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[Avril 97] I believe I can fly

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Malia Montgomery
Malia Montgomery
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MessageSujet: [Avril 97] I believe I can fly [Avril 97] I believe I can fly EmptySam 21 Juil 2018 - 20:37

Avril 1997
~
I believe I can fly





Ce samedi-là, à l'heure du petit-déjeuner, ce ne fut pas Jery qui, parmi des centaines de volatiles faisant leur entrée dans la grande salle, se fraya un chemin jusqu'à Malia, mais Prides, chargé d'un paquet long et imposant. C'est précisément à cause des dimensions de ce paquet que ce fut le hibou grand-duc familial qui s'occupa de la livraison et non Jery, le petit-duc de Malia, qui n'aurait pas pu s'accommoder d'une telle charge. Ainsi, Prides fonça joyeusement vers la tête blonde qu'il connaissait bien et, après un arrêt brusque mais maîtrisé, il stationna un mètre au-dessus de la table des Serdaigles, attendant que sa destinataire s'empare de son bien.

- Te voilà enfin ! s'exclama Malia, tout sourire, en s'empressant de déposer le long paquet sur la table devant elle, renversant le jus d'orange de Samuelle au passage.

Sans relever sa maladresse, Sam se contenta de nettoyer le liquide à coup d'un Recurvite avant de détailler le paquet des yeux, intriguée. Raven, quant à elle, s'empressa de questionner son amie :

- Qu'est-ce que c'est que ça Malia ? On dirait un balai mais... il a une forme étrange.

- Je vous expliquerais plus tard ! promit Malia en se levant de la table avec une précipitation qui ne lui ressemblait pas.

Prides s'opposa cependant à son départ hâtif en se posant sur son épaule et en tirant sur ses mèches blondes du bout de son bec.

- Oh, toi aussi tu m'as manqué Prides.

Elle gratouilla le haut de la tête du hibou grand-duc, friand de ces massages crâniens, tout en riant légèrement en constatant que le hibou de son père n'avait pas perdu ses habitudes. S'il avait été nommé ainsi, c'était en référence à l'équipe de Quidditch préféré de la famille : the Pride of Portree. Les fans de cette équipe se dénommant les "Prides", les Montgomery avaient donc décidé de faire de leur hibou la mascotte familiale officielle.

- Ecoute, je ne peux pas rester plus longtemps ici, si j'attire trop l'attention - et au vu des nombreux visages tournés vers elle et son colis, c'était déjà le cas - ma surprise risque d'être gâchée ! Merci pour la livraison Prides mais maintenant, file !

Après un dernier gratouillis, le hibou abdiqua et reprit son vol vers la fenêtre la plus proche, tandis que l'adolescente se saisit de son colis et se précipita hors de la Grande Salle.


L'après-midi, la blonde vénitienne pénétra dans la bibliothèque d'un pas sautillant et, comme elle l'avait espéré, elle y trouva la personne qu'elle cherchait.

- Lou, hey ! Qu'est-ce que tu fais là par un temps pareil ? Il fait super beau, il faut en profiter, ferme donc ce bouquin !

Puis, sans lui laisser le temps de réagir, elle s'empara du livre posé devant lui et le rangea dans son sac, puis elle se saisit des poignées de sa chaise roulante et l'emporta hors de la bibliothèque. Puis, elle s'arrêta soudainement au milieu du couloir.

- Ah ! J'allais oublier !

Elle sortit un foulard de sa poche et le noua autour des yeux du Gryffondor.

- J'ai préparé une surprise pour toi, lui avoua-t-elle enfin.

Puis, elle reprit son chemin, guidant la chaise roulante de Lou vers l'extérieur du château jusqu'au terrain de Quidditch, gardant le silence tout le long du trajet, ignorant les éventuelles questions de Lou, un sourire malicieux au coin des lèvres. Une fois le centre du terrain de Quidditch atteint, Malia s'arrêta et dénoua le foulard obstruant la vision de Lou.

- Tadaaaa !

Face à eux, flottait dans les airs un balai des plus atypiques. Au niveau du manche en bois se trouvant une sorte de siège, ayant grossièrement la forme d'une selle de cheval, auquel étaient attachés de solides attaches en cuir, à la façon d'un harnais.

- C'est mon père qui l'a fabriqué, expliqua la jeune fille d'un ton enthousiaste, il s'essaie à la conception de balais volants depuis un moment. Alors, je me suis dit que c'était une bonne idée de le mettre au défi de créer un balais pour toi. Voilà le résultat ! Pas mal, hein ? Rassure-toi, je l'ai essayé ce matin et je peux t'assurer qu'il vole plutôt bien, en plus d'avoir un excellent maintien !

La jeune fille admirait le balai, les yeux pétillants d'excitation. Elle était tellement contente que son père ait accepté de créer un balai pour son camarade. Malia, après avoir partagé plusieurs discussions avec Lou à la bibliothèque, avait appris que ce dernier était un grand sportif. Malheureusement, son handicap l'empêchait de s'adonner à de nombreuses activités, notamment la course, son ancienne passion. Lou n'était donc jamais monté sur un balai, convaincu que ce sport lui était aussi inaccessible. Mais Malia ne voyait pas les choses sous cet angle car pour elle la notion d'impossibilité n'existait pas, encore moins dans le monde des sorciers. Alors, l'idée de créer un balai adapté au handicap de Lou lui était apparu comme une évidence la fois où les deux adolescents avaient débattu sur leur équipe de Quidditch préférée. Aussitôt, elle avait envoyé une missive à son père qui trouva l'idée ingénieuse et d'après sa dernière lettre, M. Montgomery songeait même à développer une nouvelle marque de balai spécialement conçu pour les gens ayant un handicap. Après tout, Lou n'avait perdu que la mobilité de ses jambes et sur un balai les jambes n'étaient utiles qu'au maintien, les déplacements requérant la mobilité du haut du corps. Ainsi, pour que le lion puisse à son tour goûter au vol, il lui fallait simplement un balai assurant un maintien que ses jambes ne pouvaient lui offrir.

- L'équipe des Poufsouffle a réservé le terrain pour 16h, mais ça nous laisse quand même un peu plus d'une heure pour te faire tester ton nouveau balai ! Alors, partant ?
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Lou O'Riley
Lou O'Riley
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MessageSujet: Re: [Avril 97] I believe I can fly [Avril 97] I believe I can fly EmptyVen 3 Aoû 2018 - 12:27


Ce jour-là était l’un des jours de la semaine où Lou consacrait quelques heures de son temps à l’entraînement. Il variait le moment et la durée ; pas question de tomber dans la routine et pas question de s’ennuyer pendant ses exercices. Il avouait volontiers que la musculation était moins trépidante que le sprint ou que le basket, mais il s’appliquait à se contenter de ce qu’il avait. Il préférait de loin se forcer à apprécier ces séances monotones plutôt que de s’apitoyer sur son sort. C’était dans sa nature, et puis il avait compris depuis longtemps que les choses lui paraissaient bien plus sombres et bien plus déprimantes lorsqu’il s’attardait sur le négatif d’une situation. Et c’était notamment pour ça qu’il minimisait au maximum son accident, tentant de tirer parti de sa faiblesse, et qu’il avait donné un nom à son fauteuil roulant. Il en devenait, au moins à son humble avis, beaucoup moins effrayant. Moins important.
 
Il devait avouer, cependant, qu’il en avait marre de l’immobilité que lui imposait cette activité. Il avait besoin d’engager son corps entier. Tout à la fois. Pas ses jambes, évidemment, mais faire bouger sa taille, son torse, ses épaules, ses bras, et même son cou et son visage, était pour lui l’un des facteurs qui lui faisait aimer le sport. Il avait ainsi l’impression de dominer son être, d’être au maximum de son efficacité. Et cela, évidemment, la musculation ne le lui permettait pas – du moins, pas autant qu’une autre discipline.
 
Il sortit de sa salle attitrée dégoulinant de sueur. Il lui arrivait parfois de s’exercer dehors, mais il faisait encore trop frais pour qu’il n’ait envie de s’y risquer. Il était très tôt, il n’avait pas encore déjeuné, et il sentait ses membres fonctionnels protester de toutes parts. Les couloirs étaient vide, vierge de toute présence humaine. Les élèves qui avaient cours devaient certainement déjà manger. Ceux qui avaient la chance de commencer plus tard étaient sans doute encore couchés. Le jeune homme soupira, sentit ses yeux piquer, chassa la fatigue d’un revers de la main et se demanda pourquoi il s’escrimait à se lever si tôt. Arrivé à la fin de la semaine, même s’il ne le montrait à personne, il était toujours sur les rotules.
 
Les professeurs avaient eu l’indulgence d’installer sa salle de sport au rez-de-chaussée. Peut-être parce qu’ils avaient prévu le fait qu’il aurait faim après une séance, ou peut-être pas d’ailleurs, toujours était-il que cela lui évitait une inutile dépense d’énergie pour rejoindre la Grande Salle. Ce qui, étant donné qu’il s’entraînait presque toujours avant de manger, lui arrivait presque tout le temps. Il préférait les cuisines parfois, lorsqu’il terminait à vingt-deux heures ou au-delà, mais c’étaient des situations plutôt rares.
 
En tout cas, se dit-il en roulant le long des couloirs, il était grand temps qu’il se restaure. Le grondement incessant de son estomac lui donnait raison.
 
.
 
Il consacra le samedi suivant à ses devoirs. Il s’était levé tôt, encore une fois. Huit heures tapantes et il ouvrait les yeux. Le dimanche matin était le seul jour où il s’autorisait à traîner un peu plus au lit, parce qu’il avait généralement fini tout son travail et qu’il passait la journée à bouquiner à la bibliothèque ou à traîner avec sa petite sœur. Il était visiblement le seul à s’organiser ainsi, car l’antre du livre était quasiment désert à presque dix heures révolues. On le rejoignit pour l’accompagner dans sa douleur aux alentours de onze heures.
 
Il ne s’accorda qu’une pause pour déjeuner le midi, pendant laquelle il retrouva Jenny et d’autres amis de Gryffondor, et retourna à son travail immédiatement après. Cette fois, personne ne vint avec lui ; et c’est ainsi que le trouva Malia.
 
Il était en train de travailler une dissertation de potions particulièrement ardue, mettant en jeu plusieurs propriétés d’ingrédients plus inconnus les uns que les autres et demandant une réflexion particulière sur la réaction qu’ils avaient ensemble, quand la jeune fille déboula dans la bibliothèque. Elle avait l’air surexcité et rien qu’au ton de sa voix, il devina qu’elle préparait quelque chose. Personne n’avait l’air aussi impatient sans avoir une idée derrière la tête. Même la manière dont elle l’aborda, si vive, si soudaine, lui parut louche : on venait rarement le déranger lorsqu’il travaillait.
 
« Lou, hey ! Qu’est-ce que tu fais là par un temps pareil ? » Lou jeta un coup d’œil par l’une des immenses fenêtres de la pièce et ne put que remarquer que le soleil était haut dans le ciel. Tout à sa concentration, il ne l’avait même pas remarqué. « Il fait super beau », enchaîna la jeune fille comme pour lui donner raison, « il faut en profiter, ferme donc ce bouquin ! » Et sans transition, elle chopa le manuel de potions qu’il utilisait et le mit hors de sa portée.
 
« Eh ! », fit le jeune homme. Il avait horreur qu’on touche à ses affaires de cours. Comme c’était Malia, il atténua les protestations véhémentes qu’il s’apprêtait à enchaîner. À la place, il se contenta d’un « J’ai mis une éternité à mettre la main dessus » boudeur et croisa les bras sur sa poitrine.
 
Visiblement, elle n’en eut pas grand-chose à faire car elle s’empara du contrôle de Robert et s’éloigna de son bureau. Il eut tout juste le temps de rassembler ses parchemins que la table était déjà hors de portée. Un regard de reproche plus tard, et : « Tu aurais pu attendre quelques minutes. Ma phrase n’est même pas terminée et j’étais hyper concentré. »
 
Là encore, elle eut l’air de s’en ficher comme d’une guigne. Elle se contenta de lui cacher les yeux et de lui annoncer une surprise. Malgré les incessantes questions que Lou lui posa – on va où ? pourquoi je dois avoir les yeux bandés ? si tu me dis pas tout de suite où nous allons, je reprends le contrôle de Robert par la pensée et je m’en vais -, elle refusa de lui donner une quelconque indication. Le trajet entier fut une torture pour le jeune homme, car non content de ne pas voir où ils allaient, il était doté d’une impatience folle et supportait très mal l’attente.
 
Finalement, las de tenter de deviner leur destination, il soupira et se tut. À peine trente secondes, car tout de suite après, il reprit : « Pourquoi tu m’offres une surprise maintenant, d’abord ? Ce n’est pas mon anniversaire. »
 
Ils arrivèrent finalement à destination et Lou sentit la résistance habituelle de son fauteuil face à un sol un peu trop mou. Deux possibilités, se dit-il : soit on est sur de l’herbe, soit on est sur de la terre. Il penchait pour la première solution. Les coins de terre à Poudlard, à part aux abords de la Forêt Interdite, dans la roseraie et dans le potager, n’étaient pas Gallions courants. Malia lui rendit finalement la vue et il découvrit qu’ils étaient sur le terrain de Quidditch. Une douleur familière naquit au fond de lui, comme à chaque fois qu’il posait les yeux dessus. Un jour, il avait avoué à la jeune fille qu’il n’assistait jamais aux matchs de Quidditch parce que c’était trop douloureux pour lui. De regarder un sport qu’il ne pourrait jamais faire, d’encourager un sport qu’il voulait pratiquer. Pendant les jours de match, il se réfugiait toujours à la bibliothèque, son éternel repère.
 
Pourquoi l’avait-elle amené ici alors qu’elle connaissait le rapport particulier qu’il avait avec ce lieu ?
 
Son regard s’arrêta sur un objet indéterminé, posé bien là en évidence, juste devant lui. Il avait la forme d’un balai hybride, mélangé avec il ne savait quoi. Lui qui avait grandi à la campagne, il fit immédiatement le rapprochement avec les équipements d’équitation, les éperons en moins peut-être. Une ceinture ornait le tout. À quelques différences près, il aurait juré qu’elle avait été conçue sur le modèle des porte-bébé que les moldus utilisaient.
 
Il refusa de comprendre avant que Malia ne lui explique. « C’est mon père qui l’a fabriqué. Il s’essaie à la conception de balais volants depuis un moment. Alors je me suis dit que c’était une bonne idée de le mettre au défi de créer un balai pour toi. » Il décrocha à ce moment-là, refusant presque d’y croire.
 
En première année, lors des cours d’initiation au vol, les enfants s’étaient précipités sur les balais d’essai que mettait à disposition l’école. La plupart n’avait jamais décollé les pieds du sol et était impatient au possible de les essayer. Certains avaient le vertige, évidemment, et avaient vivement protesté ; ce n’était pas le cas de Lou. Lorsqu’il s’était approché des artefacts, encore timide, Madame Bibine s’était approchée et lui avait doucement expliqué qu’il ne pourrait pas tenter l’expérience. Qu’il serait dispensé de cours de vol pendant toute l’année. Qu’elle aurait volontiers fait tout son possible pour l’aider, pour qu’il puisse jouir de cette classe comme tous les autres, mais que malheureusement le matériel de vol n’avait jamais été adapté pour les enfants infirmes comme lui. Tu comprends, peu de sorciers ne peuvent pas marcher. Je suis désolée, mais tu ne peux pas. Retourne à l’intérieur du château pendant les deux prochaines heures, si tu veux. Tu pourras te reposer, t’amuser, travailler. Faire ce que tu veux. Lou avait fait demi-tour, la colère bouillonnant dans ses veines. Il vouait une rancœur tenace envers l’enseignante, envers le sport en lui-même d’ailleurs, et n’avait plus jamais remis les pieds sur le terrain.
 
Il leva les yeux, un peu perdu. Malia était passée devant lui et le regardait avec excitation. Elle était visiblement très fière de son idée, très fière de l'avoir réalisée, et après tout qui ne le serait pas ? D’autant que Lou la regardait avec ce qu’il pouvait de reconnaissance. Il doutait n’avoir jamais été rempli d'autant de gratitude pour qui que ce soit. C’était tellement irréel qu’il peinait à y croire. Inconsciemment, il tentait déjà de se convaincre que ça n’allait pas marcher, que le maintien ne serait pas suffisant pour qu’il puisse voler, qu’il y avait une erreur quelque part ; inconsciemment, il détruisait déjà un à un ses espoirs, pour ne pas qu’ils deviennent faux malgré lui.
 
« Je… » Mais les mots se bloquèrent quelque part dans sa gorge. Il avait rarement été aussi destabilisé.
 
« L’équipe des Poufsouffle a réservé le terrain pour seize heures », dit-elle, « mais ça nous laisse quand même un peu plus d’une heure pour te faire tester ton nouveau balai ! Alors, partant ? » Et alors qu’il aurait dû sauter de joie, crier, hurler, s’agiter d’un peu partout, il se contenta d’un bref hochement de tête et s’avança vers son nouveau balai.
 
« Ton père a donné un nom à ce modèle ? » C’était peut-être superficiel, mais il voulait savoir. Qu’il puisse dire, eh, les gars, moi aussi j’ai un balai. C’est pas une Comète, non, c’est un modèle que personne ne connaît, mais il est génial. Peut-être un surplus d’égo de sa part, il ne savait pas, mais il était sûr que cet élan prenait sa racine quelque part dans la reconnaissance sans borne qu’il éprouvait en cet instant pour les Montgomery.
 
Il fit s’avancer Robert de quelques mètres et rejoignit l’objet de ses fantasmes. Et qu’il était beau ! Encore tout neuf, encore tout brillant, doté d’un charme que ne possédaient pas, lui semblait-il, les balais sur le marché. Peut-être parce que c’était désormais le sien, il ne savait pas bien.
 
« Il faudrait que tu m’aides à m’installer dessus », dit-il. L’envie de voler lui parut soudain inadmissible. Il en sentait des fourmillements courir le long de ses jambes, si toutefois c’était possible. « Je ne peux pas m’harnacher tout seul. » Il se souleva néanmoins à la force de ses bras et parvint à passer ses deux jambes inactives de part et d’autre du manche en bois. Il était de couleur acajou et scintillait de mille feux. Puis il leva la tête vers la jeune fille, attendant son go.
 
Il referma fermement les mains sur le balai et ferma les yeux un instant. Dans quelques secondes, il aurait la possibilité de s’élever loin dans les airs. Dans quelques instants, le rêve inconscient qu’il poursuivait depuis ses onze ans se réaliserait. Il imagina une lanière serrer sa cuisse, puis l’autre, puis ses pieds se placer dans ses étriers, puis s’y attacher, et sentit les bandes de cuir enserrer son torse pour que son corps entier soit bien fixé.
 
Il rouvrit les yeux.
 
« Tu as pris ton balai, toi aussi ? Il faudra que tu me montres les mouvements de base. Comment me pencher, comment m’incliner, comme trouver le bon équilibre. » Il réfléchit un instant. « D’habitude, en tout cas comme je me souviens du cours de vol de Première Année, on doit donner un grand coup de pied sur le sol pour s’envoler. Comment je vais faire, moi ? » Il s’imaginait déjà pousser le sol avec ses deux mains, aussi ridicule le procédé soit-il.
 
Et à vrai dire, ça ne l’aurait même pas dérangé.



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Malia Montgomery
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MessageSujet: Re: [Avril 97] I believe I can fly [Avril 97] I believe I can fly EmptySam 25 Aoû 2018 - 18:54

La surexcitation de Malia prenait largement le dessus sur la pointe de culpabilité qui essayait vainement de freiner son engouement. Il était vrai qu'elle aurait pu attendre que Lou ait terminé son travail, sa façon d'agir s'était même avérée un peu rustre, mais Malia était tout comme son ami : elle ne savait pas attendre. Ainsi, pendant toute la traversée du parc, Lou avait formulé mille questions auxquelles Malia s'interdit de répondre : elle ne devait pas risquer de gâcher la surprise par une maladresse ! Et elle eût bien fait de garder le mystère jusqu'au bout car l'éclat qui illumina le visage chocolat du garçon quand il découvrit la surprise valait de l'or.

Bien qu'à la première vue du balai Lou avait semblé troublé, il comprit ensuite que ce dernier avait été conçu spécialement pour lui et ce fut alors une vague de reconnaissance qui envahit son regard et réchauffa le coeur de Malia. Elle était rassurée. Car, de cette surprise, deux réactions d'extrêmes opposées auraient pu se produire : soit Lou aurait été ravie - ce qui, fort heureusement, avait été le cas -  soit il aurait été blessé. Malia avait beaucoup craint la seconde hypothèse car le vol sur balai était un sujet tabou avec Lou : dès qu'elle parlait de Quidditch, il déviait le sujet et jamais il ne se rendait aux matchs inter-maisons. Elle savait qu'il avait toujours voulu pratiquer ce sport mais qu'on l'avait convaincu que, dans son cas, cela était impossible. Cela n'était qu'un rêve que seul le sommeil pouvait accomplir. Et les rêves de ce genre étaient comme des bougies : ils diffusaient une douce lumière le temps d'un instant illusoire, jusqu'à fondre au rythme de la lune pour ne laisser au réveil, qu'un tas de cendres funestes. Mais le destin tragique de ce rêve refoulé n'avait jamais plu à Malia, ce pourquoi elle s'était prise à coeur joie d'essayer de le réaliser, aussi inaccessible soit-il. Mais ce ne fut qu'après coup que ce fameux doute l'avait envahi : et s'il le prenait mal ? Car quand une idée était trop refoulée, n'en devenait-elle pas laide ? À force de se répéter qu'on est incapable de faire quelque chose, on finit souvent par le croire et c'est alors que la crainte et le manque de confiance en soi prennent le dessus sur l'envie d'essayer, de se lancer.

Alors, le regard de gratitude que Lou lui avait adressé avait rassuré la blonde vénitienne mais bientôt, son manque de réaction fit ressurgir ses doutes. Pourquoi ne disait-il rien ? Il ne souriait même pas, était-elle sûr d'avoir bien interprété son premier regard ? Était-il simplement ému ? Ou bien n'osait-il pas dire qu'il trouvait sa surprise déplacée ? Continuait-il à penser que, malgré ce balai, le vol était chose impossible pour lui, comme il s'en était convaincu depuis tant d'années ?

Sous le choc, oui c'était ça, il devait encore être sous le choc. Malia espérait seulement qu'il accepte de remplacer le mot "impossible" par le mot "voler".

- Ton père a donné un nom à ce modèle ?

Malia sursauta presque quand il se mit à parler. Elle se rapprocha de lui et tourna légèrement le manche du balai jusqu'à ce qu'apparaissent au bout de celui-ci une entaille fine formant le nom qu'elle prononça à voix haute :

- L'Alpha Lyrides. (gravé "α lyrides")

Les doigts de l'adolescente effleurèrent les lettres sculptées dans le bois, admirative du travail de son père. Celui-ci, en plus de vouer une passion infinie pour les balais volant et le Quidditch, était aussi un grand adepte de l'astronomie, ainsi il ne loupait jamais un seul évènement céleste et son oeil avide guettait toujours à travers son grand télescope les éventuels signes que l'univers lui laissait. C'est ainsi que, achevant la conception de ce balai innovateur le 22 avril, il le nomma tel l'essaim d'étoiles filantes qui fut à son apogée cette nuit-là. N'était-ce pas un beau présage que de clôturer un tel projet en une nuit si particulière de l'année ? Alors, bien sûr, ce balai ne valait pas un Éclair de feu mais Mr. Montgomery était convaincu qu'il serait à l'effigie des comètes fendant le ciel à sa naissance : rapide, unique et porteur de chance.

- Ce balai est né sous un essaim d'étoiles filantes partant de la constellation de la Lyre, d'où son nom... Elle prit un air songeur. N'était-il donc pas vrai que les étoiles filantes exaucent les voeux ?

Malia offrit un sourire doux à son ami, guettant sa réaction. Ton voeux vient de se réaliser, n'est-ce pas Lou ? Elle eut confirmation de cela quand le Gryffondor se rapprocha davantage du balai et déclara sans hésitation :

- Il faudrait que tu m’aides à m’installer dessus. Je ne peux pas m’harnacher tout seul.

Malia eu envie de sauter de joie, le rouge-et-or était partant, prêt à se jeter dans le vide sans attendre un instant de plus ! Elle le laissa prendre l'initiative de monter dessus lui-même, remarquant au passage son agilité et songeant que cela lui servirait le jour où il voudra jouer au Quidditch - enfin, pour le moment il fallait lui apprendre à voler. Une fois bien installé, elle attrapa l'un de ses pieds, le plaça sur le repose-pieds attaché au manche, puis entreprit de serrer les lanières en cuir autour de sa cuisse.

- Dis-moi si je serre trop fort.

A la seconde-même où ses mots sortirent de sa bouche elle le regretta amèrement. La boulette.

- Enfin, tenta-t-elle de se reprendre, non, c'est vrai tu... je veux dire, tu ne ressens plus rien dans les jambes donc...

Tais-toi, tais-toi, par Merlin TAIS-TOI Malia ! Le visage de la 5ème année devint écarlate tandis qu'elle maudissait cette fâcheuse habitude de parler avant de réfléchir. Elle murmura un petit "désolé" tout en attachant le reste du harnais avec un embarras palpable. Et alors qu'elle serrait la dernière lanière qui le maintenait au niveau de la taille, Malia remarqua que les yeux du lion étaient paisiblement fermés, tout comme elle distingua le très léger étirement de ses commissures, et elle aurait tout donné pour savoir ce qui ravissait son imagination à ce moment précis. Quelles étaient donc les sensations que l'on pouvait ressentir l'instant précédent la réalisation de l'irréalisable ? Puis, il rouvrit les yeux et s'adressa directement à l'aiglonne :

- Tu as pris ton balai, toi aussi ? Il faudra que tu me montres les mouvements de base. Comment me pencher, comment m’incliner, comme trouver le bon équilibre. D’habitude, en tout cas comme je me souviens du cours de vol de Première Année, on doit donner un grand coup de pied sur le sol pour s’envoler. Comment je vais faire, moi ?

Malia sourit devant l'apparente impatience de son ami, on aurait dit un enfant piqué par l'enthousiasme et la curiosité que lui procurait l'apprentissage d'une nouvelle discipline. La sorcière fut ravie de voir autant d'entrain chez son nouvel apprenti.

- Doucement, Lou, dit-elle en riant. Chaque chose en son temps.

Elle convoqua son balais - qu'elle avait déposé aux vestiaires plus tôt - à l'aide d'un accio puis reprit :

- Pour commencer : le décollage. Tu soulèves un bon point mais mon papa a tout prévu ! L'Alpha Lyrides fonctionne différemment des autres balais, pour prendre ton envol il faut que les branchettes à l'arrière heurtent le sol. En gros tu dois ramener l'avant du manche vers toi. Mais n'essaie pas tout de suite ! Laisse-moi d'abord t'expliquer toutes les manœuvres avant de tenter quoique ce soit.

Malia craignait que l'impatience de Lou le pousse à effectuer illico presto les gestes qu'elle lui décrivait et la Bleue-et-Bronze voulait à tout prix éviter un quelconque accident. Il n'était pas question de le traumatiser de ce sport avant même qu'il ait pu savouré les joies du vol. Une fois assurée que son élève était attentif, la Serdaigle continua ses explications :

- Pour le reste, je dirais que les mouvements sont plutôt instinctifs. Pour tourner, il faut te pencher du côté où tu veux aller. Pour t'élever dans les airs, il faut ramener le manche du balais vers toi et, a contrario, il faut l'abaisser vers le bas pour perdre en altitude. Pour accélérer, tu dois te pencher vers l'avant et pour freiner, tu dois te redresser. Tu as tout compris ?

Malia avait donné ses explications calmement, faisant parfois des pauses pour que le 6e année puisse bien assimiler le tout.

- Si tu es prêt et que tu n'as plus de questions, on peut démarrer !

La blonde vénitienne enfourcha son propre balai - un Nimbus 2001 que son père lui avait offert à son admission à Poudlard - et d'un coup de pied au sol, elle s'envola dans les airs.

- On a de la chance avec la météo, constata-t-elle, il n'y a pas beaucoup de vent !

Puis, elle redescendit au niveau de Lou pour le briefer.

- Donc, pour décoller, ramène le manche à ton torse pour taper l'arrière du balai au sol, lui rappela-t-elle. Mais pense ensuite à rabaisser le manche ou tu risques de partir en flèche dans les nuages. Et même si je sais que l'adrénaline est ton grand copain, on va éviter pour une première fois. Elle lui offrit un sourire encourageant. C'est quand tu le sens !


Dernière édition par Malia Montgomery le Mer 5 Déc 2018 - 21:18, édité 1 fois
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Lou O'Riley
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MessageSujet: Re: [Avril 97] I believe I can fly [Avril 97] I believe I can fly EmptyMar 4 Déc 2018 - 17:21



« Mais n’essaie pas tout de suite ! Laisse-moi d’abord t’expliquer toutes les manœuvres avant de tenter quoique ce soit. 
 
- Par Merlin, Malia, tu as vraiment cru que j’allais faire un truc sans avoir eu ton autorisation ? Imagine si je chutais comme un oisillon tombé du nid ? » La vérité, c’est qu’il avait réprimé à grande peine le mouvement qu’il entamait au moment où son amie avait pris la parole. Ramener le manche vers lui, facile. Quand est-ce qu’il commençait ? « Tu as tout à fait raison », avoua-t-il, piteux.
 
Mais comprenez-le ! Lui qui n’avait jamais osé toucher un balai, que dis-je, jamais osé penser à toucher un balai, il voyait son souhait le plus cher se réaliser : être habilité à reprendre une pratique sportive presque normale. Et, s’il-vous-plaît, pas n’importe comment. En volant. Il n’avait jamais demandé la lune, mais maintenant qu’il était apte à aller la chercher, l’impatience commençait à prendre le dessus. S’il n’était pas de nature joyeuse, il en serait presque devenu méchant – si, si, il en était persuadé !
 
Le jeune homme soupira. Prendre son mal en patience, qu’ils disaient. Tu parles. « Continue…
 
- Pour le reste, je dirais que les mouvements sont plutôt instinctifs…
 
- Pas besoin de consigne, dans ce cas-là ! » Il s’apprêta à exécuter les mouvements qu’elle avait expliqués, leurs représentations mentales bien ancrées dans son esprit, mais un regard réfrigérant de Malia l’en dissuada aussitôt.
 
Un signe de tête plus tard, et la jeune fille reprenait : « Pour tourner, il faut te pencher du côté où tu veux aller. » Jusque là, basique. Même s’il n’avait pas pu pratiquer, Bibine leur avait rabâché tout ça lors de leur Première Année. Elle continua sur sa lancée. Instructions simples : monter, descendre, aller plus vite, aller moins vite. La base de la base, sur laquelle il ne pouvait se tromper ; c’était plus qu’une question d’égo, c’était une question d’honneur.
 
Un ex-grand sportif comme lui, échouer dans des mouvements aussi simples ? Impensable ! Et puis, il n’imaginait pas rater quelque chose qu’il avait désiré pendant plus de cinq ans.
 
La Serdaigle s’éleva dans les airs devant lui, et il prit un moment pour admirer le spectacle. Le vent qui froissait les brindilles du balai, la cape de sorcier qui voletait autour d’elle, les mouvements fluides de son corps accompagnant chaque virage… Ça faisait longtemps qu’il n’avait vu personne voler, et il n’en gardait qu’un souvenir ténu. Les seules fois que c’était arrivé, à vrai dire, il avait onze ans et il occupait les gradins. De quoi dégoûter tout gamin rêvant d’aventures. Lui en particulier.
 
Malia semblait l’attendre, à l’aise à dix pieds du sol. « Si tu es prêt et que tu n’as plus de questions, on peut démarrer ! 
 
- Désolée, je t’observais. » Puis Lou se rendit compte de l’ambigüité de sa réponse. Si sa peau n’avait pas été si foncée, il aurait rougi. « Je veux dire, euh, tu sais, ça fait très longtemps que je n’ai vu personne voler, et, et toi tu voles, et… » Il préféra se taire. Et surtout, espéra que son amie serait indulgente.
 
Une fois encore, elle répéta ses instructions. Lou ramena le manche du balai tout contre son torse, les derniers mots de Malia se perdant dans le vent. Et quelle sensation était-ce ! De l’adrénaline, cette adrénaline familière due à la vitesse qu’il ne ressentait plus depuis des années. Une sensation de liberté, aussi, sans doute causée par l’abandon total de la gravité qui le maintenait à terre. Certainement la conséquence, également, que depuis longtemps il quittait son fidèle Robert, aussi éphémère cet instant soit-il. Un tourbillon de joie, d’appréhension, d’euphorie sans limite, de terreur superficielle. L’impression d’être tout puissant, l’impression d’avoir la main sur l’entièreté du monde.
 
Il éclata de rire. « C’est la meilleure sensation au monde ! », hurla-t-il – et ses yeux pleuraient, et pleuraient, à cause du vent, à cause du trop-plein d’émotions, à cause de tout.
 
Lou prit rapidement de l’altitude. Refus borné d’abaisser le manche de son balai, motivé par la peur de se rendre compte que ce n’était qu’un rêve, qu’il avait toujours les fesses sur son fauteuil et qu’il était encore les quatre roues au sol. Autour de lui, tout n’était qu’air frais, bourdonnements du vent, vertiges. Il voulait savoir ce qu’on ressentait lorsqu’on était un oiseau, il voulait connaître le vide qui s’enfonçait juste sous lui. C’était un besoin irrépressible, du genre qu’on ne pouvait contrôler. Plus qu’une envie, une obligation que lui intimait son esprit. Et son corps suivait, comme s’il était sur l’exacte même longueur d’onde.
 
Au bout de quelques minutes, ou quelques secondes il n’aurait su le dire, le jeune homme sentit que l’air se raréfiait. À ce moment seulement, il prit sur lui d’abaisser le manche et de se stabiliser dans les airs. À aucun moment depuis son décollage il n’avait pensé à Malia. Peut-être s’était-elle inquiétée pendant qu’il prenait de l’altitude, encore et encore. Il baissa les yeux et aperçut la jeune fille ; elle n’était qu’une figurine, tout en bas, de quelques centimètres à peine. Bien trop basse, songea-t-il – et il prit soudain conscience de sa hauteur.
 
S’il avait su que son cœur ferait s’amuserait à danser la java lorsqu’il baisserait les yeux, il se serait abstenu de monter si vite.
 
Il baissa lentement le manche, soudain effrayé à l’idée de glisser en avant. Tout allait bien, se répéta-t-il. Ses pieds étaient coincés dans ses étriers. La forme du balai était adaptée à ce genre de situation. Et de toute façon, qui s’amusait à construire des engins inaptes à la redescente ? Personne, personne. Lou faisait confiance au père de Malia.
 
Ce fut sur ces pensées positives qu’il abaissa légèrement – très légèrement – son manche et qu’il entama sa lente descente. Rien de dangereux n’arriva ; il prit un peu de confiance, et accéléra. Il en profita pour tenter de virer – gauche, droite, gauche, et encore gauche. La sensation d’exaltation qu’il avait ressentie le reprit peu à peu, et il arriva bientôt à la hauteur de son amie.
 
Crispées sur le balai, ses mains tremblaient. D’excitation, de stress, d’un sentiment dont il ignorait la teneur – peu importe. Il volait. « C’est… c’est fou ! » Même sa voix était saccadée. Complètement abandonné, le stoïcisme dont il faisait preuve lorsqu’on évoquait devant lui les cours de vol. « Je n’aurais jamais cru que se tenir suffisamment haut dans le ciel pour pouvoir te briser le cou si tu tombes serait aussi dément ! » Il éclata d’un rire extatique, inconscient du fait qu’il faisait sans doute un peu peur à voir. « Malia, tu es un génie. »
 
Il fit une pause, reprit son souffle. Les mots se perdaient dans sa bouche et ses idées s’entremêlaient entre elles. Il avait l’impression que son corps et son cerveau ne formaient plus qu’un tout et généraient le chaos indescriptible qui en avait pris possession. Le froid battait ses joues, mais il s’en fichait comme de sa première chaussette.
 
« Bon », reprit-il finalement, et sa voix était baissée d’un ton. Le contrôle qu’il était parvenu à recouvrer était minime, mais il était là. « Qu’as-tu à m’apprendre, désormais ? »



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