Irina y était allée, enfin, une boule au creux du ventre. L'anxiété se lisait sur son visage pâle, en même temps que de fins cernes violacés s'étaient dessinés sous son regard céruléen qui se troublait de fatigue. Le teint légèrement jaunâtre, les lèvres pincées en signe de concentration extrême, elle avait oublié délibérément d'aller prendre son petit déjeuner. Oubli stratégique. Parce qu'immanquablement, les discussions tourneraient autour de l'examen qui aurait lieu juste après, entre échanges d'infos, trucs et astuces, en passant par les questionnaires de dernières minute et souvent mal faits, plus générateurs de stress que de confirmation qu'on avait bien acquis ces connaissances.Irina n'en pouvait plus d'entendre parler d'histoire de la magie, ce qui avait don de la stresser considérablement. Elle aurait voulu avoir des boules quiès ou coller un silencio à ceux qui déblatéraient, persuadés d'avoir tout à coup la science infuse pour ne plus rien entendre qui mentionnerait ce foutu examen. Les noms des illustres sorciers lui collaient la gerbe, les dates créent en elle un malaise sans nom, les évènements lentement se faisaient la malle, comme si elle avait subi un lavage de cerveau digne de ce nom. Les infos étaient rentrées par une oreille et étaient sorties par l'autre, l'intérêt de la jeune femme n'ayant pas jugé bon de s'attarder dessus. A présent, elle avait regretté amèrement, ayant passé le plus clair de la nuit à essayer d'apprendre ses notes, jusqu'à en faire une overdose. La fatigue n'avait pas encore fait son oeuvre, elle s'était dopée à coups de clopes et de café, tentant désespérément d'apprendre pour pouvoir combler toutes ses lacunes. Sans rire, l'histoire de la Magie était l'examen qu'elle appréhendait le plus, sachant qu'il y avait de grandes chances pour qu'elle se plante.

Mais Irina n'était pas du genre à lâcher prise, ni à se laisser abattre. Elle avait lutté toute la nuit durant contre sa fatigue, résistant à l'envie qu'elle avait de tomber raide morte, joue contre parchemins et vieux manuels poussiéreux. Elle avait eu cette rage de vaincre, qui l'avait prise aux tripes, plus déterminée que jamais à vaincre cette épreuve. Sa fierté était en jeu, sa dignité aussi. Elle prendrait sûrement très mal un échec cuisant, pire encore, elle serait déshonorée. Chez les Collins avoir ses examens haut la main était non plus un challenge mais une institution, et pour la première fois de sa scolarité, la jeune élève doutait. Elle craignait de ne pas être à la hauteur, la volonté de redorer son blason personnel et faire honneur aux siens s'entrechoquaient douloureusement dans sa tête. Malheureusement pour elle, Irina n'était pas très humble, et niveau échec, c'était tolérance zéro. Elle avait travaillé dur pour pouvoir rester dans la ligne droite, emmagasinant des informations jusqu'à indigestion, se forçant à travailler là où il aurait été bon de se laisser aller. Elle avait sacrifié bon nombre d'heures de son temps pour espérer prétendre à un avenir correct, et son stress, ce maudit, menaçait de tout remettre en question, de faire chuter lamentablement l'estime qu'elle avait d'elle-même, son ambition, voire même porter un sacré coup à son orgueil. Elle n'avait pas fait tout ça pour qu'une misérable note ne vienne tout entâcher de son T ou D méprisable, en recevoir un un jour de BUSE serait pour elle la pire des insultes, comme une mise en exergue de l'ignorance qu'elle niait avoir, une humiliation latente. Il fallait qu'elle réussisse. Elle ne comptait plus que sur sa chance.

La peur qui lui nouait les tripes, la jeune femme attendait, yeux fermés, dans un état presque catatonique. Ses lèvres fines et rosées murmuraient les dernières connaissances qu'elle était censée avoir, comme si elle prononçait une incantation ou une prière pour invoquer sa réussite. Elle n'écoutait pas les consignes, car plus elle prêtait attention à ce qui pouvait lui mettre la pression, plus la nausée se faisait présente et provocatrice. Ses doigts fins avaient agrippé le rebord de la table, ses jointures en avaient été blanchies alors qu'elle se balançait légèrement sur sa chaise, ce qui ne faisait que d'accentuer son malaise. On passa à côté de sa table pour lui délivrer un sujet, puis on déclara l'épreuve commencée. Elle n'osa pas ouvrir les yeux dans les premières secondes, puis elle tenta finalement le tout pour le tout. En jetant un oeil au sujet, la panique avait commencé à la prendre. Elle avait deux options, qui étaient soit de tourner de l'oeil, ou de s'enfuir de la salle pour se précipiter aux toilettes pour y vomir tripes et boyaux. De mémoire, elle ne s'était jamais sentie aussi mal de toute sa vie. Elle ferma les yeux. Elle avait surmonté le décès de son père. L'indifférence et le mépris de sa mère. Elle avait tué Davis Burningham. Elle était appelée à rejoindre le Seigneur des Tenèbres. Ce n'était pas un minable examen d'histoire de la magie qui allait l'avoir, foi de Collins!

La théorie, le savoir faire. Deux mots dont le sens pour le moment avaient échappé à Irina, jusqu'à ce qu'elle ne se calme, l'anxiété à son comble, lui faisant du même coup recouvrer ses capacités mentales, dont elle allait avoir sacrément besoin. En voyant les questions ainsi rédigées, elle commença petit à petit de se rappeler à quoi tout cela correspondait, l'ayant lu plus ou moins la veille ou même cette nuit. Les rouages de sa mémoire se remettaient en place après avoir été éparpillés par un vent de panique. Résignée, la main tremblante alors qu'elle luttait de toutes ses forces pour ne plus trembler, la brune commença à répondre au sujet, livide, avec la même expression que celui qui allait à l'échafaud.

HISTOIRE DE LA MAGIE.
Irina Collins. 5e année. Serpentard.

I-PARTIE THEORIQUE.
1/ L'évènement s'est donc déroulé au niveau d'une station balnéaire d'Angleterre, à savoir Ifracombe, en 1932. La plage était alors envahie de Moldus, avec quelques rares sorciers présents sur les lieux. Tilly Toke faisait partie de ceux là. La sorcière, titulaire désormais de l'Ordre de Merlin première classe, a reçu cette récompense pour avoir sauvé les Moldus présents quand l'incident est arrivé. Un Vert Gallois a surgi de nulle part, fondant sur les vacanciers qui n'avaient pu que fuir pour sauver leur vie. Malgré la panique et la mêlée générale, Tilly et sa famille ont jeté à toutes les personnes présentes un sortilège d'Amnésie pour préserver le secret du monde magique, et ne pas laisser leur traumatisme aux Moldus. L'évènement est notoire dans la mesure où il s'est agi de la plus grande série de sortilèges d'Amnésie ainsi pratiqués, et de mémoire de sorciers le record n'a pas été battu. Pour la petite histoire, un des vacanciers a réussi à échapper à la salve de sortilèges et raconte à qui veut l'entendre qu'il a été attaqué par un dragon, mais l'histoire est tellement loufoque et impensable pour un Moldu que bien évidemment, on ne l'a pas cru.

2/Le code international du secret magique entre en vigueur en 1692 suite à un sommet de la Confédération Internationale des Sorciers. Il s'agissait alors de créer toute une série de dispositions visant à protéger le secret du monde magique vis à vis des Moldus, dispositions qui en cas de violation seraient protégées par des sanctions. Parmi ce code figure notamment la règle comme quoi un sorcier n'aurait pas le droit de faire de la magie devant un Moldu. Le principal chef d'accusation serait alors la violation du secret de la magie, voire mise en danger de la vie d'un Moldu si danger il y a.

3/ Le Malleus Maleficarum est apparu à l'époque de l'Inquisition, dans les années 1486-1487. Il a été écrit par Institoris. Cet ouvrage est un traité qui évoque principalement la sorcellerie bien vite censuré par l'église catholique qui estimait ce savoir contraire à ce qu'ils enseignaient alors. Ce livre est divisé en deux parties. La première traite de la nature même de la sorcellerie. On y explique notamment que la femme, étant faible par nature, serait à même de traiter avec Satan, pour les Moldus, la sorcellerie résulterait du fait même d'un contrat avec le diable. La deuxième partie quant à elle renseigne sur la façon d'identifier, juger et éliminer les sorcières. Ce traité permettait notamment aux autorités d'être victimes de la sorcellerie en apprenant par exemple à identifier une sorcière, et donc s'en protéger par extension quitte à user et abuser de trucs débiles et sans aucun effet, mais aussi à promouvoir les juges, qui seraient immunisés contre le pouvoir des sorcières. Le manuel est en effet parfait en ce qui concerne l'apprentissage de toutes les méthodes possibles et imaginables pour faire avouer aux sorcières leurs crimes, et le cas échéant, les punir.

4/ En 1548, le chef du Conseil des Sorciers Malone Budrock avait déclaré qu'une créature apte à se déplacer sur deux jambes pouvait être considérée comme un être, et de par leur qualité pouvait bénéficier de droits. Mais déjà cette définition, trop générale, ne prenait pas en compte certaines espèces de créatures, comme les centaures, ou même les êtres de l'eau. La théorie, fortement controversée par les Gobelins, qui ne se gênèrent pas pour convier au sommet organisé pour l'occasion des créatures bipèdes et pourtant maléfiques. Il a donc fallu revoir cette définition, ajouter d'autres critères qui permettaient d'admettre un champ d'application plus restreint à cette définition. Le successeur de Budrock déclara quant à lui qu'un être était capable de comprendre les règles de la communauté magique, mais aussi de leur obéir.

II-Savoir Faire.

La scène de l'image se déroule lors des tristement célèbres des sorcières de Salem, qui eurent lieu dans le Massachussets dans les années 1600. La chasse aux sorcières était de mise un peu partout dans le monde, non seulement aux Etats unis, lieu qui a certainement le plus marqué les esprits de par le puritanisme de ses habitants mais aussi l'archaïsme des moeurs apportés par la colonisation de la toute jeune Amérique, mais de nombreuses chasses aux sorcières eurent lieu partout dans le monde, y compris en France lors de la période qu'on nomme Inquisition. Ces procès aux sorcières servaient notamment à démontrer l'aspect absurde et arbitraire des condamnations de l'époque, mettant en évidence les lacunes d'une justice qui se faisait à partir de trop peu de preuves. De nombreuses personnes, hommes comme femme, furent injustement accusés de sorcellerie, souvent basés sur de faux témoignages, ne servant qu'à assouvir une vengeance personnelle et à éliminer les ennemis publics qui faisaient trop d'ombre aux Autorités de l'époque. Les procès des sorcières étaient toujours exceptionnelles, afin de démontrer leur culpabilité, on leur faisait passer quelques tests, notamment le test de l'eau. L'eau est réputée être un élément pur, la sorcière était considérée comme impure. Si la sorcière en était effectivement une, elle flotterait, l'eau rejetant les impuretés. Si elle était au contraire innocente elle coulait. Là encore ces tests manquaient de fiabilité. On se basait surtout sur des ouïes dire, comme si en soi ils étaient des excuses suffisantes pour se débarrasser des marginaux. L'image représente donc un procès de sorcières comme on en a beaucoup vus à la même époque. L'audience, constituée de quelques villageois assiste au « spectacle » offert, sous l'oeil attentif de deux juges. L'accusée est en face d'eux, elle semble prêter serment alors que la victime se roule au sol, comme atteinte de convulsions. Au vu de l'air effaré des autres, ils croient de toute évidence le témoignage de la victime au sol. D'ailleurs, un homme au premier plan, de dos, la montre comme si c'était là la preuve de ce qu'il venait de dire, ou comme pour confirmer les dires de quelqu'un d'autre, genre « vous voyez? ». Malheureusement les sorcières s'en sortaient rarement, le monde magique a dû payer un lourd tribut pendant cette période.

Irina finit par poser sa plume, l'air anxieux, même si c'était moins que tout à l'heure. Dans l'ensemble, elle pensait avoir géré sauf erreur de sa part. En tout cas, elle s'était investie corps et âme pour réussir cette épreuve, et malgré tout elle était quand-même persuadée d'avoir fait quelques hors sujets. Elle psychotait déjà quant au résultat. Mais pour le moment, elle avait du sommeil à rattraper, il fallait être d'attaque pour l'examen du lendemain.

C'est connu, Martin est un gros fainéant. Tout le monde était d'accord pour le dire, même les profs. Il avait des capacités, c'était indéniable, mais sa fainéantise faisait qu'il ne les exploitait pas, ou très rarement, quand il était victime d'un coup de speed. Ce fameux coup de speed était donné dans l'urgence, quand il manquait clairement de temps. Sous la pression, il arrivait d'autant mieux à travailler qu'en temps normal où selon lui, il n'y avait pas mort d'homme, où rien ne pressait. Il pouvait être excellent en théorie, beaucoup moins en pratique cependant, jouer les apprentis sorcier -c'est le cas de le dire- n'étant pas vraiment son trip. Comme d'habitude, Martin allait en cours en touriste, sans rien avoir appris, allant aux interros au talent. Cela avait plus ou moins fonctionné, jusqu'à présent, où il fallait entammer les choses sérieuses, à savoir les examens. Il fallait le reconnaître, Martin n'avait pas spécialement brillé lors de l'épreuve de Divination, qui pourtant était simple et presque à la portée du premier crétin. S'il avait su se débrouiller avec les calculs et autres nombres, cependant, il avait peiné pour interpréter le tout, expédiant la chose vite fait pas très bien fait, en se disant que voilà, franchement, ça ira comme ça quoi. N'allez pas croire que Martin s'en foutait totalement d'avoir pas trop bien réussi l'épreuve de divination, en fait il ne s'en foutait pas tant que ça. Ca le faisait légèrement grimacer, prendre conscience qu'il avait fini de glander et que peut-être il serait grand temps de se mettre à bosser.

C'est donc avec un semblant de bonne volonté que Martin était allé s'exiler du côté de la bibliothèque, parmi des ouvrages chiants à mourir. L'air perplexe, il était en train d'étudier un manuel d'histoire de la magie, qui traitait vaguement de la période de l'Inquisition en France. Il ne se rappelait pas vraiment avoir étudié ce point du cours en classe, n'ayant de toute façon pas écouté ce qui s'y passait, mais l'intention y était. Luttant contre les pages soporifiques il essayait de rester connecté pour déchiffrer les vieux caractères, résistant à l'envie qu'il avait eue d'aller chercher plutôt un bouquin traitant de Quidditch, qu'il avait repréré dans un rayon il y avait de cela une bonne heure. Le Gryffondor tournait machinalement les pages, tentant d'emmagasiner les infos, mais le résultat ne s'avérait pas vraiment probant. A dire vrai il s'en moquait un peu de la chasse des sorcières en France, il ne se sentait pas concerné par l'Inquisition, et puis même, c'était d'un chiant à mourir. Il regardait d'un seul oeil les gravures représentant les différents châtiments réservés aux hérétiques, parmi eux la roue, la vierge de fer, l'écartèlement, la question exceptionnelle (qui était en fait la torture, ni plus, ni moins) et autres choses charmantes du genre. Il lisait les récits d'époque concernant les procès des hérétiques, les griefs retenus contre eux, ce pourquoi ils étaient condamnés, le plus souvent à cause d'histoires sordides et un peu tirées par les cheveux. C'est cool comme truc, tout le monde finissait brûlé dans ce machin...Non mais bande de barbares quoi. Y'a d'autres moyens que la violence pour résoudre les conflits, merde!

D'un coup sec, Martin avait refermé le livre, faisant voleter ses parchemins, bribes de notes qu'il avait osées prendre dans un moment d'intense sérieux. Autant dire qu'il fallait saluer l'effort, ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait assister à un tel prodige, le Gryffondor préférant dessiner de toute façon sur ses parchemins en cours. Le jeune homme se leva, alla ranger le livre outrageux, puis s'empara d'un bouquin traitant du Tournoi des Trois Sorciers, des formes de magie primitive, mais aussi un livre sur la traite des Gobelins, laquelle s'était achevée par une révolte meurtière. Martin ne saurait dire pourquoi, il n'aimait pas vraiment les Gobelins, et c'est pas faute que Gringotts en soit blindé. En parlant de Gringotts, il avait tenté de plebisciter un emploi là bas, au cas où, ayant de toute façon trois autres idées d'orientation professionnelles à côté. Il soupira, tritura un moment le coin d'une page de l'infortuné bouquin, en se demandant comment Mme Pince réagirait si elle le voyait se comporter ainsi avec les précieux ouvrages, avant d'aplatir le coin corné du plat de la main. Il relut rapidement les quelques notes qu'il avait en sa possession, et décréta plus tard qu'il en avait assez fait, alors qu'il s'étirait. Il avait tenu en tout et pour tout deux heures trente.

Le lendemain, Martin avait été presque d'attaque, ne se pressant pas pour prendre son petit déjeuner, pour se préparer, pour être à la salle d'examen en temps et en heure. Il était arrivé mains dans les poches, l'air encore un peu endormi, les cheveux ébouriffés lui tombant sur son visage fatigué. Il s'était assis à son pupitre -affalé étant un terme plus judicieux-, attendant la distribution des copies, qui vient alors. Martin soupira en voyant les questions, s'avouant vaincu à l'avance, n'ayant pas vraiment révisé ces trucs là, même s'il avait de lointains souvenirs à ce propos. Soit. Au talent, alors, comme d'habitude. Son seul réconfort était la deuxième partie de l'épreuve, traitant justement des procès de sorcières, même si ce n'était pas l'inquisition. Allez, peut-être allait-il pouvoir détailler les sévices infligés aux hérétiques puisqu'il avait étudié la question. Ouais, il devrait pouvoir caser ça quelque part.

EPREUVE D'HISTOIRE DE LA MAGIE.
Martin Antall. Septième Année. Gryffondor.

I- PARTIE THEORIQUE.
1/ L'incident en question fut l'irruption d'un dragon sur une plage bondée de baigneurs. La famille Toque, présente ce jour là fut responsable d'une vague de sorts d'amnésie pour effacer la mémoire des gens, car la vision d'une telle chose est quand même relativement traumatisante, quand on n'a pas vu de dragon en vrai, sauf dans les jeux vidéo et les livres d'images. C'est pour avoir appliqué ce sort d'Amnésie collectif que Mme Toque fut récompensée de l'Ordre de Merlin, Première classe, qui est une récompense remise aux sorciers s'étant illustrés pour un événement particulier, constitutif d'une bonne action. Une sorte de légion d'honneur pour les sorciers, quoi.

2/ Le Code International du Secret Magique a été édité en 1692 afin de protéger le monde magique des Moldus, car il serait dangereux que Sorciers et Moldus cohabitent en toute connaissance de cause. C'est en vertu de ce code que les Oubliators interviennent sur les lieux d'incidents magiques impliquant des Moldus afin de protéger au mieux le secret. Il ne faut pas que ça se sache.

3/ Le Malleus Maleficarum est un traité sur les sorcières, écrit par un inquisiteur de l'église catholique, étant à même de répondre à ces questions puisqu'ils poursuivaient les sorciers. Cet ouvrage servait notamment à pouvoir identifier les sorcières et s'en protéger, en plus de savoir comment punir les sorcières après les avoir jugées sommairement.

4/

II- SAVOIR FAIRE.

La scène illustrée est relativement fréquente dans les pays où la religion catholique prédomine. En effet, y compris à Salem, les gens croient en Dieu, du fait de la Colonisation des Etats Unis et de la volonté des colons à évangéliser les indigènes. Du même coup, le dogme catholique se répandait, ainsi que ses bêtes noires. Parmi elles figuraient les sorcières et les sorciers, en particulier les sorcières car d'après le Malleus Maleficarum les femmes étaient les plus aptes à se laisser influencer par le Diable. Ces femmes, appelées sorcières par les Moldus de l'époque, auraient conclu un pacte avec le Diable, d'où ces manifestations maléfiques. Un peu partout, il y a eu des cas de possessions, jusque même dans des couvents, alors qu'ils sont censés être protégés par Dieu, des phénomènes bizarres et inexpliqués. Les personnes marginalisées étaient souvent inculpées pour répondre à ces chefs d'accusation, accusations fondées uniquement sur des témoignages, d'autres modes de preuve n'étant pas forcément recherchés et surtout crédibles. En phase ultime du procès, avant l'exécution, on les soumettait à un supplice, nommé la question extraordinaire qui ne faisait que d'extorquer des aveux pour que la douleur cesse plutôt qu'une vraie réponse aux accusations, ce qui faussait d'autant plus les fameux procès. A Salem, c'était la même chose, des femmes étaient arrêtées parce qu'elles se livraient à des activités louches, que les catholiques pensaient être diaboliques. Avant d'être pendues, les sorcières étaient donc jugées, dans un tribunal comme celui là. L'audience était composée de témoins à charge, bien souvent pour confirmer les dires de la victime, qui parfois en rajoute. La pauvre femme à la main levée, bien qu'elle prête serment quant à son innocence, ne sera pas pour autant disculpée, car au vu des expressions des uns et des autres, il est clair qu'elle est coupable, ils ne chercheront pas à aller plus loin.

Encore une bonne chose de faire, ou pas. Martin ne s'était pas non plus illustré dans l'excellence, comme d'habitude, mais il avait au moins essayé de s'en sortir, avec ses maigres connaissances, grapillées à la va-vite la veille. Une fois qu'il eut fini d'écrire, Martin se leva, cacheta son parchemin et sortit de la salle. Advienne que pourra.

Et voilà, elle avait enfin passé l'épreuve de divination. La jeune fille n'était pas trop déçu du sujet et pensait s'en être bien sorti. Malgré tout, elle n'avait pas eut l'occasion de voir Kélas... Ni même de le croiser durant les pauses. Elle jeta un coup d'oeil à sa montre, puis s'installa sur un muret. De son sac, elle sorti une petite salade maison que les elfes avaient distribué. Ce qui était bien lors des examens, c'est peut-être le fait que la Grande Salle ne soit pas disponible et que les élèves se doivent de manger des sandwichs ou salades un peu partout dans le parc. Alexandra retira de l'un de ses classeurs de révision une fiche. Celle-ci était d'un rose pourpre, représentant bien entendu l'étendu du pouvoir d'Ombrage. Le planning des examens annonçait Histoire de la Magie pour cet après midi. La jeune Montaigne crut avaler un bout de fromage de travers, et se frappa contre la poitrine.
Elle parcourra des yeux les couloirs pendant un petit moment, espérant pouvoir croiser Justin. N'ayant que très peu réviser l'histoire, elle aurait espérer avoir quelques petits conseils ou dates importantes à retenir. Mais il n'y avait que des têtes plongées dans des fiches de révisions ou encore classeurs. D'autres essayaient de se détendre au mieux, en chantant ou en racontant des blagues de tout humour. La cloche sonna, et un mouvement soudain d'élèves se leva. Comme si tous ces êtres étaient attirés par une puissance divine. Mais qui avait réellement envie de passer son examen ? Alexandra se disait que peut-être qu'en 7ème année elle serait bien plus motivée ? Ou peut-être pas. Quoique là, sur le moment, elle pensait plus à tous ses cours d'histoire depuis le début de l'année.

Avait-elle suivit quelque chose ? Avant d'entrer dans la salle d'examen, elle remarqua Martin Antall. Il était en sixième année et ne connaissait sûrement pas l'existence insignifiante d'Alexandra. Mais elle, savait beaucoup de choses à son sujet. Elle le trouvait séduisant et ne doutait pas de son intelligence. Si seulement il pouvait la connaître. Elle serait aller vers lui, demander quelques dates à savoir. Enfin, elle laissa ses yeux se détourner vers le détecteur de triche. Après cinq minutes, le professeur qui surveillait la classe distribua le sujet. Avant de retourner son parchemin, Alexandra avait l'impression qu'elle allait faire une over dose d'examen. Enfin, elle prit une grande inspiration puis jeta un bref coup d'oeil sur le sujet en question. Oulà ! Une image ! C'était déjà trop pour elle. En plus de ça, elle ne savait quasiment rien sur les premières questions. Mais bon, il fallait s'y mettre sans exception.

HISTOIRE DE LA MAGIE.
Alexandra Montaigne. 4e année. Gryffondor.

I-Partie théorique.

1/C'est en 1932 que cette histoire c'est déroulée, sur les cotes Nord de l'Angleterre, sur la station balnéaire Ilfacombe. Un dragon assez dangereux s'est dirigé sur cette station alors qu'elle était couverte de touristes, la plupart moldu. Heureusement, une sorcière était sur place et à pu les sauver de ce terrible danger. Il s'agit bien entendu de Tilly Toque qui à donc reçu un prix et qui a pu intégrer l'ordre de merlin, première classe. Bien entendu elle n'était pas seule, il y avait toute sa famille qui a participé à l'évènement. C'est donc, avec une multitude de sortilèges d'amnésie qu'elle a pu faire en sorte que les moldus ne puissent connaître l'existence de notre monde.

2/Le code international du secret magique est apparut en 1692. Il consiste à interdire un sorcier de faire de la magie face à un moldu. Histoire de protéger les moldus du monde des sorciers.

3/

4/ Il s'agit bien entendu de Malone Budrock, qui en 1548 à déclaré qu'une créature pouvant se déplacer sur deux pattes faisait parti des êtres et non des créatures. Il leur donna alors des droits. Cet homme était le chef du Conseil des Sorciers. Bien entendu, il y eut des complications par rapport à ses idées, car elles ne s'appliquaient pas à toutes les créatures intelligentes. Il a donc fallut revoir ces propos et y ajouter quelques ajustements permettant de réduire cette définition à des créatures spécifiques.

II-Savoir Faire.

Cette image décrit une scène très connut dans les livres d'histoire. Il s'agit d'un procès, le procès de Salem qui eut lieu dans au 17ème siècle dans le Massachussets. Durant cette période de l'histoire humaine, les sorcières et sorciers n'étaient pas très bien vu aux yeux du monde. On considérait ces personnes, comme ayant fait un pacte avec le diable, et qu'elles auraient brûlé leur âme en enfer. Du fait qu'elles ne soient pas humaines, il fallait à tout prix les condamner à la peine de mort.
Sur l'illustration, nous pouvons voir deux hommes derrière un bureau et une femme allongée sur le sol. A mon avis, elle serait entrain de demander pardon ou pitié aux personnes présentes afin de lui épargner la souffrance du bucher. Quoique durant cette époque, je pense que l'on coupait d'avantage les têtes ou que l'on pendait les sorcières. Il y a une majorité de femme en arrière plan, qui n'ont pas l'air d'être très contente. En effet, à cette époque la religion prônait partout en Amérique du Nord, et les femmes étaient terriblement croyantes.
Mais de nombreuses femmes et hommes furent accusés de sorcellerie injustement parce qu'on les trouvait bizarres ou différents. En marge de la société, en quelque sorte.
Généralement les procès étaient public, tout comme les condamnations. En effet, il fallait montrer l'exemple, et suivre les lois du Seigneur.

Alexandra sortie de la pièce légèrment dégoutée du sujet. Elle l'avait complètement foiré ! Elle en était sûre, totalement sûre. Comment pouvait-elle réussir à avoir la moyenne avec ce qu'elle venait de faire ? En plus de ça, elle n'avait pas réussi à répondre à la question n°3... C'était vraiment une honte, sachant que son père était un grand Fan de l'histoire de la Magie et qu'elle voulait devenir journaliste.

Justin venait tout juste de finir son petit passage sur les condamnation à mort des sorcières au 14ème siècle. Il n'espérait pas tomber sur un sujet comme ça, mais bon... Ce n'est pas lui qui décide. Il connaissait à peu près tout par coeur et sentait ses membres trembler d'excitation. Comment pouvait-on être content d'aller en examen d'histoire ? Il n'en savait strictement rien, mais il n'avait pas peur. Pourquoi ? Par le simple fait qu'il aimait l'histoire depuis sa plus tendre enfance, et qu'il avait assez bien révisé pour réussir. Il le sentait.

Enfin, il passa l'encadrement de la porte. Là il aperçu Martin s'installer et Kélas d'un autre coté. Le jeune Montaigne prit place sur un banc puis posa ses mains sur la table. Là, on lui déposa le sujet d'Histoire de la Magie. Il ne stressait absolument pas, et resta serein. Puis, ses yeux bleus se posèrent sur le parchemin pour découvrir la consigne de l'examen. D'après l'illustration qu'il pouvait voir, il s'agissait de quelque chose sur le procès de Salem. Donc, il resterait dans une tranche du 17ème siècle. Ok, cette partie du programme lui plaisait bien.

Le jeune homme plongea sa plume dans l'encrier neuf, qu'il avait acheté exprès pour la semaine d'examen. Il passa une main rapide dans ses cheveux sombres, puis commença à écrire. Il lui restait encore assez de temps pour réfléchir. Il ne paniquait pas.


EXAMEN
HISTOIRE DE LA MAGIE
Justin Montaigne - 6ème année - Serdaigle

I.PARTIE THÉORIQUE

1°) C'est en 1932 qu'un incident majeur s'est déroulé sur les cotes Nord de l'Angleterre, sur une station balnéaire du nom d'Ilfracombe. Un dragon que l'on pourrait classer de dangereux, dans le monde des sorciers, à fait son apparition parmi les moldus. Bien entendu, un tel événement aurait pu causer la perte de toute crédibilité des sorciers, et la découverte de notre monde. Or, depuis bien longtemps maintenant, le Ministère de la Magie fait tout pour se séparer au plus des moldus. Nous ne voulons pas retomber dans les mauvaises passes du passés, où les sorciers étaient mal vu par leurs talents magiques. Ce dragon n'était qu'autre qu'un Vert Galois. Mais que faisait-il ici ? Personne ne le sait. En effet, ces dragons vivent en général dans les hautes montagnes du Pays de Galles. Heureusement pour la population du monde magique, une famille de sorciers étaient présent sur place. C'est donc Tilly Toque qui a préservé l'existence des sorciers, en lançant des sortilèges d'amnésie sur tous les moldus présent. Pour cet acte plutôt intelligent et héroique, elle fut récompensée de l'Ordre de Merlin, Première classe. Depuis ce jour, cet événement est gravé dans les grimoires d'histoire de la Magie, et oublié des moldus.


2°)Vu que la persécution à l'encontre des sorciers devenait trop grande depuis le 16ème siècle, la Confédération internationale des sorciers décida d'agir. Il en fut ainsi, et elle prit la décision de couper définitivement les ponts entre le monde des moldus et celui des sorciers. C'est en 1692 que la Confédération fit voter le Code International du Secret Magique. Depuis cette loi se fait appliquer par tous les Ministères du Monde magique. Il est clairement dit que cette loi est l'une des plus importantes du monde politique depuis le 16ème siècle.



3°)Le Malleus Maleficarum « Marteau des sorcières », est un traité des dominicains allemands Henri Institoris et Jacques Sprenger, publié à Strasbourg en 1486 . La première partie du livre traite de la nature de la sorcellerie. Une bonne partie de cette section affirme que les femmes, à cause de leur faiblesse et de l’infériorité de leur intelligence, seraient par nature prédisposées à céder aux tentations de Satan. D'après le manuel certains des actes confessés par les sorcières et les sorciers, (comme par exemple le fait de se transformer en animaux ou en loup-garou), ne sont que impostures déclenché par le Diable, tandis que d’autres actions, comme par exemple celles consistant à voler au sabbat, provoquer des effets destructeurs naturels ou empoisonner des terres afin de détruire les récoltes, sont réellement possibles. De plus, les auteurs de l'ouvrage, insistent en outre de façon morbide sur l’aspect égrillard des rapports sexuelles qu'on les sorcières avec les démons...
La seconde partie explique plusieurs choses. Tout d'abord, comment procéder à la capture d'une sorcière, et ensuite, instruire le procès. Pour finir, comment organiser la détention et l’élimination des sorcières. Cette partie traite aussi de la confiance qu’on peut accorder ou non aux déclarations des témoins, dont les accusations sont souvent proférées par envie ou désir de vengeance, plus ou moins réalistes. Les auteurs affirment toutefois que les indiscrétions et la rumeur publique sont suffisantes pour conduire une personne devant les tribunaux et qu’une défense trop pétulante d’un avocat prouve que celui-ci était ensorcelé. Le manuel donne également, des indications sur la manière d’éviter aux autorités d’être sujettes à la sorcellerie et rassurent le lecteur sur le fait que les juges, en tant que représentants de Dieu, sont immunisés contre le pouvoir des sorcières. L'ouvrage est également illustré par des techniques d’extorsion des confessions et à la pratique de la torture durant les interrogatoires. On marquait les femmes au fer rouge, pour montrer leur pacte avec le diable. Celles-ci étaient soit marqués à vie et humiliés, soit mortes brûlées vivent sur la place publique.



4°)On pourrait croire qu'il puisse s'agir de notre cher Burdock Muldoon, mais celui-ci avait fait tout une autre sorte de proposition. Il avait affirmé au 14ème siècle, que toutes les espèces pouvant marcher sur deux jambes étaient considérées comme des êtres. Cependant, les Gobelins profitèrent de la lacune de cette définition pour convier toutes les créatures les plus étranges soient-elles au congrès. On passe donc des Diricos aux Lutins pour en finir aux trolls. Bien entendu, cette idée n'avait plus aucun sens. Burdock Muldoon laissa tomber son idée et se détacha du Conseil. Cependant, son successeur, Elfrida Clagg essaya une seconde fois, en modifiant la définition d'être. Pour lui, la notion d'êtres s'arrêta aux créatures pouvant parler le langage humain et capables de comprendre les lois de la communauté magique et de l'élaboration des lois.



II. SAVOIR-FAIRE


1°) Analyse d'une archive historique.


D'après l'illustration du document, nous pouvons voir plusieurs personnes. Deux hommes se trouvent derrière un bureau en bois et semblent être des décideurs. Une femme se trouvant face aux deux homme lèvent une main vers le haut, montrant peut-être une certaine autorité. Un autre homme, vêtu d'une cape, paraissant assez fortuné montrer une jeune fille allongée sur le sol. La foule en arrière plan paraît en colère et en même temps effrayée. Cette illustration est bien connue dans les livres d'histoire pour faire référence au procès de Salem.

Le procès de Salem est un épisode très important à la fin du 17ème siècle en 1692 aux Etats-Unis durant l'histoire coloniale. Cet événement se déroula dans le Massachusetts, ce procès déboucha sur l'exécution de 25 personnes et l'emprisonnement d'un bon grand nombre. On y accusait les gens que l'on qualifiait d'ensorceler ou bien possédés par le diable.

Cette histoire se déroula durant l'hiver 1691. Deux jeunes filles du nom de Betty Parris et Abigail Williams se mirent à parler une langue étrange et à posséder un comportement pour le moins des plus suspect. Les médecins ne comprenaient pas vraiment de quoi elles étaient atteintes, et l'un d'eux finit par dire qu'elles étaient sûrement possédées par Satan. Quelques jours plus tard, d'autres jeunes filles entrèrent dans le jeu de Betty et Abigail. Puis, elles finirent par donner trois noms de jeunes femmes en disant que c'était elles qui les avait ensorcelés. Les trois premières femmes accusées sont Sarah Good, Sarah Osborne et Tituba. Les trois femmes sont officiellement accusées de sorcellerie le 1er mars 1692 et mises en prison. Puis d'autres accusations commencèrent à se débiter de la bouche des jeunes filles. Tous les procès se terminent par la condamnation à mort de l'accusé pour sorcellerie, aucun acquittement n'est prononcé. Seuls ceux qui plaident coupable et dénoncent d'autres suspects évitent l'exécution capitale... La condamnation à mort se faisait généralement par pendaison.

Voilà il avait fini et il en était fier. Même s'il n'avait pas eu le temps de peaufiner son devoir comme il l'aurait voulut, en y rajoutant quelques noms célèbres et quelques détails un peu plus croustillants de son savoir, il n'en était pas plus déçu. Le jeune serdaigle quitta la salle d'examen et s'empressa de gagner la bibliothèque afin de se remettre dans ses révisions.

La première épreuve, tout semblait plus facile. Erin avait fini par se faire à l'idée que les examens avaient bel et bien démarré. Elle faisait moins de crises, son frère Victor lui ayant préparé une potion à base de camomille pour la calmer. Le breuvage était immonde, mais il faisait ses preuves. Elle dormait mieux, et le fait de ne pas avoir ses examens coup sur coup l'aidait bien à se préparer comme il fallait. Elle but une gorgée de café qui lui ébouillanta le bout de la langue, pinçant le nez alors que Victor était en train de fumer à côté d'elle. Pour une fois, sa copine n'était pas gluée à lui, ainsi la Serdaigle avait pu profiter un tant soit peu de son frère. Victor, peu studieux, était plongé lui aussi dans ses révisions, épaulé par son besoin impérieux de nicotine qui commençait sûrement à s'estomper. Erin arqua un sourcil agacé, avant de plisser les yeux, irritée par la fumée de cigarette qui lui chatouillait les narines depuis tout à l'heure. Prise d'une impulsion, elle s'empara de la cigarette et en tira une bouffée dessus, avant de la rendre à son frère et d'exhaler la fumée d'un air las. Elle claquait ses ongles vernis de bordeaux sur la couverture du grimoire qu'elle était censée lire et qu'elle avait fermé, incapable de lire une ligne de plus, ayant la ferme impression que sa tête allait exploser.

La jeune Van Hall termina son café, puis se remit à pianoter sur son bouquin, le stress dictant ses gestes, ses ongles cliquetant avec la régularité d'un métronome. Son vernis commençait à se barrer à certains endroits, mais c'était parce qu'elle se rongeait les ongles. Une vilaine manie, on était bien d'accord, mais la préfète n'arrivait pas à s'en défaire. Surtout qu'elle était en stress en ce moment. Son cerveau meurtri gueulait CAMOMILLE! Mais elle n'en avait pas sous la main, et elle était toujours aussi tendue. Elle grimaça en voyant qu'il n'y avait plus qu'une misérable goutte de café. Elle broya le gobelet en plastique d'un geste rageur avant de le jeter à ses pieds, en disant qu'elle ramassera après. Elle chopa la cigarette à son frère avant de tirer une nouvelle bouffée dessus, en s'étouffant à moitié cette fois, ayant avalé de travers. Elle pesta, avant d'ouvrir à nouveau son livre, légèrement secouée. C'est ce moment là que Victor choisit pour s'exprimer, et pas de la meilleure façon qu'il soit.

« -T'sais Erin, j'vois vraiment pas pourquoi tu t'obstines à vouloir réviser une demi-heure avant de passer l'épreuve. T'en as pas besoin du sais déjà tout. »

Ses ongles cessèrent de pianoter, alors que son visage s'était fermé. Elle s'humidifia les lèvres d'un coup de langue, ayant encore le goût du café dans la bouche, mitigé à présent au goût de la cigarette. Franchement détestable. Elle fouilla dans son sac pour en sortir une pastille à la menthe. Elle soupira bruyamment, pour faire signifier son agacement, avant de se tourner vers son frère et de répondre, sèchement.

« -Peut-être que je sais tout, oui! Mais tu vois, MOI je n'ai pas envie de rater mes examens. MOI j'en ai quelque chose à faire. MOI je ne suis pas toujours en train de glander. MOI j'y vais maintenant, parce que tu m'emmerdes. V'la ta blondasse, allez, ciao, je fous le camp. »

La préfète se leva, après avoir ramassé le gobelet écrabouillé. Elle jeta le déchet dans la première poubelle venue, l'air fier et digne, bien qu'au fond elle se sentait minable. Elle n'aurait jamais dû parler de la sorte à son frère. Mais il aurait vraiment dû se la fermer sur ce coup là. Et la présence de sa blondasse de copine, qui arrivait tout sourire, prête à se gluer à lui avait don d'énerver Erin. Certes, la Serdaigle n'avait pas beaucoup de caractère, elle était même plutôt calme et agréable à vivre. Mais voilà, trois éléments perturbateurs avaient réveillé son côté facilement irritable, son sale caractère. Son crétin de frère, son idiote de copine, et ces fichus examens. Ce matin allait se dérouler l'histoire de la magie, un cours qui n'avait jamais vraiment passioné la Serdaigle. Après tout, Binns était particulièrement rasoir dans sa façon de faire, un de ses ancêtres devait sans doute être barbier. Mais comme dans tous les autres cours, motivée par l'envie de réussir et d'avoir un bulletin de notes exemplaire, elle se donnait du mal, et ce parfois jusqu'à overdose.

Elle se dirigea vers la Grande Salle, en se disant que de toute façon, Victor allait être trop occupé à bécoter sa blondasse pour débarquer dans les minutes qui suivaient, ainsi la jeune femme n'avait absolument aucun scrupule à l'abandonner là. Parce qu'elle serait à l'heure à son examen, ELLE. Elle finit par rentrer dans la grande salle, en prenant place au pupitre qui lui était attiré. Elle posa son sac sur la table, sortit encre et parchemins, et attendit. Bientôt, la foule des étudiants grossit soudainement, et tout le monde prit place. Le surveillant réclama le silence, et le silence fut. Ils distribuèrent les sujets. La clepsydre fut mise en marche. Ca y est, c'était parti.

EPREUVE D'HISTOIRE DE LA MAGIE.
Erin Milena Van Hall. Sixième année & Serdaigle.

I- Partie Théorique.

1/ 1932. Ifracombe. Un Vert Gallois, un dragon, fondit sur une plage bondée de Moldus. Tilly Toke était l'une des rares sorcières à être sur les lieux, c'est ainsi qu'elle intervint avec quelques membres de sa famille afin de pratiquer une série de sortilèges d'amnésie pour éviter que les Moldus ne soient traumatisés par ce qu'ils avaient vu.La légende dit que ce jour là fut lancé le plus grand nombre de sortilèges d'Amnésie, ce qui ne se reproduit pas par la suite. Un Moldu échappa aux sortilèges et affirma que le dragon avait crevé son matelas pneumatique, mais bien évidemment, personne ne le crut.

2/ Le Code International du Secret Magique est entré en vigueur en 1692. Cette institution est importante puisqu'elle vise à la protection du monde magique, de façon à ce qu'il ne puisse jamais être opposé aux Moldus. Quiconque pratiquerait la magie en présence de Moldus qui n'ont pas à être au courant de l'existence du monde magique violerait les dispositions contenues dans ce code. Il a été édicté suite à un sommet de la Confédération Internationale des Sorciers, au terme d'un débat à propos des créatures magiques. Furent conviés à ces débats des gobelins, mais aussi des centaures et des êtres de l'eau.

3/ Le Malleus Maleficarum, autrement appelé le Marteau des Sorcières, est une sorte de « code » écrit par des Moldus afin d'expliquer ce qu'était la sorcellerie, comment s'en protéger, comment reconnaître, juger et exécuter les sorcières. Ce recueil a des origines allemandes, il a été écrit en 1487 par Henri Institoris et Jacques Sprenger. L'histoire admet volontiers Institoris comme l'auteur principal, sinon le seul, éconduisant Sprenger du même coup. La seconde partie de l'ouvrage est davantage juridique dans la mesure où elle concerne surtout les juges qui lors des périodes de l'Inquisition avaient le pouvoir de poursuivre et condamner les personnes accusées de sorcellerie. Les preuves n'avaient pas de forme probante exceptionnelle, en réalité les ouï-dire suffisaient à faire condamner un soi-disant sorcier. Les juges quant à eux étaient vus comme immunisés contre la magie, puisque charger d'exercer la justice, ils étaient protégés par Dieu et donc immunisés contre les créatures du Diable. Le manuel contient des hypothèses assez étranges et pour le plus souvent infondées, cela prouve à quel point la justice de l'époque pouvait être mal faite et était totalement arbitraire.

4/ Le premier à donner une définition des « êtres » est Burdock Muldoon, Chef du Conseil des Ministres de 1448 à 1450. Il avait déclaré que pouvaient être considérés comme des êtres toutes créatures pouvant évoluer sur deux jambes. Cette considération donnait certes des droits politiques et légaux aux créatures appartenant à cette catégorie, mais elle comportait de grosses lacunes. Les Gobelins semblaient avoir compris de quoi ils s'agissaient puisqu'au sommet organisé pour l'occasion ils convièrent des créatures démoniaques et pourtant bipèdes. Cette classification excluait les centaures et les êtres de l'eau, pourtant plus à même à être des êtres que les créatures démoniaques. Grogan Stump, qui fut Ministre de la Magie de 1811 à 1819 fut celui qui compléta cette définition. Pouvaient être considérés comme des êtres les créatures dotées d'une intelligence suffisante pour comprendre les lois & s'y soumettre voire les élaborer.

II- Savoir-Faire.

La gravure représente le tristement célèbre procès des Sorcières de Salem. Cet épsiode a eu lieu dans le Massachussets en 1692. A l'époque, les Américains étaient très puritains, et cette paranoïa collective concernant les soi-disant sorciers menèrent à la mort environ 25 personnes.

En l'espèce, des jeunes filles, où parmi elles figuraient Abigail Williams, Ann Putnam & Betty Parris ont accusé certaines personnes de les avoir envoûtées, pire, d'être des émissaires de Satan. Les accusations sont nombreuses et se succèdent, on ne prend pas vraiment garde aux preuves, le seul témoignage, même erroné, suffit à faire condamner les personnes soit disant impliquées dans ces histoires. Les symptomes de l'envoûtement diabolique sont classique: langues inconnues, le fait de traîner des pieds, ou même se cacher étaient là la preuve d'un envoûtement. Faute de diagnostic concret de la part des médecins, on conclut qu'il s'agissait d'une possession satanique. Pourtant, les signes de possession étaient autres. En effet, on pouvait relever l'existence d'une marque, la Marque du Diable, mais aussi, les possédés étaient sujets à convulsions, leurs yeux se révulsaient, parfois même il y avait la lévitation. Mais faute de pouvoir dire de quoi il s'agissait, la sorcellerie semblait être le mobile bateau et satisfaisant aux yeux de tous. La religion est souvent mise en cause dans de telles hystéries collectives. En effet, le colonialisme américain avait apporté avec eux le catholicisme déjà très présent en europe et qui s'occupait déjà des prétendus sorciers dans les grandes puissances Européennes. Ainsi, à la même époque avait lieu en France l'Inquisition, où de nombreuses personnes périrent ou furent jetés en prison. Parmi eux il y eut Galilée, scientifique, qui avait défrayé la chronique de par ses découvertes révolutionnaires concernant la position de la Terre dans l'Univers, confirmant ainsi la théorie de Copernic. Les deux astronomes furent des exemples parmi tant d'autres. En France, de nombreux protestants furent injustement accusés de sorcellerie par la population qui leur était alors hostile.

Dans le cas des sorcières de Salem, la population était déjà dans un état de psychose à cause des amérindiens qui avaient décimé les colons, privant ces communautés de gouvernements, les laissant livrées à elles-mêmes. La peur déclenchée par ces attaques se transforma bien vite en hystérie collective. Les amérindiens étant de leur côté réputés pour exercer une certaine forme de magie. Il n'en fallut pas plus pour que les habitants s'en inspirent. L'Amérindien était l'ennemi public numéro 1, on accusait aussi les sorcières à être de mèche avec eux. Les Amérindiens étant vus comme des démons. La population étant de moitié puritaine, hantée par les massacre de colons, on comprend aisément pourquoi ils en sont arrivés là.

Pour en revenir à l'image, donc, il s'agit d'un tribunal mis en place pour l'occasion. Les deux personnes derrière le pupitre sont des juges mis là en attente, puisqu'il n'y avait plus de gouvernement. La demoiselle à terre semble être une des accusatrices, elle pourrait être en train de confirmer ses dires en montrant qu'elle est effectivement ensorcelée. L'homme de dos, au premier plan, semble dire « vous voyez, c'est ce qu'on est en train de vous dire ». La femme qui lève la main semble être une des villageoises qui pourrait désirer témoigner, et qui lève la main pour demander la parole. La main posée contre le coeur est un signe de serment, elle pourrait jurer sur l'honneur que son témoignage est vrai. Les personnes présents derrière l'homme qui étend ses bras comme pour les empêcher d'avancer pourraient être les condamnés, ils semblent être assez nombreux pour l'être. Il y avait certes une majorité de femmes, mais aussi bon nombre d'hommes. Et des personnes âgées pour l'essentiel.

Le temps imparti fut bientôt écoulé. Erin avait terminé de toute façon. Elle acheva de ranger ses affaires, rendit sa copie après une brève relecture, puis elle sortit de la salle, sans un regard pour personne, esquivant les sempiternelles questions du style « alors, ça a été? ». Il fallait qu'elle prenne son remède à base de camomille et qu'elle se dope au café pour la suite de ses révisions.

I. PARTIE THEORIQUE

1) L'incident, connu sous le nom « d'incident d'Ilfracombe » a eu lieu à Ilfracombe, une station balnéaire qui se situe sur la côte du Devon, en Angleterre. Un Vert gallois, dragon natif de Grande-Bretagne, fondit sur une plage bondée de Moldus qui profitaient tranquillement du soleil. Cet événement a bien sûr semé la panique, heureusement, une famille de sorciers en vacances a évité le pire en jetant le nombre le plus impressionnant de sortilèges d'Amnésie du siècle. C'est pour cette raison que la famille Toque fut récompensée. Grâce à eux, le pire a été évité et aujourd'hui, aucun moldu ne se souvient de cet événement.

2) C'est en 1692 que la Confédération internationale des sorciers fit voter le Code international du secret magique, dans le but de protéger les sorciers qui se faisaient de plus en plus persécuter. Ils prirent en effet la décision de cacher aux non sorciers l'existence du monde magique

3) Le Malleus Maleficarum, qui signifie Marteau des sorcières, autrement dit marteau contre les sorcières, est un traité écrit en 1487 par Henri Institoris et Jacques Sprenger, deux dominicains allemands. La première partie de ce livre informe sur la nature de la sorcellerie, tandis que la seconde explique comment capturer, faire le procès et éliminer les sorcières.

4) Tout d'abord, Burdock Muldoon, chef du Conseil des sorciers durant le 14ème siècle, déclara que toute créature magiques pouvant marcher sur deux jambes pouvaient bénéficier du statut d'être et que les autres entreraient dans la catégorie des animaux. Profitant de l'imprécision de la définition, des gobelins envahirent une salle où se déroulait un sommet destiné à débattre de nouvelles lois magiques en compagnie d'autant de créatures étranges à deux jambes qu'ils purent trouver. C'est donc Grogan Stump, en 1811 qui décréta qu'un "être" était "une créature dotée d'une intelligence suffisante pour comprendre les lois de la communauté magique et pour prendre une part de responsabilité dans l'élaboration de ces lois".

II. SAVOIR FAIRE

Analyse d’une archive historique
Cette photographie fait référence au procès des sorcières de Salem. De nombreuses personnes furent condamnées et exécutées, accusées d'actes de sorcelleries. Cet événement a eu lieu en 1692 dans le Massachusetts. Environ 25 personnes ont été exécutées, et beaucoup plus emprisonnées. Les faits débutèrent lorsque Betty Parris et Abigail Williams se mirent à se comporte d'une étrange façon. Les médecins en concluent qu'elles sont possédées par Satan, ne trouvant autre solucion. Betty et Abigail, ainsi que d'autres jeunes filles atteintes de même manière, se décident à donner des noms. Les trois premières femmes nommées par les jeunes filles furent accusées de sorcellerie et mises en prison. Suivirent en suite d'autres accusations, certaines furent même exécutées.

La photo représente donc une salle d'audience où des juges, derrières leur pupitre, décident des culpabilités, emprisonnements et exécutions. Devant eux, une femme fait serment devant dieu, une main sur le cœur et une autre pointée vers le ciel en signe de bonne foi. Par terre, une femme agonisant, une possédée, et à ses côtés, un homme qui souligne qu'elle est effectivement sous l'emprise de Satan. En arrière plan, un petit groupe, il pourrait s'agir d'accusés, ou de possédés, c'est-à-dire de personnes qui se plaignent d'avoir subi ou vu un quelconque acte de sorcellerie, c'est impossible à déterminer. Devant ce groupe, un homme, horrifié par la vue de la jeune femme sur le sol, se recule.