♦ PHYSIQUE : Sans être baraqué, ni même d’une extrême minceur, Samuel est dans la juste limite entre les deux, étant en forme physiquement. Amateur de divers sports moldus, tel le football, il apprécie toutefois le Quidditch sans y jouer, n’ayant jamais ressenti le besoin impérieux d’aller se faire tabasser par des ballons volants. Ainsi, du haut de ses un mètre soixante-seize, il est un jeune homme sportif, bien de sa personne, qui n’a rien à envier aux autres élèves de son âge. Sa peau étant légèrement plus pâle que la normale, elle ne bronze que difficilement, ce qui est très bien sachant que les couleurs de l’été ne lui conviennent pas vraiment.

Ses yeux, parfois gris, parfois bleus, sont aussi changeants que son humeur. Exprimant la plupart du temps un ennui certain, accompagné d’une touche de mépris, il leur arrive parfois d’être enrichi d’une étincelle de surprise, d’intérêt, lorsqu’un évènement intéressant se déroule à proximité. Exprimant rarement une quelconque émotion, son visage aux traits fins peut toutefois devenir aussi orageux qu’une tempête lorsqu’on le met hors de lui, ce qui arrive très rarement. Ses lèvres, rouge pâles, sont la majeure partie du temps étirées par un léger sourire arrogant, supérieur. Un sourire que seuls les gens qui se pensent supérieurs – qu’ils le soient ou non – peuvent oser arborer.

Ses sourcils sont aussi noirs que ses cheveux, en plus d’être relativement apparent. L’une des seules émotions qui traverse son visage s’exprime par ailleurs par ceux-ci. L’interrogation. En effet, il est possible de deviner s’il est intrigué simplement en regardant si son sourcil droit est haussé. Comme dit plus haut, les cheveux de Samuel sont noirs, noirs comme la nuit. Il les porte relativement longs, selon le point de vue de ses parents, arborant jour après jour la même coiffure simple, qui lui réussit pourtant bien.

♦ STYLE VESTIMENTAIRE :Outre la tenue vestimentaire règlementaire de l'école, Samuel porte majoritairement des vêtements sobres et simples, affectionnant tout particulièrement les chemises décontractées, sans cravates. Ses vêtements étant la plupart du temps de marque, il ne les porte toutefois pas pour impressionner les autres, mais bien parce qu'il se sent à l'aise vêtu ainsi. Il porte toutefois rarement des jeans, estimant que ceux-ci font beaucoup trop travail pour être portés par un von Stölz. Si on le croise dans le parc de l'école, ou encore à l'extérieur, il peut arriver qu'il porte un gant de cuir noir. Inutile de s'en inquiéter; s'il le porte, c'est que son hibou, Oreste n'est pas loin. Samuel affectionne tout particulièrement la chasse au faucon, un sport quelque peu vieillot, mais qu'il estime très amusant. Une telle activité étant impossible à Poudlard, il se promène donc parfois dans le parc avec son rapace de compagnie, celui-ci chassant pour sa pitance, qu'il s'agisse de rats ou de lapins.

♦ AUTRE(S) : Il porte presque toujours un pendentif d'argent, celui-ci étant orné d'un crucifix doré. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Samuel est effectivement un catholique croyant, sans être très démonstratif et fervent concernant sa foi. Il n'énerver personne avec ses croyances religieuses et s'attend à la même politesse en retour.

♦ CARACTÈRE : Sagace, Samuel est d'un naturel pénétrant, interprétant les émotions des autres quasiment parfaitement. N'ayant aucune misère à prendre la place qui lui revient de droit, très ambitieux, il n'est pas une personne du genre à passer inaperçu, même s'il ne passe pas son temps à gambader dans les corridors, criant diverses inepties. À vrai dire, jamais l'on ne verra Samuel s'abaisser à faire une telle chose. D'apparence pourtant ouverte et sympathique envers les membres de sa maison, il ne cache cependant pas son mépris pour la couardise, l'impulsivité et l'irresponsabilité, se faisant très rapidement une idée des gens, préférant l'intelligence et la ruse. À la fois intelligent, même brillant, il est toutefois extrêmement moqueur, sarcastique, taquinant ses amis autant que ses ennemis avec ce que les gens qui ne le connaissent pas pourraient qualifier de méchanceté. Arrogant, l'allure décontracté, il demeure cependant dans les limites de la politesse en tout temps, préférant les provocations subtiles aux insultes grotesques. Rare sont ceux qui peuvent supporter son regard, tant celui-ci semble lire dans le cœur de ses interlocuteurs, de tel sorte qu'il semble intimider les gens sans même leur adresser la parole.

Adorant l'ironie et les oeuvres satyriques, Samuel possède un certain sens de l'humour, réservé aux personnes riches et sûres d'elles. Il ne possède aucune animosité particulière envers les nés-moldus, étant condescendant avec la plupart des gens. Trop sûr de lui ? Peut-être. Travailleur acharné, il a toutefois tendance à négliger ses travaux lorsque quelque chose se prépare, étant d'un naturel très sociable. Ne s'abaissant à draguer que les filles qui lui plaisent vraiment, contrairement à d'autres personnes de son âge et de sa maison, il n'est pas du genre à raconter des mensonges sur sa personne, préférant une relation basée sur l'honnêteté qu'une fondée sur de fausses vérités. D'autant plus qu'il a une sainte horreur des relations frivoles, estimant que de tels actes sont puérils et indignes d'un membre de sa maison. Il ne manque pas de courage, ni de détermination, ayant hérité ces qualités de sa mère, celle-ci étant passée par Serpentard.

Préférant manifestement garder ses émotions pour lui, Samuel est du genre rancunier, qui ne s'excuse que rarement. Il faut dire, il est très fier ! Fier de sa maison, fier de sa famille, fier de son sang, il ne s'abaisse quasiment jamais à reconnaître ses erreurs, sauf si la situation l'exige vraiment. Rusé, il est adepte des sortilèges puissants et subtils, ainsi que des enchantements complexes. Il adore les questions épineuses qui mettent réellement à l'épreuve ses compétences. Samuel affecte la majeure partie un ennui profond, étant quelque peu nonchalant en public, mais il ne faut pas s'y tromper. Il est extrêmement à l'écoute de son environnement, tellement qu'il lui arrive d'écouter d'autres conversations alors qu'il discute avec l'un de ses camarades, rendant le dialogue quelque peu chaotique par moment.

D'une étonnante douceur lorsqu'il le veut bien, il n'est pas du genre à priser la force brute, regardant de haut la plupart de ces gens sans malice, préférant la souplesse et la dextérité. Bon stratège, il adore les échecs ainsi que tout autre jeu qui l'oppose à un adversaire et le force à l'exterminer. La meilleure façon de gagner son respect est évidemment de lui tenir tête, même si au début il en sera enragé. Après tout, ne méprise-t-il pas les faibles ? À ses yeux, seul la force de caractère est honorable. Au diable, cette prétendue pureté de sang ! Pour résumer, Samuel von Stölz est un être complexe, à l'humeur changeante, à la prose honnête et subtile, raffinée. Toutefois, il peut se révéler d'agréable compagnie et être un très bon ami, et même plus. Car il n'est pas du genre à trahir ceux qui lui sont proches, étant d'un naturel fidèle.

Immigré depuis que le grand-père de Samuel décida, du jour au lendemain, de ventre leurs possessions et de déménager en Angleterre avec son épouse et ses enfants, la famille von Stölz était enracinée en Allemagne depuis quelques siècles, occupant diverses charges ministérielles de leur pays natal. Largement en avance moralement sur les autres familles de Sangs-Purs, ils n'accordaient pas de réelle importance aux origines des autres sorciers. Cette nouveauté, pourtant admirable, fut l'un des facteurs qui poussa le patriarche à exiler sa famille, dans l'hostilité des puristes était forte. D'autant plus que la mère de ce dernier était née parmi les moldus. C'est donc quasiment traité en parias qu'ils quittèrent leurs terres ancestrales, vendant leurs domaines, pour en acheter de nouveaux sur l'île Britannique.

Son fils ayant tout juste onze ans, ce dernier pu aller directement à Poudlard, sans débarquer en plein milieu de sa scolarité. C'est durant ses longues années dans cette école, alors qu'il appartenait à Serdaigle, qu'il rencontra Mary Ambrose, une Serpentard possédant un caractère fort et déterminé, très ambitieuses. Néanmoins, jamais elle ne se montrait condescendante concernant la pureté du sang, sachant que son propre père était lui aussi un sang-de-bourbe. Le choixpeau ne l'avait donc envoyé à Serpentard que pour son ambition et son désir de s'élever. Très vite, malgré l'anglais déficient de Klaus, celui qui allait être le père de Samuel, ils commencèrent à sortir ensemble, nul n'osant passer de commentaires à ce sujet tant Mary était intimidante.

À leur sortie de Poudlard et après leur mariage, le couple alla s'installer dans le domaine acheté par le père de Klaus, avant de débuter leurs carrières. Alors que qu'il s'engageait dans le Département de la Justice Magique, son épouse, elle, continua ses études pour devenir une Aurore, études qui furent couronnées de succès. Ensembles, ils firent donc parti de ceux qui combattirent tant bien que mal les mangemorts durant la première guerre, Mary collaboraient alors avec de grands noms, tel Alastor Maugrey, tandis que Klaus travaillait sous les ordres du Directeur de son Département, M. Croupton. Toutefois, il vint un temps où ils durent se cacher, puisque Mary était tombée, malgré les évènements, enceinte.

C'est donc dans un climat de terreur que naquit leur fils, alors que la famille se terrait dans les coins les plus reculés du pays, sachant très bien que leurs parents nés-moldus faisaient d'eux des cibles de choix pour les troupes du Seigneur des Ténèbres. Autant il ne garde aucun souvenir de cette sinistre époque, autant Samuel, en songeant à l'idée que sa mère, pourtant si forte, du se cacher de ses poursuivants, en conçoit une véritable aversion pour les serviteurs de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.

À la défaite du Mage Noir, la famille put à nouveau vivre une vie normale, même si le père de Mary avait été emporté par les attaques des mangemorts, condamnant au veuvage la grand-mère de Samuel. Chacun étant retourné à son emploi normal, une fois l'après-guerre consommée, aucun évènement marquant ne vint marquer la vie des von Stölz, si ce n'est la mort par vieillesse du patriarche, alors que son petit-fils entrait en deuxième année. Cependant, tout bascula à nouveau lors du retour du Seigneur des Ténèbres. Alors que leur fils était déjà retourné à Poudlard, le couple fut la cible d'une attaque, en représailles pour leur rôle durant la première guerre.

Aurore de profession, Mary parvint vaille que vaille à en réchapper, mais son conjoint y laissa la vie, afin de lui permettre de s’échapper, se sacrifiant. Malgré le fait qu’il n’était pas particulièrement proche de son géniteur, l’hostilité de Samuel envers puristes en fut considérablement renforcée. Depuis ce jour, l’attitude protectrice de sa mère envers lui devint de plus en plus envahissante hors de l’école, tant qu’un jour, elle réussit à se faire nommer parmi le groupe d’aurores qui avaient pour mission la protection extérieure de Poudlard.

La famille von Stölz est donc une famille exilée, décimée. Détestés par les familles nobles et puristes, ses membres sont entrés en guerre contre les forces du Seigneur des Ténèbres, une guerre quasiment fratricide, lorsqu’on sait que Mary, une ancienne Serpentard, l’une des meilleures sorcières de sa génération, mène cette croisade face à l’ennemi. Pour eux, il n’y aura pas de moyen-terme. Si le Seigneur l’emporte, ils périront.

Citation :

2/ Racontez vos premiers achats sur le Chemin de Traverse

Les feuilles balayaient paresseusement l’allée pavée, poussées par le vent. Soulevées par les dernières brises de l’été, elles étaient aussi piétinées, massacrées. Une foule, toujours plus nombreuse, s’entassait entre les hauts édifices. Étrangement vêtus pour un quelconque observateur extérieur, cette assemblée vaquait à ses occupations, achetant, vendant, et parfois même, volant. Les conversations étaient noyées sous une cacophonie assourdissante. Les mères hélaient leurs enfants. Les hommes, se bataillaient, s’accueillaient, certains avec complicité, d’autres avec rancœur et fausse bonne-entente. Certains entraient dans des magasins aux étranges marchandises – hiboux, chaudrons de fer, baguettes magiques – tandis que d’autres en sortaient, ou simplement se promenaient, discutant des nouvelles.

Au milieu de cette rue, trainant avec eux de nombreux sacs, manifestement chargés de divers outils scolaires, une petite famille avançait vaille que vaille à contre-courant. Un homme ainsi que celle qui devait être son épouse accompagnaient leur fils, ce dernier étant âgé d’environ onze ans. Samuel, jeune sang-mêlé, allait entrer à Poudlard d’ici quelques semaines. Autant la dame semblait à l’aise, telle une véritable fille du pays, autant le père paraissait étranger, déplacé. Alors que la femme s’exprimait en un anglais parfait, sans aucun accent, son époux maîtrisait la langue de manière rocailleuse et imparfaite, utilisant relativement souvent des mots allemands que ses interlocuteurs étaient bien à mal de comprendre. Entre les deux, le jeune garçon à l’air intrigué, comme fasciné par ce qui l’entourait – un questionnement faible, entendons-nous, sachant que ce n’était pas la première fois qu’il venait en ces lieux – était indifférent aux problèmes linguistiques de son géniteur, fixant la foule avec ce qu’on pourrait quasiment qualifier d’arrogance.

- Vater, sur la liste, il est inscrit que nous avons droit à un animal. Un chat, un rat ou un hibou… »
- Et lequel serait ton… favoriten, entre ces trois… tiere ? »

Manifestement ennuyé par la question de son père, tant la manie de celui-ci à mélanger les langues était lassante, Samuel promena son regard sur les boutiques qui proposaient des animaux domestiques.

- Hmm. Un hibou, oui. Les rats sont des créatures ennuyantes et dégoûtantes, alors que les chats sont paresseux et désagréables… »

Son père sembla approuver ce choix, sachant qu’il possédait lui-même une chouette qui lui était fidèle depuis de nombreuses années.

- Liebling, accompagne-le alors que je vais acheter le… kessel. »

Haussant les sourcils avec résignation devant l’incapacité de son conjoint à parler un anglais correct, la mère de Samuel poussa avec gentillesse son fils vers l’un des magasins, celui-ci lui répondant par un sourire légèrement moqueur.

- Mutter, il faudra vraiment lui apprendre à parler convenablement anglais… »
- Ja. »

À nouveau ennuyé devant le commentaire de sa mère, l’enfant bouda durant un instant avant d’éclater de rire, entrant dans la boutique «Au Royaume des Hiboux». Nom passablement ridicule, soit-il dit en passant. Les cris des divers rapaces diurnes étaient extrêmement agressant, alors la femme pressa son fils de faire un choix rapide. Se promenant dans le magasin, observant les divers hiboux qui attendaient leur acheteur, son attention fut rapidement attirée par un jeune Grand-Duc au plumage noir, qui semblait fixer les visiteurs avec férocité, quasiment avec colère. Intrigué, il passa sa main à travers les barreaux, à l’insu de sa génitrice, Mary von Stölz, qui était occupée à repousser un volatile vagabond qui désirait partir avec elle. Alors que l’oiseau semblait sur le point d’entailler sauvagement le doigt de l’imprudent sorcier, le regard soutenu, implacable et froid de celui-ci dissuada l’animal de s’y tenter. Mordillant légèrement la main de l’humain, dans une attitude soumise et joueuse, le rapace venait de briser sa réputation, sachant qu’un vendeur venait de surgir.

- Ça alors ! Jamais je n’aurai cru qu’il manquerait une chance de mordre un passant ! il faut comprendre, il s’agit d’un hibou très intelligent, mais terriblement capricieux, même sauvage. Pourtant, il semble avoir adopté votre fils, madame. »

Mary, qui regardait maintenant Samuel avec intérêt suite à la déclaration de l’employé, su immédiatement que les recherches étaient terminées.

- Tu es sûr de vouloir celui-ci, Sammy ? »
- Oui… »

Sachant très bien qu’il était inutile de protester, elle rendit les armes et paya rapidement le hibou Grand-Duc, avant de quitter le magasin, son fils semblant véritablement absorbé par l’observation de son nouvel animal, dont il tenait la cage.

- Il lui faut un nom… Que penses-tu d’Oreste ? »
- Le nom du Roi d’Argos ? »
- Oui… Évidemment. »

Surprise qu’il se souvienne encore des contes grecs qu’elle lui racontait alors qu’il commençait à fréquenter l’école moldue, elle ne put cependant qu’approuver ce choix. Si un oiseau promettait d’être fidèle à son maître, c’était bien celui-ci. Ils rejoignirent donc le père de Samuel devant la boutique de chaudron, celui-ci ayant tout juste terminé les achats de la journée. Baguette, nécessaires à potions, robes de sorcier, tout y était. Regardant le nouvellement nommé Oreste d’un œil critique, il profita d’un petit stand ambulant pour acheter un gant de peau de dragon, à l’allure élégante, afin de protéger les mains du jeune sorcier, tant les serres du hibou semblaient dangereuses.

- Et bien, tu aurais pu faire un plus mauvais… wahl, disons… »

L’inimitié entre le père de Samuel et son oiseau était définitivement scellée.