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| [Février] En attendant la fin [Libre] | |
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Invité | Sujet: [Février] En attendant la fin [Libre] Ven 1 Mai 2009 - 20:50 | |
| Février se terminait bientôt, pourtant tout restait dans la léthargie de l’hiver. Le temps n’arrivait pas à changer dans cette belle Angleterre : la pluie et les frissons raisonnaient toujours de concert contre les pierres noires de l’école de sorcellerie. La nature demeurait endormie sous le climat peu sympathique qui régnait dans le grand parc de Poudlard. Malheureusement rien ne semblait pouvoir changer les choses. De plus le sentiment magique de noël, qui faisait oublier à tous les rigueurs de l’hiver, s’était estompé depuis fort longtemps. Pour couronner cela, les règles de Poudlard se faisaient de plus en plus dures, Ombrage devenait paranoïaque et la délation était monnaie courante : la morosité gagnait le château qui cm par cm perdait son âme. Emmy ressentait plus que jamais cette affliction grandissante. Elle guettait le moindre rayon de soleil qui pourrait adoucir ses journées. Heureusement il y avait lui : lui seul qui faisait apparaître un sourire sur ses lèvres d’enfant, lui qui remettait le rire dans sa bouche et des étincelles dans son regard. Ses pensées étaient toutes tournées vers ce jeune homme. Malgré cela il y avait de nombreuses rumeurs qui circulaient sur eux et leur histoire naissante s’était retrouvée dans la gazette par on ne sait quel miracle !
Emmy avait besoin de se vider la tête en cette fin de journée. Elle avait besoin de voir autres choses que des parchemins, des vieux livres et des tableaux noirs. Une sensation d’étouffement sévissait en elle comme un chaos qui s’abat sur le monde. Ses épaules devenaient lourdes et ses jambes ne voulaient plus lui obéir. C’est alors que l’anglo-russe se décida a une petite promenade jusqu’aux grandes pelouses du parc. Ces pelouses, d’un vert si beau pendant le printemps, devenaient d’une drôle de couleur marron lorsque l’hiver s’éternisait. Mais la demoiselle ressentait l’envie de parcourir ces herbes qui s’étendaient du lac jusqu’aux portes de la forêt interdite. La première chose à laquelle Emmy pensa avant de partir est de quitter cet uniforme qui la serrait tellement pour pouvoir enfiler un simple jean avec des bottes et un pull de laine noire. Ainsi la poufsouffle se sentait mieux, elle prit donc sa baguette magique puis sortit de sa salle commune.
Lorsqu’elle fut enfin dehors Emmy ressentit les écorchures du vent sur ses joues qui devinrent très vite roses et ses cheveux blonds voletaient en désordre derrière ses épaules. Néanmoins elle fut soulagée, elle pouvait de nouveau respirer. Elle commença donc sa petite promenade qui l’emmena au bout de quelques minutes sur les vastes pelouses du parc. Apparemment il n’y avait pas âme qui vivent a des kilomètres a la ronde mais la jaune et noir paraissait soudain si paisible devant cette immensité d’herbes mortes. Un silence de cathédral s’étalait sur le parc, même les animaux restaient calmes et silencieux comme si le froid avait eu raison de la vie elle-même. Elle fit quelques pas dans l’herbe, ses pas étaient eux aussi silencieux, un bruit étouffé de son être : a cette idée un sourire marqua son visage. Emmy était tellement bien qu’elle ferma les yeux tout en continuant à avancer. Elle n’était qu’un grain de sable dans l’univers et pourtant le monde paraissait lui appartenir. Cet air neuf et glacé qui passait dans ses veines lui redonnait peu de l’assurance dans son avance a l’aveuglette. Tout était si parfait dans ce monde d’obscurité et de silence.
Mais l’instant d’après l’atmosphère changea, l’oxygène devenait plus lourd… Puis tout d’un coup le sol se déroba sous ses pieds. Un trou béant s’ouvrit sous elle et Emmy tomba d’au moins deux mètres dans un vide dont le sol était fait de terre et de boue. Le choc l’a sonna pendant de longues minutes mais lorsqu’elle comprit la situation la panique l’a submergea. Il n’y avait rien ni personne pour sortir la jeune femme de ce piège de terre, les parois étaient pleines de boue et la pluie commençait de tomber. Très vite Emmy pensa a sa baguette, elle s’empressa a fouiller dans sa poche mais elle n’en tira que des morceaux de bois brisés. Alors les nerfs de la demoiselle lâchèrent et le barrage qui retenait ses larmes céda. Elles inondèrent en silence son visage de porcelaine alors Emmy se laissa tomber de nouveau dans la terre : la tête contre ses genoux. Etait-ce donc la fin ? |
| | | Invité | Sujet: Re: [Février] En attendant la fin [Libre] Dim 17 Mai 2009 - 22:51 | |
| Que c'était ennuyant ces temps-ci dans le château d'Angleterre! En effet, il n'y avait vraiment pas beaucoup de vie. Les gens essayaient du mieux qu'ils pouvaient d'ensoleiller leurs journées et celles de leurs camarades, sans toutefois beaucoup de succès. Il pleuvait tout le temps, ou encore, s'il ne pleuvait pas, un épais toit de nuages gris recouvrait Poudlard et ses environs. C'était assez rare qu'on pouvait sortir à l'extérieur, sous peine de rentrer au château comme si on sortait de la douche. Pour Leah, elle qui n'aimait pas mais ADORAIT le soleil, c'était un désastre. Les rayons chauds qui frôlaient son visage étaient pour elle un réconfort hors du commun et très utile. Sans ce réconfort et cette lumière dans le ciel bleu, sa vie était plutôt ennuyante. Mais bon, il fallait bien qu'elle s'y fasse.
C'était encore un de ces après-midis plus ennuyants que tout. Leah jeta un coup d'oeil par la fenêtre, tout en sachant très bien que ce ne serait pas plus beau que ce l'était il y a à peine une heure. En effet, ce même ciel gris était présent. Cependant, la Gryffy' était carrément crevée de rester dans sa Salle Commune à regarder le temps passer. C'est alors qu'elle monta en vitesse s'habiller d'une simple paire de jeans, de bottes longues ainsi que d'un manteau rougeâtre. Elle sortit ensuite du château, puis se rendit près du lac. Soudain, en marchant près de celui-ci, elle vit un gros trou plutôt profond, avec une Poufsouffle à l'intérieur. Bien qu'elle ne lui avait jamais parlé, elle l'avait déjà vue quelque part. Elle se rapprocha d'elle, tentant de ne pas tomber à son tour à l'intérieur. Au bord du trou, elle tendit la main à la Poudlarienne.
- Tiens, prends ma main j'vais t'aider!
cria presque Leah. En effet, la pluie torrentielle tombait maintenant sur le sol et dans le lac, ce qui créait un bruit très fort. |
| | | Invité | Sujet: Re: [Février] En attendant la fin [Libre] Lun 18 Mai 2009 - 10:44 | |
| La pluie commençait petit à petit à inonder le trou béant qui venait de s’ouvrir sous les pieds d’Emmy. Les larmes de la demoiselle courraient silencieusement sur son visage. Sa baguette était maintenant brisée et cela était terrible pour elle. Un silence de mort régnait autour d’elle. Personne n’irait se promener sur les pelouses par une pluie pareille. Désespérée, elle s’était assise dans la boue qui commençait à augmenter. Elle avait froid et elle ne pouvait contrôler ses tremblements. La première sensation qui débutait en elle était la culpabilité : la culpabilité d’être sortie, de s’être trouvée ici a cet endroit. Etait-ce un piège ? A quoi pouvait servir un tel trou ? Il y avait tant de questions qui se bousculaient dans son esprit. Elle ne savait que faire, d’ailleurs que pouvait-elle faire sans baguette ?
Soudain une voix s’éleva au dessus de la tête d’Emmy. Surprise, elle releva les yeux et vit une jeune demoiselle qui lui offrait son aide. Elle ne connaissait pas son visage ni même son nom, comme Emmy, elle ne portait pas d’uniforme et donc elle ne su pas sa maison. Néanmoins cela n’avait que peu d’importance, l’important était que par miracle cette jeune fille passait par là. La jaune et noir sentait que la chance tournait en sa faveur : c’était une chance que quelqu’un la trouve. Malheureusement cela ne donnait pas la solution pour la sortir de là. La jeune fille lui demanda de tendre sa main. Emmy essaya donc péniblement de se mettre debout mais dés la première tentative elle perdit l’équilibre et retomba lourdement dans l’eau. Sa jambe l’a faisait énormément souffrir, probablement qu’elle était cassée. De plus même debout, Emmy n’aurait pas pu attraper la main de la jeune fille vu la profondeur de ce piège de terre. Alors la poufsouflle répondit :
« Ecoute, je crois que je me suis cassée la jambe ! Je ne peux pas me mettre debout ! Il faut que tu cherches une corde ou sinon tu peux essayer le sortilège de Wingardium Leviosa mais je ne suis pas sûr que ça marche ! Je n’ai plus de baguette, la mienne s’est brisée dans le choc ! »
Emmy restait donc dans l’eau, dans la boue et le froid. Ses vêtements étaient trempés et elle se sentait de plus en plus lourde. Ses cheveux blonds étaient maculés de boue et pesaient lourds sur ses épaules. Ses mains étaient également écorchées par les morceaux de bois de sa baguette et par les cailloux tranchants qui étaient dans le trou. Elle n’arrivait même plus à relever la tête pour observer les gestes de la jeune demoiselle qui elle aussi devenait de plus en plus mouillée. Sa tête lui tournait et la jaune et noir se sentait partir dans les pommes… L’instant d’après ses yeux se révulsèrent puis se fermèrent. Le froid, l’usure, la douleur avait eu raison d’elle… |
| | | Invité | Sujet: Re: [Février] En attendant la fin [Libre] Lun 18 Mai 2009 - 17:06 | |
| De la pluie, de la pluie, et encore de la pluie… Il en tombait maintenant de plus en plus. Des toutes petites gouttes d’eau qu’elles étaient au départ, elles étaient maintenant de grosses gouttes qui dès qu’elles vous touchaient, vous mouillaient presque tout en entier. Bon, d’accord, peut-être un peu moins, mais elles étaient très grosses. Leah était maintenant recouverte de la tête aux pieds. Ses cheveux déjà bouclés l’étaient de plus belles, ses vêtements sur ses épaules étaient de plus en plus lourds et elle devait souvent s’essuyer le visage du revers de la main pour éviter de perdre de vue la Poufsouffle.
En parlant de celle-ci, Leah voyait qu’elle n’arrivait pas à se relever. C’était assez inquiétant, étant donnée de la boue qui se faisait de plus en molle, donc de plus en plus glissante, pareille, dans ce cas-ci, à des sables mouvants. Leah rapprocha donc sa main davantage, mais elle était de plus en plus à risque de tomber elle aussi, luttant contre ses propres pieds qui s’enfonçaient de plus en plus dans le sol. Soudain, la jaune et noir lui dit qu’elle ne pouvait plus se relever. La panique submergea alors Leah. La jeune Gryffy’ n’était vraisemblablement pas assez forte pour soulever la Pouffy’. Elle ne pourrait donc plus faire grand-chose. Comme si ce n’était pas assez pire comme c’était là, la collège de Leah partit dans les vapes. Leah repensa à ce que cette dernière lui avait dit. Une corde, ne servait plus à rien maintenant. Elle décida alors d’utiliser Wingardium Leviosa, ce sort qu’elle dirigea vert la Poufsouffle…
[Edit de Cad' : Fais attention à la longueur, tu es très juste là, n'hésite pas à parler de détails, de petits gestes ou de pensées si tu ne sais pas trop quoi dire.] |
| | | Invité | Sujet: Re: [Février] En attendant la fin [Libre] Mer 20 Mai 2009 - 9:31 | |
| L’eau qui s’écoulait de gros nuages sombres, venait finir sa course sur le corps inerte d’une demoiselle. Cette demoiselle qui se promenait seule par une journée de Février bien maussade et qui était, à présent, inconsciente au milieu d’un trou de boue. Inconscient, n’était-ce pas le meilleur état ? N’était-ce pas un état où on ne ressent rien ? Un moment où le corps arrête de subir les choses ? Un instant où tout va bien ? Bien que n’étant plus dans le monde des vivants mais pas encore dans le monde des disparus, Emmy ne s’était jamais sentie aussi bien. L’harmonie avait envahie chaque partie de son être et une douce lumière s’étalait à ses yeux. Un instant de grande douceur, de privilège comme lorsqu’enfant nous étions dans le ventre sécurisant de notre mère. Un bout de vie dans lequel on oublie les souffrances d’aujourd’hui et d’hier, pendant lequel on cesse d’être pour enfin devenir. Une tranche d’oubli où rien n’a d’importance…
Pourtant, autour d’elle, le monde continuait de tourner. La pluie et le vent dansait de concert sur le château, emmenant avec eux un florilège de nuages et de frissons. Au dessus d’Emmy il y avait toujours la jeune gryffondor qui se demandait comment faire. Mais cela la jaune et noir l’ignorait. Elle ignora également le sortilège lançait par la cinquième année. Un sortilège qui souleva son corps immobile dans les airs jusqu'à qu’elle soit sorti du piège de terre. Emmy fut ensuite déposée sur le sol avec délicatesse mais ses yeux étaient toujours clos. Il n’y avait pas d’inquiétude en elle, la poufsouflle se sentait bien même mieux que lorsqu’elle était éveillée. Deux solutions s’offraient maintenant à elle : partir rejoindre cette lumière suave ou bien se réveiller et retrouver le monde d’où elle venait. Emmy se demanda ce qui la retenait à Poudlard et cette lumière paraissait tellement belle. Pourtant un visage lui apparut, c’était son visage à lui, il ne disait rien mais souriait. Elle voulut alors s’approcher de lui et a se moment précis elle ouvrit les yeux.
Elle était revenue dans le parc de Poudlard. Emmy gardait les yeux ouverts mais voyait encore flou. La pluie lui tombait dans ses yeux couleur turquoise néanmoins elle distingua la silhouette de la jeune gryffondor au dessus d’elle. Elle voulut sourire mais ses lèvres refusèrent de lui obéir. Elle essaya également de bouger mais là encore et ce pendant plusieurs minutes son corps resta inanimé. Peu à peu la jeune Mac Storm commença à ressentir de nouveau le froid puis la douleur dans sa jambe alors elle tenta de parler :
-je…euh…enfin…
Ses idées n’étaient pas très claires et apparemment les mots qui sortaient de sa bouche n’avaient pas de grande cohérence. Elle savait qu’il fallait remercier cette élève qui avait fait son possible pour la sortir de cette galère. Emmy était contente d’être revenue ici même si un gout de nostalgie de ce moment de grand bonheur s’écoulait toujours en elle. Alors elle concentra son esprit et balbutia :
-Merci |
| | | Invité | Sujet: Re: [Février] En attendant la fin [Libre] Jeu 21 Mai 2009 - 9:18 | |
| Cela faisait déjà cinq mois qu'il était arrivé à Poudlard. Cinq mois qu'il avait mis les pieds dans cet univers plein de magie et de mystères qui le dépassaient encore, lui qui n'avait jamais connu la magie que par Cendrillon ou autres Merlin l'Enchanteur. Il avait débarqué dans ce monde comme un nouveau né, ne connaissant rien et ayant tout à découvrir. Et c'est seul qu'il avait entamé cette exploration minutieuse. Il était ignorant; mais il apprenait vite. Il était submergé par l'incroyable quantité d'informations que son cervau avait à enregistrer depuis quelques temps; mais il savait masquer sa surprise, son étonnement et son émerveillement, et s'adapter à chaque situation. Si bien que ses camarades de maison n'avaient jamais soupçonné le fait qu'il soit né dans une famille moldue. Il ne savait pas exactement pourquoi, mais il sentait qu'il valait mieux garder pour soi de telles informations. Peut-être à cause de cette conversation qu'il avait surprise dès son arrivée au château, et qui traitait des "nés moldus" avec un certain mépris, et même un mépris certain. Stefan ne voulait pas en savoir plus. Il se contentait d'apprendre ce que les professeurs avaient décidé de lui enseigner. Il jugeait qu'il se débrouillait plutôt bien. Il se contentait de faire ce pourquoi il était venu. Il n'attendait rien des autres élèves: il ne souhaitait ni leur amitié, ni leur mépris, et ses condisciples avaient vite compris qu'ils ne tireraient rien de lui. Et, pour dire vrai, cette solitude lui convenait à merveille. Lui qui n'avait jamais, au grand jamais eu un seul moment à lui, et qui avait dû supporter le voisinage de neuf frères et soeurs bruyants et agités durant les onze années qu'il avait passé sur cette terre - sur cette terre? Ou sur l'Autre? Etait-il vraiment toujours sur la même planète que celle qu'il foulait lorsqu'il vivait près de Londres? Tout semblait si différent, à présent - trouvait cette toute nouvelle intimité avec lui-même parfaitement délicieuse. Cela faisait déjà cinq mois qu'il était arrivé à Poudlard.
La pluie torrentielle qui s'abattait sur le château s'appliquait rageusement à faire de lui un véritable naufragé. Son vaste tee-shirt lui collait à la peau, son pantalon de toile informe coulait sur le sol boueux, ses cheveux n'étaient plus qu'une masse brune dégoulinante, et chaque pas qu'il faisait déclenchait le débordement de ses chaussures inondées. Le vent cinglant le faisait frissonner, mais il était décidé, malgré sa tenue peu appropriée, à terminer sa promenade. Jusqu'où voulait-il aller, déjà?... Il ne se souvenait plus très bien. Il lui semblait qu'il avait eu dans l'idée d'aller jusqu'au lac, afin d'aperçevoir le Calmar géant. Un calmar géant... Tout ici semblait être tout droit sorti de ces longues histoires qu'il s'inventait les jours de pluie, prostré devant la fenêtre des heures durant, ou à ces fables merveilleuse qui sortaient de son imagination fertile les jours de grand soleil, lorsqu'il s'en allait marcher à travers la ville jusqu'au parc plein d'herbe folles. Ou aux aventures qu'il se créait la nuit, avant de s'endormir, le matin en se réveillant. Un calamar géant... A quoi pouvait-il bien ressembler? A un calamar, en plus grand, souffla une petite voix à son oreille. Stefan l'aimait bien, cette petite voix. Elle intervenait toujours au bon moment.
Il bifurqua donc vers le lac. Il y voyait à peine, et manquait de glisser à chaque pas. Il était obligé de plisser les yeux pour ne pas être totalement aveuglé. Derrière cet opaque rideau de pluie, il aperçut la forme vague d'un grand chêne, et, en contrebas, la surface clapotante et mouvante de la demeure de Nessie. Le sol descendait en pente douce vers le lac; Stefan se fit donc prudent, peu désireux de rouler dans la boue. Là-bas, une forme sombre, sans doute le terrain de Quidditch... Et là, les serres, si sa mémoire était bonne. Il ne tenait pas à se perdre au retour, les pelouses s'étendaient sur une distance assez considérable. Soudain, quelque chose attira son attention. Sur sa gauche, une forme floue se déplaçait. Le gamin marqua un arrêt, observant cette silhouette qui lui sembla humaine. Ainsi, il n'était pas le seul à avoir eu l'idée saugrenue de sortir par un temps pareil. Stefan observa sa marche, ballotée par le vent... quand la forme disparut, comme avalée par le sol. La bouche du jeune Serdaigle s'ouvrit sous l'effet de la surprise. Il resta figé, stupéfait. Il savait qu'il n'aurait pas dû être surpris: le voyageur avait dû s'envoler, ou se téléporter, ou n'importe quoi d'autre; il se trouvait dans une école de sorcellerie, après tout. Mais il n'avait pas encore cet automatisme de tout régler par la magie, et ne put donc s'empêcher de rester là, immobile, observant avec insistance le lieu de la disparition, s'attendant à voir la silhouette réapparaître. Et en effet, quelque chose bougea. Une forme qui venait du château. Stefan regarda le nouveau venu, qui s'arrêta à l'endroit exact où l'autre avait disparu. Mais cette fois-ci, la forme ne s'évapora pas. Durant de longues minutes, elle s'agita, s'agita, sous le regard scpetique de Stefan. Puis il y eut un bref éclair de lumière et une forme s'éleva du sol, vint se poser délicatement aux côtés de lla seconde silhouette. Cédant à la curiosité, Stefan s'avança.
Il constata, en s'approchant, que ces deux formes étaient postées près d'un grand trou, et il se sentit très bête. De plus, ces deux mystérieux promeneurs étaient deux filles dégoulinantes et boueuses; et l'une semblait plutôt mal en point. Stefan vint se poster juste derrière elles, et observa le visage blafard et crispé de celle qui était tombée. Il constata qu'elle paraissait blessée. Ce qui n'était pas étonnant, vu la profondeur du trou. Il ne savait pas trop ce qu'il devait faire; peut-être l'autre fille aurait-elle besoin d'elle pour porter secours à la blessée. Mais il n'avait pas très envie de s'impliquer là-dedans. Il pouvait peut-être repartir. Mais non, il savait que ce n'était pas bien: il fallait toujours aider les gens qui avaient des soucis, non?... Stefan s'accroupit donc aux côtés de la plus jeune des deux filles, et posa sur elle un regard interrogateur. Elle était bien plus vieille que lui, et avait un joli visage soucieux. Stefan attendit qu'elle lui dise ce qu'il pouvait ou devait faire, sans cesser de la fixer, sous la pluie battante. |
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