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Les premières bêtises. [Juillet 1994)

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Philip Baker
Philip Baker
NUNCABOUC7ème année
    NUNCABOUC
    7ème année
AVATAR : Jeong Yun Oh
MESSAGES : 248
Les premières bêtises. [Juillet 1994) Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 10 octobre 1979 - Pusan
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MessageSujet: Les premières bêtises. [Juillet 1994) Les premières bêtises. [Juillet 1994) EmptyMer 8 Juin 2016 - 18:30



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Mardi, 5 Juillet 1994

Le retour à la maison fut bien plus difficile que Leslie ne le croyait. Il avait le coeur à l'envers. Tout ce que sa soeur, sa mère et son père lui offraient le dégoûtait au point qu'il préférait rester au lit et oublier jusqu'à sa propre existence pour se sentir mieux. Il parcourait les draps de son lit d'une main, s'amusant à appuyer contre les plissures qui réapparaissaient chaque fois qu'il se redressait ou bougeait contre le matelas. Faire le ménage, c'était devenu sa seule passion. Ses bureaux étaient tous bien rangés, pour ne pas dire que ses vêtements étaient même classés par ordres de couleurs. Il n'avait jamais été aussi pointilleux, mais c'était plus fort que lui, comme s'il avait peur de laisser des traces de sa présence dans sa propre chambre. Il ferma les yeux, attendant sagement que le temps s'écoule. Il n'était pas sorti depuis le début des vacances. Non, il n'en avait pas envie. Il avait peur de rencontrer un visage commun, une personne qui pourrait le voir et peut-être même le juger. Il se trouvait laid, misérable et plus il y réfléchissait, plus il avait l'impression qu'il n'avait pas tort et que même ses parents allaient finir par y croire. Il s'humecta les lèvres, se redressant lorsque Amelia ouvrit la porte pour lui rendre visite. La jeune Gryffondor était curieuse et elle s'inquiétait pour son petit frère. Elle entra dans la pièce avec deux verres de lait entre les doigts. Elle se rapprocha ensuite du lit de Leslie en souriant. Le Serpentard se leva pour aller prendre l'un des verres, sans chercher à savoir si c'était pour lui ou non. Il voulait surtout éviter les accidents. Il leva ensuite son regard pour percer les prunelles d'Amelia qui se permit un simple rire en sa direction. - Maman a dit que tu manquais de fer et de calcium. Tu devrais boire au moins deux verres de lait par jour. Leslie pinça les lèvres puis il secoua la tête en simple réponse. Il n'aimait pas boire du lait, il préférait de loin un verre d'eau. Sa grande soeur insista tout de même à ce qu'il prenne une seule gorgée. Il fit donc puis finalement, il termina le verre. Le lait était meilleur, plus facile à boire pour il ne savait quelle raison.

- J'ai mis du sucre à l'intérieur ! Je savais que tu allais aimer ça. S'exclama-t-elle avec fierté avant d'échapper le deuxième verre. Le lait se glissa contre le sol et le contenant explosa en quelques morceaux. Leslie fronça les sourcils en réalisant ce qui venait d'arriver et il sentit naître en lui que de la colère. Sa soeur était maladroite, mais au lieu de voir tout cela comme un accident, il la jugea responsable et idiote.
- J'avais fait le ménage, t'es vraiment stupide ! Il voulut se reculer, mais Amelia le retenu d'un geste brusque pour ainsi éviter qu'il ne marche sur l'un des morceaux du verre. - Lâche-moi !

- Mais tu vas te faire mal ! La mère monta à l'étage pour voir si tout allait bien. En voyant le lait au sol, elle soupira doucement et demanda aux enfants de ne pas bouger. Leslie fut donc forcé de rester sur place un long moment avant qu'il ne puisse retourner se coucher contre son lit. De son côté, sa soeur préféra sortir pour aller aider sa figure maternelle à préparer le souper lorsque le tout fut ramassé. Nathan allait bientôt finir de travailler et elles voulaient que le repas soit prêt pour son arrivée. Leslie ne savait pas ce qu'il allait faire lorsque son père allait être de retour. Il savait qu'Amelia allait lui dire ce qui était arrivé avec le verre de lait et l'envie de devoir expliquer son point de vue sur l'incident ne l'enchantait guère. Il grimaça et ouvrit les tiroirs de son bureau pour lancer ses fringues au sol et recommencer à les placer correctement. Il rejeta les vêtements une deuxième fois par la suite, parce qu'il n'aimait pas le résultat final. Rien ne lui faisait plaisir. Pourquoi est-ce qu'il était arrivé au monde dans cette famille ? C'était la première fois qu'il ressentait une injustice, tout cela à cause des sang-purs. Il voulait être comme eux, être parfait par le sang. Il aimerait pouvoir dire tout haut qu'il était fier de qui il était, mais ce n'était pas le cas. Seul Serpentard d'une famille de Gryffondor qui habitait les quartiers moldu. Comment pouvait-il se contenter que de ça ? Il voulait être un brillant sorcier, pas l'une de ces personnes qui doivent grandir dans le milieu des deux mondes en espérant prendre le bon chemin. Il inspira profondément en se demandant s'il devait parler de ce qui l'embêtait. Est-ce que son dégoût était justifié ? Pouvait-il en discuter avec Nathan ? Alors qu'il réfléchissait, le père arriva enfin et Amelia alla chercher Leslie pour lui demander de prendre place à la table. Le jeune sorcier ne se fit pas prier. Il prit place à côté de sa mère et salua timidement son père qui lui faisait face.

- Salut papa. Dit-il avant de poser son regard contre l'assiette comportant des pâtes, une sauce rosée, du poulet et surtout, des légumes. Il prit une bouchée ou deux sans prêter attention aux autres, jusqu'à ce que sa mère remarque qu'il n'avait toujours pas terminé.
- As-tu faim mon coeur ? Tu es resté au lit toute la journée, tu m'inquiètes. Veux-tu le reste de la soupe que je t'avais préparé ce midi ? Demanda-t-elle tout en déposant ses ustensiles contre la table. Elle jeta ensuite un regard incertain vers son mari, lui demandant d'un signe visuel si le comportement du garçon était justifié. Enfin, elle cherchait surtout à savoir si quelque chose était arrivé dernièrement.
- Leslie ne va pas bien. Aujourd'hui, il m'a dit que j'étais stupide. Ajouta Amelia tout en détournant son attention vers Nathan. Elle croisa d'ailleurs ses bras contre la table.
- Tu as de la misère à tenir un simple verre de lait ! Avoua Leslie pour se défendre.
- Et toi tu te crois plus intelligent que les autres et c'est ça qui est stupide !
- Arrêtez tous les deux. Personne n'est stupide, d'accord ?
Leslie se leva, prêt à quitter pour retourner dans sa chambre. Il ne voulait rester en compagnie de sa famille plus longtemps qu'il ne lui était nécessaire.
- Je n'ai plus faim. Puis-je sortir de table ?
Il posa son attention contre Nathan. Après tout, c'était son père qui décidait de s'il lui donnait son autorisation ou non.


Dernière édition par Leslie Mathewsen le Ven 22 Juil 2016 - 16:14, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Les premières bêtises. [Juillet 1994) Les premières bêtises. [Juillet 1994) EmptySam 11 Juin 2016 - 14:34

Ce fut avec un immense soupir de soulagement que Nathan rentra enfin chez lui, refermant la portière de sa voiture avec un long soupir las. Après une journée pareille, retrouver toute la normalité écrasante du monde Moldu était ce qu'il y avait de mieux. Son nouveau et jeune collègue était définitivement une catastrophe ambulante, au point qu'on se demandait par quel miracle il avait pu survivre en un seul morceau jusqu'à ses vingt-quatre ans. Il s'étira puis rentra chez lui, saluant la voisine d'un signe de tête en la croisant, elle aussi rentrant du travail. Il retrouva Joo-Eun dans la cuisine, bien occupée à préparer le repas du soir, l'embrassant sur le front puis sur les lèvres, après après posé ses affaires dans un coin. Il la trouvait un peu soucieuse, plus fatiguée. Sans doute s'était-elle trop inquiété pour les enfants, à Poudlard, cette année, la pression retombait maintenant qu'ils étaient tous les deux à la maison. Il est vrai que cette école n'était pas des plus calmes, pourtant, elle en devrait pas s'en faire, leurs enfants étaient solides et ils y recevront une bonne éducation, aucun doute à avoir là-dessus. Même si Nathan avait été très surpris que son jeune fils atterrisse à Serpentard, il avait fini par en prendre son parti, tant bien que mal. Il était adulte, à présent, il fallait oublier les rivalités d'adolescents entre les deux maisons et passer à autre chose.

Une fois le repas prêt, ils purent tous s'installer à table, appelant les enfants avant de s'asseoir. Nathan rendit son bonsoir à son fils, tout en aidant Amelia à apporter ce qu'il fallait à table. Leslie était un peu trop pâle pour quelqu'un qui était en vacances d'été, il faudrait qu'il sorte un peu. Ou même inviter ses amis de Poudlard ici, Amelia le faisait aussi très régulièrement. Tout en mangeant, il raconta un peu sa journée à son épouse, sans rentrer dans les détails. Elle n'avait jamais vraiment voulu entrer dans ce monde, c'est pour cela que leur maison restait relativement normale, même si un sorcier et deux jeunes sorciers en devenir y demeuraient. Il y avait très peu de magie, ici, un Moldu pourrait rentrer sans qu'on ait crainte qu'il n'ait des soupçons. De toute manière, c'était bien là le travail de Nathan que d'effacer les soupçons et de faire oublier les doutes. Et en parlant de ça, sa femme n'avait encore rien dit, pas plus que les enfants, pourtant il sentait que l'ambiance était plus lourde que d'habitude. Bon, il s'était passé quelque chose ? Entre Amelia qui avait l'air de bouder et Leslie qui méditait sur son assiette au lieu de la finir, on pouvait craindre qu'il y ait encore eu des chamailleries entre les enfants.

– As-tu faim mon cœur ? Tu es resté au lit toute la journée, tu m'inquiètes. Veux-tu le reste de la soupe que je t'avais préparé ce midi ?

Au lit toute la journée en plein mois de juillet ? Il était malade ? Nathan voulait bien croire qu'une année scolaire à Poudlard n'était pas de tout repos, surtout après une année de pareille et autant de bouleversements et que les examens de Juin avaient dû lui peser, enfin, tout de même ! Il avait eu bien le temps de se reposer, les ennuis à Poudlard étaient passés. Il croisa le regard de sa femme, esquissant un maigre sourire pour tenter de la rassurer. C'était peut-être normal qu'il soit encore un peu déboussolé, après tout, il avait passé une année agitée, revenir ainsi loin du monde de la magie devait être troublant. Il ouvrait la bouche pour intervenir lorsque Amelia le coupa, lançant que son frère n'était pas bien et qu'il avait reproché d'être "stupide", ce à quoi le frère en question répliqua qu'elle 'était pas fichue de tenir correctement un verre de lait. Bon, donc ils s'étaient bien chamaillés. Pour un verre de lait. Ils en pouvaient pas au moins trouver un motif un minimum plus sérieux qu'un verre de lait, s'ils tenaient à se disputer ? Les gamins... Nathan leva légèrement les yeux au ciel, se demandant comment pouvait-on avoir l'idée de crier pour ça.

– Et toi tu te crois plus intelligent que les autres et c'est ça qui est stupide !

– Arrêtez tous les deux. Personne n'est stupide, d'accord ?

Hum, si, crier pour ça, en effet, c'était stupide, même s'il ne le dira pas à voix haute pour ne pas en rajouter une couche. Son fils se leva tout à coup, lui faisant hausser un sourcil. S'il voulait achever de le convaincre qu'effectivement il n'allait pas bien, c'était parfaitement réussi, félicitations.

– Je n'ai plus faim. Puis-je sortir de table ?

– Termine au moins la moitié de ce qu'il y a dans ton assiette, ce n'est pas en ne mangeant rien que ça ira mieux, quoi qu'il arrive.

Vu ? Nathan lui fit signe de se rasseoir puis lança aussitôt un regard aigu à sa fille pour l'arrêter lorsqu'elle fit mine de placer une remarque. Stop, les bêtises ! Peu importe qui avait fait tomber quoi et qui était stupide ou non, on n'allait pas passer toute la soirée sur ce genre d'histoire. Il s'arrangea pour que la fin du repas se passe plus ou moins calmement, aidant sa femme à débarrasser une fois terminé. Incitant Amelia à se mettre devant la télé pour regarder le film qu'il avait acheté hier, il s'éclipsa pour aller retrouver son fils et lui parler, tâcher de savoir ce qui le tracassait comme ça. Grimpant les escaliers, il frappa à la porte de la chambre de Leslie, ouvrant ensuite. A chaque fois qu'il entrait ici, il avait toujours l'impression que personne n'y vivait. Qui aurait cru que ce gamin deviendrait un tel maniaque du rangement alors que, lorsqu'il avait six ou sept ans, il fallait presque le menacer pour qu'il daigne ramasser ses affaires par terre après avoir joué.

– Tu es malade ? demanda-t-il de but en blanc en s'approchant de son fils. Je veux bien croire que l'année scolaire ait été dure, pourtant, tu ne nous a jamais dit que tu allais mal, dans tes lettres. Que se passe-t-il ? Tu as des ennuis avec les autres élèves, à Poudlard ?
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MessageSujet: Re: Les premières bêtises. [Juillet 1994) Les premières bêtises. [Juillet 1994) EmptyDim 12 Juin 2016 - 4:55


Amelia s'était exprimée et Leslie s'était défendu tout aussi maladroitement qu'un bébé qui désirait ravoir une sucette, en croyant que pleurer était la bonne solution. Tout cela pour une simple question de stupidité, chose qui englobait toute cette scène très enfantine. Quoi qu'il en était, c'était fait, ils avaient tous les deux partagé la raison qui les poussait à s'envoyer des regards boudeurs et de faux sourires, puisqu'ils ne voulaient pas que papa trouve en eux cette légère tension fraternelle. Leslie n'avait pas envie d'être assis à la table. Non, cette situation lui donnait mal au coeur et avaler une pâte de plus allait sûrement lui faire cracher tout ce qu'il avait gobé dans sa journée. Pour tout dire, il n'avait pas faim, il n'avait pas soif, il n'avait pas envie de dormir... Décidément, rien ne le tentait. Son entrée à Poudlard s'était pourtant bien passée, contrairement à ce que sa mère pouvait en penser, vu son l'état présent du garçon. Pâle et fragile, comme s'il pouvait se briser dans les secondes qui suivaient. Chez les Gryffondor, sa soeur l'avait longtemps attendu pour qu'il rejoigne sa maison ou celle des bleus, histoire de démontrer à tous que son petit frère était un génie sur deux pattes. Cependant, ce fut les serpents qui remportèrent sur les autres. Pour Amelia, Leslie était donc loin des siens et d'une certaine façon, il était contre ce qu'elle considérait comme étant sa nouvelle famille. Elle était prise dans le camp inverse et personne ne pouvait dire le contraire.

Enfin, les gens n'aimaient pas avouer que les deux maisons n'étaient pas faites pour s'apprécier, mais c'était bien le cas. Il ne fallait que juger par le comportement des deux enfants. Le Serpentard qui voulait sortir de table et la Groffondor qui cherchait à savoir ce qui le poussait à se mettre de retrait de cette façon, comme s'il était coupage de quelque chose ou qu'il répugnait l'assiette qui lui faisait face. Cependant, Leslie ne donnait pas de réponse, ce qui offusquait Amelia qui lui revoyait des aiguilles. Elle voulait le faire parler. Malheureusement, fuir, c'était tout ce que le jeune sorcier faisait.

Et maintenant qu'il se tenait droit, prêt à remontrer dans sa chambre suite à sa demande, son père lui refusa cette opportunité et le força à manger la moitié du plat. Il grimaça puis il reprit place tout en secouant la tête. Manger... Facile à dire. Il joua plus avec la nourriture, plutôt que d'en prendre une bouchée. Ça l'écoeurait. De plus, il ressentait une certaine injustice face au choix de sa figure paternelle. Après tout, le jeune homme avait sagement demandé une permission, alors pourquoi lui refuser en plus d'essayer de le faire manger davantage ? Leslie ne comprenait pas ce que c'était de vouloir du bien pour une autre personne. Nathan était le méchant dans sa petite tête et c'est tout. Les minutes s'écroulèrent et la mère finit par lui retirer l'assiette pour jeter ce qui restait et commencer à ramasser la cuisine avec l'aide de sa fille et de Nathan. De son côté, le Serpentard profita du moment pour remonter à l'étage et se cacher dans la profondeur de ses draps. Il n'allait pas pleurer, il voulait surtout être seul. Sa famille lui avait terriblement manqué durant cette première année, mais de se retrouver parmi eux en ce jour ne faisait que l'ennuyer. Il était déçu... Il s'attendait à autre chose, mais rien n'avait changé et rien ne changera. Ils allaient rester dans le monde moldu, continuer de manger les mêmes plats et continuer de dormir dans les mêmes lits. Le sorcier voulait des changements. Il ne voulait rien de mieux, il voulait seulement que ce soit différent. Il désirait vivre parmi les siens. Il s'acceptait en tant que sang-mêlé, mais pourquoi devait-il vivre comme l'un d'eux, dans un monde qu'il n'a pas forcément envie de voir grandir.

Il se perdit dans ses pensées, se redressant que lorsque son père toqua à la porte. L'adulte ouvrit ensuite l'accès pour entrer dans la chambre qui était toujours si bien rangée. Le garçon sortit d'entre ses couvertures pour mieux lui faire face, le regardant un moment avant de pencher la tête. Il savait qu'il risquait de se faire gronder et son père avait de bonnes raisons pour le faire, mais Leslie n'avait pas envie de se disputer et il ne se sentait pas prêt à lui parler de ses problèmes personnels, puisqu'il ne l'avait jamais fait auparavant.

– Tu es malade ?
L'était-il ? Le Serpentard secoua rapidement la tête tout en prenant correctement place sur le matelas de son lit, dans une position assise. Il s'humecta d'ailleurs les lèvres puis il parcourut l'ensemble de la pièce du regard, comme s'il évitait de rencontrer les iris de son père. Leslie ne se sentait pas très proche de lui, contrairement à Amelia. En sa présence, le garçon était déboussolé, mais ce n'était pas parce qu'il en avait peur. Non, il aimait Nathan et l'idée de lui faire un câlin était plus dominante que celle de le fuir. Cette répulsion était surtout présente, parce qu'il avait le sentiment qu'il allait l'offusquer ou le mettre en colère.
– Je veux bien croire que l'année scolaire ait été dure, pourtant, tu ne nous a jamais dit que tu allais mal, dans tes lettres. Que se passe-t-il ? Tu as des ennuis avec les autres élèves, à Poudlard ?
Des ennuis ? Il secoua la tête à nouveau, incertain de ce qu'il devait répondre. Il haussa les épaules et croisa les bras, ce qui démontrait sa fermeture face aux questions de Nathan.  
- Je vais bien. Je crois que je suis fatigué... Dit-il tout en décroisant les bras.
Il fixa l'intérieur de ses mains, s'amusant à s'arracher de la peau au creux de sa paume. Il voulait changer de sujet, mais rien ne lui venait en tête. Enfin, si. Il avait envie de savoir quelque chose, surtout depuis la décision du choixpeau.
- Tu ne m'en veux pas d'être à Serpentard ?
Il avait l'impression que cela changeait tout entre eux, qu'à partir d'aujourd'hui, ils n'étaient plus faits pour s'entendre correctement et qu'un jour, ils allaient devoir se séparer par obligation. Il se força un sourire tout en relevant enfin son attention contre Nathan.
- Pourquoi est-ce qu'on habite du côté des moldu ? On est des sorciers, mais je me sens emprisonné dans le mauvais monde. Il n'y a rien de magique dans la maison. Il n'y a que nous et...
Il grimaça, dégoûté.
- Je ne me sens pas à ma place. Avoua-t-il d'un ton sec et franc.  

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MessageSujet: Re: Les premières bêtises. [Juillet 1994) Les premières bêtises. [Juillet 1994) EmptyMer 15 Juin 2016 - 14:11

Nathan se rapprocha encore, de plus en plus inquiet. Il ne pensait pas récupérer son fils dans cet état après l’année scolaire… De façon générale, il avait toujours vu les gamins rentrer enjoués, bien fatigués de l’année et des examens, voulant revoir leurs amis durant l’été, prêts à s’amuser et faire toutes les bêtises possibles, jouer avec la magie pour ceux qui avaient eu leur majorité ou s’entraînant pour le permis de transplanage, mais certainement pas malades, refusant de sortir, épuisés et visiblement au bord des larmes. Le jeune père commençait déjà à s’imaginer les pires horreurs, du genre quelqu’un qui avait passé l’année à martyriser son fils ou autres histoires du même genre. S’en prendre à un enfant de onze ans serait pire que lâche, pourtant, il savait très bien qu’ils étaient nombreux, ceux qui ne se souciaient pas de ce genre de détails. Son fils s’était contenté de hausser les épaules, bras croisés. Tentative pour paraître plus rassurant échouée. Nathan soupira en s’appuyant sur le montant en bois du lit, hésitant sur la conduite à tenir. Il détestait ne pas avoir, dans une situation donnée, tous les éléments en main pour comprendre.

– Je vais bien. Je crois que je suis fatigué… Dit-il tout en décroisant les bras.

Si ce n’était que de la fatigue, il ne réagirait pas de cette façon, quelque chose le travaillait, en plus de tout ça, en plus de la fatigue et d’une première année un peu éprouvante. Pourquoi les enfants ne parlaient-ils jamais du premier coup… ? Enfin, il disait ça, mais c’était pareil pour les adultes et parfois pire. Le nombre de fois où il avait vu des amis et collègues réfractaires à toute tentative de réconfort alors qu’ils n’étaient évidemment pas bien. Ici, c’était plus dur, étant donné qu’il s’agissait de son propre fils et qu’il détestait voir ses enfants souffrir sans pouvoir les soulager. Surtout à onze ans, ce n’est pas l’âge de se pourrir la tête.

– Tu ne m'en veux pas d'être à Serpentard ?

– T’en vouloir ? répéta Nathan d’un ton halluciné.

Que lui avait-on fourré comme idées dans la tête ?! Lui en vouloir ! Nathan avait été surpris, ça oui, il n’y avait jamais eu de petits Serpentards dans la famille, son fils était le premier. Il avait été un peu saisi, surtout à cause de la réputation quelque peu douteuse de cette maison, en plus de tous ses prioris d’ancien Gryffondor, mais de là à lui en vouloir, non, évidemment ! Le jeune père ne parvint pas à lui rendre son sourire lorsque son fils redressa enfin la tête, bien trop occupé à se reprendre pour ne pas afficher une tête hallucinée. S’il était père d’une famille de sang-pur bien réacs, il aurait renié son fils en le voyant atterrir dans une autre maison que celle de sa famille, sauf que ce n’était pas le cas. Une fois sorti de Poudlard, on comprenait enfin, en partie, que la vieille rivalité Serpentard vs Gryffondor était plus une antique tradition qu’autre chose, une sorte de barrière obligatoire entre les deux maisons, ce qui alimentait les préjugés. Les élèves de ces maisons se ressemblaient beaucoup plus qu’on ne voulait bien l’admettre, la seule différence entre eux était simple. Les Gryffondors fonçaient dans le tas et les Serpentards étaient plus distants. Sinon, qualités et défauts étaient sensiblement les mêmes.

– Pourquoi est-ce qu'on habite du côté des moldu ? On est des sorciers, mais je me sens emprisonné dans le mauvais monde. Il n'y a rien de magique dans la maison. Il n'y a que nous et… Je ne me sens pas à ma place. Avoua-t-il d'un ton sec et franc.

Bon, au moins un préjugé qui n’était pas faux, il y avait encore beaucoup d’histoires sur le sang, la supériorité des sorciers et le rejet des moldus, dans la salle commune des Serpentards. Nathan se retint de lever les yeux au ciel, à très grande peine, puis vint s’asseoir au bord du lit, près de son fils. Il priait intérieurement pour que son enfant ne se laisse pas empoisonner l’esprit par certaines idées assez typiques qu’on entendait chez les sorciers se croyant bien meilleurs que les moldus car ils avaient la maîtrise de la sorcellerie. Comme s’il existait réellement une différence entre eux, savoir manier une baguette ne vous rendait pas plus intelligent, loin de là, il n’y avait pas besoin d’être un sorcier pour être capable d’utiliser son cerveau. Bon, pour commencer, rassurer son fils, si ça le travaillait à ce point…

– Déjà, non, je ne vais pas t’en vouloir d’être à Serpentard. Lorsqu’on y est, la haine entre les deux maisons apparaît légitime, ce n’est que lorsque tu quittes l’école que tu réalises que c’était vraiment stupides. Les élèves des deux maisons se ressemblent vraiment beaucoup, il suffit de prendre un peu de recul pour le réaliser. Oui, j’ai été assez surpris, mais t’en vouloir, non, bien sûr que non.

Il allait falloir bien plus grave que ça pour que Nathan parvienne à en vouloir à son propre fils, c’était certain. Il se pencha pour attraper son garçon avant qu’il n’ait le temps de s’esquiver,  – drôlement pratique le fait qu’il soit encore si menu – puis l’assit sur ses genoux, l’enveloppant dans ses bras pour le serrer contre lui. Autant en profiter, tant qu’il pouvait encore faire des câlins à ses enfants avant qu’ils ne se jugent eux-mêmes comme « trop grands » ou ce genre de bêtise. Nathan embrassa son fils sur le sommet du crâne en le serrant dans ses bras, fermant les yeux un bref instant.

– On habite dans le monde moldu car ta maman préfère ne rien avoir affaire avec notre monde, expliqua-t-il ensuite. Étant donné le racisme latent envers les moldus, là où vivent les communautés de sorciers, je ne veux pas non plus l’exposer à ça. Toi-même, tu découvres de plus en plus ce monde, je peux comprendre que tu sois moins à l’aise… Dans ce cas, ce qu’il faut, c’est en parler avec ta mère et moi pour savoir quels objets magiques on peut faire entrer ici, par exemple, ou simplement demander à aller plus souvent dans des lieux de notre monde. Tu peux en profiter, en été. Ce sera bien mieux que de te planquer sous la couette sans rien dire à personne.

Une fois à Poudlard, ce problème-là sera réglé d’office, en espérant qu’il y ait moins de soucis l’année suivante. Nathan frotta un peu l’épaule de Leslie, en ajoutant qu’il pouvait leur parler sans crainte lorsque quelque chose le travaillait de cette façon, personne n’allait le manger.

– Et puis, le « mauvais monde », soupira-t-il. Il n’y a pas de bon ou de mauvais univers, on vit tous sur la même planète, pas dans un monde alternatif. Les seuls à penser que si sont certaines familles réactionnaires qui pensent que le sang vous rend meilleurs. Heureusement que toutes ne sont pas comme ça… Si le sang rendait vraiment meilleur, il n’y aurait pas eu autant de « Sang-Pur » assez abrutis pour suivre le Seigneur des Ténèbres autrefois et qui croupissent à Azkaban aujourd’hui. Si tu regardes à quoi peut ressembler Bellatrix Lestrange, par exemple, tu verras bien vite que ce n’est pas une histoire de sang.
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MessageSujet: Re: Les premières bêtises. [Juillet 1994) Les premières bêtises. [Juillet 1994) EmptyVen 17 Juin 2016 - 1:45

– T’en vouloir ? Et maintenant que ces mots furent prononcés par Nathan, Leslie eut un soudain doute sur l'ampleur de sa propre stupidité. Lui en vouloir... Est-ce qu'un parent en aurait déjà réellement eu la force ? Était-ce possible d'en arriver là ? En vouloir à son enfant pour ne pas être dans la bonne maison, le rejeter, parce qu'il ne représentait pas la famille dans laquelle il vivait. Et oui, malheureusement, c'était des choses qui arrivaient. Le jeune Serpentard hocha la tête pour approuver les dires de Nathan et lui faire comprendre qu'il ne blaguait pas. Le garçon n'avait pas vu d'élèves se retrouver dans cette situation délicate, mais il en avait déjà entendu parler. L'un de ses camarades, Cliff Little, faisait partie de ces gamins qui auraient été bannis. Ils avaient eu la chance de discuter de tout cela à plusieurs reprises, parce que Leslie n'arrivait pas à dormir sans que Little ne lui raconte quelque chose sur son passé ou une simple histoire provenant d'il ne savait où. Le rejet... Cette réalité ne le rendait pas inquiet, il savait qu'il était toujours le bienvenu chez ses parents, mais il se demandait si c'était seulement lui qui avait cette impression qu'un mur venait de tomber entre lui et Amelia, entre lui et Nathan, entre lui et tout ce qu'il avait bâti avec eux. Il avait tant de questions à poser que finalement, il finissait seulement par oublier ce qu'il cherchait à dire. Il se perdait dans ses propres idées dans l'espoir de se faire tout de même comprendre. À cet âge, il était très difficile de s'exprimer et vu le peu qu'il arrivait à dire dans une seule journée, cette situation lui paraissait plus comme étant une épreuve plutôt qu'une simple discussion. Sa figure paternelle était toujours aussi calme. Il était prêt à l'écouter et l'aider à se sentir mieux.

Toujours dans sa lancée, Leslie partagea quelques-uns de ses sentiments avec son père. Il lui parla de leur monde, celui des moldu puis du monde des sorciers. Il lui partagea l'injustice qu'il ressentait envers le fait qu'il n'y avait rien de magique dans la maison. Pour tout dire, Leslie s'était habitué aux escaliers qui bougent, aux peintures qui parlent et aux portes qui s'ouvrent que si nous trouvons les bons mots ou les bons gestes pour l'ouvrir. Cette toute autre réalité l'avait apporté dans le rêve et le retour à la maison ne pouvait qu'être pénible. Pas de magie, pas de douce lumière ou de fantôme. Rien... Les vacances se résumaient à ce mot. Rien. Rien de magique, rien de fantastique, rien d'éducatif, rien d'amusant... Il soupira doucement, nerveux, mais libéré de ce poids. Ça l'agaçait de se rendre compte que là où il s'était toujours senti bien n'était qu'un univers fade et vide de sens. Maintenant qu'il avait goûté à un nouveau mode de vie, il en était devenu dépendant. Il voulait en savoir plus et il avait déjà planifié de voler les livres de sa soeur le plus tôt possible. Il voulait prendre de l'avance et essayer des sortilèges contre des objets ou contre certaines personnes qui passaient malheureusement par là. Pour sa deuxième année, il avait prévu de devenir une vraie petite peste. Enfin, tant qu'il n'attirait pas l'attention, tout cela lui convenait. Pour l'instant, il se sentait comme les autres et ça l'aidait à ne pas perdre sa confiance. Il avait eu certaines difficultés, mais un élève particulier lui avait apporté son aide ainsi que l'envie de ne plus jamais abandonner de la sorte.  

– Déjà, non, je ne vais pas t’en vouloir d’être à Serpentard. Lorsqu’on y est, la haine entre les deux maisons apparaît légitime, ce n’est que lorsque tu quittes l’école que tu réalises que c’était vraiment stupides. Les élèves des deux maisons se ressemblent vraiment beaucoup, il suffit de prendre un peu de recul pour le réaliser. Oui, j’ai été assez surpris, mais t’en vouloir, non, bien sûr que non.

Leslie pinça les lèvres, rassuré par les propos de son père qui le prit entre ses bras. Le Serpentard n'eut guère le réflex de le repousser. Non, les câlins, c'était encore une pratique insérée dans sa petite tête. Il ne fit que glisser ses bras autour du cou de Nathan, répondant à l'étreinte sans réellement le serrer. Il ferma aussi les yeux, se sentant mieux dans cette position actuelle, alors que Nathan lui embrassa le dessus du crâne. Il ouvrit ensuite ses paupières pour fixer l'état de sa chambre. Il avait envie d'y mettre le bordel, pour changer, mais il ne bougea pas. Il ne fit que levers ses prunelles vers l'adulte qui reprit parole.

– On habite dans le monde moldu car ta maman préfère ne rien avoir affaire avec notre monde. Étant donné le racisme latent envers les moldus, là où vivent les communautés de sorciers, je ne veux pas non plus l’exposer à ça. Toi-même, tu découvres de plus en plus ce monde, je peux comprendre que tu sois moins à l’aise… Dans ce cas, ce qu’il faut, c’est en parler avec ta mère et moi pour savoir quels objets magiques on peut faire entrer ici, par exemple, ou simplement demander à aller plus souvent dans des lieux de notre monde. Tu peux en profiter, en été. Ce sera bien mieux que de te planquer sous la couette sans rien dire à personne.

Le jeune sorcier essaya de comprendre, mais encore une fois, il ne sentit que l'injustice. Il se résigna pourtant à se dire que si c'était ce que maman voulait, alors c'était ce qu'il voulait aussi. Ce fut sa façon de pardonner à sa famille de vivre dans ce qu'il considérait comme étant le mauvais monde.

– Et puis, le « mauvais monde ». Il n’y a pas de bon ou de mauvais univers, on vit tous sur la même planète, pas dans un monde alternatif. Les seuls à penser que si sont certaines familles réactionnaires qui pensent que le sang vous rend meilleurs. Heureusement que toutes ne sont pas comme ça… Si le sang rendait vraiment meilleur, il n’y aurait pas eu autant de « Sang-Pur » assez abrutis pour suivre le Seigneur des Ténèbres autrefois et qui croupissent à Azkaban aujourd’hui. Si tu regardes à quoi peut ressembler Bellatrix Lestrange, par exemple, tu verras bien vite que ce n’est pas une histoire de sang.
Leslie secoua bien vite la tête. Parler d'Azkaban, c'était pire pour lui que tous les films d'horreurs de ce monde. Il grimaça et se colla davantage à son père pour se consoler.
- Arrête, tu vas me faire peur.
Il bouda son paternel du regard avant d'essayer de se retirer d'entre ses bras. Il avait besoin de prendre de l'air et de se détendre un peu. Il n'était pas trop tard pour sortir, mais il ne voulait pas être seul, surtout pas après le dernier sujet dans lequel ils venaient d'entrer. Il préférait donc continuer de parler et peut-être même rejoindre Amelia qui regardait un film au premier étage.
- Je veux retourner au Ministère et passer une journée avec toi. Je ne vais pas déranger, je vais me promener et on ira manger.
Il sourit doucement, tout d'un coup enjoué.
- Peut-être que maman pourrait venir avec Amelia. On pourrait lui montrer plein de trucs. Sinon, on pourrait aller au Pre-au-Lard ! Je suis sûr qu'elle aimerait ça.
Il insista à l'aide de son regard, le suppliant presque de dire oui.
- Je veux aussi prendre le magicobus.
Tout en terminant cette phrase, son ventre se mit à gronder sourdement. La faim était de retour. Il se força un petit sourire gêné en se rendant compte qu'il n'aurait pas dû laisser son assiette filer d'entre ses doigts.
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MessageSujet: Re: Les premières bêtises. [Juillet 1994) Les premières bêtises. [Juillet 1994) EmptyLun 27 Juin 2016 - 17:54

– Arrête, tu vas me faire peur.

Peur de ? Parler de la prison ou de Lestrange ? Nathan eut un petit sourire d'excuse en détendant son étreinte pour le laisser respirer, un peu contrit. Il avait tendance à oublier l'âge de ses enfants lorsqu'il commençait à parler ou simplement évoquer le monde sorcier, il y avait beaucoup de sujets qui ne devaient pas tomber dans les oreilles de trop jeunes enfants. Le jeune père savait, malgré tout, qu'ils pouvaient entendre le pire comme le meilleur à Poudlard, surtout depuis deux ans où les problèmes de plus en plus importants semblaient s'inviter au château. Malgré cela, il aimerait préserver un minimum leur innocence. Il était déjà assez affolant qu'une une seule et unique année, son fils revienne avec l'idée que le monde moldu valait moins bien que le monde sorcier... Ce n'était pas tant la maison Serpentard en soit qu'il fallait critiquer. Cette maison avait ses valeurs et ses principes, connus de tous, comme les trois autres maisons. Là où le bât blessait réellement, c'était par la mentalité portée par une bonne majorité des gamins passant entre les murs de Serpentard, qui associait l'absence de magie à la faiblesse et donc au mépris. Les familles de sorciers au Sang-Pur ne s'étaient jamais cachées de cela. Nathan avait pris la peine d'étudier plus sérieusement l'Histoire de leur monde pour comprendre d'où venait ce mépris profond. Il avait ainsi remonté jusqu'à l'époque des Fondateurs de Poudlard, découvrant bien des choses très intéressantes, des notions sûrement étudiées à Poudlard et que personne de normalement constitué ne pouvait retenir, tant le prof avait le pouvoir d'endormir toute une classe en moins de cinq minutes, chronomètre en main.

– Je veux retourner au Ministère et passer une journée avec toi. Je ne vais pas déranger, je vais me promener et on ira manger.

Tant qu'il ne dérangeait personne dans son travail, autant lui que ses collègues, c'était bon. D'autant plus que le Ministre de la Magie était un tantinet... nerveux ces derniers temps. Nathan rendit son sourire à son fils en hochant la tête, songeant en son fort intérieur que cela ne ferait vraiment aucun mal au Ministère et à leur pays de façon générale d'avoir un chef plus énergique et stratège que cela. Il faisait parti de ceux qui souhaiteraient que le pays soit dirigé non pas par un politicien pur et dur mais par un homme de terrain et d'expérience, quelqu'un qui connaissait les difficultés réelles et les contraintes de leur monde, qui saurait en tirer avantage tout en préservant la communauté magique, un homme ou une femme en qui on pourrait avoir une totale confiance. Cornelius Fudge n'était pas vraiment... C'était un politique, un bon politique même, lorsqu'il s'agissait de rallier des partisans ou de gagner la confiance des journalistes. Cela dit, s'il savait mener une campagne électorale, il ne savait pas mener des campagnes tout court. Cet homme se laissait mener bien trop facilement par la peur, l'envie de prestige et le goût de l'autorité. S'il n'était pas le plus mauvais Ministre qu'ils aient jamais eus, ce n'en était pas à ce point, il restait néanmoins un homme de faible talent, dans la conduite d'un pays. Pour sa part, Nathan estimait qu'il faudrait recruter le futur Ministre parmi les anciens Aurors.

– Peut-être que maman pourrait venir avec Amelia. On pourrait lui montrer plein de trucs. Sinon, on pourrait aller au Pre-au-Lard ! Je suis sûr qu'elle aimerait ça.

Pré-au-Lard... Oui, cela passerait encore, selon lui, par contre, il n'arrivera pas à l'emmener sur le Chemin de Traverse, même si Leslie essayait de l'amadouer avec son regard "Dis-moi ouiii, je serai sage" numéro deux, comme il le faisait présentement. Nathan avait déjà essayé, très sincèrement, le jour où Amelia avait dû acheter sa baguette et ses premières fournitures scolaires. Il avait essayé puis avait dû renoncer lorsque sa femme l'(avait menacé de divorce s'il lui posait encore une quarante-septième fois la question. Autant dire que cela l'avait refroidi suffisamment pour qu'il ne retente pas l'expérience une autre fois.

– Je veux aussi prendre le magicobus.

– Et prendre un vrai repas ? interrogea Nathan en entendant son estomac gronder. Tu peux nous écouter, de temps en temps, quand on te dit que tu auras faim plus tard. Tu pourras venir demain au Ministère avec moi, si tu veux. Pour maman, on verra avec elle. Pré-au-Lard pourrait convenir.

Il fit mettre son fils debout puis le poussa un peu par l'épaule pour l'emmener en-dehors de la chambre. Une chambre qui avait d'ailleurs le don de le mettre assez mal à l'aise, c'était beaucoup trop bien rangé. Trop car on avait le sentiment que personne ne vivait ici ou n'y entrait, simplement, comme si son fils avait quitté à jamais la maison et n'y revenait plus jamais... Comme s'il avait disparu ou était mort. Nathan chassa très vite cette pensée de son esprit, ne tenant pas à se rendre malade cette nuit en rêvant de marcher dans un cimetière pour se rendre jusqu'à la tombe de son enfant. Il revint à la cuisine avec lui, croisant au passage sa femme qui montait les escaliers avec un gros roman dans les bras. Arrivé au rez-de-chaussée, il fit réchauffer assez vite une assiette pour son fils, réfléchissant à la suite. Non, Joo-Eun ne voudra pas aller sur le Chemin de Traverse, elle s'y sentirait trop mal. Jeune moldue mal à l'aise avec la magie, se retrouvant cernée de partout par cette dernière, il ne voulait pas lui imposer cela.

– Tu peux profiter de l'été pour aller passer aussi quelques jours chez tes amis, ajouta Nathan en lui donnant son assiette. Amelia compte aller chez deux copines à la mi-juillet, pour quelques jours. Rien ne t'empêche de faire la même chose, même si tu ne veux pas les inviter ici.

Sous-entendu : on ne pas inviter dans cette maison des braves petits Sangs-Purs qui seraient tellement choqués de poser ne serait-ce qu'un seul orteil dans un endroit dépourvu de magie, quelle horreur. Il ne prononça pas cela à voix haute, bien que son regard soit on ne peut plus parlant. Nathan s'assit à son tour à table, prenant une petite bouteille d'eau au passage.

– Tu entends beaucoup de discours sur le "bon" et le "mauvais" monde à Poudlard ? demanda-t-il ensuite en jouant avec la bouteille, après avoir bu. Il y a des mentalités qui n'évoluent pas des masses, on dirait bien.
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Philip Baker
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MessageSujet: Re: Les premières bêtises. [Juillet 1994) Les premières bêtises. [Juillet 1994) EmptyDim 3 Juil 2016 - 3:19

Leslie laissa s'envoler toutes les idées qu'il avait en tête. Il voulait que sa mère change de point de vue, qu'elle puisse apprécier le monde des sorciers autant que lui et qu'elle décide de vouloir déménager dans l'un des quartiers magiques. Oui, l'admiration était un sentiment que le jeune Serpentard aimait partager, à défaut de donner l'impression qu'il forçait ses proches à adorer tout ce qu'il aimait. Un peu impulsif dans son genre lorsqu'il prenait des décisions, ce n'était donc pas rare qu'il s'embarque dans des drôles de discussions avec ses parents. Allant du "Est-ce que tu me détestes ?" pour en arriver au "Je peux venir au Ministère avec toi ?", il y avait quelques ponts à prendre, mais lui, il ne faisait que balancer les premières choses qui lui venaient à l'esprit. Au moins, l'adulte ne perdit pas patience. Au contraire, il rassura Leslie avant de l'envelopper dans ses bras affectueusement. Ce geste fit plaisir au garçon qui se permit d'ailleurs de répondre à cette soudaine étreinte. Il lui partagea ensuite son envie de prendre le magicobus. Étrange était ce moyen de transport, c'était surtout l'apparence du véhicule qui le rendait si intéressant aux yeux du petit. Un autobus mauve, il ne voyait que des bus rouges dans le coin où il vivait. Décidément, tout du quartier moldu lui semblait morose.

– Et prendre un vrai repas ? Lui dit Nathan en simple suggestion, alors que le ventre du garçon se mit à gronder sourdement. Leslie avait faim. Il n'avait pas pris le temps de bien manger et maintenant qu'il se sentait un peu mieux, la faim était remontée pour lui donner quelques signaux. Il se força un simple sourire en direction de son père, un peu gêné par la situation. Il n'avait jamais eu pour habitude de manger si peu. Déjà, il s'était forcé pour avaler la soupe que sa mère lui avait faite plus tôt. Ses pensées avaient pris le dessus conte son appétit. Enfin, ce qui comptait, c'était qu'il s'était rendu compte que ce n'était pas une bonne idée de passer sous la table. – Tu peux nous écouter, de temps en temps, quand on te dit que tu auras faim plus tard. Oui, il pouvait les écouter, mais c'était l'envie qui n'y était pas. Non, Leslie n'était pas un rebelle, loin de là. Cependant, il lui arrivait de refuser de faire certaines choses ou de refuser de comprendre. C'était d'ailleurs arrivé quelques fois à Poudlard de refuser d'accomplir un devoir ou une demande parvenant de l'un de ses camarades. Cliff avait voulu le faire changer d'idées concernant les Gryffondor, mais ça n'avait pas fonctionné. Mathewsen était comme sa mère. Lorsqu'il disait non, il était impossible de le faire changer d'avis, sans qu'il ne tombe en colère. Et oui, c'était dans ses gènes et Amelia était sans doute la pire d'entre eux. Lorsqu'elle tombait en colère, elle brisait tout sur son passage. En y repensant, le jeune homme se dit qu'il n'était pas si mal que ça finalement. Lui, il ne brisait rien. Il gardait tout à l'intérieur de lui.

– Tu pourras venir demain au Ministère avec moi, si tu veux. Pour maman, on verra avec elle. Pré-au-Lard pourrait convenir. Ses yeux s'illuminèrent d'un coup. La porte était ouverte, ils allaient peut-être pouvoir amener sa mère dans un coin qui lui était inconnu. Il en rêvait déjà, mais une petite partie de lui en profita pour lui rappeler que sa figure maternelle avait aussi le droit de refuser, donc... Il ne fallait pas être heureux trop rapidement. Il se redressa sans mal, profitant de l'aide de son père qui se leva ensuite pour le pousser hors de la chambre. Il suivit le pas sans poser de questions, alors qu'ils descendaient l'escalier. Il ne fit que poser son regard sur les divers cadres de la famille, repensant ensuite à ce que son père lui avait dit. Ils allaient aller au ministère ensemble demain. C'était une bonne nouvelle. Il allait pouvoir respirer un coup et se détendre un peu, entouré par de nombreux sorciers. Rien que d'y penser montait en lui un certain soulagement. Ils pénétrèrent la cuisine et le premier reflex du préadolescent fut d'aller s'asseoir à la table et d'attendre que son assiette lui soit servie. Il n'aimait pas spécialement se faire servir, mais il n'avait pas envie de confronter son père sur ce qu'il voulait ou ne voulait pas manger. C'était Nathan qui allait décider et c'était tout.

– Tu peux profiter de l'été pour aller passer aussi quelques jours chez tes amis. Proposa Nathan tout en déposant une assiette devant Leslie qui se leva pour aller chercher une fourchette, avant de reprendre place pour commencer à manger. – Amelia compte aller chez deux copines à la mi-juillet, pour quelques jours. Rien ne t'empêche de faire la même chose, même si tu ne veux pas les inviter ici. Il déposa sa fourchette sous les propos de son père puis il haussa des épaules. Il n'avait pas envie d'inviter Cliff, mais... Peut-être qu'il pourrait aller le visiter ? Il s'humecta les lèvres tout en inspirant profondément. Il repensa alors à Miller... Il grimaça en se disant qu'il ne le connaissait même pas en fait. Il avait son nom en tête, mais il ne savait pas comment le rejoindre et il trouvait cette idée assez ridicule. Il retourna donc à Cliff, comprenant ainsi qu'il n'avait qu'un seul ami à Poudlard. Et il avait déjà un ennemi aussi et pour conclure, il avait quelqu'un qui attirait son attention, parce que ce sorcier en question chantait très bien, mais Leslie ne se rappelait pas de l'identité de l'adolescent en question.

- Je n'ai qu'un seul ami à Poudlard et je ne sais pas où il habite. C'est quelqu'un de super gentil, mais parfois, il me fait peur... Cliff possédait quelque chose d'effrayant. C'était sans doute sa façon de s'exprimer ou toutes les histoires qu'il lui avait raconté qui faisait naître cette peur chez le Serpentard. La plupart des dires de Little étaient incompréhensibles aux oreilles de Leslie, mais les plus vieux semblaient le comprendre. - Il me manque parfois, mais sa famille est très étrange. Je ne suis même pas sûr qu'il ait le droit de sortir pendant les vacances. Certains disent que ses parents font de la magie noire depuis des générations... Tu crois qu'ils pourraient lui faire... du mal ? Il ravala difficilement sa salive à l'idée que Cliff soit violenté par ses propres parents. Il continua ensuite de manger, pour s'occuper l'esprit.

– Tu entends beaucoup de discours sur le "bon" et le "mauvais" monde à Poudlard ? Leslie secoua rapidement la tête tout en pinçant les lèvres. - Seulement un peu...

– Il y a des mentalités qui n'évoluent pas des masses, on dirait bien.
Il avala sa bouchée tout en haussant à nouveau les épaules. Il détourna ensuite son attention vers les bruits dans le salon, ça ressemblait à des coups de feu. Sa soeur regardait un film et ça l'intéressait un peu. Il aimait bien les films moldu. Il mordilla l'intérieur des joues avant de se concentrer sur son paternel. - Est-ce que maman pense que le monde magique est un mauvais côté ? Il reprit une nouvelle bouchée, prenant ensuite le temps de mâcher et d'avaler avant de poursuivre.

- S'il n'y a pas de bon ou de mauvais côté, alors pourquoi nos mondes sont-ils séparés ? C'est ça que je ne comprends pas.
Il fronça les sourcils tout en soupirant.
- Tu crois que c'est pour la sécurité ? On est une menace pour le monde moldu ?


Dernière édition par Leslie Mathewsen le Ven 22 Juil 2016 - 18:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les premières bêtises. [Juillet 1994) Les premières bêtises. [Juillet 1994) EmptyLun 18 Juil 2016 - 12:21

Son jeune fils se contenta d'hausser les épaules à sa question, soit parce qu'il n'avait rien de particulier à répondre, soit parce qu'il n'avait pas envie plus que cela d'expliquer à quel point les préjugés idiots avaient encore les reins très solides à Poudlard. C'était stupide... Et ce n'était pas la faute des enfants, mais bien de leur éducation, on n'allait pas demander à un enfant de onze ans de rejeter du jour au lendemain tous les principes avec lesquels il avait été éduqué. En revanche, on pouvait lui fourrer peu à peu de nouveaux principes en tête, au fil du temps, jusqu'à écraser les anciens et lui donner envie de croire en autre chose. Et son fils fréquentait déjà, visiblement, un gamin dont la famille n'avait que peu l'air fréquentable. Nathan avait secoué la tête lorsqu'il lui avait demandé si le petit pourrait être brutalisé par ses propres parents. Sans doute pas, non... Les familles de ce genre forgeaient l'esprit de leurs gosses pour en faire de parfaits petits adeptes de la magie noire et cela ne passait que rarement par la violence, du moins, la violence contre eux. On leur enseignait la violence contre les autres, contre les plus faibles, les moldus, les nés-moldus, afin de leur donner ce soit-disant goût de puissance et de pouvoir. C'était d'une lâcheté sans nom, ce genre de principes lui donnait envie de vomir.

Il fallait bien des personnes qui devenaient expertes en magie noire, cela dit, c'était toujours utile, tant que ces personnes ne cherchaient pas à s'en servir au détriment des autres. Au Ministère, quelques Aurors et d'autre employés des différents départements s'étaient spécialisés dans l'études des arts sombres, que ce soit pour les sortilèges, les maléfices, les potions, les objets ensorcelés, etc. Il était dingue de voir jusqu'où la créativité humaine pouvait se rendre pour inventer les pires horreurs, et ce alors que d'autres progrès médicaux ou scientifiques pourraient être réalisés à la place et permettre à la société d'évoluer. Sans doute était-il trop utopiste, de songer qu'on pourrait un jour mettre tout le monde d'accord et pousser chacun à travailler pour le bien commun. Trop utopiste, on avait bien le droit de rêver un peu. Il revint à la réalité en regardant son fils manger enfin, se demandant ce que lui choisira de suivre comme cause, quels seront ses rêves d'adulte.

– Est-ce que maman pense que le monde magique est un mauvais côté ?

– Si elle pensait cela, elle aurait divorcé depuis un moment, je pense plutôt qu'elle ne veut pas y songer.

Sa femme ne voulait pas être mêlée à tout cela, ce qui pouvait très facilement se comprendre. Pour une personne ne possédant pas la magie, voir d'autres s'en servir sans comprendre comment cela pouvait fonctionner, c'était très compliqué. Nathan ne cherchait pas non plus à la forcer ou l'inciter à s'y intéresser plus que cela, il respectait son choix et n'avait pas l'intention de l'influencer. D'autres de ses collègues du Ministère étaient mariés à des Moldus et n'essayaient pas non plus de les faire vivre au contact de la magie. Ils n'étaient guère encouragés à le faire, lorsque le compagnon ou la compagne manifestait une certaine réticence, mêler leurs deux mondes de force n'était pas le plus sage à faire.

– S'il n'y a pas de bon ou de mauvais côté, alors pourquoi nos mondes sont-ils séparés ? C'est ça que je ne comprends pas. Tu crois que c'est pour la sécurité ? On est une menace pour le monde moldu ?

– Il y a eu des tords des deux côtés. Par ignorance des uns ou des autres, par la peur surtout, des guerres ont éclatés autrefois entre les deux mondes. A l'époque où Poudlard a été fondé, par exemple, les deux mondes n'étaient pas séparés. Mais de ce fait, les Moldus persécutaient les sorciers par peur de leur magie. Et les sorciers martyrisaient et persécutaient les Moldus car ils se pensaient supérieurs en tout points. Il n'y a jamais eu rien de fait, ou très peu, pour que chacun tâche de comprendre l'autre.

Il s'interrompit un court instant pour boire un peu d'eau puis lui expliqua que, peu à peu, les sorciers avaient fini par penser qu'il serait sans doute mieux, pour chacun, que les deux mondes soient définitivement séparés, et ce à jamais, afin d'éviter les guerres et les abus. Il lui raconta en résumé les différentes phases qui avaient conduit peu à peu les sorciers à se retirer, fermant certains lieux, usant de sorts et en inventant d'autres pour se replier. La magie était devenue une légende, ça "ne pouvait pas exister", les sorciers étaient restés entre eux, créent leurs propres gouvernement et établissant de nouvelles lois.

– La discrimination par le sang n'a jamais été aussi puissante qu'à cette époque et j'espère qu'elle ne le redeviendra jamais. Avoir un moldu ou un né-moldu dans ta famille était considéré comme une traîtrise. A cette époque, j'aurai été tué directement et vous avec, dès la naissance. Notre monde a mi beaucoup de temps avant de définir jusqu'où le contact avec les moldus pouvait aller, ce qui donne le système d'aujourd'hui. Ils sont une menace pour nous et nous sommes une menace pour eux.

Il verra tout cela ne cours d'Histoire de la Magie, du moins s'il parvenait à rester éveillé assez longtemps pour prendre des notes. Nathan n'avait jamais vraiment compris pourquoi Binns ne partait pas errer ailleurs au lieu de donner cours, encore et toujours. Il ne savait même pas depuis combien de temps il était mort.

– Ne te prend pas trop la tête avec ce genre d'histoires, c'est du passé et je doute que des horreurs comme celles-ci revienne, le monde a évolué. Pense plutôt à des projets pour l'été. Il y a sûrement des endroits où tu peux voir ton ami, même si ce n'est pas ici.
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MessageSujet: Re: Les premières bêtises. [Juillet 1994) Les premières bêtises. [Juillet 1994) EmptyVen 22 Juil 2016 - 18:06

Leslie s'était lancé pour partager une partie de ses connaissances en ce qui concernait Cliff Little. Leur amitié s'était développée assez rapidement et cela plaisait au jeune Serpentard de pouvoir en parler avec son père. Lui qui n'avait jamais réellement eu d'amis auparavant, ce fut à son tour de lancer le sujet. Habituellement, c'était Amelia qui parlait de ses amis, comme si elle en avait des centaines. Enfin, la petite sorcière semblait connaître tout le monde et cela agaçait le vert et or, sans qu'il ne sache pourquoi. Le jeune homme soupira doucement, se demandant si le père de Cliff pouvait utiliser la violence contre son propre enfant. Little lui avait raconté beaucoup d'histoires, allant de l'évènement où sa figure paternelle l'avait giflé devant des invités, jusqu'à un vieux souvenir d'enfance. Son père l'avait agrippé avec force, alors qu'il avait remarqué que son fils s'était approché d'un garçon qui était né-moldu. N'était-ce pas un peu extrémiste ? Mathewsen se posa la question, mais il décida plutôt de demander l'avis à Nathan. Est-ce que Cliff pouvait être négligé par ses parents ? En simple réponse, le père du petit secoua la tête, ce qui réduisit ses inquiétudes. Ses parents sont sûrement gentils... Pensa-t-il tout en commençant à manger. Sa concentration ne se limita qu'à son plat, mais une partie de son être resta mitigée face aux deux mondes qu'ils connaissaient. Incertain, il demanda à son père si sa mère pensait que l'univers des sorciers n'était pas bon en soi. Après tout, peut-être que c'était ce monde le mauvais. Sinon, à quoi bon se cacher ? Il y avait quelque chose de très étrange dans tout cela, quelque chose qui gênait Leslie qui continuait de manger.

– Si elle pensait cela, elle aurait divorcé depuis un moment, je pense plutôt qu'elle ne veut pas y songer.

Le Serpentard frémit à l'idée que ses parents puissent divorcer. Il fronça les sourcils pour exprimer son malaise avant de retourner à son assiette. Nathan avait raison, sa mère ne serait pas restée aussi longtemps parmi eux si la magie aurait été un mauvais côté à ses yeux. Mais cela n'expliquait pas pourquoi les mondes étaient séparés. Il questionna à nouveau son père qui lui expliqua la profondeur de toute cette histoire. Le garçon l'écouta attentivement tout en déposant son ustensile contre la table. Ses prunelles se perdirent ensuite dans celles de l'adulte. Nathan lui semblait différent. C'était peut-être la fatigue... Enfin, Leslie ne voyait plus l'entière de sa famille de la même façon et au fond, cette réalité engendrait en lui une certaine angoisse. Il se demandait si c'était lui ou les autres qui avaient changé. Il croisa les bras sous la table tout en se penchant vers l'avant. Il avait envie de remonter à sa chambre, maintenant qu'il avait terminé de manger.

– Il y a eu des tords des deux côtés. Par ignorance des uns ou des autres, par la peur surtout, des guerres ont éclatés autrefois entre les deux mondes. A l'époque où Poudlard a été fondé, par exemple, les deux mondes n'étaient pas séparés. Mais de ce fait, les Moldus persécutaient les sorciers par peur de leur magie. Et les sorciers martyrisaient et persécutaient les Moldus car ils se pensaient supérieurs en tout points. Il n'y a jamais eu rien de fait, ou très peu, pour que chacun tâche de comprendre l'autre.

Les sorciers martyrisaient et persécutaient les Moldus. Se répéta intérieurement le sorcier. Il dévia son attention, se levant ensuite de sa chaise pour aller laver son assiette, l'essuyer et la remettre dans l'armoire. Cette phrase ne lui quittait pas la tête. Si les sorciers avaient persécuté les moldus, cela faisait donc d'eux de mauvaises personnes, non ? Il resta perplexe puis il retourna prendre place sans dire un mot. Il aurait aimé ne jamais connaître cette facette de l'histoire, même s'il était conscient qu'il aurait finit par l'apprendre un jour où l'autre. Il avait l'impression qu'il ne connaissait rien des deux mondes et ça l'ennuyait. Il se frotta la nuque d'une main, sans jamais regarder Nathan. Il était perdu dans sa petite tête, dans son monde imaginaire où toutes ces cruautés n'existaient pas. Le monde réel était beaucoup plus affreux qu'il ne le pensait. Et lui, qu'était-il dans cette histoire ? S'il serait venu au monde à cette époque, que lui serait-il arrivé ? Il n'eut guère besoin de poser la question que son père répondit à toutes ces nouvelles interrogations.

– La discrimination par le sang n'a jamais été aussi puissante qu'à cette époque et j'espère qu'elle ne le redeviendra jamais. Avoir un moldu ou un né-moldu dans ta famille était considéré comme une traîtrise. A cette époque, j'aurai été tué directement et vous avec, dès la naissance. Notre monde a mi beaucoup de temps avant de définir jusqu'où le contact avec les moldus pouvait aller, ce qui donne le système d'aujourd'hui. Ils sont une menace pour nous et nous sommes une menace pour eux.

Il grimaça, dégoûté. Ils m'auraient tué. Bien évidemment... Et plus il y réfléchissait, plus il sentait naître en lui une certaine colère puis... rien. Il eut un vide, comme si une partie de lui venait de mourir. Il sentait qu'il se devait d'abandonner. Il glissa ses mains contre la table, laissant ses doigts glisser sur la surface. Ces gestes l'aidèrent à s'occuper l'esprit et à réfléchir un instant. Il y accota d'ailleurs son menton, trouvant cette situation bien injuste. Son père avait pourtant réussi à le consoler, mais là, il ne se sentait pas bien à nouveau. Tout lui semblait même plus lourd qu'avant.

– Ne te prend pas trop la tête avec ce genre d'histoires, c'est du passé et je doute que des horreurs comme celles-ci revienne, le monde a évolué. Pense plutôt à des projets pour l'été. Il y a sûrement des endroits où tu peux voir ton ami, même si ce n'est pas ici.

Il se redressa et se força un sourire en direction de son père. Il ne voulait pas l'inquiéter davantage, lui qui de base, détestait attirer l'attention. Il préféra alors sortir de table, l'approchant une dernière fois pour lui quémander un câlin. Il serra Nathan entre ses bras, le plus fort qui le pouvait.
- Ouais... Tu as raison. Je ne dois pas me prendre la tête. avoua-t-il, même s'il ne savait pas réellement ce que cela voulait dire.
Il le lâcha, se reculant lentement pour mieux lui faire face.
- Je vais rejoindre Amelia dans le salon et après je vais me coucher. dit-il en hochant la tête pour lui-même. Il partit par la suite, entrant dans le salon pour s'asseoir non loin de sa soeur. Il s'approcha d'elle doucement, histoire d'attirer son attention pour ainsi lui demander pardon pour ce qui était arrivé plus tôt.

HJ: On peut conclure là si tu veux. Sinon, tu peux toujours répondre, mais je ne sais pas si ça peut aller plus loin que ça. XD
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