[Sept.] Le Hasard Fait-il Bien Les Choses? [TERMINE]

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Trop fort. C'était décidément trop fort. Trop fort le fait que Rogue ait réussi à traumatiser deux bênets de Gryffondor de première année. Irina en riait toute seule. Le malheur des uns faisait le bonheur des autres, cette maxime était mille fois vérifiée par Irina. La jeune Collins afficha une mine réjouie, la première fois qu'elle s'amusait depuis des lustres...aprés tout, on lui devait bien ça, non?

La fille Asbornsen sortit du château en sautillant, guillerette. Et un pied de nez pour Rusard, un. Le "vieux" n'avait qu'à pas la suivre comme un petit chien couinant. D'ailleurs, il avait plus l'air d'un Yorkshire qu'un Rottweiler.

Tout souriait à Irina. Elle ferait bientôt partie des grands de ce monde, alias les Mangemorts. Elle se dévouerait à son Maître. Elle ne tuerait pas, mais elle gangrènerait à son tour tout son petit monde par la terreur et l'opression. Elle avait son livre de DCFM dans les bras. Rien ne pourrait ternir cette journée. Pas même la perspective du bal de début d'année où elle risquerait fort d'y aller seule, voire pas du tout. Pas même le fait qu'elle avait eu deux heures avec Ombrage, alias le Crapaud Nain Teinté de Rose Bonbon. C'était tout simplement trop fort. Severus Rogue avait de la classe et aussi une répartie exceptionnelle. Et comment il a mouché Saint potter! Majandra et elle s'en étaient bien amusées...C'était tout bonnement génial.

Tout en se laissant aller à son allégresse, elle n'avait malheuresement pas vu la silhouette qui l'avait percutée, sans se douter que cette dernière serait bientôt responsable d'un bon nombre d'interrogations. Mais n'anticipons pas.

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Cennyd aussi était de bonne humeur. Il avait pour une fois très bien dormi grâce à la potion que l'infirmière lui avait donnée. Cela faisait une petite semaine qu'il se remettait progressivement et il sentait ses forces et ses facultés revenir à vue d'oeil. D'ailleurs ses notes remontaient et il faisait moins d'erreur d'étourderie.

Comme il se sentait mieux, il avait reprit son entraînement en vue de la sélection de l'équipe de Quidditch. On lui avait bien dit de ne pas forcer mais, comme la plupart des adolescent, Cennyd n'en faisait qu'à sa tête. Il se sentait bien alors ces histoires de rechute c'était que du pipeau ! Pas besoin de faire attention, il n'était pas en sucre non plus !

Une heure à voler sur le terrain lui avait en effet fait le plus grand bien. Le pâle jeune homme avait reprit quelques couleurs, on pouvait même voir un soupçon de rouge sur ses pomettes du au vent. Ses yeux tristes et rêveurs étaient un peu moins ternes qu'avant, ses cernes avaient presque totalement disparues, sa frange rousse était décoiffée et son sourire résolument gai.

Il se posa sur le sol et descendit de son balais sans regarder derrière lui. Un léger choc lui apprit qu'il était rentré contre quelqu'un. Il se retourna vivement pour s'excuser et tomba 'nez à nez' avec une jeune fille brune qu'il ne connaissait pas et qui portait pourtant l'uniforme de sa maison. Sans doute une élève plus jeune qu'il n'avait pas prit le temps de saluer. Son sourire devint doux, un peu charmeur, ses yeux pétillèrent tandis qu'il s'excusait d'une voix tranquille.

"Pardon, je ne t'avais pas vue. Mais en voila un joli sourire, qu'est ce qui te met en joie comme ça ?"

Il la regarda un moment, curieux, essayant de se creuser la tête pour retrouver son nom. Il se sentait un peu ridicule de ne pas réussir à la replacer. Attend, elle ne devait pas avoir plus de quatre ans de moins que lui, donc ca faisait au minimum trois ans qu'ils se côtayaient. Fallait vraiment qu'il fasse un effort pour retenir les noms de ses camarades. Celle des jolies filles au moins !

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Oups. Voilà un hasard. Ses lèvres se plissèrent en un rictus méprisant. Ce visage ne lui était pas inconnu. Ce type, elle en avait entendu parler. Un type à la réputation sulfureuse. Il comptait à son palmarès un nombre impressionnant de conquêtes. Elle l'imagina sans peine tenir un carnet, en notant, jour aprés jour, ses trophées, ses victoires. Un peu comme un Napoléon marquant d'une croix sur une carte ses victorieuses batailles. Non, celui là n'avait rien d'un Napoléon, hormis sa taille. Il lui faisait plutôt penser à...Dom Juan. 1001 en Espagne, beaucoup moins en France. Tssssk Encore un dragueur du dimanche. Elle se tint droite comme un I, devant lui, puis, en plantant son regard dans le sien, elle murmura

Cennyd Mc Ayr.

Soit c'était trés trés bon ou trés trés mauvais (XD). Qu'avait t'il donc à lui sourire comme ça? Elle en avait mal aux lèvres pour lui. Elle était désolée pour lui. Enfin, désolée était un bien grand mot. C'en était presque pitoyable. C'était bizarre. Dès qu'un garçon fait ça, c'est un charmeur. Dès que c'est une fille, c'est une s****. Enfin bon. Irina ne comprendrait jamais c'te truc de la Guerre des Sexes. Femme contre Homme, c'était un truc de "no winner". Passons. Elle le regarda, le visage impassible. Rien que de le voir et elle s'énervait déja. Et surtout quand il a collé "joli sourire". Non, vraiment, toute sa joie était retombée comme un soufflet. Il avait un sacré don pour l'énerver, c'était certain.

Mais il semblait qu'elle avait une longueur d'avance. Ce qui lui plut. Elle sembla se radoucir. Elle avait envie de jouer. Enfin, pas trop. elle n'était pas totalement libre, non plus. Elle sourit, puis elle planta son regard dans le sien

Tu veux vraiment savoir?

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Cennyd n'avait pas vraiment la grosse tête même s'il lui arrivait souvent d'être hautain et prétentieux. Le plus souvent il exagérait ce qu'il pensait de lui, d'abord parce que ça marchait parfois, ensuite parce qu'il ne se prenait pas au sérieux.

Il était conscient de sa réputation d'affreux dragueur, de joueur, de gars pas très sérieux. Il savait que ses bons résultats étaient eclipsés par la liste de ses 'conquêtes' et son coté 'je joue au quidditch et j'ai la classe'. Tant mieux d'ailleurs car ainsi on allait pas le soupçonner lorsqu'il se vengeait d'un tel ou d'un tel. Par exemple lorsque le cavalier de Dorevan s'était retrouver avec du miel dans son repas le midi du grand jour et qu'il avait gonflé comme un malheureux à cause de son allergie. Dorevan avait eu la honte de sa vie. Tant mieux, elle n'avait cas pas avoir invité cet idiot au lieu de lui. Enfin, ni Dorevan, ni l'autre idiot n'étaient dans le Collège maintenant, ils avaient un an de plus et étaient partis vivre leur vie.

Au fond de lui Cennyd était un garçon extrêmement sérieux. Il n'avait qu'un but, retrouver celui qui était responsable de la mort de son père, sa tante et ses grands parents, et se venger. Pas en le tuant non. Il avait des idées bien plus longues et douloureuses. Chose que sans le savoir il partageait avec la blonde-maintenant brune.

Ce fut sa voix qui lui rappela le nom qu'il cherchait. Collins ! Irina même, la cousine de Majandra. Comment avait-il pu oublier ? Son sourire revint en force et quelque chose comme de la malice brilla une seconde dans ses yeux clairs avant qu'ils ne reprennent une expression rêveuse moins effrayantes pour les jeunes filles en fleurs. Et pour répondre à la question informulée d'Irina, non il n'avait pas mal, depuis le temps ses muscles étaient entraînés.

"Oui, raconte moi"

Insista t-il d'une voix tout aussi douce et basse en s'asseyan sur son balais (qui s'était mit juste à la bonne hauteur, c'est cool les balais) et en lui faisant signe de se mettre a côté de lui, un léger défi dans le regard comme s'il était persuadé qu'elle refuserait.

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Et M**. Ce qu'elle avait de son avance, elle l'avait perdue. Il avait l'air de l'avoir reconnue. Par quel miracle? Ce n'en était pas vraiment un. La jeune Serpentarde afficha un rictus. Elle fut agitée d'un léger rire, un peu sadique. Chose qu'elle avait en commun avec Majandra. Chose qu'elle avait en commun avec Paula. Chez les Collins, on était des Serpentards depuis des lustres. Miss Irina n'avait pas échappé à la règle. Et maintenant qu'elle était brune, c'était le portrait craché de sa mère. Irina avait passé le cap de l'anniversaire de la mort de son père. D'ailleurs, Anniversaire était vraiment cynique, compte tenu de ce qui était passé, ce qui, en soi, n'avait vraiment rien de réjouissant. Son truc à elle, c'était de se dissimuler sous des airs de peste. Maintenant qu'elle s'était montrée telle qu'elle, elle n'avait plus rien à craindre, plus rien à perdre. Elle pouvait enquiquiner les gens comme elle le voulait, on ne croirait jamais les rumeurs comme quoi elle était devenue un gentil toutou. Irina était une peste. Elle était cruelle, sadique et méchante. Elle était le reflet d'une mère qu'elle avait longtemps abhorrée. En même temps admirée. Une mèche de cheveux bruns -une invitation à la tentation d'y toucher- tomba sur la joue d'Irina. Ses yeux se mirent à luire d'une lueur malsaine, presque machiavélique.

Hé bien, tu ne sauras pas

Elle se souvient de ce que Majandra avait dit sur Cennyd Mc Ayr. Enfin, il fallait dire que casser du sucre sur le dos des gens était inhérente à sa personnalité, ainsi cela ne l'étonnait guère. Elle n'aimait pas grand monde. Les simples mortels ne représentaient pas la moindre chose à ses yeux.

Irina secoua la tête. Elle le regarda d'un air séducteur, puis elle s'appuya nonchalemment sur l'arbre le plus proche -une providence- . Une furieuse envie de jouer avec la prit. Elle avait à la fois l'envie de partir trés loin, mais en même temps, elle voulait l'aguicher. D'ailleurs, que lui voulait t'il? Une de ses questions trouva enfin une réponse. Irina avait vu son geste d'invitation. Elle sourit encore, un sourire narquois, hypocrite,puis elle s'aprocha de lui, comme il l'avait souhaité. En le frôlant au passage. Exprès. Pour voir comment il réagirait.

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Le rire d'Irina aurait du lui mettre la puce à l'oreille. Ainsi que la lueur sadique qui brillait dans ses yeux et le coté provocateur qu'elle affichait soudain. Et, pour être franc, le serpentard avait noté tout cela avant de l'écarter d'un haussement d'épaule. Presque toutes les serpentardes étaient sadiques, il avait l'habitude maintenant. On ne fréquentait pas intensément Azéline Evans sans en apprendre un peu sur le comportement provocateur de certaines filles. Et la philosophie de Cennyd dans ces cas là était, ignore le danger, fonce, va plus loin qu'elles, déstabilise les.

L'adolescent sourit, sans insister pour savoir. Il suivit Irina du regard, laissant passer dans ce dernier son admiration pour la jeune fille. Brune ou Blonde, elle était vraiment jolie et il n'était pas homme à ne pas le faire sentir.

Ce n'est que lorsqu'elle le frôla qu'il se décida à agir. Il sauta en bas de son balais et lui attrapa le bras pour l'arrêter. Puis il se plaça devant elle. Son sourire se fit sérieux tandis que ses yeux rêveurs essayaient de capter son regard. D'une main douce il se laissa aller à la tentation de replacer la mèche de la jeune fille derrière son oreille.

"Dit moi"

Cette intervention n'avait pas été aussi calculée qu'on pourrait le croire. S'il avait feint l'impulsion pour l'arrêter, le reste de ses gestes lui étaient venus naturellement, fruits d'une longue habitude avec les filles. Il se prenait souvent des claques mais pour les fois ou ça marchait, c'était efficace. De toute facon il venait de décider qu'Irina l'accompagnerait au bal. Les jeunes filles de sang pur, jolies et ayant du caractère, il n'y en avait pas tellement. Et Majandra était trop langue de vipère pour le tenter vraiment.

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Irina sourit quand il l'attrapa par le poignet. Elle avait gagné. Encore plus quand elle le vit remettre une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle voyait bien qu'il essayait de l'attendrir avec son regard de velours et sa voix suave, mais avec elle ça ne marcherait pas. Elle restait implacable. Neutre. Elle ne tomberait pas dans le piège qu'il lui avait tendue. Sa propre victoire la réjouissait. Il avait cédé. Elle lui jeta un regard plein d'innocence, joignit ses mains, et...oups. Une bretelle de soutien-gorge glissa de son épaule. De même, le bustier qu'elle portait était trop grand, trop décolleté aussi -il appartenait à Majandra qui avait une carrure plus importante que la frêle Irina- et on voyait (oh, juste un peu) son dessous, avec un peu de dentelle noire qui dépassait. Des boucles brunes tombaient sur ses épaules, et elle avait l'air innocente. N'importe qui aurait vu que c'était de la fausse innocence,mais bon. C'était accessoire de le preciser.

Je ne dirai rien, d'abord

Irina avait toujours ce même air mystérieux, celui qui soit énervait, soit qui intriguait et rendait dingue, enfin, ça variait selon les personnes. Irina sourit. Résisterait t'il, ou au contraire, ferait t'il un geste affranchi de toute gêne, l'air effronté? La Serpentarde afficha un sourire encore plus sournois. Elle planta son regard dans le sien, et elle demanda, tout près de son oreille

Toi, tu as quelque chose à me demander

Elle passa légèrement son chemin, espérant qu'il allait la rattraper

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Sourire lui allait vraiment bien. Il fallait que ce soit elle qui l'accompagne au bal. Il n'y avait pas moyen qu'elle refuse. Il était déjà sortit avec quasiment toutes les autres filles potables et assez agées. A part Azéline mais elle c'était autre chose, évidemment.
Quand à cet air innocent...il ne trompait personne, pas même lui. Qu'il tombe ou pas dans ses pièges à elle ne l'ennuyait pas, tant qu'elle tombait dans le sien. Mais il ne commettrait pas l'erreur de la croire idiote. Il allait falloir qu'il joue serré. Il voyait bien qu'il n'avait pas a faire à une débutante.

Jouant les imbéciles (chose qu'il faisait très bien), Cennyd répondit par un sourire radieux et des gestes plus doux encore. Il lâcha son poignet pour lui saisir la taille tandis que son autre main, celle qui venait de remettre la mêche, se dépêcha de remonter la bretelle de soutien gorge et resta sur son épaule. Si elle essayait de se dégager, il n'avait cas resserer sa prise. Il était plus fort qu'elle et n'avait donc pas de fuite à craindre. Elle n'était pas encore dans ses bras mais au moins entre ses mains.

Il la regarda sans pudeur mais sans violence ou menace. Elle avait un air mystérieux qui lui plaisait beaucoup. Il avait envie d'en savoir plus. Il avait surtout envie qu'elle le perde pour tomber sous sa coupe à lui.

"Dis moi"

Répéta-t-il, d'une voix plus douce encore, plus par simple obstination que par réelle curiosité. Cennyd trouvait Irina très belle mais il n'était pas séduit et loin d'être amoureux. Il n'était pas du genre à se laisser emporter par ce genre de sentiment. Au pire c'étaient les hormones qui prenaient le contrôle. Le coeur n'était jamais touché. Il lui rendit son regard, amusé et la laissa venir tout près pour lui parler à l'oreille. Il fut assez étonné pour la laisser se dégager et partir. Oui il avait quelque chose à lui demander. Comment l'avait-elle su ? Une lueur d'amusement mais aussi de respect passa dans ses yeux clairs avant d'être remplacée par de la malice simple. Elle était plus que douée, elle était très forte.

Il ne courut pas derrière elle pour la rattraper. Il ne se retourna même pas pour la regarder filer. Il avait assez joué son jeu.

"Oui, tu m'arrangerais un rendez-vous avec ta cousine ?"

Il avait remit ses mains dans ses poches et l'on pouvait voir un sourire amusé sur sa figure. Il esperait l'avoir assez surprise pour qu'elle s'arrête, voir l'avoir blessée dans son amour propre. Ce serait bon signe pour lui qu'elle rebrousse chemin. Et si elle lui mettait une claque, c'était dit, il l'invitait ! Parce que Majandra, jamais ! Plutôt mourir que de sortir avec elle !

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Avec Majandra? Il avait du courage, le pauvre. Majandra était aussi aimable qu'une porte de prison, mille fois plus piquante que le plus fort des piments, et sortir avec elle, ce n'était pas gagné. Autant manger un râteau au sens propre, ça reviendrait au même. Ceux qui ont tenté de franchir le blindage de Miss Collins (1ere du nom, Majandra étant plus vieille qu'Irina, c'est donc à ce juste titre qu'elle "méritait" ce titre de première).

Elles étaient comme ça, les filles Collins. Du moins du côté de Paula. Aguicheuses, provocantes, séductrices. Du moins pour le trio de tête, Paula, Carmen, sa belle soeur, et Majandra, la fille de Carmen. Irina avait hérité du caractère volcanique de sa mère, alliée à la douceur typiquement Norvégienne que représentait son père. Si vous voulez avoir une idée du comportement d'Irina, essayez de mettre de l'acide sulfurique dans de l'acide chlorhydrique, et vous aurez peut être une idée.

Irina crut un instant qu'elle l'avait fait abdiquer, mais il n'en fut rien. C'était juste un genre qu'il se donnait. Un fin stratège. Et non un sombre crétin. Sa machine était bien huilée, sa stratégie était en béton armé, et il était d'un charisme épatant. Mazette. C'était pas un dragueur à l'pindrille (comme on dit dans Ch'nord, HJ). Pas du tout un amateur. Il avait déja la précision d'un rétiaire (les gladiateurs qui avaient un filet) et il assénait sa "drague" avec la précision d'un scalpel. Du travail de maître.

Sa théorie fut que confirmée quand il glissa sa main autour de sa taille; et, d'un geste effronté, remettre la bretelle qui était tombée. Elle n'avait pas bougé. Elle était revenue vers lui, aprés s'être enfuie. Elle l'attrapa par le col de sa chemise (doucement, hein), elle planta son regard hypnotisant dans le sien, puis, du bout des lèvres, elle murmura, s'arrangeant pour que ses lèvres frôlent les siennes, rien que pour le tenter d'y goûter.

Tu veux vraiment que je te dise?

Elle s'éloigna légèrement de lui, puis elle s'approcha encore, dangereuse

J'aime les beaux garçons.

Elle voulut lui faire croire qu'elle allait l'embrasser, mais elle n'en fit rien. Elle fit volte-face et elle lui lança un sourire charmeur. Elle s'appuya nonchalemment sur un arbre, tout en lui lançant un regard auicheur

Alors comme ça tu es intéressé par ma cousine?

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Ah...un point pour lui, elle était revenue. Et il ne s'était pas prit de claques, ce qui était également un bon signe. Son charme commençait-il à jouer ?

Car Cennyd, s'il était moins prétentieux qu'il le montrait, n'était pas non plus du genre faussement modeste et encore moins complexé. Il était joli garçon. Un peu mince peut-être, sa peau de roux pouvait être plus sombre, ses yeux auraient gagnés à être moins gris, plus bleus, plus grands mais il avait du charisme et il le savait assez pour en jouer sans scrupule. Après tout les filles utilisaient bien des décolletés, du maquillage et du parfum, c'était de bonne guerre !

Elle l'attrapa doucement par le col de sa chemise et l'attira vers elle jusqu'à ce que leurs lèvres se frôlent. L'adolescent n'entendit pas la première phrase qu'elle lui dit alors. Il était trop occupé à faire le tri entre ses instincts (prendre ces lèvres entre les siennes et leur montrer qui était le maitre ici) et son expérience (elle le tentait, c'était un piège, il devait résister).

Il respira et se détendit un peu lorsqu'elle s'éloigna et c'est alors qu'elle le prit totalement par surprise. Elle revint à la charge et lui glissa à l'oreille qu'elle aimait les jolis garçons. Il allait l'embrasser pour de bon lorsque, vive comme l'éclair, elle fit volte face avant de s'adosser à un arbre.

Cennyd hésita une fraction de seconde avant de décider d'aller de lui-même dans le piège que lui tendait la jeune fille. Il la suivit, posa son bras contre le tronc, pour l'empêcher de partir et répondit à sa dernière question en pressant ses lèvres contre les siennes avant de lui murmurer à l'oreille.

"Elle a oublié de me rendre ma plume de rechange."

Oui, c'était idiot. Pas vrai en plus, mais c'était tout ce qu'il avait trouvé pour le moment. Il s'approcha tout près d'elle.

"J'aime les jolies filles mais pas lorsqu'elles ne savent pas ce qu'elles veulent. Qu'est ce que tu veux ?"

Cennyd, ou comment prêter à l'autre ses propres objectifs. Le pire c'est que la plupart du temps, ca marchait bien !

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Elle se redressa, droite comme un I, revigorée. Elle avait toujours son regard planté dans celui de l'autre, un regard ensorceleur, charmeur. Elle avait toujours cet air de fausse innocence, mais qu'importe. Cennyd avait mordu à l'hameçon, et elle avait fait une bonne pêche. Il s'était laisser prendre par le jeu de la séduction, le diable l'avait tenté et il n'avait pas résisté. Elle le savait tiraillé entre deux options. Il sembla un instant pencher pour la première.

Irina savait qu'elle jouait à un jeu dangereux, mais le jeu du chat et de la souris lui plaisait assez...elle se montrait prudente, tout en étant habile dans l'art de séduire. Et oui. Irina n'était pas de ces petites midinettes qui se trémoussaient dans leur jeans super serrés, et qui faisaient tomber des bêtas boutonneux et dégoulinants de bave d'un seul battement de cils, appuyé par une bouche en cul de poule. Ce genre de filles, tu leur enlevais le maquillage, elles perdaient trois kilos.

Irina n'était pas de celles là. Certes, elle jouait les allumeuses, elle s'arrangeait pour être convoitée, désirée. Elle allait parfois trop loin. Et plus les jeux étaient interdits, plus elle les aimait. Elle estimait que la vie ne serait rien si elle ne prenait pas de risques. Et plus l'enjeu était grand, plus le jeu corsé et passionné, et plus elle y prenait son pied. Et au fond, elle n'en aurait aucun regret. Pas même d'avoir brisé des coeurs.

Majandra avait eu un nombre impressionnant de petits-copains, et Irina en avait même pas eu trois, en tout et pour tout. Elle préférait ses études, et puis elle tombait rarement amoureuse. La seule fois où c'est arrivé, elle y avait laissé des plumes. La seconde fois n'était guère plus reluisante. Elle avait eu aussi des petits flirts sans importance, juste pour le plaisir du jeu de la séduction. Non, Irina ne cherchait pas à se rassurer du fait qu'elle pouvait séduire. Elle savait qu'elle était séduisante. Il ne fallait pas chercher loin.

Et Irina en eut une fois de plus la certitude quand il captura ses lèvres avec les siennes. Et il lui avait volé un baiser. Elle afficha un air sournois. Un éclair déchira le ciel. Bientôt, il se mit à pleuvoir dru. Elle avait tout prévu sauf la météo. Elle ne voulait pas rentrer en direction du château. Elle restait là, sur l'arbre, avec Mc Ayr qui s'était fait avoir, du moins en apparence. Et maintenant, c'était elle qui s'était fait avoir. Elle se mordit la lèvre inférieure, embêtée, puis elle posa sa main sur sa joue à elle, en faisant semblant de réfléchir.

Majandra n'était qu'un prétexte. Elle savait bien que Majandra ne pouvait pas piffrer Mc Ayr, et qu'apparemment c'était réciproque. Majandra avait certes un certain talent pour se mettre les gens dans la poche, mais des fois c'était tout le contraire. Un talent comme un autre. Irina l'avait pour le dessin. C'était comme ça. Et puis, depuis quand Majandra avait besoin des autres?

Han, c'est pas bien de mentir...

Elle l'avait dit d'un ton légèrement moqueur, d'entrée de jeu. Elle s'approcha un peu plus de lui, alors que la pluie continuait à les tremper. Elle se serra contre lui, rien que pour le défier. Elle s'était fait avoir, maintenant c'était son tour. Toujours les yeux dans les yeux, elle se hissa sur la pointe des pieds et elle posa ses lèvres sur les siennes. Elle se décala avec un léger rire moqueur. Le jeu prenait une tournure bien agréable, elle devait l'avouer. Puis, il lui demanda ce qu'elle voulait

Je ne sais ce que je veux, mais je sais trés bien ce que je ne veux pas. Mais tu ne m'en voudras pas si je te renvoie l'ascenseur, non?

Et, avant qu'il ait pu répliquer quoi que ce soit, elle posa son index sur ses lèvres, comme pour lui dire "chut".

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Le bruit du tonnerre le fit tresaillir et il du se faire violence pour ne pas se retourner et sortir sa baguette. D'ailleurs la pluie lui donna raison. Ce n'était qu'un orage. Pas une explosion. On se calme McAyr si on ne veut pas avoir l'air ridicule. Personne ne t'attaquera ici et ta famille est en sécurité. Oui, en sécurité.

Les yeux ternes et rêveurs de l'adolescent s'étaient teintés d'angoisse pendant une seconde avant de redevenir comme ils l'avaient toujours été. Les yeux sont le miroir de l'âme dit le poète. C'était également vrai pour Cennyd mais en éclairs difficilement perceptibles. Il fallait regarder au bon moment et bien connaître le jeune homme pour interprêter son vrai caractère. Celui derrière le jeune homme intelligent, joyeux, joueur et dragueur...celui qui voulait devenir auror et dont la vengeance était le but principal.

Il posa son deuxième bras sur le tronc, 'emprisonnant' totalement Irina. Bon c'était symbolique mais mieux que rien ! Soudain, Irina lui reprocha gentiment son mensonge. Cennyd éclata d'un rire joyeux et un peu moqueur.

"Non c'est maaaaaaaââââââââl(e)" fit il d'une voix traînante en faisant doucement passer le mot mal à celui, si proche de mâle. Il ne savait pas s'il avait réussi son coup mais rien que l'idée du jeu de mot le faisait rire intérieurement...on se distrait comme on peux.

La pluie lui coulait sur les cheveux et les épaules, a moitié retenue par les feuilles. Irina se décolla de l'abri relatif du tronc et s'approcha de lui. Aussitôt, Cennyd la prit par la taille pour l'empêcher de fuir à nouveau sans la quitter des yeux. Il ne serait pas le premier à détourner le regard. Il ne perdait jamais à ce jeu la. Ni a aucun jeu. Le serpentard était très mauvais perdant.

D'un geste souple, il la lacha, ôta sa cape et la fit glisser sur les épaules de la jeune fille. Elle traînait par terre mais les elfes devaient avoir l'habitude de nettoyer la boue de ses vêtements...déjà l'autre jour dans le parc...avec deux filles cette fois. Enfin, revenons à Irina. Une fois avoir, sans aucune explication, mit sa cape sur les épaules de la blonde-maintenant-brune, il replaça ses mains sur ses hanches et l'attira vers lui. Il voulait qu'elle soit tout près.

Il allait ouvrir la bouche pour lui sortir une galanterie quelconque lorsqu'elle lui plaça un doigt sur la bouche. Doigt qui se fit, évidemment, automatiquement embrasser. Puis il laissa un nouvel éclair de malice traverser ses yeux clairs et se mit à faire quelque pas de valse, essayant d'entraîner Irina avec elle. La pluie faisait sur l'herbe une musique qui rappelait à l'adolescent un de ses morceaux préféré. Les jardins sous la pluie du compositeur français Debussy.

"Et danser rentre dans quelle catégorie ?

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Elle avait encore gagné. Irina savait qu'il ne serait plus utile de compter les points. Chacun, tour à tour, gagnerait ou perdrait. C'était le jeu. Mais là, elle était prise au piège. Il la retenait prisonnière. Elle afficha un grand sourire, ses yeux pétillaient d'une lueur malicieuse et sadique. Elle reflétait presque la démence. La future Mangemorte amorça un pas pour fuir. Il l'attrapa par la taille. Leur lien était plutôt tactile que spirituel, et c'était tant mieux, elle ne cherchait pas vraiment la symbiose avec l'autre.

Il glissa sa cape autour de ses frêles épaules. Irina repoussa -plus gentiment- son invitation.

Je ne risque pas d'avoir froid, en Norvège il fait vraiment beaucoup plus froid...Ici il ferait presque doux, et la pluie ne me dérange pas...

La pluie coulait sur le visage de la jeune femme, faisant légèrement baver son maquillage. Ses yeux maquillés en noir étaient le responsable des taînées noirâtres sur ses joues. Ses cheveux noirs commençaient à former des queues de rat et des goutelettes d'eau perlaient sur sa peau blanche. Elle remit la cape autour des épaules de Cennyd, puis elle s'avança un peu plus sur l'eau, le poussant d'un air rigolard. Les vêtements de la jeune femme lui collaient à la peau, mais c'était accessoire. Elle ne protesta pas quand le jeune Serpentard l'entraîna dans une valse qu'Irina ne savait pas danser.

Un voile de tristesse passa dans les yeux de Miss Collins. Elle se souvenait que Paula s'était arrachée les cheveux à force de vouloir lui inculquer les bases de la valse. Irina n'avait jamais vraiment obtempéré. La valse ne se dansait pas. Elle préférait danser et se casser la voix sur des morceaux de hard-rock. C'était son truc. On ne pouvait pas lui en vouloir. Ils tournoyèrent un instant, sous la pluie. Lorsque (l'histoire ne dit pas si elle l'avait fait exprès ou non) soudain, elle marcha sur son pied. elle afficha un sourire moqueur, puis elle se mordit la lèvre inférieure.

Oups. Je crois que je viens de te marcher sur le pied

"Danser figurait dans quelle catégorie? Elle ne voulait pas vraiment danser, mais c'était juste qu'elle ne savait pas. On avait vainement tenté de lui expliquer. Et elle ne voulait plus s'en rappeler. Les vêtements du Serpentard lui collaient à la peau. Elle afficha un air sournois, puis elle lui lança, moqueuse mais pas méchante

Merlin! T'es bien foutu pour un rouquin!

C'était la phrase sympa mitigée à la phrase pas sympa. Irina était comme ça. Elle aimait balancer des vannes, mais elle s'arrangeait toujours pour caser un compliment dedans. Elle afficha un sourire ravageur -le plus beau de sa panoplie- et son air changea vite. Elle avait envie de jouer les chieuses. Elle posa ses mains sur ses hanches, et elle murmura à son oreille, qu'elle mordilla légèrement au passage

Tu crois que ma cousine serait ravie d'aller au bal avec toi?

Invité

Il fut un peu déçu qu'elle lui rende sa cape. On s'en fichait non, de la Norvège ? Elle aurait pu la garder quand même, juste pour le fun. Enfin elle l'avait refusée tellement gentiment qu'il ne pouvait pas lui reprocher grand chose. Et elle se laissait entraîner si docilement...

Le goût de la danse était l'un des nombreux points commun que Cad et Ced partageaient sans le savoir. Avoir une fille dans les bras, évoluer en couple au son d'une musique réelle ou imaginaire, ils adoraient ça. Cennyd aurait pu faire ça pendant des heures. Il avait les yeux à moitié clos et ne les rouvrit que lorsqu'elle lui marcha sur le pied.

L'air faussement contrit de l'adolescente le fit sourire. C'est qu'elle était adorable lorsqu'elle se mordait la lèvre comme ça !
Pas du tout disposé à la lâcher, il la laissa continuer un moment. Le compliment le fit sourire mais cette fois d'un air moqueur. Il savait qu'il était bien fichu, rouquin ou pas ! D'ailleurs ce compliment appelait une réponse. Il captura à nouveau ses lèvres entre les siennes et lui vola un nouveau baiser avant de la lâcher totalement.

Au fond de lui, Cennyd se demandait ce qu'il faisait. Le caractère joueur d'Irina, enfin ce qu'il venait d'en voir en tout cas, lui plaisait beaucoup et il s'avait que sa famille avait le sang aussi pur que le sien ce qui ne pourrait que ravir sa mère. Alors...il l'invitait au bal ou pas ? Elle était un peu jeune c'est vrai mais ne semblait pas du genre sainte nitouche, romantique ou fillette. Au contraire, d'après ce qu'il avait vu, elle aimait autant jouer que lui. Il n'y avait peu de chance pour que ce soit une romantique qui lui poserait problème hein ? C'est qu'il tenait à sa liberté ! Et à son coeur de glace. La vengeance ne laissait aucune place à l'amour. Il pouvait tromper les autres, tromper les siens, mais il savait que la voie qu'il avait choisit impliquait ce genre de sacrifices.

Une légère douleur dans l'oreille le fit frissonner et le rammena sous l'arbre. Mmmm il aimait ça ! Si elle le prenait par les sentiments aussi...

"Evidemment, il y a peu de chances pour qu'elle ai une meilleure occasion de m'humilier, tu ne crois pas ?"

Irina allait défendre sa cousine ? Cennyd ne le pensait pas et de toute façon, il s'en fichait un peu. Ce n'était pas qu'il pouvait pas supporter Majandra, mais simplement qu'il n'avait pas envie de se mesurer à elle. Il n'était pas sur de gagner face à un adversaire de cette pointure. Et comme on l'a dit plus tôt, il détestait perdre. Il fit semblant d'examiner la question un moment puis reprit la jeune fille par la taille.

"Mais maintenant que tu m'as si bien marché sur le pied, je ne pourrais y aller avec personne d'autre que toi ou elle."

Voilà, il s'était à moitié lancé. Maintenant il allait surement avoir sa réponse. Ou au moins il allait savoir si la jeune fille était prise ou pas. Il avait entendu dire qu'elle était avec Carter premier du nom... Jesen. Mais il ne les avait jamais vu ensemble alors il en avait conclu que ce n'était qu'une rumeur de fin d'année. Sinon jamais il n'aurait joué ainsi. Il avait pour principe de ne jamais casser les couples.

Invité

Même si Majandra avait pris un malin plaisir à dénigrer Cennyd derrière son dos, ce n'était pas l'impression qu'elle en avait eu quand elle l'a rencontré pour la première fois. Majandra avait dit que c'était un crétin. Elle avait devant elle un type qui devrait être intelligent, enfin plus que certains autres Serpentards que Majandra avait fréquentés. Irina ne pensait pas du tout que c'était un crétin. Au contraire. C'était un stratège redoutable, il fallait être constamment sur ses gardes pour ne pas tomber dans un piège savamment préparé.

Elle perçut une lueur d'amusement dans son regard, une lueur malicieuse. Une fois qu'elle l'eut complimenté et à la fois taquiné, elle continua sur sa lancée, l'air innocente et naive.

Moi qui pensais que tous les rouquins étaient comme Weasmoche, me voilà rassurée, force est de constater que certains d'entre eux valent le détour...

Elle n'eut pas terminé sa phrase qu'il l'embrassa à nouveau. Irina aimait bien les garçons entreprenants, elle avait horreur d'avoir à aller les chercher. Il finit par la lâcher, ce qui lui permit de recouvrer un peu de lucidité.

Elle était en train de jouer. Le jeu avait déja monté d'un cran question intensité. Les choses étaient désormais plus sérieuses et il y avait bien un certain "feeling" entre ces deux là. Et puis, l'avoir bousculé l'arrangeait un peu, plus qu'elle ne voulait se l'avouer en tout cas. Non content d'être beau garçon, c'était un sang pur, pour ne rien gâcher. Un vrai de vrai. Avec un certain caractère, mais sang pur quand même. Paula aurait été ravie. Quoi que Mâdâme Collins n'aurait pas apprécié parce que c'était de sa fille que venait le choix...Tant pis. Il lui plaisait. Non, elle n'était pas amoureuse. Oui, ils étaient en train de flirter, inconsciemment, mais ils jouaient. Enfin, c'était sa version des faits.

De même, il n'avait pas l'air d'être trop fleur bleue, trop exigeant, ni trop jaloux. Irina avait horreur des mecs pots de colle, avec de la guimauve dans la voix et gavés à l'eau de rose. Elle aimait les jeunes hommes qui avaient du piquant, qui étaient à la fois le feu et la glace, qui étaient petits joueurs, et surtout qui aimeraient la titiller. Elle aimait les hommes matures, sensuels, qui avaient un but. Non ces gamins prépubères qui étaient plus préoccupés par les jeux vidéos que par les nanas. Enfin, il avait l'air d'être ce qu'elle voulait, du moins en apparence. Aprés c'était vite dit.

Irina afficha un air rigolard quand il dit que Majandra aimerait profiter de cette occasion pour l'humilier. Elle fut agitée d'un léger rire, et elle murmura, avec son accent de Norvège à couper au couteau

Bof, d'un côté Maj' n'aime pas grand monde, donc c'est un peu normal en fait. Mais tu peux essayer tout de même de te venger en y allant avec moi, elle n'apprécie pas tellement qu'on m'approche...

Elle venait de sous-entendre qu'elle voulait aller au bal avec lui, mais dans un sens, il lui avait déja sous-entendu la question dans les propos qu'il venait de tenir. Elle n'était plus avec Carter, enfin l'aîné. Elle avait tiré un trait sur cette histoire. Il n'était pas pour elle. Carter ne correspondait pas à son type d'hommes. Passons. Elle s'appuya contre l'arbre, et elle fixa intensément Cennyd.

Sinon parlons sérieusement. A ton avis,Je mettrais la robe rouge ou la robe noire?

Sa réponse était peut être plus concrète comme ça. Restait à savoir si il allait ajouter son grain de sel.

Invité

Les choses avançaient bien. Cennyd était content de lui, et surtout content d'elle. A la vitesse où allait les choses, il allait avoir une compagne pour le bal. La première qu'il aurait invité et l'on pourrait encore dire que Ced ne connaissait pas de refus avec les filles.

Les autres garçons étaient des idiots. Si Cennyd ne se prenait pas de rateaux, c'est qu'il préparait soigneusement son terrain et ne s'avançait que lorsqu'il était sûr de son coup. Pas de buts irréalisables, pas de coeur qui saignait, pas de fierté inconsidérément exposée. Voila comment on se faisait une réputation de charmeur. Avec un peu de charisme et un visage pas trop moche, on pouvait facilement se débrouiller pour ne jamais être seul.

L'adolescent pensa une seconde à Azéline, une jolie blonde de la même année que lui, aussi joueuse que lui et avec qui il avait passé une soirée très 'chaude' dans la salle commune. Ils se connaissaient depuis 7 ans mais il n'avait jamais fait le premier pas vers elle. Pourquoi ? Il ne savait pas.
Il haussa les épaules. De toute façon il était avec Irina là. Mélanger les filles, même dans ses pensées n'était pas une bonne idée.

Ses yeux pétillèrent de malice et d'amusement lorsqu'elle lui proposa presque d'aller au bal avec elle. Elle ne pouvait décemment plus refuser là. Il avait gagné ! (Elle aussi mais ça il s'en foutait, tant qu'il ne perdait pas.) Mais cela ne voulait pas dire qu'on ne pouvait pas tout gâcher. Il fallait rester prudent. Beaucoup de garçons profitaient de ce moment pour faire semblant de se raviser, tiraient trop sur la corde et se retrouvaient tout seul. Il n'était pas aussi stupide. On ne risque pas bastion important pour une gasconade, on l'avait saisi, on s'y tenait, on campait même pour ne pas que l'ennemi ne le reprenne. L'amour (enfin amour était un GRAND mot) était une bataille. Ce qui s'appliquait à l'un pouvait fort bien s'adapter à l'autre.

Il la regarda un long moment sans aucune pudeur, la déshabillant presque du regard puis reporta son attention sur ses cheveux bruns, ses yeux clairs, son maquillage presque gothique qui lui faisait des larmes noires sur les joues a cause de la pluie.

"Bleue nuit. Ca mettrait tes yeux en valeurs. Mais tu préfères le noir je crois. Ce n'est pas ce que tu mets d'habitude ?"

Lui même avait prévu une jolie robe sur mesure, d'un vert sombre, presque noir et décorée de bleu tout aussi foncé. Contrairement à ce que l'on pouvait voir tous les jours, Cennyd faisait très attention à ses habits lorsqu'une occasion officielle se présentait. Il pouvait juger quelqu'un très vite sur les habits qu'il portait et sa façon de se tenir en public et faisait donc son possible pour y faire bonne figure.

"Donc c'est toi la meilleure des deux pour marcher sur les pieds correctement ?"

Lança-t-il afin d'officialiser enfin l'invitation. Puis, pour faire les choses dans les forme et la déstabiliser un peu (voire la faire rire), il posa un genou sur le sol détrempé, l'attrapa à nouveau par la taille et lui demanda avec humour :

"Ca te dit de me marcher sur les pieds durant une soirée ?"

Invité

Vraiment, il n'y avait pas de qualificatif sérieux pour le moment. En fait, c'était une sensation bizarre, indescriptible. Elle le connaissait depuis déja une demi-heure (bon, trois quarts d'heures, on ne va pas chipoter pour quelques minutes) et déja ils étaient en train de ~~flirter~~ jouer, et les choses fonctionnaient plutôt bien. Elle semblait avoir trouvé un adversaire à sa pointure. Et elle aimait bien les défis corsés. C'était bizarre dans le sens où, d'habitude, les jeunes hommes étaient intéressés par les filles ayant une beauté monstrueuse et deux neurones. Ils étaient intéressés par tout un côté subjectif de la personnalité, selon si, l'on avait eu de la chance ou pas, d'avoir un physique de rêve.

Le hic, c'était qu'Irina était trés jolie, mais elle ne se mettait pas en valeur, préférant ressembler à une harpie alors qu'au naturel son visage était trés agréable à regarder. Son maquillage la faisait beaucoup plus vieille que ce qu'elle en avait l'air. Ses vêtements avaient le don de faire froid dans le dos. Evidemment, les jeunes hommes n'étaient pas intéressés par les gothiques (hormis les jeunes homme gothiques, en fait) et malheureusement pour eux Irina était une gothique. Tant pis. Ils ne savaient pas ce qu'ils perdaient. La jeune Collins afficha un petit sourire. Il fallait qu'elle mette toutes les chances de son côté. Elle n'était plus à cela près, en fait.

Elle fit une brève rétrospective sur ses ex et compagnie. Le plus récent était Jesen Carter. Boarf, une erreur de parcours, sans doute. Avant, il y avait eu Paul Marshall, qui était de cinq ans son aîné, mais c'était aussi sa relation la plus longue, mais de loin la plus houleuse. Elle l'avait connu quand elle avait treize ans, il en avait dix huit à l'époque, et il cherchait une chanteuse pour un groupe de musique. Le groupe s'était appelé "Alice's Bad Mood", une référence directe au roman de Lewis Caroll, avec Irina comme un nouveau genre d'Alice, un peu glauque et plus morbide, avec des textes noirs et un instrumental à la fois lyrique et violent. Elle avait revu Paul l'été dernier, en Norvège. Il lui a présenté sa nouvelle copine, la dénomée Rebecca -ou un truc du genre- ils se sont revus, ils se sont disputés, et là, sans que personne ne sachent ni comment ni pourquoi, ils avaient vécu un moment assez intense. Irina a définitivement rompu. Et lui il avait trompé Rebecca. Enfin, passons. Il y avait eu aussi Andrew, celui que, si elle avait été consciencieuse et respectueuse de la volonté maternelle, aurait dû épouser. Enfin. Y'a bien eu aussi Nicolai, le guitariste d'Alice's Bad Mood, Il était mignon dans son genre, mais il avait rien d'autre. Y'en avait eu bien d'autres aussi, mais là, elle recommençait quelque chose de nouveau qui aurait bien supplanté tout ce qu'elle aurait pu vivre auparavant.

Irina laissa ses bras tomber le long de son corps, droite et fière. Ses cheveux bruns dégoulinaient, son maquillage aussi, elle devait avoir piètre allure malgré tout l'effort pour laisser transparaître une vérité tronquée, celle qu'elle essayait de montrer.

Elle surprit un instant son regard se poser sur elle, un regard inquisiteur, un regard d'homme. Dans ce regard, elle ne voyait pas là un jeune homme qui regardait une fillette prépubère, il la voyait comme une femme. Certaines auraient pu s'offusquer de voir un jeune homme les regarder avec une telle insistance, mais pas elle. Elle en était légèrement amusée, et, il fallait bien l'avouer, flattée.

Il lui conseilla de mettre la robe bleu-nuit. A vrai dire, Irina n'en avait pas une de cette couleur là. Cennyd était vraiment spécial. Elle lui proposait une question à réponse A et B, il trouvait toujours le moyen de répondre C. C comme Cennyd. Des réponses qui lui étaient propres, sans pour autant correspondre aux attentes de l'autre. Elle afifcha un sourire, puis elle se pencha vers lui pour murmurer, tout près de ses lèvres

Eh bien je crois que je vais commencer à essayer de trouver une robe bleu-nuit. C'était une bonne initiative, parce que je n'avais que du rouge, du noir ou du blanc.

Irina ne mettrait jamais la robe blanche. Elle était trop décolletée, trop ceintrée, elle avait l'air d'un cadavre là dedans. Et puis le blanc, ça faisait trop "mariée", trop pur, trop innocent. De la foutaise en somme. Irina aimait sa robe rouge car elle était sanguine, sa couleur vibrait, tapait dans l'oeil, enivrait parfois. Le noir était le reflet de son caractère sombre, morbide. Ca lui collait à la peau. Mais aprés tout, pourquoi pas instaurer de nouvelles règles du jeu? Irina n'était pas contre le changement, bien au contraire. Lorsqu'il la complimenta sur son regard, elle se pencha au dessus de lui, puis elle l'embrassa encore une fois, juste comme ça. Pour voir sa réaction.

Il lui demanda aprés si elle était la meilleure pour marcher sur ses pieds.

Oui, vraiment. Championne du monde catégorie poids-lourd.

Sa surprise monta d'un cran quand il posa un genou, et, avec un air noble, lui prit la taille pour "officialiser" l'invitation. Elle joua son jeu, puis elle se mit à sa hauteur, ses deux mains autour de son cou, puis avec un sourire accrocheur elle murmura, solennellement

Bien évidemment. J'aimerais beaucoup.

Invité

Et voila ! Comme quoi ce n'était vraiment pas compliqué. Cennyd sourit à cette victoire, se faisant un plaisir de résister à ses avances. Lorsqu'elle se mit à sa hauteur pour accepter son invitation, l'adolescent lâcha ses hanches, caressa doucement le visage de la jeune fille depuis le menton jusqu'aux pomettes, en passant par la macheôire et les joues puis lui fit... une pichnette sur le front avant de se relever souplement et de lui tendre la main.

Il souriait, amusé, moqueur et joueur. Il avait bien envie de sceller leur pacte par un nouveau baiser mais il s'en empêcha. C'était ce qu'on attendait de lui et Cennyd se faisait une loi de toujours surprendre les filles. Lorsqu'on arrivait à les déstabiliser puis les faire rire, c'était déjà à moitié gagner. Oui, l'adolescent avait depuis longtemps apprit à faire céder ces demoiselles. C'était pour cela qu'il avait autant de succès.

"Bon, maintenant qu'on est tous les deux trempés, pleins de boue et qu'on nous aura cherché partout, si on rentrait ? Tu pourra te pavaner de tes belles larmes noires et dire que je t'ai fais pleurer si tu veux, je suis sur qu'on aurait notre petit succès."

Il lui fit un nouveau sourire, plein d'autodérision celui-ci, curieux de voir comment elle allait réagir, puis il lui vola un dernier bisou et lui chuchota à l'oreille.

"Si tu veux de la compagnie pour ton shopping, je pourrais faire un effort."

Il aimait bien en fait accompagner sa mere dans les salons où on lui coupait des robes sur mesure. Il avait acquit un goût sur et un bon instinct pour la qualité des tissus. Il connaissait les coupes et les couturiers à la mode comme un vrai mondain. Une facette de Cennyd que bien peu à Poudlard, il fallait l'avouer, connaissait. Il ne se donnait d'habitude pas tant de mal pour ce ramassi de Sangs-Mêlés et d'amis des Moldus !

Invité

D'un geste théâtral, Irina se redressa, tout en faisant attention à ne pas trébucher. En si bon chemin, ça serait dommage de se retamer devant les yeux de son "cavalier". Miss Collins avait les cheveux dégoulinants d'eau, son maquillage était vraiment parti en live mais ce qui importait, ce n'était pas son apparence physique. Elle venait de faire une rencontre des plus intéressantes et tout s'était joué sans qu'elle ne se pose de questions. Elle avait fait un sacré coup de poker et décroché le jackpot. La brunette afficha un sourire, puis elle se dressa sur la pointe des pieds, et mis ses bras autour du cou du jeune homme.

Evidemment, tout était naturel, ils s'étaient montrés joueurs, rusés, avec une technique de jeu implacable. En fait, l'un comme l'autre avaient été fins stratèges et ils avaient été gagnants. Au final, l'un comme l'autre pourraient repartir le coeur léger et faire un petit numéro de comédie, comme le proposa si galamment Cennyd. Quand il lui proposa de retourner à la salle commune des Serpentards et de faire comme si il l'avait fait pleurer, Irina éclata carrément de rire. Ca serait génial de mimer un vieux couple en querelle, un vrai drame digne des Soaps américains. Et encore un parfait coup de poker, connaissant les tempéraments des deux acteurs, tout le monde y croirait. Irina pourrait raconter à qui elle voulait l'entendre que Cennyd n'était qu'un imbécile, et lui raconterait à qui voulait l'entendre que ce n'était qu'une chialeuse. Ainsi, la partie engagée n'était donc pas vraiment terminée. Qu'à cela ne tienne. Irina avait son honneur sauf donc elle n'avait rien à perdre. Derrière son masque vénitien, elle chuchota d'une voix mélodieuse et musicale:

Si on aurait notre succès? On ferait salle comble!

Irina fit une légère révérence, comme si elle saluait son partenaire à la fin d'un spectacle. C'était généralement là qu'on apportait un bouquet de roses rouges à l'unique star du spectacle. C'était là qu'on entendait applaudir, les gens s'exclamer avec enthousiaste, les poursuites cherchant du regard les acteurs s'étant faufilés discrètement derrière le rideau. Le rideau était fermé, les gens quittaient les tribunes. Comme pour illustrer cette métaphore, le rideau de pluie se fit de plus en plus ténu, pour finir par s'estomper. Et, comme si Dieu avait saisi ses propos, un léger voile de soleil se montra, timide, vêtu de ses langes immaculées. Une providence. Le soleil d'automne darda ses rayons tamisés sur les deux jeunes gens. Irina pouffa de rire

Tiens, voilà le soleil. Mais ce n'est malheureusement pas l'été indien. Tant pis.

Elle se hissa légèrement sur la pointe des pieds, se serrant plus contre lui. Son regard accrocha le sien. Puis, enfin, elle approcha son visage du sien et elle murmura

Ne t'en fais pas, je n'ai pas besoin d'acheter une robe, j'en ai des tas.

Miss Collins lui vola elle aussi un baiser. Aprés tout, oeil pour oeil, dent pour dent. C'était comme ça. Point.

Oui, je crois qu'on devrait rentrer se sécher, on doit être beaux à voir...

Elle jeta un regard plein d'espoir vers lui, attendant un signe de sa part

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