RUBEN w. ♦ I ain't gonna live forever (uc)

Invité

I. IDENTITÉ DU PERSONNAGE

♦ NOM :

♦ PRÉNOM(S) :

Ruben

Williamson

♦ AGE & DATE DE NAISSANCE :

♦ LIEU DE NAISSANCE :

♦ POSTE DÉSIRÉ :

♦ ORIGINE :

II. HORS JEU

♦ COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ?

♦ AGE IRL :

♦ PERSONNALITÉ ÉVENTUELLE SUR L'AVATAR :

♦ DÉSIRES-TU ÊTRE PARRAINE ? :

♦ CREDITS :

♦ AS-TU LU LE RÈGLEMENT ? :

Je dirais même plus, très gentille fifille!

Invité

INTRODUCTION;
poor little boy

MONSTRE

Elle est partie. Pauvre folle ! Sale Moldue !

Parce que les Moldues sont toutes comme ça, Papa ?
Je suis désolé de ne pas être ce que tu veux que je sois. Je tiens plus de ma mère que de toi. Et j’en suis navré, mon Papa. Tu m’entends ? Non, tu n’entends pas. Le cri silencieux que je t’offre, la mort lente que je subis, la tristesse infernale que je traîne comme un fardeau, la peur qui se lit dans mon regard dès que le tien se pose sur une bouteille… Es-tu sourd et aveugle ? Ne comprends-tu donc pas que le monstre dans l’histoire, ce n’est que toi ? Tu me fais souffrir, Papa. Maman, elle, est partie. Elle m’a laissé avec toi, tout seul. Je ne lui en veux pas ; mais je te hais, Papa. Je veux que tu le saches ; tu le sais. Oh oui, tu le sais. Mais tu t’en fiches. Qu’on t’aime, qu’on te déteste… Ton monde ne tourne qu’autour de cette fichue bouteille. Laisse-la tomber, Papa ! Avant qu’il ne soit trop tard, avant que le monde ne s’arrête. Tu me fais peur. Quand tu cris, quand tu pleures… Quand tu frappais Maman. Qu’avait-elle fait, Papa ? Ses yeux brillaient d’une démence amoureuse. Jusqu’au dernier coup, elle t’a aimé, mon Papa. Avant qu’elle ne parte, avant que son dernier soupçon de folie ne s’envole. Maman t’aimait. Mais elle a trouvé mieux avec un autre homme. Tu le connais cet homme, Papa ? Je l’ai déjà vu. Il est moins beau que toi mais il paraît plus sobre. C’est mieux pour elle, tu ne crois pas ?

MONSTRE

Elle m’aimait… MENSONGES ! Sale garce, sale moldue, immonde déchet d’humanité.

Ne hurle pas si fort, Papa, je t’en prie.
Caché derrière la porte entrouverte, je t’écoute. Tu jures, tu ne fais que ça. Ta voix commence à faillir, elle me fait mal. Elle me perce les tympans, je ne peux plus t’écouter, pardonne-moi. Maman t’aimait. Toi et ton addiction prononcée pour les verres bien remplis. Je ferme les yeux et j’attends. Franchira-t-elle le pas de la porte pour me prendre et m’emmener avec elle ? Non. Elle ne viendra pas, je le sais, mais je continue à espérer. Ai-je le droit d’espérer ? Tu m’en donnes le droit, Papa ? Je te supplie d’écouter les pleurs qui fusent tout autour de toi, ce ne sont pas que les miens. Tu nous fais souffrir et maintenant, tu en paies le prix fort. Tu es malheureux, dis-moi que tu as mal. Je pense, je pense, je pense. Quand arrêteras-tu de ne penser qu’à toi ? Maman est partie, Papa. Tu ne t’en rends pas compte mais l’appeler ne changera pas la face du monde. C’est fini. Je le sais, je le sens. Ca fait deux mois, Papa. Ça suffit. Regarde-moi et dis-moi que tu m’aimes. Si tu fais ça, je t’aimerais en retour. Je t’en fais la promesse… Mais je veux que tu puisses me voir. Je veux que tu laisses Maman tranquille. C’est notre vie, maintenant. A toi et à moi. Ensemble contre tous. On pourrait être proches, tu sais. Non, tu ne le sais pas. Tu ne le sauras jamais, sans doute. Tu rates quelque chose, j’en suis sûr.

MONSTRE

Ruben ! Si tu crois que je ne te vois pas, tu te trompes lourdement.

Ai-je le droit de pousser un peu plus la porte ?
Je vois mon reflet. Ce que je serais dans quelques années, les vestiges d’une beauté passée. Des yeux bleus brillants, des cheveux blonds gominés, des lèvres fines, un nez un peu tordu. Pourquoi fais-tu ça ? Tu étais si beau autrefois. Les cernes gâchent la moitié de ton visage, ta grimace démente me donne mal au cœur, ta barbe naissante semble être piquante. Tu m’ignores, tu lèvres les yeux au ciel. Priant Merlin d’avoir un fils à ta hauteur ; un sorcier ni trop bon, ni trop mauvais. Mais toi, tu es mauvais. Ca se voit dans tes yeux. Je souffre pour toi. Je veux mourir si grandir signifie être comme toi, Papa. D’un brusque geste de la main, tu m’ordonnes de sortir, je remarque à peine tes lèvres tremblantes. Ce que je ne peux ignorer, ce sont tes sanglots lorsque je monte les escaliers. De sinistres sanglots qui ricochent sur les murs, qui peuplent la maison et mes pensées.

RUBEN

Bonne nuit, Papa.

Un chuchotement. Et c’est la fin de tout. La fin de nous.