Le temps était bien plus frais qu'au dernier cours. Un vent froid s'était levé sur le domaine, et quelques gouttes de pluie tombaient sur toute l'école. Si le moins d'octobre avait été plus ou moins agréable, ce mois de novembre s'avérait rude. Bien enveloppé dans sa longue cape, le professeur Gobe-Planche n'était pas nerveuse. Pas le moins du monde, contrairement à certains de ses collègues qui avaient peut-être quelque chose à reprocher à leurs méthodes d'enseignements. Bien qu'elle n'assurait les cours de soins aux créatures magiques qu'en remplacement pour une période de deux semaines, Wilhelmina Gobe-Planche savait très bien ce qu'elle faisait. Ses cours avaient jusqu'ici été exemplaires, et les résultats des élèves plus ou moins satisfaisants. C'était comme partout, dans chaque classe on trouvait des lumières comme des cancres, des élèves sérieux comme des élèves dissipés, mais le professeur n'accepterait pas qu'on reporte ce genre de choses sur elle. Ses méthodes étaient parfaites, et Ombrage, qui inspecterait son cours d'aujourd'hui, ne trouverait rien à en redire, elle en était certaine. Néanmoins, sa curiosité la démangeait quelque peu. Qu'allait-elle bien pouvoir lui poser comme question ? Elle sentait que le sujet "Hagrid" tomberait, mais elle n'aurait finallement pas grand chose à confier dessus. Rubeus Hagrid était absent pour des raisons qui lui étaient inconnues, et elle avait reçu un courrier de Dumbledore presque implorant lui demandant d'assurer les cours de soins aux créatures magiques pour deux semaines. Elle avait accepté. En attendant le retour du garde-chasse, elle s'efforçait de mener à bien son rôle de professeur et ne tolérait aucun débordement des élèves. Ombrage le remarquerait sûrement. Ce qui n'allait certainement pas tarder. Le professeur Gobe-Blanche, se trouvant à une dizaine de mètres de la cabane située à la lisière de la forêt interdite distingua au loin une forme rose aux traits ronds. L'Inquisitrice de Poudlard était pointilleuse et arrivait bien à l'avance. Aucun élève n'était encore là, pas même Parvati Patil et Lavande Brown qui arrivaient toujours en avance à ses cours. Quand Dolores Ombrage arriva à son niveau, elle la salua respectueusement, comme tout bon professeur.

Lorsque les élèves arrivèrent, Gobe-Planche balaya la petite foule de son regard froid. Si un seul osait arriver en retard aujourd'hui, ou ne pas assister à son cours sans une excellente raison valable, il subirait une retenue dont il se souviendrait pendant très longtemps. Elle ne se doutait pas alors, que la femme qui se trouvait à ses côtés ne connaissait que trop bien ce genre de punition. Certains élèves bavardaient, d'autres qui d'habitudes étaient agités restaient calmes et attentifs - peut-être était-ce dû à la présence d'Ombrage -, et un groupe de Serpentards parmis lesquels figuraient Drago Malfoy et Pansy Parkinson gloussaient de plus belle en pointant de leur doigt Harry Potter. Le professeur Gobe-Planche se contenta de leur jeter un regard glacial rempli de menaces, qui les calma sur le champ. Mais le professeur connaissait ses élèves maintenant, et ceux-là cachaient bien leur jeu. Ils recommenceraient.

Devant elle se trouvait une table sur laquelle étaient disposées un certain nombres de brindilles. Proche des bouts de bois était disposé des petites boîtes et un seau rempli de petits grains blancs semblables à des grains de riz. A gauche du seau se trouvait un paquet de feuille sur lequel les élèves devraient rendre leur travail. Le cours allait pouvoir commencer.

- Tout le monde est là ? Alors on s'y met.

Elle désigna les brindilles et quelques instants après, ces dernières se mirent à bondir dans les airs. Ce qui avait plus tôt eut l'air de vulgaire bouts de bois morts avaient pris la forme de petits lutins de bois aux membres maigres et genoux noueux. Leurs petits yeux étincelaient comme ceux d'un scarabé et fixaient les élèves avec une certaine curiosité. Le professeur Gobe-Planche saisit une poignée de petits cloportes blancs se trouvant dans le seau et la versa à côté des créatures qui se jetèrent sur la nourriture.

- Ces animaux sont des Botrucs. Ce sont les gardiens des arbres, et plus particulièrement de ceux dont on se sert pour fabriquer les baguettes magiques. Ils se nourrissent exclusivement de cloportes et d'oeufs de fée lorsqu'ils ont la chance de pouvoir s'en procurer. Comme vous avez pu le constater, les Botrucs sont très créatures très vives, et il est sage lors d'une cueuillette de feuilles ou de branches d'arbres pour vos potions que vous emportiez des cloportes pour les distraire ou les calmer. Les Botrucs ne paraissent pas très dangereux, mais méfiance : ils tenteront de vous arracher l'oeil de leurs doigts pointus si vous les mettez en colère.

Le professeur fit une légère pause, le temps que les élèves sérieux finissent de prendre des notes, puis reprit :

- Bien. Vous allez maintenant vous organisez par groupe de trois et prendre un Botruc par groupe, ainsi qu'une petite boîte remplie de cloportes. Je veux que d'ici la fin du cours, chacun de vous me rende un dessin de la créature en indiquant très précisemment toutes les parties du corps. Je n'accepterai pas un dessin rempli de ratures semblable à un torchon. Appliquez-vous. Au travail, et dans le calme !

La plupart des élèves se hatèrent autour de la table pour prendre le matériel nécessaire et se réunissaient en groupe sur l'herbe humide, tentant grâce aux cloportes de faire tenir en place le Botruc le temps nécessaire pour en réaliser un portrait ressemblant afin de n'oublier aucun détail important. De son côté, Ombrage réalisait son [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Elle posait tour à tour des questions au professeur, puis aux élèves en plein travail. Le cour se déroulait bien. Le professeur espérait seulement que les notes des élèves s'en ressentiraient, tout comme la sienne qu'elle recevrait d'Ombrage...

____________

Voici le travail à faire :

Citation :

1) Citez quelques caractéristiques des Botrucs, leur milieux de vie et leurs habitudes.

2) Réalisez un dessin du Botruc en précisant toutes les parties de se corps [tête, jambes, bras...] en n'en omettant aucune, même celles les moins visibles [doigts, yeux...].

HJ : Vous pouvez réaliser votre dessin avec n'importe quel logiciel de graphisme [Paint Shop, Paint, Photofiltre, etc...]

God lives in the rain. Dans ces filament d'argent qui se précipitaient vers la terre, source de de vie, de fraicheur et de joie. Les gouttes avaient leur voix, leurs existences éphémère, attirée presque inexorablement vers le sol et leur propre fin. A moins qu'elles ne tombent dans le lac où elles rejoindraient des compagne jusqu'au moment ou le soleil, cruel astre du jour, les transformerait en fumée pour les incorporer à l'atmosphère.

L'air en ce jour était redevenu blanc-foncé/gris avec une touche d'un bleu terni par le temps. Le vent soufflait, accompagnant de sa mélodieuse voix le clapotis rythmé des gouttes. C'était beau. Tellement beau que cela suffisait à envoyer Cyril dans cet autre monde où le temps n'existait pas. Le jeune serdaigle ne pensait pas. Il avait oublié qu'il était là. Oublié qu'il avait marché jusqu'au cours de Soin au Créatures Magiques, entouré de ses camarades de classe. Oublié la présence Rose et perturbante d'ombrage qui mettait du désordre dans l'harmonie extérieure de son monde personnel.

Bien droit au milieu de ses camarades, aussi impassible et imperturbable que d'habitude, Cyril avait les yeux fixés droit devant lui. Il ne cillait pas, ne tressaillait pas au contact des gouttes d'eau ni au bruit fait par ses camarades. Ils n'étaient que des feuilles emportées par un vent trop violent, incapable de stopper leur course folle et tourbillonnante, ignorantes de leur destin funeste. Que lui importait le destin des feuilles puisqu'il était fait de marbre ?

Les paroles de Globe-Planche arrivèrent tout de même jusqu'au cerveau de Cyril qui enregistra les informations de façon presque automatique. Les Botruc étaient des créatures vives mais il les aimait bien. Il lui rappelait les Ents, ces immense gardiens des arbres. Mais en tout petit et en très agité.
Très lentement, Cyril tourna la tête et posa ses yeux couleur de pluie sur les morceaux d'écorce animés. Puis, ses yeux trouvèrent les boites de scarabées. Hum. Il allait laisser un membre de son groupe aller cherche le matériel. Il ne voulait pas se mêler à la masse grouillante et violente de ses condisciples. Ils étaient bien trop indisciplinés pour lui.

Très doucement, avec tant de calme et de naturel que s'il se transformait, il plia ses longues jambes et s'assit en tailleurs sur le sol mouillé. Il enleva ensuite sa cape et la posa sur l'herbe pour faire un espace de travail vierge. Le noir était plus propice à l'observation à son avis. Enfin, il attendit que ses deux condisciples vienne le rejoindre. Tsuyosa la première, qu'il accueillit avec un "hum" très doux, puis Prosper qui lui n'eut le droit qu'à un très léger hochement de tête. Le Botruc semblait très énervé d'être là et Cyril avait l'impression de le comprendre cette fois encore. On l'avait arraché à son arbre, à ses racines, à son protégé et tout ça pour qu'il serve de cobaye à trois humains.

Très doucement, silencieux et précis, Cyril prit un scarabée et le tendit à la créature qui commença par refuser l'offrande avec un petit bruit probablement injurieux. Loin de s'énerver, Cyril recommenca. Encore. Et encore. Et encore. A chaque fois que venait son tour. A chaque fois un peu différement. Finalement, la bestiole, probablement habituée à son odeur ou comprenant qu'elle n'arriverait pas à toucher le miroir, se calma et accepta la friandise. Ils avaient du tomber sur le seul Botruc caractériel. Cyril se dit une seconde qu'ils n'auraient pas du laisser Prosper le choisir, il n'y avait que lui pour communiquer son agressivité aux autres créatures. Pas une seule fois toutefois, il pensa que cette colère pouvait être due à ce que Tsuyosa faisait subir à la créature. Au contraire, ils semblaient bien s'amuser tous les deux. De toute façon, tant qu'il avait réussi à faire avaler le pauvre insecte noir, ce n'était pas si grave. Enfin le pensait-il. Ce n'était pas comme si les cours l'interessaient.

***

Une fois la partie pratique terminée, Cyril rangea sa partie et sortit un papier et un crayon pour dessiner l'animal. Il voyait en lui colère, souffrance et rebellion mais aussi loyauté envers son arbre, besoin irrépressible de le protéger, de veiller sur lui, comme une âme esseulée. C'était triste. aussi Cyril se mit en devoir de dessiner le Botruc sur une branche. Comme d'habitude, son dessin était très précis, melant ombres et lumières pour donner l'image d'un Botruc en paix avec son arbre. Un dessin si beau qu'il était presque dommage de le gâcher avec des légendes. Toutefois, le jeune homme n'était pas du genre à se laisser arrêter par de telles considérations. Il fit à coté de son petit tableau une jolie légende de son écriture fine et précise.

Spoiler:

Cela fait, il pu se concentrer sur la première question. Ce qu'il savait sur le Botruc...
...
...

Citation :

Le botruc est un animal assez petit, fréquent dans les forêts anglaise et trasylvanienne. Il est le gardien des arbres et est prêt à défendre son habitat avec férocité. A première vue, il ressemble à un morceau d'ecorce de petite taille qui se serait détachée.
En réalité, il s'agit d'un animal à la peau irrégulière, dont la couleur se décompose en plusieurs teintes de beiges, de marron, de brun et de noir, lui permettant de se fondre totalement dans son environnement. Il est en quelque sorte le gardien de son arbre mais la fusion entre le végétal et l'animal est plus forte qu'on pourrait le croire. Il EST son arbre.

Les Botrucs se trouvent surtout sur les arbres magiques dont les éléments servent à la fabrication des baguettes où à certaines potions. Ils sont dangereux car ils sont tellement attachés à leur arbre qu'ils seraient prêt à utiliser leurs doigts fins et crochus pour arracher les yeux des humains qui les attaquent. Il est toutefois facile de les calmer en leur proposant des oeufs de fée, un de leur aliment préféré (mais difficile à se procurer), ou des clopotres plus courants donc moins efficaces. Le point faible des Botruc réside dans leur bouche et leurs yeux mais ceux-ci son si petits qu'il est difficile de les toucher.

[HJ : Ce dessin n'est pas de moi, il a été prit sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Par contre la légende est de moi.]

Décidément, l’absence de Hagrid se faisait chaque jour plus pesante. Plus de petite cabane éclairée dans la nuit où aller se remonter le moral. Plus d’escapade nocturne. Plus de bonnes notes en cours... Là où le garde-chasse gratifiait Ron d’un « E » et d’une foule d’encouragements, Gobe-Planche traçait un immonde petit « D » dans un coin de sa copie. Et comme pour enfoncer davantage la rognure d’ongle dans l’écorchure, elle le gratifiait d’un regard hautain et lourd de reproches. Le Gryffondor y traduisait sans peine : « Ne me dis pas que tu t’attendais à mieux ? ». Sale vieille chouette tirée du chômage ! Dans un moment d’aversion particulièrement fort, il lui souhaita une inspection bien acérée. Celle de Trelawney s’était marquée du sceau de la catastrophe, alors autant étendre le voile sur tout le monde. De son côté, Hermione se s’était guère montrée plus compatissante. Elle avait brandit son « O » comme Percy affichait son orgueil. S’il n’y avait eu Harry pour partager sa déconfiture, Ronald se serait véritablement cru méprisé de tous. Même Fred et George l’avaient taquiné gentiment, lui promettant une place de balayeur dans leur futur magasin de farces et attrapes. Bah ! Plutôt ignorer tout cet affreux monde que de lui donner satisfaction.

Néanmoins, et en dépit de cette bien belle résolution, Ron se put s’empêcher de murer sa semaine dans une mine penaude et maussade. Etrangement (et devait-il s’en sentir insulté ?) personne n’y vit grande différence. Le temps s’égrenant et suturant les plaies, il retrouva bonne humeur et moquerie et parvint même à éclater de rire en voyant Ruth Sherrington, une fillette de première année, s’emmêler dans une tapisserie. Harry avait salué d’un clin d’œil cet éclat hilare, se retenant lui-même à grand peine de pouffer. Oui, le Gryffondor était parvenu à tartiner sa rancune d’un peu d’optimisme : il ferait mieux la prochaine fois, voilà tout. Cet agréable objectif en tête, il ne put que siffloter en se rendant au cours de Soin aux Créatures Magiques suivant.

Le menton proéminent du professeur Gobe-Planche les attendait, quelques poils hérissés dans leur direction. Un peu plus revêche, aujourd’hui, la Wilhelmina. Tendue, peut-être, presque anxieuse. Un sentiment qui ne tarda pas à se justifier : en retrait, bloc-notes paré, le professeur Ombrage raturait ses observations. Même lorsque l’on essayait de l’oublier, cette infâme gargouille venait s’imposer à vos rétines. Ron plissa les yeux d’un air mauvais mais y porta suffisamment de politesse pour éviter la retenue. Quand il constatait la main charcutée de Harry, il n’avait nullement envie de subir le même sort. Les élèves se disposèrent selon leur gré autour des tables aménagées à leur dispositions. De bêtes brindilles les attendaient. Si Gobe-Planche leur faisait construire des cabanes à Scroutts, Ron prenait ses affaires et capitulait, c’était décidé. Mais rien de tout cela. Sans tarder, elle désigna l’amoncellement de bois sec et les étiqueta comme étant des Botrucs. Bien sûr. Etant né de sorciers, Ronald aurait dû y songer. Avait-il donc déjà oublié l’invasion de 92 ? Le verger était plein et Percy, en voulant cueillir une pomme, s’était retrouvé agressé de toutes parts. Ses lunettes lui avaient épargné l’aveuglement. Le Gryffondor n’aurait su préciser ce qui l’écoeurait le plus : le seau plein à ras-bord de cloportes ou bien la langue molle d’Ombrage qui pointait tandis qu’elle écrivait. Il souleva un sourcil dégoûté à l’attention de Harry ; grimace qui lui fut aussitôt rendue.

Généralement, Ron ne passait d’écouter ce que déblatéraient les professeurs. C’était de toute manière sans cesse le même discours. A cours sûr il y aurait un travail à la clé. Cennyd McAyr remua légèrement et le rouquin évita de croiser son regard. Cela l’amenait automatiquement à songer à la prochaine rencontre de Quidditch, et donc à son entrée dans la cours des grands. L’échec le terrifiait.

Lorsqu’il recentra son attention, le professeur Gobe-Planche exigea un croquis détaillé des Botrucs, accompagné d’une descriptions minutieuses de leur mode de vie. Bien. Il convenait donc de s’appliquer. Ron s’était promis de faire un effort. Copie soignée et dessin signé étaient donc de mise. Comme des groupes de trois étaient à former, il se tourna tout naturellement vers Harry et Hermione. Ils sélectionnèrent un Botruc, s’écartèrent de la petite foule et se laissèrent tomber dans l’herbe humide.

De toutes les créatures proposées, Ron avait choisi la plus laide. Son Botruc avait de grand yeux vides, une bouche de travers et un air particulièrement stupide. Tandis qu’Harry maîtrisait à grands peine l’hideuse branche pour permettre à Hermione de la croquer, Ronald s’appliqua à sa rédaction. Du temps, il lui en faudrait. Il comptait bien mettre en œuvre toute la puissance évocatrice de son anglais ainsi que la plus élégante des tournures de phrases. Et cette fois-ci, il en était sûr, Gobe-Planche ne trouverait rien à y redire. Sa plume hésita à quelques centimètres de son parchemin. Comment rédiger une introduction complète ? Par quoi débuter ? C’était dans pareils moments que l’on pouvait remarquer à quel point l’amitié d’Hermione était précieuse. D’un geste lent, le Gryffondor traça :

« Il convient… »

Beau début. Quelle suite lui apporter ? Ron laissa glisser ses yeux bleus sur le décor ambiant, à la recherche d’une idée quelconque. Aucune ne lui vint et il se vit contraint de s’épuiser au fond et à la forme.

Citation :

Il convient de préciser que le Botruc s’apparente fortement à un brindille. Rugueux, couvert d’écorce, présentant çà et là de la mousse et s’avérant aussi craquant que du bois mort. Il est pourvus de petits yeux particulièrement éteints, d’une bouche mal taillée et de doigts abominablement pointus. Avant de nous éviter la vue d’un tel spectacle, le Botruc choisit de s’abriter dans le feuillage des arbres. Plus particulièrement dans ceux pouvant servir à la confection des baguettes magiques. Si - par malheur – un innocent voyageur vient déranger le petit calme instauré, le Botruc l’agresse sauvagement, plantant ses griffes dans les globes de sa victime, lui crevant les yeux sans autre forme de procès. Il le rend aveugle et se repaît de son jus oculaire. Comment faire pour y palier ? C’est très simple : il suffit de leur présenter quelques cloportes bien dodus. Les Botrucs en sont friands. Vous pourrez alors faire cueillette à votre aise tandis que l’immonde bête s’acharne à son tout aussi immonde repas. On peut retrouver des Botrucs en Angleterre et quelque part dans les pays du Nord.

Fin de la rédaction. Ron en ressentit une profonde satisfaction, mais craignit un instant de s’être laissé emporter par la style. Peu importait. Hermione achevait de signer son croquis et Harry continuait de maintenir le Botruc à l’avantage de Ron. Merci vieux, toujours là quand on en a besoin. Sans plus attendre, il encra sa plume et esquissa quelques lignes. A peine un semblant de dessin fut-il tracé que le Botrucs, furieux, enfonça ses doigts dans la main de Harry. Le sang coula et la main de Ronald fusa. C’était plus fort que lui. L’instinct avait tout simplement pris le dessus et il avait giflé la branche. Celle-ci tituba, hagarde, puis tomba sur son postérieur, la bouche grande ouverte en signe d’incompréhension. Un peu de bave coula sur son écorce. Répugnant. Il n’y avait aucune grâce là-dedans. Mais tout du moins se tenait-il tranquille. En quelques mouvements de poignets, l’œuvre fut achevée. Quand on y mettait du sien, fatalement, tout allait bien mieux.

Spoiler:

Ron se leva, tapota le crâne de la brave bête et remit son dossier au professeur Gobe-Planche. Pas moins d’un « O », hein, Wilhelmina ? Puis, sans un regard pour Ombrage, le Gryffondor remonta l’allée en direction du château, encadré de Harry et d’Hermione.

« La pluie sur mon cou, c’est doux, c’est doux…La pluie sur mon front, c’est bon, c’est bon…La pluie sur mes doigts, c’est froid, c’est froid ! », chantait Evelyn alors qu’elle s’apprêtait à sortir du château pour suivre ses camarades. Elle attacha correctement sa cape, du mieux qu’elle pouvait en fait, puis enfila ses gants et ramassa son sac. L’automne était une saison merveilleuse, même si elle préférait de loin le printemps. La pluie, c’était amusant et…mignon. Mais oui, mignon ! Ces petites gouttes minuscules et froides qui tombaient du ciel, sous une multitude de nuages. Les nuages aussi étaient mignons, tous duveteux et gonflés. La jaune avait toujours envie de leur faire un câlin. D’apprivoiser un nuage et de le garder dans sa chambre toute sa vie. Le ciel était tout gris, mais le beau temps reviendrait dans quelques mois, sûrement. Le soleil pointerait le bout de son nez éventuellement pour réchauffer l’atmosphère. Evelyn replaça son écharpe jaune et noire, puis se recoiffa maladroitement avant de suivre une horde de Serdaigle. Ce qu’ils étaient calmes…Mis à part un ou deux qui marmonnaient, perdus dans leurs pensées. Il fallait qu’elle rejoigne les jaunes et vite, sinon elle risquait de devenir réfléchie et désagréable ! Brrrr. Un frisson la parcourut et Evelyn se faufila entre les terribles bleus pour retrouver ses copains Poufsouffle. Un pas à gauche, à droite, détacher un couple soudé par les mains, contourner un sombre personnage, éviter un duo de rats de bibliothèque, échapper à un piaf obscur…L’adolescente arriva finalement près de ses semblables et soupira de soulagement. Les Serdaigle étaient pire que les Serpentard. Pas niveau méchanceté bien entendu, ou ruse, ou sournoiserie et autres. Mais plutôt au niveau de la platitude. Ils étaient tellement obnubilés par leurs livres qu’ils en devenaient ennuyeux. Enfin, les plus vieux. Parce que l’amour des études semblait venir avec l’âge. À partir de la troisième ou quatrième année, ils étaient totalement contaminés par le syndrome…du MANGEUR DE LIVRES ! À cette pensée, la jeune fille grimaça et leva les yeux vers le ciel pour regarder de nouveau les nuages. Malheureusement, une goutte de pluie tomba alors dans son œil droit et elle couina comme un petit animal blessé avant de baisser les yeux. Mine de rien, même s’il ne s’agissait que d’eau, c’était douloureux dans un œil.

Merlin. Il y avait bien plus douloureux pour les yeux là. Juste là. À l’écart. Beurk. Comme un ballon. Un nuage de barbe à papa. Barbe à papa fait par un vilain confiseur sans talent. Une grosse bulle de gomme à mâcher rose et collante. Un sourire comme une banane. Une vieille banane trop sucrée cachée derrière des rangées de dents blanches. Des boucles brunes…grisâtres aussi. Collées contre cette tête grassouillette à l’expression hypocrite. Au rouge à lèvres si rose qu’il en crevait les yeux. Evelyn ferma les yeux comme une enfant qui souhaite chasser les monstres de sa chambre. Dolores Ombrage était pire que les monstres sous son lit de son enfance. C’était une créature encore plus effrayante que le Nundu ! Si son grand-père avait été là, il aurait sûrement voulu la traquer et l’enfermer dans une petite cage pour l’analyser. Il l’aurait regardé sous toutes ses coutures et aurait grimacé devant autant de rose et d’hypocrisie. Même si elle disait qu’elle deviendrait leur meilleure amie, c’était un tas de mensonges, un ramassis de bêtises ! Beurk, beurk, beurk. Sa meilleure amie, c’était Olivia et ça ne changerait pas. Jamais, jamais, jamais ! L’adolescente ouvrit les yeux et se décida enfin à regarder le professeur Gobe-Planche. Hm. Elle n’était pas aussi bien qu’Hagrid celle-là. Avec le demi-géant, les cours lui semblaient plus amusants. Ce cours avec les hippogriffes était un souvenir marquant dans la scolarité d’Evelyn, même si l’un d’eux avait blessé un élève. Il l’avait cherché ce vilain Serpentard de toute façon. Tout le monde sait logiquement qu’il ne faut pas insulter une créature qui a un bec aussi pointu et des griffes acérées. Evy’ regarda autour d’elle, le matériel disposé, les élèves –tout en prenant bien soin d’éviter Ombrage. Qu’allaient-ils étudier aujourd’hui ?

« Ces animaux sont des Botrucs. », fit alors le professeur. Wow, pour une réponse, elle était rapide. La Poufsouffle posa son regard sur les brindilles qui s’animaient, comme de mignonnes petites créatures mangeuses de…de riz ? Bon, après tout, le riz était bon. La suite des explications de l’enseignante brisa alors ses illusions. Cloportes et œufs de fée ? Beurk. Beurk, beurk, beurk. Pourquoi ne pouvaient-elles pas se contenter de délicieux riz ces petites créatures ? Evelyn détourna les yeux et regarda de nouveau le professeur pour se concentrer entièrement sur ses paroles. Elle ignorerait dorénavant ces petites bestioles qui lui avaient parues extrêmement gentilles. Créatures très vives, capables d’arracher les yeux…Merlin ! Kyaaaah ! La jeune fille ferma les yeux solidement et posa même les mains sur son visage en appréhendant le reste du cour. Lorsqu’elle entendit qu’il faudrait prendre un de ces Botrucs pour le dessiner, elle ne put s’empêcher de pousser un petit cri étouffé. Comment dessiner alors qu’elle devait protéger ses pauvres yeux ?! Dès que l’enseignante donna le feu vert, Evelyn courut se réfugier près d’Olivia. Pas question qu’elle travaille sans elle. Au passage, elle proposa au preux chevalier de Serdaigle, en l’occurrence Ann, de se joindre à elles. S’il y avait une exception chez les bleus, c’était bien lui. Il était aussi intelligent qu’eux, mais sans la platitude. Il était amusant. Cette histoire de carotte vivante était aussi un souvenir marquant de sa scolarité. Dès qu’ils furent installés, munis de munitions alimentaires et d’un terrible Botruc, Evelyn sortit un parchemin pour faire son dessin. Autant commencer par là, parce qu’elle n’avait pas tellement envie d’écrire sur cette bestiole. Pas avant qu’elle ne soit calmée. La Poufsouffle retira ses petits gants et prit un cloporte entre ses doigts avec une grimace dédaigneuse. Elle tendit ensuite l’insecte à la créature et cacha ses yeux de son autre main. Elle sentit les doigts pointus de la brindille prendre la nourriture qu’elle lui tendait et osa enfin la regarder. Elle était finalement bien mignonne quand elle ne s’énervait pas. Ce Botruc était calme quand même, comparé à certains. Il ressemblait presque à un bébé se délectant des cloportes. Un petit bébé brindille…Un bébé arbre ! Evy’ attrapa sa plume et commença alors à dessiner. Elle y mit beaucoup de cœur et tout ce qu’elle possédait de talent ; le dessin n’était pas un art qu’elle maîtrisait vraiment, juste assez pour faire un truc passable.

« Allez, mon bébé arbre, un dernier trait et j’ai terminé ton portrait ! Voiiiiiiiilà…Tu veux voir ? »

Spoiler:

La jeune fille tourna son parchemin vers la bestiole, fière, puis lui tendit de nouveau un cloporte. Elle observa un moment ses coéquipiers à qui elle n’avait pas encore adressé la parole et leur offrit son plus beau sourire : celui de la gamine fière d’elle-même. Elle signa son nom dans le coin de son dessin, puis prit une seconde mesure afin d’écrire son résumé sur les Botrucs.

Citation :

À première vue, le Botruc me semble être une créature terrifiante, du fait qu’il soit capable d’arracher les yeux d’un sorcier, mais il est bon de savoir qu’il ne réagit violemment que lorsque l’on s’attaque à lui ou à l’arbre qu’il garde –le Botruc étant le gardien d’un seul arbre, qui est un peu comme sa maison. On retrouve cette créature en Angleterre, en Allemagne et dans les pays scandinaves. Ils gardent les arbres servant à la fabrication des baguettes, c’est pourquoi tout sorcier averti se doit d’emporter avec lui des œufs de fée ou des cloportes pour distraire le Botruc pendant qu’il cueille ce dont il a besoin.

Evelyn soupira et déposa sa plume. Elle ne connaissait pas grand-chose au sujet des Botrucs et ne trouvait rien à rajouter. Bon. Ça ne suffirait sûrement pas pour un Optimal, mais elle n’aurait pas une horrible note non plus tout de même. Ce n’était pas si terrible. Et puis, son univers ne s’effondrerait pas. Elle n’était pas vraiment fière de son écrit, mais elle sentait qu’elle avait mis tout ce dont elle était capable dans son joli dessin. Avec un sourire timide, elle offrit un dernier cloporte au Botruc. « La pluie sur mon cou, c’est doux, c’est doux…La pluie sur mon front, c’est bon, c’est bon…La pluie sur mes doigts, c’est froid, c’est froid…» Elle assembla ses deux mesures de parchemin et alla les remettre au professeur avec son habituel sourire radieux.

[HJ : Dessin original par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], modifié par mes soins à l'aide de Photofiltre]

Le soleil malgré tous ses efforts n'arrivaient pas à percer le bouclier d'air formé par les nuages. Et les hordes de goutelettes déferlaient sur l'Ecosse en quête de gloire, de vaillance et d'armures à rouiller.
Il en fallait plus pour détourner de leur chemin les valeureux étudiants de Poudlard qui, avançant bravement sur la voie de la sagesse, faisaient de leur mieux pour ignorer les blessures influgées par l'onde cruelle et ses suppôts.

Ann le Preux se rendait en cours de Soin aux Créatures Magique, entouré, pour une fois, d'élèves de sa maison qui demandaient à entendre la suite d'une histoire qu'il avait commencé à marmonner dans la salle commune pour passer le temps.
Si le serdaigle n'aimait pas trop les livres, il était affligé d'une imagination ne connaissant aucunes limites et d'un don certain pour la narration. Lorsqu'il racontait ses rêves, il n'était pas rare que garçons et fille s'églutinnent autour de lui pour écouter sagement ses divagations.
Cela effrayait un peu le jeune garçon de se voir écouté comme s'il était un professeur, surtout qu'il était le premier à penser que ses fantaisies n'étaient guère importantes. Mais il aimait cette sensation. Pour une fois qu'on ne le remarquait pas pour sa bêtise !

Evelyn-aux-cheveux-d'or passa soudain près d'eux sans les voir. Ann l'aperçu du coin de l'oeil mais perdu dans son récit et inquiet au sujet de Yun qu'il ne voyait pas arriver, il ne l'interpella pas. Il remarqua toutefois que la brave guerrière avait été touchée par les Gouttes Perfides et qu'elle résistait bravement à d'autres assauts sans verser une larme. Cela di, Yun n'arrivait toujours pas.

Ombrage fit soudain son apparition, coupant le jeune homme dans une de ses tirades les plus inspirées de la matinée. Ann le Preux disparut soudain pour laisser la place à Mr Snow, timide élève rêveur de 5eme année. Ombrage avait comme un talent qui faisait que sa vue seule, tuait dans l'oeuf toute imagination, tout plaisir et toute joie. Or les cours étaient déjà ennuyeux par nature (surtout depuis que le Professeur Gobe Planche avait puni McAyr a cause de lui ! Il n'osait même plus dormir en ce moment à cause de la terreur que lui inspirait les vengeances du Serpentard) mais s'il fallait en plus supporter le machin rose...

Enfin bref, l'important cette fois était de ne pas se retrouver avec un psychopathe pour partenaire. Ce qui éliminait Silver, Wagner, McAyr et ses amis, Potter et ses amis, Malefoy et ses amis, Parkinson et ses amies, Unalia et ses amis, Kark et ses amis... bref les trois quart de la population du château. Les autres élèves étaient tous trop sérieux, trop violents, trop sévères ou trop placides. A croire qu'ils se croyaient encore en guerre. Quoique Yun disait que Potter avait raison et si c'était le cas, ils étaient encore en guerre.

Une goutte d'eau le tira de ses réflexions bien trop sérieuses. Il regarda la botruc et son visage morne s'égaya d'un léger sourire. Ce petit truc ressemblait à un troll de bois en mignature et les descriptions en faisiaent un monstre idéal pour ses campagnes. Déjà il était en train de leur inventer des coutumes, des cultes et des rituels. Il n'écoutait les propos de son professeur que d'une oreille, enregistrant tout de même les notions importantes, plus pour les intégrer à son rêve éveillé que pour le cours en lui même. Mais le résultat était le même. Ann notait frénétiquement son cours et avait ses yeux pleins de rêve et d'attention posés sur les étranges bestioles.

Comment ça se mettre en groupes de 3 ? C'était quoi cette nouvelle mode de regrouper les élèves ? Faire des devoirs c'était... comme pisser. Personnel. On ne le faisait pas en public.
Ann le pas si preux que ça cherchait encore des yeux un groupe à rejoindre lorsqu'Evelyn lui fit signe. Elle était à coté de la préfète des Poufsouffle, une fille du nom de Richester qui était assez fière et plutôt bonne élève pour ce qu'il en savait. Un peu gêné de rencontrer l'admirable amie de son compagnon de bataille anti-carottes, il se contenta de murmurer un truc incompréhensible, moitié francais, moitié anglais et totalement begayant avant de saluer les deux filles de la main puis se reprit.

"Bonjour Gentes Demoiselles ? Prêtes à affronter ce géant miniature aux doigts affutés ? Point ne devez craindre pour votre santé, Noble Evelyn, car de ma vie je vous protégerais."

Et sur ces paroles murmurées en un français à l'accent à couper au couteau, il s'éloigna pour prendre le Botruc. Il en choisit un qui n'avait pas l'air trop méchant parce qu'il n'était malgré tout pas aussi sur de lui qu'il voulait le faire croire et retourna vers les jeunes filles.
Comme tout Serdaigle qui se respectait, il préférait les mots aux dessins et commença donc par la rédaction.

Citation :

"Les Botrucs sont des fidèles adeptes de Silvya, la déesse protectrice des arbres et de tout ce qui est végétal. Silvya, vit un jour une brindille cassée, abîmée, meurtrie par le passage d'un Ranger peu précautionneux et décida que cela avait assez duré. Elle donna donc vie, force et pouvoir à toutes les brindilles cassées et leur confia leurs semblables.
Les Botrucs (appelés ainsi en l'honneur de la premiere brindille, dérivée d'un bouleau ) étaient de vrais croyants et décidèrent de combattre pour leur foi. Ils se cachent dans leurs arbres, attaquant les intrus avec des haches et des lances miniatures, sans parler de leurs longs doigts et de leur pieu rétractable dissimulé derrière le coude."

Il s'interrompit alors un moment parce qu'Evelyn parlait à la bestiole en l'appelant "bébé arbre". Le Preux et Juste Chevalier faillit montrer son erreur a sa compagne mais finalement décida de ne pas laisser entrer la peur dans ce coeur si pur et reprit sa dissertation, soudain bien moins concentré (il venait de se souvenir qu'il devrait lui aussi nourrir la bestiole)

Citation :

"Les Botrucs vivent donc dans les arbres, attaquent les gens avec leurs armes naturelles et fabriquées, tuent les fées pour leurs oeufs, ont des rapports commerciaux avec les gobelins pour apprendre la forge miniature et font souvent de grandes fêtes dans les bois en l'honneur de leur déesse. Ils mangent des cloportes et des oeufs de fées. Leur piège le plus connu est celui d'ensorceler les carottes pour qu'elles attaquent les humains sans défenses. Comme ils sont fait en bois magiques, il n'ont en effet pas besoin de baguette."

Cela fait, il posa son crayon et jeta un coup d'oeil sur le dessin d'Evelyn. Il était joli. Lui dessinait très mal. Il prit une autre feuille et copiant plus sur sa voisine que dessinant rellement l'animal. Il ajouta quelques détails pour les rendre moins en cage et plus vivant puis intégra son... hum... chef d'oeuvre dans sa copie

Spoiler:

Il posa un sa feuille et sourit à Olivia qu'il connaissait vraiment pas assez pour lui faire la conversation. Il se tourna ensuite vers l'adepte de Silvya, calmement assit dans sa cage à se lécher les doigts suite au cloporte d'Evelyn. Il prit un petit truc blanc et le présenta à l'animal qui s'en saisit presque brusquement, montrant par la la faim qui lui dévorait les entrailles. Pauvre bête. Il espérait réellement qu'ils seraient relâchés apres !

Suivant Evelyn et laissant le Botruc à Olivia, le serdaigle se leva ensuite, remettre son chef d'oeuvre à Mlle Gobe Planche et au danger Rose.

[HJ : Dessin fait par le joueur de Ron, merci à lui. Legendes de moi]

Etoile devait assister à son deuxième cours de Soins aux Créatures Magiques. Avec un enthousiasme feint, elle avait descendu la longue pente menant à la Cabane de Hagrid pour enfin arriver à la lisière de la Forêt Interdite. Cette dernière semblait calme et l'endroit pouvait même inspirer la sérénité. Cependant, mieux valait ne pas s'y fier car personne ne savait exactement le nombre de bêtes qui grouillaient en ces lieux. Qu'importe, elle était en sécurité à Poudlard. Tout du moins elle aimait à le croire. Tout en réfléchissant, elle se dirigea d'un pas nonchalant jusqu'au groupe d'élèves qui attendait que le professeur Gobe-Planche daigne prendre la parole. Se faufilant dans la masse, elle ne remarquerait pas son retard. De plus, ce n'était pas le cours à se faire remarquer étant donné que le professeur Ombrage se tenait, impérieuse, près de la remplaçante de Hagrid. Celle-ci avait les lèvres étirées par un sourire cruel qui la faisait étrangement ressembler à un crapaud. Se moquant intérieurement, elle se concentra sur les troncs d'arbres de la Forêt tandis que Gobe-Planche débitait son cours.

Son regard fut aussitôt attiré par les brindilles qui trônaient sur une table plus loin. Intriguée, les mouvements des banales bouts de bois captèrent vivement son attention. Elle fut donc surprise en constatant qu'il s'agissait d'animaux ou plutôt de végétaux vivants appelés Botrucs. A la vue des cloportes d'une pâleur morbide, Etoile ne put s'empêcher de réprimer un frisson de dégoût. Précipitamment dénuée de tout intérêt, elle tenta tout de même d'écouter les consignes pour avoir une bonne appréciation au final. Cela ne s'arrangea pas lorsque Gobe-Planche leur intima de se mettre par groupe de trois pour réaliser leur devoir. Malgré une grimace réprobatrice, elle parvint juste à temps à s'intégrer dans un groupe de Serpentards composés de Jake et Irina. Bon, cela aurait pu être pire. Avec une envie évidente d'en finir et vite, elle se dirigea vers la table où elle saisit Botruc et cloportes, plus une feuille de travail qu'elle glissa entre ses lèvres. Ainsi chargée, elle revint jusqu'à ses partenaires de fortune et déposa au sol le Botruc furieux. Autant faire le croquis en premier, l'écrit viendra après.

Sans prendre la peine d'attendre qui que ce soit, Etoile s'empara d'un cloporte et le balança à l'adresse du Botruc. Ce dernier la toisa rapidement puis croqua avidement dans le cloporte qui suppura d'un répugnant liquide blanchâtre. Un rictus de plus et elle saisit du parchemin, sa plume, de l'encre et entreprit de dessiner le Botruc qui ne tenait pas en place. Elle n'osa pas redonner un cloporte à l'animal sinon Irina et Jake aurait encore moins de chance qu'elle pour apprivoiser le végétal qui les regardait d'un oeil mauvais. Répondant d'un regard peu amène à son tour, elle finit son dessin en y ajoutant un titre, son nom, son année, sa Maison et la date dont elle n'avait aucune idée. Voilà ce à quoi ressemblait son Botruc sur le papier :

Spoiler:

Bon, ce n'était pas si affligeant que cela. Jetant un bref coup d'oeil à ses partenaires de travail, elle se concentra sur l'écrit. Mais, alors qu'elle venait de reprendre sa plume dans sa main gauche, elle entendit un bruit étrange. Regardant vers le bas, elle s'aperçut que le Botruc s'était attaqué à l'une de ses grandes chaussettes. Son sang ne fit qu'un tour et elle repoussa, non sans violence, le végétal surexité. Puis déclara, sur un ton menaçant, tout en marmonnant entre ses dents :

"Tu n'as rien d'autre à faire ?! Je sais bien que tu t'ennuies fortement ici mais ce n'est pas à moi qu'il faut s'en prendre ! Va donc jouer ailleurs, j'essaie de raconter ta vie à Gobe-Planche..."

Soupirant fortement, elle se recentra non sans peine et trouva finalement un commencement. D'une écriture fine, elle écrivit, ne se souciant plus de la brindille survoltée.

Citation :

Tout d'abord, une petite présentation de ces végétaux s'impose. Le Boctruc est une créature gardienne et protectrice des arbres, présente dans l'ouest de l'Angleterre, le sud de l'Allemagne et certaines forêts scandinaves. Il est extrêmement difficile à repérer en raison de sa petite taille, qui est de vingt centimètres de hauteur au maximum, et de son apparence semblable à un mélange d'écorce et de brindilles, avec deux petits yeux marrons.
Le Botruc, qui se nourrit d'insectes comme des cloportes ou des oeufs de fée, est un animal paisible et assez timide. Mais, si l'arbre dans lequel il vit est menacé, il arrive qu'il bondisse sur le bûcheron ou le forestier qui tente de s'en prendre à son logement et lui crève les yeux à l'aide de ses longs doigts pointus, qui apparaissent d'abord comme des outils aussi utiles que le bec du pivert pour extirper la nourriture des creux du bois.
Une offrande de cloportes, comme nous avons pu le constater au cours de cette leçon, calmera le Botruc suffisamment longtemps pour qu'un sorcier ait le temps de couper dans son arbre de quoi fabriquer une baguette magique.
Enfin, s'il nous prend l'idée de détruire le Botruc en le faisant exploser, ce dernier délivrera de l'écorce de sorbier, utiles pour certaines potions.

Un point et sa mini-rédaction fut terminée. Soufflant un peu, elle releva les yeux et constata que ledit Botruc n'était toujours pas épuisé. Certes, il l'avait laissé tranquille, ce qui n'était pas un mal, mais il attaquait à présent ses camarades. Désespérant ces bêtes-là. Regardant tant Irina que Jake, elle se leva et leur lâcha en guise d'encouragement :

"J'vous laisse vous en occuper. Sans doute vous écoutera-t-il ? Qui sait, tout est possible... Et puis, vous êtes sûrement plus doués que moi."

Un sourire étira ses lèvres tandis qu'elle rendait sa rédaction suivie de son dessin. Quel était donc le prochain animal sur la liste ? Espérons que ce dernier soit moins excité. Adressant un regard poli à Gobe-Planche puis à Ombrage, elle remonta tranquillement la colline jusqu'à Poudlard.

[Dessin de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], légende de moi].

Lucy sortit du château, la tête vers le ciel. Un vent frais s'était levé et une petite pluie fine tombait sur le parc et le toit du château. Le ciel était gris clair depuis le petit matin et Lucy espérait qu'il allait empirer. Elle avait prévu de s'entraîner ce soir, vers six heures sous une bonne pluie. Malheureusement, on aurait dit que le temps n'allait pas bougé, même, allait peut-être s’améliorer. L'adolescente passa ses bras derrière sa tête et releva sa capuche, qu'elle mit sur son crâne. Enfin, Lucy resserra sa cape noire autour de son corps avant de combattre la pluie et son amie le vent. Lucy traversa le Parc assez rapidement. Devant elle, se trouvait la cabane d'Hagrid, qui lui avait miraculeusement disparut, remplacé par le professeur Globe-Planche. La cinquième année n'avait jamais aimé Hagrid. Il était a moitié géant, complément déraillé et un très mauvais professeur. D'accord les hippogriffes avaient été intéressants mais c'était des créatures trop dangereuses. Quant au professeur Globe-Blanche, seule les licornes l'auraient intéressées, mais Lucy n'avait pas assister au premier cour pour cause : elle s'était levé du mauvais pied.

Lucy observa un petit groupe de Gryffondor devant elle, qui se dirigeait eux aussi au cours de soins aux créatures magiques. Les 5°, 6° et 7° année étaient mélangées et l'adolescente ne fut pas surprise de voir un bon nombres d'élèves face au professeur -Lucy ne voyait qu'une mèche de cheveux dépassait des têtes des élèves-. La jeune fille accéléra le pas et se retrouva bientôt à la gauche du groupe d'élèves observant la table qui les séparaient du professeur. Lucy abaissa son capuchon et regarda les brindilles posaient sur la table, puis remarqua un seau rempli d'insectes, ou plus précisément de cloportes. Lucy ne comprit pas tout de suite ce que cela signifié, mais son attention s’était reporté sur autre chose. Il n’y avait pas que des cloportes, mais aussi un CRAPAUD ! Lucy eut un petit sourire en regardant les branches sautés en l’air. Son sourire n’avait rien avoir avec l’animation de ces créatures mais plutôt avec la tête d’Ombrage qui portait un gros nœud rose sur la tête. Ce qui lui donnait l’air encore plus d’un crapaud. La jeune femme écouta les explications du professeur aux soins aux créatures magiques. Les botrucs… Il lui semblait l’avoir déjà lut quelque part dans un livre sur les arbres utilisés pour la fabrication des baguettes. Lucy ne prit aucune note, se contentant d’écouter la fin des explications de son professeur.

Lucy se dirigea vers la table et prit un botruc. Celui-ci semblait un plus maigre comparé à tous les autres, mais ses ongles ou plutôt ses griffes étaient très tranchantes. L’adolescente ne recula pas devant la petite bouche de la créature qui s’ouvrit en lui montrant ses crocs. Lucy lui fourra un cloporte dans la bouche lui empêchant de la mordre puis alla se mettre dans son coin. Une serdaigle la rejoignit, mais Lucy ne lui dit rien. Elle savait juste qu’elle était en sixième année mais ce n’est pas pour cela qu’elle fut intimidée. Lucy se mit directement au travail. Elle s’assit confortablement contre un arbre le plus proche puis posa au centre la créature aux longs doigts. Lucy sortit de son sac noir, un rouleau de parchemin, ainsi d’une encre verte foncée accompagné d’une plume noire charbon. Lucy ne prit pas son temps. Elle attrapa un support dans son sac puis commença à écrire son texte ou plutôt sa rédaction sur les botrucs.

Citation :

Les Botrucs : Les protecteurs des arbres servant à la fabrication des baguettes.

Les botrucs sont de petites créatures qui ne mesurent pas plus de vingt centimètres. Leurs membres sont noueux, leurs peaux sont constituées d’écorces et leurs yeux sont marron pour se confondre avec les branches des arbres. Ainsi leur camouflage les avantages dans leur milieu naturel.
Les botrucs sont timides et même paisibles, mais lorsqu’on les met en colère ils essayent de vous arracher les yeux, avec leurs longs doigts pointus. Ces créatures sont aussi très vives, il est important de rester sur ces gardes avec eux.
Les botrucs mangent essentiellement d’insectes, mais ils ont une préférence pour les cloportes. Les botrucs adorent les oeils de fées, mais ils n’ont pas souvent la chance de s’en procurer.
Les botrucs vivent dans les régions du Sud de l'Allemagne, de l'Ouest de l'Angleterre et des pays Scandinave. Leurs maisons ce sont les arbres. Le plus souvent ils se trouvent dans les forêts sombres et humides et dans les arbres servant à la fabrication des baguettes (le plus souvent). Ces créatures sont les protecteurs des arbres. Lorsque la vie de l’arbre est menacée, ils la défendent avec férocité car, si l’arbre est coupé, ils devront se trouver une autre « maison ». Ainsi les sorciers ont recours à une pratique très courante pour ne pas se faire attaquer : ils leur donnent des cloportes. Alors qu’ils mangent, les sorciers profitent pour couper l’arbre qui servira à la fabrication de baguette magique.

Lucy Maléfice – Serpentard – 5°année

Lucy termina son devoir en écrivant son prénom et nom, sa maison et son année d’études. Elle fut tentée d’écrire – après Serpentard – « et fière de l’être », mais elle se retient. Il valait mieux ne rien mettre, connaissant le professeur Wilhelmina avec son habituelle rigidité. Lucy souligna puis relut son devoir. Ce n’était pas exceptionnel, mais au moins il y avait l’essentiel. Lucy jeta quelques autres cloportes au botruc qu’elle avait choisi, en le voyant prendre la fuite. Il revient aussitôt se jetant sur la nourriture. Lucy eut un petit sourire. * Quel gourmand pour un si maigre botruc, il doit sûrement être anorexique et boulimique ! * Lucy posa sa feuille loin de la créature, au qu’à où, puis sortit un nouveau parchemin, qu’elle teinta en vert clair. Satisfaite, elle changea d’encre en prenant une noire puis commença à tracé le portrait de l’animal debout. Lucy n’était pas forte en dessin et elle ne fut pas étonnée de le trouver Très-Moche ! L’adolescente observa d’un œil critique puis mit les légendes, le titre et la routine c’est-à-dire : Prénom, nom … etc. Lorsqu’elle eut fini, Lucy recula le portrait du botruc puis soupira. * Magnifique… * pensa-t-elle avec ironie.



Lucy sentit alors quelque chose qui lui frôlait le coude. Le botruc était en train de manger les derniers cloportes qu’ avait emportés la serpentard. Elle l’écarta d’un geste de la main.
« Pousse toi de là ! » dit-elle à l’adresse du botruc, d’un ton impérieux. Lucy prit les quelques derniers cloportes, puis les pausa près de la serdaigle qui apparemment n’avait pas tout à fait terminé.

« Tien, si tu as encore besoin de ce… Essaye de trouver le mot qui correspond le plus, botruc, finit-elle par dire, je te laisse les cloportes. » Elle les posa près d’elle, sans qu’elle puisse faire un mauvais geste en se retrouvant avec des cloportes sur les manches. Puis Lucy se retira avec ses deux parchemins et son sac de cour. Lucy tendit son devoir au professeur qui parlait avec le crapaud Dolores Ombrage, puis s’en alla en direction du château. Lucy fut heureuse de ne pas avoir été mordue, comparé à d’autres. L’adolescente remonta le parc, le vent faisant voler ses cheveux, sa cape noire se balançant au même rythme que sa chevelure. Lucy observa les élèves devant elle puis eu un petit sourire pour elle-même. L’adolescente était contente d’elle.

Erin se leva de fort bonne heure ce matin, avec gaieté. Pour une fois, elle n'était pas d'humeur grincheuse, elle souriait. Pleine d'entrain, elle avait rassemblé ses affaires, tout jeté en vrac dans son sac, et elle était sortie de la salle commune. Même le simple fait d'avoir croisé Azraël Aasheim à la sortie de la salle commune n'avait pas entaché sa bonne humeur. La jolie préfète épingla son insigne sur son pull-over gris, où son écusson représentant sa maison rayonnait de fierté. Dès que la jeune demoiselle sortit du château, le vent frais matinal lui balaya les cheveux. L'automne était une bien jolie saison. Les arbres étaient vêtus de rouge et d'ocre, le vert semblait déserter les lieux. Erin savait que si les feuilles tombaient, c'étaient parce qu'elles manquaient de chlorophylle. Oui, le truc que les Moldus utilisent pour leur chewing-gum. C'est vert, comme substance, d'ailleurs. D'où la couleur marron des feuilles quand elles sont tombées. Elles manquaient tout simplement de chlorophylle. Elle fut légèrement distraite par un couple d'amoureux marchant main dans la main. Puis qui s'embrassaient. C'était mignon. Mais horriblement ennuyeux, surtout quand on faisait la potiche entre deux. Erin savait trés bien tenir la chandelle. Ses amies avaient toutes un petit copain, et son jumeau avait sa copine. Elle ne pouvait plus avoir Victor pour elle toute seule sans se trimballer l'autre. Quand ils se faisaient des mamours, elle regardait ailleurs, genre "ne vous gênez pas pour moi, surtout!". Bref. Erin laissa le couple repartir en direction du château. Son amour à elle, c'était la lecture. Le dessin. Le violon. Pas un garçon. Ils ne méritaient pas ses larmes, ses tracas.

Erin avança lentement vers la forêt interdite, ses livres dans les bras. Elle fut percutée de plein fouet par deux crétins de Serpentards qui se mirent à ricaner, comme si ils avaient fait une chose follement excitante, follement utile. C'était tellement eux, ça! Se foutre des gens. Rire d'eux, comme si ceux qui se moquaient étaient irréprochables! Les livres de la jeune Serdaigle volèrent par terre. Tu crois vraiment qu'ils auraient essayé de l'aider à rassembler ses affaires? Tu parles! Autant demander la lune! Erin se baissa, en grimaçant légèrement car elle s'était fait mal au dos. Elle rassembla ses livres, tout en leur jetant un regard noir à mesure que les autres abrutis s'éloignaient.

Bande d'idiots va!

La jeune Serdaigle soupira longuement, puis elle épousseta sa jupe, où quelques brins d'herbe étaient venus se déposer. Puis elle reprit sa route, tranquillement, vers la forêt interdite. Pour tout vous dire, aller dans la forêt interdite n'impressionnait plus du tout la jeune Serdaigle, qui, à présent, était exorcisée de ce démon là. Elle était toute fière d'annoncer à Maria qu'elle n'avait plus peur. D'ailleurs, en parlant de Maria, où donc était-elle passée? Elle ne l'avait pas vue dans le dortoir, ni dans la salle commune. Peut être qu'elle était partie avec son nouvel amoureux. C'était une hypothèse à ne pas exclure, mais qui rendit triste la jeune Van Hall. Si elle n'avait pas attendu Erin, c'était qu'il passait avant elle. Bonjour la meilleure amie! C'était peut être égoïste, mais Erin avait envie de pleurer, sur le coup. Abandonnée par Maria...C'était dramatique. Une trahison! Un crime de lèse-majesté! Mais il fallait dire que pour Erin, les choses devenaient vite dramatiques. Et vite compliquées. Elle avait un talent incommensurable pour se noyer dans un verre d’eau. Dans une petite cuillère, même!

Mais Erin avait fait la mariole trop tôt. Certes, elle n’avait plus peur de la forêt interdite, ni même des créatures qu’elle contient, mais ce qu’elle vit là dépassa l’entendement. Pour un peu, elle aurait entendu Victor fredonner le refrain de X-Files! Et malgré qu’elle en voulait affreusement à Maria, elle se mit à sourire. Malgré l’affreuse vue qu’elle avait. Rabougrie, flétrie comme un vieux pruneau qu’on aurait trop longtemps laissé au soleil (ou un cadavre en décomposition, c’est selon), toute de rose vêtue, le sourire mielleux au possible, ici gisait Ombrage, qui tentait d’avoir l’air noble et important, mais qui visiblement, n’y arrivait pas. Erin déglutit avec difficulté. Elle avait honte qu’une école comme Poudlard ait cette horrible bonne femme comme directrice. Grande Inquisitrice! Voyez vous ça! C’était comme si…elle s’auto-proclamait dictateur! D’ailleurs c’était presque ça. C’était pas une vie d’imposer ça à des élèves sans défense. Elle fut tentée de rebrousser chemin, mais le faire serait donner raison à cette vieille pie, et il ne fallait surtout pas. Il était hors de question qu’elle loupe le cours de SACM juste pour sa tronche. Gobe-planche serait certainement très déçue. Et elle ne voulait pas décevoir son professeur. Légitime, non?

D’ailleurs, leur professeur semblait nullement impressionnée par cette horrible créature. De quel droit se permettait t’elle d’inspecter les cours, celle là? Il ne fallait pas se leurrer, cette vieille chouette voulait avoir l’hégémonie sur tout. Même sur les autres matières. Qu’elle s’occupe de sa matière d’abord, on verra après! Parce que franchement, avant de se mettre à critiquer la manière d’enseigner les autres professeurs, elle ferait mieux de balayer devant sa porte! Anyway. Elle se dirigea vers sa place habituelle, et elle vit avec horreur que le cours était déjà commencé. Ils allaient étudier les botrucs. Évidemment. Un classique, incontournable. Erin savait que ces bestioles se nourrissaient de cloportes et d’œufs de fée. Peu ragoûtant, n’est-ce pas? La jeune Serdaigle se promit de ne plus jamais critiquer de sa vie les repas servis par l’école. Même si ce qui était servi n’était pas le nec plus ultra en matière de repas.

Erin arqua un sourcil en voyant l’élève de Poufsouffle se masquer le visage quand le professeur révéla l’arme de guerre de ces trucs. Leurs doigts. Qui peuvent arracher les yeux de ceux qui les énervaient. Oh! Ca pouvait vite virer à l’épisode de Happy Tree Friends avec cette créature. Erin frissonna. Pourvu qu’il n’y ait pas un idiot qui se soit mis en tête de les énerver. Ca finirait en effusion de sang! Son regard rêva un peu sur le beau Jake Cleaver, puis elle regarda à nouveau son professeur. Les consignes étaient très claires. Ils allaient devoir les prendre pour les étudier. Pauvres bêtes. Pourquoi se sentait toujours obligés de traiter des petites créatures comme des rats de laboratoire? Erin dressa l’oreille. Dessiner? Chouette. Elle adorait le dessin. C’était une aubaine!Erin prit non sans réprimer une grimace de dégoût les cloportes qui allaient servir à nourrir ces petites bouches affamées qui pouvaient vite devenir hystériques.

Avec prudence, Erin regarda Lucy Maléfice nourrir le cloporte. Elle lui jeta un coup d’œil dédaigneux -une Serpentarde de plus- et prit à son tour un cloporte. Le petit arbre ouvrit sa bouche, et ses petites dents pointues étincelèrent au soleil. Pas de quoi impressionner la Serdaigle qui se servit du cloporte pour appâter la bestiole.

Petit! Bébé! Viens voir là, j’ai un truc pour toi. Doucement! Je ne suis pas en train de t’agresser! Je ne te veux pas de mal!

Comprendrait t’il l’humain? Tant pis. Erin parlait à la bestiole pour passer le temps. Et pour aussi, il fallait l’avouer, se convaincre qu’il était inoffensif quand il ne s’énervait pas. Le botruc agita ses follicules, puis posa ses mains feuillues sur ses hanches, enfin, ce qui pourrait s’apparenter à des hanches. Erin trouva sa position trop marrante, ainsi, elle décida de le dessiner tel quel. Elle entendit son binôme lui parler, mais à vrai dire elle ne prêta guère attention à ses propos. Elle se contenta juste de faire son schéma, de le fignoler, puis de faire sa rédaction. Avec un sourire satisfait, elle finit par rendre le tout à son professeur.

Erin Van Hall a écrit:

Les botrucs vivent dans la forêt, en particulier dans l’ouest de l’Angleterre, le Sud de l’Allemagne, et certaines forêts de scandinavie. Le botruc possède peut être la meilleure technique de camouflage qu’il soit puisqu’il est très difficile de le repérer dans un milieu forestier compte tenu de sa petite taille et de sa peau. En effet, sa peau a la même texture et la même couleur que l’écorce, et il peut se cacher aisément afin d’échapper à ses prédateurs. Il est gardien des arbres, et il peut devenir très hargneux, surtout quand on ose s’en prendre à son arbre, ou encore à lui même. Il vaut mieux pas ne contrarier un botruc puisqu’il possède de longs doigts aiguisés comme des canifs qui peuvent crever un œil très rapidement. Ses dents, même si au premier abord ne paraissent pas impressionnantes s’avère redoutablement tranchantes. Elles peuvent être plus tranchantes qu’une lame de cutter. Cependant, le botruc est une créature très paisible, qui passe la plupart de son temps confondue dans les herbes et son arbre. Pour risquer de perdre un œil, il faut vraiment le chercher, puisqu’il n’attaque que quand il se sent menacé. Le botruc se nourrit essentiellement de cloportes, et parfois d’œufs de fée, quand il peut s’en procurer. Si vous souhaitez prendre quoique ce soit appartenant à l’habitat d’un botruc, pensez à emporter des scarabées pour le distraire un moment. Ca serait dommage de repartir borgne pour deux malheureux champignons!

Dessin du botruc:

Spoiler:

[HJ: le dessin a été réalisé par mes soins.]

SACM. SACM. SACM. Un des cours qu'Irina aimait le moins à Poudlard. Cours qu'elle jugeait aussi utiles que la divination, c'est à dire vraiment pas grand chose. La dernière fois, elle s'était prise un Piètre (ou désolant, c'était pareil, de toutes manières c'était une sale note) alors qu'elle avait fait un travail correct en théorie. Seulement...C'est en pratique que tout a foiré. Cette fichue bestiole l'avait royalement ignorée. Quelle idée aussi de faire étudier des chevaux. Et ne dites pas que ça s'appelle des licornes! Parce qu'Irina s'en fout totalement. Elle ne voulait plus voir de licornes de sa vie. Alors elle n'avait pas besoin de savoir comment ça s'appelait. Ca ne s'appelait pas. Ca ne se voyait pas. Ca restait bien sagement au fond de la Forêt interdite. C'était potable uniquement dans les bouquins. Tout comme Ombrage, d'ailleurs. Cette vieille peau de vache était là, dans son coin, son sourire malsain flottant sur ses lèvres flagada, épaisses et démesurément peinturlurées de rose. D'ailleurs, ses vêtements, c'était à en donner la nausée. Du rose, partout. On se croirait tout droit sortis des Bisounours...Et Irina, machinalement, se mit à imaginer Dolores Ombrage à la place du lapin rose dans Happy Tree Friends.

L'épisode auquel Irina pensait était celui où le lapin rose était en train de préparer de la limonade avec la peluche bleue. Ils buvaient joyeusement, et tout à coup, il n'y eut plus de limonade. Oh, le décor, il est important pour la suite. En fait, il y avait deux poteaux, soutenant une pancarte en bois. En fait, ça faisait un petit stand. Et le lapin rose commença à couper en deux les citrons. Un clou tomba alors au milieu des deux bestioles, puis il y eut un grincement...Et la pancarte se décrocha du côté du lapin rose, emportant le visage de la créature dans son sillage. Plus tard, la tête du lapin était entourée de bandages. Et il ne voyait absolument rien. Et il coupait quand même ses citrons. La pancarte se décrocha à nouveau, du côté du lapin rose, cette fois. La pancarte fit en sorte que la créature bleue aille s'encastrer dans le poteau d'à côté. Le globe occulaire sauta, et roula jusque sous le couteau du lapin rose. Le lapin coupa l'oeil en deux, le pressa au moyen d'un presse citrons, et le versa dans son verre vide. Il goûta, trouva cela trop fade et rajouta du sucre.

Le rapprt entre cet épisode de Happy Tree Friends et le cours de SACM? Aucun, me diriez vous. Et vous auriez bien raison. Je vous prie, d'ailleurs, de bien vouloir m'excuser pour ce petit interlude qui m'aura bien pris dix lignes et deux minutes de votre temps. Minutes, que, je n'en doute pas un seul instant, vous auriez préféré utiliser pour faire quelque chose de plus intéressant que de prêter attention aux élucubrations rocambolesques et morbides d'une gamine de quinze ans. Mais il y avait quand même un rapport entre Happy tree Friends et Ombrage. Cette minisérie comportait tellement de solutions pour se débarrasser de leur professeur de DCFM véreux et incompétent que il en devenait difficile de choisir.

Irina foudroya du regard cette maudite Ombrage, et alla s'installer avec Etoile et Jake, le plus loin possible de cet horrible monstre, et le plus prés possible du professeur Gobe Planches. Aujourd'hui, ils allaient étudier les botrucs. Vous savez, ces petites créatures androgynes qui sautillaient partout, qui ressemblaient à de vulgaires brindilles et qui pouvaient trés vite devenir hystériques? Bah voilà. C'est de ça qu'il s'agit. Et ce sont ces bestioles qu'ils allaient devoir nourrir, avec des fichus cloportes.

Irina et Jake se regardèrent, tandis qu'Etoile s'était dévouée pour aller chercher le matériel. Elle déchanta bien vite quand elle vit que la créature était devenue furieuse. Et ils allaient devoir nourrir un fou furieux...Ca allait être épique comme TP! Irina se décida à prendre les choses en main et elle prit un cloporte, qu'elle tenait du bout des doigts. Irina n'avait jamais aimé ces bestioles. Comme tous les insectes, d'ailleurs! Elle grimaça de dégoût quand elle tendit l'insecte mort à la brindille hystérique. Ca la répugna encore plus quand elle vit le botruc se délecter de ce machin ignoble. Elle détourna rapidement le regard, pour laisser à Jake tout le loisir de contempler ce répugnant spectacle. Elle prit une feuille arrachée dans un cahier, puis son feutre noir, et elle commença à griffoner rageusement sur sa feuille ce que le prof leur avait demandé de faire.

Mais elle sentit une douleur fulgurante envahir le bout de son index. La bestiole n'avait pas trouvé mieux que de planter dedans une de ses dents tranchantes, encore plus affûtée qu'une lame de rasoir.

AARGH!!!!

Et elle agita sa main, pour faire en sorte que le Botruc lâche prise. Il alla valser un peu plus loin, aux pieds de Jake. Irina explosa.

Tiens, prends le, sinon je crois que je vais criser!

La jeune Norvégienne prit un mouchoir dans sa poche et elle s'en entoura l'index; tout en pestant et en jetant un regard furieux au botruc surexcité. Et si ce truc là avait chopé le Tétanos, hein? D'un pas rageur, elle s'éloigna de ses deux coéquipiers, et fit le devoir qu'on lui demanda.

Spoiler:

Elle nota nom, prénom, maison et année sur l'en-tête, se dirigea comme une furie vers le professeur Gobe Planche, lui tendit sa copie, la salua poliment malgré tout, puis repartit dans l'autre sens sans accorder un seul regard à Ombrage. Tant pis si elle était dans son colimateur. Elle n'en dormirait pas plus mal

[Dessin fait vite fait sur une page de cahier. La joueuse écrit trés mal mais elle l'assume parfaitement ]

Soins aux créatures magiques et averse froide. De quoi mettre le dénommé Prosper Wagner de bonne humeur. Cela signifiait que la plupart des gens seraient passablement de mauvaise humeur et donc calmes, maussades et…silencieux. Oh, joie de vivre quand les autres sont horriblement déçus par la température. Pas de soleil, donc pas de sourires stupides. Automne égalait temps froid égalait atmosphère agréablement morose. Comme si toutes les circonstances se rassemblaient pour lui faire plaisir, le demi-géant n’était toujours pas de retour, ce qui impliquait un autre cours sérieux et qui plus est, très intéressant. Au dernier cours, malgré son échec à approcher les exigeantes licornes, il avait obtenu un magnifique Effort Exceptionnel et c’était plu à l’exhiber comme un trophée sous le nez de ceux qui avaient eu moins que lui. Dont le sournois Cennyd McAyr, à qui il n’avait rien fait. Mais ce dernier semblait le détester pour une raison quelconque et Prosper n’avait rien contre : tout le monde avait des ennemis. Et puis, McAyr était certainement jaloux de son intelligence, voilà tout. McAyr avait eu un ridicule A. Un A, comme Acceptable. A comme Absolument Lamentable. À cette pensée, Prosper afficha un sourire satisfait alors qu’il suivait le troupeau d’attardés qui lui servait de camarades de classe.

Pendant un instant, il eut la vive impression d’avoir oublié quelque chose d’important. Il porta une main à sa gorge, s’assura de la présence de sa cravate, puis ouvrit son sac et y jeta un coup d’œil. Heureusement, tout y était. Son mauvais pressentiment n’était qu’un simple excès de paranoïa soudain et c’était maintenant passé. Prosper referma son sac d’un coup sec puis replaça premièrement sa cravate, puis réajusta rapidement sa cape sur ses épaules. Il regarda d’un air dédaigneux autour de lui, sans vraiment porter attention aux élèves qui l’entouraient. Il posa plutôt son regard sur l’enseignante qui se trouvait plus loin et tenta vainement de savoir ce qu’ils étudieraient au cours d’aujourd’hui. En vérité, il espérait pour une fois avoir à faire avec une créature moins farouche –où alors ne se souciant pas de la pureté d’âme des gens qui tentaient de l’approcher. De toute évidence, il n’était pas « assez bien » pour les licornes. Mais peu importe, être bienveillant ne lui apporterait rien sinon des semblants d’amis envahissants qui l’empêcheraient de travailler. Qui avait besoin d’amis de toute façon ? En excluant bien entendu les naïfs et les immatures qui collaient aux basques de leurs « meilleurs amis ». Tiens donc, comme la blonde qui se faufilait à travers les Bleus et Argents. Evelyn Twynam, une idiote qui lui avait autrefois demandé de l’aide en potions. Prosper avait bien entendu refusé.

Lorsque les élèves furent enfin tous présents –Prosper se précipita pour être le plus près possible du professeur- Gobe-Planche commença son cours. Elle désigna une quantité de brindilles qui s’agitèrent et Prosper les reconnut avant même que l’enseignante ne leur explique de quoi il s’agissait. Les Botrucs. Le jeune homme avait lu plusieurs choses sur eux durant les vacances et il avait pensé un instant faire une expérience avec ces petites bestioles. Un truc sans intérêt maintenant qu’il y pensait, puisqu’il pouvait faire la même chose avec n’importe quelle autre créature…Passons. Il se concentra aussitôt sur les paroles du professeur; il sortit même son cahier de notes, ainsi qu’un stylo-plume qu’il se refusait d’utiliser en temps normal, et s’empressa de prendre des notes. Botrucs, gardiens des arbres utilisés pour fabriquer…baguettes…cloportes et…œufs de fée…très vives…Il détestait finalement ce temps gris et les cours extérieurs et le froid et…et…et. Argh ! Avec toutes ces protestations, il avait manqué une partie du discours du professeur Gobe-Planche et se retrouvait maintenant avec un trou dans ses notes. Pfff, il composerait quelque chose lui-même à la bibliothèque ce soir.

Enfin, vint le terrible moment…du travail d’équipe ! Et cette fois, il se retrouvait en trinôme. Il devait travailler avec deux plantes vertes au lieu d’une seule. Il opta rapidement pour deux Serdaigle : Cyril Silver, un muet avec un QI de fougère, et Tsuyosa Heartgreaves, le sosie de Lady Deathstrike des bandes-dessinées de son enfance. Il les rejoignit avec son habituel prestance hautaine et déposa avec une grimace sa cape sur le sol : il ne serait pas trempé mais sa cape serait sûrement fichue. Il devrait écrire à sa mère, donc. Parce que, holà, un Wagner ne porterait jamais de synthétique, c’aurait été du mauvais jugement pur et simple ! Cette cape n’était pas issue des stocks de chez Madame Guipure, soyons sérieux, sa cousine et lui préféraient, et de loin, les boutiques plus raffinées. Avant même de s’installer, il se porta volontairement pour aller chercher le matériel. Il attrapa une boîte remplie de cloporte et s’approcha des Botrucs sans la moindre méfiance : il avait un plan. Son regard se posa sur l’un d’entre eux qui semblait tout particulièrement nerveux. Il prit un cloporte dans la boîte, le tendit à la bestiole, et alors que le Botruc dévorait la friandise, Prosper l’empoigna fermement et retourna près de ses compagnons.

Il sortit ensuite tout son matériel, jeta un bref coup d’œil à ses collègues puis attrapa un cloporte dans l’intention de l’offrir au Botruc. Il le tendit à la bestiole en le fixant d’un air insistant, comme pour dire ‘Si tu ne le prends pas, je te brise en deux’. Mais la brindille caractérielle n’était pas décidée à se laisser faire. Ainsi donc, la fougère qui lui servait de coéquipier fut le premier à réussir l’offrande. Prosper abandonna la partie pratique, parce qu’il ne voulait pas risquer d’être mordu par cette petite branche agressive. Il sortit cette fois un parchemin, ainsi qu’une vraie plume et son encrier, puis commença à écrire.

Citation :

Le Botruc

Description
Le Botruc est une petite créature qui ne mesure que vingt centimètres de hauteur, soit huit pouces chez les Américains. Sa peau imite parfaitement la texture et la couleur des arbres. Sur sa tête se trouvent quelques brindilles qui ressemblent à de petites branches; le Botruc possède effectivement quelques ressemblances avec l’arbre qu’il garde. Ses deux petits yeux marron brillent d’une lueur pacifique la plupart du temps, sauf s’il se sent menacé. Sa bouche est acérée de petites dents pointues qui peuvent sans problème s’enfoncer dans la chair des promeneurs imprudents. Au bout de ses bras frêles se trouvent des mains ne possédant que deux uniques doigts longs et effilés, capable d’arracher les yeux de ceux qui s’attaquent à leur arbre.

Habitat
Cette inoffensive petite bestiole se retrouve dans les forêts, à l’ouest de l’Angleterre, au sud de l’Allemagne et dans certaines forêts Scandinaves –la Scandinavie impliquant au sens le plus strict la Norvège, la Suède et le Danemark, voici un bref extrait de mes observations. La Norvège est un pays en relief, fait de montagnes et de glaciers et parsemés de fjords divers et les forêts en recouvrent un peu plus du quart, soit dans les zones côtières du sud ainsi que du sud-ouest. En Suède, le sud est couvert de forêts de feuillus alors qu’au nord ce sont les épineux qui dominent –les arbres dont on se sert pour les baguettes faisant tous partis de la famille des feuillus, je ne crains pas d’avancer que les Botrucs se trouveraient surtout dans le sud de la Suède. Et enfin, la forêt ne recouvre que 12% du Danemark : on y retrouve des chênes, des frênes et des hêtres, dans lesquels doivent certainement vivre quelques Botrucs.

Alimentation
Le Botruc se nourrit surtout de cloportes, que les sorciers lui donnent pour le distraire lorsqu’ils prélèvent du bois destiné à la fabrication des baguettes. Il peut aussi les extraire de l’arbre dans lequel il vit avec ses longs doigts effilés. Autrement, lorsque l’on désire lui offrir quelque chose de plus raffiné, le Botruc raffole des œufs de fée qu’ils réussissent parfois à se procurer.

L’adolescent s’appliqua ensuite à faire un dessin approximatif de cette sympathique petite chose capable de lui arracher les yeux. Heureusement, il n’était pas blessé, ce qui l’aida à se montrer aimable envers la créature. Quelques traits d’encre, son nom, année, maison, titre et hop, il avait enfin terminé.

Spoiler:

Il assembla les deux mesures de parchemin et regarda de nouveau ses compagnons, qui n’avaient pas encore achevés leur travail : Prosper aimait être le premier, toujours le premier. Le premier et le meilleur. Cette fois, il espérait obtenir un O. Il rangea ses affaires, se releva, ramassa sa cape avec un petit grognement à la fois déçu et dégoûté, puis se dirigea vers le professeur Gobe-Planche à qui il adressa un sourire poli. Il profita de ce moment pour adresser un signe de tête respectueux, voir exagérément révérencieux au Professeur Ombrage, à qui il n’avait pas porté attention jusque là. Aurait-il des points de plus pour son attitude ? Être un garçon poli et charmant demandait beaucoup d’efforts après tout…

[HJ : Dessin réalisé par moi, malheureusement pour vous -__-'' Légende ajoutée sur Photofiltre]

Voici les résultats que vous avez tous obtenus :

Cyril : Très bon travail. Vous avez respecté toutes mes consignes. Bon schéma et bonne rédaction. Effort Exceptionnel. 50 points pour Serdaigle.

Cennyd : Comme quoi votre sérieux peut dépasser votre mauvais comportement du dernier cours. Continuez ainsi Mr McAyr, j'espère que vous optiendrez à l'avenir un autre Optimal et 60 points pour Serpentard.

Ron : Je suis fière de vous Weasley. J'observe un radical changement. Peut-être que les Botrucs vous intéressaient-ils plus que les licornes ? Quoi qu'il en soit, je vous gratifie d'un Effort Exceptionnel et de 50 points pour Gryffondor.

Evelyn : Miss Twynam, votre intérêt pour ma matière se remarque à chacun de mes cours, tout comme votre bon travail. Effort Exceptionnel et 50 points pour Poufsouffle.

Ann : A chacun de mes cours, vous me rendez un écrit que j'ai grand peine à comprendre. Non pas intéressant, mais trop recherché. Vous tournez trop autour du sujet au lieu d'énoncer les points essentiels. Cependant vous êtes un bon élève et votre schéma est corret. Acceptable et 40 points pour Serdaigle.

Etoile : Excellent travail Miss Archantaël, un écrit et un schéma parfait. Rien à redire, si ce n'est qu'il faut continuer ainsi. Optimal et 60 points pour Serpentard.

Lucy : Très bon travail. Vous me surprenez Miss Maléfice. Vous méritez votre Effort Exceptionnel et les 50 points que vous faites gagner à Serpentard.

Erin : Cela ne m'étonne plus désormais, mais à chaque fois cela me rend satisfaite : vous m'avez rendu un excellent travail. Optimal et 60 points pour Serdaigle.

Irina : En net progrès Miss Collins. Un très bon travail que voilà. Effort Exceptionnel et 50 points pour Serpentard.

Prosper : Comme d'habitude, un travail parfait. Félicitations Mr Wagner. Optimal et 60 points pour Serdaigle.