Thème 22 S4 : Peinture

Aileen se baladait dans les couloirs reculés de l'école, quand son regard se planta sur un tableau d'une rare intensité. Une peinture rare ici : sans personnage râleur, ni conversation tardive ...
Des couleurs d'une intensité rare, des lignes si violentes, dt ses contrastes révélateurs. Elle pouvait presque entendre les voix hurler, les âmes se déchirer sous les aléas de la vie. Une vague d'émotion la submergea.
Cette toile n'était peut-être qu'un énorme gribouillis sans sens et sans rigueur au yeux du monde.
L'art abstrait n'est que subjectif. Elle dépend de l'interprétation de chacun.
Cette peinture n'est que le reflet de l'âme de celui qui l'admirait.

Thème 1 (S4) : Peinture

Elle possède la force et l'éclat d'un diamant brut. Elle n'est pas éphémère, mais éternelle. Seule trace de notre passage sur Terre. Esquisse magique de notre esprit projetée sur une toile. Vide. Ne demandant qu'à être comblée grâce à une palette ; oeuvre composée de tâches colorées. Chaque couleur se décline en mille et unes nuances, donnant accès à un nouvel univers de sens. Le rouge n'est pas rouge : Bordeaux, rubis, grenat, corail, sang, cramoisi... Une peinture unique, dont la beauté est relative. Contrastes inattendus, intensité bouleversante, transperçante. Plus l'art dérange, plus la peinture à touche son but. Marquer les esprits, à jamais.

Thème 2 (S4) : Légende

Un mythe créé de toute pièces pour le seul plaisir de la distraction ? Non, loin de là, le but est bien plus subtil et délicat que cela. Porteuse d'une morale dissimulée par une mise en scène théâtralisée, représentant un événement réel ou des rêveries relevant de l'imaginaire, la légende envoûte, tout autant qu'elle effraie, nous ramenant à nos peurs les plus archaïques. S'adressant au monde de l'enfance ou à celui des adultes, elle trouve toujours un public et le moyen de toucher les âmes les plus défendues. La légende nous rappelle tout simplement, que nous sommes tous bel et bien mortels, et encore vivants.

Thème 23 S4 : Légende

Parfois un homme. Une femme. Une créature. Un phénomène.
Tu effectues un record, tu changes le monde, tu deviens un héros vivant. On te croit tombé du ciel, tel un cadeau divin.
Les gens t’acclament. Ils t’aiment, se sentent proches de toi. Ils te disent inoubliable, on te compare à une légende vivante.
Puis le temps commence à passer, comme les pages d’un livre qui se tournent. Des centaines d'années plus tard, les descendants de tes admirateurs doutent de ton existence. Il y a les croyants, les non-croyants. Ils se battent tous pour prouver ton existence.
Tu es une légende, un mythe.

Thème 3 (S4) : Chat

Assis sur son arrière train, il te fixe. Le regard fier, et l'air hautain. Sans respect pour ton intimité, il te dévisage de ses pupilles inquiétantes, te traversant impunément. Les iris félins creusent en toi, se créant un passage sinueux afin d'accéder à ton âme. Aucun répit. Secrets dévoilés, tu te sens mis à nu devant ce regard inquisiteur. Transperçant. Sournois, il a ce côté sociopathe pouvant faire trembler de la simple souris, jusqu'au bouledogue le plus féroce. Une à une, il déploie ses griffes acérées, tandis qu'il ouvre la gueule dévoilant ses dents pointues. Une attaque ? Non, un simple bâillement... En apparence....

Thème 24 S4 : Chat

Elle perdait le fil, ses pas l’emmenant aléatoirement dans les couloirs de Poudlard. Sans réel but, Aileen rentrait d’un cours qui s’était éternisé.
Elle s’arrêta brusquement sentant une lourde pression fantomatique sur son épaule. Elle se tourna quand elle la remarqua.
Ses grands yeux rouges la fixaient, rayonnant à travers l’obscurité. Ce chat la mettait mal à l’aise, trop lunatique à son goût. La démarque féline de Miss Teigne qui s’avançait vers elle lui donnait un air maléfique.
D’un coup, elle miaula si fortement qu’Aileen en sursauta. Ce chat tout droit sorti de l’enfer allait tout répéter à Rusard. Elle détestait cet animal.

Thème 4 (S4) : Vent

Un souffle léger m'enveloppe alors que les perles salées commencent à couler le long de mes joues pâles. Des cristaux de sel se déposent le long de mes cils, rigidifiant ces derniers. J'essuie rageusement mes yeux avec ma manche. Traces noires. Mon mascara a coulé. Je dois certainement ressembler à un panda désormais. Pathétique. Cela me rend malade au point de ne pouvoir empêcher mes pleurs de redoubler. Alors que la pluie commence à tomber, je lève mes yeux vers le ciel. Ce dernier à viré au noir. Le vent s'intensifie ; légère brise devenant tempête. Je suis comme le vent, instable et éphémère.


Thème 5 (S4) : Défaite

La chaleur pèse, dérangeante. Le temps est moite et trahi la lourdeur qu'elle ressent dans son cœur, et dans son corps. Se battre pour ce que l'on tend à devenir, défendre ses convictions au plus profond de soi à défaut de pouvoir le faire à haute voix. Accepter de courber l'échine, superficiellement. La prétendue défaite n'est que partielle et ne sert en réalité que son intérêt. Reine de manipulation, elle n'acceptera jamais de perdre. Fuir face au danger, elle a déjà eu l'occasion de le faire, mais n'a jamais pu s'y résigner. Si elle accepte de capituler, méfiez-vous, c'est signe qu' il y a danger.

Thème 25 S4 : Vent

Elle était cachée sous sa couette. Terrifiée par les rafales de vent qui s’agitaient, frappaient les feuilles. Elle entendait les branches des arbres entourant griffer sa fenêtre à de maintes reprises.
Les longs sifflements du vent vrombissant lui semblaient être les cris de milliers d’enfants à l’unisson. Les éclairs zébraient le ciel dans un énorme fracas. Son cœur s’arrêtant à chaque nouvelle attaque.
Aileen était terrifiée par les éclairs et ce vent du nord n’arrangeait rien à son problème. Sa mémoire y avait associé les évènements apocalyptiques de sa vie.
Ces vents aléatoires l’effrayait, elle qui aimait l’ordre. Elle qui planifiait chaque instant …

Thème 26 S4 : Défaite

Elle avançait, seule, dans les couloirs. Chacun de ses pas frappant bruyamment le sol. Elle serrait les dents, la colère montant de plus en plus.
Brusquement, elle prit un vieux vase posé sur un guéridon et le jeta violemment contre le mur, le brisant en des dizaines de morceaux. Elle voulait crier. Des larmes commençaient à couler le long de ses joues, brûlant sa peau blanche.
Elle n’avait pas l’habitude de connaître la défaite. Perdre ce duel de sortilège l’avait sortie de ses gongs.
Quand elle entendit des pas au loin, elle lança un sortilège de réparation, replaça le vase et quitta les couloirs séchant ses larmes.

Thème 6 (S4) : Fin

Elle avance, esquivant les pièges. Elle se baisse puis, souplement, lève le pied enjambant le fil invisible ayant le pouvoir de la faire tomber. Une funambule, danseuse de corde méconnue, se servant du contrôle comme balancier. Aucune trace de filet si elle venait à chuter. Soudain, le figement. Face à elle se tient son double, Nehal. Natures explosives, la confrontation est inévitable, l'une d'entre elles tombera. Brusquement, Cassidy attaque ; un violent coup de balancier et voilà l'indienne projetée dans le vide. Silencieusement, sans hurlement. La fin justifie les moyens. La blonde redresse la tête, et poursuit son chemin. La fin n'est que le commencement.

Thème 7 (S4) : Lettres

Existaient-elles encore ces correspondances épistolaires oubliées ? D'une démarche incertaine mais volontaire, elle monte les marches du vieux grenier. Elle sont encore là, Catherine en est persuadée. Comment disait-il s'appeler déjà ? Hum.... Était-ce Raymond ou Michel ? Gilbert ou Gérard ? Impossible de se rappeler. Les lattes du plancher grincent sous ses charentaises. La voici à présent devant le coffret. Délicatement, la veuve caresse le bois aussi abîmé que ses doigts flétris par les années. Lentement, ses mains retrouvent avec une évidence naturelle le chemin des vieux parchemins jaunis. Elle sourit en les dépliant. L'encre s'est estompée, mais les lettres sont intactes.

Lorsqu’elle s’aperçut de son retard elle voulut tout de suite rattraper sa maladresse. Les efforts n’avaient pas toujours le goût de la victoire, mais ils l’emportaient sur l’arrière-goût amer du regret. Elle sautilla sur un pied pour enfiler son collant, boutonna sa blouse en jaloux et sortit de la maison au pas de course. Elle dévala les allées, manquant presque de se faire happer à chaque coin de rue. Elle grimpa les marches qui la séparaient de l’entrée du bâtiment quatre à quatre, mais il était déjà trop tard. La porte fermée lui indiquait qu’elle avait joué avec le feu et qu’elle avait perdu.


Toutes les deux, on sait que c’est pas moi, c’est toi. Ton silence s’est porté volontaire comme responsable de ma collection d’erreurs le jour où tu as décidé de rejoindre le club des abonnés absents. Tu as retiré ce poids de tes épaules et tu m’en as fait cadeau. Il traîne à ma cheville comme un boulet chaque jour qui passe. Mais cette lourdeur m’est bien égale, car ça prend une bonne masse pour mieux se propulser. Si un jour tu arrives à regarder plus loin que le bout de ton nez, tu verras que moi je vole, pendant que toi, t’es clouée au sol.

Thème 8 (S4) : Accusation

Est-ce de la mauvaise foi ? Peut-être bien...Peut-être pas. Après tout, nous sommes deux à être entrés dans ce jeu-là. Malsain, et terriblement addictif. C'est de ta faute. Indéniablement. Et c'est de la mienne. Indiscutablement. Il faut être deux pour danser la valse du démon. Pourquoi les choses sont-elles devenues si compliquées ? Pourquoi nous sommes-nous rencontrés ? Deux êtres que tout oppose, se situant aux antipodes, mais pourtant irrémédiablement semblables et liés. Ce qu'il m'arrive, ce que qui se cache mais que je sais exister en moi... C'est de ta faute. Et c'est de la mienne. Je n'avais qu'à pas être aussi faible.

Thème 29 : Accusation

Thème 9 (S4) : Formel

Juillet mille neuf cent quatre-vingt-quatorze. Gorge serrée, estomac noué. Mains tremblantes. Lentement, les iris vert d'eau parcouraient le document. Elle déglutit avec difficulté ; plus aucune issue n'était envisageable. Les formalités avaient définitivement été remplies. Le parchemin apportait la preuve ultime : une signature en bas à droite, le rendant on ne peut plus formel. Cassidy Nehal Rai était morte, engloutie au plus profond des Enfers. Il l'avait reconnue comme sa fille légitime, lui accordant gracieusement son nom de famille. Nom de meurtriers. Nom de Mangemorts. Rêve d'enfant devenant un véritable cauchemar ; Cassidy Rowle venait de naître. " Bienvenue dans la famille, ma fille."