux bleus. Elle était encore plus moche en octobre qu'en septembre ! C'est alors qu'une idée lui vint, avec une fulgurance inouïe ! Et s'il faisait un calendrier 1998 avec pour chaque mois, un portrait animé de cette pintade et de son frère ? Il vendrait ça pour constituer une cagnotte. Et avec cette cagnotte, il achèterait un tonneau de shampooing et des masques de troll, pour essayer au moins d'embellir le paysage. Un sourire fendit son visage. Il donna un coup de coude à Gabriel qui se trouvait juste à côté et allait lui parler lorsqu'une voix sèche trancha l'air et l'interrompit.

« VOUS ! Il est temps de voir ce dont vous êtes capable. Ce n'est ni avec envie ni passion que je m'apprête à vous démontrer certaines choses que vous auriez déjà du savoir depuis votre naissance. »

Et tandis que le silence s'installa, désinvolte, Garner sortit un mouchoir de sa poche et se moucha bruyamment, sans vergogne, en faisant le plus de bruit possible. Evidemment, tous les regards se tournèrent vers lui. Il prit un air faussement désolé et rangea son mouchoir.

« Les..."Moldus" sont des êtres in-fâ-mes et in-fé-ri-eurs qui n'arrivent même pas à la cheville d'un rat de gouttière. Que celui qui pense le contraire n'hésite pas à pointer sa baguette sur sa tempe et prononce sans hésitation ma formule préférée, je vous laisse deviner laquelle...»

Les moldus ? Des rats ? Tony serra les poings si fort que cela fit craquer ses phalanges. Il sentait la colère le prendre. Comme si elle avait anticipé cette réaction, Kiarah lui adressa un regard discret, lui intimant en substance de se contenir. Les enjeux derrière étaient importants... Il écouta la suite, en imaginant la Carrow dans un cirque moldu, privée de baguette, à se voir jeter des cacahuètes sur la tête. Aussi improbable cela pouvait-il être, il canalisa ainsi sa frustration.

« Nous allons donc nous amuser un peu à voir ce que vous avez dans le ventre. Et je vous promets, avec un immense plaisir, que le premier qui ose s'opposer à moi risque de le regretter amèrement... Je vous donne cinq minutes pour rédiger sur chacun de vos deux parchemins une...méthode, pour, disons "neutraliser" un Moldu. Le premier parchemin servira pour une méthode de ces rats et le second pour notre méthode plus noble de Sorcier. Ensuite, nous ferons un petit jeu. »

Tony s'assit, abasourdi. Elle était sérieuse ??? C'était sensé être un cours d'étude des Moldus ! Pas un lieu où on apprenait à neutraliser quelqu'un ! Il commença par se demander ce qu'il fichait là. Et la vision de sa fratrie fut suffisante pour qu'il restât assis, en tailleur par terre, face à ses deux parchemins. Il se mit à réfléchir et comme de toute façon, il n'avait pas envie de donner des idées brutales plus que nécessaire, il se mit à écrire, provocateur les deux méthodes. Il eut à peine le temps de mettre un point final que Carrow récupéra les "copies" et se mit à les lire. Cette fois, ce fut Garner qui la regarda sans sourciller, avec une satisfaction profonde. Elle devait pas s'attendre à ça, cette salamandre défraîchie ! Déçu par son manque de réaction, il écouta la suite.

« Je n'aime pas me répéter. Alors veillez à bien écouter chacune de mes palabres. Vous avez chacun une armoire, de laquelle sortira deux fois un Moldu. Un homme, une femme ou un enfant, peu importe. A la base, je voulais utiliser les Sang-de-Bourbes comme jouets, mais après on n'en aurait plus assez sous la main pour s'amuser, ce qui serait bien dommage, n'est-ce pas ? Votre objectif principal est de neutraliser, torturer, mutiler ou pourquoi pas, tuer le Moldu qui vous fait face. De deux façons : la première sans baguette, avec la méthode moldue qui vous est proposé. La seconde avec la méthode Sorcier avec votre baguette. Le second Moldu n'apparaitra que lorsque vous aurez accompli la demande écrite sur le parchemin que vous venez de tirer. Et bien sûr, le cours ne sera terminé que lorsque tous les Moldus seront anéantis ! Alors soyez inventifs ! Lâchez-vous ! Vous devez prouver que vous êtes capables de maitriser toutes les méthodes car si un jour vous serez face à cette sous-race et qu'ils vous ont désarmés, vous devrez être capables d'utiliser TOUS les moyens ! N'oubliez pas, ce sont des rats d’égouts, une ignominie de la nature, des ratés de la création ! »

Respirer, respirer... respirer ! Le regard bleu, si joyeux de Garner s'était assombri. S'il avait pu lui jeter un avada kedavra sans souiller son âme, il l'aurait fait sans hésitation. Enfin, à supposer qu'il sache le faire... et qu'il en ait le temps, aussi... Bref ! Il s'enchaina ensuite une véritable cascade d'émotions. Neville prit la parole pour poser une question logique et sensée. Tony fit parti des élèves qui s'esclaffèrent. Mais il déchanta très vite quand Carrow répliqua avec une violence extrême. Tout se passa très vite, avant même qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit d'autre, Londubat vola à travers la pièce et resta à terre, immobile. Elle l'avait tué ? Cette sale garce avait osé ? Son regard croisa une nouvelle fois celui de Kiarah qui bien que dépité, voulait toujours lui ordonner de se taire et de ne pas faire de vagues... Alors Tony ravala sa rage une nouvelle fois et resta immobile.

« Voilà comment ça marche. Je donne le cours, vous obéissez. Vous désobéissez, vous le regrettez. Dans tous les cas, je m'amuse beaucoup. A vous de voir et de me divertir. »

Le jour où Tony allait lui cramer les cheveux à coups de pétard, ce serait à lui de se divertir. Il finit par se résigner à lire les parchemins qu'il avait tiré. Résigné, et voyant ses camarades faire pareil, il lut à voix haute :

- Méthode sorcier, sortilège du rictusempra.

L'armoire s'ouvrit sur une femme moldue, d'une quarantaine d'année. D'un mouvement de baguette, il jeta le sortilège voulu, de façon informulée. La moldue, frappée de plein fouet se mit à rire aux éclats. Elle se plia en deux, puis finit par se rouler par terre avec un teint violacé. Les larmes de rire avaient trempé ses joues. Tony revint derrière la ligne et se mit à lire le deuxième parchemin.

- Méthode moldue. Carpophobie, après ligotage du moldu.

Garner regarda les mots, puis l'armoire, puis Carrow. Il avait accepté le rictusempra parce qu'il n'était pas dangereux et qu'il ne s'agissait pas d'une forme de torture. Ca lui posait un cas de conscience car l'objectif de ce cours était par essence surréaliste. Mais clairement, sa deuxième méthode le révulsait. Sans quitter Carrow des yeux, il déchira le parchemin et s'assit en tailleur derrière sa ligne, sans dire un mot. Il ne ferait de mal à personne, pas même à un moldu virtuel. Et il se foutait pas mal de prendre une sale note. De toute façon, il avait mal à la tête et n'attendait qu'une chose, pouvoir retourner se coucher pour dormir. Il sortit à nouveau son mouchoir pour se moucher bruyamment, en espérant que Carrow l'approche un peu, juste pour voir... Il lui préparait une petite spéciale dont elle allait se rappeler longtemps ! "Alors, le pachyderme, tu viens me faire un petit reproche en tête à tête ?", pensa-t-il avec un petit sourire malicieux.
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SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: célibataire
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 22 octobre 1983. Angleterre
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MessageSujet: Re: [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons EmptyDim 19 Mar 2017 - 2:57

C’était une journée de pluie, grise et monotone. Elliot s’était réveillé sans avoir envie de sortir de son lit. Son corps semblait lourd et il n’était pas prêt à affronter une nouvelle journée. Poudlard n’était plus ce qu’il était auparavant. Ça n’avait plus rien à avoir avec l’ancien Poudlard et Elliot n’était presque plus reconnaissable. Il n’avait plus aucune motivation, plus aucune joie de vivre. Chaque soir, il était heureux de retrouver son lit pour pouvoir enfin échapper à la réalité dans ses rêves et chaque matin il était déçu, décourager et très mal lorsqu’il ouvrait les yeux et étaient ramené à la réalité. Il aurait volontiers dormi pendant plusieurs mois, le temps que les choses s’arrangent, si elles finissent par s’arranger … Il se sentait vide et en même temps, il était envahi par la peur. Il ne se sentait pas du tout en sécurité à Poudlard, pas depuis que Dumbledore soit décédé et que le professeur qu’il déteste le plus de Poudlard se retrouve directeur. Et les Carrows…  Les parents d’Elliot lui avaient écrit plusieurs fois pour lui dire qu’il ferait mieux de quitter Poudlard et le Serdaigle y songeait sérieusement. Ses études étaient extrêmement importants, mais à quel prix ? Le confort de sa maison lui manquait, l’ambiance chaleureuse et calme qui y régnait lui manquait encore plus. À Poudlard, l’atmosphère était lourde, et il était très rare d’entendre un élève rire dans le couloir. Tous semblaient avoir perdu leur joie de vivre, tous semblaient être de petits robots silencieux. Elliot, qui n’était pas bavard, semblait avoir complètement perdu la  parole. Quoique surprenant, il se tenait plus avec ses amis qu’à l’habitude. C’était comme s’il avait du mal à supporter la solitude, et la présence de ses amis le réconfortait, c’était bien la seule chose qui le rattachait encore à Poudlard. Il n’avait pas envie des abandonnés, surtout pas ses amis né-moldus qui avaient été envoyés à Nuncabouc. Elliot se sentait tellement mal pour eux… Wayoth et surtout Samuelle… Il était très inquiet pour eux, il ne savait pas si ils allaient sortir vivant de Poudlard cette année, l’école n’était plus un endroit sûr, plus du tout.

Elliot avait un cours d’Étude des moldus cet après-midi,  et il n’avait aucunement envie d’y aller. Son professeur était une Carrows, aussi bien changer le nom du cours par : étude des moldus, 1001 manières de les martyriser. Au début, Elliot était très surpris que des cours d’étude des moldus soient encore donnés cette année à Poudlard, alors que la direction avait envoyé tous les élèves né-moldus dans une sous-maison appelée Nuncabouc. Les moldus, et tous ceux partageant leur sang étaient vu comme des rats, des moins que rien, alors pourquoi vouloir apprendre leur manière de vivre ? C’était bien clair que les cours n’auraient plus rien à voir avec ce qu’ils étaient autrefois, et cela inquiétait Elliot de savoir toutes les mauvaises choses que le professeur allait rentrer dans le crâne des élèves, notamment les plus jeunes. Elliot avait toujours vu les né-moldus comme des gens méritant autant de vivre que les sorciers, des gens comme nous, seulement, sans pouvoir magique. Des gens intelligents, qui savent construire plein de choses vraiment géniales sans une once de magie. Des gens, sans aucun doute, plus intelligents que sa professeure d’étude des moldus…

Le cours avait lieu dans la grande salle, il ne savait pas trop pourquoi. Il espérait qu’il n’y aille pas trop de spectateurs, comme les autres élèves ne participant pas à ce cours. Lorsqu’il franchit les grandes portes de la grande salle, les décors n’étaient plus le même. Il n’avait plus les 4 longues tables remplies de nourriture délicieuse à volonté. Il chercha ses amis des yeux et alla s’assoir à côté entre Samuelle et Malia, tout en restant près d’Aileen et en lui faisant un petit sourire. Il sentait que ce cours allait être horrible, mais au moins, il était avec ses amies. Alecto était grosse et laide, il ne pouvait toujours pas croire qu’elle était sa professeure. Il n’avait qu’envie de lui cracher au visage, mais jamais il ne le ferait. Ce serait un vrai suicide d’agir ainsi, et il tenait à sa vie. La professeure retourna  à sa table, ou il y avait des morceaux de parchemins et des plumes. Elliot se sentit plutôt soulagé, si ce n’était qu’un cours théorique, ça devrait bien aller, il n’avait qu’à faire semblant de détester tous les né-moldus et les moldus eux-mêmes. Les parchemins et les plumes s’envolèrent et après quelques instants chaque élève avait sa propre plume et son propre morceau de parchemin.

« VOUS ! Il est temps de voir ce dont vous êtes capable. Ce n'est ni avec envie ni passion que je m'apprête à vous démontrer certaines choses que vous auriez déjà du savoir depuis votre naissance. »

Elle parlait lentement, en prenant de grandes pauses à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, comme si cela lui prenait beaucoup d’effort de réfléchir.

« Les..."Moldus" sont des êtres in-fâ-mes et in-fé-ri-eurs … qui n'arrivent même pas à la cheville d'un rat de gouttière. Que celui qui pense le contraire n'hésite pas à pointer sa baguette sur sa tempe et prononce sans hésitation ma formule préférée, je vous laisse deviner laquelle...»,

Une vraie folle. Elliot regarda Samuelle et Malia d’un air dégouté.

« Nous allons donc nous amuser un peu à voir ce que vous avez dans le ventre. Et je vous promets, avec un immense plaisir, que le premier qui ose s'opposer à moi risque de le regretter amèrement... »

Elliot fut plutôt inquiet d’entendre ces dernières paroles. S’amuser ? Que voulait-elle dire par s’amuser ? Le vieux crapaud lui fit signe de s’assoir par terre, Elliot l’écouta et s’assit sur le sol, se demandant bien pourquoi elle faisait assoir les élèves par terre.

« Je vous donne cinq minutes pour rédiger sur chacun de vos deux parchemins une...méthode, pour, disons "neutraliser" un Moldu. Le premier parchemin servira pour une méthode de ces rats et le second pour notre méthode plus noble de Sorcier. Ensuite, nous ferons un petit jeu. »

Définitivement inquiet, Elliot regarda ses amies les sourcils froncés. Alecto retourna à son bureau, elle semblait si heureuse de voir les élèves inquiets. L’aiglon regarda son bureau d’un regard sombre, il n’avait surtout pas envie de croiser son regard et de se faire taper sur les doigts de l’avoir regardé ainsi. Elliot ne savait pas trop quoi écrire sur son parchemin. Allaient-ils vraiment devoir utiliser un sortilège de neutralisation contre des moldus ? Il n’avait jamais vu de moldus, de vrais moldus dans Poudlard, il semblait qu’ils ne pouvaient même pas apercevoir le château. Il n’avait pas envie de blesser quiconque, mais en même temps, il n’avait pas envie de se faire taper dessus par Alecto pour avoir trouvé un moyen de neutralisation trop…. Gentil   ? Il passa les cinq minutes à se demander quoi écrire, en jetant des coups d’œil à ses deux amies, avant de laisser son parchemin s’envoler vers le gros crapaud.

« Je n'aime pas me répéter. Alors veillez à bien écouter chacune de mes palabres. Vous avez chacun une armoire, de laquelle sortira deux fois un Moldu. Un homme, une femme ou un enfant, peu importe. A la base, je voulais utiliser les Sang-de-Bourbes comme jouets, mais après on n'en aurait plus assez sous la main pour s'amuser, ce qui serait bien dommage, n'est-ce pas ? »

Elliot grinça les dents. C’était bien pire qu’il c’était imaginer. Elle se trouvait drôle, l’affreuse Alecto ? Utiliser des sang-de-bourbe comme jouets ? Il n’en était pas question, il n’était surtout pas question qu’on touche à Samuelle, ou encore Wayoth, et n’importe qui d’autre d’ailleurs. Elliot était hors de lui, il avait de la difficulté à se concentrer. Il aurait bien voulu mettre ce gros crapaud dans une des armoires, mais on n’allait surement  réussir à la faire rentrer, vu sa corpulence. Il ne savait pas comment il allait réussir à faire du mal à de pauvres innocents, il n’en avait pas du tout envie.

« Votre objectif principal est de neutraliser, torturer, mutiler ou pourquoi pas, tuer le Moldu qui vous fait face. De deux façons : la première sans baguette, avec la méthode moldue qui vous est proposée. La seconde avec la méthode Sorcier avec votre baguette. Le second Moldu n'apparaitra que lorsque vous aurez accompli la demande écrite sur le parchemin que vous venez de tirer. Et bien sûr, le cours ne sera terminé que lorsque tous les Moldus seront anéantis ! Alors soyez inventifs ! Lâchez-vous ! Vous devez prouver que vous êtes capables de maitriser toutes les méthodes, car si un jour vous serez face à cette sous-race et qu'ils vous ont désarmés, vous devrez être capables d'utiliser TOUS les moyens ! N'oubliez pas, ce sont des rats d’égouts, une ignominie de la nature, des ratés de la création ! »

Elle était partie dans son discours, elle était très intense. Pourtant, la salle était vide, et les élèves restaient silencieux. Il n’avait définitivement pas beaucoup d’élèves en accord avec ce qu’elle disait. Si son but était de motiver les élèves, et bien cela semblait raté. Elliot aurait aimé être n’importe où ailleurs que dans cette salle, il avait l’impression d’être pris au piège, comme dans une cage. Forcé à faire des choses qu’il n’avait pas du tout envie de faire. Il se demandait si même une personne dans cette salle avait envie d’assister à ce cours et de s’amuser à lancer des sortilèges sur des pauvres moldus sans défense.

« Euh...humhum, excusez-moi, mais j'aurai une question... »

Elliot se tourna vers la voix, se demandant bien qui avait osé déranger la professeure. C’était Neville Longdubat, l’ami de Harry Potter. Elliot l’avait souvent aperçu dans les serres, c’était un élève franchement doué en botanique et il avait l’air très sympathique.

« Puisque tu oses. »

Elliot écoutait la conversation, en silence et fut surprit de voir que le gryffondor souriait.

« Vous dites que les Moldus sont des rats. Etant donné que sommes physiquement identique, à votre avis, quel est le pourcentage de sang rongeur qui coule dans vos veines ? »

Elliot haussa les sourcils, avait-t-il vraiment bien compris ? Il devait avouer que c’était bien envoyé, mais qu’elle idée idiote d’insulter la professeure. C’était du pur suicide, ce jeune homme allait s’attirer bien des ennuis, Elliot le craignait. Il eut quelques éclats de rire dans la salle, mais Elliot ne trouvait pas ça drôle du tout, car il savait que Neville allait payer cher pour ce qu’il venait de dire, et ça, ce ne serait pas drôle du tout ! On voyait de loin le visage d’Alecto rougir sous la colère, fixant son élève en cherchant probablement la meilleure façon de le faire souffrir. D’un coup de baguette, on vit Neville Longdubat voler dans les airs et atterrir dans un mur. Elliot posa sa main sur sa bouche, espérant que le gryffondor ne soit pas blessé.

« ON.NE.SE.MOQUE.PAS.D'UN.CARROW ! »

Elle avait crié si fort qu’Elliot sursauta. Pourtant, elle reprit son calme en une fraction de seconde. Elle était en train de faire voler le gryffondor dans les airs, et sortit une lame de sa toge. Elliot attrapa le bras de Malia, la serrant contre lui. Il était apeuré, son teint avait blanchi. Elle n’allait quand même pas le tuer ? Elliot savait qu’elle était prête à tout, et que tuer semblait être un jeu d’enfant pour elle. Ne voulant pas assister à la scène, Elliot ferma les yeux et entendit   le jeune homme hurler. Il rouvrit les yeux que quelques secondes plus tard, après avoir entendu une bruit de fracas annonçant que l’élève était tombé par terre. Elliot s’étira le cou, pour voir le jeune homme inconscient sur le sol. Il se tourna vers Malia et Samuelle en chuchotant rapidement :

« Il est juste inconscient n’est-ce pas ? Il n’est pas mort… ? »  

« Voilà comment ça marche. Je donne le cours, vous obéissez. Vous désobéissez, vous le regrettez. Dans tous les cas, je m'amuse beaucoup. A vous de voir et de me divertir. »

Ça, il le savait déjà. Une chance était sure, Elliot n’était pas assez idiot pour faire comme longdubat et provoquer Alecto. Il était plutôt du genre… hypocrite ? Hypocrite envers elle, oui. Il tenait à sa vie et il ne se sentait pas mal de mentir envers de genre de personne. S’il devait lui faire accroire qu’il n’aimait pas les moldus, il allait lui faire croire, seulement, pas au point à faire du mal aux autres. Une armoire était apparue devant lui. Elliot poussa un long soupire, il n’avait pas du tout envie d’avoir à se « battre ». Le parchemin entre les mains, il se décida enfin à l’ouvrir. Il lu devant ses 3 amies :

«  Sortilège petrificus totalus » Il ne put s’empêcher tellement il était soulagé. Il se tourna alors vers l’armoire, les portes s’ouvrirent et une dame, très âgée, sortit du meuble. La dame était petite, et avait beaucoup de rides. Elle se tenait avec une canne, elle semblait si fragile qu’un simple coup de vent semblait assez pour la faire tomber par terre. Ses cheveux étaient mêlés de gris et de blanc, Elliot la regarda avec un air désolé et prononça la formule magique. La  dame devint raide comme une barre et tomba par terre, Elliot grimaça lorsqu’il l’entendit tomber par terre et se sentit très coupable du coup. Cela ne devait pas être très agréable, a cet âge, de tomber par terre, la dame était si fragile, qu’elle s’était peut-être blessée.  Il resta là, quelque instant à regarder la vieille dame, se sentant tout mal, mais il était trop tard, il avait déjà agît. Il alla donc chercher le deuxième parchemin et lu devant ses amies (Malia, Samuelle et Aileen), encore une fois :

« Méthode moldu, arc à flèches » Je n’aurais qu’à tirer dans un pied, pensait l’aiglon.  Lorsqu’il se retourna, ce n’était plus une vieille dame qui était devant l’armoire, mais un jeune garçon d’environ 12 ans. Il tenait dans ses mains un arc à flèche traditionnelle alors qu’un arc à flèche apparut devant le jeune Serdaigle. Il l’attrapa, et l’examina. Il trouvait cette arme fascinante et très jolie, mais il n’avait pas envie de s’en servir pour massacrer des moldus.

«  Ce n’est qu’un gamin » avait-il dit à ses amis.

Il resta immobile pendant quelques instants, à observer les autres élèves. Il vit un élève de 7e année déchirer sa feuille et aller s’assoir en retraite. Il ne savait pas ce qu’il avait pigé, mais il savait qu’Alecto n’allait pas être contente du tout. Lorsqu’il sentit le regard d’Alecto peser sur lui, il tourna tout de suite sa tête et regarda le jeune garçon qui se trouvait devant lui. Il était armé, mais il ne faisait rien. Elliot soupira et plaça sa flèche, il visage à côté du garçon, dans le vide. Il était tout simplement incapable de viser le moldu, il descendit un peu son arc, visage le pied du gamin, mais ne tira pas. Ce serait vraiment lâche, de tirer un gamin…
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Jessicayumi Belmontet
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INFOS PERSONNAGE
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DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE:
SANG: SANG MÊLÉ
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MessageSujet: Re: [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons EmptyLun 20 Mar 2017 - 9:11

Citation du message.  
« Les mots qu'on connaît bien prennent dans ce pays un sens cauchemardesque. La liberté, la démocratie, le patriotisme, le gouvernement - tous ont un parfum de folie et de meurtre. »
( Joseph Conrad )
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L'étude des moldus était à présent obligatoire et Jessicayumi n'avait pu y échapper. Pourtant, elle se serait bien passé d'un tel cours, détestant la matière. Ayant grandi parmi avec des sorciers, elle était facilement perdue et ne comprenait pas toujours comment les moldus fonctionnaient. Ainsi, elle avait souvent tendance à confondre les inventions non sorcières entre elles. Par exemple, elle avait déjà identifié une lampe torche comme étant un talkie walkie. Ces mauvaises déductions la poussaient régulièrement à avoir de mauvaises notes et ayant horreur de l'échec, la Serdaigle avait rapidement fait un blocage sur la matière. Non, elle n'aimait pas l'étude des moldus.

Leur nouveau professeur et ses méthodes d'enseignements ne l'aidaient pas à changer d'avis. Car si Jessicayumi n'avait aucune sympathie pour la matière, elle ne ressentait à contrario, aucune haine envers les moldus... Ce qui n'était pas le cas d'Alecto Carrow qui prenait plaisir à leurs démontrer à quel point les personnes sans pouvoirs magiques étaient inférieures aux sorciers. Si elle n'approuvait certainement pas de telles affirmations, la Serdaigle se gardait bien de faire la moindre remarque, bien trop intimidée. Ce n'était pas le cas de Neville Londubat, également présent dans la pièce, qui osa l'impensable en provoquant leur professeur par une question de logique.


- Vous dites que les Moldus sont des rats. Etant donné que sommes physiquement identique, à votre avis, quel est le pourcentage de sang rongeur qui coule dans vos veines ?

C'était audacieux, bien pensé mais tellement risqué. Certains étudiants osèrent sourire ou rire ouvertement de la remarque du Gryffondor, mais Jessicayumi n'en faisait pas parti. Si elle admirait sa bravoure, elle ne pouvait s'empêcher d'être inquiète pour son petit-ami (ils n'étaient pas du genre démonstratif et elle ignorait si l'école était au courant de leur relation). On pouvait se douter que la provocation ne serait pas au goût du professeur Carrow. Néanmoins, la Serdaigle ne s'attendait pas à ce que l'adulte ne  s'en prenne à l'étudiant physiquement et lui lance un sortilège à l'aide de sa baguette. Avant que quiconque n'ait eu le temps de réagir, Neville Londubat se retrouva projeté contre le mur, un peu plus loin. Avec difficulté, la sixième année ravala un cri d'effroi. Mais l'avertissement d'Alecto « ON.NE.SE.MOQUE.PAS.D'UN.CARROW ! » avait réussi à la tétaniser sur place. Tremblante, elle ne put qu'assister à l'acharnement du professeur sur Neville, impuissante. Mais lorsqu'elle perçut la lame argenté dans la main de l'adulte, son cœur fit un raté dans sa poitrine et la jeune fille crut qu'elle allait s'évanouir. *NON... ! NON ! NEVILLE !!!* Elle ne put retenir ses larmes et en quelques secondes, elle fut secouée par des sanglots bruyants. Instinctivement, elle chercha un soutien ou quelque chose auquel s'accrocher. Sa main droite vient se refermer autour du bras de Shawn Inoue, qui se trouvait à ses côtés.

Elle avait fait la connaissance du Gryffondor de sixième année durant le tournoi de Bavboules, fin septembre. Le considérant comme un ami maintenant, elle pensait pouvoir compter sur lui... Mais elle ne se rendait pas compte qu'elle pouvait lui faire mal à agissant ainsi. En effet, ses ongles se refermaient sur le bras de Shawn au fur et mesure où Alecto blessait Neville.

Elle aurait voulu être plus courageuse. Être plus forte. Oser crier son désespoir. Accourir auprès du septième année et venir à son secours. Lui tenir la main et l'aider à se relever. Pourquoi pas l'emmener à l'infirmerie. Mais la peur paralysait la Serdaigle. Si elle n'avait pas été réparti à Gryffondor, c'était aussi parce qu'elle n'avait jamais eu le sang-froid d'autres étudiants. Elle était bien trop sage et réservée.
A défaut d'agir, Jessicayumi resta figé sur place, le visage larmoyant, ne parvenant pas à dissimuler les hochets qui la secouaient. Et lorsque Alecto Carrow revient vers les étudiants et qu'elle s'arrêta quelques instants devant la sixième année, cette dernière baissa les yeux au sol, fuyant son regard.


- Voilà comment ça marche. Je donne le cours, vous obéissez. Vous désobéissez, vous le regrettez. Dans tous les cas, je m'amuse beaucoup. A vous de voir et de me divertir.

Le cours débutait réellement maintenant et Jessicayumi avait toutes les difficultés du monde à rester concentré. Son regard ne cessait de se diriger vers le corps inerte de Neville Londubat, plus loin. Mais elle devait se ressaisir et réaliser l'exercice qui leur était demandé. Lâchant le bras de Shawn, la jeune fille s'essuya le visage à l'aide de la manche de sa chemise, avant de se placer derrière la ligne blanche, comme demandé. Elle inspira profondément, tentant d'être calme.

Une fois qu'elle se sentit prête, elle tira un premier parchemin.


- Méthode moldue. Pestoliet.

Mais qu'était-ce cette drôle d'invention moldue ?!
Les yeux ronds, la jeune fille regardait fixement son parchemin, sans savoir comment agir. Car concrètement, elle ne voyait strictement pas de quoi il s'agissait. Ce qui s'avérait fort problématique, puisqu'elle devait utiliser un "pestoliet" pour immobiliser un moldu - ou son illusion.


*Pestoliet... Pesto liet... Pesto... *

Réfléchissant intensivement, elle analysait tous les éléments qui se trouvaient dans la pièce, cherchant ce qui pourraient correspondre. Son regard s'attarda sur différents ustensiles de potion qui se trouvaient dans un coin de la pièce. Peut-être que "Pestoliet" était un composant alimentaire. En effet, elle reconnaissait le mot "Pesto" qui était une préparation culinaire à base de basilic, de pignons de pin, d'huile d'olive, d'ail et de fromage râpé. L'étudiante n'arrivait pas à identifier ce qu'était le "liet", mais elle préférait ne répondre qu'à moitié à la consigne, plutôt que de ne rien faire. Ainsi, elle se dirigea vers la table et essaya de broyer des feuilles de basilic sèches avec ses mains. Elle les disposa dans un récipient, avant de poursuivre sa recette en épluchant deux gousses d’ail. Elle rajouta ensuite du parmesan et des pignons de pin. Théoriquement, elle aurait du utiliser un mixeur pour poursuivre son travail, mais la Serdaigle ignorait ce qu'était cette machine, ni même comment s'en servir. A défaut, elle mélangea avec intensité le contenu du récipient avec une cuillère en bois -ou quelque chose qui y ressemblait- jusqu'à obtenir une sorte de pâte un minimum homogène. Elle ne disposait ni d'huile d'olive, de sel ou poivre. Elle ne pouvait guère faire plus. Elle regarda la mixture de sa préparation avec un soupir, car le résultat était loin d'être parfait, avant de retourner derrière la ligne blanche. Elle ferait avec.

Lorsqu'elle franchit la ligne, un homme, d'une quarantaine d'année en costard, sortit de l'armoire. Avant qu'il n'ait eu le temps de s'approcher d'elle, la Serdaigle prit une poignée de sa préparation verdâtre dans la main.... Et l'envoya sur la figure du moldu.
Elle n'était pas certaine d'avoir réussi à l'immobiliser comme demandé, mais au moins, elle l'avait aveuglé quelques instants. Et avant que l'homme n'ait eu le temps de se nettoyer le visage, l'étudiante continua de lui lancer da la sauce pesto sur le visage. Mais au bout de quelques tirs, elle se retrouva à court de munitions... Et l'homme était toujours conscient et visiblement en colère.

Elle avait du se tromper quelque part. Soit le "liet" était très important. Soit il n'avait pas s'agit d'un élément de cuisine. Doutant soudainement d'elle-même et craignant les représailles de l'homme en costard, la Serdaigle recula jusqu'à franchir la barre blanche au sol.
L'homme disparut aussitôt.

Bon, la première étape n'avait pas été très concluante.
Elle espérait avoir plus de chance avec la méthode sorcière. Au moins, elle devrait comprendre ce qu'on lui demanderait.
Néanmoins, son visage se décomposa littéralement lorsqu'elle tira le second parchemin.


- Sortilège... Avada... Kedavra. Merci à Samuelle Burroughs pour avoir compris la suprématie des sorciers sur les Moldus et leurs infâmes progénitures, lut-elle la voix tremblante.

Le parchemin lui glissa des doigts. Mais la Serdaigle n'y prêta pas attention. Dans un premier temps, elle resta immobile, le regard vide et la bouche entrouverte. Il n'y avait que les tremblements de ses lèvres qui prouvaient qu'elle n'avait pas été stupéfixié.

Elle était tombée sur la pire des possibilités. Un sortilège impardonnable !
Et le plus infect de tous.

Le pire dans toute cette histoire, c'était que cette idée ne venait pas de n'importe qui. En effet son identité n'était pas inconnue, puisque le professeur avait cru bon d'ajouter un petit commentaire désignant Samuelle Burroughts comme responsable de cette folle proposition. Samuelle ?! Une ancienne Serdaigle qui avait été envoyé à la rentrée à Nuncabouc, à cause de ses origines moldues. Alors choisir un sortilège impardonnable ?! Elle ? MERLIN, CETTE HISTOIRE ETAIT-ELLE SERIEUSE ?!

Bien qu'initialement les étudiants ignoraient ce à quoi allaient servir les parchemins, Jessicayumi ne pouvait pas s'empêcher d'en vouloir à Samuelle. Après avoir accusé le coup, sa tête s'était tourné en direction de l'ancienne Serdaigle. Le front froncé, une pointe de colère au fond du regard, Jessicayumi aurait voulu s'énerver et lui faire payer... Mais ne bougea pas...
Si sa rancœur ne passait pas, elle pourrait toujours aller toucher deux mots à la jeune fille après le cours...

Accablée, ses doigts se refermèrent sur sa baguette et elle franchit la ligne blanche, une fois de plus.

Cette fois, ce fut une jeune sorcière en uniforme, de son âge, qui sortit de l'armoire.


- A... A... Av...

Le bras tendu, elle ne parvenait pas à prononcer la formule fatale.
De nouveau, elle fut prise de tremblements et des larmes coulèrent le long de ses joues. Elle détestait ce qu'elle essayait de faire.


- Ava... vada...

Elle sentait sa baguette vibrer dans sa main. Capricieuse, l'outil magique semblait être aussi perturbé qu'elle.

- Da... Da... Non, je ne peux pas.... Je ne peux pas...

Elle laissa tomber sa baguette au sol et tourna les talons avant de courir pour franchir la ligne blanche. Lorsque cette dernière fut dépassé, la Serdaigle se laissa glisser au sol et éclata en sanglots. Une fois de plus... Elle avait honte. Elle était si mal. Pourquoi était-elle tombé sur ce parchemin ? Pourquoi ce cours était-il si difficile ?

Abattue, la jeune fille tentait vainement de se cacher des autres en dissimulant son visage derrière ses mains.

Que ce cours s'achève, par merlin ! Et vite !
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MessageSujet: Re: [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons EmptyLun 20 Mar 2017 - 23:34

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Andy !

Il avait un peu de temps avec le cours d’étude des moldus et avait abandonné ses amis pour partir après Andy qu’il avait croisé au détour d’un couloir. Le Gryffondor ne semblait pas l’entendre ou ne pas vouloir l’entendre, car Elwyn l’appelait depuis plusieurs minutes, en vain.

-Andy, attends-moi !

Le Serdaigle doubla un groupe de Gryffondor qui le dévisagea. L’un d’entre eux cria en direction d’Andy: T’as un préfet au marshmallow ! Accompagné par la voix d’un autre lionceau : Hey Bae, y a ton cousin qui veut te parler ! Le tout suivi d’éclats de rire gras propres aux adolescents. Elwyn ignora totalement leurs remarques. Il était habitué depuis son enfance à ce genre de propos et ne les entendait même plus. Et puis, il était surtout occupé à essayer de rattraper la petite tête brune qui trottinait devant lui.

-Andy, s’il te plaît !

Le Gryffondor s’était stoppé brutalement et Elwyn faillit le percuter. Il s’immobilisa heureusement juste à temps pour éviter le carambolage. Andy se retourna et lança à Elwyn un regard noir :

-arrête de me suivre !

Elwyn reprit son souffle et se redressa pour le questionner : -je voulais te … demander quelque chose à … propos de ton père.

-Je n’ai rien à te dire ! Occupe-toi de tes affaires et laisse mon père et moi-même en paix ! On n’a pas BESOIN DE TOI !

Tant de colère et de haine se dégageaient de ce corps frêle. La force de son rejet prit totalement Elwyn au dépourvu. Andy tourna les talons et s’éloigna sans qu’Elwyn n’ose ouvrir la bouche ou le rejoindre. Il ne comprenait pas pourquoi le Gryffondor le détestait tant. Il ne lui avait jamais rien fait et ne se connaissait pas. Et puis tout ce qu’il voulait c’était joindre Yong shik, il ne demandait tout de même pas la lune !?

Frustré, le jeune homme se rendit à sa salle commune afin de cueillir les Serdaigles et les guider jusqu’à la salle du nouveau cours obligatoire : étude des moldus. Guider les élèves, les parquer et les empêcher de se regrouper faisaient partie des nouvelles tâches des préfets, tout ça pour limiter l’insubordination. Il demanda le silence et jeta un coup d’œil vers Maya avant de baisser la tête. Devant elle il perdait tout ses moyens et n’osait pas user de son autorité de comptoir : Tout le monde est là ? On va y aller les aigles, suivez-moi. Il prit la tête du cortège funèbre (en tout cas, c’est ainsi que cela lui paraissait) et fixa Maya à plusieurs reprises sans oser lui adresser la parole. Il sentait que ce cours n’allait pas améliorer son humeur, et qu’ils ne pouvaient que s’attendre au pire. Mais vu les têtes des élèves dans les rangs, il n’était pas seul à penser ça. Depuis la douche, Elwyn avait vraiment du mal à faire face à sa consœur (pire qu’avant déjà que ce n’était pas trop ça). Le plus difficile étant de la regarder sans rougir et sans être frappé par une vision érotique. Il s’éclaircit la gorge à plusieurs reprises en ralentissant la cadence pour se mettre à la hauteur de Maya et pendant plusieurs secondes un lourd silence plana entre eux.

-Ahem, il pivota la tête vers Maya et lorsqu’elle croisa son regard il fit mine d’être surpris : Oh Maya haha je t’avais pas vu… tu fais pitié. Tu vas bien ? Ne pense pas à son corps nu, ne pense pas à son corps nu, ne pense pas à son corps… j’y pense. Jeeeuh pense que ce cours va être… vraiment… euh. Il rougit jusqu’aux oreilles, particulier. Fais attention à toi.

Fort heureusement pour lui, la Grande salle était déjà en vu et il pénétra en premier en oubliant son rôle de préfet et en passant pour un retardé auprès de Maya. Le jeune homme salua l’enseignante, la tête basse. Les tables avaient été déplacées ainsi que les chaises. Elwyn avait toujours trouvé Rogue effrayant, alors cette femme avec son teint malade, ses petits yeux mauvais et ses cheveux sales ne lui inspirait aucune sympathie. Comme il s’y attendait, elle ne lui répondit pas. Il ne lui en tenait pas rigueur, après tout il ne l’avait pas salué de bon cœur, mais pour éviter de se prendre une punition gratuitement. Elle ou son frère, c’était le même combat. Elwyn ne les aimait ni l’un ni l’autre, mais il rentrait dans les rangs afin de finir cette année en un seul morceau, car les rumeurs sur leurs méthodes atypiques de tortures allaient bon train dans les couloirs du château depuis plusieurs semaines. Sans y être confronté (pour le moment Elwyn, mais ça viendra), il voulait bien croire ce qu’il entendait, car ces deux sorciers respiraient la méchanceté et le sadisme. Elwyn se rapprocha de Stanley et Fay qui lui faisait de grands signes de la main. Ils n’eurent pas le temps d’échanger que déjà des plumes volaient dans leur direction accompagnées d’un parchemin.

Fay murmura à son oreille : quelle femme détestable !

-VOUS ! Il sursauta sur place, tétanisé. Il est temps de voir ce dont vous êtes capable. Et se détendit dans la seconde, Elwyn avait eu peur qu’elle n’entende Fay. Si seulement elle pouvait se taire, ce n’est pas pour rien qu’Elwyn avait choisi de coller Stanley plutôt que Fay, le Serpentard lui servait de bouclier de fortune, car il avait peur que Fay le mette dans l’embarras avec sa langue trop pendue. Ce n'est ni avec envie ni passion que je m'apprête à vous démontrer certaines choses que vous auriez déjà du savoir depuis votre naissance. »

Fay marmonna quelque chose qu’Elwyn ne comprit pas et de toute façon, il n’avait aucune envie de savoir ce qu’elle disait. Si elle tenait si peu à sa vie, soit, mais qu’elle n’entraîne pas ses amis dans sa chute !


« Les..."Moldus" sont des êtres in-fâ-mes et in-fé-ri-eurs, « qui n'arrivent même pas à la cheville d'un rat de gouttière. Que celui qui pense le contraire n'hésite pas à pointer sa baguette sur sa tempe et prononce sans hésitation ma formule préférée, je vous laisse deviner laquelle.

Elle sourit et Elwyn pensa qu’elle était encore plus affreuse et détestable ainsi.

« Nous allons donc nous amuser un peu à voir ce que vous avez dans le ventre. Et je vous promets, avec un immense plaisir, que le premier qui ose s'opposer à moi risque de le regretter amèrement... »

Le Serdaigle ne doutait pas une seule seconde de ses dires et lorsqu’elle fit signe à la classe silencieuse de s’asseoir au sol, il obtempéra. Ils devaient écrire deux méthodes de neutralisation, l’une moldue, l’autre sorcière. Après quoi, le jeu pouvait débuter.

Un « petit jeu », il en avait la chair de poule et n’osait pas imaginer ce qu’elle leur préparait. Ça n’annonçait rien de bon. Elwyn hésita pendant quelques minutes avant d’écrire ses réponses sur les parchemins. Fay lui prêta son dos pour faciliter l’écriture et en échange Elwyn aida Fay à répondre à la question sur une technique de neutralisation moldue (Fay n’ayant jamais pris de cours d’étude des moldus et venant d’une famille de sorciers elle était totalement incapable de répondre à cette question). Stanley utilisa un sort qui fit apparaître une planche et il ne sembla pas avoir le moindre problème à répondre à la question sur la méthode moldue bien qu’il venait lui aussi d’une famille de sorciers. Elwyn le dévisagea, il ne se plaignait pas d’être obligé de se trainer dans la poussière avec les autres alors que sa famille était aisée. Stanley était vraiment étrange. Elwyn ne l’entendait quasiment jamais se plaindre ou faire preuve de prétention alors qu’il pouvait clairement se le permettre vu dans quel contexte il semblait avoir été élevé. C’était comme s’il essayait de se faire le plus insignifiant possible au sein de cette école, comme si Poudlard n’était qu’une étape à subir, une formalité avant de passer aux choses sérieuses. Stanley se sentant observé releva les yeux vers son ami : qu’est-ce qu’il se passe ?

Elwyn détourna le regard : non, je me demandais le sort que tu as utilisé. J’ai pas entendu la formule.

-On ne l’a jamais vu en cours, c’est du chinois.
     
Elwyn n’ajouta rien, car il sentait le regard de glace de Carrow sur eux. Ce sentiment de faiblesse était tellement frustrant. Leur vie était entre les mains de personnes malintentionnées, il y avait de quoi prendre peur. Après cinq minutes, l’enseignante releva les parchemins et les corrigea dans la même foulée. Puis elle déplaça d'un geste une armoire et prononça un sort informulé pour la dupliquer devant chaque élève. Elwyn fixa l’armoire qui lui faisait face, qu’allait-il bien pouvoir en sortir ?

« Je n'aime pas me répéter. Alors veillez à bien écouter chacune de mes palabres. Vous avez chacun une armoire, de laquelle sortira deux fois un Moldu. Un homme, une femme ou un enfant, peu importe. A la base, je voulais utiliser les Sang-de-Bourbes comme jouets, mais après on n'en aurait plus assez sous la main pour s'amuser, ce qui serait bien dommage, n'est-ce pas ?

Le Serdaigle déglutit avec difficulté. L’appréhension avait fait place à de la peur. Il se doutait de la suite des événements et l’enseignante lui donna raison lorsqu’elle expliqua le but du cours : tuer ou mutiler le moldu qui leur fera face. Il jeta un coup d’œil sur sa droite vers Fay, puis sur sa gauche où se trouvait Stanley, armé de sa baguette qui fixait l’armoire l’air absent. La voix d’un élève lui fit tourner la tête, c’était le préfet des Gryffondor qui venait de prendre la parole :

« Vous dites que les Moldus sont des rats. Etant donné que sommes physiquement identique, à votre avis, quel est le pourcentage de sang rongeur qui coule dans vos veines ? »

Elwyn entrouvrît la bouche devant le courage ou la stupidité dont faisait preuve le Gryffondor, enfin il honorait parfaitement le motto de sa maison : « Vous rejoindrez les courageux, les plus hardis et les plus forts ». Elwyn avait toujours envié cette maison, elle représentait tout ce qu’il ne serait jamais et tout ce qu’il aurait aimé être. Les réactions furent partagées entre surprise et rire, mais ce qui inquiéta le plus Elwyn c’était Carrow en train de virer au rouge.

« ON.NE.SE.MOQUE.PAS.D'UN.CARROW ! » Le jeune homme avait fait un vol plané et se massait la tête. La mangemort n’en avait pas fini avec lui puisqu’elle le fit valser dans les airs comme un vulgaire pantin et lorsqu’elle sortit un couteau, Elwyn détourna le regard pour ne pas voir le sang gicler.

Elwyn entendit le préfet des rouges et ors crier de douleur puis il y eut un bruit de craquement couvert par les ricanements de l’affreuse bonne femme. Il n’aurait pas pensé trouver pire qu’Ombrage pourtant la concurrence était rude. Cette femme était l’accouplement de Rogue avec Ombrage, une abomination en somme. Le Serdaigle osa un coup d’œil vers la scène et le visage blanc de Neville lui fit dresser les poils des bras. Il entendit même quelqu’un formuler tout haut ce que les autres se demandaient tout bas : était-il mort ?

« Voilà comment ça marche. Je donne le cours, vous obéissez. Vous désobéissez, vous le regrettez. Dans tous les cas, je m'amuse beaucoup. A vous de voir et de me divertir. »

Elle se réinstalla et d’un geste de baguette indiqua que le cours débutait. Chaque élève tira deux papiers dans deux boîtes différentes : « rats » et « sorciers ». Stanley fut le premier à lire ses parchemins : supplice du pal acéré avec pousse de bambou et noyade par petrifius totalus. Je vais commencer dans l’ordre, dit-il d’une voix monotone en se dirigeant vers son armoire. Elwyn admirait le self-control dont il était capable, mais il connaissait Stanley depuis suffisamment d’années pour sentir qu’il n’aimait pas la situation et qu’il voulait en finir le plus vite possible. Fay tira le combat à l’épée et les détraqueurs. Elle protesta devant son armoire : mais je ne sais ni me battre à l’épée ni former mon patronus ! Je vais me faire tuer…

Elwyn tira ses papiers d’une main tremblante :

Des chatouilles ? Il fronça les sourcils. Qui avait bien pu écrire un truc pareil ? Assurément une enfant de 11 ans ou une sorcière totalement ignorante des US et coutumes moldus. L’écriture de Carrow indiquait qu’il allait devoir se prendre le sort Dentesaugmento à cause de la réponse de sa camarade. Elwyn essaya de positiver : comparez à ses amis, ce n’était pas si dramatique. Il tira le deuxième papier et fut foudroyé sur place :

-Des détraqueurs… ? Il prit une profonde inspiration, il ne devait pas se laisser submerger par la peur. Il y avait forcément un moyen de contourner le problème, de le tourner à son avantage. Les moldus disent bien « il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions », restez à trouver ces fameuses solutions. Pendant ce temps, un gryffondor avait déjà réalisé sa première tâche. Les moldus n’étaient que des illusions qui changeaient de forme selon l’épreuve écrite sur papier. C’était déjà une bonne nouvelle, mais ça ne résolvait pas pour autant son problème de détraqueurs.

Stanley avait franchi la ligne et un moldu d’un âge avancé venait de sortir de l’armoire. Il lui transperça le thorax avec un tube en métal qui provenait d’un pied de chaise. Tout s’était déroulé très vite. En 5 minutes à peine Stanley avait validé sa première neutralisation. Bien qu’à proprement parler il n’avait pas exactement réalisé ce qui était écrit sur le papier, puisqu’il avait transpercé le moldu sans utiliser de bambou et la méthode spécifique décrite. Fay avec ses deux abandons s’était avancée vers Stanley, les joues rouges de colère.

-Comment tu peux faire ça Stan’ ?!

- Ce ne sont que des illusions.

- Même !

- Même quoi ? Il la dévisagea froidement. Tu feras comment le jour où un de tes ennemis se tiendra face à toi ? Tu as vu le contexte actuel ? C’est fini le temps des rires et des chants (dans l’île aux enfants c’est tous les jours le printemps). Tu te demanderas si « tuer est politiquement correct » ? Dans ce cas, laisse-moi te dire une chose : tu es déjà morte !

Stanley franchit de nouveau la ligne sans un regard pour son amie afin d’accomplir sa deuxième neutralisation. Une fois cette sale besogne terminée, il s’installa à l’écart et observa ses camarades d’un œil las. Fay ne pouvait pas comprendre, elle était incapable de lire les silences de Stanley, mais Elwyn savait que leur ami ne faisait pas ça par gaieté de cœur, mais pour éviter les ennuis. Fay était hors d’elle, comme à chaque fois qu’elle ne comprenait pas ses amis, trop différents de sa personnalité. Elle n’allait pas en rester là et il ne fut pas surpris de la voir retourner auprès de Stanley, sans pour autant oser aborder de nouveau le sujet. Si avec Elwyn elle ne se gênait pas pour les reproches, avec Stanley même Fay la bavarde prenait des pincettes. Elwyn était le punching-ball officiel de beaucoup trop de monde à son goût.

Le Serdaigle se tenait face à son armoire, hésitant sur la démarche à suivre. Finalement, il s’exclama : les détraqueurs en premier ! Il avait peur que le sort des dents qui poussent l’empêche de formuler intelligiblement son sort de patronus et dans ce cas, les détraqueurs ne feraient qu’une bouchée de lui. Il prit une profonde inspiration et se positionna devant sa ligne en fermant les yeux.

Il se revit à l’orphelinat au côté de Mélissa. Ils étaient dans un champ de fleur et une coccinelle s’était posée sur le bout de son nez ce qui avait déclenché une hilarité. Il sentait l’odeur délicate des bonbons que les orphelins avaient si rarement le loisir de sentir (qui aurait cru que des sucreries puissent être une denrée rare), les éclats de rire des enfants et la lumière qui passait entre les volets pour les réveiller le matin Il était bien et heureux. C’était le moment : -Expecto patronum !

Un porc-épic sortit du bout de sa baguette et tournoya autour de lui. Le sort du patronus, un sort qu’il avait travaillé pendant de nombreuses années, car il lui tenait à cœur. L’animal trottina au-dessus de plusieurs armoires, s’immobilisant devant celle d’Absynthe. Le Serdaigle ne savait pas vraiment pourquoi l’animal avait flotté jusque là, mais à peine son patonus était-il formé qu’il avait pensé à Absynthe et plus particulièrement à elle dans la forêt interdite. Alors naturellement l’animal avait suivi le fil des pensées du jeune homme et trouvait la destinataire du message silencieux. Après tout les patronus pouvaient également envoyer des messages, mais la demoiselle ne le comprendrait probablement pas et rien ne garantissait qu’elle le verrait. L’animal fixa la demoiselle de ses petits yeux noirs, mais dès qu'Elwyn franchit la ligne, il revint immédiatement à ses côtés. Carrow n’avait pas précisé qu’il devait faire son patronus après avoir franchi la ligne et Elwyn savait que dans la panique et face à la puissance funeste de ces créatures, il était fort probable qu’il ne soit pas capable de se protéger alors il avait décidé d’agir avant.

L’armoire s’ouvrit et des murs emprisonnèrent le Serdaigle et son patronus avec deux détraqueurs et un petit garçon moldu. Ils étaient hideux avec leur haillon et leurs mains osseuses, pires encore le voile funeste qui planait autour d’eux. Le porc-épic se tenait devant Elwyn, rayonnant, et d’une parfaite netteté ce qui obligea les deux infâmes à reculer vers l’armoire en criant de douleurs. Il se protégea de la sorte en évitant de jeter des coups d'oeil à l'enfant qui tremblait de peur encerclé par les deux créatures. Lorsqu’il sentit que ses forces le quittaient et que le porc-épic perdait de sa lueur, Elwyn recula pour franchir la ligne en sens inverse. Les murs disparurent et l’armoire se referma. Il trébucha et resta ainsi à demi accroupi pendant plusieurs minutes. La tête lui tournait, il se sentait si faible et à bout de souffle. Stanley et Fay se rapprochèrent, mais leur voix était lointaine.

-Elwyn ça va ?

Il n’avait jamais utilisé ce sortilège aussi longtemps. En contrepartie de la protection, l’énergie du détenteur était littéralement aspirée jusqu’à la dernière goutte. Elwyn se frotta vigoureusement le visage et se redressa lentement.

- Ça va

Il vit au loin Absynthe à genoux par terre, mais elle n’était pas la seule dans ce cas. Jessicayumi était en larmes et d’autres élèves avaient un visage déformé par la peur. Pourquoi des gamins comme eux devaient-ils subir ça ? Maya , où était Maya ? Il ne la voyait pas, peut-être était-elle en train d'exécuter sa tâche ou bien elle avait terminé ou … Non il ne fallait pas s’imaginer le pire. Il franchit de nouveau la ligne, l’armoire cracha un sorcier d’une quarantaine d’années qui lui lança un sortilège de dentesaugmento. À bout de force, il fut projeté hors de la ligne contre une table et l’armoire se referma. Il n'eut même pas la force de crier de douleur.

Il leva une main à hauteur de ses lèvres et baissa la tête. Il sentait ses deux dents de devant pousser à une allure folle, elles atteignaient déjà son menton. Lorsque ses amis lui demandèrent comment il allait, il ne répondit rien et garda la tête basse. Il ne savait plus où se mettre et de toute façon, ses jambes refusaient de porter le poids de son corps dans l’immédiat. Bientôt sa main droite ne sera plus suffisante pour cacher ses affreuses dents de rongeur, à l'image de son patronus. Que c'était ironique. Il aurait voulu courir à l’infirmerie, mais Carrow ne lui autoriserait pas, il le savait et peut-être que s’il osait demander, elle empirerait sa situation.

Ses dents dépassèrent rapidement son menton et le jeune homme se recroquevilla sur lui-même des larmes au coin des yeux en tirant sur sa cape pour la mettre à hauteur de son visage. Son physique était son point faible. La source de son manque de confiance. Il revivait l’humiliation et les moqueries des premières années et cela lui était intolérable. Le jeune homme ne connaissait aucun contre-sort pour stopper ce sortilège. Il ne lui restait qu’à subir en attendant la fin de ce satané cours s'il ne s'évanouissait pas d'ici là.
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Andrée de Kerimel
Andrée de Kerimel
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[Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 01/04/1986 à Rennes
SANG: mêlé
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MessageSujet: Re: [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons EmptyMar 21 Mar 2017 - 19:06







Recroquevillée dans l’obscurité relative que lui offraient les rideaux tirés de son baldaquin, Andrée grelottait et ses mains étaient gelées. Oh, elle n’était ni malade ni blessée, même pas un tout petit peu fiévreuse, mais des vagues d’angoisse absolument insupportables se saisissaient de son corps tout entier depuis son réveil à trois heures du matin et elles ne lui laissaient aucun répit. Elle ne s’était jamais rendormie mais le manque de sommeil était devenu la dernière de ses priorités.
 
Son estomac cria famine, encore et pour la centième fois de la matinée au moins, mais elle se ceintura avec ses bras et s’empêcha d’y penser. Peut-être qu’en se laissant mourir de faim, rien qu’aujourd’hui, on la dispenserait d’aller en cours, on la dispenserait de passer sa journée à trembler comme une chiffe molle devant les Carrow et de se ridiculiser auprès d’eux, on la dispenserait de rester seule une fois de plus et de poser son regard mi-amer mi-furieux sur les groupes d’amis qui déambulaient dans les couloirs.
 
Se fut quand elle renonça tout à fait à se lever qu’on tira ses rideaux avec violence. « Lève-toi », fit d’un ton sec l’une des filles qui partageaient son dortoir. Même avec elles, elle n’était pas parvenue – ou n’avait pas cherché – à nouer de liens. « On fait tout une histoire en bas pour que les convoqués à l’Étude des Moldus se bougent. » Elle s’éloigna aussitôt mais prit soin de lui jeter son regard le plus noir d’avertissement, et Andrée se sentit, par elle ne sut quel procédé douteux, obligée de se lever. Il était tard et elle n’aurait pas le temps de manger avant le début de sa journée – et puis de toute façon, elle n’en avait pas l’intention. Elle n’était pas vraiment disposée à vomir l’intégralité de son repas devant ses professeurs à cause d’un estomac un peu trop noué.
 
Mère s’affolerait sûrement en voyant à quel point la fillette avait fondu en quelques semaines – mais justement, Mère n’était pas là.
 
Le cours d’Étude des Moldus qui se profilait ne lui disait pas grand-chose. Tout le monde autour d’elle semblait le craindre, tenter de l’oublier, réfléchir à l’éviter, mais elle ne voyait pas vraiment pourquoi. Pour elle il prenait juste trop d’importance dans les esprits. Certes, il était évident que ce serait loin d’être une balade de santé, elle n’était pas assez bête ni suffisamment naïve pour croire qu’ils allaient réellement plancher sur le mode de vie non-magique de manière objective, mais il ne fallait pas s’y attarder ; tout au plus, ils leur enseigneraient à quel point les Moldus étaient des êtres abominables et insignifiants, mais les Carrow ne pourraient assurément pas aller plus loin. C’étaient impossible, contraire aux lois implicites qui régissaient le monde, et… même si le monde, justement, ne tournait pas vraiment rond, le cours d’Étude des Moldus restait de la théorie à l’état pur.
 
Et puis de toute façon, quelle pratique pourraient-ils mettre en œuvre entre les murs de l’école, hein ?
 
Sa tête tourna un peu lorsqu’elle se leva finalement à la dernière minute mais elle n’y fit pas attention. Dans la Salle Commune, les élèves chuchotaient entre eux et ça créait une sorte de vague sentiment de malaise qui zigzaguait dans les différents groupes d’amis. Andrée détourna les yeux et fonça en dehors de la pièce sans se préoccuper des rumeurs qui courraient. Elle savait déjà que beaucoup parlaient du cours des Carrow ; en bien ou en mal, elle ne savait pas et elle n’était pas vraiment prête à s’en préoccuper. Elle ne savait pas quelle situation était la plus propice à se réjouir : se trouver dans une Maison qui prônait la torture d’autrui mais qui s’attirait les bonnes grâces du corps professoral, ou revendiquer son désaccord et devenir le bouc émissaire des Hautes-Autorités, comme beaucoup le faisaient chez les Gryffondor ?
 
Tout bien réfléchi, faveurs des Carrow sonnait définitivement beaucoup mieux que colère noire des Carrow.
 
.
 
Quelques élèves attendaient déjà quand elle arriva sur le lieu de rendez-vous et les visages n’étaient vraiment pas très réjouis. En fait, presque tout le monde semblait broyer du noir et rares étaient ceux à ouvrir la bouche. Quelqu’un tenta une blague pour détendre l’atmosphère, mais personne ne sourit et Andrée perçut même quelques soupirs mi-affligés, mi-furieux s’élever dans les rangs.
 
La fillette ne reconnut pas grand monde. Elle remit quelques visages sur les gens de sa Maison, tous plus âgés qu’elle – il y avait par exemple Abigail Hook, cette fille qu’elle admirait pour sa nonchalance excessive, et Aileen Philipson aussi, qui avait plus ou moins gagné sa confiance par la force des choses –, elle put nommer Selwyn aussi, qu’elle connaissait tout juste de vue, mais personne d’autre ne retint particulièrement son attention et elle regretta qu’ils ne fussent pas plus d’élève de Première Année. Tous paraissaient beaucoup plus âgés qu’elle, beaucoup plus mûrs aussi, et bien plus campés sur leurs positions qu’elle-même ne pouvait rêver de l’être. Cela se voyait sur leurs têtes : les yeux assombris par la rage, les mâchoires crispées ou les attitudes réservées, c’étaient autant de témoignages que leurs corps véhiculaient pour eux. Elle, elle savait juste qu’elle devait en permanence avoir l’air complètement perdue – ou complètement blasée, puisqu’elle cherchait à renvoyer l’image la plus neutre possible.
 
Finalement, le préfet masculin des Gryffondor, qui avait l’air de marcher à reculons, vint les chercher et les dirigea vers la Grande Salle. Ses coups d’œil navrés pour ses camarades étaient éloquents et Andrée surprit son regard s’attarder un peu trop longtemps sur elle. Comme si elle se trouvait incapable d’y résister, comme si elle en sentait la brûlure tout au fond de ses rétines, comme si elle avait l’impression d’être jugée, elle ne put le soutenir très longtemps et fut la première des deux à baisser les yeux. Pourtant, elle n’avait lu aucune animosité dans l’expression douce du jeune homme – c’était plus quelque chose qui s’apparentait à de la pitié, à des excuses peut-être. Elle semblait empreinte d’une sorte de triste nostalgie et ce fut peut-être ça, justement, qui la mit si mal à l’aise. Comme si elle n’était pas à sa place, comme s’il fallait qu’elle demande pardon pour ça.
 
La fillette se demanda à peine ce qu’ils faisaient devant les portes de la Grande Salle tant la situation lui paraissait déjà irréelle. Les mines de revenants, les pieds qui traînaient, les échos dans le château beaucoup trop calme, tout cela la mettait si mal à l’aise qu’elle préférait cesser de s’étonner pour des futilités.
 
Lorsqu’ils entrèrent dans la pièce, une sorte de vent froid et glacial sembla circuler entre eux et l’ambiance noire qui s’en dégageait faillit retourner l’estomac vide de la jeune Serpentard. Il faisait sombre, trop sombre – beaucoup trop pour ce qu’un jour de pluie était censé suggérer. Ce fut à peine si la lumière tremblotante des bougies tout au fond parvint à percer l’obscurité ambiante – le vide créé par l’absence des tables et des bancs habituels avait comme aspiré toute lueur d’optimisme. Andrée sursauta presque en apercevant leur professeur, comme si la vie humaine n’avait plus sa place dans cette Grande Salle trop lugubre. Eux-mêmes, petit groupe d’élèves faibles et trop innocents pour la plupart, faisaient tâche dans le décor.
 
Andrée se sentit peu à peu perdre pied.
 
Elle était déjà à bout de forces alors que le cours ne commençait qu’à peine. Elle s’était attendue à des tables, à des chaises, à un peu de lumière et à une classe somme toute soporifique. Là, il était juste question de rester debout, de se coller les uns contre les autres pour tenter de se rassurer devant l’aura noire de Carrow, de tenter de ne pas pleurer devant le tour absurde que prenaient les évènements. Elle n’avait personne à qui se raccrocher ; son regard glissa sur les visages, mais elle ne réussit pas à puiser de courage dans leurs traits à peine connus, dans leurs expressions étrangères et dans leurs propres signaux de peur.
 
Elle se félicita de ne rien avoir mangé quand elle sentit la nausée monter lentement le long de sa gorge.
 
Deux parchemins vierges et une plume vinrent flotter devant elle. D’une main tremblante et hésitante, elle s’en empara lorsqu’elle vit le reste de leur groupe en faire de même et elle tenta de se concentrer sur ce que racontait Carrow. Elle parla d’infériorité, de rats et de vermine – rien d’inattendu, en fait. Et puis elle expliqua les parchemins. « Je vous donne cinq minutes pour rédiger sur chacun de vos deux parchemins une... méthode, pour, disons "neutraliser" un Moldu. Le premier parchemin servira pour une méthode de ces rats et le second pour notre méthode plus noble de Sorcier. Ensuite, nous ferons un petit jeu », fit-elle de son insupportable voix.
 
Les oreilles de la fillette bourdonnaient et elle n’entendit pas trois mots du discours du professeur.
 
Perplexe, Andrée suivit le mouvement et s’assit au sol en se demandant ce qu’elle réclamait exactement. Sur ses feuillets, aucune autre indication que Sorcier et Rat – visiblement, la professeur trouvait sa blague sur la vermine excessivement drôle et la fillette leva les yeux au ciel en imaginant son rictus satisfait. Elle se reprit bien vite cependant en captant son regard torve et malveillant. En coulant un œil vers les parchemins de son voisin, en l’occurrence le Poufsouffle Selwyn, elle se rendit compte qu’il décrivait avec application des méthodes qui s’apparentaient plus à de la torture qu’à un moyen agréable de passer le temps – à ceci près que la magie en était exclue sur le papier Rat.
 
En se mordant les lèvres et en priant pour ne pas faire de bêtises, la fillette commença à rédiger sa propre copie et se creusa la tête pour se souvenir des supplices dont on avait pu lui parler à ses écoles moldues. Elle sentit presque le regard perçant de Carrow la brûler quand il passa sur elle, comme s’il la scannait et établissait son diagnostic après. Elle entendit d’ici ce qu’elle pensait : elle, elle est faible, aucun intérêt. Lui il a l’air un peu débrouillard, peut-être qu’il me sera utile. Et puis lui, cette lueur dans son regard, elle pourrait servir à quelque chose. Par contre elle… elle, elle pue le Sang-de-Bourbe à des kilomètres. Et puis elle l’imagina loucher sur les couleurs de leurs uniformes pour aiguiser un peu plus son avis complètement arbitraire.
 
Ses parchemins lui glissèrent des mains alors qu’elle était encore en train d’écrire dessus et elle émit un drôle de couinement en suivant des yeux la trace encore luisante de son encre sur le papier. Elle se cacha derrière ses mains lorsqu’elle vit la professeur lire et annoter leurs copies, les sourcils bien trop souvent froncés et la moue fréquemment désapprobatrice. La tension dans le groupe d’élèves était presque palpable.
 
Carrow se leva et les domina de toute sa toute petite prestance. Debout derrière sa table, pâle comme la mort et des ombres mouvantes sur le visage, elle avait l’air de l’un de ces fantômes malfaisants que l’on racontait aux enfants moldus pour leur faire peur avant d’aller se coucher ou pendant les fêtes d’Halloween. Andrée avait toujours trouvé ces descriptions grotesques, mais à présent elles prenaient presque vie dans son esprit et elle regretta de ne pas les avoir mieux écoutées pour immuniser un peu son esprit contre la peur irrationnelle que la Mangemort lui inspirait à cet instant.
 
Cette dernière agita sa baguette et une armoire apparut de nulle part. D’une autre formule imprononcée, elle se dupliqua en plusieurs exemplaires et bientôt chacun eut sa propre commode sombre juste devant lui. « … ou pourquoi pas, tuer le Moldu qui vous fait face », était-elle en train de dire quand Andrée sortit de sa contemplation de l’objet, et la fillette sursauta au mot tuer.
 
Parce qu’il fallait qu’ils tuent quelqu’un ?
 
Cette fois, elle ne put dissimuler sa panique et son souffle s’accéléra immédiatement. La nausée remonta aussitôt, plus forte que jamais, sans pour autant se décider à prendre complètement le dessus. Elle tenta de se concentrer sur les paroles du professeur en espérant y déceler une contrindication. « Et bien sûr, le cours ne sera terminé que lorsque tous les Moldus seront anéantis ! Alors soyez inventifs ! Lâchez-vous ! », s’écria-t-elle, presque démentielle. Plusieurs élèves sursautèrent et Andrée eut un mouvement de recul presque instinctif. Cette femme était timbrée.
 
Timbrée, oui mais… Une petite voix dans son esprit lui rappela qu’il fallait être sage avec, qu’il fallait bien se faire voir. Ne pas créer d’impair, ne pas créer de vague – de toute façon, ce n’était pas son genre. Et elle lui ordonnait de surtout obéir, de juste faire ce qu’on attendait d’elle, de simplement faire honneur à son blason de Serpentard et surtout – surtout – de baisser la tête quand il le fallait. Elle se barricada émotionnellement et commença à se préparer au pire.
 
Quelque chose d’autre, plus lointain, plus ténu, lui fit comprendre que de toute façon, vu ses pouvoirs et sa carrure d’allumette, elle doutait fortement pouvoir tuer quelqu’un, non-magique ou pas.
 
Les yeux de Carrow lancèrent des éclairs tandis que son volume sonore augmentait un peu plus : « N'oubliez pas, ce sont des rats d’égouts, une ignominie de la nature, des ratés de la création ! 
 
- Euh… hum hum, excusez-moi, mais j’aurais une question… » Si c’était possible, un silence encore plus opaque s’installa dans la salle. Tous les regards se tournèrent vers le préfet de Gryffondor, qui malgré sa voix presque assurée paraissait loin d’être à l’aise face au regard scrutateur de la Mangemort. D’une phrase, elle l’invita à poursuivre, et Andrée admira le sang-froid impressionnant du jeune homme : « Vous dites que les Moldus sont des rats. Etant donné que sommes physiquement identique, à votre avis, quel est le pourcentage de sang rongeur qui coule dans vos veines ? » La fillette entendit un rire à ses côtés mais elle n’eut pas la force de se retourner pour vérifier de qui il s’agissait. Ses épaules se raidirent complètement dans l’anticipation de l’explosion de colère qui allait suivre.
 
Et elle ne tarda pas à arriver. Le visage de Carrow prit une teinte violacée tout à fait satisfaisante et des veines pulsèrent sur son front et sur son cou. Si Andrée avait du la comparer à quelque chose, elle aurait choisi un bulldog enragé ; et si la scène n’avait pas été aussi dramatique, elle aurait presque trouve le spectacle comique, à l’instar de ses camarades. « ON NE SE MOQUE PAS D’UN CARROW », éructa-t-elle soudain en balançant le jeune homme contre un mur tout proche, et ce fut bien pire que tout ce que la fillette avait imaginé parce que la professeur redevint aussi inexpressive qu’une pierre tombale.
 
Froide comme la glace, elle s’approcha du Gryffondor et sa main se saisit d’une lame blanche tombée là comme par magie – peut-être apparut-elle vraiment par magie, en y réfléchissant. De ses paroles, on ne perçut qu’un chuchotement feutré dont l’écho dans la Grande Salle sembla leur briser les tympans, mais il fut aussitôt remplacé par les cris glaçants du préfet. Andrée fixa le sol sans oser lever les yeux pour discerner ce qu’il se passait.
 
Encore un bruit brutal, quelque chose qui tombe au sol, puis plus rien ne bougea. « Il est juste inconscient n’est-ce pas ? », entendit-elle derrière elle. Andrée eut envie de nier elle aussi, de secouer la tête de droite à gauche pour se convaincre elle-même, mais elle se contenta de se mordre les lèvres au sang pour se taire et de refouler les larmes qui commençaient déjà à affluer.
 
« Et de un », fit Carrow, et sa voix avait des accents de satisfaction. Elle agita une nouvelle fois sa baguette en les menaçant d’une voix sourde de colère froide et une ligne blanche apparut à ses pieds alors que l’armoire tanguait faiblement. Ils durent piocher leurs propres papiers et Andrée s’exécuta comme un mort-vivant.
 
Son regard, lui, resta fixé sur la silhouette immobile du préfet, à moitié dissimulé par l’obscurité.
 
.
 
Elle n’avait rien écouté aux consignes et elle avait fichtrement peur.
 
Le pied au-dessus de la ligne, Andrée maintint son équilibre trop longtemps pour que cela soit naturel. En fait, elle hésitait. Devait-elle franchir la limite ou pouvait-elle encore s’enfuir en courant ? Elle savait d’ores et déjà qu’elle commencerait par neutraliser son Moldu grâce à la méthode sorcière, parce que son sortilège n’était pas dangereux, mais…
 
Mais elle ne le maîtrisait pas, son sortilège. Le Locomotor Wibbly était l’un des rares maléfices qu’elle n’était jamais parvenu à exécuter, même après des heures et des heures d’entraînement. En désespoir de cause, elle avait cherché d’où pouvait provenir ce blocage et avait conclu après quelques recherches que c’était sans doute parce que perdre l’usage de ses jambes était l’une des peurs les plus ancrées en elle.
 
Elle ne s’était même pas encore autorisée à réfléchir à la deuxième partie de l’épreuve.
 
Elle jeta un regard autour d’elle. Tous les élèves avaient commencé leur tâche, certains plus difficilement que d’autres, mais elle restait la seule plantée au-dessus de sa ligne immaculée, comme une pauvre chose un peu perdue. Elle croisa le regard de Carrow qui l’incendia et elle détourna la tête pour éviter de se mettre à paniquer complètement. Plus loin, elle capta les yeux d’Aileen, et la jeune femme sut lui redonner un peu de courage avec l’un de ces sourires doux dont elle l’avait gratifiée à leur première rencontre.
 
Andrée inspira un bon coup et posa le pied au sol. « Méthode sorcière : Locomotor Wibbly », énonça-t-elle à haute voix en cachant les trémolos qui l’agitaient.
 
Aussitôt, l’armoire cessa de tanguer et la porte s’ouvrit dans un grincement peu engageant. Un petit garçon en sortit, vêtu de vêtements trop grands pour lui et de baskets presque défoncées. Ses cheveux retombaient pauvrement sur son front et ses yeux étaient vitreux. Elle ne put dire s’il ne s’agissait finalement que d’une illusion destinée à la déstabiliser – et Merlin qu’elle l’était, déstabilisée – mais le Moldu semblait plus vrai que nature.
 
Elle leva une main non assurée vers lui en réfléchissant à toute allure à quelle formule elle allait bien pouvoir utiliser. Elle ne pouvait juste pas faire demi-tour – les Carrow la puniraient, n’est-ce pas ? Ils n’étaient pas du genre à laisser passer les lacunes, surtout les lacunes destinées à exterminer la communauté non-magique – les rats, diraient-ils eux-mêmes.
 
Le petit garçon leva des yeux suppliants vers elle et elle ferma les yeux de toutes ses forces en essayant d’imaginer Ziegler dans ses grands moments de méchanceté.
 
Il fallait que Carrow pense qu’elle était parvenue à lancer son foutu sortilège, sinon elle était sûre qu’elle le paierait. Ça se voyait dans ses yeux, et puis c’était certain qu’elle en avait parlé à un moment ou à un autre de son discours terrifiant.
 
« Tu vas peut-être avoir un peu mal », dit-elle à l’enfant le plus sérieusement du monde, « mais je n’ai pas le choix, je suis obligée de le faire. Tu ne m’en voudras pas, n’est-ce pas ? » Le garçon la regarda sans réagir, les yeux vides de vie et de conscience, et elle raffermit sa prise sur sa baguette pour ne pas qu’elle lui glisse des mains. « EXPULSO ! », hurla-t-elle. Elle espéra de tout son cœur qu’il ne se relèverait pas et que les effets seraient plus ou moins les même qu’un sortilège de Jambencotton.
 
Le Moldu fut violemment projeté en arrière, la bouche entrouverte en un parfait O et les yeux écarquillés. Il n’émit aucun son mais il ne devait pas s’attendre à ça tant il paraissait surpris. L’armoire tangua dangereusement sous le poids du garçon et celui-ci s’affaissa contre elle, complètement assommé. Sans attendre de voir s’il faisait mine de se relever, Andrée se dépêcha de retourner derrière sa ligne et croisa les doigts pour que son sort de Répulsion ait suffi à donner le change.
 
Lâcheté, murmura sa conscience. Survie, répliqua aussitôt son cerveau.
 
Presque tout le monde avait terminé ses exercices et les visages étaient souvent encore plus blafards qu’à leur arrivée. Au loin, une jeune femme de Serdaigle sanglotait et Andrée détourna la tête, sans savoir si c’était de la pudeur ou une sorte d’amertume ou de colère injustifiée – c’était elle qui était censée pouvoir pleurer, pas les plus âgés !
 
Andrée ferma les yeux en relisant le second parchemin. Vous serez attaqué(e) par le sortilège Bloclang et Mucus Ad Nauseam jusqu’à la fin du cours.
 
En tentant de faire abstraction des regards qu’elle s’imaginer peser sur son dos et de l’humiliation qu’elle allait à coup sûr s’infliger, elle pinça les lèvres de toutes ses forces en franchissant à nouveau la limite. « Méthode sorcière », fit-elle d’un ton chevrotant sans rien ajouter derrière.
 
Aussitôt un homme en sortit d’un pas conquérant, une baguette magique à la main. L’objet n’avait rien de spécial mais le regard d’Andrée ne put s’en détacher, comme si le corps de la fillette de répondait plus à son esprit qui lui hurlait pourtant de se plaquer au sol pour éviter les sortilèges qui allaient lui pleuvoir dessus. Figée, elle ne put qu’observer le sorcier lui pointer l’arme dessus, et les éclairs colorés qui en sortirent semblèrent fuser vers elle beaucoup trop lentement pour que ce soit réel.
 
Au premier impact, elle s’empêcha de reculer et sa langue se fixa aussitôt à son palais. Pendant trois abominables secondes elle sentit la nausée qui la guettait depuis le matin reprendre de la puissance et un haut-le-cœur particulièrement violent la secoua toute entière. Et puis lorsqu’elle fut touchée par le second maléfice, la panique la saisit complètement et elle ne parvint plus à respirer du tout.
 
Sa bouche était bouchée, son nez l’était également, et il coulait comme une fontaine, et elle ne pouvait rien faire pour l’empêcher, et son visage se trempa de larmes salées et de morve visqueuse – elle allait mourir, elle en était sûre. Personne ne se souviendrait d’elle, et elle n’aurait même pas eu l’occasion de dire à sa maman qu’elle l’aimait et de retrouver son père un jour.
 
Ses yeux brouillés de larmes, la vision à moitié obstruée par un millier de petits points noirs, elle releva la tête vers le Moldu qui lui souriait méchamment et esquissa quelques pas en arrière – fuir, fuir le plus loin possible, fuir le plus vite possible.
 
Elle franchit la ligne blanche à reculons, en titubant, les notions d’espace et de temps complètement oubliées. Et au moment où les effets des maléfices disparurent, où l’air entra à nouveau dans ses poumons et où elle parvint enfin à respirer, elle sentit la tête lui tourner et ses genoux percutèrent violemment le sol.
 
Autour d’elle, tout était noir.



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Ariane Hepburn
Ariane Hepburn
NUNCABOUC7ème année
    NUNCABOUC
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[Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 22/10/1979 en Angleterre
SANG: inconnu
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MessageSujet: Re: [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons EmptyDim 26 Mar 2017 - 20:11




Ploc. Ploc. Ploc. Goutte à goutte, l’eau s’écoulait à quelques centimètres du visages d’Ariane. Elle s’était reculée au maximum, mais un centimètre de plus et elle glissait du lit. Et elle ne pouvait même pas se retourner, c’était pire à l’autre extrémité du lit. Maudite toiture à trou ! Alors la Nuncabouc était recroquevillée sur elle-même. Pour éviter la pluie, pour se réchauffer, pour se rassurer. Ce n’était pas facile, non. La journée, elle tentait de faire face avec une bravoure et une fierté dignes d’une lionne. Mais la nuit, tout était plus dur, à commencer par son matelas… La provocation des premiers jours avait laissé place à une méfiance et une crainte des représailles. Ariane n’avait pas peur pour elle, mais plutôt pour les autres : ses amis, les élèves plus jeunes… Sa famille. Les rumeurs racontaient que les Mangemorts n’hésitaient pas à s’en prendre aux familles des élèves dissidents. Dès qu’elle avait entendu cette rumeur, la petite brune s’était calmée. Elle ne pouvait imaginer que ses parents soient blessés par sa faute… Et comme pour rendre fous les élèves, les courriers étaient interceptés. Être sans nouvelles, c’était le pire. C’était à ça que pensait Ariane toute la nuit, quand elle n’arrivait pas à dormir. Elle avait imaginé un moyen de communiquer quand même avec ses parents, grâce à la complicité d’un de ses amis de Gryffondor. Avec un code secret rudimentaire, certes, mais suffisant pour rassurer ses parents. C’était grâce à ce système qu’elle avait appris que sa mère avait donné naissance à sa petite sœur, trois jours plus tôt. Sophia. Ariane sombra dans un sommeil agité après avoir laissé divaguer son imagination sur l’apparence de sa petite sœur.

« Ari, lève-toi ! » La voix chantante de Jude força Ariane à ouvrir les yeux.   « Mmmmmh. J’veux pas m’lever, laisse moi encore un peu, st’euplaiiiiit. » La brune tenta de tourner le dos à son amie, mais cette dernière la secoua de plus belle. « Allez lève-toi avant qu’il ne reste plus assez d’eau pour qu’on puisse se brosser les dents ! » Ariane râla encore un peu, pour la forme, mais elle finit par se tirer de son lit. Un long frisson la parcourut. Merlin qu’il faisait froid ! Elle s’étira doucement, les articulations ankylosées de ne pas avoir bougé d’un poil pendant la nuit. Elle réfléchissait de plus en plus à partir loin, très loin de ce château maudit…

***

« VOUS ! Il est temps de voir ce dont vous êtes capable. Ce n'est ni avec envie ni passion que je m'apprête à vous démontrer certaines choses que vous auriez déjà du savoir depuis votre naissance. » Okay… C’était quoi ce cours encore ? Etude des Moldus. Ariane se doutait que ce cours n’aurait rien à voir avec l’ancienne Etude des Moldus. Il y avait dragon sous gravillon. Un silence pesant s’installa quelques instants dans la Grande Salle, transformée en véritable prison sombre et crasseuse pour l’occasion. Les Serpentards devaient s’y sentir à l’aise…

« Les..."Moldus" sont des êtres in-fâ-mes … cheville d'un rat de gouttière … celui qui pense le contraire … baguette sur sa tempe … » Ariane poussa un soupir silencieux. C’était vu et revu. Elle entendait ça depuis un mois déjà, cela ne lui faisait plus rien. Elle était née-moldue, et alors ? Après le laïus moralisateur et haineux de la Terrible C, comme Ariane aimait l’appeler, les élèves durent rendre deux parchemins avec des méthodes de neutralisation. Hm. La Nuncabouc avait tout de suite flairé l’arnaque là-dessous. Il ne fallait surtout pas rentrer dans leur jeu. Et puis, de toute façon, ils ne sauraient pas qui avait écrit quoi, vu le nombre d’élèves dans la salle… Ariane traça à la va-vite ses réponses, et passa le reste des cinq minutes à dévisager les élèves. Il y avait les plus jeunes dont la plume tremblait sous la peur. Les Serdaigles écrivaient des romans sur leur parchemin. Elle croisa le regard de quelques Poufsouffles et Gryffondor. Jamais plus d’une seconde. Les Terrible C pouvaient y voir une tentative de communication. Et puis certains élèves avaient toujours cet air supérieur… La plupart avaient une cravate vert et argent. Son ennemi presque-juré, Marcus Dolohov, était bien évidemment dans le lot.

Carrow-sœur commença à expliquer l’exercice. « A la base, je voulais utiliser les Sang-de-Bourbes comme jouets, mais après on n'en aurait plus assez sous la main pour s'amuser, ce qui serait bien dommage, n'est-ce pas ? » Oh oui, quel dommage ! Il ne fallait pas abréger leurs souffrances, après tout ! Autant les garder en pâturage pour mieux les déguster plus tard… Ariane avait l’impression d’être l’un de ces veaux que les Moldus cloîtraient dans des grands hangars, avec pour seul but d’être mangé. Et voilà pourquoi elle était végétarienne. D’ailleurs, ce qu’elle vivait ne faisait que renforcer ses convictions… Ariane n’écoutait que d’une oreille, quand une autre voix s’éleva dans la salle. Neville. « Vous dites que les Moldus sont des rats. Étant donné que sommes physiquement identique, à votre avis, quel est le pourcentage de sang rongeur qui coule dans vos veines ? » Que… Quoi ? Etait-ce bien Neville ? Oui. Son insigne de préfet rutilait sur sa robe de sorcier. Ariane l’avait toujours su proche des idées d’Harry, mais elle ne le connaissait pas si courageux. Même elle n’aurait jamais osé intervenir comme ça, devant presque tout Poudlard. Que s’était-il passé pour le jeune homme ? La Nuncabouc eut envie de l’applaudir, mais c’était évidemment sans compter sur leur professeure. En un instant, Neville fut suspendu en l’air, puis menacé avec un couteau, pour finir projeté dans un armoire. Okay. Il fallait rester calme maintenant. Le sang d’Ariane bouillait. Elle sera les points. Elle ne pouvait pas faire face, seule, aux Carrow. Elle ferma ses yeux. Le visage de ses parents apparut. Ne pas se faire remarquer. Pour eux.

Ariane se plaça devant une armoire, et se décida à lire l’un des parchemins qu’elle avait reçus. La Nuncabouc fronça les sourcils. De quoi était-il question ?

Parchemin n°1 a écrit:
Ben la même… avec nos boules puantes à nous, celles au parfum de shampoing magique pour cheveux gras, par exemple. Catapultées avec sa baguette magique. On peut garder la photo de Vous-Savez-Qui, ou bien celle de Severus Rogue, mais là, ça devient hardcore…
Devant la réponse stupide de Tony Garner, vous serez victime du sortilège de Perdento Capilla et de Peli en même temps.

Premièrement, leurs parchemins n’étaient pas anonymes. citrouille.
Deuxièmement… Mais qu’est-ce que ça voulait dire ?! Elle devait attaquer la personne sortant de l’armoire ? Non, ce serait elle la victime. Mais la victime de qui ? Avant même qu’elle ait pu demander conseil à l’élève à côté d’elle, une vieille femme sortit de son armoire. De vue, Ariane lui donnait soixante-quinze ans, voire même quatre-vingts. Toute courbée, elle avançait à petit pas en s’appuyant sur une canne en bois. Après avoir fait deux mètres, la vieille dame s’arrêta pour reprendre son souffle. Elle releva la tête et adressa un sourire bienveillant à la petite brune qui lui faisait face. Elle semblait totalement inoffensive et si vulnérable… Ariane ouvrit la bouche pour lui dire quelque chose, mais la vieille changea instantanément d’attitude et dégaina à la vitesse de l’éclair sa baguette magique. « Sale sang-de-bourbe… Perdento Capellia ! » Prise par surprise, la Nuncabouc n’eut pas le temps d’éviter le sortilège qui la frappa de plein fouet. Aucune douleur ne la traversa, mais elle vit tous ses cheveux tomber au sol par paquet. La jeune sorcière lâcha sa baguette et tenta de retenir ses cheveux sur sa tête.  « BORDEL DE MERL- » . Ariane n’eut même pas le temps de finir sa phrase qu’elle reçut un deuxième sortilège. Cette fois-ci, une toison brune la recouvrit de la tête aux pieds.

Spoiler:

Comme elle était encore sous l’emprise du sortilège de Perdento Capellia, les poils poussaient sur son crâne mais tombaient presque instantanément. C’était horrible, elle avait l’impression d’être un singe auquel on aurait fait une tonsure pour le transformer en moine… Les poils poussaient, poussaient, poussaient. A tel point qu’elle finit par se prendre les pieds dans ses poils (de jambes ? de bras ? d’aisselles ?) et chuter au sol. Elle avait l’impression d’être un tapis humain. Comme pour couronner son humiliation, la vieille dame s’approcha d’elle et posa sa chaussure vernie sur elle, en signe de victoire. Mamie 1, Ariane 0. La Nuncabouc avait perdu sa baguette dans tous ses poils… Et tant que la vieille dame était là, le sortilège se perpétuait. Bon, elle pouvait bien faire quelque chose, plutôt que de rester à subir comme une pauvre victime qu’elle n’était pas ? Oui, l’autre pied de la Mamie, son pied d’appui, n’était pas si loin… Ariane tira violemment son bras vers elle, et le tapis de poils suivi le mouvement, envoyant la vieille dame au sol. La Septième Année se mit à chercher frénétiquement sa baguette magique, qu’elle retrouva emmêlée dans un nœud de poils.  « Finite Incantatem. Finite incantatem. » La fourrure dont elle était couverte disparu, et ses beaux cheveux bouclés repoussèrent, aussi beaux qu’avant leur chute. « Maudite vieille ! Retourne dans ton armoire ! Levicorpus ! »  Mamie fut propulsée dans les airs et retourna dans son armoire.

Ariane recula derrière la ligne tracée sur le sol, pas encore prête pour son deuxième adversaire. Son deuxième parchemin indiqua Arc de flèches. Allait-elle vraiment devoir neutraliser un moldu avec un arc et des flèches..? Elle avait des nausées rien qu’à cette idée… Mais Terrible C arrivait, Ariane pouvait le sentir. Si elle la trouvait ici, à se tourner les pouces, la sentence serait terrible. Comme d’habitude. Alors elle se décida à franchir la ligne, et fit apparaître un arc et un carquois grâce à un sortilège d’apparition.

La porte de l’armoire s’ouvrit avec fracas. Un grand jeune homme en sortit. Il était maigre, mais son visage était très carré. Carl. La petite brune le reconnut instantanément, même si ce n’était qu’un garçon de neuf ans la dernière fois qu’elle l’avait vu. Carl et sa bande faisaient partie des élèves qui l’avaient harcelée quand elle était à l’école primaire. Une bouffée de colère se répandit dans son corps. Des années de moqueries et de mise à l’écart lui revinrent en mémoire… Elle banda son arc, visa le jeune homme. Sa main tremblait, trop. Elle ne pourrait pas tirer. Elle n’y arriverait pas... Tirer sur quelqu’un qu’elle connaissait n’était pas une mince affaire, malgré tout. Alors qu’elle hésitait, le dénommé Carl sortit également un arc et lâcha une flèche qui passa à une dizaine de centimètres de l’oreille d’Ariane. « Bordel mais t’aurais pu m’tuer ! T’es toujours aussi con à c’que j’vois. »  Elle allait lâcher la flèche. Ce n’était pas Carl. Ce n’était qu’une entité, un corps immatériel, un ectoplasme. Carl banda à nouveau son arc, mais Ariane ne lui laissa pas le temps de l’atteindre à nouveau. Elle lâcha sa flèche, qui alla se ficher tout droit dans le flanc droit du garçon.  « Bien fait pour lui. » Carl se traîna jusqu’à l’armoire et ferma la porte derrière lui.

Elle l’avait fait. Elle avait tiré sur un moldu. Pas un vrai, fort heureusement, mais elle l’avait quand même fait sans qu’on l’y force. Et le plus terrible, c’est qu’elle avait ressenti une sorte de satisfaction en lâchant sa flèche, et en voyant souffrir le jeune homme. Elle se dégoûtait. Comment en était-elle arrivée là ? Est-ce que Carl l’avait mérité ? Après tout, il avait fait de ses moments à l’école un enfer… Mais de là à le transpercer d’une flèche… Ses parents lui avaient bien dit de ne jamais répondre à la violence par la violence. Et qui était-elle pour se rendre justice ainsi ? La jeune fille eut un haut-le-cœur. Elle ne valait pas mieux que les Carrow.


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Meredith Breckenridge
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SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire.
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 15 mars 1982, à Plymouth.
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MessageSujet: Re: [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons EmptyLun 27 Mar 2017 - 18:58

[Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons Tumblr_inline_nld3v3TKbg1rifr4k

Meredith était transie. Elle mourrait de froid. Chaque extrémité de son corps semblait s’être évanouie, et jusque dans son regard bleu tempête, elle tremblait. Et pour cause : le château autrefois chauffé par le sol et par les nombreuses cheminées dans les couloirs semblait s’être éteint, et sa tiédeur avec lui. Elle avait beau se serrer dans sa cape de sorcière, se couvrir d’une écharpe et de ses cheveux épais, rien n’y faisait. Le froid semblait venir de l’intérieur d’elle et tourner, tourner avec son sang. Elle pouvait presque s’imaginer voir des écailles pousser à la surface de sa peau. Ses pas étaient raides, ses mains crispées. Aux côtés de Neville, son homologue préfet et partenaire de guerre, elle amenait les élèves de sa maison au cours d’étude des Moldus. Matière anciennement optionnelle, et aujourd’hui obligatoire. A laquelle elle était, comme tous ses camarades, tenue d’assister et de faire preuve d’un minimum de talent. Elle sentait que ce qui allait se passer à l’intérieur de cette salle allait être une épreuve terrible pour chacun d’entre eux. Pouvait-il en être autrement ? Etude des Moldus, au sein d’un régime prônant la supériorité incontestable des sorciers ! Ça puait le drame à plein nez.

Le trajet, qui s’était déroulé comme dans un rêve, rythmé par le bruit des pas des élèves inquiets, s’acheva brusquement devant l’immense porte de chêne. Elle croisa le regard de Neville, lui adressa un faible sourire, et entra à sa suite dans la Grande Salle. Elle était méconnaissable sans ses longues tables et ses bougies flottantes. L’ambiance était lourde, la lumière basse, et le silence insupportable. La jeune lionne quitta son partenaire discrètement, et rejoignit en vitesse Gabriel qui la suivait de près. Elle lui serra brièvement la main en gage de soutien. Elle avait conscience du feu qui le dévorait, de sa haine des Mangemorts, de la violence immense qu’il contenait à grand-peine, et de la terrible souffrance que cela engendrait. Elle connaissait cette impression vertigineuse de se tenir entre deux ravins. Son meilleur ami abritait en lui beaucoup de noirceur, beaucoup de rancœur. Elle la sentait parfois couler en elle, se détacher de lui pour mieux s’insinuer dans son esprit. Mais ensemble, ils se tenaient. Sans relâche. Quand l’un commençait à sombrer, l’autre lui apportait sa lumière. Ils formaient une unité compacte et impénétrable. Un bastion. Quand Alecto Carrow entra à leur suite dans la Salle, petite, blanche, sinistre, elle jeta un coup d’œil inquiet sur Gabi, s’attendant déjà à voir briller la haine dans son regard fatigué. Elle ne put y lire qu’un tourbillon impénétrable.

Alecto commença son discours. Elle semblait se délecter de la tension générale, du visage angoissé de beaucoup d’entre eux, et surtout des mots qu’elle prononçait. Meredith ne suivait qu’à moitié. Elle concentrait son attention sur Gabriel, craignant de le voir s’effondrer ou se jeter sur la Mangemort à tout moment. En vérité, elle savait qu’il n’en ferait rien. Mais Gabriel avait été tellement bon avec elle, une figure si puissante de courage et de soutien, qu’elle ne pouvait s’empêcher de craindre le retour de flamme. Alors elle se tenait près de lui, effleurant ses doigts, s’efforçant de lui envoyer toute la force dont il pourrait avoir besoin. La Carrow évoqua les sorciers, les moldus, les rongeurs, du parchemin et une bonne centaine d’ignominies en tous genres qui donnèrent la nausée à Meredith. Si la situation n’était pas si terriblement sérieuse, elle aurait éclaté de rire, car cette femme était risible. Ses idées, sa dévotion, sa voix, son air chafouin, elle était le modèle parfait des caricaturistes. Une perle rare. Mais malheureusement, en cet instant précis, elle était tout sauf objet de plaisanterie. Elle était vicieuse et dangereuse.

Brusquement, alors qu’un de ses éclats de voix s’effondrait avec fracas dans un gouffre de stupéfaction étudiante, Meredith entendit résonner une voix connue. Neville. Au ton, à la situation, au sourire goguenard de son ami, elle comprit très vite ses intentions. Ce fut alors à son tour de se crisper, de serrer les dents, de sentir son sang accélérer. La réaction d’Alecto ne se fit pas attendre. Avec une violence inouïe, elle fit valdinguer le préfet rouge et or en hurlant. Mais cette explosion de rage ne s’arrêta que pour laisser la place à une colère glaciale, assortie d’un sadisme plus glacial encore. Meredith se vit sortir du rang, tirer sa baguette, et déchirer le bras armé de cette folle furieuse avant que la pointe du couteau n’effleure le corps battant de Neville. Elle se vit éjecter l’odieuse femme à l’autre bout de la salle, et la stupéfixer par dizaines de fois. Puis elle rouvrit les yeux, juste à temps pour voir le sang gicler en une gerbe macabre. Son visage était mortifié, inexpressif. Sa main droite, dangereusement proche de sa poche à baguette, s’était figée à mi-parcours. Elle ne parvenait plus à réfléchir. Puis l’image de Neville se faisant balancer dans une armoire, toujours agonisant, la ramena à la raison, et elle se détendit d’un coup. Par un effort surhumain, elle réussit à soulever les bords de ses lèvres en un sourire satisfait.

La suite se déroula très vite. Une plume, deux parchemins. Quelques instants de réflexion à peine, et un dégoût immense de sa propre personne qui lui fit un moment tourner la tête. Puis les parchemins s’envolèrent, des armoires apparurent, des lignes blanches se tracèrent, et sans plus de repos elle se retrouva à piocher des atrocités. Le principe était simple. La réalité, bien qu’insoutenable, l’était tout autant. La lionne tentait de se convaincre de cela alors qu’elle passa pour la première fois la ligne mortelle, faisant apparaître devant elle une femme d’âge et de corpulence moyenne, le regard voulu effrayé mais étant en réalité indéniablement vide. Dégringolant à sa suite de l’armoire, une pile de rochers de toutes formes et de tout poids, armes du crime. Meredith n’entendait plus rien. Elle se focalisait sur son objectif, sur l’apparence qu’elle voulait donner de sa détermination. Son visage était tellement froid et figé qu’elle en paraissait morte. Vérifiant qu’Alecto observait bien ses élèves, et ne manquerait donc pas de la remarquer, elle s’avança promptement de sa victime en la fixant dans les yeux.

La femme voulut parler, mais visiblement la Carrow ne le leur permettait pas. Elle fit quelques pas en arrière, trébucha sur un des rochers, tomba avec un petit cri de surprise. Si simple, si prévisible. Mery repensa à ce qu’elle savait de la lapidation. Immoler par la pierre. Lancer, frapper, ensevelir sa victime sous la roche. Répéter sans relâche un mouvement de mort, et donc supporter plusieurs fois le craquement sinistre d’un crâne se brisant, d’un organe se perforant, d’une existence en cours de destruction. En tous les cas, il ne s’agissait pas seulement de neutraliser, mais bien d’anéantir. Elle ne pouvait pas faire cela. Elle n’en aurait pas la force. La lapidation avait toujours été destinée aux hérétiques, aux psychopathes, aux violeurs et aux assassins. Jamais aux innocents. Elle sentait cependant le regard de la Mangemort sur elle, impitoyable. Elle sut alors qu’elle allait le faire. Ce n’était même pas une option que de se dérober. Neville s’était sacrifié, avait sacrifié son image, sa couverture de Sang-Pur, son grade de préfet, il s’était ouvertement affiché comme un rebelle, un insoumis, pour mieux faire briller l’inhumanité de sa partenaire. A savoir : elle-même. L’odieuse collaboratrice en devenir, la chienne, la catin au service du mal et de l’injustice.

Prise d’une pulsion incontrôlable, ses muscles animés par une force inconnue, Meredith saisit un des rochers, s’avança mécaniquement vers la femme à terre et frappa. Une fois. Sans la regarder, obéissant aux ordres de son inconscient, elle s’assit sur son ventre pour favoriser l’étouffement, les pieds écrasant les bras de sa victime, encaissant les coups de genoux qu’elle recevait dans le dos sans vraiment les sentir. La trachée écrasée sous le poids du lourd morceau grès, la femme suffoqua de longues minutes en se débattant, avant de faiblir, de s’immobiliser, puis d’arrêter tout simplement de vivre. La jeune fille refusait toujours de regarder son visage. Elle resta là, absente, fantomatique, avant de se rendre compte que le corps sur lequel elle était assise n’était qu’une statue de cire. L’illusion avait pris fin, la prétendue moldue était morte, et son esprit n’était plus qu’un vaste désert au beau milieu de la nuit. Desséché. Gelé. Impitoyable.

Elle poussa sur ses jambes, se leva. Retourna derrière la ligne. Avant de piocher son deuxième papier, elle jeta un œil circulaire à la salle. Beaucoup de ses camarades ne s’exécutaient pas, ils refusaient tout simplement de commettre les atrocités qu’on attendait d’eux. Elle les comprenait. Elle les enviait. Mais elle ne pouvait pas faire comme eux. Elle ne pouvait pas faire comme si elle était physiquement incapable d’agir. Son corps lui obéissait, et elle le savait parfaitement apte à tuer, à brûler, à torturer des illusions. Elle n’avait pas de problème de conscience par rapport à ça. La seule chose qui lui broyait vraiment le cœur, c’était de voir tous ces enfants, ces très jeunes sorciers, forcés de commettre des actes pareils, sur des corps réalistes, parfaitement fidèles à la réalité. Difficile de passer outre leur humanité, ils étaient comme eux. Son regard s’arrêta sur son voisin, une tête blonde, un visage juvénile, un uniforme aux couleurs des Poufsouffles. Elle ne connaissait pas son nom, ni son âge, mais le supposait en première ou deuxième année maximum. Comme Louise. Il avait le regard droit, fixé sur son petit bout de papier, et elle croyait le voir trembler. En fronçant les sourcils, elle se détourna brièvement et alla piocher sa propre méthode sorcière. Petrificus Totallus. Un sort enfantin, inoffensif. Elle reporta son attention sur son jeune voisin. Il ne bougeait toujours pas. Elle s’approcha discrètement, et ce qu’elle lut sur son papier fit manquer à son cœur un battement.

Avada Kadavra. Le plus horrible des trois sortilèges Impardonnables. Le sortilège de mort. L’éclair vert.

Sa décision fut prise en un quart de seconde. Vérifiant rapidement qu’Alecto ne les observait pas (et visiblement, la chance était avec eux, car elle était très occupée à contenir une élève hystérique, en pleine crise de panique, à l’autre bout de la salle) et elle rejoignit le jeune garçon. La première chose qu’elle lut dans son regard, quand il la remarqua, était la peur. Elle ne comprit d’abord pas ce qui lui inspirait ce sentiment. Puis les images de son précédent assassinat revinrent à elle et la percutèrent comme une lame de fond. Elle prit conscience que n’importe qui avait pu la voir tuer froidement à coup de rocher son sujet, et la prendre soit pour un monstre, soit pour une folle. Visiblement, le Poufsouffle semblait lui attribuer les deux qualificatifs. Elle le regarda tristement, se maintint à distance pour ne pas l’effrayer (cette pensée lui donnait des vertiges) et lui tendit son parchemin ainsi que son autre main.

« Tu n’as pas à faire ça. Prend le mien. » dit-elle en un murmure. L’autre ne bougeait pas, certainement convaincu de voir le diable tenter de conclure un pacte avec lui. Elle rassembla ses sourcils minces en une expression navrée, pleine d’empathie. « Dépêche-toi avant qu’on se fasse prendre ! » Son ton pressant sembla raviver quelque chose en lui, car il leva un bras raide et lui tendit le maudit parchemin. Elle l’attrapa vivement, fourra le sien entre ses doigts, et revint dans son espace, le cœur battant. Elle ne regrettait pas d’avoir fait cela. Même si on les avait vus, elle s’en moquait. Elle trouverait bien de quoi se justifier si on l’accusait de pitié. En attendant, elle se retrouvait seule face à sa responsabilité, à peine consolée par l’idée d’avoir épargné un Impardonnable au jeune Poufsouffle. Car maintenant, c’était à elle de l’exécuter.

En théorie, lancer le sort ne devrait pas poser trop de problème. Elle s’était renseignée sur les Impardonnables, à l’insu de tous, l’année où Maugrey Fol Œil leur avait donné cours. Avec eux, en 2ère année à l’époque, il n’avait rien montré, mais seulement expliqué, ce qui était bien suffisant. Elle en connaissait les formules, les effets, l’apparence, et surtout les conséquences légales. Seulement la loi n’avait plus sa place dans leur école en ce moment, et ils pouvaient agir en toute impunité. Du moins, juridiquement parlant. Elle ne souhaitait pas évoquer le préjudice moral qu’une telle magie aurait sur de si jeunes esprits. En attendant, elle devait passer outre. Et agir. Cette confrontation avec son jeune voisin avait ravivé son feu intérieur : elle se sentait plus humaine, mais cela ne rendait la tâche que plus difficile. Relisant lentement le parchemin, elle ferma les yeux, et suivant les « recommandations » d’un autre livre – interdit, celui-là, et lu bien plus tard – qui l’avait instruite, elle réfléchit à un objet de haine, un objet de colère qui rendrait son sortilège efficace. Elle préférait ignorer son futur imminent, l’après-sort, les conséquences psychologiques, et se focaliser sur l’aspect simplement pratique. Lancer un sort. Tout bêtement.

Prenant une grande inspiration, elle traversa la ligne blanche une seconde fois. Elle saisit sa baguette, et son contact lui donna le courage qui lui manquait, trouvant en cette fidèle alliée un appui dans la tempête. Puis la porte de l’armoire se rouvrit. Et Meredith manqua de s’effondrer. C’était un enfant. Un enfant. Elle ouvrit à demi la bouche, profondément choquée, puis soudain son cerveau fit l’analogie, et elle déporta son œil affolé dans la direction de leur professeur. Alecto Carrow la fixait, et semblait se délecter de l’effet qu’elle produisait. Elle l’avait vue. La jeune préfète avait outrepassé ses droits, et elle l’avait punie. Tant de cruauté et de joie se dégageaient de la Mangemort. Dans l’espace qui les séparait, ils se transformèrent en une vague de colère qui souleva Meredith. Elle haïssait tellement cette femme. Elle voulait la tuer. Faire cesser ce supplice pour chacun d’entre eux. Débarrasser l’école de cet abcès répugnant, de cette lèpre. Enfin, toute cette haine, tout cet immense dégoût, elle le dissimula, le contint, le fit se comprimer au bout de sa baguette qui s’éclaira doucement d’une lueur verdâtre. Ce hurlement qu’elle voulait pousser, ces injures qu’elle voulait cracher, elle les mua en une magie horriblement sombre, comme elle n’en avait jamais connu. Et puis d’un coup, dans un revers d’épaule, elle se retourna, fit face au jeune moldu. Croisa son regard vide. Sa voix éclata comme une assiette que l’on brise contre un mur.

Un éblouissement. Une demi-seconde seulement. Le silence se fit autour d’elle. Elle avait crié. Car c’était la seule manière de lancer une telle abomination : gueuler comme une bête, oublier le temps d’un sort que l’on appartient à la race humaine. Elle ignorait si elle avait réussi. Elle se sentait vide. Totalement vide. Sa haine avait dévoré tout le reste. Néanmoins, avant de s’effondrer, elle utilisa ses dernières bribes de volonté pour chercher à nouveau le regard froid de la Carrow, et lui sourire. Un sourire franc et doux. Quiconque ayant surpris ce sourire l’aurait perçu comme un témoignage de fierté, un vœu de reconnaissance, car c’est cela qu’il évoquait. Mais ce n’était pourtant que la manifestation subtile de son impertinence. Sans prendre le temps de vérifier si la Mangemort l’avait pris comme tel ou non, Meredith tomba à genoux, se traîna jusque derrière la ligne blanche en suffoquant et s’assura d’un regard de la réussite de son entreprise. Puis, presque en silence, à l’étouffée, elle se mit à vomir.
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MessageSujet: Re: [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons EmptyDim 2 Avr 2017 - 14:08

tirage:

Poudlard marchait au pas, trié en cinq blocs de silhouettes qui fourmillaient en direction de la Grande Salle, générant un léger brouhaha dans les étages, les couloirs et les escaliers qui s'amusaient à scinder les groupes en changeant brutalement de direction. Une tentative sûrement désespérée pour mélanger les cinq maisons qui provenaient de leurs salles respectives. Tout le monde ne pouvait pas assister en même temps au cours d'Étude des Moldus : imaginez donc la pagaille que donnerait une classe de plus de trois cents corps avec, pour seul marionnettiste, Alecto Carrow. Aussi, ce ne fut qu'une petite partie de Poudlard qui s’engouffra dans la Grande Salle, toutes insignes et années confondues.

Serpentard, discipliné, rampa sinueusement jusqu'à sa place. L'armée des verts et argents, juste à côté des bleus et bronzes, attendait que le cours commence et, tandis que le professeur prenait la parole, la maison baissa les yeux, frémit, fronça les sourcils, coula un regard à son voisin et chuchota à voix basse. Pas de vague. Les parchemins étaient dans ses mains, les plumes trempées d'encre, et Serpentard s'activait au dessus de sa copie en cherchant une surface contre laquelle écrire. Quelques minutes plus tard, les papiers s'envolèrent pour se poser sur le bureau de la Mangemort et le silence se fit le temps que la Carrow griffonne et rature pour finalement entasser les parchemins et reprendre son cours. Serpentard se devait d'être attentif, impassible, obéissants. C'est ce qu'on attendait de toutes les maisons, mais certaines se plaisaient à relever leur soumission et l’interprétait comme un accord silencieux, parfois même une joie retenue, là où cette même attitude était considérée comme de la survie chez les autres. Et pourquoi ? Parce que Serpentard. Vous-Savez-Qui était un Serpentard, le frère et la soeur Carrow était des Serpentards, le Directeur l'était tout autant. Alors, parce qu'ils étaient Serpentards, Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Nuncabouc ne voyaient que des sourires moqueurs et des messes-basses venimeuses. Pourtant, voir Londubat se faire envoyer contre un mur et l'entendre hurler ne les firent pas frétiller de joie, bien au contraire : la plupart se dévissèrent la tête pour tenter de voir comment allait le préfet de Gryffondor, d'autre gardait ostensiblement le nez baissé sur leurs chaussures.


Absynthe posa une main sur l'épaule de la première année à côté d'elle et ses doigts fins pressèrent doucement la clavicule de la petite. Pour autant, Stevenson n'abaissa pas le regard pour la regarder : elle gardait le sien river devant elle en parfait automate qu'il fallait être dans ce cours. Machinalement, la couleuvre se saisit de deux parchemins, l'un pour une torture moldue, l'autre pour la version sorcière. Elle regrettait déjà ce qu'elle avait mis sur ses propres parchemins, mais il fallait bien sécuriser ses arrières. Jouer de sa maison et des idéaux de sa famille pour se fondre dans la masse de petit soldats ? C'était chose faite. Mais on ne pouvait décemment pas lui en demander plus.
Les iris vertes et or parcoururent alors l'écriture du premier sort : Waddiwasi. Bien. Elle ne voyait pas bien en quoi ce sort était un élément de torture, à moins de projeter quelque chose à grande vitesse sur la victime, ou encore projeter la victime elle-même contre une surface dure. Le soupir qui allait lui échapper s'étouffa quand la demoiselle découvrit le second papier et, derechef, elle leva le menton pour fusiller Tony Garner du regard, un peu plus loin. Quelle sombre bouse, ce Gryffondor ! Mâchoire contractée par la colère, la jeune fille ferma les yeux, comme pour se préparer, non pas à ce qu'elle devait faire, mais à ce qu'elle allait devoir subir. Car, par la faute de cet imbécile de troll des caverne croisé veracrass, c'était bien elle qui allait être prise pour cible.
Le noir. Il fallait penser à quelque chose de sécurisant, dans ce noir. Derrière ses paupières closes, Absynthe fulminait, mais cela ne l'empêchait pas de réfléchir à la façon de procéder. Elle s'était certes améliorée avec sa nouvelle baguette, mais elle ne souhaitait pas montrer ces nouvelles compétences à Carrow. De plus, elle n'était pas sûre de réussir et, d'après ce qu'elle avait compris, l'illusion du moldu allait avoir la même arme qu'elle. Dans le cas d'un sort, il était logique qu'un moldu n'ai rien du tout. Bien. Quand à cette sanction, le plus dur serait donc de l'encaisser et surtout de ne pas faillir devant la classe, ne pas craquer dans le noir, comme avec le Basilic en juin dernier. Le noir était déjà un problème, perdre l'équilibre en était un autre. De plus, à moins que le professeur lui autorise un contre-sort -ce dont elle doutait fortement-, elle allait perdre l'équilibre pour un bon bout de temps. Alors, par quoi commencer ? Faire la sanction en premier justifierait son incompétence pour le Waddiwasi où, normalement, elle ne risquait rien de la part d'un moldu sans baguette. Elle ouvrit alors les yeux pour voir que, à sa gauche, Belmontet préparait une tambouille étrange. Elle ignorait, en écrivant sur son parchemin, que son "pestoliet" allait faire cavaler l'imagination de sa camarade de maison.

Le pas décidé, le cœur gonflé par le courage qu'elle avait essayé de s'insuffler, la petite Charlie se dirigea vers son armoire non sans oublier, au passage, de pointer sa baguette sur Tony Garner qui s'était assis par terre et refusait de faire sa seconde épreuve. Puisque Serpentard était méchant, alors Absynthe serait la méchante : elle murmura un Colloshoo qui lui assurait que le lionceau ne pourrait se relever et enchaîna sur un Brutitado, la baguette toujours à demi masquée par sa cape. Il était rare qu'elle lance des mauvais sorts à ses camarades, mais il fallait bien un début à tout et, sans le savoir, Garner avait déclenché sa colère. Certaines personnes lui auraient dit qu'il était dans la Bouse jusqu'au cou, mais le coup bas n'avait pas été vu par d'autres élèves. Comment pouvait-il savoir que c'était d'elle ?
Une fois face à son armoire, la panique qu'elle cherchait à taire se réveilla. Elle s’apprêtait à franchir la ligne lorsqu'une forme argentée et lumineuse vint à elle. Et plus Absynthe la regardait, plus la boule dans son ventre disparaissait, remplacée par un sentiment de sécurité. Yeux dans les yeux avec le patronus, la fausse brune enlaça sa taille à défaut d'avoir autre chose qu'elle même à serrer et, quand le porc-épic se dandina jusqu'à l'armoire de son propriétaire, la jeune fille le suivit du regard en inspirant tranquillement. Elle ne savait pas à quoi tout cela rimait, pourquoi il lui avait envoyé, et elle n'avait pas envie de le savoir. Pour la première fois depuis presque deux ans, Elwyn était venu vers elle pour la réconforter. Ce n'était peut-être pas l'intention du garçon et il ne se rendait assurément pas compte de ce qu'il venait de faire, mais après s'être acharné à faire trois pas en arrière dès que la fée en faisait un vers lui, deux ans à la repousser et à rester indifférent, le Serdaigle lui avait envoyé son patronus. Et ça aurait pu être "rien" si la demoiselle d'y avait pas lu un sourire, une étreinte, un mot d'encouragement. Oui, elle pouvait le faire.

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ci-dessous, exercices pratiques

La ligne fut franchie et, l'instant d'après, une femme de petite taille sortit, baguette en main. La sorcière pointa sa baguette sur Absynthe qui baissa le regard pour vérifier que ses talons collaient bien à la ligne blanche et qu'elle n'aurait pas une grande distance à franchir pour sortir.
Noir.
Ce fut si brutal que la verte chancela sous le premier sort, sa peur réveillée à l'instant même où Absynthe s'était retrouvée aveugle, les iris et la sclérotique complètement recouvertes par un voile opaque et noir. Yeux grands ouverts, elle fixait le vide en attendant la deuxième parte de la sanction. Il fallait oublier son corps, seulement se concentrer sur l'image qu'elle avait à l'esprit : celle de son face à face avec la créature argentée qui l'avait fixée de ses yeux fuligineux. Aussi, elle ne se rendit pas tout de suite compte qu'elle tombait.

Les frêles genoux rencontrèrent le sol et la douleur lui arracha un cris mêlant sûrement la surprise à la douleur. Les mains à plat sur les dalles froides, la brune semblait chercher quelque chose à tâtons. Calme, silencieuse, déterminée. Du moins, c'est ce qu'elle voulait faire croire et, vu de l'extérieur, c'était assez réussi si on oubliait la respiration sifflante et les tremblement de ses mains blanches. Finalement, l'adolescente à genoux commença à reculer lentement, le corps près du sol et les coudes repliés. De sa démarche de bambin qui apprend le quatre pattes, la verte réussit enfin à sortir de la zone de pratique, les sens toujours faussés. Elle n'avait qu'à enchainer avec la seconde armoire, du moins, en théorie.

- Li...Lili...

Un murmure bien inutile dans le brouhaha généré par ses camarades. Perdue, la fille aux lèvres rouges tenta de se redresser, tangua, et se rattrapa en collant ses avant-bras par terre. Immobile et silencieuse, elle attendait dans le noir.


Citation :
Sanction endurée - Torture sorcière non-infligée (incapacité physique de l'élève)
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« VOUS !

Ça commence bien. Un cours chiant par un jour pluvieux en présence d’une bonne femme détestable. Tous les éléments étaient réunis pour faire de ce jour, un grand moment de bonheur et de gaieté. D’ailleurs, les prunelles éteintes et les visages mornes en témoignaient parfaitement : aujourd’hui allait être une journée notable. Le jeune homme écoutait l’affreuse sorcière qui lui faisait face tout en lui jetant des regards mauvais. Si ses yeux pouvaient lancer des avada, elle serait morte depuis un moment. Cette femme avait été conçue dans les entrailles de l’enfer avec du fumier de centaures et tout dans son physique témoignait de sa cruauté et de la laideur de son âme : des petits yeux mauvais, un teint blafard et des cheveux graisseux. Elle rappelait les gros rats qui rampaient dans les égouts de Londres. Mais pire que tout, la méchanceté qui émanait de sa personne la rendait atrocement détestable aux yeux du Gryffondor. Cette aura nocive et putride qui l’enveloppait clôturait parfaitement l’infâme.

L’étude des moldus faisait partie des cours que Shawn affectionnait tout particulièrement et c’était également celui où il avait les meilleures notes, mais ça, c’était avant. Dès les premières minutes du cours et même avant lorsque les préfets des lions les avaient guidés jusqu’à la grande salle, Shawn savait que ce cours serait une abominable escroquerie. Si les Carrow avaient rendu ce cours obligatoire, ce n’était certainement pas pour parler des coutumes moldues, mais pour leur laver le cerveau. Le frère et la sœur étaient aussi abjects l’un que l’autre. Shawn avait d’ailleurs déjà goûté des châtiments corporels de leur crue et on pouvait dire qu’ils ne manquaient pas d’imagination en matière de punitions. Des cinglés au pouvoir.

« Les..."Moldus" sont des êtres in-fâ-mes et in-fé-ri-eurs.

- Ça va être difficile de faire plus infâme et inférieure qu’elle, cela dit, murmura-t-il à l’oreille de Sian qui esquissa un sourire silencieux.

Shawn arborait un regard froid et un visage sombre. C’était rare de voir une expression aussi glacée obscurcir ses sourires, mais il n’avait clairement pas l’âme à faire des blagues ou rigoler dans ce cours. Il était révolté par ce que racontait cette femme et par ce sentiment d’impuissance.  La haine tordait ses boyaux, jamais il n’avait ressenti un sentiment si puissant courir dans ses veines à l’encontre d’un autre être humain. Les élèves finirent par s’asseoir sur ordre de la mégère et Shawn obtempéra à contrecœur. Il jeta un coup d’œil rapide vers Gayna assise en tailleur, la tête basse au côté de Ruby et Mia. Elle était aussi blanche qu’un linge, mais même son frère, Zack, n’en menait pas large : il se mordait la lèvre inférieure en jetant des coups d’œil apeurés autour de lui. L’affreuse bonne femme leur expliqua ensuite ce qu’elle attendait d’eux : qu’ils écrivent deux méthodes de neutralisation une moldue l’autre sorcière.

Shawn griffonna deux réponses sans vraiment réfléchir et Carrow releva tous les parchemins qu’elle lut rapidement.  Les choses sérieuses allaient enfin commencer.

« Je n'aime pas me répéter. Alors veillez à bien écouter chacune de mes palabres. Vous avez chacun une armoire, de laquelle sortira deux fois un Moldu. Un homme, une femme ou un enfant, peu importe. A la base, je voulais utiliser les Sang-de-Bourbes comme jouets, mais après on n'en aurait plus assez sous la main pour s'amuser, ce qui serait bien dommage, n'est-ce pas ? »

Elle n’avait pas menti. Lorsqu’il se redressa, il put faire face à une vieille armoire, mais qu’allait-il en sortir ? Certainement pas un épouvantard, ce serait beaucoup trop doux et ludique comme entraînement. Alors qu’il cherchait Gayna du regard, il aperçut non loin de lui sa coéquipière des bavboules et décida d’aller la saluer. Elle ne semblait pas vraiment dans son assiette et il n’avait pas les mots pour la réconforter. Pas aujourd’hui.

- Yo, la jeune fille le dévisagea silencieusement.  Votre objectif principal est de neutraliser, torturer, mutiler ou pourquoi pas, tuer le Moldu qui vous fait face.  On se retrouve pas dans les meilleures conditions. Le Gryffondor releva la tête pour fixer l’enseignante en serrant les poings jusqu’à faire blanchir ses jointures.

Que quelqu’un la fasse taire ou la tue ! Sa voix me rend fou. La voix du préfet des lions répondit à l’appel silencieux de Shawn puisqu’il interpella l’enseignante. Tout s’enchaîna très vite et le préfet fut propulsé contre une surface solide.  Elle sortit alors une lame et se jeta sur le jeune homme sonné à terre. Shawn écarquilla les yeux, non, elle n’allait pas oser faire ça. Il avait sorti sa baguette, mais fut incapable de s’en servir. Sans qu’il n’ait le temps de réagir, la lame s’enfonça dans la chair du jeune homme. C’est alors qu’une pression sur son bras gauche lui fit ramener son attention sur sa partenaire de bavboules. Elle était en larme et semblait totalement bouleversée. Il jeta un coup d’œil au préfet puis à Jessicayumi qui enfonçait à présent ses ongles dans son avant-bras. Il abaissa sa baguette. Elle avait besoin de soutien. Allez Shawn, tu es le geai luron, le fauteur de trouble, le type qui ne se prend pas la tête. Elle t’a même dit que tu étais un soleil, tu peux la réconforter ! Ça va aller, murmura-t-il en passant un bras autour de ses épaules afin de la soutenir moralement. Il se sentait nul, incapable de retrouver le soleil de sa personnalité derrière les nuages du destin. Hey Jess, ne la laisse pas voler tes sourires ! Il donna une tape dans son dos : allez, notre préfet est plus solide que ça ! Un demi-sourire apparut sur ses lèvres. Il mentait, il ne savait pas si Neville avait été gravement blessé, mais il ne voulait pas qu’elle s’inquiète de trop. Elle ne devait pas laisser la panique envenimer ses pensées.

L’affreuse sorcière lâcha enfin sa victime et conclut par : « Voilà comment ça marche. Je donne le cours, vous obéissez. Vous désobéissez, vous le regrettez. Dans tous les cas, je m'amuse beaucoup. A vous de voir et de me divertir. »

Il s’imagina lui enfoncer son couteau dans la carotide, le sang gicler par flot et venir tremper le carrelage de la grande salle, tacher les uniformes des élèves. Ils pourraient  même danser sous cette pluie cramoisie pendant que l’abominable Carrow se tiendrait le cou à genoux. Cette image était jouissive. Ses pensées violentes étaient son unique moyen d’évacuer toute sa frustration et la violence qui tambourinait aux portes de son cœur. Il avait peur de commettre l’irréparable, d’être démasqué et de porter l’étiquette de monstre sanguinaire jusqu’à la fin de ses jours. Non, les loups-garous ne sont pas des monstres assoiffés de sang !

Shawn imita ses camarades et piocha deux exercices : lapidation et le sort waddiwasi.  Il aurait pu plus mal tomber. Même s’il ne savait pas ce qu’est la lapidation, il maîtrisait parfaitement le sort écrit sur la carte. Le Gryffondor s’avançait vers son armoire lorsqu’il aperçut Clara, un peu à l’écart.  Elle ne l’appréciait peut-être pas ni ne lui faisait confiance, mais ils devaient se protéger. Elle et lui étaient « pareils » après tout. Ils faisaient partie de la même meute et s’il y a bien une qualité chez les loups, c’était l’esprit de « famille » et de cohésion. Tu as eu quoi ? murmura-t-il en regardant par-dessus son épaule. Elle sursauta et leva la tête pour le regarder. Il n’attendit pas la réponse, de toute façon, elle ne répondait que lorsqu’elle en avait envie, et lut à voix haute les deux cartes. Des couteaux et des détraqueurs… Il baissa doucement la tête vers elle, si petite, et plongea dans son regard, ne le fais pas. C’est trop dangereux.

Il avait envisagé d’échanger ses cartes avec les siennes, mais il ne savait pas en quoi consistait la lapidation (c'était peut-être pire qu'un détraqueur) et il était certain qu’elle refuserait. Et puis si Carrow s'en rendait compte, il entraînerait Clara dans de nombreux problèmes. C'est pourquoi, il recula et lui tourna le dos sans plus de procès. En chemin, il passa devant l’armoire de son frère qui sortait de sa première épreuve tâché de morceaux éclatés de fruits pourris. Dans d’autres circonstances, Shawn aurait explosé de rire, mais pas aujourd’hui, pas dans ce contexte. Les jumeaux se fixèrent et Zack fut le premier à rompre le contact en s’essuyant grâce au sort recurvite.

Shawn l’interpella : c’est quoi ton autre épreuve ?

-Incarcerem et diffindo…. Ça rigole pas ! Et toi ?

- Ladapitation et waddiwasi. Tu sais ce que c’est que, il relut le papier, la lapidation ? Zack secoua négativement la tête : pas la moindre idée. Son jumeau semblait vouloir lui dire quelque chose, mais Gayna l'interrompit par sa venue.

Son visage était totalement défait et ses cheveux partaient dans tous les sens : je sais pas quoi faire… j’ai eu une histoire de supplice avec pal acéré et… Elle eut du mal à prononcer le sort comme s’il pouvait la frapper : av… l’avada…kedavra. La rouquine était totalement paniquée et tremblait : - je… je ne sais pas quoi faire… j’ai… Shawn lui agrippa les épaules et lui conseilla exactement la même chose qu'à Clara. : ne le fais pas c’est tout ! Fais en sorte d’échouer, mais si la punition est terrible…, on verra après, pour le moment, fais juste semblant d’essayer de réaliser l’exercice. Shawn est très protecteur et loyal, tout particulièrement envers ceux qu'il considère comme faisant partie de sa "meute". Clara de par sa condition de loup-garou, mais c'était également le cas de Gayna, par leur lien d'enfance. Elles n'étaient pas les seules puisque la plupart de ses amis et des gens qu'il apprécie en font également partie.

Zack se rapprocha alors que Shawn lâchait Gayna : oui, il se planta devant elle, de toute façon tu n’arriveras pas à jeter le sort de mort et lors de ma première épreuve le moldu possédait les mêmes armes que moi... ll n'est donc pas impossible que tu te retrouves face à un sorcier. Zack n'alla pas jusqu'au bout de sa pensée, mais il sous-entendait que le sorcier pouvait lui envoyer le sort de mort, quand bien même cela paraissait surnaturel. La rouquine dévisagea les jumeaux et hocha lentement la tête en signe d’approbation.

Leur petit attroupement avait attiré l’attention de Carrow. Dès que le Gryffondor s'en rendit compte, il tourna les talons et trottina jusqu’à son armoire. Il avait beau relire ses papiers, aucune indication ne venait l’éclairer. Dépité, il dévisagea pendant plusieurs minutes Abigail au loin. Il émanait d’elle une sorte d’aura de détermination. Il savait pourtant qu’elle n’était pas si forte qu’elle voulait bien le montrer, mais alors qu’il la dévisageait en cet instant, il ne voyait qu’une jeune femme forte et sûre d'elle, n'ayant peur de rien et n'ayant besoin de personne. Elle s’en sortirait sans lui, Abigail n’avait pas besoin de son aide. C’était tout du moins ce qu’il pensait, peut-être à tort. Il faut dire qu'il avait du mal à la cerner. Une caractéristique propre aux filles de Serpentard (Elwyn ne dira pas le contraire). Il ramena son attention sur son armoire, il avait lui aussi de quoi faire.

Lapidation ? Qu’est-ce que ça pouvait bien être. Lapidation, ça ressemble à « lapin ». Allait-il devoir égorger ces petites boules de poils ? Il allait bien vite le savoir. Plutôt que réfléchir, il préférait agir. Il franchit la ligne armé de sa baguette, et un moldu d’une quarantaine d’années avec des lunettes et une bonne grosse tête à claques apparut. Un tas de pierres se trouvaient à ses pieds. Ne sachant pas ce qu'était cette méthode, Shawn partait avec un désavantage. Sans qu'il ne puisse réagir, il se prit une pierre sur le thorax. La douleur le fit se courber en deux en toussotant. Il vit du coin de l’œil l’homme se baissait pour ramasser une deuxième pierre, Shawn pointa sa baguette sur la pierre et s’écria : flaccido !

La pierre qui vint le heurter à la tête rebondit mollement. Il se redressa en souriant : - maintenant on va pouvoir s’amuser, binoclard.

-Accio pierre. Il attrapa la pierre au vol et la fit tomber à ses pieds. Amplificatum ! Le moldu tenta de stopper Shawn en lui lançant deux autres pierres que le Gryffondor ramollit d’un flaccido. Les lancés étaient de plus en plus rapprochés et surtout de plus en plus agaçants.

- Tu commences à sérieusement me les briser ducon. CATENA LOCOMORE ! Des chaînes immobilisèrent les bras du moldu qui se démenait comme un diable. Laisse-moi finir mon œuvre d’art. Lorsque sa pierre fut aussi grosse qu’un éléphanteau, Shawn la ramollit en utilisant le sort flaccido et l’envoya rouler comme un boulet de canon sur le moldu qui s’écroula dans son armoire : waddiwasi !

Il ne savait toujours pas ce qu’était la lapidation, mais ça avait l’air parfaitement archaïque de jeter des cailloux pour neutraliser quelqu’un. Il avait accompli ses deux exercices en un, non ? Il n’avait aucune envie de refranchir la ligne et de toute façon le sortilège waddiwasi était parfaitement inutile sans objet à propulser sur sa victime. C'était le génie après tout, faire deux exercices en un, tout lui. Shawn s’imagina projeter l'enseignante sur le moldu, c’était une vision délicieuse. Avec sa masse corporelle, elle pouvait bien le tuer ou l’étouffer avec ses cheveux gras. Il jugeait avoir parfaitement fait sa part du boulot et avec efficacité et rapidité. Par conséquent, le jeune homme s'installa à l'écart et passa le reste du cours à analyser ce que faisaient ses camarades en sifflotant un air de rock.

Ô, il ne doutait pas une seconde que Carrow n’apprécierait pas, mais de toute façon ils étaient voués à se haïr dès la première rencontre.

Haïssons-nous tendrement, chère professeure !
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MessageSujet: Re: [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons EmptySam 15 Avr 2017 - 21:47

[Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons Tenor

- Attends passe moi ton rouge à lèvre !

- Ah non j'en ai besoin, je dois retrouver Andrew au déjeuner. On a prévu de braver les interdictions autour du ragoût de bœuf et de la tourte aux oignons. On utilisera une cruche de jus de citrouille pour rester cachés.

- Ooooh c'est tellement romantique ! N'empêche je ne me serais jamais doutée qu'il était né moldu… Il n'en a jamais parlé. Tu te rends compte !

- Je sais, ça m'a fait un choc à moi aussi. Mais je lui ai pardonné, ajouta l'étudiante en piochant dans une boîte de fizwizbiz. Je ne suis pas un monstre quand même. Au fait pourquoi tu as besoin de mon tube à lèvre ?

- Je veux me faire belle pour le prochain cours. Tu comprends c'est mathématique comme réflexion. Si je suis jolie, présentable et agréable, on n'aura aucune envie de me faire du mal. Alors que si j’apparais déjà laide, et mal fagotée et bien je risque d'attirer l'attention sur moi. C'est ça le problème avec les Nuncaboucs à mon avis. Leur tenue attire trop l'attention. Et puis ils ont une mine E-POU-VAN-TA-BLE ! Conclut la Serdaigle en prenant à son tour un fizwizbiz. Franchement, ce n'est pas parce qu'on est né moldu qu'on doit se laisser à ce point aller. Après ils osent prétendre qu'on les persécute… Ils tendent la potion pour la mettre dans le chaudron non ?


Maya claqua violemment la porte de la penderie de son dortoir qu'elle partageait malheureusement avec plusieurs autres filles. Au fil des semaines, elle avait découvert certaines facettes peu agréables de la part de ses colocataires. Si une partie des élèves était était épouvantée et traumatisée par les nouvelles conditions de traitement,  il n'en était pas forcément de même pour tous. Certains, une minorité espérait Maya, se complaisait avec les réformes et pire que cela, les approuvaient. Certains croyaient ce qu'on lisait dans la Gazette ou Sorcière Hebdo. Certains, éduqués et entraînés par leurs parents, reproduisaient les conseils et conservaient les mêmes préjugés. Comme quoi la bêtise profonde n'avait pas épargnée Serdaigle.

- Vous savez quand même que manger des fizwizbiz périmés endommagent irrémédiablement les cellules du cerveau ? Lança Maya d'une voix glaciale en foudroyant de son unique œil les deux commères. A vous écouter il ne doit plus rester grand-chose à sauver, mais essayez de diminuer. Ou simplement de la boucler si vous ne voulez pas qu'il vous arrive des bricoles.


Sans attendre, Maya se détourna de ses véritables pimbêches au Q.I de moineau et se dirigea vers la salle commune, un étage en dessous. Elle devait apprendre à se contrôler, elle et ses humeurs (ou hormones) sinon c'était à elle qu'il arriverait des bricoles. Pourtant, il n'y avait rien à faire. Dès qu'on osait soutenir les nouvelles mesures en vigueur dans la communauté magique, Maya voyait rouge. Elle ne pouvait pas dissocier ces mesures, et leurs conséquences, de Wayoth ou de sa mère. Et pourtant, elle était la première à douter de l'un comme de l'autre malgré ses sentiments pour eux. En d'autre mot, elle se dégoûtait elle même de trouver un fond de vérité dans ce qui était dit sur les moldus et les nés moldus. C'était tellement plus simple de reporter ce dégoût, cette colère sur les pauvres âmes qui oseraient penser comme elle et l'avouer tout haut.

Lâcheté. Honte. Mépris. Hypocrisie.

Arrivée au bas de l'escalier qui menait au dortoir des filles, Maya repéra tout de suite Elwyn qui s'escrimait à réunir les autres Serdaigle autour de lui afin de les mener à leur prochain cours. Elwyn. Voilà un autre sujet qui mettait Maya dans tous ses états. Maya le dévisagea rapidement afin de s'assurer qu'il ne portait aucun stigmate infligé par les Carrow, avant de se souvenir qu'ils devaient sûrement éviter de s'en prendre aux préfets.

Ce dernier sentit sûrement son regard et jeta un bref coup d’œil furtif dans sa direction avant de battre en retraite. Maya en fît de même de son côté. Quoi qu'elle ait pu dire cet été, et elle l'avait réellement pensé, le fait est que leur relation s'était incroyablement tendue et le temps ne faisait que cristalliser cette impression. En même temps, se voir nu à l'improviste était effroyablement gênant, alors quand on y rajoutait un jeu de mains… A ce souvenir, les joues de Maya rosirent et elle entreprit de se faire toute petite  parmi les autres Serdaigle en rang.

Ils n'avaient quitté leur salle commune que depuis une poignée de minutes quand Maya remarqua  Elwyn qui ralentissait et qui finit par calquer ses pas aux siens. Elle chercha frénétiquement quoi lui dire pour engager la conversation mais ses pensées étaient bloquées sur ses souvenirs de son corps humide contre le sien.

-Ahem

Bien que consciente de sa présence, Maya n'en sursauta pas moins lorsqu'elle l'entendit se racler la gorge et la tirer de ses rêveries.  Elle déglutit et coula un regard vers lui, après otut elle avait promis que ça ne changerait rien entre eux…

- Oh Maya haha je t’avais pas vu… Petit pincement au coeur, léger froncement de sourcils de la part de la jeune fille. Elle avait bien des nuits blanches (ahem) à penser à lui et à ce qui s'était passé entre eux, à comment remédier à la situation, comment lutter contre certaines pulsions et lui… Lui visiblement, il l'avait juste zappé. Tu vas bien ?

- Ça va, répondit précautionneusement Maya. Donner l'impression de péter le feu serait hypocrite et prétendre avoir touché le fond irrespectueux pour les malheureux nuncas. Tu portes vraiment bien l'insigne, ajouta t-elle en désignant d'un mouvement du menton son badge de préfet fraîchement lustré. Juste, évite de le porter de travers si tu veux qu'on te prenne au sérieux, ajouta t-elle en souriant et en portant la main à son insigne pour le remettre droit.


- Jeeeuh pense que ce cours va être… vraiment… euh...particulier. Fais attention à toi.


Ses doigts s'attardèrent plus que nécessaires sur le col de sa robe et poussa un soupir.


- Toi aussi, Elwyn.


Ils pénétrèrent au même moment dans la Grande Salle, et Elwyn s'éclipsa pour reprendre ses attributions de préfet, laissant Maya se mêler à la foule. Elle cherchait justement quelqu'un en particulier. Wayoth. Son cœur s'étreignit et s'accéléra brusquement en constatant son absence. Pourquoi n'était-il pas présent ? Les autres Nuncas étaient là pourtant. Que lui était-il arrivé ? Que lui avait-on fait ? A la peur succéda la colère. S'ils le retiennent quelque part pour s'amuser…
Mais après tout que pouvait-elle faire face à cela ? Elle n'était rien. Une personne perdue dans la multitude. C'est alors qu'elle le vit. Blafard, le visage amaigris et cernés, Wayoth se tenait à l'écart des Serdaigle. Profitant du discours d'Alecto, Maya se déplaça silencieusement et lentement vers son camarade en prenant soin de faire des pauses afin que ses mouvements n'attirent pas l'attention sur elle.

Elle se retrouva ainsi à la droite de Wayoth et se contenta de regarder droit devant elle en ignorant  ouvertement le jeune homme. Elle avait compris qu'il valait mieux éviter de proclamer ouvertement ses alliances, car cela pouvait non seulement la mettre en danger mais causer des problèmes à Wayoth.


- Je n'aime pas me répéter. Alors veillez à bien écouter chacune de mes palabres. Vous avez chacun une armoire, de laquelle sortira deux fois un Moldu. Un homme, une femme ou un enfant, peu importe. A la base, je voulais utiliser les Sang-de-Bourbes comme jouets, mais après on n'en aurait plus assez sous la main pour s'amuser, ce qui serait bien dommage, n'est-ce pas ?


Discrètement, elle se balança d'un pied sur l'autre et effleura doucement l'épaule et le bras du jeune homme. Elle exerça volontairement une pression avec son poids pour lui faire comprendre qu'elle était là, avec lui. Même si elle ne pouvait nier que certaines paroles d'Alecto la troublaient, Maya restait fidèle à ses amis. Elle n'abandonnerait pas Wayoth. Neville Londubat interrompit ses sinistres pensées en s'avançant pour poser une question.


« Vous dites que les Moldus sont des rats. Etant donné que sommes physiquement identique, à votre avis, quel est le pourcentage de sang rongeur qui coule dans vos veines ? »


Maya ne put retenir un éclat de rire qu'elle tâcha de dissimuler par un raclement de gorge en plaçant sa main devant sa bouche. C'était un geste fou que de se railler d'un Carrow, mais par Merlin ce que ça faisait du bien ! Pourtant, presque aussitôt, le sourire de Maya disparût et fût remplacé par la terreur quand le corps du garçon se mit à léviter pour heurter brutalement le mur. Vint ensuite la petite séance de « découpage », Maya se mit à trembler de tout son corps. Ce n'était pas tant la peur ou l'injustice qui la mettaient dans cet état, mais plutôt ses propres souvenirs avec l'agresseur. Elle avait l'impression de s'y retrouver. Instinctivement elle encercla sa poitrine de ses bras et chercha à recréer une camisole de force, simulacre de bouclier. Elwyn avait raison. Ce cours était très particulier. Elle n'avait aucune envie d'être la prochaine sur la liste, aussi exécuta t-elle servilement le moindre commandement de Carrow aussi vite que possible.

Elle griffonna sur le parchemin deux possibilités sans réellement y prêter attention, elle redoutait qu'on les oblige à les exécuter les uns sur les autres et attendit comme tous la suite des événements. Alors que le mage noir lisait les suggestions des uns et des autres, Maya en profita pour chuchoter à l'intention de Wayoth :


- Si on doit former des binômes, reste prêt de moi. Je loupe toujours ma cible, ajouta t-elle en essayant de sourire, en vain.


Mais on ne leur imposa pas de travailler en binôme. Chacun récupéra un parchemin où figurait deux méthodes et devait se confronter à des illusions sortant de grandes armoires de bois dupliquées pour tous. Bien vite, Maya oublia les autres élèves présents, son épreuve commençait maintenant. Elle faillit s'étrangler en lisant la première ligne : rester ligotée à une planche pendant qu'on lui lançait des couteaux affûtés… En quoi était-elle censée apprendre quoi que ce soit à part que les couteaux ça coupaient ?! Qui a t-il de magique là dedans ?!!!


- Je ne peux pas faire ça… Marmonna t-elle en relavant la tête de son parchemin et en regardant autour d'elle.


Tout le monde ou presque s'étaient essayés à l'exercice mais beaucoup avaient finis à terre, brisés, impuissants ou simplement inconscients des risques qu'ils prenaient à refuser. Elle jeta un bref regard à Neville, son corps demeurait immobile et pourtant on percevait ici et là les soubresauts de sa poitrine qui révélaient qu'il respirait encore. Lui, il s'était opposé aux Carrow. Et il gisait à présent à terre. Maya ne voulait pas… Non, elle ne voulait pas finir comme lui… Elle ne voulait pas revivre ce cauchemar… Mais on lui en imposait un similaire… Peut-être parviendrait-elle à résister au sortilège ? Peut-être qu'elle le dévierait avant même qu'il ne la touche ? Oui… Si elle utilisait le charme du bouclier, on ne pourrait pas prendre contrôle de son corps, elle se débarrasserait aisément de cette besogne en lui renvoyant son maléfice façon boomerang et elle n'aurait plus qu'à lancer un rictusempra. Ce maléfice était inoffensif.. On ne pouvait pas réellement mourir de rire… N'est-ce pas ?

Maya inspira et expira plusieurs fois, baguette en mains elle se décida après de longues minutes à tenter sa chance. A peine eut-elle franchie la ligne que l'armoire s’entrouvrit devant elle révélant le « sorcier » à combattre. Il s'agissait là d'une toute petite fille, aux cheveux roux flamboyants. Maya hoqueta et s'arrêta net. Elle ressemblait à s'y méprendre à une autre petite rouquine qu'elle avait bien connu dans son enfance. Impossible. Elle était morte. C'était impossible. Pourtant… Elle était là… Elle semblait bien vivante et… Et elle pointait sa baguette droit sur elle en inclinant son minuscule visage poupin sur le côté avec un sourire malicieux.


BANG


Maya ne comprit pas ce qui était en train de lui arriver. Les lianes apparurent de nul part ainsi qu'une longue planche en bois et ensemble s'évertuèrent à la saucissonner afin qu'elle reste immobile. En une fraction de seconde, elle se retrouva désarmée et impuissante face à cette petite  demoiselle au minois si innocent… qui se déforma en un rictus sadique lorsqu'une lame affûtée lévita à proximité d'elle. D'un geste, comme pour dire bonjour, la lame fila s'encastrer à proximité du genoux de Maya. Bientôt cette lame fût suivit d'une autre, et encore d'une autre. Chacune effleura ou toucha la Serdaigle qui gesticulait inutilement sur sa planche. A chaque lancer, elle poussait un cri sans pouvoir s'en empêcher. La sueur se mit à ruisseler sur son front et à couler lentement dans son dos, son cœur… Par Merlin son pauvre cœur tambourinait à tout rompre et elle était persuadée que si ce n'était pas un poignard qui l’achèverait, son cœur s'arrêterait de lui même en ayant une attaque.

Elle voulut faire marche arrière, retourner derrière la ligne blanche et endurer la punition pour avoir refusé de poursuivre cet exercice mais elle était incapable de bouger. Ligotée à sa planche par delà la limite, elle ne pouvait qu'endurer encore et encore les nombreuses lames. Lorsque l'une d'entre elle vint se planter à hauteur de sa pommette et lui entailla la joue faisant couler le sang, ce ne fût pas le cœur de Maya qui lâcha en premier. Ce fût son esprit. Elle tomba purement et simplement dans les pommes.


Code:
Echec - 1er sort l'empêchant de réaliser le second
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MessageSujet: Re: [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons EmptyVen 28 Avr 2017 - 14:06

Mardi 7 octobre 1997 :

Avant de pénétrer dans la salle de cours, Aileen avait le regard ailleurs, perdue dans ses pensées. Elle observait les nuages bouger au fur et à mesure de ses pas, bercée par le bruit des gouttes de pluie tombant sur le sol. Certains pouvaient trouver cela tordu, associé à une image si lugubre mais elle aimait ce son, c’était tout. Elle se sentait bien : elle avait survécu à son cours avec Astrid et avait fait de nouvelles connaissances. Enfin une nouvelle connaissance : Andrée de première année à Serpentard. La petite était d’ailleurs non loin d’elle dans la rangée d’étudiant qui s’élançaient vers la Grande Salle. En plus, Aileen avait bien dormi, ce qui n’était pas négligeable. Bref, malgré ce changement brutal de direction, suite au décès de Dumbledore, cette école avait toujours la même place dans son cœur. La même magie, la même chaleur, même si l’ambiance s’était incroyablement refroidie depuis …
Soudain, Neville poussa les portes de la Grande Salle sous le regard attentif de Carrow. Malheureusement, la vague d’optimisme et de bonheur rare que ressentait Aileen se brisa lorsqu’elle mit un pied dans la pièce. Elle qui était habituellement si accueillante et dégoulinante de bienveillance … Et bien ce n’était plus qu’un lointain souvenir dorénavant. Le visage fermé de la nouvelle enseignante de cette matière n’arrangeait en rien la situation. Une femme laide et lugubre, voilà comment on pouvait la décrire. Que de qualité physique … Elle n’avait même pas de beaux cheveux, ni de belles mains, ce qui était pour Aileen primordial à la beauté d’une femme. A la voir de loin, on pouvait déjà deviner son caractère acariâtre et froid. Aileen ne comprenait pas comment Rogue avait pu ne serait-ce que penser à l’embaucher pour ce poste.

Aileen s’installa sur une des chaises disponibles et attendit que les autres élèves prennent place autour d’elle, ce que fit Elliot accompagné de deux Nunca. Le jeune homme tourna la tête vers elle, lui montrant son plus beau sourire. La jeune femme lui rendit avec plaisir, heureuse de cette pointe de légèreté dans cette atmosphère si lourde. Aileen l’appréciait vraiment ce garçon : c’était son binôme de classe à Serdaigle. Ils avaient souvent l’occasion de travailler ensemble en cours et s’amusaient beaucoup. En réalité, dès qu’ils avaient à faire un ouvrage de groupe, ces deux-là se retrouvaient ensemble. C’était obligatoire, magnétique, presque irréfutable.
Une fois tous les élèves installés dans la pièce, l’enseignante Carrow déposé devant eux deux boîtes : l’une d’entre elle avec noté « sorcier » et l’autre « rat » … Voilà les choses étaient posées sur la table, claires. C’était plutôt clair qu’ils n’auront pas à parler de microonde, ustensiles de cuisine et autres canards en plastique lors de ce cours … Et cet individu ne devait pas vouer un culte aux moldus comme le professeur avant elle. La femme prit alors enfin la parole, rompant le silence pesant qui régnait dans les environs.

- VOUS ! Il est temps de voir ce dont vous êtes capables. Ce n’est ni avec envie ni passion que je m’apprête à vous démontrer certaines choses que vous auriez déjà dû savoir depuis votre naissance.

Pendant toute la durée de son discours, elle leur expliquait comment allait se dérouler le cours, imposant des pauses à des endroits stratégiques pour montrer à quel point cette heure allait être difficile à vivre. Elle insultait de temps en temps les moldus mais bon cela restait incroyablement prévisible, vu la posture politico-idéologique de la direction de Poudlard et surtout vu l’intitulé de la seconde boîte, plutôt équivoque. Aileen était cependant surprise de voir à quel point la posture scénique impressionnante qu’arborait les nouveaux enseignants. Entre Astrid et son poignard sauteur, et cette femme qui laissait planer une atmosphère aussi lourde rien que par sa présence, ils étaient servis. En entendant les règles du « jeu » imposés par l’enseignante, la vipère se rendit vite compte que cela n’allait pas être de tout repos. Du sang coulerait aujourd’hui, elle en était certaine. Soudain, une voix différente, plus grave, retentit dans la Grande Salle.

- Etant donné que nous sommes physiquement identiques, à votre avis, quel est le pourcentage de sang de rongeur qui coule dans vos veines ?

La punchline de Neville ne fit qu’un tour dans la tête de l’enseignante qui lui hurla aussitôt dessus. Aileen quant à elle dût se pincer fortement les lèvres pour éviter de ne pas se mettre à rire et se prendre sa rage en pleine figure. Ce qui se produisit ensuite ne fit que la conforter dans son idée. C’était violent. Très violent … Elle s’empara d’une lame et enfonça le métal dans sa chair après lui avoir cinglé une réplique aussi sadique que terrifiante. Menaçant ses parents d’un sort qu’ils ne méritaient sûrement pas. Pendant que du sang quittait son corps pour couler sur le sol, le préfet se fit ensuite jeter hors de la Grande Salle comme on mettrait une chaussette percée à la poubelle. Posant une ses doigts sur sa bouche entrouverte, Aileen était choquée de ce qu’elle venait de voir. Poignarder un élève ? Jusqu’à où irait cette école ? Une séance de torture collective ? La mort de quelqu’un ? Ou s’arrêteraient-ils ?

- Et de un. Carrow s’adressa ensuite aux autres élèves de son regard le plus glacial. Voilà comment ça marche. Je donne le cours, vous obéissez. Vous désobéissez, vous le regrettez. Dans tous les cas, je m’amuse beaucoup. A vous de voir et de me divertir.

« Me divertir ». Ok, les choses étaient donc posées sur la table. Là, ils étaient dorénavant sûrs que ce cours n’allait pas être de tout repos. Alors qu’une armée d’armoire apparaissaient dans la Grande Salle. Aileen tira deux parchemins dans deux boîtes différentes, tout comme les autres élèves et alla se placer devant une des armoires. Elle déplia ensuite le premier papier : « Méthode sorcier : Rictusempra ». Un blanc se fit sentir dans son être. C’était un de ses sortilèges qu’on enseignait en première année pour montrer aux gamins que la magie était cool. Pour être tout à fait honnête, elle ne se souvenait même plus des effets qu’il pouvait infliger. Vu l’étymologie du mot, elle pensait que ça avait quelque chose à voir avec le rire. Comment tuer quelqu’un en le faisant rire ? C’était philosophiquement très beau mais elle ne voyait pas vraiment comment cela pouvait bien se dégoupiller. Elle se saisit alors du second parchemin qu’elle commença à déplier. Elle voyait au travers de la feuille un long paragraphe, et quelle ne fut sa surprise lorsqu’elle lut celui-ci : « … Devant la réponse irrespectueuse de Nolan Sherman, vous serez attaquée par le sortilège de Blattarium et serez enfermée dans une cellule remplie de miroir. » L'idée de l'enchantait pas plus que cela : être flanquée dans une salle entourée de cafards la terrifiait au plus haut point.

Aileen, avant même de se rendre compte de la gravité de la situation qu’elle allait vivre dans quelques minutes, fut surprise de noter que les parchemins qu’ils avaient dû rendre n’était finalement pas anonymes. Elle chercha le Poufsouffle du regard, voulant le tuer avant même que sa session de travail ne débute. C’était pourtant un garçon qu’elle appréciait, président du club de haricots et potirons, elle ne rechignait jamais à discuter avec lui. Nolan était visiblement occupé et la jeune femme abandonna l’idée de lui faire savoir son mécontentement. Il ne pouvait pas imaginer que son excès d’imagination allait nuire. Mais elle aurait une petite conversation avec lui un peu plus tard.
La jeune femme chercha Andrée des yeux, pour vérifier son état général : elle lui fit un de ses sourires les plus rassurants lorsque leur regard se croisèrent. Elle plaça ensuite les deux parchemins dans sa poche et choisit de commencer par la méthode sorcier : elle survivrait plus longtemps comme cela. Une fois qu’elle eut exprimé à voix haute son choix, elle se plaça face à une des armoires et à peine elle eut le temps de sortir sa baguette que les portes s'ouvrirent en grand, laissant apparaître un individu de taille moyenne. C’était un homme blond aux yeux d’un bleus perçant, tels qu’elle ne les avait jamais vu. Il était réellement charmant pour un moldu. S’il n’avait pas été fictif et qu'elle l'avait rencontré dans des circonstances différentes, la jeune femme aurait adoré le charmer. Sans vraiment réfléchir, Aileen sortit sa baguette en arborant une mine désolée.

- Rictusempra.

Alors, le jeune homme, qu’elle nomma Fabrice, se mit à rire de manière excessive en se pliant vers l’avant. Plus les secondes passaient, plus son hilarité s’amplifiait, provoquant les veines de son front se gonfler. Aileen, pendant que Fabrice passait la meilleure minute de sa courte vie, chercha du regard la psychopathe qui leur servait de professeur. En la voyant se rapprocher dangereusement de sa zone de travail, elle hésita à ré-étirer son sortilège pour que son action soit plus rapide et qu’il finisse enfin par crever. Ce fut ce moment-là que choisit Fabrice pour commencer à tousser. Ses yeux bleus commencèrent à virer au rouge sang, un liquide qui sortait désormais de sa bouche. Aileen observait la scène avec dégoût et tristesse : voir quelqu’un suffoquer, aussi sympathique à regarder soit-il, n’était clairement pas une partie de plaisir. Son sang dégoulinait hors de l’armoire, créant une plaque poisseuse rouge sur le sol. Fabrice suffoquait, incapable de respirer. Il oscillait entre quinte de toux et rire. Ses veines semblaient à deux doigts d’exploser. Soudain, il tomba vers l’intérieur de la l’armoire, le regard vide fixé vers le plafond.
Ne le voyant plus bouger, Aileen s’avança vers lui d’un pas lent juste pour vérifier qu’il était bien mort. Ses yeux étaient livides, dépourvus de tout signe de vie. Elle dût se contrôler pour ne pas se mettre à trembler, soudain consciente de ce qu’elle venait de faire. La jeune femme venait de tuer quelqu’un. Certes, il était mort de rire, littéralement, mais aussi fictif était-il, cela restait un meurtre. Purement et simplement. Elle recula aussi vite que possible en posant une main sur sa bouche, perturbée. Bien que la violence et la peine ne lui était pas étranger, la jeune vipère n’avait jamais vécu d’aussi noire situation. Qu’elle en soit témoin ou actrice principale. Son regard se perdit alors dans la salle pour voir comment les autres étudiants s’en sortaient : Andrée semblait s’en sortir du mieux qu’elle le pouvait se qui la rassura.

- Méthode moldu : arc et flèches, déclara Elliot en lisant son parchemin.
- Tu vas faire Robin Hood et moi je vais me faire attaquer par des blattes, déclara-t-elle, au bout de sa vie, tandis que son ami se saisissait de ses armes. On sent qui a de la chance aux tirages par Merlin …

Sur ces mots, l’armoire se referma brutalement, laissant Fabrice disparaître, baignant dans son propre sang. A peine elle eut le temps de se remettre de ses émotions que les portes se rouvrirent aussitôt, laissant un homme différent sortir de là. Il était … Impressionnant. Voilà … C’était le mot, il était impressionnant par sa taille dépassant les deux mètres, par la circonférence de ses biceps qui étaient plus gros que la tête de la jeune femme, de par sa musculature … Oui, cet homme était bodybuildé. Elle n’avait pas envie de lui donner de prénom à celui-là, à part Monsieur Muscle peut-être. Il se saisit d’Aileen, son énorme main faisant le tour de son bras pour la maintenir comme un étau. Elle voulait crier et se débattre mais elle se doutait que ce genre de comportement allait aggraver la situation et la rendre beaucoup moins sympathique.
Monsieur Muscle la jeta dans l’armoire de toutes ses forces, son corps tombant contre le mur adjacent et sortit sa baguette pour lancer un Blattarium. Pendant toute la durée du voyage, elle avait gardé les yeux fermés voulant éviter tout contact visuel avec son kidnappeur. Il ferma ensuite les portes avec violence, faisant vibrer les murs qui entouraient la jeune femme. Aileen gardait les yeux clos, attendant avec appréhension l’arrivée des insectes dans sa direction, incapable de les regarder. Cependant, elle n’entendit que le silence dans sa cellule. La jeune femme ouvrit alors les yeux, aveuglée par la clarté de la pièce. Les murs de l’armoire avaient été tapissés de miroirs, son reflet suivant chacun de ses mouvements. Elle se croyait dans une de ces attractions que l'on trouve dans les fêtes foraines ... Son reflet était présent en des milliers d'exemplaires, se voyant répliqué à l'infini. C'était oppressant.

- Par Merlin, déclara-t-elle dans un souffle en tournant autour d’elle-même. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?

Aileen tapotait chacune des vitres, les poussant avec rage pour chercher une sortie, trouver comment s’échapper de cette mascarade. Elle était perdue, ne sachant plus par quelle glace elle était entrée. Son souffle devenait saccadé, son front commençant à la faire souffrir le martyr. Pourquoi ? Elle ne le savait pas mais le fait d’être enfermée comme cela dans une aussi petite pièce ne la mettait en rien à l’aise. Elle passa la main sur son front pour essuyer la sueur qui perlait à fur et à mesure des secondes. La peau semblait être faite d’une multitude de vaguelettes. Elle leva alors brusquement la tête, plantant son regard dans son propre reflet. Des lettres s’étaient dessinés sur le haut de son visage, via des boutons d’acnés, formant le mot « cafard ». Aileen avait totalement mal interprété ce sortilège. Elle recula brusquement, sentant les larmes lui monter aux yeux alors qu’elle se faisait arrêter par le mur derrière elle. Ce cours virait au cauchemar.

- Laissez-moi sortir de cette pièce !

Aileen commença à taper contre les vitres, frottant son front pour faire disparaître les boutons, et criant qu'on la fasse quitter cet endroit. Elle devenait folle. Elle devenait folle. Si elle avait été dans une réelle armoire, elle serait au sol avec toute l'énergie que mettait le vipère pour se débattre. Au bout de quelques minutes, elle arrêta de se débattre, se rendant compte que se débattre n'avait aucune importance, aucune utilité. Elle sortirait de cette cage blanche quand cette femme le voudrait bien. En fin de compte, elle n'était même pas pressée. Elle voulait juste qu'on la laisse tranquille. Qu'on la laisse tranquille ...

Au bout de quelques minutes, une glace à sa gauche s'ouvrit laissant Monsieur Muscle rentrer dans sa cage. Aileen recula du mieux qu'elle le put avant qu'il se saisisse de son bras et ne la jette hors de l'armoire. Une fois revenu dans le monde des sorciers, elle se releva sans regarder ses camarades et nettoya son uniforme comme si de rien n'était. Si cette femme voulait qu'elle pleure, il n'en serait rien. Elle ne la laissera pas gagner. Jamais.


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Clara Lenoir
Clara Lenoir
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    NUNCABOUC
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[Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons Lumos-4fcd1e6

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SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE:
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE:
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MessageSujet: Re: [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons EmptyDim 30 Avr 2017 - 17:09

Depuis un peu plus d'un mois, Clara vivait un enfer. La fatigue s'accumulait et l'ancienne Serdaigle n'avait plus envie de rien. De ce fait,  elle trainait les pieds chaque matin, en se rendant en classe.

Elle avait l'impression de n'être plus que l'ombre d'elle-même, mais elle manquait bien trop de caractère pour s'affirmer et crier à la rébellion. Elle était plus le genre d'individu à baisser la tête, en essayant de se faire oublier. Plongée dans le silence comme à son habitude, elle ne plaignait jamais publiquement, mais on pouvait deviner sa tristesse si on croisait son regard vitreux...

Elle ne pouvait que se soumettre à la nouvelle hiérarchie. Soumise et résignée, voilà ce qu'elle était. Et c'était dans cet état d'esprit qu'elle s'était résolu à remplir les deux parchemins, pendant le cours d'étude des moldus. Ou encore a  tiré dans chacune des boites, un parchemin qui lui annonçait ce qu'elle allait devoir faire ou vivre...

- Tu as eu quoi ?

Elle avait sursauté lorsque Shawn Inoue était venu derrière son épaule, en lui demandant ce qu'elle avait pioché. Elle s'était néanmoins retourné vers lui et lui avait montré les deux bouts de papiers qu'elle tenait dans les mains.

- Des couteaux et des détraqueurs…ne le fais pas. C’est trop dangereux.

Bien qu'il lui ai conseillé de ne pas réaliser l'exercice, l'ancienne Serdaigle ne pouvait s'y résoudre. Elle avait bien trop peur d'une quelconque sentence. A coup sûr, mieux valait souffrir avec des couteaux et des détraqueurs que de laisser leur professeur s'acharner sur eux. Un de leur camarade, Neville Londubat avait bien servi d'exemple... La jeune fille ne voulait pas finir comme lui...
Bien que silencieuse, elle ne quitta Shawn pas du regard, jusqu'à ce que le garçon ne lui tourne le dos et ne retourne à sa place. Elle réalisa seulement après qu'elle ne savait pas ce qui attendait le Gryffondor... Elle aurait peut-être du lui demander... Mais il était trop tard, maintenant.

Après un bref soupir, la jeune fille se résolut à passer la ligne blanche. Mais aussitôt l'eut-elle franchi qu'un vilain sortilège la frappa. Sans qu'elle ne puisse agir, elle fut ligotée par différentes cordes et fut placardé contre une planche droite. Elle tenta vainement de bouger sa main pour pointer sa baguette vers les cordes, mais elle était bien trop attaché pour effectuer le moindre mouvement. Impuissante, elle vit un homme sortir de l'armoire. Elle comprit qu'il s'agissait d'un lanceur de couteaux affutés. Bien que prévenue, son cœur faillit s'arrêter lorsque la première lame vient s'enfoncer dans la planche, prêt de son oreille droite... bientôt suivi par d'autres couteaux qui frôlèrent sa cheville, son épaule et bien d'autres parties de son corps.

La situation était bien déplorable. C'était sans compter, le second parchemin qu'elle avait tiré. Attachée, elle n'avait pas la possibilité de franchir la ligne à nouveau. Par conséquent le lanceur des couteaux ne disparut pas, lorsqu'un nouveau moldu sortit de l'armoire. Il s'agissait cette fois d'une personne de son âge. Vraisemblablement, ce dernier était inoffensif, ne tenant aucune arme dans les mains. La menace venait d'ailleurs. Soudainement, Clara fut parcouru d'un frisson comme si la température venait de chuter. Elle ne mit pas longtemps à sentir la présence des détraqueurs dans la pièce.

Déjà en temps normal, l'ancienne n'aurait pas été capable de produire le moindre Patronus. Invoquer un gardien spirituel était au dessus de ses forces et de ses moyens. Elle ignorait même quelle forme avait son Patronus. Par conséquent, vous devinerez que dans les conditions dans laquelle se trouvait présentement Clara,  elle était dans l'incapacité totale de se défendre. Prisonnière sur la planche droite, elle n'avait aucun moyen de se protéger. Au même titre que le moldu, qui lui était dans l'incapacité de voir son agresseur, la jeune sorcière était à la merci du détraqueur.

L'adolescente serrait les dents. Elle était tétanisée, mais refusait de crier et appeler à l'aide. Néanmoins, elle ne pouvait retenir les larmes qui ruisselaient sur ses joues, lui bruyant la vue. Elle avait si peur... Elle se sentait si mal...

Résignée, elle resta sans rien faire jusqu'à ce qu'on ne vienne à son secours ou qu'on ne fasse disparaître ce lanceur de couteaux ou ce détraqueur. Elle n'était pas en mesure d'être plus efficace.
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JKR
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MessageSujet: Re: [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons [Mardi 07 Octobre 1997] Etudes des Moldus - Comment neutraliser un Moldu en deux leçons EmptyLun 25 Sep 2017 - 20:15

RÉSULTAT DU COURS D’ÉTUDE DES MOLDUS
18 participations

2 Optimal, 1 Effort Exceptionnel, 2 Acceptable,
3 Piètre, 3 Désolant, 2 Troll
5 Non noté

Neville Londubat
GRYFFONDOR - 7ème année
Troll (-20 points pour rébellion)
Mon commentaire et mon ressenti sur votre prestation du jour sont marqués sur votre face ! Ma lame a-t-elle était assez claire ou avez vous besoin d'une dose de Doloris en plus ?!

Tony Garner
GRYFFONDOR - 7ème année
Désolant (-20 points pour rébellion)
Vous n'avez fais qu'une seule chose de bien, pendant ce cours : lancer un simple sortilège "Rictusempra". Pour le reste... Du pur gâchis ! Vos propositions de sortilèges étaient comme vous : MINABLE ! Mais le pire... Ce n'est pas tant ces idées idiotes, que votre mépris. Vous osez vous rebeller et déchirer votre seconde consigne de torture ? Ce sera votre jeune sœur, Zoé Garner qui en payera les conséquences. Elle sera torturée et ligotée, alors que vous quitterez la salle de classe ! Quel frère protecteur vous faites, maintenant. J'espère que vous êtes fier de vous.

Meredith Breckenridge
GRYFFONDOR - 5ème année
Optimal
Tout les élèves devraient être comme vous, Miss Breckenridge. Deux propositions de qualités (noyade et le sortilège Doloris) et une prestation comme je les aime. Oh oui... J'ai hâte de vous retrouver lors de notre prochain cours.  

Shawn Inoue
GRYFFONDOR - 6ème année
Acceptable
Les consignes n'ont pas totalement été comprises (de toute évidence vous ne savez pas ce qu'est la lapidation), mais j'ai aimé comment vous avez procédé. Utiliser la magie avec une méthode moldue, c'est très ingénieux, monsieur Inoue. Je vous reconnais cela. Par contre, vous avez été bien moins ingénieux, lorsqu'il a fallu proposer un moyen pour bloquer un être sans magie. Dommage.

Elliot B. Campbell
SERDAIGLE - 5ème année
Acceptable
Vous êtes décevant, Mr Campbell. Pourquoi ? Parce que vous proposez l'arc de flèches, mais vous n'êtes pas capable de l'utiliser vous-même. Je me faisais pourtant un plaisir de vous voir à l’œuvre... J'espérais plus d'un Serdaigle comme vous. Ce qui vous sauve, c'est que le reste est très bon : De bonnes idées et un premier sortilège bien envoyé. La prochaine fois, rendez-moi fière.

Jessicayumi Belmontet
SERDAIGLE - 6ème année
Désolant
Certes, vous n'aviez pas de chance car le parchemin "Pestoliet" contenait une faute d'orthographe... Mais Merlin, vous auriez pu faire preuve d'un peu plus de jugeote ! C'était décevant ! Et ce, même si vous avez essayé de trouver le sens de "Pestoliet"... Mais c'était ridicule ! Si seulement, vous aviez réussi à lancer le sortilège que vous aviez tiré... Mais non ! Miss Belmontet, vous n'échappez au Troll que parce que vous aviez fais deux propositions intéressantes, en début de cours.

Elwyn H. Miller
SERDAIGLE - 6ème année
Piètre
J'ai hésité à vous donner la moyenne monsieur Miller. Vous avez été malin en formant votre patronus avant l'arrivée des détraqueurs. C'est astucieux de votre part, mais n'oubliez pas que vous ne pourrez pas toujours prévoir l'arrivée de ces créatures maléfiques. Néanmoins ma principale déception reste que vous n'avez pas pu réaliser la consigne principale, à savoir immobiliser un moldu. L'acceptable vous échappe des mains de peu.

Maya Livingstone
SERDAIGLE - 7ème année
Piètre
Ce cours vous aura appris deux choses : Les moldus sont dangereux (avec leurs couteaux, ils ont réussi à vous faire perdre connaissance) et que tout acte de rébellion au sein de l'école finira par se retourner vers quelqu'un (remerciez Londubat, à qui vous devez le parchemin que vous avez tiré au sort). Vous en avez fais les frais et vous n'avez pas pu canaliser vous-même un moldu. Je vous ai néanmoins accordé quelques points, car vous avez proposé de bonnes idées en début de cours (L'éboulement et la Poupée vaudou).

Malia Montgomery
SERDAIGLE - 5ème année
Non noté (-10 points pour ne pas avoir réalisé la seconde partie du cours)
Je ne vous ai pas vu devant votre armoire ! Je suis déçue ! Vous aviez pourtant fais de bonnes suggestions en début de cours (Waddiwasi et Combat à l'épée)

Andrée de Kerimel
SERPENTARD - 1ere année
Désolant
Vous êtes encore une petite chose Miss de Kerimel. Vous gagnerez en assurance peu à peu et vous saurez répondre convenablement aux consignes à l'avenir. Aujourd'hui, vous n'avez pas brillé, mais je vois un grand potentiel chez vous : vos propositions étaient forts intéressantes. Suivez mes conseils et mes enseignements et tout devrait bien se passer. Ne vous inquiétez pas.

Absynthe C. Stevenson
SERPENTARD - 6ème année
Piètre
Vous ne pouvez décemment pas avoir la moyenne, Miss Stevenson. Vous pouvez remercier votre ami Miller d'être intervenu en vous envoyant un patronus. Mais vous... Qu'avez-vous fait de réellement bien et de notable ? Vous ne méritez pas un désolant, car il y avait de bonnes intentionss. Mais tout était maladroit et j'en suis la première déçue. Dommage...

Aileen Phillipson
SERPENTARD - 5ème année
Effort Exceptionnel
Il est navrant que certains de vos camarades se croient plus forts que la hiérarchie et osent écrire des sottises sur leurs parchemins, n'est-ce pas ? Nolan Sherman a voulu faire son intéressant et vous en avez fais malheureusement les frais... Si j'étais vous, je ne resterais pas sans rien faire et lui apprendrais les bonnes manières. Car si vous n'aviez pas été enfermé PAR SA FAUTE dans l'armoire, vous auriez pu faire un très bon parcours. Vous avez formulé de bonnes méthodes pour neutraliser un moldu et vous avez lancé avec succès le sortilège "Rictusempra". Enfin... Si je peux me permettre un commentaire, ne soyez pas sentimentale avec les moldus. J'ai cru quelques instants que vous trouviez l'homme que vous ensorceliez, à votre goût. Je ne veux plus jamais voir ce regard dans vos yeux. N'envisagez même pas de vous accoupler avec des rats de gouttières ! J'en fais déjà des cauchemars !

Abigail Hook
SERPENTARD - 5ème année
Non noté (-10 points pour ne pas avoir réalisé la seconde partie du cours)
Un début prometteur... Et pourtant je ne vous ai pas vu à l’œuvre devant votre armoire ! Quel gâchis !

Edward Selwyn
POUFSOUFFLE - 1ere année
Non noté (-10 points pour ne pas avoir réalisé la seconde partie du cours)
Proposer les armes à feus et le sortilège Petrificus Totalus me laissait penser que vous seriez un élément intéressant... Dommage !

Nolan Sherman
POUFSOUFFLE - 6ème année
Non noté (-10 points pour ne pas avoir réalisé la seconde partie du cours)
MERLIN ! Vous êtes irrespectueux du début à la fin, Mr Sherman ! Je vous ai à l’œil mon garçon ! Vous ne vous en sortirez pas ainsi !

Ariane Hepburn
NUNCABOUC - 7ème année
Optimal
Ça me tue un peu de vous attribuer une si bonne note, alors que vous êtes une sang-de-bourbe, mais ma satisfaction fut complète lorsque je vous ai vu humiliée et recouverte de poils. Je vous disais en début de cours que les moldus étaient aussi infâmes que les animaux et vous étiez à leurs images. Oh, vous m'avez rendu heureuse, en tombant sur ce parchemin. Enfin, utiliser cet arc de flèches pour tuer un moldu n'a pas semblé vous poser de problème ! Parfait ! Que puis-je vous reprocher ? Peut-être votre proposition moldue qui était sans impact quand je vous ai demandé de neutraliser l'un des vôtres. Mais je vous le pardonne, très chère. Je sais que les sangs-de-bourbe sont inférieurs aux vrais sorciers et ça m'aurait dérangé si vous aviez fais un sans faute.

Clara Lenoir
NUNCABOUC - 4ème année
Troll
Les Nuncaboucs ne méritent pas à ce qu'on s'attarde sur eux. Je me contenterais de vous dire ceci : vous êtes minable. Point.

Samuelle Burroughs
NUNCABOUC - 5ème année
Non noté (-10 points pour votre ancienne maison, à savoir Serdaigle, pour ne pas avoir réalisé la seconde partie du cours)
Oser proposer le meilleur des sortilèges...L'Avada Kedavra.... J'en ai toujours des frissons !!!! Si vous aviez réalisé la seconde partie du cours, vous auriez très certainement eu une excellente note ! Vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous même, maintenant, sale sang-de-bourge. Ah !

EN SACHANT QUE :

TROLL (10 points à la maison de l'élève)
DESOLANT (20 points à la maison de l'élève)
PIETRE (30 points à la maison de l'élève)
ACCEPTABLE (40 points à la maison de l'élève)
EFFORT EXCEPTIONNEL (50 points à la maison de l'élève)
OPTIMAL (60 points à la maison de l'élève)

CE QUI DONNE AU NIVEAU DES SABLIERS :

SERDAIGLE 40 + 20 + 30 + 30 - 10 - 10 = +100 points
GRYFFONDOR   10 - 20 + 20 - 20 + 60 + 40 = +90  points
SERPENTARD 20 + 30 + 50 - 10 = +90  points
POUFSOUFFLE -10 - 10 = -20  points

NUNCABOUC N'A PAS DE SABLIERS,
MAIS LE NOMBRE DE POINTS MAISON
EST CONVERTI EN POINTS PERSONNELS.

Ariane Hepburn : +60 points maisons soit 6 000 points personnel
Clara Lenoir : +10 points maisons soit 1 000 points personnel

Chaque participant à la seconde partie du cours (le RP) remporte 500 points personnels pour sa participation à un événement de l'intrigue.
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