Les vacances de Noël s'en venaient de bon train et malheureusement, les examens de fin de semestre semblent aussi proches, si proches...
-Oh, pour l'amour de Dieu, dis-moi que c'est une mauvaise blague de Pansy... siffla Aimée Castlewood entre ses dents, incapable de contenir sa frustration plus longtemps; car ces temps-ci, la moindre erreur de sa part provoque un violent moment d'irritation chez-elle, dont son réveil tardif à la veille de ses vacances de Noël, et le matin du jour des examens.
Il n'y avait point d'excuse pour son retard ce matin-là, peut-être à part que, perfectionniste qu'elle est, voulait étudier encore pour le Métamorphose, la Défense théorique et les Sortilèges à la dernière minute (volontairement^^). Aimée s'était couché tard et même si les rideaux verts et argent de son lit furent baissés, signe que Morphée puisse passer, sa tête s'est mise à réviser toutes les formules et tous les questions susceptibles à passer en examen. Quand elle fut enfin capable de dormir en paix, le soleil naissant avait déjà commencé à saigner dans le lac.
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Près d'une dizaine d'heures après ses examens, Aimée, triomphante (elle s'est rappelé de ses réponses et à l'aide des questionnaires, a été capable de s'assurer au moins deux Optimals), traîna sa valise derrière elle, refusant l'aide des elfes de maison. Il n'y avait qu'une raison à ce type de comportement... La jeune Serpentard était en manque d'exercise physique. Du le château jusqu'aux diligences et jusqu'au train, elle traîna sa valise. L'impatiente l'attente pour voir ses parents lui valut une leçon de la part de sa mère imaginaire à propos de ses manières.
Puis, son masque forcé d'indifférence se dissout lorsque sa mère, son père et... sa tante Susan l'accueillit chaleureusement sur le quai de la gare. Satisfaite de l'attention que ses parentés l'enveloppa, Aimée monta dans la Bentley noire sous une pluie de questions à propos de ses amis, ses notes à l'école et ses idées à propos de ses ambitions. Sans difficulté (car elle s'était préparée à un tel accueil et avait formulé ses réponses dans le train), elle répondit de mieux qu'elle put pour satisfaire le soif d'information de ses parents et de sa tante.
Ce fut à son tour de demander le bien-être de tous les résidents de son manoir à Pemberley (car vu que sa tante est là, ça voulait dire que son père voulait une réunion de famille sur une occasion spéciale quelconque). Rayonnant, son père répondit à sa question muette.
-Nous allons organiser un bal, cette année; tous tes grands-parents, tantes, oncles, cousins sont déjà là à t'attendre. Les...
Son père s'engagea dans une suite de noms de familles qu'elle reconnaissait par alliance avec son père.
-...et bien sûr, pour finir, les Fray seront présents aussi.
Si ce n'était pas pour son éducation, Aimée aurait sauté de son siège. Cependant, elle ne marqua son attention que par un léger hochement de tête.
*Les Fray! Ils sont invités! C'est pour ça que Lukas Fray m'a regardé bizarrement, tant tôt...*
-Et puis-je demander à quelle honeur se tient ce bal, papa? Et ne ma réponds surtout pas que c'est à cause de la date christiannisée de la Naissance du Christ. Sinon, tu n'aurais pas du tout invité tous tes alliances à part notre famille, dit Aimée d'une façon civilisée en prenant une gorgée d'eau.
Ses parents s'échangèrent un regard surpris. Son père, à nouveu, prit la parole.
-Nous avons... enfin, le Ministre a eu des malentendus avec le gouvernement Moldu à propos du retour du Seigneur des Ténèbres. Il était notre devoir, en tant que le haut-société, de s'assurer l'équilibre entre les Moldus et nous. Ce qui mène à utiliser mes connexions avec les membres du Parlement pour les assurer...
Aimée, par-dessus son verre de crystal, lança un regard de reproche à son père.
-Et comment ça je ne savais pas que tu avais des connexions avec le gouvernement Moldu? Les membres du Parlement! Ça fait combien de temps?[i] demanda-t-elle,[/i] si tu peux te permettre de me le réveler, ajouta-t-elle d'un ton plus respectieux.
Car ce n'était pas bien, de faire fâcher son père; elle et lui s'entendent comme des adultes (la maturité d'Aimée la fait rapprocher de ses parents) et ça serait mal de ruiner ce genre de lien. Toutefois, elle était un peu irritée que son père lui avait caché quelque chose de si important.
William Castlewood allait ouvrir la bouche pour répondre, mais la porte de la voiture ouverte par le chauffeur l'interrompit.
-Monsieur, Mesdames, Mademoiselle, salua le chauffeur.
Une moue à peine visible sur ses lèvres, Aimée accepta la main revêtu de gant qu'offra le chauffeur et descendit avec le plus de grâce qu'elle put sur la neige.
-Nous continuerons cette conversation plus tard, décida sa mère en faisant signe à un elfe de maison de s'occuper de la valise de mademoiselle.
Aimée observa, le souffle coupé, devant l'énorme avant-cour de sa demeure couvert de neige. Le paysage était magnifique. Elle fut poussée à la porte de sa maison par la main de sa mère et se fit envelopper de chaleur dans le halle d'entrée. Puis, un cri strident se fit entendre... on dirait que la petite cousine d'Aimée, Lucy, avait attendu ce jour avec plus d'impatience que la Serpentard. D'autres cris s'en suivirent, et bientôt, Aimée avait les plus jeunes cousins et cousines autour d'elle.
-Mesdemoiselle, messieurs! s'écria une gouvernante, indignée de cette façon d'accueillir quelqu'un.
-Qu'y-a-t-il, Mrs Gardiner? fit la voix de Tante Susan du bout du hall.
En entendant la voix d'une adulte de statut, les petits cousins d'Aimée reculèrent d'elle et firent des courbettes déjà parfaitement maîtrisées devant leur tante Susan et cousine Aimée un après l'autre. Cette dernière les trouva adorables.
-Tante Susan, firent-ils, unanimes.
La gouvernante, Mrs Gardiner, parut soulagée. Elle tappa dans sa main trois fois et les enfants se relevèrent.
-Mesdemoiselles, Messieurs, veuiller retourner à vos occupations, suggéra-t-elle fermement.
Après un regard d'espoir, Lucy guida ses frères et cousins vers l'étage supérieure par l'escalier de droite. Un elfe de maison s'affaira autours d'Aimée, enlevant sa cape lourde, ses bottes, ses gants, etc. pour qu'elle puisse entrer dans la maison. Après quoi, elle se mit à diriger aussi vers l'étage supérieure où sa chambre était située puis fut interrompue dans ses gestes par un appel de son nom.
-Aimée Castlewood! Quelle joie de te revoir, chère cousine! Oh, regarde-toi, tu es encore dans l'uniforme de Poudlard... tu es absolument A-DO-RA-BLE! Ed, viens voir! fit Andréanne Campbell, graduée de Beauxbâtons, la plus vieille cousine d'Aimée. La Française parlait sans accent l'Anglais.
Un homme de son âge (peut-être plus vieux) apparut derrière elle. ce dénommé Ed est en réalité Edward Stanhill, le fiancé d'Andréanne.
-Andréanne. C'est un grand plaisir de te revoir, répondit la plus jeune, Edward, ce pull ne te va pas tellement...
Ce dernier éclata de rire.
-Et depuis quand, chère Aimée, es-tu devenue ma conseillère en mode? dit-il entre les rires, en fait, ça fait près d'un an qu'on ne s'est pas... euh, j'appelerai pas ça se parler ou se voir... ah, j'ai le bon mot: ça fait près d'un an qu'on ne s'est pas ÉCRIT! Regarde-moi ça, Andy, elle a tellement évoluée! Tout ce qu'elle trouve à me dire, c'est que mon pull ne me...
-Oh, assez, j'ai saisi l'idée générale, coupa impatiemment la soit-disant fiancée, Aimée, reprit-elle avec excitation, qu'est-ce que tu as choisi comme robe?
-Heu... eh bien, Andréanne... je venais de savoir que papa organisait un bal, alors je n'ai pas pu choisir tout de suite. Peu-être que je vais demander à maman de m'en passer une, tu sais, la blanche... en fait, qui d'autre vient ce soir, pour le souper de réveillon? demanda curieusement Aimée.
-Mon oncle ne t'as pas dis, sur le chemin de retour? Il n'y a personne qui va venir, c'est un souper de famille... oh, attends, ajouta rapidement Andréanne, je pense qu'il a invité le fils Fray; le pauvre garçon, sa mère et son père partent pour Belgique, ce soir... Il dit qu'ils vont revenir demain pour le bal... Aimée?
La concernée cligna des yeux, surprise. Comme ça, Lukas Fray allait venir? Le savait-il avant elle, ou l'avait-il su en retard, comme elle?
Avant que les trois personnes présentes dans le hall ne puisse prononcer le moindre syllabe de plus, les doubles portes d'entrée s'ouvrirent à la volée par un elfe; et, dans un tourbillon de neige et de vent, le grand silhouette imposant de monsieur Fray s'avança, son fils Lukas que les filles tenaient en sujet il y avait à peine quelques secondes dans l'ombre de son père.
[hj: TADADADAAAAAH! Entrée magnifique de Lukas Fray! :slttoi: désolée, je ne pus m'enpêcher...XD^^]