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[Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE]

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MessageSujet: [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] EmptySam 18 Juil 2009 - 17:04

Son retour n’avait pas fait bonne figure au château. Hagrid, qui déjà subissait de longs regards appuyés sur sa taille comme son gabarit devait à présent supporter les questions plutôt douteuses quant à la blessure au visage qu’il ne pouvait masquer. Certes, ce n’était pas beau à voir. Le pus qui s’écoulait des crevasses encore rouges et brillantes n’avait en soi, rien de très glorieux. Heureusement, les steaks crus accéléraient la cicatrisation, mais sa vue par l’œil droit en était encore un peu troublée. Cela n’avait rien de si dérangeant, il avait connu bien pire ; mais à l’évidence, sa blessure semblait gêner plus d’un œil délicat dans Poudlard. « Vos, hum, vacances en France se sont avérées être… perturbées, n’est-il pas ? Laissez-moi je vous prie, adhérer le fait que vos passe-temps ne constituent rien de dangereux pour les élèves quant à la reprise de vos cours. Nous ne voulons certes aucun blessé cette fois-ci. Mais si vous vous savez dans l’incapacité d’enseigner, sachez que je n’aurai aucun souci pour vous trouver un remplaçant. Le professeur Gobe-Planche s’est avérée très efficace, et je ne puis douter qu’elle ne verrait aucun inconvénient à réinterpréter ce rôle. » Il n’avait même pas pu placer deux mots. Impossible de se justifier auprès de cette Ombrage. Se doutait-elle des réelles raisons de son départ ? Le Ministère était partout désormais, et une crainte l’envahit. Si Madame Maxime et lui-même n’avait semé qu’un seul des espions en France ? Les conséquences pourraient s’avérer dramatiques. Il serait renvoyé et envoyé à Azkaban. Mais pire que tout, Graup serait attrapé et peut-être même tué. Il aurait fait tout ça pour rien…
Mais inutile de tirer quelque hâtive conclusion. Sa mission remplie, il devait à présent se concentrer sur les cours qu’il assurait de nouveau.

« Nous avons jusqu’ici étudié les licornes et les botrucs. Je vous conseillerais donc, ma foi, de reprendre vos cours en douceur, progressivement ; disons, sans y insérer quoi que ce soit de trop… poilu. »
Il n’avait pourtant aucunement remis en cause les techniques d’apprentissage du professeur Gobe-Planche, ne niant pas la nette progression des élèves dont les résultats étaient en hausse. Peut-être s’était-il malencontreusement attendu à une attitude plus encourageante de la part de sa collègue, le fait est qu’il se sentait affreusement rabaissé. Cette femme était sèche mais des plus respectable, jamais un mot de travers. Et malgré les retenues infligées ou quelque autre manifestation de sa sévérité, ses cours se révélaient, disait-on, « d’un intérêt rare pour une matière aussi peu estimée ».
Il ne comprenait pas seulement l’aversion que qu’une grande majorité de sorciers pouvait vouer aux créatures magiques. Hé, le monde ne pouvait pas être rempli que de chats et de crapauds ! Mais voilà, il avait fallu que ce Malefoy se débrouille pour tout chambouler dès son premier cours, et Buck avait failli y passer. Que se passerait-il aujourd’hui avec des Sombrals ?! Car si leur invisibilité était un bon point pour les plus froussards, qu’en serait-il pour Dolores Ombrage ? Cette particularité s’avérait aussi être un bien malheureux frein pour l’intérêt des autres. Et les privilégiés qui les auraient sous le nez, ne détaleraient-ils pas devant leur sombre apparence ? Ah ! Ce retour au travail ne semblait aussi aisé qu’il l’aurait souhaité…
Mais il ferait bonne figure ! Au moins pour Harry. A vrai dire, malgré les tristes circonstances, il comptait plus ou moins sur sa participation optimale. Car lui verrait les Sombrals, il pourrait même, qui sait les toucher, si il lui en faisait la demande… Comme il espérait en passionner ne serait-ce qu’un seul, avec ce premier cours ! Bien qu’elle lui eut apporté son consentement des plus louable, le professeur Gobe-Planche n’avait pas semblée enjouée lorsque qu’il lui avait confessé son choix d’objet d’étude. Et bien, de toute façon il ne pouvait plus reculer. Le début du cours approchait, et s’il s’avérait insurmontable, il… improviserait !

Avant que la classe n’arrive, il prit soin de bander sa blessure d’un tissu noir qu’on pourrait confondre – dans un élan de bonne volonté – avec ses longs cheveux hirsutes. Il tenta un petit discours pour se justifier de sa longue absence, lequel ne sembla faire son effet que lorsqu’il précisa qu’étant donné la difficulté du présent cours, il donnait à chaque élève cinq points d’avance. Seuls quelques élèves – outre Harry, Ron, et Hermione qui lui restaient fidèles – comme Luna Lovegood ou encore Neville Longdubat semblaient prendre goût à ce qu’ils ne voyaient encore – quoique ce dernier conservait toujours cet air inquiet sur le visage. Et pourtant il n’y avait pas de quoi, et il s’en allait leur prouver.
En tête de la petite troupe, Hagrid les mena jusqu’à un endroit fort éclairé de la Forêt interdite où se trouvaient quelques Sombrals qu’il avait dressé quelques années auparavant. Il y en avait là une petite dizaine, qui détendus ne semblaient pas perturbés par l’arrivée des élèves.


« Voici de merveilleuses créatures, commença Hagrid. Il s’agit là de Sombrals. Pour ceux qui peuvent les voir, vos reconnaîtrez là nos chères montures qui tirent les diligences qui vous mènent au château lors de la rentrée. Je sais bien que la plupart d’entre vous ne peuvent pas les voir, aussi, je vous ai à tous préparé [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] – c’est mon petit préféré – pour mieux illustrer mes explications, poursuivit-il en distribuant à chacun une photocopie. Comme vous pouvez le constater, les Sombrals ont un corps qui emprunte à de nombreuses créatures que vous connaissez déjà. Ce que les différencie des chevaux sont la tête, semblable à celle du dragon, et les ailes, sinon leur taille pareilles à celles des chauves-souris. Ils sont toujours noirs et squelettiques. On ne peut jamais vraiment déterminer ce qui fait l’objet de leur attention, leur œil blanc ne possédant pas de pupille comme la plupart des êtres vivants. »

Une élève le coupa sans qu’il ne put s’y attendre, prétextant que c’était là très dangereux de leur consacrer un cours, car « les Sombrals étaient réputés pour porter malheur et annoncer la mort ». Loin d’être étonné de cette première réaction commune à la plupart des gens, Hagrid s’empressa de contrer cette affirmation qui s’avérait bien naïve – mais tout autant compréhensible :

« Ils ne portent pas malheur du tout, au contraire, ils sont très intelligents et très utiles ! Les Sombrals ne sont pas dangereux ! Oh, bien sûr, ils pourraient vous arracher un petit bout de quelque chose si vous les embêtiez... Mais ce sont des créatures très patientes et très dociles, il n’y a donc aucun danger à craindre si vous ne leur voulez aucun mal. Le fait est que la croyance populaire pousse les gens à croire les Sombrals « annonciateurs de la mort » sous prétexte que seuls les individus ayant vu la mort puissent les voir de leurs yeux. Je ne force personne ici à parler de son expérience, et je ne vous embêterait pas avec des détails qui ne me concernent en rien, mais qui ici parvient à les voir ? »

Quelques élèves levèrent la main. Ils étaient plus nombreux qu’il ne pensait, et Hagrid eut presque honte d’en être satisfait. Le fait est que le cours allait s’avérer plus simple que si Harry avait été seul à voir les créatures.

« Bien, donc chaque élève qui peut voir les Sombrals va faire équipe avec une ou deux personnes pour qui ils demeurent invisibles. Si cela peut en aider certains, j’ai là quelques draps de couleur que les plus audacieux pourront passer sur le dos des Sombrals – cela pourrait vous éviter quelques petits soucis. J’ai placé ici trois seaux de nourriture : le premier contient des pommes, le second de la viande de poulet et le troisième de la viande rouge crue. Votre travail consistera à déterminer le régime alimentaire des Sombrals en leur proposant tour à tour l’un des « mets » présents dans les seaux. Vous me ferez ensuite un petit compte-rendu sur parchemin de vos résultats, une description de votre appoche en précisant les réactions du Sombral étudié, ainsi que votre propre ressentiment quant au présent cours. Vous serez noté sur la précision et l'exactitude de vos observations et également sur vos éventuelles conclusion quant au Sombrals (son caractère, son utilité, etc). Je vous engage notamment à tenter une approche plus tactile que visuelle – dont je vérifierais le compte-rendu -, notamment pour ceux qui ne peuvent les voir. Je trouve que c’est une bonne occasion de découvrir autrement des créatures magiques tout en mettant en valeur le travail d’équipe. Pour ceux qui voient les Sombrals, je vous conseille après approbation de votre partenaire de guider sa main pour éviter tout incident qui n’aurait pas lieu d’être. »

Terminant sur ces paroles, il montra une première fois l’exemple. Il s’empara d’un drap bleu et s’approcha de Tenebrus. Il lui gratta le museau puis lui passa le tissu sur le dos. La réaction de quelques élèves l’amenèrent à penser que voire une couverture flotter dans les airs n’était peut-être pas des plus instructifs. Soit, après tout ils n’étaient pas obligés d’en mettre. Mais au moins, ils ne leur fonceraient pas dedans, et ils n’auraient pas à justifier à Ombrage les membres démantibulés d’élèves de cinquième année…

[HJ : Vous avez jusqu'au 30 octobre pour poster. En cas de problème, envoyez un MP à June Unalia.]
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MessageSujet: Re: [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] EmptyVen 14 Aoû 2009 - 13:36

[Première, pour une fois \o/]

    Il faisait sombre. L’air était rare, et l’odeur de la poussière était forte. Les grains se faufilaient dans les bronches par les voies respiratoires, et irritaient la gorge. Déclenchant immanquablement la toux. Ca furetait dans le noir. On cherchait quelque chose. Un craquement indiqua qu’on venait d’allumer une allumette. Nouvelle quinte de toux. Un nouveau pas au sol, et une branche craqua. La flamme vacillait, tout en dévorant le bâtons de bois. La brûlure. L’allumette tomba au sol et s’éteignit. Au milieu du tunnel, on n’avait pas progressé. On ne voyait goutte dans le conduit, et surtout pas le soubassement qui s’annonçait. Une cuvette remplie d’eau croupie, contenant diverses choses peu ragoûtantes dont il valait mieux ignorer l’existence. L’on avançait à tâtons là dedans. Faute d’avoir prévu de quoi pour s’éclairer quand jouer aux explorateurs était prévu au programme. De là, on pouvait sûrement entendre le bruit des vagues se brisant sur les rochers. Ils suffisait d’une faille, qu’un éboulement, pour qu’elles ne meurent noyées. Elles arrivèrent dans une cave, faiblement éclairée par on ne sait quel miracle. Cela provenait probablement du milieu du lac. L’eau était comme fluorescente. L’une des deux silhouettes s’agenouilla au bord, et déposa son visage à la surface du lac, pour scruter le fond, sans aucun doute. Soudain, deux bras sortirent de l’eau et agrippèrent les épaules de l’adolescente qui étouffa un cri. Elle se débattait, et l’autre cherchait à l’attirer vers le fond, comme pour la punir de sa curiosité. Alors, l’autre se saisit d’une pierre, et frappa. Une fois. Deux fois. Plusieurs fois. Il lui sembla voir un jet de lumière verte émaner du fond du lac. L’autre, toujours armée de sa pierre, s’occupait de frapper la silhouette surgie du fond du lac. L’homme lâcha prise. Avant qu’il ne coule au fond du lac, boite crânienne défoncée par tant d’acharnement, Irina vit clairement le visage de son agresseur. Ses cheveux blonds étaient maculés de sang, il était borgne, et sa bouche ouverte était tordue en un horrible rictus d’agonie. Comme un cri qu’i aurait voulu pousser et qu’il n’a jamais pu faire. Alors, elle hurla.

    Elle se réveilla en sursaut, le front couvert de sueur. Son cœur battant à tout rompre, douloureusement. Elle tâtonna à côté d’elle. Et ne toucha que les couvertures de son lit. Machinalement, elle toucha les cheveux, ses vêtements. Ils étaient secs. Elle était habillée de sa chemise de nuit, elle était couchée, et il n’y avait pas cette silhouette d’outre-tombe surgissant d’un lac. Pas de lumière verte. Un regard vers le réveil lui indiqua qu’il était deux heures dix du matin. Elle avait fait un cauchemar, encore. Si ce n’était qu’un rêve, pourquoi alors ça lui avait semblé si réel? Surtout qu’elle ressentait des brûlures au niveau de ses épaules, là où on l’avait saisie. Elle se redressa, et se détacha les cheveux, qui tombèrent en cascade sur ses épaules. Elle tendit le bras pour attraper quelques cachets d’aspirine afin de calmer sa migraine, et les dissolut dans le vert d’eau sur sa table de nuit. Elle entendit juste le pshiiit caractéristique des cachets effervescents qui se désagrégeaient dans l’eau, produisant des petites bulles de gaz. Elle attendit que tout soit fondu, puis elle absorba le médicament, grimaçant parce qu’elle n’aimait pas le goût du produit. Elle reposa le verre sur la table de chevet, puis elle rejeta ses cheveux en arrière parce qu’ils lui tombaient devant le visage.

    Un courant d’air secoua les rideaux du lit à baldaquin, faisant claquer la lourde étoffe d’un vert mousse, aux broderies d’argent. Par un baîllement entre deux pans de toile, Irina vit les flammes du feu vaciller, mais sans s’éteindre. Bah, sûrement un courant d’air qui passait par le conduit de cheminée. Elle frissonna, avant de se rouler à nouveau en boule sous les couvertures. Le chat qu’elle avait récemment adopté n’était pas là, tant pis, il devait sûrement être parti en vadrouille quelque part. Irina se préparait psychologiquement au fait qu’il ramènerait sûrement dans sa gueule une souris morte ou une carcasse de piaf. Ou une quelconque autre chose du genre, et pas des plus ragoûtantes. C’est pas faute de le gronder à chaque fois qu’il ramène quelque chose de ce goût là pourtant! Bref.

    Irina se saisit de l’élastique qu’elle avait mise à son poignet, et quand elle eut fini de se tresser les cheveux, les attacha avec. Elle réfléchissait, et son front se plissa sous la contrariété. En fait, elle pensait à son rêve. La grotte. Les pierres. Le borgne. Tout y était. Sauf le scénario des évènements tels qu’ils se sont déroulés des années auparavant. Mais il y avait quelque chose qui clochait, qui n’était pas là quand ça s’est passé. Dans les souvenirs flous de la vert et argent, il n’y avait pas de lac. Encore moins d’eau fluorescente verte. Et le borgne ne ressemblait pas à son…Pétrifiée, Irina resta là un moment, interdite. Avant de se reprendre, et de chausser ses pantoufles. Elle tira les rideaux de son baldaquin, et se leva, sortant discrètement du dortoir. Ayant une idée précise de ce qu’elle allait faire. Elle allait s’abîmer dans la bibliothèque. En pleine nuit, certes. Elle savait qu’elle risquait gros en se promenant en pleine nuit dans les couloirs du château. Que c’était du suicide parce qu’il y avait Ombrage et sa foutue brigade inquisitoriale aux aguets. Mais elle devait y aller. Ca ne pouvait pas attendre demain. Parce que si elle y allait maintenant, elle aurait le cœur net pour certaines choses. Et puis de toute façon, ce n’est plus à cette heure ci qu’elle se rendormirait. Foutues insomnies.

    Quelques instants plus tard, l’adolescente était dans la bibliothèque de Poudlard. On n’y voyait goutte, et quand elle s’était faufilée entre la porte et le chambranle, le lourd panneau de bois, bien plus grand qu’elle, avait affreusement gémi sur ses gonds. Elle marmonna un « Lumos » puis elle s’aventura parmi les rayons, le plus discrètement possible. Ne serait-ce que pour ne pas se faire repérer par Miss Teigne au cas où elle passerait par là, Rusard sur les talons. Elle s’avança dans le rayons journaux, et regarda parmi ceux de l’année où elle se rappelait avoir vécu les évènements retranscrits dans son rêve. Allons. Ce n’était qu’un cauchemar. Elle devait être en train de se faire un film, une fois de plus. Ca ne pouvait pas avoir été découvert. Et puis elle n’était pas médium à ce qu’elle sache! Ca serait pire que tout si elle voulait prétendre rivaliser avec Trelawney. Absolument ridicule. Et pas d’actualité. Bref. En parlant d’actualité, Irina éplucha les différents journaux, pour que finalement sa recherche restait vaine. Aucun journal ne parlait de la disparition d’un borgne quelque part en Norvège. Elle soupira. Et elle en était toujours au stade de se demander si elle ne ferait pas mieux d’en parler à un adulte, quelqu’un de compétent. Parce que c’était trop gros à porter pour sa cousine et elle. La preuve. Elle débloquait. Et son cerveau était en train de faire un sérieux amalgame entre la disparition du borgne, le meurtre de Burningham et la disparition de son père. Elle devait en parler à Majandra. Coûte que coûte.

    Elle retraça mentalement l’emploi du temps de la journée. La plupart étaient des cours sur table, seul le cours de Soins Aux Créatures magiques était pratique. Et inter-niveaux en plus de ça. Parfait. Irina n’aura qu’a faire équipe avec sa cousine. Et lui parler de ça. Les travaux-pratiques étant plus propices aux bavardages que les cours classiques où il suffisait de s’asseoir sur une chaise, la fermer, et écouter les paroles assommantes du prof. Quoique. Ce n’était peut-être pas prudent qu’elle évoque tout ça, surtout avec les oreilles des autres élèves qui traînaient dans le coin. Une rumeur, c’est si vite parti! Irina décida de sortir de la bibliothèque avant de dormir sur place, puis sans anicroche, elle retourna dans la salle commune. Elle s’assit sur son lit, resta un moment à triturer un fil qui dépassait, avant de se rallonger. Il était quatre heures. Encore trois heures à dormir. Du moins à essayer. Alors, elle essaya. Et se rendormit, pour un sommeil sans rêves.

    Quelques heures plus tard, la Serpentard écrasa du poing son réveil alors qu’il égrenait sa sonnerie stridente et horripillante, avant d’enfouir sa tête sous l’oreiller, sa migraine s’étant réveillée. Mais elle devait aller au cours de soins aux créatures magiques, en première heure. Elle n’aimait pas spécialement ce cours, ni même les bestioles étudiées, ayant pris cette option un peu au hasard pendant sa troisième année. Mais au moins, elle aurait sa cousine avec elle. Et Cennyd aussi. Mais il ne valait mieux pas qu’elle l’approche, si elle ne voulait pas être à la source d’un incident diplomatique entre lui et Majandra, quoique c’était presque cela, connaissant les deux oiseaux. Elle fila à la douche, revêtit son uniforme, se coiffa du chignon réglementaire et se maquilla juste les yeux, avant de filer à l’endroit du parc où se déroulait habituellement les cours. Sans passer par la case petit-déjeuner, elle se contenterait d’une barre chocolatée sur le coup de dix heures. Deux ou trois autres clampins étaient déjà là. Elle leur marmonna un bref salut, assorti de son expression hautaine et de son ton désagréable, puis elle alla se poster dans un coin, sur une souche d’arbres, en attendant le restant du groupe.

    Quelle ne fut pas sa surprise de voir qu’Hagrid avait repris le flambeau. Et sans surprise, Irina aperçut Ombrage. Elle darda la Grande Inquisitrice de son regard clair et méprisant, avant de détourner la tête et d’écouter d’une seule oreille le discours du come-back du demi-géant. Celui là avait pourtant dégagé suite à un article choc paru dans la Gazette du Sorcier l’an dernier, pour peu qu’elle s’en souvienne, révélant la nature de demi-géant du professeur de SACM, anciennement garde-chasse. Ca avait fait un sacré potin à l’époque mais le scandale a vite été oublié, les gens plus vite traumatisés par la mort de Diggory. Bref. Une chose est-il, c’est qu’il était de retour. Irina l’aurait probablement su plus tôt si elle était partie prendre son petit-déjeuner dans la grande salle comme tout le monde. Alors, elle écouta. Et suivit le restant du groupe dans la forêt interdite. Il les fit s’arrêter dans une clairière, et elle fronça les yeux. Certains élèves semblaient plus que perplexes, se demandant ce qu’il fallait voir, alors qu’Irina, elle, voyait clairement les Sombrals. Le prof fit passer des photocopies, et elle s’empara de la derniere, la fourrant directement dans son sac. Elle n’en avait pas franchement besoin, ayant les originaux sous les yeux. Un crétin fit remarquer que ces animaux apportaient la mort. Ca ne serait guère étonnant, vu les bestiaux, mais si on ne les enquiquine pas, Irina ne voyait pas vraiment comment ils pourraient arracher un œil par inadvertance aux élèves. De toute façons, c’était beaucoup plus intéressant et fascinant à la base que ces Botrucs hystériques, ou ces stupides licornes, toutes les créatures gentillettes que proposait Gobe-Planche. Quand Hagrid demanda qui pouvait voir les Sombrals, Irina fut de ceux qui levèrent la main. Il donna les instructions du cours, et laissa faire les élèves.

    Irina vit deux autres clampins se greffer à elle pour former un groupe. Elle ne s’en préoccupa pas, néanmoins, et s’empara des trois ingrédients à proposer aux animaux. Elle se demanda de quelle façon elle devait nourrir les bestioles. Elle étudia brièvement leur silhouette, et se dit que ça ressemblait à des chevaux, en beaucoup plus moche. Alors, elle leur présenterait la nourriture comme elle la présenterait à un cheval. Si elle se rappelait de comment on nourrissait un cheval. On lui avait montré quand elle était petite, mais elle n’avait pas beaucoup pratiqué, préférant se tenir loin de tout ce qui hennissait, avait des sabots et qui galopait. Elle prit d’abord la pomme, et la proposa au Sombral en face d’elle. La bestiole s’approcha, renifla, et détourna la tête. Irina posa la pomme dans son seau et en grimaçant s’empara d’un morceau de poulet froid. Il sembla s’intéresser au poulet, mais dédaigna la nourriture. Irina décida de tenter le tout pour le tout avec la viande rouge. L’animal l’accepta, après avoir sans doute flairé l’odeur du sang. Alors, elle estima qu’il était temps de passer à la phase rédaction du cours. Sans doute ce qui était le plus fastidieux. Elle laisserait les deux autres se débrouiller. Après tout, si elle ne faisait pas de sport collectifs, c’est qu’elle était très perso.



    Citation :

    Irina Collins
    Cinquième Année & Serpentard

    Les Sombrals


    Quand on regarde de loin un Sombral, on pourrait penser qu’il s’apparente à un cheval. Seul sa tête le différencie de cet animal, et de ces ailes. Alors, il doit probablement avoir un comportement semblable à celui d’un cheval ordinaire, sauf que le Sombral, lui, est carnivore. Pour proposer de la nourriture à la créature, j’ai placé le mets dans le creux de ma main, puis j’ai proposé le tout à l’animal, qui l’a reniflé afin de déterminer la nature de l’ingrédient proposé. Il a dédaigné la pomme en rejetant la tête de côté, comme s’il se détournait de moi. J’ai tenté ensuite de lui donner le poulet. Il s’est davantage attardé sur la viande. J’ai bien cru qu’il a failli l’accepter. Troisième et dernière tentative avec de la viande rouge. Il l’a acceptée. J’en déduis alors que le Sombral est carnivore, et il semblerait même qu’il soit un charognard, car il n’a aucune arme pour chasser. Pas de griffes, pas de dents. Ses ailes lui permettent juste de s’enfuir en cas d’attaque. Pour identifier la nourriture, il a reniflé, et il semblerait qu’il soit assez sensible à l’odeur du sang pour repérer de cette façon son repas. Il n’est pas vraiment dangereux en lui-même, étant plus à même à se défendre qu’à attaquer, et vivre en groupe ne le dérange pas, puisque dans la présente clairière ils sont au moins une dizaines cohabitant ensemble sans anicroche. Sa physionomie semblable à celle d’un cheval permet de s’en servir comme moyen de transport notamment, quand ils sont bien dressés. Ce n’est pas pour rien qu’ils tirent les diligences nous menant au château en chaque début d’année. Je suppose également que ses ailes permettent de voler sur une certaine distance. Son invisibilité est un plus contrairement aux balais pour traverser un ciel en territoire moldu. N’empêche qu’il en reste certains capables de les voir, et cela ne doit pas nous dispenser de voler parmi les nuages si nous voulons faire un trajet à dos de sombral.
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MessageSujet: Re: [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] EmptyJeu 27 Aoû 2009 - 16:38

« Meurf. M’tamorphose-toi, Eurice. Allez, s’teu-plaît, j’essaie de faire un sortilège qui fonctionne là. Tu veux pas devenir une tasse ? Allez, c’est pas difficile, replis tes petites pattes, rentre le ventre…Les tasses ne mangent pas les mouches, Eurice. »

Evelyn laissa tomber sa baguette et grogna en s’étalant sur son lit. Son crapaud, toujours aussi indifférent, se contenta de rester là, sur un coin de couverture. L’adolescente continua un instant à supplier son petit Eurice de bien vouloir se transformer en une tasse de thé-café-jus de citrouille-cocktail fraise, menthe et mangue-eau boueuse dans le pire des cas, sans obtenir une quelconque réaction. Elle se redressa lorsque l’une de ses camarades de dortoir s’approcha, un sourire aux lèvres.

« Evy’, tu sais bien que tu n’arrives jamais à métamorphoser Eurice, ce crapaud doit être simplement non-réceptif à la magie. Ou alors tu ne sais pas faire le sort correctement. »

La jeune sorcière se redressa brusquement et prit son crapaud entre ses mains blanches.

« Peuh ! Eurice il est trop fort, en fait c’est une tasse présentement, mais avec sa propre magie il te fait croire qu’il est toujours un crapaud ! Viens Eurice, j’ai soif. »

Elle plaça le crapaud sur son épaule, ramassa sa cravate, ses chaussures et un élastique pour ses cheveux, attrapa la courroie de son sac, puis sortit du dortoir comme une furie. Elle prit une seconde pour se coiffer et quitta la salle commune des Poufsouffle. Dans les couloirs vides, l’adolescente s’accorda le droit de ralentir le pas. Elle enfila maladroitement ses chaussures pour continuer sa route et tenta vainement de nouer sa cravate, sans arriver à de résultats concluants, comme d’habitude. La jeune sorcière décida alors de ranger le bout de tissu qui lui donnait tant de mal au lieu de se battre; de toute façon, elle se rendait au cours de soins aux créatures magiques, pas en apprentissage de magie même pas digne d’être apprise à un gamin de trois ans (en d’autres termes, les cours d’Ombrage). Evelyn était d’ailleurs en colère contre cette mégère, non pire encore, elle la détestait au plus profond de son cœur et son seul désir était de l’offrir à un dragon pour qu’il la découpe en morceaux. Elle avait détruit l’âme des Sales Gosses; elle avait tué l’essence même de leur groupe en expulsant le fondateur de l’organisation. Olivia s’était assombrie depuis la mort de son père, elle n’était plus la même. Et maintenant il n’y avait plus de Sales Gosses. Il n’y avait plus rien. Tout le monde devenait maussade, l’école était si obscure que la Jaune et Noire avait parfois envie de pleurer. Elle voulait sa bonne vieille école, avec ses bons vieux professeurs et Albus Dumbledore à la tête de tout ce petit monde. L’adolescente s’arrêta progressivement et s’adossa au mur avant de croiser les bras. Pourquoi arrêter la révolution ? Non, ils devaient continuer pour retrouver leur école. Ils devaient continuer pour Alenn; il ne fallait pas laisser cette mégère gagner.

Evelyn reprit sa route vers l’extérieur en chuchotant tout bas ses idées à Eurice. Le crapaud se tenait impassible sur son épaule et la Poufsouffle touchait de temps à autre le dessus de son crâne mou. Elle sortit enfin du château et descendit le chemin menant au cours de soins aux créatures magiques. Malgré ses pensées troublées par la révolution qu’elle voulait mettre en place, elle trouva le moyen de penser à ce qu’ils allaient étudier aujourd’hui. Quelle créature allait leur montrer le professeur Gobe-Planche ? La jeune sorcière prit Eurice dans sa main pâle et le rangea dans son sac parmi tout le bordel qui y régnait. Lorsqu’elle releva les yeux vers l’emplacement du cours, son cœur manqua un battement. Gobe-Planche n’était plus là. Hagrid était enfin de retour. Le sourire radieux d’Evelyn revînt aussi illuminer son visage et elle se précipita pour rejoindre le groupe. Elle était plus que ravie; c’était un signe ! Un signe que Poudlard pourrait éventuellement redevenir la même qu’auparavant. L’A.D. aurait raison de cette horrible Ombrage et même si Alenn n’était plus des leurs, tout s’arrangerait éventuellement. La classe se rendit dans une sorte de clairière où se trouvait…en fait…rien du tout ? La Jaune et Noire arqua les sourcils, perplexe, alors que le demi-géant clamait qu’il s’agissait là de merveilleuses créatures. Evelyn faillit s’écrier « Mais Professeur, il n’y a rien ! » néanmoins elle fit un effort pour se retenir et attendit la suite. Les Sombrals, qui tiraient les diligences…Avait-il dit « pour ceux qui peuvent les voir » ? Elle n’était pas la seule qui n’y voyait rien alors, c’était plutôt rassurant. Elle avait déjà entendu parler des Sombrals par son père mais jamais en détails, juste qu’il s’agissait de chevaux squelettiques, décharnés. L’adolescente put constater elle-même de quoi il en retournait lorsqu’elle eut la photo de Tenebrus entre les mains. Il portait bien son nom cet étalon invisible, avec sa tête draconienne et ses petites ailes de démon. Mais il était absolument adorable, Evelyn ne pouvait dire le contraire.

La sorcière acquiesça vaguement d’un signe de tête lorsque Hagrid démentit la rumeur sur le malheur qu’apportaient les Sombrals. Il n’y avait que le Malagriff tacheté qui portait malchance, et encore, l’humain devait être tellement persuadé du sort qui l’attendait suite à l’attaque d’un Malagriff qu’il devait lui-même causer sa malchance. Ces chevaux étaient tout au plus un peu inquiétants de par leur apparence. Evelyn jeta un coup d’œil aux alentours pour voir avec qui elle pourrait se mettre en équipe et sourit de plus belle lorsque l’enseignant leur indiqua des draps colorés à mettre sur le dos des Sombrals. Quelle bonne idée ! Elle imaginait déjà un tas de draps flottants dans la clairière et cette image était à la fois magique et hilarante. Elle jeta un vague coup d’œil aux trois seaux, mais son esprit vagabondait déjà dans une scène de draps suspendus qui se baladaient. D’ailleurs, combien y avait-il de Sombrals dans la clairière ? Y avaient-ils des familles; le Sombral, la Sombralina et les petits Sombraleaux ? Elle fronça légèrement les sourcils : le fait d’être en quelque sorte aveugle était particulièrement embêtant, elle ignorait ce qu’elle étudiait. La sorcière ferma alors les yeux et attendit que le travail puisse commencer; une fois le feu vert donné, elle prit la parole dans la mêlée :


« J’ai besoin d’un…sorcier-guide ! Voilà ! Je suis aveugle et j’ai besoin d’un sorcier-guide parce que je ne tiens pas à me faire arracher un bras par maladresse ! »

Ses cris furent interrompus par ses partenaires de travail, dont un « voyant », et elle commença le cours en apprenant où se trouvait son sujet d’études et à quoi il ressemblait. Elle posa délicatement sa main sur le flanc de l’animal et sourit lorsqu’elle sentit la silhouette de la créature sous ses doigts. Evelyn fut d’ailleurs l’une des audacieuses à se précipiter pour mettre un drap jaune sur le dos du Sombral, au grand damn de ses coéquipiers qui la regardèrent s’extasier comme une enfant. Bon, il était temps de passer aux choses sérieuses : nourrir le sujet ? Non. Mieux encore : tenter de câliner la bestiole ! Accompagnée par son guide, la Poufsouffle vînt caresser du bout des doigts le front du cheval reptilien et adressa à ses compagnons un sourire qui fendait son visage pâle d’un côté à l’autre. Et enfin, elle s’attela à la véritable tâche qui consistait à tester les différents aliments sur le Sombral. Logiquement, un cheval devait aimer les pommes, non ? Evelyn avait déjà vu des chevaux dans sa vie et ils étaient tous friands de fruits et légumes. Elle commença donc par approcher avec précaution une pomme du museau de la créature, encourageant tout bas l’animal à manger le fruit. Mais cette tête de mule ne voulait absolument pas manger la pomme malgré toutes ses tentatives. Bon d’accord, le Sombral était donc carnivore. Un peu de poulet peut-être ? Elle attrapa un morceau et s’approcha à tâtons, brièvement aidée par un camarade de classe qui lui indiqua où se trouvait très exactement la tête du Sombral. Un nouvel échec couronna son essai; c’était définitif. Non seulement le Sombral avait plus du reptile abyssal que du cheval mais en plus, il était un mangeur de viande rouge dégoulinante ! Avec une grimace plus ou moins dégoûtée, la Poufsouffle s’empara d’un gros morceau de viande et le tendit devant elle. Aussitôt, elle sentit une résistance sur la pièce et elle fut surprise par un second souffle au-dessus de son épaule.

« Ils sont mignons ! Regardez comme ils sont mignons, tous excités par la viande ! Oh si, oh si ! Qui sont les plus mignons ? C’est vous, oh si, j’vous vois pas mais vous êtes les plus mignons, oh oui, oui, oui ! », s’exclama la Jaune et Noire, sur un ton de gamine hystérique. Elle ne s’arrêta que lorsqu’il n’y eut plus de viande dans sa main pâle maintenant tachée de sang. Elle s’éloigna à contrecœur et sortit de quoi écrire son compte-rendu, tout en essuyant vaguement sa main dans l’herbe.

Citation :
Evelyn Twynam
Cinquième année
Poufsouffle


Au départ, le Sombral peut paraître particulièrement effrayant mais j’ai appris à mieux connaître cette espèce durant le cours. Comme tout le monde, j’avais entendu toutes sortes de rumeurs sur leurs propriétés, mais le Sombral est une créature vraiment affectueuse quand on se donne la peine d’y porter attention. Étant donné que je n’ai jamais vu la mort, je ne pouvais pas voir les Sombrals, c’est pourquoi un camarade m’a guidé dans mes déplacements et mes tentatives pour éviter d’énerver les animaux par ma maladresse. C’est vrai quoi, si j’avais mis par inadvertance un doigt dans l’œil d’un Sombral, je ne suis pas sûre qu’il m’aurait pardonné. J’ai mis un drap jaune sur le dos de notre spécimen pour le retrouver facilement et j’ai réussi à le caresser. Le plus surprenant, c’est lorsque j’ai essayé de le nourrir. Habituellement, les chevaux sont herbivores et aiment les pommes, mais le Sombral n’a pas voulu de fruits, ni même de poulet, il voulait de la viande rouge sanglante ! D’ailleurs, désolée pour la tache sur mon compte-rendu, mais j’en avais encore sur les mains. Autrement, je crois que le Sombral est aussi utile que les chevaux, puisqu’il peut tirer les calèches de Poudlard et qu’il semble avoir un caractère semblable aux autres équidés; il est docile mais il peut s’énerver si on l’embête. Je pense donc qu’il faudrait que les gens arrêtent d’avoir d’étranges croyances concernant les Sombrals et qu’ils apprennent à côtoyer ces gentilles bêtes.

La jeune Poufsouffle se relut, esquissa un sourire satisfait et alla remettre son travail avec la conviction d’avoir bien fait.


Dernière édition par Evelyn Twynam le Mer 7 Oct 2009 - 8:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] EmptyMar 1 Sep 2009 - 16:24

    Bip, Bip... Bip

    Le réveil n’eut pas le temps de sonner un coup de pus. En effet, il venait d’être écrasé par Grace et tomba de sa table de chevet. Elle détestait être réveillée si brutalement, et si tôt mais elle était bien obligée. Elle se demanda quel cours elle avait en première heure et, n’étant pas très sûre de son hypothèse, elle se leva brusquement de lit pour aller consulter son emplois de temps. Mais comme à son habitude, elle avait oublié de se redresser lentement, et elle sentit alors un mal de tête s’accentuait. Elle faisait ça chaque matin, et se disait toujours qu’il faudrait qu’elle y pense le lendemain. Toujours... Car elle l’oubliait à chaque fois et se haïssait à tout le temps d’être assez stupide pour refaire la même erreur tous les jours. Elle s’arrêta de bouger quelques secondes, attendant que son mal se dissipe. Puis elle se baissa pour attraper son sac à dos et en sortit son emplois du temps. Elle chercha des yeux l’heure de cours qui l’attendait. Soins aux créatures magiques... Grace aimait bien cette matière pour plusieurs choses très diverses. Tout d’abord, cela se passait à l’extérieur, dans le parc, ce qui permettait de prendre l’air. Ensuite, Grace adorant les animaux, aimait le fait que Hagrid leur fasse découvrir de nombreuses créatures peu communes. Par ailleurs, elle avait été déçue de son absence car cela signifiait que Gobe Blanche le remplacerait et la jeune fille trouvait ces cours ennuyeux, contrairement à ceux du garde chasse qui été très excitants.

    Les licornes et les hippogriffes, bien plus intéressant que les botrucs ! disait-elle à chaque fois que ses amis abordaient ce sujet avec elle.

    Elle jeta un coup d’œil par la fenêtre pour savoir quel temps il faisait. Magnifique ! Le soleil se levait dans le ciel presque tout bleu. Bien sûr, l’heure était encore matinale et donc il subsistait toujours une légère brume au sommet des montagnes. Elle enfila rapidement son uniforme et enleva les plumes de sa chouette qui se trouvait sur sa jupe. Elle imbiba son gant d’un peu d’eau, se rinça le visage avant de se rendre dans la grande salle pour le petit déjeuner. Elle n’avait absolument pas faim et préféra s’abstenir de manger. Elle but seulement un verre de jus de citrouille avant de se rendre à son cours. Elle accéléra au niveau du Hall, qu’elle traversa pour se rendre dans le parc. Grace étant une grande stressée, elle avait toujours peur d’arriver en retard, alors que pourtant, c’était une jeune fille très ponctuelle. Quand elle arriva enfin à destination, il n’y avait personne, ce qui l’inquiéta. Elle se disait qu’ils étaient déjà partis et qu’elle allait rater son cours. Finalement, elle aperçut Irina, une serpentard de son année et compris qu’elle avait beaucoup d’avance. Elle attendit alors l’arrivée de Gobe-Blanche, rassurée. Mais cette dernière n’arriva jamais et ce fut Hagrid qui vint se dresser devant les élèves. Elle fut remplie de joie à l’idée que le demi géant soit revenu, pour elle cela annonçait des cours plus intéressants. Il les emmena à la lisière de la forêt, qui rendit Grace plutôt enthousiaste, cela signifiait que les créatures qu’ils allaient étudier par cette belle matinée étaient hors du commun. Elle suivit LE professeur d’un bon pas le sourire aux lèvres. Au bout d’un court instant, ils s’arrêtèrent et Hagrid prit la parole.


    « Voici de merveilleuses créatures, commença Hagrid. Il s’agit là de Sombrals. Pour ceux qui peuvent les voir, vos reconnaîtrez là nos chères montures qui tirent les diligences qui vous mènent au château lors de la rentrée. Je sais bien que la plupart d’entre vous ne peuvent pas les voir, aussi, je vous ai à tous préparé un cliché de Tenebrus – c’est mon petit préféré – pour mieux illustrer mes explications, poursuivit-il en distribuant à chacun une photocopie.

    Grace n’eu pas besoin d’écouter la suite pour la connaître, elle savait déjà presque tout sur les sombrals, un animal qui la fascinait et auquel elle s’intéressait depuis sa plus tendre enfance. Elle pensa d’abord que ce cours allait vraiment être bien et qu’elle l’adorerait avant de se dire que ce serait bizarre d’étudier un animal qu’elle ne voyait pas. Mais elle chasse tout de suite cette pensée de son esprit pour se concentrer sur les paroles du grade chasse. Elle regarda autour d’elle et vit de nombreuses mains levées. Elle comprit rapidement que les élèves désignés étaient ceux qui pouvaient voir les sombrals. Sur le coup, elle les envie avant de se rappeler qu’ils avaient dû voir la mort pour voir les sombrals. Sur cette pensé, elle se sentit honteuse et fut tristes pour eux. Elle écouta ensuite les instructions et aborda une élève qui avait levé la main. Celle-ci s’occupa de posa un drap rouge sur le dos du Sombral pendant que Grace se chargeait de prendre un saut rempli de nourriture. Elle revint vers sa coéquipière et décréta :

    Je sais pas mal de choses sur les Sombrals et notamment ce qu’ils mangent. Ils sont carnivores, alors donnons-leur de la viande rouge, c’est la seule chose qu’ils accepteront d’avaler.

    Elle réalisa qu’elle venait de donner un ordre et, sachant qu’elle n’avait pas à faire ça ajouta :

    Enfin, si tu es d’accord, je ne voudrais pas décider de tout, on est une équipe.

    Si tu en es sûre, très bien, commence.

    La coéquipière de Grace esquissa un sourire, ce que rassura la jeune fille. Elle empoigna une morceau de viande et s’approcha délicatement du drap rouge. Elle tendit doucement sa main et attendit que le Sombral sente la viande. Elle sentit la chaleur s’amplifiait près de sa main, et quelques instants plus tard, le morceau de viande avait disparu. Elle attendit que sa camarade fasse la même expérience avant de prendre sa plume et un bout de parchemin pour faire son compte rendu. Sa plume gratta pendant plusieurs minutes et Grace releva la tête, une fois son travail achevé. Elle se relut afin de corriger les fautes et de rendre un très bon travail.

Citation :

Grace Geller
Cinquième année
Poufsouffle

Les Sombrals

Les Sombrals sont des créatures mal vues par la plupart des gens, simplement parce que pour les voir, il faut avoir vu la mort. Mais les sorciers se trompent, ils ne sont pas dangereux et attaqueront seulement si ils se sentent menacés. Leur tête est celle d'un cheval, leur corps est squelettique et leurs yeux sont entièrement blanc, ils n'ont pas de pupille. Ils sont tous, sans exception, noirs. Cette créature carnivore, ne s'intéresse pas aux pommes ( ni aux autres fruits ou légumes ), pas non plus au poulet, mais seulement à la viande rouge. Et bien entendu, ils la préfère crue. Il ne faut pas être brusque avec eux. Par exemple quand on leur donne à manger, il vaut mieux mettre un morceau de viande dans main, lui la tendre sans non plus la mettre juste sous son nez, sinon, il ne va pas apprécier. Ensuite, il faut le laisser sentir l'odeur, s'approcher de votre main et la renifler. Ensuite, il pourra avaler le morceau de viande. Pour moi qui ne les voient pas, c'était une expérience exceptionnelle et formidable. Certes cela peut paraitre étrange, donner de la nourriture à quelque chose qu'on ne voit pas, mais c'est intéressant. C'est une créatures qui vit très bien en groupe et qui est docile, certains, sont d'ailleurs dressés pour tirer les calèches à Poudlard...

    Heureuse de ne pas avoir fait trop de fautes, elle alla rendre son parchemin.


    Ravie de vous voir de retour, dit-elle en tendant son travail à Hagrid.

    Il lui rendit son sourire et Grace attendit la fin du cours.
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MessageSujet: Re: [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] EmptyLun 7 Sep 2009 - 12:21

Savoir Hagrid de retour avait été une véritable bénédiction. En cette période sombre et un peu trop rose, la moindre bonne nouvelle était la bienvenue. Et celle-ci était de taille (sur tous les plans). Hélas, cet engouement n’avait pas été partagé par tous et Dolores Ombrage semblait tenir pour dit de renvoyer Hagrid avant la fin de l’année. Chaque cours de Soin aux Créatures Magiques, à présent, était assisté par la Grande Inquisitrice, bloc notes en main et sourire malveillante sur le visage. Les moindres faits et gestes du garde chasse étaient consignés avec beaucoup de sérieux, déformés, très certainement, pour faciliter un procès contre ses méthodes d’enseignement. Pire encore : elle semblait disposée à ne lui parler qu’en parfait crétin, ne le considérant guère plus que comme un arriéré ayant fait son trou dans les bois. Pour cette dernière plus que pour une autre, Harry n’avait jamais autant haï Dolores Ombrage.

La période scolaire n’était guère plus amusante : les B.U.S.E.s se rapprochaient de façon alarmante et les professeurs n’avaient de cesse de rappeler à qui voulait l’entendre que, en ce moment même, un planning d’études devait avoir été fixé. En ce sens, fréquenter Hermione ne pouvait s’avérer que bénéfique. Complètement investie dans son nouvel objectif (décrocher le plus de BU.S.E.s possibles avec un Optimal pour s’assurer un avenir radieux et bien négocié), elle avait échafaudé un horaire de révision en trois exemplaires – de quoi occuper ses soirées au coin du feu. Ce fut seulement en y frottant un œil que Harry réalisa toute l’importance de la situation. Il accepta, enfin, que les B.U.S.E.s allaient avoir un poids décisif sur sa vie future. Ronald, quant à lui, s’assombrit plus qu’à l’accoutumée. Hagrid lui-même parut ressentir ce besoin de combler les demandes du programme scolaire. D’habitude, ses cours se contentaient de virer à la catastrophe – ses petits animaux finissaient toujours par s’évader pour dévorer une gorge facile. Mais depuis quelques temps (depuis le rapport d’inspection de Dolores Ombrage, plus précisément), il s’était ravisé sur des sujets bien plus sérieux et sécurisés. Enfin, pour le moment.

C’était une journée plus chaude que les autres ; le vent s’était progressivement essoufflé, rendant les traversées du parc moins éprouvantes et le port de l’écharpe optionnel. D’un bon pas, Harry, Ron et Hermione descendirent la pente menant à la cabane de Hagrid, laissant l’ombre du château leur tapoter amicalement le dos. La cloche sonna à plusieurs reprises et ils accélérèrent – s’il y avait bien un affront à ne pas commettre, c’était arriver en retard à la session d’un ami proche. D’une voix essoufflée par la marche, Ron trouva le temps de placer que, quand même, après les Botrucs cruels de la vieille Gobe-Planche, il allait être difficile de trouver pire.

̶ Avec Hagrid, on ne sait jamais, répondit Harry, la mine sombre.

La silhouette massive et imposante du demi-géant, à l’orée de la forêt, les rassura rapidement et ils lui adressèrent leur plus beau sourire. Harry savait que Hagrid, malgré les apparences, était un homme extrêmement sensible et que jamais il ne négligerait un peu de soutien moral. Aussi était-il presque primordial de se montrer plus attentif que jamais. Pendant les dix premières minutes du cours, cependant, le garde-chasse n’exprima rien de très intéressant. Il s’excusa pour son absence soudaine, trouva une excuse valable et tout le monde hocha la tête avec compréhension (enfin, presque tout le monde). Cette partie de l’histoire, Harry la connaissait déjà : Hagrid était parti en mission auprès des géants, accompagné de Madame Maxime et d’un espion du ministère. Malgré tous leurs efforts, néanmoins, la mission fut un échec cuisant ; les Mangemorts ayant déjà pris les devants. Il restait à espérer que, lors de la bataille finale, quelques géants se souviendraient de la proposition de Dumbledore et se rallieraient à son camp.

En revanche, les justifications de Hagrid ne couvrirent pas son visage tuméfié et couvert de croûtes. A l’entendre, il avait toujours vécu comme ça. Bref.

Le cours se déplaça sous l’ombre des premiers arbres, dans une petite clairière où paissaient une dizaine de chevaux. Des semblants de chevaux. Des murmures étonnés voltigèrent au-dessus du petit groupe, Hermione fronça les sourcils et Harry se lança au premier rang. Il eut le souffle coupé. Là, sous ses yeux, se trouvaient les étranges créatures qui l’avaient hanté pendant des semaines. Mi-chevaux, mi-squelettes, un mélange blafard et complètement terrifiant. Parallèlement, un immense soulagement le prit : si Hagrid comptait leur faire étudier pareilles créatures, c’était bien là une preuve tangible de leur existence – Harry était donc loin, très loin d’être fou. Il adressa un sourire ravi à Ron.


̶ Tu vois, murmura-t-il. J’avais raison.

Mais son ami plissa un peu plus les yeux, détailla la clairière et protesta qu’il n’y avait rien à voir, que c’était scandaleux et qu’on perdait son temps dans ce cours absurde. Première conclusion : seule une élite pouvait apercevoir les hybrides. Il fallut attendre les explications de Hagrid pour enfin obtenir un éclaircissement.

̶ Voici de merveilleuses créatures. Il s’agit là de Sombrals. Pour ceux qui peuvent les voir
(ainsi donc, seules certaines personnes avaient cette opportunité) vos reconnaîtrez là nos chères montures qui tirent les diligences qui vous mènent au château lors de la rentrée. (Harry échangea avec Ron et Hermione un regard éloquent, sa façon à lui d’exprimer « ah ! j’avais raison »)

Suivit un cliché de Tenebrus, le petit favori, ainsi que diverses explications. Un élève tenta bien de relever le fait qu’ils étaient supposés porter malheur, chose que Hagrid réfuta d’un geste de son énorme main. Puis, enfin, l’explication véritable tomba : seuls ceux ayant vu la mort en face pouvaient apercevoir les Sombral. Le ventre de Harry se contracta et il songea douloureusement à Cédric Diggory. Ainsi donc, voilà quel était le prix à payer – il trouva, tout de suite, les créatures moins sympathiques. Certains de ses camarades paraissaient voir également les étranges chevaux, dont Neville – à la grande surprise de Harry. Il évita d’en faire part à Ron, ce dernier ayant suffisamment peu de tact pour demander à Neville qui il avait vu mourir. Une précaution bien inutile puisque, dans la seconde qui suivit, il fut demandé aux élèves ayant un support visuel de lever la main. Ils étaient plusieurs et Harry se sentit moins seul, soudain. Hagrid reprit la parole :

̶ Bien, donc chaque élève qui peut voir les Sombrals va faire équipe avec une ou deux personnes pour qui ils demeurent invisibles. […]

Tout naturellement, Harry fit équipe avec Ron et Hermione. Il devait être étrange pour eux, songea-t-il, de se diriger sur un être vivant invisible à l’œil nu. Afin d’éviter toute confusion future, le Gryffondor se décida à vêtir son Sombral d’une couverture. Il s’y reprit à deux fois, tout en prudence, mais l’animal se contenta de le considérer d’un œil vide et laiteux. Doucement, il glissa l’étoffe colorée sur le dos de la créature. Hermione poussa un petit cri et Harry sourit : pour eux, la couverture devait donner l’impression de flotter dans les airs.

̶ Bon, dit Harry. Par quoi commence-t-on ?

Ron lui tendit le premier seau à disposition, à savoir celui empli de pommes. Ils prirent du recul et firent rouler le fruit contre les sabots du Sombral puis attendirent. Harry devait constamment faire un traduction des moindres faits et gestes du sujet :

̶ Bon, euh, il a vu la pomme, c’est déjà ça. Il la renifle… hum… il la repousse du bout du museau, je pense qu’il ne doit pas aimer beaucoup, ah, attendez, il la renifle encore… non, non, il s’en est désintéressé.

Conclusion : pas de pommes pour le petit cheval. Hermione prit des notes avec fébrilité. Second seau : la viande de poulet.


̶ Il a déjà l’air plus enjoué… il ferme les yeux et… ah, il lèche la viande. Je suppose que c’est encourageant. Il… euh… il la lèche toujours. Voilà. C’est tout.


Curiosité gastronomique, dirons-nous. Sans grande surprise, ils devinèrent le sort réservé à la viande rouge.

̶ Oui, ça, évidemment, il la mange. Une fois que c’est cru et sanguinolent… Tu as tout, Hermione ?

L’interpelée relut ses notes à une telle vitesse que son regard devint flou, puis elle assura que oui, oui, elle avait tout. Du plat de la main – et non sans hésitation – Harry caressa le flanc de la bête puis rejoignit ses camarades. Ils s’assirent à l’ombre d’un peuplier, non loin de l’enclos, débouchèrent leurs bouteilles d’encre, pincèrent leurs plumes et commencèrent à rédiger. Il s’agissait du cours de Hagrid, de son ami, et en conséquence, Harry comptait bien s’appliquer du mieux qu’il pouvait. Il écrivit :

Harry a écrit:
En dépit de leur apparence peu flatteuse – pour les rares élus pouvant les apercevoir – les Sombrals ne sont pas des créatures que l’on pourrait qualifier d’agressives. Une sorte de lassitude semble les habiter, autant dans leur œil torve que dans leur posture molle. Aussi, l’approche de ces chevaux funèbres s’effectua sans trop d’encombres. A partir du moment où un animal ne ressent aucune menace en la personne s’avançant sur lui, il ne peut que se détendre et se laisser caresser, flatter et étudier. Nous avons donc réussi à instaurer un climat de confiance et de respect mutuel avec la bête.

Concernant le régime alimentaire, il est à noter que le Sombral commun n’accorde aucun intérêt aux pommes. Il s’agit, tout au plus, d’un jouet divertissant. La viande de poulet paraît retenir son attention, l’amenant à en lécher les contours. Mais le geste s’arrête là. En revanche, le Sombral raffole véritablement de la viande rouge et crue. On le sent carnivore accompli et, peut-être, à tendance nécrophages. Ceci n’est qu’une supposition.

Le cours d’aujourd’hui était à mon sens bien plus intéressants que ceux du Professeur Gobe-Planche, animés, ludiques et jouissant d’un professeur sympathique et compétente. Vivement la semaine prochaine.

Harry relut sa copie. Il eut un peu honte d’avoir menti de façon éhontée sur le dernier paragraphe : Hagrid et Gobe-Planche se valaient sur beaucoup de points, et cette dernière avait la faculté de sécuriser au maximum ses cours. Un luxe très peu envisagé par le garde-chasse. Mais le Gryffondor ne regretta pas ses derniers mots : il en était sûr, il s’agirait là d’un merveilleux encouragement pour son ami. Et Merlin savait que les temps étaient durs.
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MessageSujet: Re: [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] EmptyMer 7 Oct 2009 - 21:09

Ni le bruit ni le jour ne pouvait distraire Cyril des ténèbres qui s’étaient saisies de lui en voyant le sujet du cours. L’animal ressemblait à l’image populaire de la mort, squelettique, comme lui, trop grande, comme lui, aussi noire qu’il était blanc. Et ils restaient tous deux impassibles, immobiles, laissant à peine le vent jouer avec leurs cheveux/crins noirs.

Ce n’étaient pas la première fois qu’ils se voyaient et pourtant, l’atmosphère avait une odeur de découverte et la présence de Sarah se faisait plus transparente encore, moins palpable que d’habitude. Le Sombral était la mort. Pas sa manifestation, pas son symbole, pas plus une preuve d’une quelconque malchance car la mort n’est pas forcément un mal, il arrive même parfois que ce soit une délivrance. Yeux gris et blancs se croisèrent. Le quadrupède frappa du sabot tandis que le Serdaigle, hypnotisé, fit un pas en avant. On l’appelait à quitter ce monde, chevaucher à la frontière, oublier cette réalité trop colorée pour un monde gris et désolé, à leur image. De deux ils ne devaient faire plus qu’un. Déjà, les autres devenaient plus vagues et leurs cris ne le frappaient plus. Il était bien. Seul dans la multitude, il allait s’effacer comme un trait de crayon sous la gomme divine. Et de lui, il ne resterait plus qu’une vague impression, comme une cicatrice sur une feuille blanche. Un mot. Une lettre. Un soupir.

Une main blanche se leva doucement, fluide et tendre pour se poser sur le chanfrein de la bête. Il ferma les yeux, l’autre aussi. Seules leurs respirations calmes troublaient le silence. La main partit vers la gauche, le long de la joue puis de l’encolure tandis que le museau se cognait contre sa robe noire. Leurs cœurs battant à l’unisson, silencieux, eux aussi. Morts, eux aussi. Froids. Paisibles.

L’instant dura ce qu’il dura. Puis les bruits revinrent progressivement à ses oreilles. Le soleil, perçant à travers les nuages, trouait de lumière le rêve qu’ils avaient partagé. L’herbe prenait plus de poids, la créature s’éloignait. L’illusion habituelle reprenait ses droits. Et avec elle, la liste interminable des choses à faire. Bouger, écouter, regarder, vivre. Pourquoi faire ? Il l’ignorait. Mais son temps n’était malheureusement pas venu.

Distraitement, il sentit la faim de l’animal faire écho à la sienne. Ses yeux couleurs de pluie se plissèrent sous l’astre du jour, inspectant les aliments qu’il pouvait trouver. Il y avait des pommes, des glands, quelques fruits, mais la Mort ne s’intéressait pas aux végétaux. La viande blanche, meurtre inutile lui donnait mal au cœur tandis que le sang, rouge, l’appelait. C’était cliché. C’était laid. C’était réel. D’un simple geste, le jeune homme prit le morceau de chair sanguinolente et la lança à son ami sans nom. Une traînée rouge et gluante lui traversa le visage de la joue au sourcil, ajoutant de la couleur dans son Noir et Blanc habituel. Il ne l’effaça pas. Il méritait la marque de l’assassin, n’était-il pas un homme lui aussi ? Repoussé par le repos éternel, condamné à vivre, encore, toujours. Obligé de décrire son expérience avec des mots. L’enfer ne devait pas être autre chose.


copie a écrit:
Cyril Silver
Serdaigle
6ème année

Sombral


Eaux sombres d’un lac dont le fond reste encore insondé, placides mais redoutables, serviables et amicaux, à peine dérangés par le monde qui les entoure, ils ne font partie d’aucune réalité. Ni morts, ni vivants, ils sont les vaisseaux de l’Autre Monde. Ils savent juger les cœurs qui ont souffert et le blanc de leurs yeux dans leur pelage sombre n’est que le symbole destructeur de la lumière qui les accompagne. Ils ne sont ni juges, ni bourreaux, se contentant de voir jusqu’à ce que même cette notion disparaisse. Ils restent alors, comme ils ont toujours été et comme ils seront toujours, témoins de l’irréalisme de nos illusions.

Face à la fadeur de leur destin, seul le rouge profond du sang et le sacrifice d’un animal enraciné dans la terre peut les lier à notre monde. C’est pourquoi la viande rouge est la seule nourriture « réelle » qui leur convienne. Mais dans le monde d’où ils viennent, ils ne se nourrissent plus de vie, ou de mort, mais bien du néant qui les entoure.
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MessageSujet: Re: [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] EmptyJeu 8 Oct 2009 - 3:35

Il n’y avait plus que Népenthès et son maître dans le dortoir. Le chat léchait calmement l’une de ses grosses pattes et retenait de l’autre un morceau de tissu qui n’appartenait pas à Prosper. Sa chasse du matin avait été fructueuse semblerait-il : le persan avait dû traumatiser le propriétaire du vêtement maintenant déchiré. Cette pensée fit sourire le Serdaigle; son chat choisissait toujours des proies naïves qui n’avaient aucune défense contre un gros félin duveteux. Cet énorme boule de poils faisait les yeux doux, ronronnait et attaquait éventuellement sa victime à coups de crocs et de griffes. Il repartait toujours –ou presque- vainqueur. Le Serdaigle posa son livre et s’approcha d’une valise vide où son animal avait fait son nid. Deux chemises tapissaient le fond ainsi que plusieurs lambeaux de tissus divers. Dans un coin, le chat avait entassé plusieurs morceaux de parchemins et coins de pages de livres divers. Le Bleu et Bronze en pigea une pile au hasard, ignorant les grognements de Népenthès, et retourna s’asseoir pour voir ce qu’il pouvait trouver. Quelques pages de botanique, deux paragraphes d’un livre de métamorphose, un morceau du dernier devoir de sortilèges, la page manquante de son livre sur les lois magiques et une fraction d’un poème célèbre de Dylan Thomas, « And death shall have no dominion ». L’adolescent releva les yeux vers son persan.

« Tu as du goût, Nép’, c’est presque comme si tu arrivais à lire ce que tu déchires. »

Il alla replacer le paquet de parchemins déchirés avec les autres et s’attarda un instant lorsqu’il retrouva la manche de l’une de ses chemises.

« Ce chat va finir par me ruiner…Népenthès, déchire les vêtements des autres, veux-tu ? Ça m’évitera d’avoir à écrire à ma- Non ! »

Alors que Prosper se redressait, son regard se posa sur la créature qui fuyait hors de la pièce, un bout de parchemin entre les dents. Sur le lit, le livre du jeune homme était à présent endommagé. Un fragment de la page vingt-quatre était manquant; il y aurait encore du sortilège de réparation dans l’air. Le Bleu et Bronze ramassa son livre, son sac et sa cape avant de descendre dans la salle commune. Népenthès avait trouvé refuge sur les genoux d’une gamine de deuxième année et tenait toujours entre ses crocs sa précieuse prise. Au lieu d’aller ramasser sa terreur, l’adolescent quitta la tour de Serdaigle en attachant convenablement sa cape et épousseta distraitement l’envers de son sac couvert de poils de nature féline. Le cours qui l’attendait était de ceux qui ne l’angoissaient pas. Il s’y présentait, sûr de lui, presque détendu, sans craindre de donner une mauvaise réponse. Le seul cours où, malgré le fait d’être souvent en équipe, il se sentait à peu près à l’aise. Il n’était pas particulièrement mal à l’aise dans les autres cours, il était dans son élément, mais son désir d’être le meilleur l’empêchait d’apprécier les connaissances apprises. Ce devait être la présence des créatures magiques ou la nature, mais c’était le cours le plus calme et le plus agréable. Néanmoins, le Serdaigle ne l’avouerait jamais; les potions et l’histoire de la magie restaient ses cours favoris aux yeux de tous parce qu’il s’y donnait toujours à fond. Le jeune homme sortit enfin à l’extérieur du château et descendit sur les pelouses vertes de l’école.

Il espérait que son binôme, équipe, peu importe, serait composé de gens intelligents. Des gens studieux, à leurs affaires, de Serdaigle finalement. Les autres étaient toujours trop enthousiastes. Quoiqu’il ne refuserait pas de s’associer à des élèves de Serpentard. Tant qu’il ne s’agissait pas de McAyr. Il aurait aimé qu’un cours lui donne l’occasion d’humilier le Serpentard, de lui montrer que malgré sa noblesse, le Bleu et Bronze était meilleur que lui. C’était un fait, bien entendu, mais il n’était pas encore établi aux yeux de tout le monde. Cela ne saurait tarder. Prosper rejoignit le groupe d’élèves déjà rassemblé autour du professeur G-…Par Merlin. Le demi-géant était de retour et la compétente Gobe-Planche n’enseignerait plus à la classe. Voilà, tout revenait comme avant et ce n’était pas nécessairement une bonne nouvelle. Le Serdaigle s’arrêta un moment à l’écart, le regard figé sur le garde-chasse comme s’il venait de voir un troll dans un couloir. C’était absolument inacceptable, comment le professeur Ombrage pouvait-elle laisser passer une telle honte dans leur prestigieuse école ? L’adolescent n’avait plus la moindre étincelle de bonheur dans ses yeux bleus, il était vexé, offensé, sérieusement outré par le retour de Rubeus Hagrid. Mais que pouvait-il faire de toute façon ? Présentement, il ne pouvait que suivre sagement le cours, peu importe la créature qu’ils étudieraient. À moins que ce ne soit quelque chose d’idiot, dans quel cas il ne ferait pas d’efforts. Plongé dans ses réflexions, le jeune homme suivit le groupe qui s’éloignait plus profondément dans la forêt; c’était déjà plus prometteur. Au point d’arrêt, il semblait n’y avoir rien, mais les quelques murmures des élèves le détrompèrent aussitôt : les Sombrals. Prosper se força à rester neutre, à ne rien laisser paraître, mais au plus profond de lui-même, il maudissait la grand-mère Wagner d’être décédée la veille de sa visite. Vieille chipie; si elle avait eu l’intelligence d’attendre encore un petit vingt-quatre heures, Prosper n’aurait pas eu à faire semblant de les voir. Parce que présentement, le Bleu et Bronze fixait devant lui avec le regard d’un élève intéressé alors qu’il n’y voyait rien. Personne ne le saurait de toute façon, il se débrouillerait pour que personne ne se rende compte de sa cécité face au sujet du cours. Il poussa même l’audace jusqu’à lever la main lorsque l’enseignant demanda qui pouvait voir les créatures. Il avait déjà beaucoup lu à leurs sujets, il était persuadé d’y arriver. Le Serdaigle ne fut pas impressionné, ni même amusé par les démonstrations du professeur et se contenta d’attendre qu’on leur autorise à commencer le travail. Il se joignit alors à deux élèves de cinquième année de sa maison, dont un qui pouvait les voir selon ses dires; petit morveux de demi-sang.

Même s’il méprisait d’or et déjà le gamin, il était sa seule issue : s’il arrivait à suivre ses instructions sans montrer ouvertement qu’il n’y voyait rien, tout serait parfait. Alors que ses deux cadets s’approchaient de toute évidence de leur spécimen de Sombral, Prosper se plaça à quelques pas d’écart et joua les désintéressés. Il avait l’air d’être perdu dans ses pensées, mais il écoutait attentivement ce que racontaient ses deux partenaires afin de ne pas se tromper lorsque viendrait son tour. De toute façon, ça n’avait rien de bien compliqué que de nourrir un Sombral, il savait déjà que la créature n’avalerait que de la viande rouge et l’adolescent n’aurait qu’à la tendre dans le vide jusqu’à ce que la bête lui prenne des mains. C’est d’ailleurs la technique qu’il comptait adopter alors qu’il enfilait ses gants –pas question de mettre ses mains dans la viande saignante. Il s’approcha, tendit sa main vide prudemment pour trouver la tête de l’animal, puis lui offrit le morceau de viande. Ah! Un jeu d’enfant. Le Serdaigle adressa un sourire moqueur à ses deux jeunes coéquipiers avant de se retourner pour prendre un autre morceau de viande. Lorsqu’il voulut le donner au Sombral par contre, il provoqua l’hilarité de son équipe.


« Prosper, si tu ne les vois pas, il fallait le dire. J’suis pas certain que le Sombral puisse manger par ce côté-là… »

Les deux cinquièmes années se mirent à rire de plus belle alors que leur aîné, offusqué, abandonnait la viande et se retirait dans son coin pour écrire son compte-rendu. Il s’installa contre un arbre, laissa tomber ses gants souillés sur le sol et sortit un parchemin et une plume.

Citation :
Prosper Wagner
Sixième année, Serdaigle

Le Sombral est une créature particulièrement intéressante qui mérite d’être étudiée en profondeur. Seuls ceux qui ont vu la mort en face peuvent voir le Sombral et même si l’on assure que cet animal n’est pas dangereux pour l’homme, je soupçonne que la nature même de cette bête soit issue de la magie noire –ce n’est qu’une supposition bien sûr mais je m’engage à faire quelques recherches à ce sujet. Attiré par l’odeur du sang, ce cheval reptilien ne se nourrit que de viande rouge crue et ne daigne même pas lever le museau sur les fruits et légumes, quels qu’ils soient. Les rumeurs sur le fait qu’ils porteraient malchance ont été maintes fois démenties, mais cela n’empêche pas la majorité des gens de craindre l’apparition d’un Sombral, qui serait perçu comme un présage de mort.

Physiquement parlant, cette créature n’est pas des plus ravissantes. Son corps est décharné, squelettique et elle ne possède pas de pupilles; ses yeux sont entièrement blancs. Deux ailes semblables à celles qui appartiennent aux chiroptères sont positionnées sur son dos et lui permettent de se déplacer rapidement en vol. De façon générale, le Sombral tient plus du dragon que du cheval, il n’a en commun avec les autres chevaux ailés que la forme globale de son corps et la faculté de voler. Bien qu’ils puissent paraître effrayants, les Sombrals ne sont pas des animaux particulièrement agressifs et n’attaqueront pas sans une bonne raison de le faire. Comme la plupart des créatures, il suffit de ne pas provoquer le Sombral pour éviter une attaque et il peut même s’avérer être amical si on lui porte une attention particulière.


L’adolescent s’assura d’avoir mis les ponctuations aux bons endroits, ajouta d’un trait de plume une courbe à la pointe de son W et rangea son matériel. Une nouvelle fois, il leva les yeux vers la classe affairée à la tâche, sans apercevoir l’objet de l’étude. Il était vexé, pire encore, totalement humilié. Ah, on verrait bien qui rirait la prochaine fois. S’il fallait qu’il égorge un de ses camarades de classe de ses propres mains pour voir les Sombrals, il le ferait !
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MessageSujet: Re: [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] EmptySam 24 Oct 2009 - 16:32

Hagrid était, lui aussi, une sorte d’Orphelin. C’est probablement pour ça que Manech ressentait pour lui sinon de l’affection une sorte d’intérêt. Réel et sincère. Une fois n’est pas coutume, nous sommes bien d’accord. Pour ça Manech suivait les cours de soin aux créatures magique avec assiduité. Pour ça, mais pas seulement. L’avantage avec Hagrid c’était surtout le sujet de ses cours. Il dépassait les livres et leur faisait côtoyer de réelles créatures. Même de celle qu’on ne voulait sortir des livres. Voilà le réel avantage du demi-géant. Il aimait enseigner ce sujet, le maitrisait et tentait de le partager. Ça c’était son plus gros défaut. Se faire écraser par des crétins prétentieux lorsqu’on dépasse les deux mètres c’est réellement gênant. Non ? Si.

Seulement aujourd’hui c’est sa force que le professeur utilisa. Un retour réussit en somme. Il avait eu la bonne idée de leur pondre un sujet sur les sombrals. Animaux que chacun d’eux avait inconsciemment côtoyés. Si certains étaient septique Manech nota que le sombral intriguait nombre d’entre eux. Les sorciers avaient également leurs mythes et superstitions. Les sombrals étaient sensés apporter la mort, le Serdaigle pensait qu’ils l’accompagnaient. Légère nuance. Une gamine rappela à voix haute cette stupide croyance. Manech s’autorisa un sourire en coin, légèrement méprisant. Avait- elle réfléchit avant d’ouvrir la bouche ? Hagrid avait précisé que les sombrals étaient ceux qui tiraient leurs calèches les jours d’arrivées.
Les élèves pensaient sincèrement que Poudlard accueillerait des créatures susceptibles de mettre en danger la vie de ses étudiants ? Stupide.
Bref, pour voir ces sortes de chevaux il fallait avoir vu la mort. D’où la mauvaise réputation de l’animal. Manech jeta un regard au cliché qu’Hagrid avait prévu pour ceux qui n’avaient jamais vu la mort. Frustrant. Pas que l’orphelin ai une affection particulière pour le malheur, détrompez-vous. Ce qui était frustrant était de devoir ce fier à un cliché. Une représentation en quelque sorte.
Parce que pour le moment, oui, il ne se fiait qu’à un cliché. Le Serdaigle n’avait pas prit la peine de lever le nez vers ses coéquipiers. Ce qu’il ne tarda pas à faire pourtant. Lui n’avait pas vu la mort, il devrait donc se fier aux bêtises d’un de ses coéquipiers. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’il s’intéressa aux autres. Avec lui se trouvaient le grand Cennyd McAir. Charmeur invétéré et prétentieux serpentard. Un étudiant qui lui ressemblait en somme. Ainsi qu’une adorable jeune femme. Typée asiatique, elle était en sixième année dans sa maison.
Le sourire du londonien se fit charmeur et des plus agréable.


« Camille n’est-ce pas ? »

Il feignit un réel intérêt pour ses coéquipiers alors que dans sa tête germait une idée des moins honorables. McAir était l’un des séducteur de Poudlard n’est-ce pas ? Ils étaient bien aussi beaux l’un que l’autre, non avouons-le Manech est encore plus attirant que le gaélique. La jeune femme était donc très mal tombée. Déjà légèrement rougissante elle allait certainement se perdre sous leurs attaques. Voilà ce qui amusait Manech et lui donnait cet air avenant. Il ne doutait pas que McAir aurait les mêmes réflexions que lui. Pourquoi ? Cette fille était vraiment jolie, pleine de charme et de douceur. Comment ne voudrait-il pas se l’approprier ? Sinon les choses seraient seulement plus simple pour le londonien.
Manech jeta un regard au Serpentard. Le ton qu’il employa était neutre, ni provocateur, ni moqueur. Peut-être très légèrement amusé :


« Tu les vois ? » Un léger soupire. « J’ai bien peur que l’un de nous doivent voir la mort là maintenant. Je crois pouvoir le supporter. »

Sous entendu : « Je vais être dans l’obligation de te tuer pour voir les sombrals. Tu comprendras que je ne peux attenter à la vie de cette adorable demoiselle. »
Son regard était au moins aussi neutre que son ton, seul ses lèvres posées en un sourire trahissaient son amusement. Il reporta son attention sur la jeune Serdaigle.


« A moins que tu ne soit capable de nous guider ? »

Elle hocha vaguement la tête en signe d’affirmation. Manech observait discrètement son coéquipier. Attendant ses différentes réactions. Espérant qu’il entre dans son jeu. Un jeu tellement prenant avouez-le.
Pour accélérer les choses il saisit un saut, la viande rouge, et désigna les deux autres à Cennyd tandis qu’il glissait une main légère dans le dos de leur guide improvisé. Guide qui frémit et fila vers ce qui lui semblait être le vide. Il attrapa sa main et la rejoignit, il fallait éviter tout incident causé par son involontaire maladresse. Non ? Si. C’est du moins l’excuse qu’il lui servit pour garder sa main, et provoquer ses adorables rougeurs.
Pour masquer son trouble elle dégagea sa main une fois qu’ils furent à proximité d’un sombral et leurs permit de le localiser en l’affublant d’un drap vert. Manech pensa une seconde à la fierté de l’animal, le sombral ne descendait certainement pas du pur-sang. Il ne s’agitait que vaguement et ne s’intéressa qu’à la viande rouge. Le Serdaigle avait bien choisit son chargement. Vraiment ce cours lui plaisait. Comme l’animal n’avait pas même effleuré les pommes Manech en saisit une et la mangea tout en observant la viande disparaitre dans le vide. Fasciné. Il glissa sa main dans le dos de sa coéquipière qui cette fois ne se déroba pas, peut-être que l’image de l’animal se sustentant était plus étrange encore lorsqu’on pouvait le voir.
La viande disparue totalement. Manech regarda Cennyd, un sourire aux lèvres. Oui il le provoquait. Il avait envie de s’amuser un peu et le Serpentard semblait être tout indiqué pour l’amuser.


Citation :


Clyfford Manech
Septième année
Serdaigle


Les sombrals sont des créatures tout à fait fascinantes que seuls certains élus ont la « chance » de voir. Il faut en effet avoir vu la mort pour voir un sombral. Cette particularité est certainement celle qui à forgé une si mauvaise image de ces créatures. On dit qu’ils apportent la mort. Ils n’ont probablement aucun rapport avec elle, peut-être l’accompagnent-ils seulement. Toujours est-il qu’ils ne semblent pas agressifs. Ils ont laissé un groupe important d’élève les approcher sans broncher. Rien de notable du moins et certains d’entre nous ont put les toucher. Leur apparence n’encourage pourtant pas les gestes d’affection. Si ont les compare à des chevaux ailé c’est bien grâce à la ressemblance formelle, car pour ce qui est des « matières ». Ils s’apparenteraient visiblement plus aux reptiles. Fascinants.

Leur régime alimentaire contraste avec leur douceur. Le spécimen que nous avons put étudier à accordé environ une demie seconde d’attention aux pommes et à peine plus à la viande blanche. Il est très vite revenu à la viande rouge que nous lui avions proposée en priorité. Cet animal est visiblement tout ce qu’il y a de plus carnivore.

Manech ne précisa pas combien il avait envie de voir ces animaux. Lui faudrait-il tuer un élève pour y parvenir ? Non évitons les incidents fâcheux.
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MessageSujet: Re: [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] EmptyMar 27 Oct 2009 - 17:54

Le printemps était une saison agréable en général, pleine d'hormone, de possibilités et d'ouverture mais il avait tout de même un inconvénient majeur, celui des cours en plein air. Oh, ne vous y trompez pas, Cennyd aimait tout autant qu'un autre sortir des salles poussiéreuses du château mais l'air réjoui du demi-géant qu'on leur avait de nouveau infligé en cours n'avait rien de rassurant. La dernière fois qu'il avait vu sa barbe se redresser ainsi, il y avait eu des blessés. Presque des morts. Malheureusement ses condisciples n'avaient même pas la présence d'esprit de passer l'arme à gauche pour sauver les autres de la torture. La plèbe ne savait même plus se sacrifier pour la caste supérieure. Finalement, le dingue aux avadas n'avait pas tout à fait tort. Heureusement qu'il était mort, puisque c'était ce que le ministère disait.

Amusé par cette idée, le garçon suivit le troupeau jusqu'à une magnifique clairière vide que le Professeur montrait, l'air excité. Des Sombrals. Ben voyons. Et pourquoi pas des demiguises la prochaine fois ! Il haussa les épaules. Il ne les voyait pas, il ne pouvait donc pas faire partie du TP, il allait donc faire bosser les autres. Un rapide sondage lui apprit que ses amis (enfin son groupe) ne contenait pas de traumatisés de la vie. Il avait de bonnes fréquentations et pour une fois ça allait lui jouer des tours. Il n'avait vraiment pas envie de passer du temps avec un bouseux fier d'avoir vu mourir son chien.

Pour une fois, son sourire laissa place à un air boudeur qu'il se permettait rarement. Tout ceci l'ennuyait au plus haut point. Son agacement connu d'ailleurs un premier pic en voyant le nul lever la main. Il avait fait quoi cet idiot ? Tué son poisson rouge en lui faisant des grimaces à travers son bocal ? Ce n'était pas juste. A tous les coups il allait avoir un avantage et donc plus de chance d'avoir une meilleure note. Ça et le fait notoire que cet idiot d'hybride était un grand pote de Potter et donc avait les vert et argents en horreur. Le comportement puéril de Malefoy faisait un tort terrible à leur maison, il devait s'en rendre compte quand même. Quoique, trop de mariages consanguins est très mauvais pour l'intelligence. Il suffisait de voir Crabe et Goyle. Bref. Tant pis pour le Nul s'il était laid au point d'en tuer ses proches, lui n'aurait cas réussir le travail écrit et puis il n'était pas trop dur de donner a bouffer à un canasson. Probablement.

Cachant son angoisse et ses questions sous un masque renfrogné et boudeur, l'irlandais chercha des yeux celle (pas question de se farcir un gars) qui lui servirait d'yeux pour le temps du TP. Son choix se posa sur mignonne gamine de Serdaigle, un peu plus jeune que lui. Les piafs étaient du genre bosseur, de ceux qui parlent à mi-voix pour vous donner toutes les informations nécessaires et les traits asiatiques de la jeune femme n'enlevaient rien à son charme naturel. Le chef de la BI allait donc se diriger vers elle, certain de la convaincre, lorsqu'une nouvelle épine se planta dans son pied. Clifford venait s'interposer entre…euh… Camille et lui. Décidément ce cours allait être très long.

Reprenant immédiatement son masque habituel, Cennyd sourit au blondinet et à ses provocations, assez droit pour paraître au dessus de ce genre de choses. Surtout que sa vanne manquait de punch. Le sous-entendu n'était vraiment pas crédible.


"Tue donc de pauvres créatures sans défense si tu penses en avoir besoin pour obtenir une bonne note, moi je vais me débrouiller à l'aveugle."

Sous entendu, je n'ai pas peur de toi, regarde Camille comme Manech est inutilement cruel et je vais avoir une meilleure note que toi malgré mon handicap c'est dire si tu es mauvais. Trois niveaux dans une simple phrase, il était plutôt fier de son coup. Pauvre gamine coincée avec ces poupées de clown au sourire figés et au regard de tueur. Elle n'avait vraiment pas eu de chance.

"Tu veux en parler Cam' ? Ou est-ce que c'est encore trop douloureux pour toi ?"

Loin du sourire décontracté de son adversaire, le vert avait prit l'air compatissant, sans chercher le contact physique (le sixième année occupait tout l'espace, qu'il se prenne la réputation du dragueur, lui voyait plus loin. Il pourrait même peut-être lui faire le coup de la rédemption, ça marchait toujours d'enfer). Et comme la jeune chinoise baissait les yeux timidement en marmonnant quelque chose d'inaudible, il ne répondit pas. Manech aurait l'air de gagner ce cours-ci. Le Nul pouvait bien profiter de son petit moment de gloire. Si la victoire semblait être aux aigles, il préparait déjà sa revanche.

Il se saisit alors du seau de pommes, laissant celui de viande blanche pourrir au soleil. Les animaux aimaient soit les végétaux, soit la viande rouge, tuer un poulet au milieu était plus qu'inutile. Et Manech aurait cas le prendre quand ça commencerais à sentir. Il n'y avait de toute façon pas besoin de réfléchir trois heures, le cours était donné par Hagrid, la bestiole ne pouvait qu'être dangereuse et donc manger de la viande rouge. C'était visiblement la reflexion que s'était faite son cadet puisqu'il s'était approprié justement ce seau là. Enfin. Au moins la bête ne le mordrait pas.

Sans s'investir davantage (ce que c'était chiant comme cours - il lui préférait même ceux d'Ombrage qui avaient le mérite d'être marrant par leur bêtise), il laissa son ennemi du moment lui voler la vedette - il fallait bien laisser les jeunes faire leurs expériences, lui se sacrifiait pour l'apprentissage de ceux qui n'avaient pas encore fait connaissance avec les bestioles carnivores invisibles. De son coté, il présenta une pomme sur sa main bien à plat qu'un coup de museau vent balança violemment contre un tronc d'arbre. De son coté, Camille avait ramené la viande blanche qu'elle présenta à son tour. Rien n'y faisait. Mortimer aimait le rouge. Fini. Enfin. Restait le parchemin. A écrire en gros pour qu'Hagrid puisse lire. Vu comme il parlait mal l'anglais, il n'était probablement pas très lettré.


Citation :
Cennyd McAyr
Serpentards
7ème année


Les sombrals


Le sombral est un animal obscur et méconnu, principalement à cause du fait qu'il ne soit visible par une personne que lorsqu'elle a affronté la mort. Pour la plupart des citoyens honorables de Grande Bretagne, il reste donc invisible mais les rapports mentionnent l'apparence générale d'un cheval d'une maigreur spectrale, tout noir, possédant de plus la tête et les ailes d'un dragon. Cette apparence chimérique (qui a probablement donné le jour au mythe de Pégase chez les moldus) et étrange est renforcée par le régime alimentaire de la bête qui est en effet carnivore avec une préférence certaine pour la viande rouge crue. Il rappelle par là les côtés les plus monstrueux de son physique et la peur de toute proie en présence d'un possible prédateur. Ce qui expliquerait pourquoi cet animal à une si mauvaise réputation.

Une autre raison pour la peur superstitieuse qu'il engendre est la faculté étrange qu'il a de n'être visible que pour les humains ayant regardé quelqu'un mourir. En effet, leur aspect décharné n'inspire déjà pas confiance mais de le voir si intimement lié à l'au-delà renforce les croyances les plus folles. De nombreuses rumeurs et histoires circulent sur les Sombrals qui entre dans le folklore à peu près au même niveau que le Sinistros dont les effets supposés ne sont d'ailleurs pas très différents de ceux qui nous intéressent.

Il est important de noter que si le crin de Sombral peut entrer dans la composition de certaines baguettes et donc est, de ce fait, un objet magique, aucun effet d'aucune partie de l'animal n'est vraiment connu. Il n'est pas utilisé en potion ni dans la composition d'objets magiques, alors que son invisibilité pourrait laisser supposer le contraire. Il s'agit probablement de magie noire et interdite. De plus, le fait de ne pas pouvoir voir l'ingrédient est probablement également un handicap.

Enfin, les Sombrals sont des animaux dociles et intelligents, capable d'être dressés par l'homme pour servir un peu comme le moldu utilise le cheval, c'est-à-dire la monte, le trait, l'agriculture, etc. Malgré la peur qu'il inspire (et parfois même grâce à ça) il est donc très utile à l'homme moderne et souvent méconnu.

Pas qu'il le pensait, mais un peu de lèche n'avait jamais fait de mal à personne surtout vu l'échec de la partie pratique. Il soupira. Rangea son parchemin, ses affaires, tendit le devoir à son professeur et partit, laissant le terrain à Camille et Manech. Sal*perie de cours de m*rde.
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MessageSujet: Re: [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] [Avr.] Cours 3 : les Sombrals [TERMINE] EmptyJeu 10 Déc 2009 - 17:58

Irina : Un bon travail et de bonnes réflexions quant à l'animal étudié. Malgré tout, tu aurais gagné à aider tes camarades et à montrer plus de volonté quant à ton travail de groupe. Le fait que tu puisses voir ces merveilleuses créatures fut très certainement un plus dans ta découverte. Effort Exceptionnel et 50 points pour Serpentard.

Evelyn : Je te mets un Optimal et donnes 60 points à Poufsouffle pour ton étonnante performance. Tu aimes les animaux et sais respecter les consignes pour en prendre soin. Veille toutefois, à surveiller ton expression : l'on écrit pas comme on parle.

Grace : Tu semblais déjà savoir beaucoup de choses sur ces créatures, ce qui explique peut-être ta rapidité. Néanmoins, ce n'est pas tous les jours que tu pourras les approcher d'aussi près, et ton intérêt envers eux aurait voulu que tu consacres plus de temps à ton exercice. Veille également à soigner ton orthographe. Acceptable et 40 points pour Poufsouffle.

Harry : C'est bien Harry, c'est très bien. Tu as fait un excellent travail de groupe avec Ron et Hermione. De plus, ton devoir était très soigné - et la petite note reste entre nous, hein. Optimal et 60 points pour Gryffondor.

Cyril : Une approche très différente de celle de tes camarades. Et ma foi, le résultat n'en est que plus excellent. Tu aurais pu guider un peu plus tes camarades, puisque tu as la capacité de voir les Sombrals. Ton devoir est très bon, mais - non pas que ta poésie soit négligeable - tu gagnerais à aller à l'essentiel. Optimal et 60 points pour Serdaigle.

Prosper : De toute évidence, votre prestation est un échec. Vous n'avez pas cherché à vous faire aider de vos camarades ni à passer comme prévu un drap sur le dos de l'animal - cela vous aurait très certainement aidé. Votre devoir est par contre très bon. Acceptable et 40 points pour Serdaigle.

Manech : Un bon travail, aussi bien personnel qu'en groupe. Optimal et 60 points pour Serdaigle.

Cennyd : Tu n'avais pas l'air très inspiré par le cours. Peut-être que les Sombrals ne sont pas tes créatures favorites. Quoi qu'il en soit, tu as tout de même respecté les consignes et rendu un devoir excellent. Optimal et 60 points pour Serpentard.
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