[Juin] Epreuve de Métamorphose

INCRUSTE MAN · **JKR**

ÉPREUVE DE MÉTAMORPHOSE
(Cette épreuve doit se faire sous forme de rp)

I. PARTIE THÉORIQUE:
(cette partie se déroule le matin)

1°) La Métamorphose existait-elle déjà dans l’Antiquité ? Argumentez votre réponse.
2°) Combien de temps durent les effets du Polynectar ? Peut-on donner du Polynectar aux espèces animales ?
3°) Donnez une définition du sortilège de Transfert.
4°) Quel sortilège utiliserez-vous pour transformer un animal en verre à pied?
5°) Qu'est-ce qu'un animagus?

II. PARTIE PRATIQUE:
(cette partie se déroule l'après-midi)

REMARQUE IMPORTANTE a écrit:: H.J: Pour cet exercice, votre personnage devra lancer quatre sortilèges différents. Attention cependant, un de ces sortilèges
n'a pas de formule connue (= pas donnée dans les livres). Vous pouvez donc l'inventer.
Par exemple, on vous demande de rendre un objet plus léger --> Vous savez que votre personnage doit alors utiliser le sortilège d'allègement mais vous n'avez pas la formule car celle-ci n'est pas donnée par JKR. Vous pouvez alors l'inventer en mentionnant quand même le nom du sortilège: Jessicayumi leva sa baguette pour lancer le sortilège d'allègement sur la pierre: "Allegis".
Mais j'insiste, seule UNE formule sur les quatre est inconnue!

EXERCICE:
Devant vous, sur la table, se trouvent trois tasses parfaitement identiques : la tasse A, la tasse B et la tasse C.

Pour cette partie pratique, vous allez devoir réaliser, à l'aide de votre baguette, trois modifications sur chacune de ces tasses.
Vous allez devoir rendre ces trois tasses plus grandes (1). Une fois cela accompli, vous devrez lancer un sort afin que les trois tasses se brisent (2). Et enfin, il vous faudra réparer les trois tasses (3).

Mais attention, pour réaliser ces trois actions, vous ne pourrez lancer qu’un seul sortilège (de votre choix) sur la tasse B et un seul sortilège sur la tasse C. En revanche, vous pouvez lancer tous les sorts que vous voulez sur la tasse A.
En résumé, vous devez donc essayer de trouver un sort à lancer sur la tasse B et C de manière à ce que quand vous lancerez vos sorts suivants pour modifier la tasse A, cela modifiera en même temps et de manière identique la tasse B et la tasse C.

Si vous ne savez pas comment effectuer cet exercice, alors vous êtes autorisés à lancer autant de sortilèges que vous voulez sur toutes les tasses. Mais dans ce cas, je tiens déjà à vous prévenir que vous perdez un quart des points pour cette épreuve.

[H.J: Si vous ne trouvez vraiment pas, voici un indice pour vous mettre sur la voie du premier sort que votre personnage doit lancer sur les tasses:

Spoiler:

[H.J2: Étant donné qu'elle nécessite un peu de réflexion de votre part, toute cette épreuve est à envoyer par MP à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Lorsque l'examen sera terminé, tous les rp seront repostés ici comme ça vous pourrez lire les réponses des autres membres si cela vous dit.

ADMIN · **Albus Dumbledore**

J’ai bien reçu les examens de :

Irina Collins
Erin Van Hall
Martin Antall
Prosper Wagner
Lara Ventdunord

[Ce post sera édité au fur et à mesure]

Invité

L’épreuve du jour était une torture. Déjà, ils en avaient pour toute la journée. Une partie dans l’avant-midi et une autre dans l’après-midi. Personne n’avait cru bon de réduire l’examen à quelques heures en une seule fois. Non, c’était plus divertissant de faire souffrir les élèves en leur laissant un répit entre les deux, pour les voir respirer un peu avant de les tourmenter encore! Prosper ne craignait pas particulièrement la partie théorique qui se déroulait avant le déjeuner, mais la partie pratique lui coupait l’appétit. Il était persuadé qu’il allait se planter en beauté, parce que la métamorphose était une matière tellement…Enfin. Il y comprenait quelque chose, mais n’arrivait à rien. Le Serdaigle avait chassé ces angoissantes pensées alors qu’il mangeait quelques fruits, installé à la table de sa maison avec ses manuels. Il n’avait pas vraiment faim, comme toujours en période d’épreuves, mais il savait que la fatigue et la faim affaibliraient encore d’avantage sa performance. Il n’y avait que certaines matières qu’il pouvait réussir avec le second souffle d’énergie; la métamorphose était une autre histoire. Lorsque l’heure fatidique sonna, le jeune sorcier referma ses livres qu’il glissa dans son sac, puis prit la direction de la salle d’examens au milieu de tous les élèves qui s’y rendaient également. Certains nerveux, d’autres trop décontractés; une foule de gens qui ne comprenaient probablement pas la panique que la métamorphose causait au Bleu et Bronze. À quand l’épreuve de potions? Il savait au moins que celle-là lui remonterait sa moyenne. Il entra silencieusement dans la pièce, puis s’installa avec les autres, attendant impatiemment que les copies soient distribuées. Dès qu’il eut la sienne en main, Prosper se lança.

ÉPREUVE DE MÉTAMORPHOSE
PROSPER WAGNER; SIXIÈME ANNÉE; SERDAIGLE

PARTIE THÉORIQUE

I. Évidemment, la métamorphose existait à l’époque de l’Antiquité. De nombreux textes racontent des humains capables de prendre une forme animale, une baguette transformant des voyageurs en porcs appartenant à une sorcière qui métamorphose les étrangers en animaux divers, des figures divines qui altèrent leur apparence à volonté. Ces écrits listent des évènements que les moldus aujourd’hui considèrent comme des légendes; la séduction et la vengeance semblaient être les motifs récurrents pour faire usage de la métamorphose.
II. Le Polynectar ne dure qu’une heure et n’est pas conçu pour être utilisée sur les animaux; tenter l’expérience serait inutilement douloureux pour une créature innocente.
III. Les sortilèges de Transfert sont une catégorie des sortilèges de métamorphose qui permet de transformer une chose en une autre. Il semblerait qu’il est plus facile de métamorphoser une chose en une autre qui a une apparence ou un nom semblable. Bien entendu, les sorciers les plus expérimentés arrivent à transformer quelque chose en à peu près n’importe quoi.
IV. Le sortilège à utiliser est « Fera Verto »; il faut prendre soin de se concentrer sur le résultat de la transformation, puisqu’un moment d’inattention pourrait transformer l’animal en tout autre chose qu’un verre.
V. Un animagus est un sorcier capable de prendre une forme animale tout en gardant ses capacités intellectuelles humaines, la métamorphose de base transformant un humain en un animal entier, cerveau compris. Sous sa forme animale, le sorcier garde toutes ses caractéristiques physiques particulières. Vu la complexité de cette magie, les sorciers qui en sont capables sont non seulement peu nombreux, mais aussi listés par le Service des Usages Abusifs de la Magie au niveau du Ministère de la Magie. Les Animagi non-déclarés font d’ailleurs face à des sanctions.

Il relut lentement chacune de ses réponses, puis –satisfait de ce qu’il avait écrit- se leva à la suite des autres pour aller remettre sa copie à l’examinateur responsable. Lorsqu’il fut débarrassé de son parchemin, le jeune homme sortit de la pièce et prit la direction de la tour de Serdaigle. Il avait des formules à pratiquer…

PARTIE PRATIQUE

La seconde partie de l’épreuve ne semblait a priori pas bien plus compliquée que la théorie. Il n’aurait qu’à effectuer quelques métamorphoses, sûrement simples, et tout se passerait à merveille. De toute façon, comme ils n’avaient pas à travailler avec des animaux, il n’y avait aucune chance qu’il soit attaqué par un mutant créé par des Poufsouffles maladroites…Mais Prosper, malgré sa pensée optimiste, se doutait intérieurement que les choses pouvaient mal tournées, parce qu’il n’avait vraiment aucun talent en métamorphose. Le problème venait de sa capacité à se concentrer sur le sujet au lieu de s’étendre sur la théorie. Il connaissait les sortilèges, les mouvements, mais n’arrivait pas à appliquer correctement ce qu’il savait pourtant très bien. C’était une sorte de blocage qui l’empêchait de réussir ce qu’il voulait atteindre; il préférait donc se concentrer sur les matières qu’il se savait capable de maîtriser. Alors qu’il s’installait derrière la table de travail, le jeune sorcier ne put s’empêcher de se demander s’il arriverait à un résultat passable. Surtout lorsqu’il lut les instructions. À vrai dire, agrandir, briser et réparer les tasses n’avait rien de trop compliqué, il connaissait les formules. Seulement, le fait de n’avoir qu’un seul sort à lancer sur B et C était plus difficile que ce qu’il l’avait prévu. Il fallait donc que ces deux tasses imitent la première, ce qui signifiait…Merlin. Quel sorcier sain d’esprit incluait l’exécution d’un sortilège protéiforme dans un examen? Combien d’élèves dans cette école pouvaient prétendre exécuter ce maudit sortilège sans faute? Le Bleu et Bronze savait que c’était peine perdue. Il avait tenté ce sort quelques fois sans jamais arriver à un résultat convenable. Les objets qui devaient imiter le premier se retrouvaient à faire le contraire, à ne rien jamais du tout ou à exploser tout simplement. Il prononçait la formule correctement, mais le problème était dans le mouvement du poignet. Et dans sa façon de viser les objets concernés. Il n’y arrivait pas trop mal avec deux objets –l’original et la copie- mais il devait présentement obliger deux objets à suivre le mouvement du premier. L’adolescent avait un mauvais pressentiment.

Prosper leva sa baguette lentement, le regard fixé sur les trois tasses, et pratiqua un moment le mouvement qu’il devait faire. Un tour à gauche ou à droite? Il ne savait plus s’il devait donner le dernier coup vers le haut ou vers le bas. Lorsqu’il fut à peu près sûr de ce qu’il devait faire, il visa les tasses et après un signe maladroit prononça la formule.

« Proteus forma. »

Il y eut une brève lumière et le jeune sorcier enchaîna aussitôt avec Amplificatum, le sortilège d’Engorgement, sur la tasse A. Cette dernière doubla de taille, ainsi que la B, mais la C ne changea absolument pas. Il reprit donc le sortilège protéiforme sur la tasse rebelle, puis tenta un Confringo, le Maléfice Explosif, sur le trio. La tasse A et la tasse B explosèrent en morceaux, laissant la tasse C intacte, encore une fois. Indigné par la résistance de la troisième tasse, le Serdaigle appliqua de nouveau le sort de métamorphose, puis entreprit de réparer les deux premières tasses à l’aide d’un Reparo. La tasse A se rapiéça sans problèmes; le jeune homme ne put s’empêcher de pousser un grognement furieux lorsque la tasse C explosa et que les morceaux de la B se recollèrent d’une façon totalement aléatoire. Il tenta donc de détruire la deuxième tasse, de lancer le Proteus Forma sur la troisième et de les réparer toutes les deux avec le même sort de réparation, mais l’originale fut la seule à réagir et la B resta cette fois en pièces détachées. Désespéré, l’adolescent lança un dernier Reparo sur la tasse et put enfin regarder trois tasses intactes. Ou presque. Alors qu’il pensait avoir réussi à se rattraper, il se rendit compte que A avait deux poignées et que C n’en possédait plus du tout. Il y avait vraiment de quoi se taper le front contre un mur. Déterminé à ne pas laisser de dégâts derrière lui, Prosper fit exploser les deux tasses défaillantes et les répara séparément, arrivant finalement à un résultat convenable. Les trois tasses avaient repris leur aspect de départ. Décidément, la métamorphose n’était pas sa matière forte. Le teint rougit par l’humiliation et la frustration, le Bleu et Bronze adressa un signe de tête respectueux à l’examinateur et ramassa son sac avant de quitter la pièce. Il espérait au moins que ses tentatives seraient assez pour lui obtenir une note passable. Quoique vraiment, ses espoirs n’étaient pas particulièrement hauts.

Invité

Evelyn engloutit la dernière bouchée de ses toasts à la marmelade et termina son verre de lait avant de quitter la table de Poufsouffle. Elle se dépêcha de retourner dans la salle commune pour ramasser sa baguette et se recoiffer un peu; la journée d’aujourd’hui s’annonçait particulièrement chargée puisque l’épreuve de Métamorphose avait été séparée. Une moitié l’avant-midi et l’autre durant l’après-midi. C’était une excellente idée, elle aurait le temps de réviser un peu –encore- à l’heure du déjeuner tout en profitant d’un bon repas pour se redonner des forces. La jeune sorcière était très détendue : elle n’était pas mauvaise en Métamorphose lorsqu’elle s’y mettait. Il suffisait qu’elle ne se laisse pas distraire. Lorsqu’elle se concentrait vraiment, la Jaune et Noire y arrivait, parce qu’elle n’avait aucun problème à manier sa baguette, contrairement aux fioles et aux ingrédients louches. Comme en Sortilèges et Enchantements, elle se débrouillait très bien et ne faisait pas partie des mauvais élèves, mis à part lorsque de petites erreurs magiques créaient le chaos : elle était généralement la source de ces désastres. Mais aujourd’hui, elle était déterminée à s’installer devant sa table et réussir ses métamorphoses. Cependant, elle devait tout d’abord remplir l’épreuve théorique…Evy’ se retrouva dans le flot d’élèves qui se dirigeaient vers la salle d’examens et entra en même temps que les autres pour s’asseoir. Les questionnaires furent bientôt passés aux pauvres victimes qui passaient leurs B.U.S.E.s et ils s’emparèrent de leur plume anti-triche dans l’espoir d’obtenir une bonne note.

ÉPREUVE DE MÉTAMORPHOSE
Evelyn Meredith Ophelia Twynam, Cinquième année, Poufsouffle

PARTIE THÉORIQUE

1. La Métamorphose existait-elle déjà dans l’Antiquité? Argumentez votre réponse.
La Métamorphose est une forme de magie très ancienne et tout comme l’art des Potions, elle existait déjà à l’époque de l’Antiquité. La sorcière Circé était une spécialiste de la Métamorphose et des Potions, elle possédait d’ailleurs une baguette, ce qui confirme son statut de sorcière. Quand Ulysse et ses compagnons débarquèrent sur l’île qu’elle habitait, elle offrit à la majorité d’entre eux du cycéon enchanté –c’est une boisson de gruau d’orge, de fromage râpé ou de lait caillé, auquel Circé y avait rajouté du miel et un philtre magique. Dès qu’ils eurent terminé de boire, ensorcelés par le breuvage de la sorcière, Circé les transforma tous en petits porcs. C’est grâce à la magie qu’Ulysse put la vaincre, en ajoutant à son propre verre une herbe magique qui fit tomber la dame aux boucles d’or sous son charme. Elle accepta alors de rendre leur forme humaine aux amis d’Ulysse. Les métamorphoses de Circé comprennent aussi la belle Scylla qui fut changé en monstre pour avoir aimé le dieu Glaucos, le monarque Picus transformé en pivert pour avoir repoussé les avances de la sorcière et de nombreux voyageurs qui devinrent des animaux après avoir posé le pied sur l’île d’Aéa, où vivait Circé.
2. Combien de temps durent les effets du Polynectar? Peut-on donner du Polynectar aux espèces animales?
Le Polynectar est une potion dont les effets durent seulement une heure. Après soixante minutes exactement, peu importe la situation, l’utilisateur reprend son apparence normale dans la minute suivante. Pour ce qui est d’utiliser la potion sur les animaux, c’est impossible. La composition de l’humain et de l’animal sont trop différents pour que la potion fonctionne correctement.
3. Donnez une définition du sortilège de Transfert.
C’est une catégorie de sortilèges spécifique à la Métamorphose qui permet de donner à un objet –ou un être vivant- la forme d’un autre. La formule est différente selon ce qu’on essaie de transformer et il est plus facile de faire un transfert sur des choses qui se ressemblent, comme métamorphoser un hérisson en pelote d’aiguilles par exemple.
4. Quel sortilège utiliserez-vous pour transformer un animal en verre à pied?
On frappe délicatement trois fois l’air du bout de la baguette et on pointe vers l’animal avant de prononcer Fera Verto pour transformer l’animal. Si le sort est mal exécuté, la transformation sera partielle…Ce serait quand même drôle de recevoir des invités avec des gobelets poilus qui miaulent.
5. Qu’est-ce qu’un animagus?
Un animagus est un sorcier qui peut prendre une forme animale. C’est une branche de la métamorphose très difficile à apprendre et à pratiquer, il faut s’exercer intensément durant des années avant de maîtriser la transformation et certains n’y arrivent même jamais. Comme c’est un pouvoir qui n’a rien de banal, les animagus doivent se déclarer auprès du Ministère, ne pas le faire constitue une infraction.

La jeune fille déposa sa plume, retourna sa copie, hésita un moment, puis décida qu’il serait préférable de se relire, juste au cas où. Tout semblait en place. Elle avait répondu à chaque question, ses réponses avaient du sens, elle n’avait pas fait de fautes stupides…-si? Non, après vérification, non- et les informations semblaient justes. Elle n’avait vraiment pas à s’en faire avec cet examen, tout était en ordre. Evelyn remit sa copie en même temps que les autres, puis glissa les mains dans ses poches en sortant de la pièce. Maintenant, elle avait besoin de manger.

PARTIE PRATIQUE

Après un copieux repas et la lecture –et relecture- en diagonal de son manuel de Métamorphose, Evelyn se sentait prête à passer l’épreuve pratique. Elle avait même consciencieusement astiqué sa baguette pour retirer les traces de glaçage à la fraise : il n’y avait vraiment aucun meilleur usage pour une baguette que de servir d’ustensiles pour manger un gâteau. Une fois son arme propre, son estomac satisfait et sa coiffure corrigée, la Jaune et Noire traversa les différents couloirs, monta un escalier –ou deux, elle était trop concentrée sur sa destinée pour réaliser ce qu’elle avait fait déjà des dizaines de fois- et arriva finalement devant la salle d’examens. L’adolescente s’arrêta un instant dans le couloir, son regard déterminé fixé sur la porte et prit quelques secondes pour respirer et s’encourager mentalement. Si elle faisait de son mieux, tout irait bien. La Poufsouffle s’installa debout derrière la table de travail sur laquelle se trouvaient trois tasses identiques. La marche à suivre semblait des plus simples; la jeune sorcière savait amplifier la taille de ces tasses, les briser et les réparer aussi…Mais n’utiliser qu’un seul sort sur la deuxième et la troisième tasse alors qu’elle en avait trois à faire? Il s’agissait probablement d’un sortilège d’imitation, mais comme elle ignorait la formule…Ah! Si elle ignorait la formule, le protocole lui permettait d’ignorer cette partie. Elle perdrait un quart de ses points mais c’était certainement mieux que de tenter des sortilèges à l’aveuglette et de tout foirer. Si au moins elle réussissait tous les autres sorts et s’en sortait bien avec la théorie, elle aurait un bon résultat.

Sans plus attendre, Evelyn leva sa baguette qu’elle pointa sur la première tasse et prononça « Amplificatum » de façon calme et concise. Sa cible doubla bien entendu de taille et la sorcière afficha un sourire ravi. Elle recommença le même manège sur la deuxième et la troisième, confiante de ses capacités. Les trois tasses maintenant agrandies, la jeune fille jeta un coup d’œil au prochain sortilège de l’exercice. Briser ces tasses n’avait rien de bien compliqué non plus; elle aurait probablement pu les casser grâce à un Diffindo, mais les instructions ne parlaient pas de découpage…Les faire exploser serait donc plus pratique. Quel était la formule du Maléfice Explosif déjà? Cinfrongo? Confrongo…? Cinfringo? Confringo! Fracasser, broyer, ruiner, défaire. Elle commença cette fois par la deuxième parce que…juste parce que. Parce que la première avait eut son tour de première tiens. Maintenant, c’était le tour de l’autre. Et la troisième pour le dernier sort. La tasse B explosa dès qu’elle prononça la formule, puis la C et enfin la A –parce que la C avait été dernière, serait première et devait donc être deuxième éventuellement. Comme la B avait été deuxième puis première et finalement dernière et la A avait été première et dernière et finalement deuxième parce que c’était l’ordre des choses. Ouf! Il ne restait donc plus qu’à réparer les trois tasses pour terminer son épreuve.

Evelyn prit une grande inspiration et toucha du bout de sa baguette les débris de la tasse C. Il fallait qu’elle se concentre pour remettre chaque morceau à sa place, sinon elle se retrouverait avec une sculpture de style moderne : c’est-à-dire un truc de céramique non-identifiable. L’image originale de la tasse en tête, la petite Poufsouffle formula d’une voix posée le sortilège de Réparation, Reparo, et réussit à rendre à sa cible sa forme normale. Elle appliqua la même procédure aux deux autres tasses, en prenant bien le temps de visualiser sa tasse avant de lancer ses sortilèges. Toutes les tasses furent de nouveau alignées sur la table, en parfait état quoique toujours plus grandes que la moyenne. La Jaune et Noire afficha alors l’un de ses typiques sourires, fière d’elle-même, avant d’adresser à l’examinateur un regard, comme si elle attendait la permission de sortir. Le sorcier leva les yeux de son bloc-notes et lui fit signe qu’elle pouvait partir, sans rendre –au grand désespoir de cette dernière- son sourire à la petite. Elle quitta la pièce avec sa chère baguette et grommela brièvement au sujet des employés du Ministère qui n’étaient vraiment pas de très bonne humeur…Pffff. Ils avaient tous besoin d’un sortilège d’Allégresse.

Invité

La métamorphose était sans aucun doute l’épreuve la plus chiante qu’ils auraient à passer. Chiante parce que difficile et très technique, chiante parce que le professeur McGonagall tout au long de l’année avait été des plus exigeantes. Irina ne savait pas si tant d’exigence allait leur rendre service une fois qu’ils seraient confrontés à des examinateurs inconnus. Certes, leur niveau d’exigence serait probablement moins élevé, mais ce n’était pas non plus la meilleure solution pour avoir confiance en soi. Irina n’avait jamais vraiment dépassé le Effort Exceptionnel dans cette matière, la directrice des Rouge & Or trouvant toujours de quoi à redire pour éviter de lui mettre un optimal : manque de rigueur, transformation imparfaite. Irina ne voyait pas vraiment où elle aurait pu se tromper, ainsi elle se doutait bien que si Irina n’arrivait pas à avoir un Optimal, c’est parce qu’elle était une Serpentard. Néanmoins, elle avait quand même réussi à arracher un O une fois. Mais dans les commentaires laissés par la directrice des Gryffondor, ça se voyait bien que ça lui avait arraché la gueule de le lui accorder. M’enfin bref. Irina espérait qu’avec un examinateur connu, elle puisse parvenir à obtenir un Optimal dans cette matière pour ses BUSE.

L’adolescente s’était préparée, pour attendre devant la Grande Salle où aurait lieu la partie théorique. Comme d’habitude depuis le début des épreuves. La routine s’était déjà installée, et ça l’emmerdait. Ceci dit, la liste des épreuves à passer diminuait de plus en plus, et ça c’était réconfortant. A chaque épreuve subie, la Collins rayait d’un geste rageur la matière concernée sur sa liste. Et elle la voyait rétrécir avec une grande satisfaction. Néanmoins, le pire restait à venir. La défense contre les forces du mal par exemple. La jeune femme ne savait pas trop ce que ça allait donner compte-tenu de la compétence –ou pas- de leur prof actuel. Les soins aux créatures magiques, ça allait être drôle également. Botanique, ça promettait. M’enfin, elle avait survécu à l’épreuve de vol malgré son vertige, et pour le reste le bilan était plutôt satisfaisant. Bien entendu, elle n’avait pas fait un sans faute non plus, mais elle avait limité la casse. Il fallait à présent tirer un trait sur cette maudite épreuve de métamorphose, et cela commençait par répondre aux questions. Comme d’habitude.

EPREUVE DE METAMORPHOSE.
Irina Collins. Cinquième Année. Serpentard.

Ca aurait pu être pire, pensa l’adolescente alors qu’elle se rendait à présent à l’épreuve pratique, qui avait lieu l’après-midi. Irina estimait avoir bien réussi la partie théorique, restait à exceller en pratique. Cela allait s’avérer d’autant mieux qu’il n’y avait pas de créatures en jeu, ce qui facilitait la tâche un tant soit peu. Bien que la métamorphose était au demeurant complexe. Le parchemin des consignes entre les mains, la demoiselle réfléchissait. Si elle avait bien compris le truc, il s’agissait de lancer un nombre de sorts illimités à la première tasse. Quatre en tout si on se fiait à l’énoncé. Quant au deux autres, un seul sortilège suffisait. Et il fallait qu’en lançant un sort sur la première, les deux autres suivent le mouvement. Mh. Ca sentait le sortilège protéiforme ça. C’était donc le sort qu’il fallait lancer aux trois tasses, pour commencer. Comme ça, quand on s’attaquerait à la première, les deux autres adopteraient le même comportement. C’est parti donc. Il fallait préciser que le sortilège protéiforme était davantage du niveau ASPIC que BUSE, mais Irina savait le faire. Après tout, elle essayait toujours un peu tout ce qu’elle trouvait, par pure curiosité. Ayant trouvé le sortilège amusant, surtout quand il s’agissait de créer des réactions en chaîne, elle l’avait testé encore et encore, faisant subir menus tracas aux objets concernés. Cela ne devrait pas trop lui poser de difficultés. Irina leva sa baguette magique, visa la dernière tasse, et lança un :

« -Protéis ! »

Elle répéta la même opération pour la deuxième et la première. Ainsi donc, les deux dernières tasses, elle n’y toucherait plus. Si son sort fonctionnait, en théorie, les trois tasses subiraient exactement la même chose en même temps. Pour l’instant, il ne se passait rien. De toute manière, le sortilège protéiforme n’avait pas d’effet notoire à lui seul. Restait donc à tester les trois sorts, pour voir si cela avait fonctionné. Sur la première tasse, Irina lança un Amplificatum. La tasse enfla, simultanément aux deux autres. Elle avait à présent la taille d’un ballon de foot. Le deuxième sort qu’Irina lança sur la première tasse fut un Diffindo, qui eut pour effet de les casser toutes les trois. Un Reparo plus tard, les voilà dans leur état originel, comme si elles n’avaient jamais rien subi. Irina sourit, satisfaite. Voilà qui s’annonçait être une réussite.

Invité

Et c'est parti pour un nouveau round. Erin était fin prête pour l'épreuve de métamorphose, malgré qu'elle n'avait pas tant travailler cette matière que ça, ayant préféré rattraper l'immense retard qu'ils avaient accumulé en défense contre les forces du mal. Elle avait un peu oublié ses livres, et passer du temps avec Justin lui faisait vraiment du bien.Elle était plus calme, moins montée sur ressorts, moins encline à l'agressvité à cause de son manque de sommeil, à cause du bourrage de crâne que représentaient ses révisions. Elle avait levé le pied, et ça allait vraiment mieux, elle avait l'impression de davantage retenir ce qu'elle relisait. C'est donc sereinement qu'elle était allée attendre pour passer l'épreuve de métamorphose, tout du moins la partie théorique. Elle avait son sempiternel café à la main, ses notes dans l'autre. Révisions de dernière minute oblige. Elle révisait pour dire de passer le temps, connaissant par coeur son cours de toute façon. Résignée, elle fourra ses notes dans son sac trop encombré. Ca se passera comme ça se passera, advienne que pourra. La Serdaigle finalement intégra la Grande Salle et regagnait le pupitre qui était le sien depuis le début des épreuves. Partie théorique. Facile.En tout cas, quand on connaissait son cours, cela n'avait rien de surhumain à réaliser. Tout le monde finit par prendre place, alors qu'elle pianotait sur son pupitre, attendant la distribution des copies et des sujets. Enfin, la Serdaigle reçut le sien. Elle l'examina rapidement, un sourire satisfait aux lèvres. Ca aurait pu être bien pire, et plus retors. Elle s'empara de la plume et commença à rédiger ses réponses.

L'histoire ouvrait le bal. L'antiquité, une période qui a toujours fasciné Erin. Elle aimait les histoires des grecs, romains, et égyptiens. La magie à cette époque était aussi intéressante à étudier. Elle réfléchit un instant, avant de marquer sur son brouillon que la métamorphose existe depuis aussi longtemps que la magie existe. Elle se rappela également d'Ollivander, fabricant de baguettes magiques depuis 382 avant Jésus Christ. A partir du moment où il a commencé à y avoir des baguettes magiques, il y a eu de la métamorphose. Ca paraissait logique, cet art se pratiquant grâce à cela. De même, dans l'Odyssée, racontant le retour d'Ulysse à Ithaque, Circé, une sorcière, transformait les marins en cochons, entre autres. Elle passa à la question suivante. Deux questions sur le Polynectar. Une potion qui n'était pas enseignée à Poudlard car elle était dangereuse et illégale. Ils en avaient parlé en cours justement à cause de ses dangers. Elle fornça les sourcils et s'accorda un temps de réflexion. Elle était dangereuse car si elle était mal réalisée elle pouvait avoir pour conséquence de rendre les gens difformes. Ses effets se dissipent cependant en une heure, et il est fortement déconseillé de l'employer pour des métamorphoses animales, le mieux à faire étant d'apprendre à devenir Animagus. Donc non, le polynectar ne pouvait être donné à des éspèces animales, le polynectar n'étant employé que pour les transformations humaines. Au suivant. Le sortilège de Transfert. Un sort de transfert était tout bêtement un sort qui permettait de transformer une chose en une autre. Il n'y en a pas un mais plusieurs. Par exemple, transformer une dinde en cochon d'inde. Pour transformer le rat en verre à pied, il faudra employer la formule Fera Verto. Quant aux animagus, ce sont des personnes suffisamment doués en métamorphose pour pouvoir se transformer à volonté en animaux, tout en gardant leurs capacités mentales. Ils n'étaient pas nécessairement réduits à l'état primitif. Elle mit le tout en forme sur sa copie, avant d'attendre que l'épreuve ne se termine et de passer à la partie pratique qui avait lieu l'après-midi.

EPREUVE DE METAMPORPHOSE.
Erin Milena Van Hall. Sixième année & Serdaigle.

Arriva l'après-midi, et l'épreuve pratique cette fois. Erin ne se faisait pas de soucis, n'ayant pas de soucis particuliers en métamorphose. Le taux d'échec n'était pas négligeable pour autant, le flux magique pouvait être vraiment capricieux quand il s'y mettait. La Serdaigle finit par être appelée, et elle se retrouva avec trois tasses différentes. Sur d'eux d'entre elles il s'agissait de lancer UN sort alors que le nombre d'essais se trouvait être illimité sur l'autre. Or, il y avait quatre sorts à lancer. Mh. Erin resta songeuse un instant, en passant en revue les possibilités qui s'offraient à elle. Si elle lançait les trois sortilèges qu'elle était sûre de connaître, ça n'affecterait qu'une seule tasse. Or, il faudrait que le changement s'applique aux autres tasses en même temps. Transformation simultanée quoi. Elle esquissa une légère moue, avant de soupirer. Et puis, ça lui fit tilt. Sortilège protéiforme. Elle allait devoir le lancer sur la A, la B et la C. Ainsi donc, il n'y aurait qu'un seul sort de lancé sur la B et la C. La A était illimitée. Oui, c'est parfait. Sauf que non, ce n'était pas parfait! Elle avait étudié ce sort en théorie, par curiosité en réalité, car il était au programme des ASPIC et elle n'était qu'en sixième année. Or, ils ne l'avaient jamais pratiqué, et Erin avait bien essayé, mais le sort n'avait fonctionné qu'à moitié. Ou aux trois quarts. Bref, le résultat ne s'était pas avéré très probant. Elle soupira. Hermione avait bien réussi à le pratiquer alors qu'elle n'était qu'en cinquième année, alors pourquoi pas elle? Quoique, la rêveuse n'avait pas non plus le même niveau scolaire que sa camarade de Gryffondor non plus. Mais il fallait tenter. Elle n'allait pas renoncer si près du but, non?

Alors, elle se concentra. Ne serait-ce que pour prier afin de réussir à lancer le sort correctement. Il n'y avait aucune raison à ce qu'elle n'y arrive pas. Elle connaissait la formule. Il lui suffisait de la lancer. Elle grimaça en repensant que c'était exactement ce qu'Ombrage se tuait à leur enseigner depuis le début de l'année. Si on connaissait un sort en théorie, on le connaissait forcément en pratique. Mais non. NON! En théorie, tout réussissait toujours. La pratique par contre comporte plusieurs éléments qui peuvent perturber le bon fonctionnement de l'entreprise. Bah oui, on n'était pas à l'abri d'un incident ou quoi...Les fameux aléas du direct. Elle fit la moue, alors que son examinateur attendait, perplexe. Elle se ferma, estimant que tout arrive à point à qui sait attendre. Soit. Résignée, Erin prit en main sa baguette. Elle l'avait pratiqué un minimum, par curiosité. Il lui faudrait juste un peu de chance. Un tout petit peu de chance. La brune lança alors un Protéis sur toutes les tasses. Rien ne se passa aux premiers abords. De toute manière, il n'y avait pas mort d'homme, le sortilège protéiforme n'avait pas d'effet notoires aux premiers abords. Il n'y avait qu'à appliquer les sorts à la tasse A pour voir si le sort avait fonctionné.

Elle lança un « amplificatum » pour faire grossir les tasses. Elle frissonna en pensant au faux Maugrey qui l'an dernier l'avait appliqué sur des araignées pour leur faire une démonstration sur les sortilèges impardonnables. Seules deux tasses sur trois adoptèrent la même taille, la troisième était plus petite que les deux autres, mais elle avait néanmoins grossi. Ce n'était pas parfait, mais elle espérait quand même récupérer quelques points là dessus. Elle ne comprenait pas pourquoi sur la troisième tasse les effets n'étaient pas les mêmes que sur les deux précédentes. C'était le même sort pourtant. Mais c'était sans doute parce qu'elle s'était plantée en prononçant l'incantation du troisième. Enfin...Pas planté. Elle avait juste cafouillé un peu. Bon, tant pis, on passe à la suite maintenant. Cette fois, après avoir lancé un Diffindo, les trois tasses se brisèrent net. Alors pourquoi ce foutu sort d'engorgement n'avait pas trop bien fonctionné sur la troisième tasse si là ça avait bien marché? Mystère et boule de gomme. Encore un mystère du flux magique, sans doute. Enfin, la réparation. La brune lança toujours sur la tasse A un Reparo net et distinct. Les trois tasses se réparèrent, sauf la troisième qui présentait encore quelques lézardes. Ce n'était pas parfait, mais elle pouvait espérer une note potable. Après tout, c'était déjà pas mal qu'elle a à peu près réussi à lancer ce sort protéiforme. Et elle était d'autant plus fière qu'elle avait démontré par A+B comme quoi savoir un sort en théorie n'impliquait pas de savoir le lancer en pratique. Il y avait trop de facteurs aléatoires susceptibles de tout faire foirer.

Invité

Martin se souvenait de ce que McGonagall lui avait dit le jour des entretiens d’orientation, quand il lui avait confié le souhait de poursuivre une carrière sportive. Il fallait avoir un bon niveau en métamorphose. Ce qui au fond n’était guère surprenant. A dire vrai…Martin sérieusement n’avait pas à se plaindre. Bon, il n’avait pas le niveau des cracks de la classe, loin de là même, mais il n’était pas non plus nul. En fait, dans la stricte moyenne, oscillant entre Acceptable et Effort Exceptionnel. Il pourrait avoir bien plus s’il ne négligeait pas autant ses écrits,car disons le clairement, il ne faisait aucun effort sur les rédactions, se contentant de rendre des copies à l’état de brouillon où figuraient des réponses plus que succinctes. La négligence. C’était là un problème. Il n’avait pas vraiment de rigueur et d’application, se contentant de l’à peu près. Pourtant, il était largement capable d’en fournir, quand on considérait ses efforts d’investissement dans le Quidditch. Sauf que voilà, les épreuves plus classiques ne l’attiraient guère, n’étant pas passionné par l’école, ni même ce qu’il faisait. Mais il ne pouvait pas y couper. Et il finissait par écouter les conseils, malgré son côté buté et imperméable aux arguments autres que les siens. Alors, il s’était mis au boulot, révisant les maigres notions qu’il avait notées dans un élan de courage, étudiant le reste dans son manuel. Il s’était attardé sur le chapitre consacré à l’usage de la métamorphose dans le Quidditch, s’étonnant de ce qu’on pouvait faire. Il ne connaissait pas vraiment ce qui figurait là, et il était comme impatient de tester le tout sur son balai…Quand il en aura fini avec tout ça.

En attendant, il fallait bien passer les épreuves qui restaient. Et plus que jamais, Martin doutait de réussir. Il avait fini par conclure un deal avec son père. Les deux Antall s’opposaient farouchement depuis quelques années sur le fait que Martin veuille se lancer dans une carrière sportive. Le jeune Antall avait toujours manifesté son désintérêt des études et sa sur-motivation à entreprendre sa carrière sportive. Déjà que le fils soit un sorcier était comme une déception pour le père, le voir ainsi négliger ses études avait été comme un affront. Antall père avait toujours été brillant, fils à papa comme il se doit, accumulant les réussites. Martin ne savait pas trop ce qu’il faisait en ce moment, mais il lui semblait qu’il était désormais chef d’entreprise. Ou un truc du genre. Sa mère en revanche ne travaillait pas. Mais là n’était pas la question. Il fallait que le fils réussisse, autant que le père réussissait, autant que son grand-père avait réussi avant eux. Autant dire que le désir de carrière du dernier Antall avait causé de sacrés litiges entre père et fils, où chacun était campé résolument sur ses positions, avec la mère qui tentait de convaincre le père de laisser le fils de faire ce qu’il voulait. Finalement, Martin avait eu gain de cause. Mais à une condition. Qu’il ait des notes correctes aux ASPIC. La moyenne au moins dans toutes les matières. Ce qui selon Antall père n’était pas trop demandé. Mais pour Martin, cela s’avérait compliqué. A son père de rétorquer qu’il s’en fichait si Martin devait réviser nuit et jour pour cela, il exigeait la moyenne dans toutes les matières. Et là, s’il arrivait à remplir les conditions, il pourrait faire ce qu’il voulait. Bon gré, mal gré, Martin leur avait renvoyé un hibou leur disant comme quoi il acceptait les conditions. Et qu’il allait faire le nécessaire pour y arriver. A présent, il s’agissait de faire ses preuves, bien qu’en sept ans de temps à Poudlard il avait eu largement le temps de les faire. Si seulement il n’avait pas été aussi négligeant.

Devant sa copie, le Gryffondor réfléchissait. Il regardait les questions une à une, légèrement tendu, ne savant pas vraiment ce qu’il devait y répondre. Il avait l’impression de ne pas comprendre le sujet, c’était ça le pire. Il se força à relire encore une fois, jetant un coup d’œil à la clepsydre, se mordant les doigts de ne pas avoir mis plus de conviction dans ses révisions. Et de ne pas s’y être impliqué davantage. Et à mesure des différentes relectures du sujet –il en était à la cinquième-, il commençait à se détendre, et à comprendre les questions. Il remarquait ça et là des mots connus, des questions auxquelles il était capable de répondre. Alors, il s’empara de sa plume, de son parchemin de réponses, puis il commença à rédiger, consciencieusement cette fois, bien décidé à tordre le cou à ces idées reçues quant à sa négligence à l’écrit.

EPREUVE DE METAMORPHOSE.
Martin Antall. Septième année. Gryffondor.

L’après-midi fut consacrée à l’épreuve pratique. Encore une fois, Martin ne se faisait pas trop de soucis. Par le passé il avait démontré qu’il avait été capable d’être meilleur en pratique qu’en théorie. Là encore il allait devoir faire ses preuves, montrer qu’il n’était pas qu’un branleur, qu’il avait aussi des capacités. Mais devant le sujet d’examen, le jeune homme ne parvenait pas à cacher sa perplexité. C’est quoi ce truc ? Il fallait faire quoi avec les tasses ? Martin réfléchissait. Apparemment, il s’agissait de faire en sorte que les tasses adoptent toutes un même comportement, en termes identiques, quand l’une serait touchée. Martin était agacé. Ce sort lui rappelait quelque chose, il l’avait sous le bout de la langue. Mais il était incapable de le sortir. Et ce fichu examinateur qui attendait une réaction de sa part. Le Gryffondor fouilla dans la poche de sa cape, pour en sortir un paquet de mouchoirs. Sa main effleura une pièce métallique et froide. Le cœur du Gryffondor fit un bond. Le faux gallion de l’AD ! Voilà où il avait vu ce truc. C’est pas un élève de Serdaigle qui était impressionné de voir qu’Hermione était capable de jeter un sortilège protéiforme –voilà, on y arrive, ça vient de lui revenir !- ? On s’en fout de savoir qui, l’essentiel était qu’il avait réussi à retrouver ce sort. S’il se basait sur l’exemple des pièces de l’AD, qui chauffaient toutes à distance quand la pièce maîtresse chauffait elle aussi, alors ça devait aussi marcher sur ces tasses. Il eut un vague souvenir d’un cours de métamorphose dont ce sort était l’objet. Mais vraiment très vague. Alors, le Gryffondor visa la première tasse, et lui appliqua un PROTEIS. Il fit de même avec la deuxième et la troisième, en croisant les doigts dans les plis de sa cape pour que cela fonctionne. Maintenant, les trois autres sorts à tester. AMPLIFICATUM. C’est le sort que le faux Maugrey avait utilisé sur les araignées l’an dernier pour la démonstration sur les sorts impardonnables. Les trois tasses grossirent simultanément. Il leur appliqua ensuite un DIFFINDO pour les casser toutes les trois. Un REPARO plus tard, elles étaient comme neuves. L’examinateur le remercia, lui indiquant qu’il pouvait désormais quitter la salle. Encore une bonne chose de faite, ça, il ne le savait pas, mais en tout cas il en avait fini avec ça. Avec l’impression de ne pas trop s’être planté.

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