[suite à des objections je mets le cours en 5/6/7 e années, un cours aura lieu quand celui là sera terminé pour les autres.]

Minuit. L'heure à laquelle les élèves avaient généralement cours d'astronomie. Heure à laquelle les observateurs du ciel ne risquaient pas de subir la pollution lumineuse. Ce soir là, le ciel était d'un noir d'encre. Les étoiles parsemaient la voûte céleste de points blancs brillants. Un moment propice à l'observation. Mais Angela Beckett, prof d'astronomie; n'envisageait nullement de faire de l'observation. Ce soir, le ciel était beau, mais il n'y avait pas grand chose de particulier à observer, et de toutes manières elle voulait faire un cours strictement théorique. Angela était assise sur son bureau, les ongles rongés, les cheveux défaits. Minuit n'était pas une heure décente pour faire cours. Mais avait t"on d'autres choix quand la matière en question relevait de l'observation des étoiles, lesquelles n'apparaissant nettement qu'à la nuit noire? Angela réprima un baillement. Puis, elle voulut aller voir si tout le monde était là. Elle entrouvrit la porte, passa la tête par l'entrebaillement, puis elle vit un petit groupe d'élèves devant la salle de classe.

Vous pouvez entrer.

Son ton n'était ni trop sec, ni trop cool. En fait, il était plutôt las. Trés las. Angela n'était plus toute jeune non plus, dans cinq ans, c'était la quarantaine. C'était pas comme si elle avait dix-sept ans! Mais en tant que professeur, elle devait montrer l'exemple. Car si elle commençait à s'endormir, les élèves suivraient le mouvement, tout le monde finirait par dormir et ça serait infernal. Angela attendit que tout le monde se soit installé, puis elle murmura d'une voix calme.

Bienvenue dans cette salle de classe. Je vous préviens de suite, je suis crevée. Et quand je suis fatiguée, je me mets vite en colère. Concrètement, ça signifie qu'il ne faut rien faire pour m'agacer, c'est à dire bavarder, chahuter, et montrer de façon flagrante votre manque d'intérêt pour ma matière. Je ne dis pas que l'astronomie est la matière la plus importante, je ne suis pas là pour faire l'apologie de ma matière ni pour vous convaincre, ce n'est pas mon boulot et je m'en fiche de votre opinion sur l'astronomie. Cependant, je tiens à vous rappeler ces quelques règles de bonne conduite.

Angela alla vers son bureau, et elle ouvrit le tiroir. Elle en sortit un parchemin, sur le quel les inscrits avaient approuvé le règlement affiché au mur

Si vous êtes là, c'est que vous avez approuvé les règles qui sont dans le parchemin affiché au mur, à l'entrée de la salle. Vous êtes priés de vous y conformer. Tout contrevenant sera puni. Suis-je claire?

Angela jeta un regard circulaire à la classe. Elle examina un à un les visages présents.

Ceux qui ne sont pas intéressés par l'astronomie peuvent tout de suite partir, car ils auraient vite fait d'être distraits et d'avoir envie d'ennuyer leurs camarades. Je ne connais pas encore vos noms, et il m'est difficile de mettre un visage sur un prénom. Je vais donc procéder à l'appel. Dites le moi si j'écorche votre nom.

Et Angela lut à haute voix la liste des élèves inscrits, regardant fixement chaque étudiant qui répondait "présent" quand elle lisait leur nom. Angela replia le parchemin, et elle continua son speech:

Trés bien. Nous allons entrer dans le vif du sujet si vous le voulez bien. Je vais peut être en choquer plus d'un, mais...J'ai le regret de vous dire que vous êtes des objets de l'univers. Oui, monsieur, ne me regardez pas comme ça. Des objets de l'univers, des produits. Résultat d'une longue évolution. L'âge de l'ère humaine est dérisoire par rapport à l'âge de l'Univers. Ce qui nous intéresse ici c'est l'univers. L'univers regorge de curiosités. C'est un espace riche, et les images qu'on en a sont superbes. L'astronomie a pour vocation d'expliquer l'Univers. Je suis là non pas pour vous faire dresser des calculs compliqués, des postulats incompréhensibles pour la plupart des étudiants, ou même faire de la physique pure. Parce que l'épreuve des BUSE est une épreuve à la fois théorique et pratique. En théorie, vous pouvez avoir soit une carte du ciel à compléter, soit un questionnaire à remplir. En pratique, vous aurez un TP, et un compte rendu de ce TP à rendre. L'important est de vous initier à des méthodes, et ce le plus tôt possible. C'est pourquoi j'ai décidé de faire un cours regroupant tous les niveaux.

Angela marqua une pause. Elle profita de ce bref instant de répit pour chercher ce qu'elle pouvait dire de plus.

Les années avant les BUSE pourront profiter de ces méthodes, qu'ils auront tout le loisir d'apprendre. Pour ceux qui passent leurs ASPICS cette année ou l'année prochaine, vous serez en stage d'observation. Pas à proprement parler, parce que vous serez tout comme eux des élèves, mais les débutants font souvent des erreurs, et c'est en observant les erreurs des autres qu'on ne les reproduit pas nous mêmes. Chers élèves de sixième et septième année, vous observerez vos camarades. C'est trés instructif, on se rend compte de beaucoup de choses, et on s'en rappelle aprés. Vous comprenez ce que je vous dis ou vous dormez?

Angela n'attendit pas de réponse. Elle continua sur sa lancée.

Quand j'étais jeune, je détestais les cours magistraux. J'essaierai d'être le moins bavarde possible, tout en vous disant tout ce que vous devez savoir. Ce premier cours sera avant tout théorique. Je n'aurai pas la prétention de vous dresser une histoire exhaustive de l'Univers, mais je vous ferai un point histoire à chaque cours. Ou presque. Nous allons commencer notre exploration de l'univers de manière générale. Très générale, même.

Angela tapota sur le tableau avec sa baguette magique. Des mots apparurent au fur et à mesure. Elle reprit d'une voix forte, pour que tout le monde puisse l'entendre.

En 1920, les astronomes firent deux grandes découvertes. La première, c'était que l'Univers était bien plus vaste que prévu. On était loin de notre modèle héliocentrique Galiléen. Autre chose aussi, et ça sera l'objet de ce cours, les astronomes ont trouvé que l'univers était en expansion, alors qu'il semblait inchangé au cours du temps.

Angela laissa les élèves le temps de noter. Elle reprit.

Les scientifiques Moldus ont vérifié cette théorie avec le phénomène de décalage vers le rouge. Ils se sont rendus compte de cela en observant le spectre de chaque galaxie. Le Spectre n'est pas un revenant, mais vous devez savoir que la lumière blanche peut être décomposée en plusieurs couleurs, allant du rouge au violet, un peu à la manière d’un arc-en-ciel. Les astronomes ont constaté que, plus les galaxies s’éloignaient, plus la zone rouge du spectre était grande. C’est en observant ces spectres qu’on s’est rendu compte que les galaxies s’éloignaient les unes des autres, et c’est comme ça qu’on a pu déterminer l’âge de l’univers.

Angela faisait les cent pas dans la pièce. Pas seulement à cause de sa nervosité, mais bien pour s’assurer que tout le monde écoutait et ne faisait pas autre chose pendant ses cours. Quand elle fut assuré du bien fondé des intentions de ses élèves, elle reprit son discours.

Nous faisons partie d’une galaxie. Et nous faisons partie d’amas. Un amas est un ensemble de galaxies, elles mêmes composées d’un amas d’étoiles. Les amas sont classés selon leur densité, c’est à dire le nombre d’objets compris dans ces amas, et selon leur nombre de membres.

Angela avait bientôt terminé ce qu’elle avait à dire. Elle donna la dernière partie de son premier cours.

Durant votre cursus scolaire, en cours d’Astronomie, nous n’utiliserons pas de mètres pour mesurer les distances dans l’espace, mais nous allons utiliser des unités alternatives. Elles sont au nombre de trois. Nous utilisons à l’échelle solaire l’Unité Astronomique, appelée U.A. Cette unité correspond à la distance entre la Terre et le Soleil, soit 150 millions de kilomètres. Quand on veut mesurer la distance entre une étoile étrangère au système solaire et la Terre, l’Unité Astronomique est dérisoire. Nous allons alors utiliser l’Année Lumière. Une année lumière est la distance parcourue en un an par la lumière à une vitesse de 300 000 km par seconde. La troisième unité utilisée est le parsec. Cette unité correspond à 3.25 années lumière. Cette unité permet de couvrir des distances plus grandes encore que l’année lumière ne nous permet.

Angela attendit que tous aient eu le temps de noter, puis elle effaça le tableau. Elle distribua des questionnaires aux élèves, et elle déclara ensuite :

Nous allons consacrer ce dernier quart d’heure à remplir ce questionnaire, qui portera exclusivement sur ce que je viens de dire. Si vous avez été attentifs, ça ne devrait pas poser de problèmes.

Angela distribua le questionnaire.

Citation :

Nom:
Prénom:
Classe:
Maison:

1-Quelles grandes découvertes ont été faites en 1920?

2- Expliquez brièvement le principe de décalage vers le rouge.

3- Comment classe t’on les amas galactiques?

4- Quelles unités sont fréquemment utilisées en Astronomie? Définissez les.

5- Expliquez les différences entre ces trois unités en attribuant à chaque unité les situations suivantes. A Justifier.

« Je désire mesurer la distance entre la Terre et Pluton »

« Je désire mesurer la distance entre la Galaxie d’Andromède et la Terre »

« Je désire mesurer la distance entre deux galaxies »

[HJ: afin d’éviter les tricheries, vous êtes priés de répondre à ce topic, puis de m’envoyer par MP vos réponses. Bon courage ;) ]

Cennyd aimait les cours d'Astronomie pour trois raisons principales. La première était qu'ils avaient lieux la nuit et ponctuaient ses longues insomnies de façon totalement innocente et sans donner l'éveil aux autres. La seconde était que leur professeur était une très belle femme, la seule a peu près potable de ce collège et qu'il aimait la dévorer des yeux en élève... attentif. La troisième enfin était qu'il s'agissait d'une science et qu'il était donc facile d'avoir de très bonnes notes si l'on écoutait bien et qu'on avait prit la peine de faire quelques recherches préalables.

Or, avoir de bons résultats était primordial pour le serpentard. Il ne lui restait qu'une année a tirer. Une toute petite, minuscule année avant d'atteindre son but. 3 Saisons, une dizaine de mois, autant dire rien du tout. Ensuite il pourrait enfin se lâcher et montrer sa vraie nature sans avoir à regarder par dessus son épaule de peur d'être surprit.

Mark et l'adolescents s'étaient donc rendus dans les premiers devant la salle de classe, plus en forme que jamais et prêt pour deux heures de chuchotements discrets mais intensifs. Ils avaient à parler.
Lorsque leur professeur arriva, sa fatigue était visible. On ne survivait pas longtemps à Poudlard sans savoir repérer les humeurs des tyrans aussi Ced et son ami décidèrent de revoir leurs plans et de rester saaaaages. Enfin dans la mesure du possible.

Ils entrèrent en cours et s'installèrent tranquillement comme le reste de la classe. Mlle Beckett prit alors la parole pour leur rappeler les règles qu'ils avaient signés. Ced trouvait souvent idiot l'idée d'obliger les élèves a signer un règlement. Les cours étaient obligatoire donc le règlement aussi. Ils n'avaient donc pas le choix de le refuser. Cela ne servait en gros qu'a ajouter le parjure à l'indiscipline. Ce qui, concernant Cennyd, ne le dérangeait pas plus que ça. Mais que Mlle Becket ne s'inquiète pas de son visage. Il passerait les cours a perdre ses petits yeux gris dans les grands lacs verts de son professeur. Comme il le faisait toujours.

Finalement, le cours commença par l'appel comme toujours. A l'ennoncé de son prénom, Cennyd répondit un "présent" clair mais neutre. Pas la peine non plus de faire du zèle.
La suite du discours de son professeur lui plu beaucoup. Sureveiller les cinquième et se moquer, apprendre de leurs erreurs allait se révéler hilarant passionant.

Ils entrèrent enfin dans le vif du sujet. Un cours sur l'expension de l'univers et les unités utilisées en astronomie ? C'etait sa veine, il avait fait des recherches sur ce sujet il n'y avait pas deux jours et s'en rappelait assez bien ! Il allait pouvoir cartonner car chaque phrase de leur professeur le renvoyait mentalement à des dates, des noms, des faits qu'il avait noté et dont il se souvenait.

Souriant, il noté avec sa rapidité habituelle tout ce qui lui parut important tout en ne cessant de 'discuter' avec Mark à propos des sous-vêtements de leur professeur. A savoir que leur discution se faisait sur une feuille entre eux deux avec de l'encre qui disparaissait au bout de deux minutes. Ils n'était tout de même pas totalement inconscients.

Finalement le cours passa aussi vite que prévus. Ced donna un coup de pied dans la chaise d'Ann qui était juste devant lui et qui dormait comme un bienheureux et prit le questionnaire. Comme il n'avait écouté que d'une oreille et demi, ce qu'Angela avait dit et que ce qu'il avait apprit la veille se mélangeait dans son esprit, il écrivit de longues tartines bourrées de dates et de références. En espérant que Miss Beckett ne le prenne pas pour un tricheur parce qu'il y tenait à sa bonne note !

Dans la langue commune, on associait couramment minuit à "l'heure du crime". Pourquoi minuit tout particulièrement, nul ne saurait le dire avec précision. Peut-être parce qu'il s'agissait là d'une période charnière : imperceptible transition entre deux journées disparates ; ou bien peut-être en raison de cette unités des aiguilles : la grande côtoyant la petite pour une seule direction. Oui, les théories étaient nombreuses et toutes plausibles, bien qu'elles ne soient destinées qu'à masquer un sentiment général. En fait, si les gens désignait le meurtre à minuit, c'était pour affirmer leurs peurs les plus profondes, leurs craintes infondées du noir total. Tout être humain possède plus d'aise dans la lumière et régresse dans les ténèbres. Aussi, pour s'interdire de céder à cette appréhension primitive, justifiait-on son refus de sortir tard dans la nuit par une éventualité de malheurs. Comportement puéril s'il en est, et purement moldu. Chez les sorciers, et plus précisément à Poudlard, minuit allait de pair avec "cours pratique d'Astronomie". Tout particulièrement le vendredi. Il n'empêchait que Ron en aurait bien commis un crime. En temps normal, subir les cours jusque cinq heures frôlait la torture mentale ; mais lorsque l'on devait en plus se priver de repos pour travailler davantage, cela relevait de la tyrannie. Le sevrage le plus violent s'était fait en première année. Ayant suivi une excellente éducation à domicile, Ronald s'était soudain retrouvé face aux contrariétés des horaires, des sanctions et de l'autorité. Se lever tôt, travailler et ne pas laisser libre cours à ses activités l'avaient considérablement perturbé. Mais le véritable choc l'écrasa lorsque Miss Beckett, la prof d'Astronomie, leur annonça qu'ils devraient suivre des cours pratique aux alentours de minuit. Croulant sous les protestations et les débuts d'arrêts cardiaques, elle expliqua tant bien que mal qu'il fallait quand même étudier les étoiles et que cela ne pouvait se faire en plein jour. Quand elle constata que son discours n'avait aucun effet visible, elle se montra beaucoup plus sèche et distribua une retenue à tout le monde. Elle se fit doublement mal voir par sa nouvelle classe – autant le signaler. Au fil des années, un rythme monotone s'était ensuivi et les élèves – loin du réconfort de leur lit – devaient rester éveillés pour coller l'œil contre un télescope.

La professeure en question, Angela Beckett, était l'une de ces rares enseignantes que l'on pouvait qualifier de "hot". Comparées à la rigueur ridée de McGonagall ou à l'embonpoint végétal de Chourave, elle apparaissait comme un véritable modèle de la perfection. Son caractère, en revanche, contrecarrait le reste. Car sous la beauté factice se cachait une intense combattante du sexisme qui refusait de se laisser faire. Ron avait par ailleurs déjà fait perdre un nombre incalculable de points à sa maison pour ses remarques machos. Mais en dehors de ces caractéristiques flagrantes, Miss Beckett était une femme charmante toujours prête à vous rendre service.

Il restait dix minutes avant le début du cours et Ronald était à l'heure. "Pour une fois" aurait-on pu dire à raison. Il s'était assoupi aux alentours de 22 heures sur sa dissertation de Botanique et avait été réveillé une heure et demie plus tard par un violent coup de griffe de la part de Pattenrond. Ce foutu chat nourrissait toujours – quoi que l'on puisse dire – une profonde aversion à son égard. Et Ronald le lui rendait bien. En constatant qu'un mouvement général quittait la Salle Commune, la notion d'Astronomie lui revint en tête et il se décida de faire bonne figure par sa ponctualité. Même si un picotement investissait ses paupières, en dépit de la contagion de bâillements qu'il provoquait, il paraissait bien décidé à fournir un effort. Et pour cause : sa dernière rédaction sur les anneaux de Saturne lui avait valu un "D". Il avait donc plutôt intérêt de remonter la pente s'il voulait un jour obtenir l'une ou l'autre BUSE.

A force de piétiner devant la salle de classe, il finissait par perdre patience. Déjà qu'escalader autant de marches lui malmenait les tendons, perdre ses minutes de sommeil à ne rien faire l'irritait au plus haut point. Enfin quoi ! Miss Beckett devrait déjà être assez honteuse comme ça de foutre leur nuit en l'air pour être un tant soit peu à l'heure. Mais Ron avait progressivement appris que les enseignants étaient des monstres d'égoïsme. Enfin, la porte s'entrebâilla doucement, laissant passer un visage cerné. Douce vengeance : elle subissait autant qu'eux.

- Vous pouvez entrer, autorisa-t-elle.

Le Gryffondor ne se le refit pas dire deux fois et investit la classe sans autre forme de procès. Il en avait oublié à quel point s'asseoir était une délivrance. Soupirant comme un bœuf, il laissa aller sa tête en arrière, contemplant la noirceur du plafond. La voix du professeur le rappela à l'ordre et lorsqu'elle annonça être crevée, il ne put s'empêcher de sourire. Dans un autre sens, c'était plutôt mauvais signe. Il était en effet de notoriété publique qu'une Miss Beckett harassée avait la sanction facile.

- Ceux qui ne sont pas intéressés par l'astronomie peuvent tout de suite partir, car ils auraient vite fait d'être distraits et d'avoir envie d'ennuyer leurs camarades.

Ron ne se sentit nullement visé, allez savoir pourquoi. Sans plus de préambule, elle déballa sa pédagogie magistrale. Avec elle, c'étaient bloc de théorie sur blocs de théorie et mieux valait avoir de solides épaules pour tout encaisser.

- … vous êtes des objets de l'univers… dit-elle dans la foulée.

Ron ouvrit la bouche d'un air outré, prêt à décocher une réaction bien sentie, mais un "Oui, monsieur, ne me regardez pas comme ça" l'en dissuada. Et tandis que les définitions et schémas s'enchaînaient au tableau, tandis que tout le monde prenait note, Ronald faisait de son mieux pour rester attentif. Vraiment. Les minutes s'écoulèrent, les écrits s'accumulèrent. Il y avait là de quoi tomber dans un coma blasé. Dire que Ginny, elle, était en train de dormir paisiblement dans un lit douillet. Ronald ferma les paupières sans s’en rendre compte et, pendant un instant qui lui sembla merveilleux, il se détacha de toute la pression scolaire. Lorsqu’il souleva à nouveau les paupières, Angela Beckett glissait une questionnaire sous son nez. C’est alors que tout le stress lié au cours revint à la charge, plus particulièrement quand il remarqua que ses notes ne parviendraient jamais à lui décrocher un Optimal. Mais s’il y avait bien quelque chose que Ronald Weasley avait appris, c’était que l’inspiration se trouvait chez le voisin…

Il était minuit. Il faisait nuit. Il faisait froid. Le ciel sombre, affrontant la nouvelle Lune, se contentait des étoiles pour éclairer l'Univers alentours. Au moment même où chez les Moldus, les gens se tournaient inlassablement dans leurs draps, regardaient sous leurs lits, vérifiaient la porte du placard ou évitaient leur reflet sous l'influence de stupides superstitions, dans un château éloigné des yeux non sorciers, se réunissaient des élèves aux yeux fatigués, qui s'étaient réveillés en pleine nuit pour se rendre à leur cours. Un cours à une pareille ! Que voulez-vous, si les étoiles n'étaient visibles que la nuit, aucun homme, moldu ou sorcier ne pouvait y faire quelque chose. Certains avaient l'air de s'en plaindre. Ceux-là faisaient partie de la majorité dont l'astronomie n'intéressaient en rien. D'autres avaient l'air déjà plus motivés et affichaient une expression bien plus énergique que celle de leurs camarades endormis. June était de ceux-là. Elle s'était réveillée sans trop de difficultés. L'astronomie était une de ces matières favorites.

C'était sa grand-mère qui lui avait transmis cet intérêt. Tout ce qui concernait les astres et l'art divinatoire lui avait été transmis. June n'était pas médium - et ne le serait sans doute jamais -, mais en apprendre sur les étoiles s'était révélé très enrichissant et c'était toujours avec une petite pensée pour sa grand-mère qu'elle se rendait en cours d'astronomie. Si elle était encore là, elle aurait pu l'aider, lui donner des conseils, l'accompagner dans cette partie de sa scolarité avec un entrain hors-pair et incomparable, si ce n'est avec d'autres passionnées des astres. Comme Angela Beckett, par exemple. Cette femme qui éveillait en beaucoup de garçons de l'école de puissants désirs souvent incontrôlés, cachait derrière ses formes pulpeuses et son regard de braise un caractère de femme forte et son enseignement était exemplaire. Jamais un élève ne se permettait de lui manquer de respect, et même les plus audacieux dragueurs de Poudlard arrivant à leur majorité n'osaient tenter quoi que ce soit pour la faire fondre - pour une bonne note ou tout autre plaisir. Si le professeur s'était auparavant reçu des remarques à caractère machiste ou même sexuel - car il fallait le dire, elle était de loin l'enseignante la plus attirante de Poudlard -, ça n'avait pas réellement donné de suite, si ce n'est une punition bien sentie qui avait dissuadé les petits malins de recommencer ou de donner l'envie à d'autres de les imiter. Ron Weasley avait notamment fait perdre un certain nombre de points à leur maison en faisant preuve une nouvelle fois de son caractère grognon et un brin sexiste. De toute évidence, ce soir il n'était pas décidé à recommencer et lorsque le professeur leur demanda d'entrer, il s'affala sur sa chaise.

June s'assit à côté de Théo et Dougie. Son ami de Gryffondor semblait aussi motivé que leur camarade et s'effondra sur la chaise tel un homme mit sous somnifère. Même la remarque de Mrs Beckett ne sembla pas le faire réagir d'un pouce :

- Ceux qui ne sont pas intéressés par l'astronomie peuvent tout de suite partir, car ils auraient vite fait d'être distraits et d'avoir envie d'ennuyer leurs camarades.

June prit soin d'éviter le regard de l'enseignante et donna un coup de pieds dans la chaise de son pianiste, ce qui de toute évidence le réveilla un peu, étant donné son léger grognement. Il n'était pas question que Gryffondor perde des points ce soir. June en faisait perdre elle aussi, cela arrivait parfois souvent - trop de bavardages, la plupart du temps -, mais ce soir, elle était décidée. Elle ne s'était pas réveillée en pleine nuit pour bavarder. Dans une heure ils seraient tous recoucher. Et puis, pour étudier les étoiles, cela en valait la peine, non ? Elle jeta un coup d'oeil à son ami de Serdaigle qui semblait aussi éveillée qu'elle. A croire que Prosper Wagner en était le clone ! Tous deux étaient avides de savoirs, assoiffés d'apprendre, quelque fût la matière enseignée. Même en histoire de la magie, ce dont de nombreux élèves - voire presque tous - n'arrivaient pas à comprendre. Après leur avoir énoncé quelques points sur les différents examens de fin d'année, le professeur commença son cours. June ouvrit son sac et la pochette dans laquelle elle rangeait ses feuilles de parchemins vierges. Il n'y en avait plus ! Elle réprima un juron et fut secourue par Dougie qui, sous l'oeil sarcastique d'Evan, lui donna discrètement une feuille de sa propre réserve. Elle le gratifia d'un sourire et il lui rendit un clin d'oeil. De son côté, Théo semblait s'être décidé et notait les points importants du cours, ce que June s'empressa de faire. De temps à autres, elle relevait la tête vers le tableau pour vérifier ses notes et pour jeter de rapides coups d'oeil vers ses camarades. Les plus endormis étaient à la traîne et les plus sérieux suivaient sans problème Si les fenêtres ne laissaient pas entrevoir le ciel noir de la nuit, on se serait cru en pleine journée.

Le professeur Beckett leur parla de l'Univers, des astres, des spectres, des unités de mesure, mais tint ses engagements quand au lieu d'une pratique elle leur distibua à tous un questionnaire surprise sur le cours. Finallement, ce cours avait tout eu d'un cours de sciences physiques chez les Moldus (Jesse, Matt et Charlie suivaient ce genre d'enseignement dans leur lycée), et June fut déçue de ne pas faire de pratique. C'était ce qu'elle préférait. L'observation des étoiles, découvrir de nouvelles constellations... c'était souvent magnifique et plus qu'enrichissant. Mais non. Ce soir, pour le dernier quart d'heure, c'était une interro. Pas de panique. Elle avait ses notes, et elle avait été attentive. Elle n'en dirait pas autant pour certains qui, avec un regard dégouté en guise d'accueil pour le questionnaire, devaient trouver cela injute qu'aujourd'hui, au XXe siècle, des interrogations en pleine nuit étaient encore tolérées...

[HJ : J'enverrai mes réponses au questionnaire demain normallement, là je n'ai pas trop le temps.]

Cours achevé. Merci d'avoir participé.

[HJ: Angela est super sévère dans ses notations et un peu garce dans ses commentaires, ne m'en voulez pas de trop, c'est indépendant de ma volonté ^^']

Cyril Silver 14/20(-), Acceptable, 30 points pour Serdaigle
Elève discret, trop discret, même. Résultats satisfaisants à l'écrit, mais peut encore mieux faire. Je crois en vous.


Ann Snow 6/20 Désolant , 10 points pour Serdaigle

Snow! Vous avez vraiment écouté le cours? A en croire votre copie, on ne dirait pas! De votre part, j'attendais vraiment beaucoup mieux. C'est décevant.

Cennyd McAyr 18/20, optimal et 50 points pour Serpentard

très bon travail, Mc Ayr, comme d'habitude. Cependant, n'essayez pas trop de montrer au correcteur que vous en savez plus que lui, il ne risquerait pas d'apprécier.

Ron Weasley 4/20, Troll et 5 points pour Gryffondor

De votre part, Weasley, je ne m'attendais pas à des merveilles mais je m'attendais néanmoins à ce que vous ayez la moyenne...Réfléchissez au lieu de dire des âneries. Je garde cependant bon espoir que vous vous réveillez pour les BUSE...Il n'est jamais trop tard!

June Unalia 18/20, Optimal et 50 points pour Gryffondor
Trés bon travail, Miss Unalia, continuez ainsi!